The Hunger Games RPG
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Le Bain de Sang

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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeMar 27 Aoû - 16:30

La neige. Mon regard se porte sur cette chose si blanche, si pure...Beaucoup s’aventurent déjà là-bas, comme celui que je suis censée suivre, mais autant profiter du paysage, non ?
Elle craque sous les pas pressés des tributs. Je n’ai que lui dans la tête. Je dois le tuer rapidement. Avec moi il est bien tombé, je ne compte pas le torturer…Il ne m’a rien fait, il aura une mort paisible. Enfin, paisible dans le sens où il ne souffrira pas. J’aurais pu avoir la cruauté de le laisser se faire déchiqueter par la nature ou par un carrière, mais remarquez ma gentillesse. Je ne suis pas un monstre, non plus.
Je me retourne. Les combats continuent, bien qu’ils semblent prêts à se stopper à tout instant. Ils pourraient venir me chercher, après tout je ne suis qu’à quelques mètres. Ils n’ont qu’à envoyer une hache, une machette, une flèche et je serai blessée. Alors, laissez-moi vous poser une question…Qu’est-ce que je fous encore là ?

Ma famille me regarde. Mon père doit me supplier de courir et de ne pas faire de folies. Ma mère doit coudre pour masquer sa peur, tout en faisant un grand sourire forcé à Holly qui sèche une énième fois ses larmes. Je ne sais pas pourquoi elle s’est prise d’affection pour moi. J’ai été dure avec elle. Je ne lui ai jamais dit des mots doux, que la réalité. Lorsqu’elle pleurait ses parents, priant pour qu’ils reviennent, je lui hurlais qu’ils étaient partis. Que jamais ils ne retourneraient la voir. Pas une seule fois elle ne pourrait les revoir, pas même quand elle serait morte. Je ne crois pas au paradis. Quand on est mort, on est mort. On a mené notre existence et quand elle se termine, que l’on soit heureux ou non, on doit tout accepter et la fermer. Ce qui, en vérité, ne change pas grand-chose de quand nous sommes vivants.
Je ne sais pas pourquoi elle me suivait tout le temps, le matin, quand j’allais « chasser » l’homme. Je ne sais pas pourquoi elle riait quand je me mettais en colère. Pourquoi elle voulait que je l’aide à faire ses devoirs, moi et pas ma mère. Et pourquoi j’ai eu un pincement au cœur lorsqu’elle n’est pas venue me voir, dans l’hôtel, juste après la Moisson.

Mes pensées sont chassées d’un coup de balai dans ma tête. Même si je sais qu’elles reviendront tôt où tard, je ne peux pas me permettre de réfléchir. Je dois d’abord survivre, ensuite je me demanderai pourquoi je me sens proche d’une gamine pleurnicharde qui ne serait même pas capable de s’en sortir seule.

Tu étais la même.

La réalité me frappe tant que j’en fais un pas en arrière. Je me souviens. Je sais qui j’étais, quand j’étais enfant. Quand je n’avais que treize ans. J’avais peur pour mes parents. Je cauchemardais. Dans le noir, je pensais que les esprits des personnes que j’avais assassinées reviendraient me hanter. Les familles me regardaient à l’époque comme l’enfant démoniaque, qu’il faut tuer avant qu’elle ne massacre plus de population.
Il y a eu un hiver plus traumatisant que les autres. Je devais cette fois-ci faire couler le sang d’un pacificateur rebelle. Un pacificateur qui avait aidé mes parents à me faire fuir ce district lorsque j’étais enfant. J’avais pour mission de lui planter un couteau dans le cœur.
Vous ne connaissez pas la douleur de devoir combattre un proche. C’était lâche, si lâche de l’attaquer en pleine nuit…Avec sa formation, il m’a immédiatement maîtrisée, même si ma dague s’était logée dans son épaule. Il a fait l’erreur de me laisser en vie, car d’après lui j’étais la petite fille la plus charmante du district et qu’il aurait été dommage d’endommager un si joli visage. Et je l’ai empoisonné. Avec un simple verre de vin de chez lui et un cachet procuré par le Capitole, je l’ai buté. A treize ans. Vous ne savez pas à quel point c’est traumatisant.

Je lève ma tête vers le ciel. Une ombre a recouvert le sol et je cherche l’objet qui pourrait en être la cause. Parmi le combat et le sang qui gicle, encore et toujours, à mes pieds…Il y a un parachute. Un cadeau. Merci.
J’observe la chose puis m’en empare subitement, observant les carrières en contrebas. Je me retourne et fuis en courant.
La neige craque sous mes pas. Je ralentis le rythme jusqu’à adopter une marche quelque peu lente. Ils ne me suivent pas. Je ne suis même pas sûre qu’ils m’aient remarqué tant ils semblaient absorbés par leurs victimes. Il est désormais temps de rattraper la mienne. Lorsque j’ouvre le paquet, un sourire étire mes lèvres. Des couteaux. Et un petit mot de Lucas.

« Tu as intérêt à bien savoir t’en servir. Ne me fais pas gaspiller. »

C’est la chose dont j’avais le plus besoin. Merci infiniment. Grâce à ça…Je pense que le sort me sera un peu plus favorable que prévu.

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Dernière édition par Emily Scarlet le Mer 28 Aoû - 3:03, édité 1 fois
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Quorra Sae Wilde
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeMar 27 Aoû - 17:42

EDIT NUMBER TWO *



Le Bain de Sang
Veux-tu goûter à la mort ?

Je te préviens fragin, fermes les yeux pendant le massacre ou écarte toi des écrans, car je n'ai pas envie que tu vomis comme l'année dernière. A cette pensée, je rigole bêtement. Mais un "GONG" interrompt mes pensées. Je bondis de ma plateforme et je fonce, droit vers la partie Est de la Corne de l'Abondance. Là-bas, j'appercevrais ma première proie des Jeux, je la brûlerais, je la déchicterais en morceaux... un tas de choix de meurtres. Il est temps de montrer que mes années d'entraînements n'ont pas servi à rien.

Un rapide coup d'oeil autour de moi et je m'apperçois que l'on est tombé dans un cratère... Qui dit cratère, dit volcan, dit lave et fumée - celle qui est près de la Corne - et dit danger. Je n'ai pas de connaissances "spéciales'' parmi les volcans et que certes, ça me fait un peu peur, mais ça m'étonnerait que les Juges veulent faire flamber la Corne. Je prends mon courage à deux mains et je fonce. En arrivant, je prends un sac totalement au hasard qui peut contenir de tout et de n'importe quoi... Serais-ce pas une sorte d'épée - il me semble qu'elle se nomme rapière, mais je ne suis pas très sûre - qui dépasse de mon sac ? Ca donne envie de la prendre et de... Quoi que, je l'ai déjà prise. Je pense me débrouiller avec cette magnifique arme. Ce doit pas être plus dur que de manier une hache ! En parlant de hache, je n'en vois aucune. Pas de haches, ni de couteaux - enfin, si, mais des couteaux à beurres. Arme, ok. Sac, ok. Mais j'ai envie de me faire une petite folie. Dommage qu'il n'y ai pas d'alcool. Ma main se dirige vers... une stupide fourchette. Folie, ok. Je suis sûre que Quorra doit bien se marrer en me voyant avec une stupide fourchette. Mais j'ai une pensée pour Sham, j'ai tenté de l'égorger avec un couteau de cuisine. Après le couteau, la fourchette ! Et puis, pourquoi pas essayer de tuer quelqu'un avec ça ? Ca serait bien commique.

* * *

Alors que je cherche Marina ou Alex du regard - Zadig, je me fiche totalement de son sort, à vrai dire, ça m'arrange qu'il meurt - mon regard se pointe vers une proie idéal. La fille du district sept dont j'ai oubliée son nom. Ce serais la cousine de la mentor, Lucia Elbereth - enfin, d'après ce que j'ai entendu. Mais quel proie fantastique... juste après les tributs du district trois bien sûr. Ma rapière à la main et ma fourchette dans l'autre, je m'avance vers elle.

- Coucou petite fille, tu t'es perdue ?

En se retournant, j'ai cru qu'elle allait faire une crise cardiaque. La fille du sept tombe en arrière et elle fut incapable de se relever. Personne aux alentours à part quelques combats... Personne ne va m'arrêter. Ton heure a sonné - ou plutôt, l'heure du repas a sonné.

- Ne t'inquiète pas, je vais te guider... vers la mort.

Je l'empêche de se relever en m'agenouillant sur elle en brandissant ma fourchette et je bloque ses bras avec mes pieds. En baladant ma fourchette sur son visage - plus précisement, autour de sa bouche - je me met à chantonner lentement une petite chanson comme une gosse de dix ans. Puis, avec un peu de mal, j'enfonce ma fourchette dans sa gensive du bas. Je suis la dentiste et elle, la patiente. Une patiente qui gigotte dans tout les sens et une dentiste qui ignore son métier, qui enfonce sa stupide fourchette dans tout les endroits possibles et qui chantonne une stupide comptine. En tout cas, je compte prendre tout mon temps !

-...Si le loup n'y ai pas, Ashe s'en occuperra...

Alors que je continue de chanter lentement, une voix m'interrompt.

- ALORS, AMMENEZ-VOUS !!!

Alex. Je reconnaîtrais sa voix entre milles. Il faut croire qu'il a sûrement pété un cable. Peut-être qu'il a dû avoir sa première victime et qu'il a encore soif de meurtres. Ou sois, personne n'est venu à lui. Qu'il ne compte pas sur la fille du sept pour aller le rejoindre. Par contre, si Sham serait à la place de cette fille, Alex viendrai se joindre à la fête. M'enfin, je me tourne vers ma proie. En continuant à chantonner, je lâche ma fourchette pour prendre mon épée et commence à l'enfoncer dans ses veines. La fille continue à se débattre et ça m'énerve. Elle hurle. Bref, cette fille m'énerve.

- Restes tranquille espèce d'idiote.

Autant en finir vite, même si cette situation m'amuse un peu. J'ai une petite hâte de retrouver mes alliés, de fouiller la Corne et de partir d'ici. Je dois avouer, que je m'inquiète un peu pour Marina, il y'a des chances qu'elle soit tuée. Celui qui la tue, je LE tue de mes mains. Quant à Alex, eh bien... je n'ai pas du tout envie qu'il meurt, j'ai confiance en lui et en Marina, mais il y'a un peu de méfiance dans l'air... Zadig, je me fiche de son sort. Une brillante idée me vient pour la tuer le plus rapidement possible, sans qu'elle me casse les oreilles. Et puis, je commence à m'ennuyer. Je plante ma rapière droit dans son coeur et la retire brusquement. Elle voulait sûrement une mort rapide et moi, j'étais un peu pressé de partir. Je me relève et je m'éloigne, à la recherche de mes alliés, en continuant de chantonner, toute contente d'avoir tuée une première tribut.

Tiens, justement, j'apperçois Marina au loin. Je suis contente qu'elle n'est rien, elle a eu de la chance. Tiens, elle n'est pas seule... Zadig est là, ainsi que Alex. En m'avançant vers eux, je décide de rester silencieuse. Contente de vous revoir ! Quoi que... Zadig, je n'ai pas très envie de le voir, disons qu'il m'inspire pas très confiance... Mais on verra ça par la suite.


Code by nightsky
Prommenons-nous dans les bois, pendant que le loup n'y ai pas. Si le loup y était, il nous mangerait. Mais comme si il n'y ai pas, Ashe s'en occupera ♪ Bref, miss Esthiwell a récuppérée son sac et une fourchette (a) J'ai reçu l'autorisation de la tuer, mais si il y'a un problème, dîtes moi et je modifierais.


Dernière édition par Ashe Esthiwell le Dim 1 Sep - 18:54, édité 2 fois
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Trishteh Yeleen
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeMar 27 Aoû - 20:35


Ça y est, le fond de  l’air était rouge. Dans quelques secondes, des gens allaient mourir, peut-être même celui qui était à ma droite. Et peut-être moi aussi. Allez, Trish, c’est le moment où tu montres que tu sais courir et te taper des beaux sprints.  Je cours, l’adrénaline pulse dans mes veines, et booste mes muscles. Je ne vois qu’une chose, le sac qui est devant moi.  Les chaussures neuves sont loin du confort de mes pompes à moi, mais pour le moment ça va. Autour de moi, les gens courent aussi, certains à leur perte, sans aucun doute. D’autres ont peut-être préféré faire demi-tour tout de suite, essayant d’escalader la paroi. Certains ne grimperont pas la moitié, sûrement. Moi il fallait que je m’accroche, que j’aille chercher ce sac qui m’était prédestiné en face de moi.

Je ne suis plus très loin. Je m’accroche encore pour quelques pas et saute sur le sac. Un rapide regard autour de moi fait que je remarque que la voie jusqu’à la paroi est à peu près libre. Je met le sac en bandoulière sur mon épaule et me relève. Enfin, essaye de me relever. Le sac pèse assez lourd, qu’est-ce qui on foutu là dedans ? Je remarque rapidement que deux objets assez longs y sont accrochés. Le premiers est une épée, assez fine, je me prends tout de suite en main pour le trajet jusqu’à la paroi, du moins. L’autre est une espèce de canne assez longue joliment ouvragée mais très lourde… Un mouvement brusque attire mon regard et je saute sur mon sac, sans avoir le temps de savoir ce que j’allais faire de la canne. Je me lève d’un saut, peinant à retrouver ma vitesse initiale. C’est vachement lourd, ce truc ! Une pointe de peur me reprend dans l’estomac, et l’adrénaline afflue de nouveau.

Aussi vite que je le peux, j’atteins la paroi, même si la bandoulière commence à me scier l’épaule. Avant de commencer la grimpette je refixe mon épée à mon sac, là où je l’avais trouvée. Je n’en suis qu’à la moitié, il faut que je m’accroche encore un peu. J’ai l’habitude de grimper (dans des arbres, je dois l’avouer, mais faut bien s’habituer à tout non ?) mais j’ai jamais eu autre chose que mon propre poids ou celui très léger en comparaison d’un panier et de quelques fruits dedans. J’aurais dû laisser la canne là-bas, mais j’n’avais pas eu le temps de la détacher de mon sac. Avant que quelqu’un arrive par derrière, je m’attaque à la paroi. Heureusement que j’ai gardé mes gants, la pierre a l’air tranchante même si elle offre une tonne de prises. Une main, un pied, une main, un pied. Lentement, assez lentement pour qu’on me tire dessus avec un couteau, un arc ou je ne sais trop quoi, je m’active sur la paroi. Je m’habitue vite à la surface, qui était pourtant déroutante au début, mais je ne progresse qu’un peu plus vite. La bandoulière me scie maintenant vraiment l’épaule, il faudra que je trouve un moyen d’améliorer ça…

L’adrénaline est toujours là quand j’arrive enfin en haut. J’y reste quelques instants, en essayant de reprendre mon souffle. Pour l’instant ça avait été assez facile, mais autant ne pas trop s’habituer. Je ne risque même pas un regard dans le cratère et préfère en jeter un autour de moi. Je suis en hauteur, et, merveilleuse surprise, à gauche, au loin, il y a une forêt. Mais aussi, aussi loin que je puisse voir, en bas, il y a de la neige, et une grande pente qui a l’air assez dangereuse à descendre. Je vais devoir m’accrocher, ce n’est que le début. L’adrénaline retombe, je prends conscience que je suis à découvert et que d’autres tributs risquent de déboucher dans pas longtemps. Je détache une nouvelle fois ma lame et de l’autre main, récupère la canne. Elle n’est peut-être pas qu’un poids, et autant l’utiliser pour sa fonction première, non ? Le sort est maintenant jeté, que va-t-il me réserver maintenant ?
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeVen 30 Aoû - 7:55

Le GONG retentit et mes jambes fonçaient vers la corne. 5 mètres avant d'arriver, je vais réussir. C'est à ce moment précis qu'un jet de fumée noire arriva en plein sur mon visage et m'empêcha de voir clair. Je parviens quand même à attraper ce qui semble être un sac en bandoulière, MON SAC, il est pour moi. Dans le mouvement rapide et aveugle, je saisis la bardiche qui n'en était pas vraiment une. Il s'agissait surtout d'un bâton accompagné d'une pointe.

"Une lance?" pensais-je

C'est vrai qu'une lance a moins de tranchant qu'une bardiche, mais elle pourra peut être me servir pour les premiers jours. Je commençai à sentir les gouttes de sang qui atterissaient sur mon visage. Ils avaient commencé, je ne peux pas rester là.
 Je finis par aller en face. J'espère juste que les rochers sont faciles à grimper. Bien évidemment, j'avais énormément de mal à grimper, surtout qu'ils étaient très lisses et les carrières commençaient déjà à tuer de plus belle, y compris ma partenaire. C'était la fille du deux je pense. Elle me le paiera. Maintenant il s'agit surtout de sauver ma peau. Mon sac était assez léger, mais il me gênait énormément. Ni une ni deux, je le lançai par dessus en espérant que personne ne s'y trouve déjà et je finis enfin par y arriver. Mais dans la fuite, la lance était tombée et je dus revenir tout en ne me faisant pas repérer. Les Carrières avaient bientôt fini le massacre, et comme la chance est ironiquement de mon côté, la lance se trouvait au niveau de la Corne à quelques mètres d'où je l'ai récupérée. Aussi discret que possible, je me faufilai derrière les Carrières qui tuaient les derniers survivants ou vaquaient à leurs occupations.


 Au moment où j'étais à côté de ma lance, un détail m'a fait hésiter à la prendre immédiatement. Il n'y avait plus aucun bruit alentour. Bizarre, d'habitude quand on tue ou on fait quelque chose de banal, on entend quand même du bruit. Je ne devais pas traîner ici. Alors que je m'apprêtai à fuir, je tombai nez à nez avec l'un des plus grands ennemis que la Terre ait porté (après le Capitole). Ce devait être le gars du District Un. Il me regardait comme s'il voulait me dévorer. Ça ne présageait rien de bon.


"-Alors, petit, on s'est perdu?" qu'il disait.


 Je lui fis un sourire ironique et léger en regardant du coin de l'oeil un endroit ou je pourrai fuir.


Dernière édition par Vladimir N. Itnelav le Ven 6 Sep - 16:59, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeVen 30 Aoû - 11:21

Bain de Sang- Marina Clame



3, 2, 1…

Je suis prête à sauter de ma plateforme pour rejoindre Ashe ou bien Zadig. Je leur fait confiance, et de toute façon, même s'il me trahissent, je veux que l'un d'eux gagne. Mes chances de revenir sont très minces, mais de toute façon, qui peut vouloir d'une vie à Panem, tout en sachant que si l'on est encore là, c'est parce que vingt-trois enfants innocents sont morts ?
Pas moi, en tout cas.

Je repère Alexis dans le cercle. Lui, ne m'inspire absolument pas confiance. Je l'ai déjà surpris aux entraînements, un sourire aux lèvres à l'idée de se dire que nous seront morts dans quelques semaines. C'est mon interprétation en tout cas.

Je me raidis sur le socle, prête à m'élancer et… le gong retentit.

Ni une, ni deux, je cours droit vers Ashe, c'est l'une des personnes que j'apprécie le plus. Je cours, vite, je dois pouvoir arriver à ses côtés avant les autres.  A deux, nous pourrons nous défendre…

Je me stoppe net. Je sais que je devrais m'y attendre, qu'elle le fait pour sa survie, mais je suis pétrifiée. Je ne peux plus bouger. Elle est en train de… De tuer une fille en chantant une chanson ?

Je sais qu'elle fait ça pour sa survie, mais si on ne se connaissait pas, je pourrais être à la place de cette pauvre fille…

Tout devient flou autour de moi, les cris, le sang, la violence. La panique commence à m'envahir. Je ne sais plus quoi faire. Je reste plantée là à quelques mètres d'Ashe et de cette pauvre fille.  Elle est trop concentrée sur ce qu'elle fait pour me remarquer. Je voudrais pouvoir partir mais mes membres sont tout engourdis.
Je voudrais crier, mais cela ne ferait qu'attirer l'attention sur moi, et j'ai de toute évidence perdu l'usage de la parole pour un bon bout de temps. Je voudrais fermer les yeux, tenter d'oublier toute cette horreur, mais c'est impossible. Et j'ai bien l'impression que ce n'est que le début.

J'entends un cri de rage dans mon dos, et je me retrouve brutalement plaquée au sol.
Evidemment. Quelle idiote je fais. Je vais mourir maintenant, tuée par ce tribut masculin du Neuf, sans même pouvoir me défendre. Tout ça parce que je n'ai pas supporté la vision du bain de sang.

Est-ce que mon frère va me voir mourir comme ça ?

Je ne crois pas non. Celui qui essaie de m'étouffer n'est pas beaucoup plus grand et fort que moi, et il n'a pas d'arme. Je n'ai peut-être pas une forte carrure, mais grimper aux arbres permet de muscler un minimum les bras et les jambes.
Je me retourne brutalement et nous roulons au sol tout les deux. Nous commençons à nous donner de nombreux coups de poings et je ne pense plus à rien, si ce n'est qu'à m'en sortir vivante. Nous roulons au sol sur une dizaine de mètre, sans nous arrêter. Il a l'air déterminée à me tuer. Pourtant, je n'ai rien de spécial.

Rien de particulier qui pourrait m'attirer des sponsors. Et à voir comment je me débat, je pense qu'il a compris que je ne suis pas aussi faible qu'il ne le pensait.

Tout à coup, une idée me vient. C'est risqué, mais cela peut payer. Je vais devoir être rapide.

J'arrête de bouger, et me décrispe, comme si j'abandonnais. Mon adversaire, le remarque, et ralentis. Il lâche mes bras pour essayer de saisir mon cou à deux mains et m'étrangler. Cependant, je saisis cette occasion et reprends le dessus. Mes bras libres, je le prends par les épaules et me place au-dessus de lui.
Je ne sais pas quoi faire.
Je me retiens de hurler contre le Capitole. C'est leur faute si je me retrouve face à un dilemme terrible. Tout ce qui nous arrive, c'est à cause d'eux.

Je le maintiens toujours au sol, de sorte qu'il ne peut pas bouger, mais je ne sais pas si je dois le laisser partir ou non. Je ne sais pas ce que je suis censée faire dans cette situation.
Peut-être que si je l'étrangle, comme il a essayé sans hésiter tout à l'heure, je lui évite une autre mort atroce. Mais est-ce que moi, Marina Clame, je veux avoir sa mort sur la conscience ?

Non. Bien sûr que non. Je ne veux pas tuer. Mais je ne veux pas être tuée. Là, tout de suite, c'est lui ou moi. Je réalise que je n'ai pas le choix. je suis dans les Hunger Games, et si je veux que l'un de mes alliés, ou moi-même, s'en sorte, je vais devoir me défendre.

Je le regarde dans les yeux, toujours appuyée sur ses épaules. Il me fixe, lui aussi.
Il a compris.
Alors, je détourne le regard, et je place mes mains autour de son cou. Je sers, de plus en plus fort, jusqu'à ce qu'il ne bouge plus.
Alors, je me lève sans réussir à le quitter du regard.

Ce garçon s'en est pris à la mauvaise personne.

Je réalise qu'on est tous en train de se prendre aux mauvaises personnes. En fait, je l'ai toujours su au fond de moi. C'est ce maudit Capitole qui nous inflige tout ça, même après seize longues années.

Autour de moi, je remarque que les combats sont beaucoup moins nombreux. Tout devient beaucoup plus calme, pour ne laisser qu'un paysage atroce dans ce cratère de volcan.

Vite, je pars rejoindre Zadig, qui a l'air d'être le plus calme de mes alliés en ce moment. Le bain de sang s'est arrêté.
Et je suis encore en vie. J'ai survécu, là où tant d'autres lors de ces dernières années, ont perdu la vie. A son regard, je comprends que mon allié veut savoir ce qu'il s'est passé. Je ne sais pas s'il a vu notre combat, et, encore essoufflée je lui glisse :

"Je... il m'a sauté dessus... Mais... j'ai pris le dessus..."


Je marque une pause, et rajoute :

"Je l'ai tué."

Je peine à retenir mes larmes.
Mais pourquoi suis-je là, dans cette galère ?
Je pourrais être tranquillement dans mon district, à espérer que l'un de nos tributs revienne, mais c'est moi, ce tribut.

A bout de force physique, et surtout morale, je me retiens de m'effondrer.
Les combats sont finis ainsi que le bain de sang, et moi, je suis là à pleurer sur mon sort, tandis que d'autres sont déjà morts.
Alors, j'arrête de penser à tout ça et me dit que ce n'est qu'un film. Ou bien un cauchemar :

"Il faut fouiller la corne, et voir ce qu'il reste, dis-je."

En réalité, ce n'est qu'une excuse pour m'éclipser. Je rentre à l'intérieur de la Corne, et commence à observer son contenu. Je remarque des choses qui peuvent paraître inutile, comme des chaussures sous lesquelles sont collées des lames, mais j'imagine que si on sépare les deux parties, ça pourrait être utile.
Et je passe mon temps à fouiller, regarder, fouiller, regarder, pour oublier l'horreur qui a eu lieu à quelques dizaines de mètre à l'extérieur.


HJ:
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F. Zadig Nichoelson
F. Zadig Nichoelson
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeMer 4 Sep - 20:22




I just want to make you bleed like me



Une frêle silhouette m’extirpe de ma torpeur. Une petite fille blonde se dirige vers nous. Vers moi, plus précisément. Marina prend soin d’éviter tout contact avec Alex, et me rejoint. J’arrête d’astiquer ma lame et reporte mon attention sur ma plus jeune alliée. Elle est à bout de souffle, et toute couleur a déserté ses joues d’enfant. Je fronce les sourcils. Elle s’est battue ? Il n’y a pourtant aucune trace de sang ni sur son visage pâle, ni sur ses vêtements. Néanmoins, pour ressembler ainsi à un fantôme tout juste revenu d’un séjour au fin fond des ténèbres, il faut avoir côtoyé la mort de près. Et si la petite blonde est encore debout, c’est qu’elle s’est débarrassée des gêneurs.

Comme si elle lisait dans mes pensées, elle tente de s’expliquer :

- Je... il m'a sauté dessus... Mais... j'ai pris le dessus...

Elle marque une courte pause, déglutit péniblement, puis plonge son intense regard dans le mien. Ça me met un coup au cœur. J’y lis la même douleur, la même peur, les mêmes doutes que ceux qui m’assaillent, me hantent en ce moment précis.

- Je l’ai tué.

Sa voix s’étrangle sur le dernier mot, et elle détourne immédiatement les yeux. Je vois bien qu’elle s’est mise à trembler. Qu’elle est pâle comme la mort. Qu’elle est dans le même état que moi, en proie à des remords monstrueux. Je fais un pas vers elle, et passe un bras autour de ses épaules. Mais c’est tout. Je ne rapproche pas son petit corps tremblant du mien, je ne lui susurre aucune parole réconfortante au creux de l’oreille. J’en suis bien incapable. Quand bien même j’essayerais de lui dire que rien n’est grave, que tout va aller pour le mieux, je ne parviendrais pas à me convaincre moi-même. Mes mots sonneraient creux, et tomberaient dans l’oreille d’un sourd. Ce serait perdre du temps, gaspiller ma salive inutilement.

Parce que non, ça n’ira pas. Beaucoup de mentors le disent une fois qu’ils ont remporté les Jeux : le plus dur, c’est d’oublier. D’oublier les visages de ceux à qui on a ôté la vie. D’oublier qu’on a tué de nos propres mains. D’oublier qu’on a déchiré des familles et contribué à leur rendre la vie plus triste qu’elle ne l’était déjà. Le problème, c’est que Marina et moi sommes des Carrières. Nous avons été élevés dans l’optique de tuer. Le District Un nous a donné des armes et des leçons de meurtre. Le Capitole a tout fait pour que nous ne manquions de rien ; en échange de quoi nous devons satisfaire ses attentes lors des Jeux. Dans l’arène, tuer n’est plus un choix ou une question de survie. C’est un devoir. Le devoir d’assurer le spectacle. Et voilà que les deux Carrières du Un se révèlent pathétiquement sensibles. Trop sensibles pour tuer de sang-froid. Pourtant, je viens d’en faire la douloureuse expérience : entre apprendre à tuer et ôter la vie, il y a tout un monde.

Ça ne me pose pourtant aucun problème de broyer les os de mes adversaires. Au contraire, j’adore ça. Tout comme j’adore sentir leurs espoirs chimériques quand ils s’attaquent à moi, leur affolement quand ils sentent que je prends le dessus, leur effroi alors qu’ils réalisent qu’ils vont mourir. Si ça pouvait s’arrêter là, tout irait pour le mieux. Mais il y a le sang. Tout ce sang qui me dégoulinait sur les doigts, qui m’éclaboussait le visage, qui s’est collé à mes cheveux… Et puis, ce trou béant dans la gorge gargouillante du Tribut du Douze…

Je me passe une main sur le visage. Je sens que les prochaines nuits vont être difficiles. Qu’à chaque fois que je fermerai les yeux, un visage meurtri s’y imprégnera. Mais, pour le moment, je dois garder la tête haute. Enfermer ces sentiments trop humains sous clé au fond de mon âme, et aller de l’avant. Les Jeux ne font que commencer. J’aurai tout le loisir de me morfondre sur ma culpabilité une fois que je serai sorti de l’arène. En un seul morceau, et bien vivant.

La dernière Carrière rejoint son groupe en sifflotant les dernières notes d’une comptine pour enfants. En voilà au moins une qui a l’air dans son élément. Pas le moins du monde ébranlée par les taches de sang qui couvrent ses joues, elle s’approche de nous, son sac bien en place sur son épaule, une épée dans une main et… une fourchette dans l’autre. J’hallucine. A croire qu’elle a opté pour la même stratégie que le pauvre type que je viens de décapiter. Retrouvant mon arrogance naturelle, je ne peux m’empêcher de lui lancer :

- Toi aussi, tu es venue pour jouer à la dînette ?

La principale intéressée me gratifie d’un regard assassin, auquel je réponds par un sourire satisfait. Le fait que nous soyons alliés ne m’interdit pas de la provoquer un peu. Au contraire. Je veux bien m’efforcer de la garder en vie un moment, mais je vais avoir besoin de me distraire pour effacer de ma mémoire les crimes atroces que je suis voué à commettre. Bien qu’elle n’ait pas l’air d’humeur à plaisanter, j’essaye de détendre l’atmosphère. Ashe est la seule personne au sein de notre alliance que je connais peu. Alex et moi sommes, en apparence, des amis de longue date, et Marina et moi avons eu l’occasion de nous rapprocher pendant les festivités du Capitole. Le fait que nous venions du même District n’y est pas anodin. Et, bien malgré moi, je crois que je me suis attaché à elle. Un peu. A cause de son innocence, de son jeune âge, de sa façon de penser si différente de celles des autres Carrières. Si différente d’Ashe, avec laquelle elle paraît plutôt bien s’entendre.

La petite blonde se dégage doucement de mon étreinte, et se dirige vers la Corne.

- Il faut fouiller la corne, et voir ce qu'il reste.

Elle a raison. Il serait temps de bouger. Les autres Tributs n’ont pas eu le courage de prendre des objets supplémentaires, et c’est à nous de faire le ménage. Là aussi, c’est chaque année la même chose. Les peureux s’enfuient, s’emparent parfois d’un sac s’ils ont de la chance, mais oublient de faire le plein de nourriture ou d’objets pourtant primordiaux. Ils mettent le plus de distance possible entre eux et la Corne avant de faire l’inventaire de ce qu’ils ont récolté. Et ils ne se rendent compte que trop tard qu’il leur manque quelque chose de crucial. Ils ne peuvent faire marche arrière, sous peine de tomber sur d’autres Tributs, ou de se rendre compte que les Carrières ont établi leur campement autour de la Corne.

Je lève les yeux vers le ciel. Les pentes du cratère sont désormais désertes. Tous les fuyards sont parvenus au sommet. Savoir que nous sommes les quatre derniers prisonniers du cratère brûlant me met mal à l’aise. Parce que le fait d’avoir accès à toutes les réserves de la Corne ne nous met pas à l’abri pour autant. Nous sommes des proies faciles. Si un Tribut téméraire décidait de revenir sur ses pas, il aurait sans doute l’avantage. Placé en hauteur, bien au-dessus de nous et hors de portée, il pourrait tenter de nous blesser s’il savait manier une arme correctement. Je déteste avoir le sentiment d’être une proie. Je suis d’avis de lever le camp le plus tôt possible.

- On se refait une santé et on part à la chasse, j’annonce d’une voix assez forte pour me faire entendre de tous mes coéquipiers. Attendre ici ne nous mènera à rien.

Sur ces mots, je m’installe aussi confortablement que possible dans la cendre chaude, et décide de faire l’inventaire de mon sac. M’asseoir n’est pas une si mauvaise idée. Le sol n’est pas des plus accueillants, mais je peux enfin me reposer un peu, et m’occuper l’esprit en fouillant mon sac. Mais avant même de l’ouvrir, un objet retient mon attention. Une planche est raccrochée à la bandoulière. Dans le feu de l’action, je n’y avais pas prêté attention. Mais me voilà en possession d’une planche longue d’environ un mètre et demi, à vue d’œil. Si elle n’avait pas été équipée de fixations, je n’aurais pas deviné qu’il s’agit d’un snowboard. Je ne suis jamais monté dessus, mais on m’en a probablement évoqué l’existence un jour, alors que j’allais encore à l’école. Mais sa présence confirme mes soupçons : on risque de repeindre de vastes étendues de neige, cette année. Il y en a sûrement au-delà du cratère. Mais je ne suis pas sûr que ce snowboard me soit réellement utile. Je me sens incapable de garder l’équilibre en dévalant les pistes. Au final, la planche se révélerait peut-être plus encombrante qu’utile. Je pèse un moment le pour et le contre, puis décide de la garder. Au cas où. Je pourrai de toute façon m’en débarrasser plus tard.

J’ouvre enfin mon sac pour en découvrir le contenu. J’espère que j’ai fait le bon choix.

J’en ressors tout d’abord une botte de poireaux. Je reste un instant interdit, fixant les légumes sans savoir s’il s’agit d’une blague ou non. Mais après tout, il s’agit de nourriture. Mieux vaut la conserver. J’en aurai certainement besoin. Je poursuis mes fouilles archéologiques, et extirpe une bouteille de lait, un petit sachet empli de sel, cinq fourchettes que je me promets de cacher à Ashe, un jeu de cartes et un petit pot qui contient une sorte d’huile de couleur douteuse et à l’odeur peu avenante. Et puis, au fond, se trouvent une lanterne et deux bougies, une longue corde et un boomerang. J’ajoute à cela le ceste ainsi que le sabre que j’ai dérobé à la Corne. Bon. Eh bien, disons qu’il y a du bon, et du moins bon. Je songe tout d’abord à me débarrasser du sel, car je m’imagine mal assaisonner les plats qu’on va cuisiner. Mais il n’est pas le plus encombrant, et je lui trouverai peut-être une certaine utilité ultérieurement. Je décide par contre d’abandonner les fourchettes et la lanterne. Je garde précieusement les bougies, mais la lanterne en elle-même est trop lourde et prend beaucoup de place. Je fais également le tri des cartes. Inutile de toutes les garder. Mais une idée tentatrice germe dans mon esprit. J’ai toujours adoré les jeux de cartes. On peut faire tout un tas de choses avec. Et puisqu’on est quatre jusqu’à nouvel ordre, je vais peut-être pouvoir me permettre de jouer avec les nerfs de nos adversaires. Je ne garde donc que le valet de pique, le dix de carreau, le sept de cœur, ainsi que le deux et l’as de trèfle. J’abandonne les autres au pied de la Corne. J’ai hâte de mettre en pratique mes connaissances du jeu.

Je termine de faire le tri et me redresse. Je m’apprête à rejoindre les autres à l’intérieur de la Corne. Et là, je l’entends. Tout près. Un frottement contre le métal. Une expiration trop bruyante. Un Tribut qui se cache. Il y a un survivant ? Après réflexion, c’est vrai que le canon n’a pas encore tonné. Je retiens ma respiration et me dirige de l’autre côté de la Corne, en direction du bruit traître. Je fais attention à ne faire aucun bruit. Je veux prendre l’imbécile par surprise. Ce qui, étant donné les chaussures de trois kilos que je porte à chaque pied, n’est pas chose aisée.

Je passe devant l’ouverture de la Corne. Si les filles n’ont pas remarqué mon étrange manège, il n’a cependant pas échappé à Alex. Il se raidit et me regarde, plein d’interrogations dans les yeux. D’un geste, je lui intime de se taire. D’un signe de tête, je lui indique le flanc droit de la Corne. Heureusement qu’il est rapide à la détente. Il comprend aussitôt ce qu’il se trame. Tout aussi silencieusement que moi, il se dirige de l’autre côté de la Corne, là où j’ai abandonné mes affaires. Il va prendre le survivant par-derrière. Parfait. Notre proie n’a aucune chance d’en réchapper.

Avec maintes précautions, j’enfile mon ceste par-dessus mes gants. J’arrive à l’angle. Et je remarque que les filles, à l’intérieur, se sont tues. Elles ont compris qu’il y avait quelque chose d’anormal au-dehors. Mais ce silence soudain risque de pousser la future victime à fuir. Sans plus hésiter, je fais un pas de plus vers le type qui se cache, et me met à découvert. Tout tremblant, un garçon aux cheveux frisés et à l’air ahuri me rend mon regard. Il se redresse aussitôt. Je note qu’il a réussi à mettre la main sur une lance. J’espère pour moi qu’il ne sait pas s’en servir. Derrière lui, je vois qu’Alex se rapproche, toujours discrètement. Pour couvrir le bruit de ses pas foulant la cendre, je m’adresse au condamné :

- Alors, petit, on s’est perdu ?



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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeJeu 5 Sep - 16:41


Zadig s’était posté à mes côtés, scrutant les environs au cas où un autre Tribut un peu inconscient se serait jeté sur nous. Bien évidemment, pour l’instant, nous étions allié, nous surveillions les arrières de l’autre, mais jusqu’à quand tout cela durera ? Je n’en ai franchement aucune idée, mais il y aura bien un moment où je devrai m’en débarrasser… c’est vraiment dommage, car en d’autre circonstance, si aurait put être des amis pour la vie, ça j’en suis certain. Malheureusement, le sort nous a été défavorable… ou pas. Car avec lui, je suis certain d’avoir du challenge, il est certainement au moins aussi fort que moi et aussi manipulateur avec les gens. J’avoue que malgré qu’on s’entende bien, l’envie de me battre avec lui me démange, histoire de savoir qui l’emporterait… mais je me retiendrai assez longtemps pour mettre hors d’état de nuire tous les autres Tributs se révélant relativement dangereux. J’ai en tête principalement Selena, Emrys et la Tribut du Huit donc j’ai complètement oublié le nom, mais je sais bien qu’elle m’avait intriguée dé que je l’avais vue. Elle aussi, je devrai me méfier.

Mais bref, pour en revenir à la situation actuelle, je profite du fait que Zadig surveille les environs pour jeter rapidement un coup d’œil à la corne d’abondance. Je ne veux pas faire mon shopping tout de suite, je le ferrai lorsque je serai certain qu’il n’y a plus aucun danger dans les environs, mais je tiens tout de même à voir si quelque chose d’utile est dans les parages. C’est alors que mon regard tombe immédiatement sur LE truc qui m’est destiné. Je vais jusqu’à celui-ci et m’abaisse, empoignant l’épée batarde. Je la soulève pour la porter à ma hauteur et fait un rapide mouvement horizontale avec. Le poids est idéal ainsi que la longueur, c’est parfait pour moi. Je me l’approprie donc directement, je ne veux pas la voir finir dans les mains de quelqu’un d’autre. J’observe le reste du contenu de la corne d’abondance et je vois divers fourniture, que se soit médical, nourriture ou arme. Bah, on regardera ça plus attentivement lorsqu’on sera certain qu’aucun danger n’est présent dans les alentours. Je retourne donc à l’extérieur au moment où Marina arrive. Elle semble choquée mais je n’écoute pas ce qu’elle échange avec Zadig, préférant observer les alentours à la recherche d’Ashe pour m’assurer qu’elle va bien. Je la voie bientôt arriver en chantant une comptine pour enfant. Ca me rassure, elle n’a rien. Elle a l’air même plutôt en forme avec sa rapière – pleine de sang au passage – ainsi qu’une fourchette. En clair, elle vient de tuer son premier Tribut et elle est en forme, comme moi… mais pas comme Marina. A-t-elle vraiment les tripes pour être une Carrière ? Ne sera-t-elle pas un boulet pour nous ? Je me promets d’en toucher un mot à mes deux autres alliés dé que j’en aurai la possibilité.

Quoi qu’il en soit, je me retourne vers le cadavre du gamin que j’ai aveuglé, arracher les doigts, casser un bras et briser la nuque et le retourne sur le dos d’un petit coup de pied. Après quoi je m’assieds sur le dos du cadavre pour prendre du repos pendant quelques minutes. Apparemment, tous les Tributs qui ne sont pas morts ont réussis à s’enfuir du cratère. Tant mieux j’ai envie de dire, je sens que je vais prendre un malin plaisir à tous les traquer et à les liquider en règle. J’en frissonne de plaisir rien que d’imaginer leurs visages surpris, puis voir la peur s’y afficher.


– On se refait une santé et on part à la chasse. Attendre ici ne nous mènera à rien.

Zadig me sort de ma rêverie pour annoncer qu’on allait pas tarder à partir. Je me contente de faire un geste positif de la tête, n’y trouvant absolument rien à redire. Il a raison pour cette fois-ci, attendre ici plus longtemps ne servira pas à grand-chose, les autres Tributs n’oseront certainement pas revenir ici, à moins de tenter de prendre quelque chose dans la corne d’abondance, mais de toute façon, on ne quittera pas cet endroit sans prendre tout ce qui nous intéresserait. Parlant de Zadig, c’est bien comme situation, laissons le croire qu’il est le leader du groupe, qu’il donne les ordres, le laisser croire qu’on le suit, j’aurai plus de chance de l’avoir plus tard ainsi.

Je profite donc de ces quelques minutes de repos pour faire l’inventaire de mon sac : première chose qui me tombe sous la main, c’est une paire de chaussette bien chaude. Parfait, comme ça, si jamais les premières prennent trop l’eau – avec toute la neige qu’il doit y avoir en dehors du cratère, ça serait fort possible – j’aurai une paire de rechange. De plus, si jamais j’ai trop froid, je pourrai enfiler la deuxième paire par-dessus la première histoire d’avoir un peu plus chaud. Je tire ensuite une tirelire en céramique de mon sac. Je ne peux m’empêcher d’hausser les sourcils en la voyant. Qu’est-ce qu’ils veulent que je foute avec cette connerie ? Ho je sais !!! En fait, ils veulent que j’arrache les oreilles à toutes mes victimes et que je les mette dans ma tirelire ensuite, pas mal les juges du Capitole. Mais non, c’est une idée qui me tente, mais trimballer ce truc ne ferait que rendre mon sac plus lourd. Donc je la laisse tomber sur le côté, si quelqu’un d’autre à envie de la prendre, qu’il se fasse plaisir. Ma main tombe ensuite sur une petite fiole qui contient un liquide… je ne sais pas ce que c’est. J’hôte donc le capuchon… pour le remettre presque immédiatement. Je n’ai inhalé celui-ci qu’une seule fois mais l’odeur est relativement forte, j’ai cru reconnaitre une huile végétale mais bon… je la remets dans le sac, ce n’est pas ça qui va faire une immense différence de poids et ça peut toujours être utile pour plus tard.

Fouillant à nouveau mon sac, je heurte une petite boite que je retire afin d’en examiner le contenu. Un sourire s’affiche sur mon visage : trois morceaux de silex sont à l’intérieur. Parfait, on pourra facilement faire du feu avec ça. Je ne suis pas un expert, loin de là, mais je me souviens de quelque fois où mon instructeur au District nous avait montrer comment faire du feu avec des silex, je devrais pouvoir y arriver à nouveau sans trop de problème.


– Avec ça, on pourra facilement faire du feu.

Je range les silex dans leur boite et la remet dans le sac, ça je dois à tout prix la garder avec moi. Me passant une main dans les cheveux, je continue mon inventaire et tombe cette fois-ci sur une jarre de mais qui doit peser environ un kilo. Encore un bon truc, décidément, j’ai pas choisi le plus mauvais des sacs mis à disposition… quoi que le coup de la tirelire, c’était très moyen. Je suppose qu’ils se sont amusés à foutre un truc inutile dans tous les sacs. Mais soit, je continue ma fouille et sors le dernier objet présent à l’intérieur : une amphore d’huile. Mon regard tombe alors sur Ashe qui se trouve à côté de moi et je ne peux m’empêcher de dire :

– De l’huile… Ashe, tu pourras me faire un massage comme ça à l’occasion. Dis-je en rigolant avec de lui lancer un clin d’œil complice, certain qu’elle prendrait ça aussi à la rigolade.

Quoi qu’il en soit, je la remets aussi dans le sac, à part la tirelire, le reste me semble être relativement utile. Bien sur, ces objets ne sont pas très grands – à part l’amphore et la jarre – donc il me reste encore un peu de place dans mon sac, je prendrai ce qu’il me faut dans la corne d’abondance quand on ira faire notre shopping. Quand à l’épée, quand j’en aurai marre de la porter, je pourrai l’attacher à la bandoulière. Je relève donc, laissant le cadavre derrière moi et empoignant mon épée, dans le but d’aller rejoindre les autres dans la corne d’abondance… jusqu’à ce que je remarque que Zadig s’est complètement stopper. Je m’arrête moi aussi, lui lançant un regard interrogateur. Aurait-il entendu quelque chose ? Surement, car il me fait aussitôt un geste de la main afin que je me taise, ce dont je m’exécute, attendant de savoir ce qu’il a entendu ou vu. C’est alors qu’il m’indique le côté droit de la corne… je comprends immédiatement où il veut en venir. J’en déduis qu’un Tribut s’est caché là-derrière, qu’il attend qu’on parte pour entrer à l’intérieur sans doute… petit traitre… il s’imagine quoi ? Qu’on allait le laisser se servir ainsi ? Mais oui, bien sur…

Comme d’un seul et même mouvement, on se dirige tous les deux vers l’arrière de la corne, par des chemins opposé, histoire de prendre le petit malin en ciseau. Il n’aura rien vu qu’il sera déjà mort… avec un peu de chance, il survivra assez pour voir qui est son meurtrier. Moi ou Zadig ? J’ai bien envie de dire que se sera moi… mais qu’importe, du moment qu’il meurt. De la même allure que mon allié, je me dirige donc vers ma cible, calquant mes pas sur les siens, histoire de brouiller les pistes quand au nombre d’adversaire à qui il va faire face.
Après quelques secondes qui semblent durer des minutes, j’arrive en vue du garçon qui était resté dans le cratère et qui va connaitre une fin funeste. Je l’observe quelques secondes, j’ai l’impression de reconnaitre le Tribut du Sept mais je n’en suis pas certain. Quoi qu’il en soit, je vois dans ses mains une lance… il a réussit à se faufiler jusqu’à la corne sans qu’on l’aperçoive ? Pas mal, je dois l’avouer, mais ça ne lui servira à rien, car il va crever ici et maintenant. Je me rapproche de lui, faisant le moins de bruit possible mais ce n’est pas évident avec toutes ces cendres, malgré tout, Zadig tente de couvrir mes bruits en parlant avec notre cible.


– Alors, petit, on s’est perdu ?

Et voilà, c’était le moment que j’attendais. Pendant qu’il prononce ces quelques mots, je bondis vers le dos de ma cible afin de lui donner un coup d’estoc, destiné à lui transpercer le dos. Bien évidemment, je ne m’arrête pas à ça, je ne lui laisse aucune chance et l’attrape par derrière, au niveau de sa gorge pour tenter de l’étouffer.

– Prends sa lance ! Criais-je à l’égard de Zadig afin que notre victime ne puisse pas répliquer a mon attaque.

Après ça, de ma main qui tient mon épée, je la ramène vers l’avant de son corps pour pouvoir lui trancher la gorge, afin de le tuer sur le coup. Je ne veux pas jouer avec lui, je ne sais pas s’il sait bien se servir de sa lance, mais je ne tiens à prendre de risque.
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeVen 6 Sep - 17:40

"-Alors, petit, on s'est perdu?" Qu'il disait

Je lui fis un sourire ironique et léger en regardant du coin de l'oeil un endroit où je pourrai fuir.
 Mais au moment où j'allais passer à l'action, quelqu'un, sûrement un autre Carrière me donna un sacré coup au dos et attrapa ma gorge par derrière. Quelle bande de lâches. Ils ne pouvaient pas attaquer de front?

"Prends sa lance!" Disait-il à son copain.

C'est un des deux autres gars. Vu la lâcheté qu'il prend pour m'attaquer par derrière, c'est sûrement celui du Deux. Le gars du Un fit ce qu'il disait. Bon c'est foutu pour la lance. Il fallait surtout que je pense à ma peau.

"Allez Vlad, analyse!" pensai-je.

 Bon, comment j'ai pu arriver jusque ici? On est dans un volcan, de la fumée noire épaisse jaillit de par certains endroits, et la Corne est juste derrière le gars qui m'agresse par derrière. Tout d'abord, se libérer de lui, ensuite échapper à ses regards et à ceux des autres. Il me vient une idée, certes absurde, car il y a des chances que je la rate, mais au moins, je ne mourrai pas sans avoir battu. D'ailleurs, le gard du Deux, je ne sais plus son nom, s'apprêtait à me tuer et m'infliger une mort lente avec son épée. Il fallait que j'agisse immédiatement.

 Ni une, ni deux, je fis un grand saut en arrière vers la Corne, qui le cogna au dos et par conséquent, je me suis libéré. Bon, j'ai quand même dû me débattre pour me libérer totalement, car il était plus coriace que prévu. Maintenant, il s'agit de fuir. Le mieux était de partir sans rien avoir. Mais le coup que le carrière m'a infligé a été fatal, et j'avais du mal à courir et d'autres carrières ont commencé à se joindre à "la fête", sans compter que ma vue ne s'était pas totalement remise.On ne s'en rend peut être pas compte, mais la fumée qui s'échappe de ce cratère fait vraiment mal aux yeux. Tiens? Peut être qu'en bouchant, puis en débouchant un trou, ils devraient en recevoir une belle couche. Bien évidemment, ils me poursuivaient et n'étaient pas du genre à traîner. À force de regarder derrière moi et de les voir assoifés de mon sang, je trébuchai, trop vidé et trop blessé. pour continuer à fuir. Ils m'avaient rattrapé, mon compte était bon, mon plan avait échoué. Et d'un coup, je sentis quelque chose sur mon corps de vraiment brûlant. Est-ce que c'était de la fumée qui s'échappait et dont je bouchais la sortie? Je l'espère, ça permettra de me rattraper et d'avoir une nouvelle chance de fuir. Je n'attendais plus ma mort, mais le bon moment pour agir. Quand l'un d'eux sortit son épée pour me donner le coup de grâce, je fis une roulade sur le côté et, comme prévu, une grosse couche de fumée noire jaillit et recouvrit une petite partie de la zone où nous nous trouvions. Ça va sûrement brouiller leur vue et, de part et d'autre, me camoufler jusqu'aux parois où je pourrais grimper et fuir. Mais mon dos me faisait toujours mal et mes jambes refusaient d'obéir. Il ne me restait plus qu'à ramper sous la fumée pour partir. Plus question de rester là. Je ne veux pas mourir, du moins pas maintenant.Et surtout pas être tué par une bande de cas désespérés.


Dernière édition par Vladimir N. Itnelav le Lun 9 Sep - 19:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeDim 8 Sep - 10:36



Après le bain de sang...
Mais est-il vraiment fini ?

Prommenons-nous dans les bois, pendant que le loup n'y ai pas. Si le loup y était, il nous mangerait, mais comme il n'y ai pas, Ashe s'en occupera...

Après avoir fini de chantonner ma petite chanson, je m'approche de mes alliés en m'amusant avec ma fourchette. Je ne sais même pas pourquoi je l'ai prise en plus ! Peut-être que j'avais besoin un peu de m'amuser comme une gamine dès le lancement des Jeux... ou sois, c'est peut-être à cause de l'alcool que j'ai bu hier. Enfin, non, ça m'étonnerait. J'ai bu seulement quelques verres. C'est pas comme si j'avais bu une bouteille toute entière comme l'autre jour ! Je remarque que mes alliés et moi, sommes pratiquement couvert de sang. Tous, sauf Marina. Ca me rassure qu'elle n'a rien, mais je la trouve un peu pâle. Un tribut l'a attaqué ? Choquée devant le massacre ? A vu quelqu'un mourir ? Sachant que Marina n'est pas très entraînée, c'est tout à fait normal qu'elle soit sous le choc.

- Toi aussi, tu es venue pour jouer à la dînette ?

Mon regard se pointe vers Zadig. Ah, si seulement le regard pouvait tuer !... Tout les tributs seront morts assez - ou trop - facilement ainsi que ce crétin de Nichoelson. Je me contente seulement de lui faire un regard noir, qui lui, est très souriant. Toi, si je te choppe avec la moindre fourchette dans les mains... Il est clair que je compte bien aussi me moquer de lui. Jouer à la dînette.. On est dans les Jeux pour jouer non ? Quel pensée et jeux de mots stupide que j'ai parfois...

Marina part en direction de la Corne et je la suis. Après le bain de sang, les Carrières fouillent la Corne, prennent les objets les plus précieux puis, partent à la chasse ! D'ailleurs, à propos... On aurait pas dû entendre les coups de canon déjà ? Peut-être parce qu'ils attendent que l'on parte de la Corne pour ramasser les corps à moitié déchicter en milles morceaux. Quoi que, ça ne coute rien de tiré au moins les canons ? A moins qu'il y'a un tribut dans les parages... Non. Enfin, certains tributs parraîssent idiots, mais je pense pas qu'ils viendront à la Corne, là où quatre Carrières, armés et sans pitié pour tuer les attendent - quoi que, Marina, je sais même pas si elle a le courage de tuer quelqu'un. Si c'est le cas, ils sont complètement cons de se ramenner ici ! Je regarde rapidement les provisions de la Corne, plus précisement, à la recherche de la moindre hache ou de couteaux... Mais si je devais choisir entre les deux, ce serait la hache bien sûr. J'ai beau fouiller la Corne du regard, mais non. Il n'y a pas la moindre hache, ni le moindre couteau - enfin si, un couteau qui compte pour du beurre. Il va falloir se débrouiller avec les armes qu'ils nous proposent. Je vais devoir vite m'habituer avec ma rapière.

- On se refait une santé et on part à la chasse. Attendre ici ne nous mènera à rien.

Sans blague. Rester ici n'était pas mon intention. Là où se trouve la Corne ne m'inspire pas confiance - encore à cause de cette fichu fumée. Je m'éloigne discrètement de mes alliés pour fouiller du regard... Puis quelque chose attire mon intention. Un tonneau. Et si un tribut s'était caché dedans pour après notre départ, prendre le reste des provisions ? Non... mieux. Et si Sham s'était caché dedans et dès que je tourne le dos, profitera pour me tuer ? Sachant que l'une veut la peau de l'autre et vu de ce qu'il s'est passé hier soir, aux interviews, c'est pas étonnant si elle s'introduit dans l'arène pour aller venir me tuer ainsi qu'Alex.

- Allez Sham, je sais que tu crèves d'envies de venir m'égorger. Sors de... Oh les salauds.

En découvrant ce qu'avait à l'intérieur du tonneau, je suis à deux doigts d'éclater de rire. Ils ont mis de l'alcool dans l'arène ! J'y crois pas ! Peut-être c'est une arme... Si un tribut se ramène près de moi, je n'ai qu'à faire lui avaler de force tout l'alcool du tonneau ! N'y touches surtout pas... Tiens, ça y'est, les voix reviennent ! Mais elles ont raisons. Je ne vais pas me saouler dans l'arène quand même, même si je suis un peu tentée de boire rien qu'une légère petite gorgée... ...Surtout si il y'a Alex pas loin ! Oh, j'ai bien compris le message qu'elles ont voulus faire passer... Mais bon. Ici, ce n'est pas une partie de détente. Même au Capitole, je ne trouverais pas la force de boire ce qu'il se trouve dans ce fichu tonneau. Eloignes-toi de ce tonneau. Je m'éloigne et part en direction de mes alliés. Assis-toi. Je m'installe confortablement, non loin de Alex, qui lui, s'est assis sur le dos d'un cadavre de je-ne-sais-quel-tribut. Ne penses pas au tonneau. D'accord, j'y penserais plus ! Et maintenant ? Boucle là. Bon ! Quel sympathique petite voix !

Bref, je fais ce qu'elle m'ordonne et je fais l'inventaire de mon sac. Il est temps de fouiller ! Je le trouve un peu lourd en tout cas... Qu'est-ce-qu'ils ont pu mettre là dedans ? Des briques ? Quoi que ce sois, j'espère que ce sera des choses utiles et surtout pas la moindre gourde où il y'a de l'alcool à l'intérieur ! Mais si les Juges tiennent vraiment à nous saouler...

La première chose qui me vient sous la main est une paire de gants que je vais garder bien précieusement dans mon sac. Il y'a aussi une sorte de paire de chaussures... avec des morceaux de ferrailles en dessous. Je ne sais pas trop ce que ça pourrait être... Si ma tutrice serait là, elle qui aime la mode et les chaussures, pourrait peut-être savoir. Au bout de quelques secondes, après avoir tourné les chaussures dans tout les sens, le mot me revient. Des chaussures... à glace ? En faite, j'ai oublié le nom. J'avais vu une émission du Capitole qui montrait des gens patiner sur du gel avec. Je n'ai jamais eu l'occasion d'essayer et je trouve totalement inutile. Que ce sois dans la vie ou dans les Jeux. Ils veulent que l'on patine sur des cendres ? Alex interrompt mes pensées.

– De l’huile… Ashe, tu pourras me faire un massage comme ça à l’occasion.

Je regarde sa fiole qui tient dans ses mains avec un sourire. Une chance que les voix ne reviennent pas. Je continue mon inventaire. Une jarre de miel, une quantité de poudre qui m'est totalement inconnu... à quoi ça peut bien servir ? Ah mais c'est peut-être... un truc complètement inutile ! Mais peut-être qu'elle va me servir... ou pas. Je finirais bien par trouver à quoi elle sert. Puis enfin, je découvre ce qui faisait tout ce poids dans mon sac. Des oignons. Au départ, je pensais qu'il y'en avait une dixaine. Mais en comptant, il y'en avait bien plus... Trente cinq au total. Je pourrais partager avec mes alliés, mais autant en laisser une quinzaine, histoire si mes alliés veulent se servir, j'ai pas envie d'être trop surchargée.

- Ceux qui veulent des oignons, ne vous gênez surtout pas !

Tiens justement, je vois Zadig et Alex s'échanger un regard - plutôt un regard étrange. Vous en voulez ?... Non, ils ont l'air plutôt préoccupés par autre chose - je cherche pas à savoir quoi. Je t'avais dis de te taire... Ils s'éloignent de moi et Marina pour aller je-ne-sais-où. Je remet tout dans mon sac. Les 20 oignons, la poudre inconnue, le miel, ma fourchette et j'hésite de laisser les chaussures. A part patiner sur les cendres, ça va me servir pratiquement à rien. Mais peut-être qu'il doit se trouver une magnifique partinoire dans l'arène, où tout les tributs peuvent s'amuser sans s'entretuer...

Alors que j'allais demander à Marina si elle souhaite avoir mes chaussures, je suis soudainement... figée sur place. Comme si le temps s'est arrêté. Et pourtant, le temps passe. Marina, elle aussi est silencieuse. Ce moment semble interminable... jusqu'à ce qu'Alex rompt le silence.

- Prends sa lance !

Je comprends pourquoi ils n'ont pas tirés les canons. Le Bain de Sang n'est pas fini.

Oh non...Ne me dîtes pas qu'un abruti a voulu s'introduire dans la Corne. Si c'est le cas, quel est le con, qui a voulu venir ici avec au moins trois tributs qui sont prêt à le tuer ?! C'est un véritable a-b-r-u-t-i ! Si je serais d'un autre district, la seule chose que j'éviterais d'y aller, serait la Corne à cause des Carrières ! Pour cette histoire de lance... J'espère que le tribut ne sait pas l'utiliser car sinon, il risque de blesser l'un de nous ou sois pire, le tuer. Par contre, si c'est le contraire, on ne risque pas du tout grand chose. On le tuera sans difficulté. A l'idée que ce tribut sois la fille du trois ou encore un tribut que je redoute me donne de belles envies meurtrières.

Je me relève lentement et m'approche de Marina en lui faisant signe de ne pas bouger - hors de question qu'elle aille dehors avec des chances que ce tribut la tue. Je laisse mon sac près du sien en gardant ma rapière à la main. Puis à nouveau, le temps s'est arrêté avant de redémarrer aussitôt. Je me dirige lentement vers l'une des sorties de la Corne en gardant l'oeil sur Marina. Il y'a un tribut dehors et il est dans le devoir des Carrières d'aller le tuer.


Code by nightsky
Si il y'a un problème dans le RP, n'hésitez surtout pas à me le dire et je modifierais ! x__x
Non, Ashe ne touchera pas au tonneau d'alcool, promis, juré, pas craché !
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeDim 8 Sep - 17:26


Le bain de sang | Les dés sont jetés


Les longues journées au capitole viennent de s'écouler, l'entrée dans l’arène arrive dans quelques minutes. Je ne peux m’empêcher de penser à mon frère et ma sœur, ils doivent surement être scotché devant une télé à attendre de me voir à l’écran. Espérant surement un miracle, espérant que je sorte indemne de tout ça. Je n'ai pas arrêté de m’entraîner pendant les trois jours qu'ils nous ont donné, je me suis perfectionné au maniement de l'épée et au lancé de couteau. Je n'ai pas voulu montré ma force au combat au corps à corps, je préfère les surprendre dans l’arène, ça sera peut-être ma seule chance de les tuer. Les tuer ... ces mots ne me plaisent pas vraiment, mais je dois les voir tous comme ça, ce sont mes ennemies, si je ne les tue pas ils le feront. Je ne doit pas leur laisser le temps de réfléchir, il faut que j'agisse et fasse confiance mes réflexes, ils ne m'ont pas encore déçu jusque là, mais dans l’arène j'ai bien peur que les circonstances ne changent les choses. J’espère que les sponsors auront aimé ce que je leur ai montré de moi, j’espère qu'ils m'aideront quand j'en aurai besoin, car je sais très bien que ce sont tout ces gens qui peuvent tout changer, c'est eux qui mènent le jeu. J'aurai beau être plus fort que les autres, si je ne leur plais pas, j'ai beaucoup moins de chance de gagner. J’espère seulement les avoir attendrir avec mon histoire plus que catastrophique et le fait que j'ai mon petit frère et ma petite sœur qui m'attendent dans mon district. J'ai mêmes versé une larme lors de mon interview, ce n'était pas calculé, je n'aime pas me montrer comme ça devant les gens, mais je pense que ça jouera en mon avantage. Pour une fois que les malheurs de ma vie pourraient me servir, qui aurai cru ça un jour ? Ben pas moi. Depuis mon arrivée au capitole on peut dire que je me suis fait quelques amis, des amis avec qui j'ai fais certaines alliances, j’espère sincèrement qu'ils tiendront parole et qu'ils ne me planteront pas un couteau dans le dos. Je ne me permettrai jamais de faire une telle chose, quand je promet quelque chose ce n'est pas pour rompre cette promesse une fois dans l’arène.

L'heure est arrivée, je dois maintenant dire au revoir à ma styliste et monter dans ce tube qui me conduira tout droit dans l’arène. Le minutes deviennent de plus en plus longues, mes mains commence à devenir moite. Malgré la réputation que j'ai dans mon district je n'ai jamais tué personne, j'ai bien sur déjà voulu en tué quelques uns, mais je ne suis jamais aller jusqu'au bout. Je ne suis pas un assassin, mais à partir d'aujourd'hui je vais en devenir un. Un tueur parmi tant d'autre, depuis mon arrivée au capitole je me suis mis en tête que je devais être sans pitié, je n'aurai aucun regret à tous les tuer, c'est le prix de la survie de ma famille et c'est bien plus important que toutes leurs vies. Je sais très bien qu'on a chacun nos problèmes, certains sont surement dans des situations similaire à la mienne. Je vais surement paraître égoïste en disant que je m'en contre fout de leurs problèmes, mais c'est le seul moyen que j'ai pour pouvoir les tuer. Je vais tous les voir comme des criminelles voulant me séparer de ma famille. Il n'y a qu'un seul problème, un immense problème, Selena. Je ne me sens vraiment pas capable de la tuer, ça fait maintenant un an qu'elle fait partie de ma vie, un an où nous sommes devenu amis, elle a épargné ma sœur en se portant volontaire à sa place. Je ne lui serrai jamais asses reconnaissant pour ça et c'est pour ça que je ne pourrai pas la tuer de mes mains. Je laisse ce problème dans un  coin de ma tête essayant de ne plus y penser, mais ça revient sans arrêt...

Nous sommes maintenant positionné en cercle autour de la corne d'abondance. Je regarde mes adversaires sans vraiment les voir très clairement, de la fumé grise nous entour et commence à envahir mes poumons. J'ai toujours eu un problème de respiration, certaines nuits il m'arrivait de me réveiller en m'étouffant, je n'ai jamais pu savoir de quoi ça provenait, mais ce dont j'étais sur c'est que si je restais trop longtemps ici, une de ces crise allait se déclencher encore une fois et ça ne serai pas vraiment bon pour ma survie. Je regarde derrière moi et vois une pente enneigé où la fumée est moins présente. Deux options se présente donc à moi, soit je risque une crise pour récupérer un sac et par la mêmes occasion risqué de me faire tuer, soit je descend cette pente, sur de ne pas m'étouffer , mais j'aurai moins de chance de survivre dans les jours qui viennent. Le décompte est en route se rapprochant rapidement de la fin, mon esprit s'embrouille, quoi faire ? Le gong de départ sonne et je suis toujours debout sur la plateforme, les autres courraient dans tout les sens et moi j'étais immobile, cinq, six, sept secondes et je pris la direction du dénivelé. Je reviendrai à la corne quand il n'y aura plus personne ça sera surement plus sur pour ma vie. Je descend donc cette montagne espérant tomber sur un terrain plat où me faire un abri et peut-être trouver quelque chose qui me servira d'arme... Plus d'une heure que je descend cette pente interminable, le froid commence à s'emparer de moi. Heureusement que ce blouson est chaud sinon je pense que je me serai déjà transformé en glaçon géant.
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeMer 11 Sep - 15:07




I just want to make you bleed like me



Le type sursaute dès qu’il pose les yeux sur moi. Il ne s’attendait pas à me voir. Pauvre gosse. Il n’est pas au bout de ses surprises. Il ne va pas apprécier l’idée de se battre contre un Carrière. Alors deux…

Le gars ne prend pas la peine de répondre à ma question rhétorique. Il se contente de m’adresser un sourire complètement faux. Réaction typique d’un mec qui n’a pas demandé à s’attirer des ennuis, et qui réalise qu’ils lui tombent dessus sans lui demander son avis. Aussi discrètement que possible, il jette un œil aux alentours. Sa poitrine se soulève à un rythme de plus en plus rapide. Il transpire. Il sait. Il comprend qu’il est cuit. Mais il a encore de l’espoir. Il est assez fou pour croire qu’il a une chance de s’en sortir. Qu’il peut nous échapper. Qu’il pourra se hisser hors du cratère à temps, et trouver refuge au-delà de la Corne. Mais il se trompe. Lourdement. Il ignore encore la présence de mon allié dans son dos. Il ignore à quel point l’entraînement des Carrières est intense. Il ignore à quel point nous sommes forts. On dirait même qu’il fait abstraction de l’étendue du cratère. Dans un espace confiné, peut-être aurait-il une chance de se servir de son arme à bon escient. Mais là, il est seul, petit pion abandonné au sein d’un volcan, à notre entière merci. Si, par miracle, il parvenait à échapper à mon assaut commun avec Alex, les filles lui tomberaient dessus sans hésiter. Du moins, Ashe le fera, et Marina ne nous laissera pas tomber. Nous sommes quatre. Peu importe la direction vers laquelle il fuira, nous n’aurons aucun mal à l’encercler. Le seul moyen de se mettre hors de notre portée est d’escalader les pentes du cratère. Autant dire que ce gars est déjà mort.

Comme pour me donner raison, Alex choisit ce moment précis pour prendre le Tribut perdu par surprise. Il se redresse brusquement, armé de son épée. Derrière la silhouette blottie contre le métal, je vois mon allié enfoncer sa lame d’argent dans le dos de son adversaire. La victime hurle sa douleur. Son cri déchire le silence angoissant instauré auprès de la Corne. C’est le seul et unique soupir qu’Alex lui autorise. Car il retire sa lame meurtrière du corps agonisant de sa proie, et saisit cette dernière au niveau de la gorge. Il ramène la tête frisée au plus près de son corps, exerçant une pression funeste sur le cou de sa victime. Le type se tait aussitôt, et cherche désespérément de l’air. Alex m’arrache à ma contemplation morbide :

- Prends sa lance ! m’ordonne-t-il.

Évidemment. La lance. Il est temps pour moi de prendre part au combat. J’aimerais prendre le temps de savourer la peur du Tribut, mais il risque de riposter à tout moment. Je me penche rapidement sur lui. Je me retrouve nez à nez avec le blason du District Sept. Ça explique tellement de choses… Je lui arrache son arme d’un coup sec. Ou du moins, j’essaye. Cet adversaire insignifiant trouve encore la force de se débattre. Il s’étrangle, s’étouffe, s’épuise en gesticulations inutiles. Mais surtout, il resserre son étreinte autour de son arme. Celui-là, il veut vraiment m’énerver. Il compte bien me faire perdre mon temps jusqu’au dernier souffle. D’un geste brutal, je parviens à lui confisquer la lance. Je lui lance un regard noir. Il va mourir. Et il l’aura mérité.

Puis je m’écarte. L’asticot aussi décide qu’il est temps d’arrêter de se contorsionner. Alex, sans desserrer son étreinte, dégage son épée et la ramène au-devant du corps à moitié avachi dans ses bras. Avec un calme que rien ne pourrait perturber, il ramène lentement la lame au niveau de la gorge du Sept. Le type suffoque bruyamment. Son front dégouline de sueur. Il louche sur l’épée, arme qu’il n’a sans doute jamais eu l’occasion de manipuler, posée sur sa peau délicate et pâle. Une arme aussi tranchante pourrait pénétrer sa chair sans aucun problème. Elle lui couperait la peau, la chair, les veines, les artères, la trachée, les os même. Dans quelques secondes, tout sera fini.

Dans un sursaut d’énergie, le Tribut du Sept fait un bond en arrière. Trop stupéfait pour réagir, j’assiste, impuissant, à la scène. Le type a mis toute son énergie dans cette tentative d’évasion, si bien qu’Alex, toujours dans son dos, percute la Corne métallique de plein fouet. Le choc fait vibrer l’acier de toutes parts, et la structure de métal émet des vibrations sonores qui accompagnent notre lutte, le temps de quelques secondes. Le Sept n’a plus qu’à se démener comme il sait si bien le faire, et le voilà libre. Il s’élance sans plus réfléchir, dans une grande inspiration qui lui fait vibrer les cordes vocales. Sans se poser de question, guidé uniquement par son instinct de survie, il se dirige vers les pentes du cratère. Il essaye de courir, mais n’y arrive pas. La blessure qu’il a reçue au dos le fait chanceler. Il croit avoir un appui infaillible, et une jambe se dérobe. Le dos de son manteau se couvre de liquide vital. A ce rythme, il n’ira pas loin. Mais Alex est bien décidé à ne pas lui laisser la moindre chance de s’en sortir. Un grognement à ma gauche m’indique qu’il a repris ses esprits. Sans plus se préoccuper de moi, il s’élance à la poursuite de son adversaire. Et je comprends enfin qu’il serait bon que j’en fasse autant.

Un détail me retient quelques instants encore. La lance. Je ne l’ai pas lâchée, de peur que le Sept ne pense à s’en emparer de nouveau. La suite des évènements m’a donné raison. Et maintenant ? Qu’est-ce que je peux bien en faire ? La réponse me vient au bout d’une fraction de seconde. Piquer un sprint avec une lance ? Et puis quoi encore ! L’arme ne ferait que me ralentir. Je la laisse choir au pied de la Corne, et me précipite dans le sillage d’Alex.

Mon allié talonne le survivant de près. De très près. Il va l’avoir, ça ne fait pas l’ombre d’un doute. Quoique… Attends. Pourquoi cette direction ? Mon cerveau, habitué à réfléchir de façon intense, se met à bouillir. Quelque chose ne va pas. Le paumé a été assez malin pour s’approcher de la Corne et passer inaperçu pendant que nous faisions le tri. Il a fait preuve d’astuce pour se libérer de l’emprise d’Alex, un solide Carrière. Il ne peut pas. L’idée de le voir courir à l’aveuglette, sans chercher à comprendre où il va, est inconcevable, si j’y réfléchis bien. Il ne peut pas avoir choisi cette ligne droite plutôt qu’une autre s’il n’a pas une idée derrière la tête.

Le frisé tombe. Epuisé, il s’accorde le droit de trébucher. A moins que, ça aussi, ça ne fasse partie de son plan. J’accélère la cadence. Il faut que je puisse atteindre Alex avant qu’il ne soit trop tard. Il faut qu’il sache que l’autre mijote quelque chose. Vite, avant que…

La fumée !

Trop tard. Je perçois le sifflement du métal. Le Carrière du Deux dégaine son épée. Le Tribut du Sept n’est qu’un amas sanguinolent à ses pieds. Alex lève son arme. L’abaisse. Sa proie roule sur le côté. Son corps s’écarte du trou qu’il masquait jusqu’à présent. Et la cavité crache un jet de fumée noire, aveuglant complètement mon partenaire. Celui-ci recule en hurlant de frustration. La fumée, très dense, recouvre une partie des environs. La zone reste cependant mince. Ce qui signifie qu’il nous reste une chance de piéger l’abruti.

C’est finalement une bonne chose que je sois parti avec un temps de retard. Alex a testé le piège, ce qui me permet de le contourner. J’évite la fumée, qui irrite les yeux, même de loin. Le Sept va en ressortir tout larmoyant. Et je ne me fais pas d’illusion quant à sa blessure au dos. La fumée ne fera qu’aggraver son état. Mais plutôt que de partir à la recherche de la mauviette masquée dans les ténèbres, je préfère prendre les devants. En agissant vite, je peux le doubler sans peine. Et le prendre à son propre jeu.

Sans ralentir la cadence, je me dirige vers les bords du cratère. La zone cachée par la fumée est assez large. Si j’ignore d’où exactement le type va émerger, je sais au moins que ce sera de ce côté. Face aux parois vertigineuses du volcan. Car, après tout, c’est par là qu’il pourra s’échapper. Si je lui en laisse l’occasion. Ce que je ne compte pas faire.

Je m’appuie contre la paroi rocheuse quelques instants, attendant de voir surgir le petit minois du Sept. Je tente de reprendre mon souffle. Je tâte mes poches inexistantes, à la recherche de mon sabre. Et puis je me rappelle l’avoir laissé au pied de la Corne d’Abondance. Lui, et toutes mes affaires, bien à l’abri dans mon sac. Je n’ai pensé qu’à mon ceste. Je frappe mes poings l’un contre l’autre, impatient de pouvoir en finir. Je suis bien décidé à défigurer ce concurrent qui nous donne tant de fil à retordre.

Je relève les yeux juste à temps pour voir une silhouette s’extirper de la fumée. Ma cible se trouve à peine à une dizaine de mètres de moi. L’air hagard, le Tribut regarde de tous côtés en clignant furieusement des yeux, cherchant à savoir s’il a réussi à échapper à tout le monde. Pauvre brebis égarée. J’ai bien peur qu’il se soit donné tout ce mal pour rien. J’accours à son encontre. Sans prendre le temps de savourer l’effet de surprise, je déclare :

- C’était pourtant bien essayé.

Je prends mon élan, et colle mon poing armé dans la figure décharnée du Tribut.




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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeJeu 12 Sep - 20:04


Tandis que je resserrais mon étreinte sur le garçon du District Sept… ha voilà, je suis retombé sur son nom ! Vladimir si je me souviens bien… je ferai l’effort de me souvenirs de son nom, du moins j’essayerai, jusqu’à ce que je trouve un adversaire à ma hauteur et qu’il passe de vie à présent.

Bref, pour en revenir à la situation présente, je resserre donc mon étreinte et je le sens se débattre pitoyablement contre moi, tentant de se libéré de mon bras qui l’étouffe. Je sens son énergie le quitter progressivement, il lutte désormais pour chaque inspiration. Effort inutile, d’ici une poignée de seconde, il sera mort et il ira rejoindre dans l’au-delà l’autre pauvre que j’ai massacré tout à l’heure – dont je me suis même pas souvenu du nom – et je passerai à quelqu’un d’autre. Je ramène donc mon épée vers sa gorge, près à pénétré sa peau comme dans du beure, voir le sang dégouliné de sa plaie béante, lui tenter de le retenir, prenant de longue inspiration pour essayer de respiré… je ne peux m’empêcher de me passer la langue sur la lèvre, comme si j’allais assister à quelque chose de particulièrement intéressant. Allez, il est temps de dire adieu mon petit Vladimir. Pendant ce temps-là, Zadig avait suivit mes instructions et s’était emparé de sa lance. Je ne tenais à risquer qu’un coup porté à l’aveuglette me blesse. Car dans l’arène, n’importe quelle blessure, même bénigne, peut s’avéré fatale pour la suite.

Je dépose ma lame sur sa peau et m’apprête à lui trancher la gorge lorsque je suis surpris par un effort désespéré de la part de ma victime. En effet, sans doute en voyant la lame, la peur lui est monté au ventre et il a tenté un dernier truc. Il se projette en arrière et je sens mon dos tapé contre le fer de la corne d’abondance. L’enfoiré !!! Sous la violence du choc, je ne peux m’empêcher de desserrer mon étreinte et il en profite pour s’échapper… espèce d’enfoiré, je te jure que je vais te faire payer ça. Je ne peux m’empêcher cependant de poser un genou au sol histoire de reprendre rapidement mes esprits. Le choc – qui a fait trembler toute la corne – ne m’a pas réellement fait mal mais c’était suffisamment violent pour me faire perdre l’équilibre et m’obliger à mettre un genou en terre. Cependant, ça ne dure pas longtemps et je sens déjà la colère monter en moi.


– Reviens ici enfoiré ! Ne pus-je m’empêcher de crier à l’encontre de mon ennemis.

Bien évidemment, il n’allait pas s’arrêter, mais c’était une façon de relâcher la colère qui était monté en moi suite à cet échec. J’avais sous-estimé son désir de survivre… après tout, ne dit-on pas qu’en cas de danger, la volonté de vivre est l’arme la plus efficace qui soit ? Mais dans ce cas ci, est-ce que sa volonté de vivre sera plus forte que ma volonté de tuer ? Un duel intéressant je dois l’avouer… deux volontés, deux rages, quelle sera la plus forte. Après cette courte pause, je me redresse finalement sur mes deux pieds, bien décidé à en finir avec Vladimir. Je l’observe tandis qu’il tente de s’enfuir vers les remparts du cratère. S’il réussit maintenant à grimper ces dernières, il arrivera à s’échapper, car nous ne nous lancerons pas à sa poursuite immédiatement… on doit d’abord vider la corne d’abondance de tout ce qui nous intéresse avant de commencer à traquer nos futurs victimes. Donc, hors de question de le laisser s’enfuir. D’ailleurs, il titube plus qu’il ne court. Je peux voir dans son dos la tache de sang dû à la blessure que je lui ai infligé s’agrandir progressivement. S’il ne fait rien contre cette blessure, il va finir par mourir d’hémorragie, surtout s’il s’évertue à courir de la sorte. Je me lance donc à sa poursuite, resserrant mon emprise sur mon épée batarde. Je ne sprint pas cette fois-ci, me contentant de courir normalement sans vraiment m’essouffler, inutile d’aller plus vite, je le rattraperai bien assez vite. D’ailleurs, il me facilite même la tâche car il vient de chuter lourdement au sol. Il doit avoir bien mal. Sur les 10 derniers mètres, je me contente de marcher, affichant un sourire carnassier à la vue de celui que je vais étriper. Une fois au dessus de lui, je lève mon épée en l’air.
[/i]

– Une dernière volonté, microbe ?

Malheureusement, je ne compris que trop tard son plan, mais suffisamment tôt pour éviter d’avoir des problèmes. En effet, lorsque je le vis bouger, je compris immédiatement ce qu’il voulait faire. Je fis un rapide bond en arrière, évitant de justesse un jet de fumée provenant du cratère. Je me redresse de toute ma hauteur et je ne peux m’empêcher de pousser un grognement de rage. Comment j’ai pu tomber dans ce piège ? Il faut que je me calme, sinon, j’allais mourir plus vite que je ne l’aurai pensé si je tombais dans tous ces pièges…

N’importe quel idiot aurait foncé droit dans la fumée, mais pas moi. Cette fumée allait m’empêcher de regarder droit devant moi, et je serai à la merci de Vladimir si jamais il m’avait vu entré. Je ne veux prendre aucun risque. Par ailleurs, la zone que recouvre la fumée est relativement petite et elle ne tardera pas à se dissiper, ce n’est que partie remise. Je longeais donc de long en large l’écran de fumée, comme un lion en cage, attendant impatiemment que Vladimir soit visible. Mais plus j’attendais, plus je me calmais et plus les idées s’éclaircissaient dans mon esprit. En effet, il n’a plus d’arme, il est blessé… si j’étais lui, je tenterais de ça pour pouvoir m’enfuir, donc, en résumé… l’enfoiré, il essaye de partir par l’autre côté. Heureusement pour moi, il est blessé, la fumée ne doit pas rendre sa plaie dans le dos en meilleur état et il ne doit rien y voir, ce qui me laisse une marge d’action relativement confortable. Me remettant en route, je contournais donc la fumée pour aller du côté de la paroi du cratère… pour apercevoir Zadig appuyé contre celle-ci. Très bien, il avait aussi deviné le plan du futur cadavre, tant mieux, à nous deux, on devrait réussir à s’en débarrasser relativement facilement. Je reste cependant hors de sa vue, bien décidé à garder toutes les chances de mon côté. Je m’accroupis histoire d’être moins visible et j’attends, patiemment, que ma proie réapparaisse… je profite de ce moment pour me calmer, reprendre mes esprits et souffler un petit moment, cet idiot m’aura donné, involontairement, un moment pour faire une micro-pause. Je ne vais pas m’en plaindre.

« Le voilà » pensais-je en souriant, tandis qu’il apparaissait finalement, sans doute encore un peu aveuglé par la fumée dans laquelle il était jusque là. Je me relevais silencieusement, ne désirant pas me faire repérer, un grand sourire ornant mon visage. En me voyant ainsi, je me demande ce que les gens du Capitole pouvaient bien penser… ou même les habitants des autres District : « ça c’est un Carrière en puissance », « quel sadique… », « c’est un monstre ! », « il a l’air de prendre plaisir à faire ce qu’il fait ». Toutes ces accusations sont sans doute vraies mais je ne m’en cache pas. Je suis fier d’être un Carrière, ça je ne le nierais jamais.

J’aperçus ensuite Zadig prendre son élan pour foncer vers Vladimir. Je profitais de la distraction qu’il offrait pour foncer à mon tour vers ce dernier, mais de manière beaucoup plus discrète, serrant fermement dans ma main mon épée, je m’approchais de ma victime, tel un serpent rampant vers une souris, s’apprêtant à fondre dessus… c’est ce que je fis juste après que mon allié est tenté d’écraser son poing sur le visage du garçon, profitant que son attention était détourné, j’arrêtais de me cacher et fondait dessus, et une fois arrivé à une distance respectable, j’empoignais mon épée à deux mains, la levant haut dans le ciel. Une fois cela fait, je la rabattais de toute mes forces, dans l’intention de lui trancher tout le torse, partant de l’épaule gauche, pour descendre à la diagonale jusqu’au bassin côté droit. Si l’attaque avait réussie, peut-être que ça ne le tuerait pas mais ça ne le laisserait certainement pas indemne. J’imagine déjà la gerbe de sang sortir de la grande plaie, m’éclabousser au passage… ne m’arrêtant tout de même pas en si bon chemin, je lui donnais ensuite un coup de pied dans l’estomac dans le but de le faire chuter en arrière, le faisant tomber sur le dos. Au cas où mes précédentes auraient portées leurs fruits – et seulement dans ce cas là – je m’approcherais de Vladimir qui serait donc couché sur le dos, et ne perdant pas une seconde, je lèverais à nouveau mon arme tranchante et la rabaisserais violemment à la verticale, dans le but de l’empaler et de mettre fin à ses jours. Si ça marcherait, se serait déjà ma deuxième victime… deuxième mais pas la dernière.
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeVen 13 Sep - 18:23

Cela fait maintenant un petit moment que je fouille la Corne, à la recherche de ce qui pourrait nous être bénéfique, et Ashe finit par me rejoindre. Je n'arrive pas à oublier l'image du garçon qui m'a attaqué, et Zadig a l'air de l'avoir compris. Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il avait sûrement une famille qui voulait le retrouver dans quelques semaines. Et maintenant, il n'est plus là, emporté par des hovercrafts.
Mais... non... le canon n'a pas encore retentit !
Ou alors je ne l'ai pas entendu... J'ai quand même l'impression que quelque chose cloche...
J'hallucine sûrement, c'est l'arène qui doit rendre fou. Je secoue la tête dans l'espoir de penser à autre chose.
Je finis par trouver un coin où son entassées quelques armes. Lorsque j'aperçois un gourdin posé à terre, je pars dans un rire nerveux qui laisse ressortir tout ce que je retenais depuis vingt-quatre heures. Ma camarade se demande peut-être ce qui se passe, mais elle ne m'en parle pas. De toute façon, je n'aurais pas osé lui faire part de mes pensées. Je suis dans l'arène, et le moindre accès de colère d'un de mes alliés temporaires peut-être fatal. Peut-importe à qui il nuirait.
Je continue ma recherche activement, tout en répondant à Ashe, trouvant des objets parfois... inattendus. Que font des instruments de musique dans la Corne ?
Dans certaines boutiques du District Un je comprends, mais aux Hunger Games...
Peut être que le violon pourrait servir de matraque, mais la flûte, je ne vois vraiment pas !
En y réfléchissant bien, je me souviens que la flûte pourrait servir pour se retrouver si on était amenés à se séparer. Je la prends et la fourre dans ma poche avant d'enchaîner les trouvailles.
Un briquet, je ne sais pas si on aura besoin de se réchauffer, mais au cas où, je l'embarque lui aussi.
Mon regard se pose ensuite miraculeusement sur un arc. Aurait-il été posé ici grâce à mon passage devant les Juges ? C'est possible après tout !
Je m'en saisis et l'observe. Pas trop lourd ni trop grand pour moi, je pense que je vais le garder.
Au cas où je me retrouvais dans une situation pas à mon avantage...
Tout à coup, le silence. Mes trois alliés et moi-même se sont tus.
Quelque chose ne va pas, c'est sûr. Je me mets à réfléchir, à toute allure, et comprends que la seule raison pour laquelle on n'a pas entendu les coups de canon, c'est qu'un tribut se cache encore.
Le Bain de Sang n'est pas terminé.
Je reste figée, incapable de supporter une seconde fois ce que j'ai vécu quelques instants auparavant. Ashe aussi ne bouge pas. Je ne sais pas quoi faire. J'entends le combat qui fait rage quelques dizaines de mètres plus loin, et reste vraiment coincée. Mon alliée finit par sortir et m'intime de rester là où je suis. Mais ce n'est pas possible. Des alliés restent toujours
Je pense que c'est ça, qui fait que, quand la Corne se met à trembler dans un bruit métallique, je sors, arc à la main, prête à défendre mes alliés le mieux que je peux, même si, pour ça, je dois avoir une nouvelle mort sur la conscience. Je crois avoir tout vu ces dernières vingt-quatre heures, je ne vais pas laisser tomber une alliée, voir amie, comme ça.
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeSam 14 Sep - 16:30



Le bain de sang
Un abruti en liberté.

Pendant un moment qui semble un peu interminable, nous restons figés sur place, ignorant quoi faire. Menteuse... Ah oui, on doit le tuer. Cet abruti qui s'est ramené à la Corne de l'Abondance sous notre nez... C'est au moment que quelque chose - ou plutôt quelqu'un - percute violemment le métal de la Corne de l'Abondance, que je fonce dehors avec ma rapière à la main, en prenant une sortie totalement au hasard. Ce pourrait être l'intru, Alex et Zadig ont sûrement fini avec lui. J'ai hâte de savoir quel est ce fameux tribut. Marina finit par me rejoindre avec un arc. J'espère qu'elle sait s'en servir...

Oh... ça rammène des souvenirs...

C'était au district un, il y'a un an de cela. J'étais partie faire une petite balade et j'avais décidé de m'entraîner dans le parc avec quelques couteaux. Une jeune fille m'avait observée.

« Tu voudrais bien m'apprendre ? J'ai beau être du District 1, et vouloir devenir une future carrière, je ne suis vraiment, vraiment pas bonne à aucune arme ! Enfin pas forcément me rendre extrêmement douée, mais juste, me donner deux ou trois trucs ! Enfin si tu veux... »

J'avais accepté. Son nom ? Marina Clame. Je ne pensais pas que quelques mois plus tard, j'allais la retrouver dans les Jeux. Lors des 16ème Hunger Games. Elle faisait comme si elle était mon élève. Mais le problème, c'est que je suis pas très douée pour les conseils. J'ai commencé à lui apprendre, petit à petit à manier les couteaux. Marina avait lancé son couteau et qui s'est planté... au mauvais endroit. Dans l'écorce d'un tronc d'arbre situé à un mètre vers notre gauche.

« Je visais la pomme, mais au moins, j'ai touché quelque chose. »


Ouais, des bons souvenirs... Revenons au présent, voulez-vous. Marina a dû s'améliorer depuis notre rencontre. Elle sait peut-être se servir de son arc. Ce qui serait idiot, c'est que si elle tente de tirer, qu'elle touche maladroitement l'un de nos alliés et le tue. Zadig, je m'en fiche mais Alex... je sens que je vais l'étriper cette Marina si elle le touche. Au loin, j'apperçois du mouvement. Alex, brandissant son épée... et le crétin de service ! Enfin le voilà !

Mais quelque chose me fige soudainement. Une fumée jaillit du sol, juste... au moment quand l'intru roule par côté et Alex reçoit la fumée en pleine figure. Voilà ! VOILA ! J'ai bien fais de me méfier ! La fumée se propage dans tout les sens. Je contourne lentement la fumée, en essayant d'appercevoir mon co-équipier. Imaginons que la fumée est mortelle dans un sens... Non. Pas quand même. Il faut vraiment que j'arrête de me faire une de ces idées... Puis, une ombre jaillit de la fumée. Alex ? Non. L'abbruti en personne. En m'approchant plus, j'arrive à distinguer les cheveux bruns frisés... Oh, mais ce serait pas le co-équipier de ma victime ? Bien sûr, j'ai oublié leurs noms.

- Il tient à rejoindre ta partenaire lui !

J'ai guidé sa partenaire vers la mort, il veut la rejoindre ? Très bien. Mais actuellement, à ce stade, c'est comme si il était déjà mort. Quatre contre un, il n'a aucune chance. Le district tient à mourir aujourd'hui de toute manière. J'apperçois Zadig lui donner un violent coup de poing et Alex, qui brandit à nouveau son épée, prêt à le tuer. Il a dû passer par un autre endroit pour pas que je ne l'apperçois. Je m'avance lentement vers eux, avec Marina, je suis prête à aller les aider en cas de besoin ou à sprinter si le tribut tente de fuir par je-ne-sais-quel-moyen. Ce serait dommage, car il va falloir à nouveau le traquer... Et puis, si Marina sait se servir de son arc, elle aura une chance de le blesser encore plus et là, on pourra en finir. Temps qu'il est là, autant s'en occuper le plus rapidement possible.

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650 mots ><' Désolé du manque d'inspiration, mais en ce moment, j'ai l'esprit ailleurs x_x Si il y'a le moindre soucis, n'hésitez pas à me le dire ! x_x
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeSam 14 Sep - 22:46

Alors que la jeune tribut du District Deux marche lentement pour rejoindre ses alliés, dans la salle des Juges, Joss lorgne sur sa jeune poitrine. Passant par là par hasard, c'est sa patronne, Lanthane qui vient toussoter derrière lui. Pris de panique, Joss fait semblant de travailler sur le cas de la jeune demoiselle. Il appuie alors sur le premier bouton devant lui. Exactement au même moment dans l'arène, un petit tube aussi fin que discret sort du sol juste sur la trajectoire de Ashe. Au moment où elle arrive devant la bouche du tube, une épaisse fumée rosâtre sort du tube. Dommage pour la jeune demoiselle, elle n'a aucune chance d'éviter ça.

Durant ses trois prochains post, la Tribut du district 2, Ashe Esthiwell, aura l'obligation d’éternuer au moins cinq fois par post. A chacun de ses éternuements, une petite musique se fera entendre et quelques confettis tomberont sur la demoiselle.

Ps: Joyeux anniversaire Ashe ! Un petit cadeau de la part de tes juges favoris !
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeDim 15 Sep - 9:34

Entre tuer ou être tué, je n'ai pas vraiment le choix vu mon état actuel, je ne peux pas vraiment tuer qui que ce soit... Hmm, mais je pourrai peut être m'arranger pour que quelqu'un d'autre le fasse à ma place. Je commençai à ressentir une énergie violente en moi et ma volonté de vivre est revenue je ne sais comment. En tout cas elle m'a permis de me relever... Pile face au tribut du Un, qui me disait:

"C'était pourtant bien essayé!"
-Oui, je sais, lui répondis-je.

 Il n'a pas dû apprécier que je rétorque, au point de me coller un poing dans la face. Je n'irai pas bien loin pour trouver "une aide". Si ça devait être lui, alors ce sera lui. En m'essuyant la lèvre, je lui dis d'une voix basse.

-Pourparler...

Il me regardait en train de souffrir sans faire grand chose. Peut être pour me laisser parler. Alors je continuai ma lancée.

-Un seul... peut... sortir vivant... de cet... endroit... et... partout... où vous irez..., il fera en sorte... que tu meurs, lui dis-je - avec d'énormes difficultés à parler et à articuler comme il faut - en visant le tribut du Deux du regard pendant une fraction de seconde qui commençait à foncer droit sur moi. S'il se croit discret c'est un peu raté. Son épée brillait de mon sang et ça je ne peux pas le louper. Lui non plus ne m'a pas loupé au moment où il arriva, il me donna un violent coup de pied qui me courba le dos. Pendant ce temps le tribut du Un me regardait sans trop de confiance en ce que je lui dis.

 Et dans le pire des cas où son copain me tuerait, j'ajoute:

-Moi je suis mort... Si lui... ou quelqu'un d'autre... de votre équipe... me tue,... c'est qu'il ...voulait te cacher... ce que je viens de dire,... et si tu me tues,... tu ne feras... que nier l'évidence.

 Au moment où je parlai, je subis une série d'actions pas possibles de la part du Deux. À part si le Un a pris conscience de ce que je lui ai dit, ce qui m'étonnerait énormément, je n'ai plus vraiment de raison d'être.
 J'ai déjà perdu mes parents, mon frère et Terry, et j'en ai marre d'échapper à la mort. Je le vis brandir son épée, et la lever haut dans le ciel. Il voulait sûrement me donner le coup de grâce. Hmm, peut être qu'un dernier cri de rage de sa part ne serait pas du luxe. Bien évidemment il était trop tard pour esquiver, mais je pouvais encore réduire les dégâts que j'allais me prendre. Au moment où il rabaissa son arme, j'essayai de me rabattre vers le tribut du Un, en me prenant un coup vraiment douloureux sur presque toute la partie gauche. En me rabattant vers le Un, j'ai une chance que celui-ci m'écoute. Je dis au Deux, enfin j'essayai de dire, à force de parler et en même temps me prendre des coups, je m'épuisai trop vite. Mais j'essayai de faire comme si de rien n'était.

-T'as failli...tuer ton pote... Fais attention.

S'il réagit comme il faut alors tout est parfait.
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Quorra Sae Wilde
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeVen 20 Sep - 17:52



Le Bain de Sang
This is your end...~ Ne regardes pas.

Alors que je rejoignais tranquillement mes deux co-équipiers en compagnie de Marina, quelque chose jaillit hors du sol. Une sorte de... truc rose. Enfin, plutôt une fumée rose. Je met un moment à comprendre que c'est une oeuvre des Juges. Ils ont pas marre de mettre de la fumée partout ?! Je n'échappe pas à la fumée. Et merde ! Au moins, la fumée n'a pas trop l'air de m'affaiblir. Même si la fumée se dissipe, j'ordonne à Marina de s'éloigner de moi, mais ma phrase fut interrompu par un éternuement. Le mien. Suivis d'une musique et d'une légère pluie de confettis.

- C'est quoi ce...

...piège à la con ?! Peut-être qu'un des Juges s'est trompé de boutons alors... il va pas tarder en a avoir un autre. Si cette fumée est tombée sur moi, un piège peut en cacher un autre. J'aimerais savoir qui a eu l'excellente idée de balancer des confettis sur les tributs ainsi que de la stupide musique. C'est vrai quoi, il n'est même pas mortel pour les tributs... quel chance, que je n'ai pas eu pire comme piège ! Pour quel raison ils ont enclenchés ce piège ? Parce que je marche pas assez vite ? Serais-ce le jour de mon anniversaire... On est pas en novembre encore, non. Ou bien parce que... Ils veulent plus d'actions. Hmm... non ! Ah si, ils cherchent à me faire éternuer ! C'est gagné ! J'éternue et encore une pluie de confettis ainsi que la petite musique qui va avec ! Super ! C'est difficile de ne pas éternuer, tout ça, à cause d'une saleté de fumée rose !

- Alors district sept, tu veux échapper à la mort ! On va te faire ta...

...fête ! Ma phrase fut interrompu à nouveau par mon éternuement, suivie de la superbe petite musique et de la mini-pluie de confettis - qui commencent sérieusement à me casser les pieds ! Après qu'Alex donne un coup d'épée au dernier tribut du district sept, j'arrive finalement près d'eux. Je m'attends à ce que mon co-équipier lui donne le coup final, mais je décide de l'arrêter. Une magnifique idée m'est venu en tête mais il y'a des risques qu'il refuse.

- Alex tu sais que...

J'éternue à nouveau. Encore suvie d'une musique et de quelques confettis... Saleté de..

-...Si tu me laisses m'occuper de lui, ça me fera un district complet à mon actif ? lui demandais-je avec un sourire.

Je croise le regard du tribut, déjà mort à mes yeux. Et oui, c'est moi qui a tué ta partenaire et bientôt, tu vas la rejoindre. Je l'ai guidé vers la mort, à présent, c'est à ton tour. A nouveau, j'éternue. Bien sûr, encore ces fichus conffetis et la petite musique ridicule... Ils ont de ces idées les Juges !

- On célèbre déjà ta mort ici, lancais-je au tribut.

Les confettis, la musique... Peut-être que oui finalement. Je décide de le provoquer un peu plus...

- Et sûrement même dans ton district.

Si je reviens en vie des Jeux, que lors de la Tournée de la Victoire, je fonce au district sept, je vais être accueillir avec des armes à la main. On va sûrement m'envoyer des tomates, toutes sortes d'objets qui leurs tombent sous la main... Finalement, Alex semble être d'accord que je m'occupe de lui. Très bien. Ne t'inquiètes pas cher Garraty, je te laisserais t'occuper du cas du prochain tribut si tu le souhaites. Je m'approche, ma rapière à la main, de ma future victime, qui a subit d'énormes dégats. Il est quasiment mort. Il est temps de lui donner le coup final et il n'y aura plus de district sept dans les Jeux. Mais avant que je l'achève, je me tourne vers Marina.

- Ne regardes pas.

J'avais dis ces mots comme si je parlais à mon frère en ce moment même. Il a probablement les yeux rivés vers l'écran, a dû être terrifié devant le massacre du bain de sang. Ces mots étaient aussi attribué au tribut.

Le bain de sang se finit maintenant.

Je plante ma rapière droit dans son coeur.

Et c'est le district en moins.


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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeSam 21 Sep - 10:43




I just want to make you bleed like me



La brebis égarée ne m’oppose aucune résistance. Mon poing s’écrase aisément sur sa joue fragile. Mon arme de métal heurte sa pommette. Un craquement sinistre se fait entendre. A tous les coups, je viens de lui faire les os en éclats. Le squelette rachitique ne se donne même pas la peine de hurler sa douleur. Tout son corps s’affaisse sur la droite, suivant l’élan de mon poing. Il gémit à peine. Je devine qu’il est trop mal en point pour réagir normalement. Il se vide de son sang à vue d’œil depuis plusieurs minutes. Il ne lui reste plus que quelques instants à vivre. Mais j’ignore s’il en a réellement conscience. Il se redresse tant bien que mal, en crachotant du sang. Le dos voûté, il doit prendre appui sur son genou pour rester debout. Immobile, mon visage aussi lisse et impénétrable qu’un masque de porcelaine, je le regarde se démener. Je le domine de toute ma hauteur. La petite chose doit lever les yeux vers moi pour me regarder en face. Enfin. Il admet. Il admet qu’il est inférieur, qu’il n’est plus en position de négocier. Au final, je crois qu’il comprend qu’il ne va pas tarder à rendre l’âme. Ce n’est qu’une question de temps. Mais pour le moment, il est toujours en vie. Je me méfie de lui. Même condamné, il cherche un moyen de s’en tirer. J’hésite entre briser ses espoirs en lui riant au nez, ou admirer la folie qui le pousse à ne pas renoncer. Au lieu de ça, je n’esquisse pas le moindre mouvement. J’assiste à sa déchéance. Je sais qu’il va se rebiffer. Tenter une dernière manœuvre. J’attends juste de voir laquelle.

- Un seul... peut... sortir vivant... de cet... endroit... et... partout... où vous irez... il fera en sorte... que tu meures, me dit-il d’une voix rauque, étranglée par le sang qui s’échappe de ses lèvres. Moi je suis mort... Si lui... ou quelqu'un d'autre... de votre équipe... me tue... c'est qu'il... voulait te cacher... ce que je viens de dire,... et si tu me tues,... tu ne feras... que nier l'évidence.

Pas besoin d’être devin pour saisir qu’il parle d’Alex. Comme pour appuyer mes suppositions, mon acolyte choisit ce moment précis pour sceller le destin de notre adversaire commun. Saisissant son épée à deux mains, il prend son élan et assène un coup meurtrier à la poupée de chiffon. L’objet danse, soumis à la lame et à la douleur. Il sursaute, se tend, laisse l’épée le pénétrer de part en part, s’affaisse. Le sang jaillit de son torse comme d’un geyser. Sa couleur rouge tapisse le sol tout autour de nous. Ignorant ce macabre spectacle, l’autre Carrière donne un violent coup de pied à l’imbécile. Ce dernier chute enfin, accepte de sentir le sol sous son corps meurtri. Il se résigne enfin à mourir.

Je n’ai pas bougé. Je suis resté planté là, à le regarder se vider de son sang et de ses dernières forces. Et je n’arrive pas à croire qu’il ait essayé de me retourner contre mes propres alliés. Qu’est-ce qu’il croit, exactement ? Que les Carrières sont trop bêtes pour se rendre compte de ce qui les attend ? Avant même de poser un pied dans cette arène, je savais quels risques je prenais. Avant même de connaître les Tributs du Deux, je savais que j’allais m’allier à eux, pour le meilleur. Le meilleur seulement. Le pire, je l’éviterai. Je briserai l’alliance au moment le plus opportun. A moins qu’un autre ne s’en charge à ma place. Nous sommes quatre. Nous sommes les meilleurs Tributs de cette année. Évidemment, nous savons tous que nous ne pouvons pas rentrer chez nous tous les quatre ! Le mouton m’a vraiment pris pour un demeuré. J’ai bien envie de le tuer pour ça. Mais Alex n’en a pas encore fini avec lui. Je veux bien lui laisser cette larve qui nous a donné tant de fil à retordre. Mais avant, je dois m’expliquer avec le condamné.

Retrouvant l’usage de mes jambes, je m’approche de la masse de chair sanguinolente. Il inspire bruyamment, par à-coups. Je ne suis pas sûr que cette méthode lui apporte beaucoup d’oxygène. La lame d’acier a dû lui perforer le poumon. Alex a bien calculé son coup. Une plaie béante orne le torse du garçon, en diagonale. Il pâlit à vue d’œil. Il n’a aucune chance de s’en sortir. On pourrait très bien le laisser là, tout seul. Attendre qu’il rende son dernier soupir. Incapable de bouger, il ne représente plus aucun danger. Il n’en a plus pour longtemps. Mais il a été un adversaire digne de ce nom. Il a combattu, s’est défendu, a refusé d’abandonner jusqu’à maintenant. Ce qui sous-entend qu’il nous a également mis les nerfs en compote, éveillé notre instinct de tueur. Quand il s’agit de tuer, les Carrières aiment que ce soit rapide. Pas de résistance. C’est moins divertissant, mais bien moins fatiguant. Si on nous résiste, c’est que nous ne sommes pas parfaits. Que notre identité d’assassin connaît des défauts. Que nous avons encore des progrès à faire. Évidemment. Jamais aucun Carrière ne sera considéré comme parfait. Au centre d’entraînement, on nous apprend à manier les armes, à grimper, à nager, à se cacher, à massacrer. Mais on oublie de nous enseigner l’essentiel. Quand on arrive dans l’arène, on n’a encore jamais tué.

Et ôter la vie est une pratique absolument nouvelle. Traumatisante pour le commun des mortels. J’en ai fait la douloureuse expérience. Les Carrières sont supposés s’en moquer. Tuer, ce n’est que l’accomplissement de toutes ces années d’entraînement, après tout. Mais c’est aussi autre chose. Tuer, c’est tuer. C’est un geste définitif. On ne peut pas réparer ça. Jamais. D’ailleurs, si ce simple geste était aussi insignifiant qu’on aimerait nous le faire croire, ça ne poserait aucun problème de s’y essayer au centre. Le Capitole débarque un ou deux Muets, et c’est l’occasion rêvée d’appliquer nos nombreuses connaissances. Mais ça va plus loin. Ce n’est pas de la théorie, ni de la pratique. C’est du ressenti. Et c’est là qu’est tout le problème. Tuer, je le vis mal. Je ne l’avouerai jamais, et fais tout pour que mon comportement ne me trahisse pas. Mais quelque part, je suis soulagé d’avoir l’occasion de laisser le Sept à Alex. Qui va se faire un plaisir de le réduire en miettes.

J’arrive à la hauteur du Tribut. Je m’agenouille afin qu’il puisse entendre ce que j’ai à lui dire. Ses yeux fous me cherchent un moment. Me trouvent. Me fixent. J’ai toute son attention. Il m’accorde ses dernières secondes. A défaut de le tuer, je vais anéantir ce qui reste de ses espoirs.

- Je sais, je murmure afin que lui seul puisse m’entendre. Il t’a vraiment fallu tout ce temps pour comprendre ce qu’est une alliance ? Les Carrières savent dans quoi ils s’engagent. Il n’y a que les fous comme toi pour oser t’attaquer à notre alliance fraîchement formée. Me retourner contre eux ? Déjà ? Tu réfléchis. Mais tu penses mal. Et c’est pour ça que tu es mort.

Sur ces mots, je me relève. Je me tourne vers Alex, dans l’idée de lui faire signe. Lui dire que c’est bon. J’en ai fini avec lui. Il peut s’en charger. Mais alors que j’entrouvre les lèvres, un éternuement m’interrompt. Une petite mélodie joyeuse, festive, se fait alors entendre. Sidéré, je vois Ashe s’avancer vers nous, sa rapière dans une main, des confettis voletant tout autour d’elle. Pardon ? Des confettis ? D’où est-ce que ça sort ? Qu’est-ce qu’elle a fait pour dénicher ces… ces choses ? Elle ne les a quand même pas trouvés à la Corne ?! Elle ne me prête aucune attention, et poursuit une conversation avec Alex.

- … si tu me laisses m'occuper de lui, ça me fera un district complet à mon actif ?

Elle sourit. Se tourne vers le pantin désarticulé. Et éternue. De nouveau, je peux entendre quelques notes légères s’élever au sein du cratère. Suivant le mouvement, des confettis jaillissent de nulle part, et tourbillonnent joyeusement autour de mon alliée. Malgré la gravité de la situation, je me sens gagné par un fou rire. Si j’arrive à le contenir, je ne parviens pas à masquer le maigre sourire qui étire mes lèvres. Elle prétend vouloir achever le survivant du Sept au beau milieu de deux pluies de confettis. Ah oui, rien à redire, je la trouve parfaitement crédible. Elle s’approche du corps à peine encore animé de vie, l’air aussi menaçant que possible. Le spectacle me fait plutôt rire. Mais je suis déçu. Elle n’éternue plus. Elle joue un instant avec son arme, au-dessus du Sept, puis se tourne vers une petite silhouette dont je n’avais pas remarqué la présence.

- Ne regarde pas, ordonne-telle d’une voix sèche, dure.

Elle se détourne tout aussi brusquement, et plante sa lame dans le cœur du Tribut. Il s’agite en un dernier soubresaut. Puis retombe. Il ne bouge plus. Sa respiration s’est tue. Ses yeux se sont voilés. C’est terminé.

Le District Sept a perdu toutes ses chances de gagner.

Je me détourne et regarde la Corne. Je n’ai plus envie de rire. Un peu distrait, j’inspecte les alentours. Pas âme qui vive. Nous sommes les derniers occupants du cratère. Ce qui signifie que le bain de sang vient de prendre fin. Je me dirige tranquillement vers la Corne, sans me presser. Je veux m’éloigner du corps, pour qu’un hovercraft puisse le récupérer. Et que le canon puisse tonner. Accessoirement, je veux aussi récupérer mon sac.

Mes compagnons ont certainement agi en conséquence, car j’entends les coups de canons dans mon dos. Bang. Probablement la victime d’Alex, rapide comme l’éclair dès le lancement. Bang. Je ne sais pas. Le Douze ? J’ai pourtant l’impression que notre combat s’est écoulé pendant plusieurs années. Bang. La fille du Sept ? Bang. La victime de Marina ? Bang. Bang. Un que nous n’avons pas tué. Le Tribut du Sept. Et c’est tout. De longues pinces descendues du ciel viennent ramasser ce qui reste des cadavres, éparpillés un peu partout autour de la Corne. Je me dirige aveuglément vers mon sac, toujours au pied de la Corne. Personne n’y a touché. Aucun malade mental n’a tenté de le récupérer. Machinalement, je le hisse sur mon épaule. Je grimace sous le poids de mon fardeau, et jette un œil aux parois qui nous encerclent. Je m’imagine mal escalader les murs de pierre avec ce truc dans le dos. Si je ne veux pas épuiser mes forces d’entrée de jeu, il va falloir le vider un peu. J’ai déjà fait un semblant de tri, mais je n’ose pas me séparer de tout. Si les Juges ont mis ces objets à ma disposition, c’est sans doute parce qu’ils pourraient jouer un rôle crucial dans la suite de l’aventure. J’ignore tout des pièges qui nous sont tendus, de ce qui nous attend au-delà des parois vertigineuses du cratère. Peut-être que je ne le sais pas encore, mais certains objets me seront utiles en bas. Le moindre petit détail peut faire la différence, dans l’arène. Hors de question de me laisser doubler.

Je reviens sur mes pas, et rejoins les autres Carrières. Je leur jette un regard circulaire, puis m’installe par terre. Je leur fais ainsi comprendre que je ne compte pas bouger dans les prochaines minutes. J’ouvre mon sac, et réponds à leurs regards interrogateurs.

- Bon, les gars, on a fait du bon boulot, je déclare d’une voix calme, sur le ton de la conversation. Je vous propose de fêter ça avec… des poireaux.

Je sors fièrement la botte de légumes de mon sac. Leurs visages consternés m’arrachent un grand sourire. Malgré tout, je suis à moitié sérieux. Ces trucs sont infects, mais ils pourraient nous redonner quelques forces avant de partir à la poursuite des autres Tributs. Et, surtout, les manger allègera mon sac.

- Non, vous voulez vraiment pas ? j’insiste, devant leurs mines déconfites, presque écœurées par l’idée. Ça ne m’enchante pas des masses non plus, mais il paraît que c’est bon pour les gens qui ont un rhume, j’ajoute en direction de Ashe avec un clin d’œil.








Spoiler:


Dernière édition par F. Zadig Nichoelson le Sam 28 Sep - 15:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang - Page 2 I_icon_minitimeSam 21 Sep - 12:45

Dans le ciel nuageux de l'arène des 16èmes Jeux de la Faim, un parachute argenté poursuit sa chute sans être dévié. Transporté par ce moyen, une petite boîte se dessine de plus en plus précisément au fur et à mesure qu'il perd de l'altitude. Lorsque le parachute arrive à distance idoine de F. Zadig Nichoelson, un bip caractéristique se fait entendre. Il finit sa course aux pieds du tribut, déposant sur le sol la boîte. Elle contient une boite de tampons ainsi qu'un petit mot : « Apparemment t'as tes règles. Devon »

Dans le ciel nuageux de l'arène des 16èmes Jeux de la Faim, un parachute argenté poursuit sa chute sans être dévié. Transporté par ce moyen, une petite boîte se dessine de plus en plus précisément au fur et à mesure qu'il perd de l'altitude. Lorsque le parachute arrive à distance idoine de F. Zadig Nichoelson, un bip caractéristique se fait entendre. Il finit sa course aux pieds du tribut, déposant sur le sol la boîte. Elle contient un Paquet de bonbons grand format ainsi qu'un petit mot : « Parce que des oignions à sec, ça plait à personnes -Noah Laurenson, Présentateur des Hunger Games »


Petite instruction pour les carrières:
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