The Hunger Games RPG
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Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex]

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Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] Empty
MessageSujet: Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] I_icon_minitimeDim 22 Sep - 13:17


J’étais au dessus de Vladimir, le minable Tribut du District Sept. Celui-ci était aux portes de la mort… mais vivait toujours. Il tentait de respirer avec difficulté mais il n’allait pas tarder à rendre son dernier souffle. Et c’était à moi de le faire passer de vie à trépas. Après tout, c’était moi qui l’avait le plus blesser, qui lui avait apparemment perforé un poumon. Et j’avais aimé ça. S’il y a bien une chose que les entraineurs au centre d’entrainement ne t’apprenaient pas, c’était à vivre avec le poids d’avoir tuer. Et pour ma part, il n’y avait aucun poids. J’avais adoré ça, voir le sang s’écoulé de leurs plaies, leurs yeux devenir vitreux, se voiler, puis le dernier spasme de vie avant que le corps retombe au sol, inerte. Lorsque ça avait eu lieu avec l’autre gamin du Dix, j’en avais eu des frissons de plaisir. Et j’espérais bien avoir encore la même sensation maintenant.

Mais alors que je levais ma épée bien haute pour l’empaler en plein dans le cœur, un éternuement me fit tourner la tête. C’était Ashe et… une pluie de confettis s’abattait sur elle. Qu’est-ce que c’était que ça ? Elle était tombée dans un piège ou quoi ? Et si c’était le cas, c’était vraiment un piège à la con. Je ne pus m’empêcher de sourire à cette vie… comme on dit « plein de strass et de paillette ».


– Alors district sept, tu veux échapper à la mort ! On va te faire ta...

Nouvel éternuement. Je laisse échapper un petit rire avant de me détourner histoire qu’elle ne le remarque pas. Pas certain qu’elle apprécierait des masses de voir qu’on rigole du piège dans lequel elle est tombée. Mais ce piège me laisse penser à d’autre truc : si elle est tombée dans un truc aussi débile, qu’est-ce qui va-nous empêcher de tomber dans des pièges plus dangereux par la suite ? Il faudra doubler de vigilance…

– Alex tu sais que...

Nouvel éternuement et nouvelle musique. Je souris en m’appuyant sur mon épée plantée dans le sol en attendant la suite.

– ...Si tu me laisses m'occuper de lui, ça me fera un district complet à mon actif ?

Je la regarde en haussant un sourcil : elle veut prendre ma proie ? Bah après tout… pourquoi pas ? Tant que ce mec meurt… et puis, c’est Ashe, je peux bien lui accorder cette petite faveur. Je me retourne donc vers le corps de Vlad, qui tentait, apparemment, de suivre la conversation. Mais il devait certainement savoir que quelque soit l’issue de cette dernière, ça aboutirait à sa mort. Je m’accroupis alors devant lui tandis que ma partenaire de District éternuait encore et qu’une petite musique se lançait.

– Tu vois… tu peux me dire merci quand même, c’est une très belle fille qui va te tuer, tu aura une dernière belle vision en partant pour… Dieu seul sait où. Il est à toi Ashe.

J’avais terminé mes paroles en me relevant et en lançant un clin d’œil à Ashe, lui faisant comprendre qu’il était tout à lui et m’écartait légèrement de la scène. Je m’appuyais toujours sur mon épée batarde et observait le spectacle qui m’était offert. Elle ne traina d’ailleurs pas, lui enfonçant sa rapière dans la poitrine, à l’endroit du cœur, le tuant sur le coup. Pas de souffrance donc, dommage, mais au moins, s’en est vite terminé avec ce déchet. Et un de moins… Et plus aucune raison de rester ici. Je déplante mon épée et repars vers la corne d’abondance, j’entends par ailleurs les coups de canon, le bain de sang est bel et bien terminé. Je compte les coups de canon… Un… celui que j’ai torturé et achevé. Deux, trois, les victimes qu’ont fait Ashe et Marina. Quatre, celle de Zadig surement. Cinq, j’avais vu deux Tributs s’acharner sur la fille du Quatre. Six, Vladimir, qui vient de passer de vie à trépas. Sept, Huit, Neuf… donc trois autres Tributs sont morts en dehors du bain de sang déjà. Ca ne traine pas… On verra leurs photos dans la soirée. J’espère que des gros morceaux sont déjà tombés, genre Emrys, mais bon, j’ai un gros doute.

Je reviens vers l’entrée de la corne d’abondance, dans l’optique d’aller faire mon shopping dans ce qui reste à l’intérieur. Mon sac n’est pas très lourd, car à part l’amphore de mais, le reste, c’est des petits objets donc je peux encore mettre plusieurs choses à l’intérieur. J’entre donc dans la corne d’abondance et commence à fouiller dans tout ce qui reste. Je tombe tout de suite un tonneau de bière assez imposant… de l’alcool… je ne peux m’empêcher d’afficher un sourire à cette vue. J’ai bien envie d’en partager quelques verres avec Ashe mais… ce ne serait pas une bonne idée, on va vite devenir sous l’influence de l’alcool si on fait ça, et là… bonjour les dégâts. Je me détourne donc de cette tentation. Par contre, j’attrape tout de suite une bouteille d’eau qui semble pure, elle doit faire environ cinquante cl. Je n’irai pas loin avec ça mais au moins, ça me permettra de tenir un petit moment. Je la mets dans mon sac, je n’ai pas soif tout de suite. Je ramasse également les dix pastilles de purification d’eau, ça, ça va nous être très utile pour la suite. Je prends également le sac de fèves que je mets dans mon sac également, une fois cuit, ça sera très bon. Enfin, très bon… façon se parler bien évidemment, mais on n’a pas intérêt à faire la fine bouche dans l’arène. Je pris également la jarre de poisson en saumure que je mis dans mon sac. Celui-ci commençait à être plein… je pense que c’est bon pour le moment, si jamais j’avais encore besoin de quelque chose, je reviendrai de toute façon.

Alors que j’allais sortir de la corne d’abondance, mon regard tomba un réchaud à gaz avec le kit de casserole qui va avec ainsi que les oignons que Ashe avait laisser ici tout à l’heure. Une idée me vint alors à l’esprit. Je transportais tout ça à l’extérieur et retournait près de mes équipiers.


– Bon, les gars, on a fait du bon boulot, Je vous propose de fêter ça avec… des poireaux.

Je ne pus m’empêcher de faire la grimace en voyant ça… certes, c’est mangeable, mais ce n’est pas très attirant, faut l’avouer.

– Non, vous voulez vraiment pas ?  Ça ne m’enchante pas des masses non plus, mais il paraît que c’est bon pour les gens qui ont un rhume.

J’affichais un léger sourire à cette remarque. En effet, si ça pouvait lui permettre d’arrêter d’éternuer sans arrêt, ça serait un bon début. De plus, si on part à la chasse aux Tributs ainsi, on risque de ne pas vraiment s’en sortir. Quoi qu’il en soit, je déposais le réchaud à gaz ainsi que les casseroles et les oignons au milieu de notre petit campement.

– Je pense que tes poireaux – ainsi que les oignons – seront déjà plus mangeable une fois cuit, non ? Par contre, pour les bouillir, il faudrait de l’eau… Je lançais un regard en direction du sommet du cratère. Mais avant ça… il faudrait qu’un volontaire monte là haut avec une casserole pour la remplir de neige, qu’on ferra fondre sur le réchaud.

Après cela, je sortais les pastilles purificatrices d’eau et j’en lançais deux à chacun d’entre nous. J’aurais pu les garder pour moi tout seul, mais il fallait qu’ils continuent à me faire confiance. De toute manière, je les aurais partager avec Ashe, quoi qu’il arrive.

– Vous savez bien à quoi servent ces petites pastilles j’imagine ? Lorsque vous ne saurez pas faire bouillir de l’eau, mettez les dans ce que vous voulez boire et attendez une trentaine de minute. Ca devrait suffire pour qu’on soit certains qu’elle soit buvable par après. Il m’en reste deux de réserve, je propose de les partager entre les Districts, après, à vous de voir qui les gardera.

J’avais dis cela tout en lançant une dernière pastille à Zadig, ne sachant pas qui entre lui et Marina allait la garder. Je lançais celle de notre District à Ashe en lui faisant un clin d’œil. D’ailleurs, en la voyant ainsi, ça me fait penser…

– Tiens au fait Ashe, le fait de t’avoir laisser ma proie tout à l’heure, ça mérite pas un petit bisou ? Dis-je avant de rigoler.

Je reprenais ensuite mon sérieux. Il y avait un dernier point sur lequel on devait discuter avant de passer à table. Je le lançais immédiatement.


– Bon, plus sérieusement, j’ai réfléchis à quelque chose. Les Tributs qui se sont échapper doivent être loin maintenant, et le temps de redescendre tout le volcan, ça nous prendra des heures et on sera rapidement fin d’après-midi, voir même le soir. Donc, voilà ce que je propose, on passe le reste de la journée ici et y passe la nuit afin d’être parfaitement en forme demain et on partira aux aurores histoires d’avoir le plus de chance de tomber sur quelqu’un dé la matinée. Ca vous dit ? On vote à la majorité ? Pour la nuit, bien sur, on devra tout de même faire des tours de garde histoire d’éviter toute mauvaise surprise. Voilà, c’était à peu près tout ce que j’avais à dire… ha oui, dernière chose, n’oubliez pas de faire votre shopping dans la corne d’abondance avant de partir. Sur ce, je vais aller chercher de la neige là haut histoire de la faire fondre et pouvoir cuir nos… magnifiques légumes. Et si vous trouvez quelque chose d’autre d’intéressant dans la corne pour accompagner tout ça, n’hésitez pas. Quelqu’un veut venir avec moi ?[/i][/color][/color]

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F. Zadig Nichoelson
F. Zadig Nichoelson
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MessageSujet: Re: Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] I_icon_minitimeSam 28 Sep - 15:28




Le repos du guerrier.







Mes collègues n’ont pas l’air particulièrement enthousiaste à l’idée de se remplir la panse. Pourtant, je n’ai rien de mieux à leur proposer. Ce sont les Jeux de la Faim. A quoi est-ce qu’ils s’attendaient ? A du caviar servi sur un plateau d’argent ? J’ai regardé suffisamment d’éditions des Jeux pour savoir qu’on ne doit pas faire les difficiles. Peut-être qu’Alex suit le même cheminement mental que moi. Sans un mot, il dépose un réchaud, des oignons et des casseroles au centre de notre petit cercle. Puis il me regarde droit dans les yeux, et nous explique ce qu’il a derrière la tête.

- Je pense que tes poireaux – ainsi que les oignons – seront déjà plus mangeable une fois cuits, non ? Par contre, pour les bouillir, il faudrait de l’eau… Mais avant ça… il faudrait qu’un volontaire monte là-haut avec une casserole pour la remplir de neige, qu’on fera fondre sur le réchaud.

Son regard se porte en direction du sommet du cratère. Le mien aussi. C’est par là-bas que se trouvent nos adversaires. Et sans doute la neige qu’on nous a promise. C’est vrai que la faire fondre nous permettrait de faire bouillir les légumes fades dont on a hérité. Encore faudrait-il pouvoir faire confiance aux Juges qui veillent sur nous. Ce que je ne peux pas me permettre si je veux rester en vie. Je ne dois compter que sur moi-même. Les Juges sont là pour nous offrir une mort spectaculaire. Ça ne m’étonnerait pas qu’ils aient empoisonné la neige avec une substance inconnue. Peut-être est-elle-même faite à base d’acide, qui nous fera fondre la plante des pieds dès qu’on osera le fouler. Quant à mes alliés provisoires, ils se retourneront probablement contre moi dans les jours à venir. Ashe et Marina ont l’air plutôt proches. Et Alex est sans doute de mèche avec son alliée de District. J’ai encore l’espoir de le garder de mon côté. J’ignore si Ashe et lui se connaissaient avant les Jeux, mais ça fait un moment que nous nous sommes rencontrés. Honnêtement, je déteste ce type. Il me ressemble trop. Il est aussi dangereux que moi. Mais j’ai su mettre mon dégoût de côté, pour exploiter au mieux notre amitié pleine de faux-semblants. Je ne lui fais pas confiance, mais je lui donne l’illusion du contraire. J’ai toujours pensé que ça pourrait me servir un jour. Sans songer un seul instant qu’on serait tirés au sort pour la même édition. Maintenant que nous sommes dans le même bateau, je compte sur sa crédulité pour me sortir d’affaire.

Absolument inconscient des idées qui agitent mon cerveau en alerte, Alex me rassure. Il dégaine de petites pastilles blanches et les distribue équitablement à chacun d’entre nous. J’hérite donc de deux petites billes. Je les observe longuement, les retournant entre mes gants. J’ignore à quoi elles peuvent bien servir. Alex explique le fond de sa pensée :

- Vous savez bien à quoi servent ces petites pastilles j’imagine ? Lorsque vous ne saurez pas faire bouillir de l’eau, mettez-les dans ce que vous voulez boire et attendez une trentaine de minutes. Ça devrait suffire pour qu’on soit certains qu’elle soit buvable par après. Il m’en reste deux de réserve, je propose de les partager entre les Districts, après, à vous de voir qui les gardera.

Sur ces mots, il me jette l’une des deux dernières pastilles purificatrices. Pour Marina et moi. Pour le District Un. Je jette un rapide coup d’œil à Marina. Elle n’a pas de sac, et pas de poches, comme chacun d’entre nous. Je décide donc de garder la troisième pastille. Ce sera plus pratique pour tout le monde. Je range les trois petites billes blanchâtres dans mon sac. Si jamais mon alliée de District a besoin de cette dernière pastille, je la lui donnerai sans problème. En attendant, je préfère la conserver.

- Bon, plus sérieusement, j’ai réfléchi à quelque chose, reprend le Carrière du Deux. Les Tributs qui se sont échappés doivent être loin maintenant, et le temps de redescendre tout le volcan, ça nous prendra des heures et on sera rapidement fin d’après-midi, voire même le soir. Donc, voilà ce que je propose, on passe le reste de la journée ici et y passe la nuit afin d’être parfaitement en forme demain et on partira aux aurores, histoire d’avoir le plus de chances de tomber sur quelqu’un dès la matinée. Ça vous dit ? On vote à la majorité ? Pour la nuit, bien sûr, on devra tout de même faire des tours de garde histoire d’éviter toute mauvaise surprise. Voilà, c’était à peu près tout ce que j’avais à dire… Ah oui, dernière chose, n’oubliez pas de faire votre shopping dans la Corne d’Abondance avant de partir. Sur ce, je vais aller chercher de la neige là-haut histoire de la faire fondre et pouvoir cuire nos… magnifiques légumes. Et si vous trouvez quelque chose d’autre d’intéressant dans la Corne pour accompagner tout ça, n’hésitez pas. Quelqu’un veut venir avec moi ?

Je l’écoute en silence, réfléchissant au fil de ses paroles. Passer le reste de la journée ici ? Très peu pour moi. Quelle image donnerions-nous des Carrières ? Quatre bons à rien qui se contentent de massacrer les faibles, et qui ne prennent plus aucun risque par la suite ? Qui ne font même pas l’effort de poursuivre les derniers survivants ? Ce n’est pas cette démonstration de fainéantise qui va convaincre les sponsors de se démener pour nous. Cependant, les craintes d’Alex sont peut-être fondées. Le volcan est probablement une montagne gigantesque. En descendre les pentes prendra certainement plusieurs heures. La matinée est déjà bien entamée. Le temps d’aller chercher de la neige, de revenir, de manger, le soleil ne tardera pas à entamer sa course vers l’horizon. De plus, passer ma première nuit dans la neige ne m’enchante pas plus que ça. Au moins, abrités dans le cratère, nous n’aurons rien à craindre du froid. Par contre, les dangers seront nombreux. Le volcan en lui-même, pour commencer. Si les Juges estiment que nous nous prélassons un peu trop au pied de la Corne, je suis sûr qu’ils vont opter pour un déluge de lave sans précédent. Histoire de se débarrasser de ces Carrières trop paresseux qui n’offrent aucun rebondissement au public. Et puis, il y a le reste des concurrents. A la nuit tombée, ils pourraient penser que nous en avons terminé avec la Corne, et que nous sommes partis à la chasse. Des alliances se sont formées. Certainement pas aussi importantes que la nôtre, mais ça suffira à nous compliquer les choses. Dans l’obscurité la plus totale, la moindre attaque surprise peut se révéler meurtrière. Je ne suis pas convaincu que les rondes de garde suffisent à nous sauver la peau.

Je jette un regard aux filles. Elles ont l’air d’approuver les dires d’Alex. La majorité l’emporte. C’est aussi ça, faire équipe. Respecter l’avis des autres, même s’ils sont aussi lucides que des fous. Je n’ai plus qu’à m’incliner.

- Ça marche pour moi, réponds-je d’un ton résigné. Va pour une nuit au sein du cratère. Mais je décline toute responsabilité en cas d’éruption volcanique.

Ma dernière remarque leur laisse une chance de changer d’avis. De réaliser que les autres Tributs ne sont pas le seul danger. Que ce choix peut tout à fait signer notre arrêt de mort. Mais rien n’y fait. Les trois autres restent campés sur leurs positions. Je retiens un soupir exaspéré. Savoir prendre des risques, c’est bien. Quand ça nous coûte la vie, un peu moins. Je ne compte cependant pas faire un caprice pour faire valoir mes idées. Ils payeront leurs erreurs un jour ou l’autre. S’ils veulent en faire un maximum, je suis prêt à approuver le bien-fondé de leur façon de penser, si ça peut permettre de me débarrasser d’eux. Je quitterai le navire quand ça deviendra trop dangereux, voilà tout. En attendant, je m’empare d’une casserole, et me relève. Comme mes alliés, immobiles, me regardent d’un œil interrogateur, je me tourne vers Alex.

- Ouais. Je viens avec toi, dis-je. Je sais bien qu’on a le reste de la journée devant nous, mais bouge-toi un peu quand même. Je préfère ne pas attendre de crever de faim.

Je lorgne en direction de mon sac quelques instants. Le laisser ici, c’est le laisser à Marina et Ashe. C’est leur laisser mes armes et mes objets les plus utiles. C’est leur faire confiance. Bien entendu, ce n’est pas le cas. Mais je préfère ne pas m’encombrer de ce poids pour escalader les pentes du cratère. Au cas où des Tributs égarés se promèneraient dans les environs, j’ai toujours mon ceste sur moi. Je laisse mon sabre d’abordage bien au chaud dans mon sac. Et une casserole dans les mains. Et Alex à mes côtés. On s’est déjà chargés du Tribut du Sept. On peut très bien recommencer. Je décide donc de laisser mes petits trésors aux mains des filles. Au mieux, elles y verront un acte guidé par ma confiance en elles. Au pire, elles me voleront quelque chose, et feront exploser l’alliance. J’espère juste qu’elles prendront le temps d’y réfléchir à deux fois.

Armé de ma casserole, je me lance à l’assaut du cratère. Je coince le manche entre mes dents, et pose un pied sur une roche saillante tandis que ma main va en chercher une autre, au-dessus de ma tête. L’exercice ne présente aucune difficulté particulière. Mes yeux ont pris l’habitude de déceler les meilleures prises sur un mur d’escalade. C’est la même chose ici, grandeur nature. La surface à escalader est bien plus importante, et les prises présentées sont plus rares et pas forcément très solides. Mais, à force de gesticulations et de contorsions improbables, j’en viens à bout sans trop de mal. L’ascension me prend de longues minutes, et j’arrive en haut un peu essoufflé. Mais certainement pas aussi fatigué que les nuls qui sont passés par là avant moi.

Attendre Alex me donne l’occasion d’observer l’ensemble de l’arène, depuis son point culminant. Je reprends la casserole dans ma main, pour pouvoir reprendre mon souffle. Face à moi, je ne peux voir qu’une vaste étendue de pierre grisâtre, qui descend jusqu’à une zone recouverte d’un duvet blanc. De la neige. C’est ce que nous cherchons. C’est ce que je m’attendais à trouver en-dehors du volcan. Une neige d’un blanc pur, encore intacte, comme on peut en voir dans les livres. Sans doute froide. Très froide. Autrement, on ne nous aurait pas habillés ainsi. Je repense à la gêne de Valentina avant mon entrée dans l’arène. Je saurai lui prouver qu’elle a eu tort de s’en faire. Que cette vaste vallée immaculée ne m’intimide pas. Même si je ne sais rien des secrets qu’elle peut renfermer.

Prenant garde à rester stable sur le sommet du volcan, je me tourne de tous côtés pour explorer, de loin, les autres recoins de l’arène. A ma gauche, en bas de la montagne, une forêt dense s’étend sur une bonne partie du secteur. Les arbres, enchevêtrés les uns sur les autres, ne me permettent pas de deviner ce qui se passe au cœur du bois. J’imagine que certains Tributs y ont trouvé un refuge, persuadés de pouvoir y trouver un ou deux animaux à manger. Peut-être même sont-ils en train de s’entretuer en ce moment, sous mes yeux. Mais impossible de distinguer quoi que ce soit. Je me détourne donc vers la droite. Tout est triste, terne, vide et silencieux. Une forêt aussi. De la neige. Mais, au-devant de ces paysages, une autre montagne. Moins haute que le volcan. Au sein de cet autre cratère, je peux distinguer une étendue argentée, dont la surface brille face au soleil. Je ne saurais pas dire ce dont il s’agit. De toute manière, les différentes arènes n’ont jamais eu la réputation de présenter des paysages familiers aux Tributs. L’inconnu nous est beaucoup plus meurtrier.

Le temps d’appréhender les différents pièges qu’on pourrait rencontrer dès demain, Alex m’a rejoint. Lui aussi fait un rapide tour des lieux. J’ignore ce qu’il en pense, mais je ne vais pas lui laisser le luxe de réfléchir trop longtemps. Le connaissant, il doit déjà sélectionner notre prochaine destination, ou penser à quelque façon de prendre les devants. Je le tire de ses pensées.

- Par là, j’indique simplement en désignant l’étendue de neige au loin, face à nous.

Sans attendre son accord, j’entreprends de descendre. Avec maintes précautions. Car la pente est raide. Très raide. Un seul faux pas, et je me brise le cou. De toute manière, je garde à l’esprit que nous avons le reste de la journée à tuer. Je peux prendre tout mon temps pour descendre en toute sécurité.

La descente dure de longues minutes. Peut-être même une heure, voire plus. Ce n’est pas une promenade de santé. Les cailloux, les rochers sont disposés de façon à nous embêter le plus possible. Les contourner nous fait perdre du temps inutilement. Pour ne rien arranger, l’air fraîchit dangereusement vite. Plus on s’éloigne du cratère fumant, plus le froid fait sentir sa morsure. L’effort constant m’empêche de me congeler sur place. Mais même si le fait de devoir me concentrer sur ce que je fais m’empêche de penser que j’ai froid, je sens l’air frais, le froid qui plane dangereusement autour de nous. Il s’installe, prend ses marques, nous défie. Malgré les nombreuses couches de vêtements, il me fait sentir que c’est lui qui domine. Je presse l’allure. Autant passer le moins de temps possible dans le coin.

La pente se fait moins vertigineuse à mesure que nous approchons du sol. Je m’épuise moins. Quand je comprends que je n’ai plus aucune chance de glisser malencontreusement, je retrouve même une démarche normale. Nous quittons enfin la montagne pierreuse, et je pose un pied dans la neige. Puis l’autre. C’est la première fois que je foule de la poudreuse. J’aimerais pouvoir dire que, une fois dans ma vie, j’ai pu toucher de la vraie neige. Mais je sens que les Juges continuent de se moquer de nous. A tous les coups, cette poudreuse est artificielle, et sort tout droit des laboratoires du Capitole. Je l’effleure du bout des doigts. La matière est pourtant froide comme je m’y attendais. Elle craque sous mes pas timides, qui brisent son innocence, sa pureté. Mon souffle se perd en nuages de vapeur dans le silence blanc. Je voudrais m’émerveiller de ce paysage unique, mais je ne peux m’en laisser le loisir. Je suis dans l’arène. Des tas de personnes veulent me voir crever dans d’atroces souffrances, parce que j’ai commis le délit d’être un Carrière. Des enfants se tiennent à l’affut, prêts à me faire saigner. Là-haut, dans le cratère, j’étais plus tranquille. Je me sentais presque invincible, hors de portée des froussards, bien à l’abri dans la chaleur moite du volcan. Ici, je me sens égal aux autres. Nous ne sommes que deux, à la merci de ceux qui se cachent peut-être dans les parages. Je suis à peine armé, et viens à peine de débarquer dans le monde enneigé d’en bas. D’autres y sont peut-être depuis plusieurs heures. J’ai perdu toute notion du temps. Les seules traces de pas des alentours sont les miennes, et celles d’Alex, qui m’a suivi. Mais peut-être que deux ou trois renards rusés ont effacé leurs traces, ou que de la neige fraîchement tombée les a recouvertes. Toujours est-il que je ne suis pas à mon aise. Je comprends que les choses sérieuses vont commencer. Que ma forteresse invincible se craquelle peu à peu, laissant deviner ma faiblesse humaine. Aussi, je m’accroupis dans la neige, ignorant le froid qui veut me dévorer, et commence à remplir la casserole de neige fraîche. Alex me vient en aide. Sans un mot, nous garnissons notre pauvre casserole de coton congelé. J’aimerais trouver quelque chose à lui dire, pour entretenir l’amitié qu’il pense que je lui porte. Mais rien ne me vient. Le sentiment de malaise continue de croître en moi, et m’empêche de me concentrer sur autre chose. Mes mains récoltent mécaniquement la neige. J’ai la tête ailleurs. Je me redresse toutes les deux secondes, attentif aux bruits, aux ombres qui se dessinent seulement dans mon imagination. Un coup de coude me ramène à la raison. Alex me regarde d’un drôle d’air. Je baisse les yeux sur le petit monticule de neige qui s’agglutine dans la casserole, remplie depuis un bon moment. Je jure intérieurement, et expulse d’un coup sec la neige en trop. Je me relève, et fixe la pente du volcan un long moment, me demandant comment regagner le volcan sans perdre le contenu de la casserole. Je finis par arrêter de réfléchir, et me lance de nouveau à l’assaut de la roche sèche.

Le début de l’ascension ne pose aucun problème. Mais quand je commence à m’accrocher aux rochers épars qui rythment mon escalade, les choses se gâtent. Je dois me concentrer sur mon propre équilibre, et sur celui de la casserole. Je me tracte essentiellement par mon bras droit, si bien qu’il se fatigue vite. Au final, Alex et moi décidons de nous relayer. Dès que l’un rencontre trop de difficultés, l’autre prend le relai. Ainsi, nous parvenons à nous hisser jusqu’au sommet de la montagne. Le plus délicat reste la descente jusqu’à la Corne. On se débrouille comme on peut, mais à l’arrivée, nous avons perdu une certaine quantité de flocons. Il nous en reste cependant largement assez pour pouvoir y faire cuire nos légumes. Je laisse Alex s’occuper de faire fondre notre récolte. Je m’installe auprès des filles, et me débarrasse de mon blouson. L’escalade m’a fatigué. J’ai vraiment trop chaud. Pire encore : maintenant j’ai faim. L’effort m’a ouvert l’appétit. C’est tout à fait normal. Mais dans l’arène, c’est toujours un mauvais signe que d’avoir faim.

Une fois que l’eau bout, nous y plongeons trois poireaux et autant d’oignons. Je n’ose pas imaginer quel goût aura notre mixture de légumes. Ça va être l’enfer d’avaler un truc pareil. Mais je suis bien décidé à me faire violence, si ça peut me permettre de rester en vie.

Soudain, un bruit reconnaissable entre mille me fait sursauter. Quatre têtes se lèvent en direction du ciel, d’un même mouvement. Un parachute ! Un sponsor a décidé de nous faire comprendre qu’il nous soutient. Qu’il a misé sur l’un d’entre nous. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas traîné. Intrigué, je regarde le petit paquet de poser à mes pieds. Je m’en saisis délicatement, persuadé qu’il contient un véritable cadeau destiné à me sauver la vie. Vue la taille de la boîte, je doute qu’il s’agisse d’une arme. Peut-être est-ce de la nourriture, ou une boîte de médicaments ? Combattant furieusement mon excitation, j’ouvre le paquet avec précaution. Et j’en sors une boîte de tampons.

Des tampons. Des tampons. Le mot se répète plusieurs fois dans ma tête, le temps que je comprenne ce qui m’arrive. C’est une blague ? Comme paralysé, je porte le petit mot qui accompagne ce douteux présent à mes yeux, avec des gestes ralentis. « Apparemment t'as tes règles. Devon. »

J’en reste scotché. Je reste immobile, la bouche entrouverte comme celle d’une grenouille attendant le passage inopiné d’une mouche, mon regard allant du bout de papier à la boîte de tampons. Devon ? Mon meilleur ami vient de m’offrir des putains de tampons alors que je suis coincé dans l’arène ? Impossible. Je n’arrive pas à y croire. C’est trop… Ce n’est pas Devon. J’ai tué un mec, tabassé un autre, je viens d’effectuer un aller-retour extrêmement dangereux pour rapatrier un peu de neige à la con, et mon meilleur ami me félicite avec cette… avec cette merde inutile ? Non. Plus je me représente la scène, et moins j’y crois. Devon est un Carrière. Il rêve de participer aux Jeux. Il a beaucoup d’estime pour les Tributs de Carrière envoyés dans l’arène et d’admiration pour le principe des Jeux. Oui, j’ai pété un câble face au mec du Douze, et je n’ai pas achevé celui du Sept. Et je suis parti alors que Devon, lui, est resté au District. Mais il ne peut quand même pas m’en vouloir pour ça ? Mon nom a été tiré au sort, je ne me suis pas porté volontaire. Je n’ai pas pu le voir avant de partir pour le Capitole. Mais notre amitié ne peut quand même pas se briser pour si peu ? J’ai beau tenter de deviner ce qui a bien pu lui passer par la tête, je ne comprends pas. Je ne peux définitivement pas imaginer Devon gaspiller de l’argent pour m’envoyer ce truc de filles. S’il m’en voulait vraiment, il n’aurait pas pris la peine de dépenser le moindre centime pour m’humilier. Il aurait patienté jusqu’à mon retour pour qu’on s’explique. Ou alors il aurait applaudi à ma mort. Mais je ne le reconnais pas dans ce cadeau.

Qui, alors ? Qui me l’a envoyé ? Quel taré aurait bien pu avoir l’idée d’usurper l’identité de mon meilleur ami pour me faire parvenir ces choses ? Il faut vraiment avoir l’esprit dérangé pour monter une comédie pareille. C’est de la folie pure. Et c’est forcément quelqu’un de mon entourage. Pearl ? Elle n’en a rien à faire des personnes que je fréquente. Elle est trop simple d’esprit pour faire une chose pareille. Ses parents ? Eux me détestent, détestent la famille de Devon, détestent Devon, détestent nous savoir amis. Ils ont de l’argent à la pelle. J’imagine très bien qu’ils aient pu monter ce plan, destiné à m’humilier devant tout Panem et à briser les liens qui nous unissent, Devon et moi. J’ai du mal à garder mon calme. Voilà que je réalise mon rêve, et qu’ils décident de s’en mêler une fois de plus ! Je me promets de revenir au District et de leur faire la peau. En attendant, je cherche une caméra du regard. Je n’en vois aucune, mais je sais qu’elles pullulent, avides de retransmettre la moindre de nos réactions. Aussi, je finis par lever la tête vers le ciel.

- Vous pouvez vous les mettre là où je pense, dis-je d’une voix tremblante de fureur en brandissant les tampons.

Je me tourne ensuite vers Ashe, qui pleure de rire tout en se perdant dans son hoquet. Elle cherche son souffle, mais dès que son regard rencontre la boîte de tampons, elle repart dans un éclat de rire tonitruant. Elle va finir par s’étouffer. Excédé, je finis par lui lancer la boîte, en maugréant qu’elle lui sera plus utile qu’à moi et qu’elle ferait mieux de manger ces foutus poireaux.

Un nouveau bip me fait lever la tête. Pas le temps de réfléchir au cas de Devon. A ma grande horreur, le nouveau cadeau se pose également à mes pieds. Je décide d’en finir au plus vite, pour éviter à mes coéquipiers une mort par le rire, des plus ridicules. Le paquet est plus grand que le précédent. Des tampons géants ? Non. Un paquet de bonbons. Empli de petites douceurs sucrées. Et accompagné d’un mot qui me fait chaud au cœur. « Parce que des oignions à sec, ça plait à personnes - Noah Laurenson, Présentateur des Hunger Games » Noah. L’homme qui a orchestré notre interview face au Capitole. Qui m’a donné une chance de séduire les sponsors. Somme toute, c’est lui que j’ai réussi à convaincre. Avoir une personnalité aussi influente de mon côté ne peut être qu’une bonne chose. Je ferai en sorte de ne pas le décevoir. Un franc sourire se dessine sur mes lèvres. Ça, c’est un vrai cadeau.

Je préfère ranger les deux bouts de papier dans mon sac, que les filles n’ont pas vidé. Moins les autres en sauront sur mes bienfaiteurs, mieux ce sera.

Une fois que tout le monde s’est calmé, on passe à table. Les légumes ont un goût absolument infâme, mais je me force à avaler ma part jusqu’à la dernière épluchure d’oignon. Pour la faire passer plus facilement, j’enfonce un bonbon dans ma gorge. Il fond sur ma langue. Son parfum citronné m’emplit la bouche. Délicieux. Soucieux de ne me mettre personne à dos, je partage mon cadeau. Un bonbon pour tout le monde. Le reste sera pour plus tard. La bouche encore parfumée au citron, j’adresse un merci à une caméra qui n’existe peut-être pas. Mais j’espère que je présentateur des Jeux saura se reconnaître.

Quelques heures plus tard, la nuit tombe sur l’arène. Le ciel mécanique se nimbe d’un bleu sombre et d’étoiles lumineuses. Et, soudain, l’hymne du Capitole se fait entendre. Le sceau s’imprime dans le ciel. Et les visages des victimes du jour se succèdent parmi les étoiles. Le premier à apparaître est celui du nabot du Quatre. Je l’avais déjà repéré durant les entraînements. Il était supposé être un Carrière, mais sa petite taille et son air de gosse innocent suggéraient qu’il n’était pas si dangereux que ça. La preuve en est faite, puisqu’il s’est fait tuer. Sa compagne de District a subi le même sort. Je n’ai jamais pris les Tributs du Quatre très au sérieux. A mes yeux, ce ne sont pas de vrais Carrières. Mais là, ils font quand même honte à leur District. Vient ensuite le visage de la fille du Cinq. Puis celui du type du Sept, qu’on a persécuté pendant si longtemps. Le visage pâle de sa compagne de District lui succède. Encore un District décimé. Quatre hommes terminent ce défilé céleste. Celui du Neuf, du Dix, du Onze. Et enfin, ma victime à moi, du Douze. La dernière note de l’hymne résonne, s’éteint, et tout redevient silencieux. Allongé sur un futon déniché dans la Corne, je fais les comptes. Le District Trois est encore au complet. Tout comme le Huit, et, à mon grand dam, le Six. J’aurais bien voulu voir le visage d’Emrys s’afficher dans le ciel, son air supérieur à jamais mort avec lui. Il reste encore sa compagne de District, qui porte en elle le vingt-cinquième Tribut de cette édition. Vraiment, l’idée d’en tuer deux d’un seul coup de sabre me plaît de plus en plus.

Je refoule toutes mes pensées dans un coin de ma tête, et tente de trouver le sommeil aussi vite que possible.



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Quorra Sae Wilde
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MessageSujet: Re: Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] I_icon_minitimeDim 29 Sep - 13:04

Petit mot : Désolé si il n'y a pas le code, mais sachez que je suis sur la DS... et que j'ai mis un long moment à faire ce RP tout nul. Si il y'a un problème, MP. Excusez moi si il y'a pas le dialogue en entier ou une modification car sur la ds... c'est compliqué quoi x_x  j'éditerais vite fait quand mon ordi sera de retour

* * *

J'espère qu'Alex ne m'en veut pas d'avoir pris sa proie, mais je ne voulais pas lui laisser. C'est vrai quoi, le district sept était à moi. J'ai tué la fille, je m'occupe du garçon. Mais il doit pas s'inquiéter, je lui renverrais l'appareil. En ce moment, tout le district sept sont probablement en train de souhaiter ma mort. Cette année, pas de district sept en compétition !
Pendant que je cherchais une solution pour éviter de ne pas...

- ATCHOUM !

... éternuer, je me rends comptes que finalement, ça va durer un petit moment ! Bien sûr, il y'a la musique et tout les confettis. C'est la fête dans l'arène. Une fête d'anniversaire ! Serais-ce l'anniversaire d'un tribut ? Pourquoi ils l'envoient à moi ? On est pas le 14 novembre, si ? Enfin bref, mes alliés et moi, nous nous installons confortablement près de la Corne.

- Bon, les gars, on a fait du bon boulot, je vous propose de fêtez ça avec... des poireaux.

Il est sérieux ? Bon. Temps pis. Moi qui m'attendais à un festin digne de Carrières... J'éternue à nouveau.

- Non, vous voulez vraiment pas ? Apparemment, c'est idéal pour ceux qui ont un rhume.

-...Je me charge des confettis et de la musique, dis-je en lui lançant un regard noir.

Celle qui a reçu le prix de la meilleure jeu de mot de l'année est Ashe Kate Esthiwell ! Applaudissez cette idiote. Pitié que les Juges m'enlèvent ce foutu piège, pitié que il y'a pu cette musique qui me casse les oreilles... Je sais que j'ai chantonné tout à l'heure, mais m'envoyez pas de la musique... J'éternue. Confettis. Musique. Espèce de...! Mes pensées fut interrompu par le discours de mon co-équipier de district, Alex... Oh ! Enfin quelqu'un qui prend les oignons que j'ai laissé à la Corne ! Bref, Alex me demande si il mérite pas un bisou pour m'avoir laissé le gars du sept, je me joins à son rire.

- Bon, plus sérieusement...

Alex nous dit que à l'heure qu'il est, on devrait rester à la Corne. Passer la nuit à la Corne... Je me contente de hausser les épaules. Pourquoi pas au pire ? On sera en meilleure forme demain pour grimper la pente du volcan. Je prendrais soin de dormir loin de cette foutu fumée près de la Corne et de rester loin du tonneau d'alcool. Il faut pas que je me mette à devenir une somnambule et à m'amuser à boire ce qu'il se trouve dans le tonneau ! Au moment où il demande un volontaire pour grimper la pente et aller chercher de la neige, Zadig se propose. Aussitôt dit, aussitôt fait. Ils grimpent tout deux la pente.

Me voilà seule avec Marina. Je la trouve un peu silencieuse... C'est normal, elle n'a pas suivi de grand entraînement pour les Hunger Games. Je dirais qu'elle est fragile, tout comme mon frère. Oh mon dieu... j'espère qu'il a fermé les yeux pendant que j'ai tué les deux du sept... Je pose mes yeux sur son arc avec un sourire.

- La reine du camouflage sait se servir d'un arc maintenant ?

Deuxième parole idiote... J'éternue à nouveau. Sachant que Marina est près de moi, elle reçoit quelques confettis dans les cheveux. Histoire de trouver une occupation en attendant le retour des garçons, je décide de lui enlever quelques confettis dans les cheveux et de les rassembler en un tas. Comme ça, si Zadig m'énerve à nouveau, dans son sommeil, je lui fais bouffer.

Les garçons reviennent près de nous, avec une casserole rempli de neige à la main. Pendant que l’on s’occupait de notre festin, nous entendons un sorte de petit « bip ». Les sponsors ! Deux parrachutes s’arrêtent devant Zadig, bon… c’est pour lui ! Il déballe son premier cadeau. En voyant des tampons, j’explose de rire. Mais je m’arrête vite pour éternuer. Musique. Confettis. « C’est pour toi ! »

-… Et les tampons c’est idéal pour  celles qui ont les règles.

Tu m’as provoqués, tu l’a cherché ! Il me balance les tampons vers moi. Puis, il déballe son autre cadeau. Un paquet de bonbons. Le plus beau cadeau que pourrait m’envoyer les Juges seraient ma styliste… Je la partagerais avec Alex. Quoi que, il m’a laissé le gars du sept, je lui laisserais Mademoiselle la Poète et on sera quitte.

Bref, Zadig nous donne un bonbon à chacun - avec un délicieux bonbon à la fraise pour moi ! - et on commence à savourer notre festin.

Voilà le moment que j’attendais : la fin de ce premier jour. Après les coups de canons, nous apercevons les visages des tributs morts d’aujourd’hui.
Les deux du district quatre. La fille du cinq Llevana Bidane, la fille qui a une relation avec l’un de nos mentors, Roméo. « Juré, craché, ce n’est pas moi qui la tué ! » Bon, relation ou pas, j’aurais bien aimé la tuer même si Roméo me détesterait.  Puis, le visage de mes deux victimes. Ceux du sept. Le district entier doit me détester et prier ma mort. Puis, il y’a le visage des garçons du district neuf, dix, onze et douze. Il reste encore 14 tributs… si je ne me trompe pas.

Donc, il reste mes alliés et moi. Les deux du trois et du six… J’aurais aimé voir Emrys mourir ainsi que le district trois. Seirina a donc survécu à la première journée… Autrement dit, la femme enceinte de ces Jeux. Je l’ai rencontré il y’a un an, mon frère l’appréciait et moi aussi. J’étais loin de me douter que j’allais la revoir dans les Jeux. Bon courage à elle. Puis, il y’a la fille du huit. La rouquine. La fille du douze et du onze… Quant aux autres, ils m’ont jamais principalement intéressé. Je dirais qu’ils sont inoffensifs.

Je m’installe tranquillement dans un coin de la Corne, loin du tonneau et de la fumée, en espérant de ne pas mourir le lendemain…
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MessageSujet: Re: Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] I_icon_minitimeDim 29 Sep - 17:21

– Ça marche pour moi, Va pour une nuit au sein du cratère. Mais je décline toute responsabilité en cas d’éruption volcanique.

Je ne relève pas la remarque que Zadig vient de lancer. Bien évidemment qu’il y a un certain danger à rester dans le cratère, je ne le nie pas, malgré tout, je suis à peu près certain que les juges ne vont pas sacrifier ainsi quatre Carrières dé le premier jour. Sinon, après, qui assurera le spectacle ? La chétive du Dix peut-être ? Franchement… non, je suis presque sur qu’ils ne feront rien qui pourrait nous mettre en danger dé le premier jour. Ho, à n’en pas douter qu’ils finiront par nous mettre des pièges sur notre route, mais pas pour tout de suite.

– Ouais. Je viens avec toi. Je sais bien qu’on a le reste de la journée devant nous, mais bouge-toi un peu quand même. Je préfère ne pas attendre de crever de faim.

Encore une fois, je ne dis rien. Je jette un regard aux filles, honnêtement, j’aurais préféré que se soit Ashe qui m’accompagne, la seule dans le groupe en qui j’ai confiance. Zadig aurait été mon dernier choix, pourquoi ? Parce qu’il est aussi dangereux que moi et que c’est celui en qui j’ai le moins confiance dans le groupe. Cette amitié fictive est la seule chose qui nous permet, aux yeux de tout le monde, de passer pour des amis de longues dates et qu’une confiance absolue règne l’un envers l’autre. En réalité ? Si ça ne tenait qu’à moi, je l’égorgerais cette nuit même pendant son sommeil, car je sais bien qu’il serait tenté de faire la même chose dans le cas contraire. D’ailleurs, le fait d’avoir partager les pilules de purification d’eau avec Zadig et Marina n’a qu’un seul objectif : alimenter cette soi-disant alliance. J’avais été tenté de les garder toutes les dix pour moi, puis de les partager avec Ashe lorsqu’on aurait été seul. Mais bon, avec un peu de chance, je les récupérerai sur leurs cadavres d’ici peu.

Bref, quoi qu’il en soit, après avoir déposé mon sac et mon épée à mes pieds, près d’Ashe – je lui fais confiance pour ne pas aller me chaparder des trucs – et je récupère une casserole. Je n’ai pas d’arme sur moi, mais j’ai prouvé que je n’avais pas nécessairement besoin d’en avoir une pour pouvoir tuer quelqu’un. J’espère juste que les Tributs en fuite ne se pointeront pas à ce moment là… mais j’en doute, sinon, le bain de sang n’aurait surement pas été considéré comme terminé et le canon n’aurait pas résonné.

Je commence donc l’ascension du cratère avec mon équipier, après avoir coincé, comme lui, le manche de la casserole entre mes dents. Je ne fonce pas comme un abrutit, inutile de se crever pour un exercice aussi basique. Cette montée me rappelle d’ailleurs le centre d’entrainement dans le Deux, avec quelques difficultés supplémentaires bien évidemment, mais dans le fond, ça reste la même chose. J’arrive finalement peu de temps après Zadig au sommet et lance un regard aux alentours pour observer un peu l’arène. Le décor est plutôt singulier : un blanc pur à perte de vue. De la neige, de la neige et encore de la neige. Au moins, nous n’auront pas difficile pour faire fondre de l’eau, en espérant que les juges n’y ont pas mis un quelconque piège destiné à nous faire avoir une gastro monumental.[/b]


– Par là.

[i]La voix de Zadig me sort de mes pensées et sans me laisser le temps de dire ce que je pense, il entreprend de descendre la pente histoire d’aller recueillir la neige tant convoitée. Je reviens donc à sa hauteur et commence moi aussi la marche. Je me doutais que celle-ci allait être raide, mais pas à ce point là tout de même. Un seul faux pas et on va se rompre le cou plusieurs mètres en contrebas. Chose que je préfère éviter bien évidemment. C’est aussi maintenant que je commence réellement à ressentir les effets du froid, et je dois dire que c’est une sacrée différence avec la chaleur que nous avions dans le cratère. Je presse un peu l’allure, ne voulant pas me retrouver longtemps ici.

Finalement, nous arrivons dans la neige à proprement parler. J’en ai déjà vu, durant nos hivers au District Deux, on en a régulièrement mais ça n’a jamais été une chose qui m’attirait, trouvant futile les gamins qui jouaient à se lancer des boules de neiges. Je me mets donc rapidement au travail et remplis ma casserole de neige. Le silence se prolonge également entre nous deux, mais je dois avouer que celui-ci m’arrange parfaitement. D’un côté, je suis fatigué de cette pseudo-amitié, et je suis à peu près certain que lui aussi en a marre, alors, arrêtons de faire des efforts inutile. Quoi qu’il en soit, je continue de remplir la casserole jusqu’à ce qu’elle soit pleine… et que Zadig continue d’en mettre. Je lui lance un petit coup de coude pour lui signaler ce qu’il est en train de faire… et il s’énerve en repoussant la neige qu’il y a en trop. J’esquisse un petit sourire en le voyant s’énerver ainsi mais je recouvre rapidement mon sérieux. Pas certain qu’il apprécie que je rigole ainsi de lui. Quoi que, dire « rigoler de lui » serait un peu fort mais bon, avec cet énergumène, on ne sait jamais.

Quoi qu’il en soit, après avoir remplis notre casserole de neige, on repart à l’assaut de la montagne, faisant tout de même attention cette fois-ci à ne pas faire partir tout ça. Mais ce défi se releva plus compliqué que prévu, car tenir la casserole d’une main et s’agripper aux prises de l’autre, ça n’a rien d’une partie de plaisir. On se relaye donc l’un après l’autre pour réussir à la porter au sommet sans en faire tomber de côté. Finalement on y arrive… pour perdre une petite quantité de neige lorsqu’on a finit de redescendre le cratère. Tout en poussant un soupir de soulagement, je dépose la casserole sur le réchaud. Je me débarrasse entre temps de ma veste histoire d’avoir un peu moins chaud et commence à faire chauffer la casserole, vu que Monsieur Zadig a décidé d’aller se la couler douce avec les filles. Cependant, je ne dis rien, mais je ne suis absolument pas le meilleur pour faire la cuisine.


– Je tiens juste à signaler que je ne suis absolument pas un bon cuisiner, donc si quelqu’un veut prendre la relève… Dis-je, tandis qu’on déposait les légumes dans l’eau bouillis.

Personne qui se dévoue ? Tant pis, ils auront été prévenus. Je laisse donc cuir les légumes et m’assied devant le réchaud, attendant patiemment. Je jette un coup d’œil aux filles, elles n’ont pas l’air d’avoir fait grand-chose durant notre absence… elles auraient au moins pu aller fouiller la corne d’abondance pour voir si quelque chose d’autre de plus consistant – de la viande par exemple ? – était à disposition, mais non… Bon ben il ne faudra pas venir se plaindre qu’on a que des légumes à manger pour aujourd’hui. J’observe les légumes cuire… et honnêtement, ça ne me donne pas du tout envie, mais bon, il va falloir se faire violence. Je relève alors la tête et voit deux parachutes venir dans notre direction. Déjà des sponsors ? Je pense pas qu’on en ai réellement besoin pour le moment mais bon… ils s’arrêtent tous les deux devant Zadig et je me rapproche quelque peu pour voir ce qu’il a reçut. Je le vois déballer fiévreusement son paquet et j’avoue que la curiosité m’habite aussi, jusqu’à ce qu’il sorte… des tampons.

Un blanc d’une dizaine de secondes s’installe alors dans le groupe puis, en même temps qu’Ashe, j’éclate de rire. Tapant du poing sur le sol pour tenter de récupéré mon souffle, j’ai des larmes qui coulent tellement je rigole. Une boite de tampons !!! Je me demande bien qui a été jusqu’à l’humilier de la sorte. Je réussis malgré tout à récupéré mon souffle et j’observe à nouveau la boite de tampons, un sourire aux lèvres, tentant de ne pas sombrer dans une nouvelle crise de fou de rire.


– Vous pouvez vous les mettre là où je pense.

Je manque d’éclater à nouveau de rire en le voyant brandir vers le ciel ses tampons. Il ne se rend pas compte qu’il est encore plus ridicule comme ça. Malgré tout, j’arrive à conserver mon calme. Zadig, quand à lui, finit par balancer la boite de tampons vers mon amie de District qui n’arrivait pas à retrouver son calme. Mais j’avais oublié ! Il y avait un deuxième paquet.

– Se sera quoi cette fois-ci ? Des lingettes hygiénique ?

J’avais dis ça sur le ton de la blague mais le fou rire menaçait de revenir d’ici peu si je ne me calmais pas. Mais le sourire qui s’affiche sur le visage de Zadig, ainsi que sa boite de bonbons met fin à mes espérances d’une nouvelle farce. A la place, j’observe plutôt ce dernier, tandis qu’on distribue la nourriture, pour voir ce qu’il va faire de ses bonbons. A ma grande surprise – enfin pas tant que ça, après tout, il est aussi manipulateur que moi – il partage ses bonbons avec nous trois. Les légumes sont vraiment dégueulasses mais bon, au moins, c’est nourrissant et je ne suis pas là pour faire la fine bouche. Le bonbon que Zadig m’a passé m’aide à faire passer tout ça.

Finalement, les heures s’écoulent sans nouveau fait notable. Je reste la plupart du temps assis à côté d’Ashe. N’ayant pas grand-chose d’autre à faire, je me perds dans mes pensées et celles-ci arrivent immanquablement sur la soirée que j’ai passé l’autre jour avec Ashe et je dois avouer que ça me déplairait pas que ça se reproduise… sans alcool cette fois-ci. Mais bon, on est plus vraiment dans le bon endroit pour faire ça. Je suis tout de même sortit de mes pensées lorsque la nuit tombe et que l’hymne du Capitole se fait entendre, tandis que dans le ciel, des visages s’affichent. Je manque de pousser un cri de rage lorsque je vois que le gamin du Quatre était déjà mort… je ne sais pas qui l’a tué, mais celui ou celle qui l’a fait va me le payer, je le retrouverai et là, se sera sa fête. La suite ne comporte pas vraiment de surprise, les filles du Quatre du Cinq sont déjà mortes aussi. Vient ensuite les deux Tributs du Sept qu’Ashe à tuer. Le mec du Neuf s’affiche puis celui du Dix… ma petite victime de tout à l’heure. J’observe ensuite celui du Onze et du Douze. Pas mal de mort en cette première journée, on est plus que quatorze désormais.

L’hymne de Panem s’arrête tandis que les images dans le ciel s’éteignent, nous laissant ainsi pour la nuit. Je me repasse en vitesse dans la tête les personnes qui restent. Nous quatre déjà, ensuite les deux du Trois, le mec du Cinq, les deux du Six et du Huit.

Me passant une main dans les cheveux, je me relève et, ramassant ma veste et mon sac, rejoint machinalement Ashe, m’installant à côté d’elle. Je me couche aussi confortablement que possible pour tenter de trouver le sommeil. Certainement la dernière nuit au chaud qu’on peut passer avant de partir à la chasse aux Tributs.
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MessageSujet: Re: Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] I_icon_minitimeSam 5 Oct - 16:07




Le repos du guerrier.






Je passe la pire nuit de ma vie. Et de loin. Je ne tarde pas à tomber dans les bras de Morphée, mais dès que j’ai les yeux fermés, je suis assailli de visions sanglantes qui viennent peupler les premiers cauchemars de cette nuit interminable. J’ouvre brusquement les yeux. Complètement hagard, je ne comprends d’abord pas ce que je fabrique sur un matelas, perdu au milieu d’un cratère éclairé par la lune. Le temps que mes neurones reprennent du service, je réalise enfin que je passe ma première nuit dans l’arène. J’ai l’esprit trop embrumé pour prolonger mes réflexions nocturnes. Je retombe immédiatement dans les vapeurs lourdes d’un sommeil agité. Le sang m’asperge de parts en parts. J’entends des cris, des hurlements. Je ne vois rien ni personne, plongé dans une obscurité épaisse comme seuls les aveugles en connaissent. Silence. Un cri. Qui s’étrangle brusquement. Un gargouillis. On dirait qu’un imbécile s’amuse avec de l’eau dans sa gorge. Il fait chaud. Je transpire abondamment. Je cours, sans même savoir où aller. Je file tout droit. Même le roi des idiots est assez intelligent pour savoir que c’est la stratégie la plus pathétique qui soit. Foncer tête baissée en ligne droite, c’est courir droit dans les griffes de la mort. Et pourtant, je poursuis ma course effrénée. Je ne sais même pas ce que je fuis. Mais je suis prêt à tout pour m’éloigner de ce secteur oppressant. Plus un son. Même mes pas ont cessé de résonner dans ce couloir sans fin. Il n’y a rien, ni personne. Et pourtant, ils sont tous là. Les fantasmes obscurs qui donnent naissance aux monstres. A peine ai-je le temps de me sentir encerclé de toutes parts qu’on me menotte les poignets. Avec des boyaux. Saloperie. Une ombre se détache du trou noir dans lequel je sombre. D’un geste puissant, elle me cloue à terre. Un flash. C’est le Douze. Avec ses cheveux noirs et graisseux. Et des yeux sans vie qui me fixent intensément. Je tente de le repousser. J’y mets de la force, mais rien n’y fait. Pas le moins du monde ébranlé par mes vaines tentatives, le Douze sort une fourchette de sa poche. Son visage change alors du tout au tout. Des bouclettes brunes viennent remplacer sa tignasse de jais. C’est maintenant le Sept qui me domine de toute sa hauteur. Il a un trou béant au niveau de la poitrine. Il se penche vers moi. Sa bouche pâle atteint le niveau de mon oreille. L’adolescent y glisse des mots sans queue ni tête. Puis il prend une grande inspiration, et hurle. La douleur me déchire de part en part. Je suffoque. Je refais surface.

Après de telles visions, impossible de retrouver le sommeil. Je suis parfaitement éveillé. Un tantinet à l’Ouest, mais réveillé. Je me calme aussitôt, humant l’air tiède des environs avec délectation. Une fois que je suis rasséréné, je me lève et décide de prendre le prochain tour de garde. Pendant mon séjour au Capitole, j’ai fait de nombreuses nuits blanches. Je sais que je ne me rendormirai pas avant la nuit prochaine.

Je déplace le futon jusqu’au pied de la Corne de métal. La lune factice y projette ses rayons glacés. Je m’installe confortablement, dos à la Corne, de façon à pouvoir m’y adosser. Je reste un moment dans cette position, sans penser à rien. En réalité, je reste parfaitement concentré. Je suis à l’affût du moindre bruit suspect. L’austère chanson du vent qui souffle au loin. Les gémissements animaux qui parviennent jusqu’au volcan. Peut-être le bruit des pas d’un Tribut qui profite de la nuit pour jouer au fantôme voleur de provisions, ou son cri d’agonie aux portes de la mort. J’absorbe tout, comme une éponge. N’importe quel indice qui me permettrait d’en savoir un peu plus sur ce qui se passe à l’extérieur. Car, nous avons beau faire les malins depuis le centre du cratère, mais les trois Carrières et moi-même ne sommes pas spécialement en position de force. Tous les imbéciles qui nous ont précédés en pensant que leurs quelques années d’entraînement allaient leur suffire à arracher la victoire sont morts. J’ai l’impression que je pourrais mettre les baltringues du Deux dans le même sac. Pour le moment, ils se sont contentés de démontrer l’étendue de leur capacité à tuer et détruire. Ils s’amusent. Mais je n’ai pas l’impression qu’ils se posent beaucoup de questions quant à leur avenir dans l’arène. Pour eux, tout ce qui compte, c’est de trouver du gibier humain. Pour l’abattre, il suffit d’improviser. On lui arrache le cœur, et c’est terminé. On passe à la victime suivante.

Mais les Jeux ne se résument pas à ça. A mon avis, survivre aux vingt-trois paumés enfermés dans l’arène demande surtout beaucoup de réflexion. D’anticipation. Et pour pouvoir anticiper, il faut déjà avoir toutes les informations nécessaires. Ce que n’ont ni les Carrières, ni les Tributs provenant des Districts périphériques. Nous ignorons où ils sont. Ils ne savent pas où nous sommes, ni ce que nous nous apprêtons à faire. A vrai dire, nous ne le savons pas vraiment non plus. Comme on ne sait pas qui est allié à qui, ni où se sont dispersés les survivants, on va se déplacer au hasard et tuer les larves qui se mettront en travers de notre route. Mais, même si j’ai mes têtes à abattre, je suis dans l’incapacité de les trouver. Cependant, je suis prêt à éliminer les autres gêneurs. Je n’ai pas à faire la fine bouche. Bien que l’idée d’être à nouveau couvert de sang me révulse, je vais devoir laisser d’autres cadavres dans mon sillage si je veux gagner. Sortir de cet ilot polaire artificiel. Retrouver les gens que j’aime.

J’ai perdu toute notion du temps. Comme la lune brille au-dessus du champ de bataille, je suppose qu’il fait également nuit au-dehors. Mais rien ne peut le confirmer. Les Juges ont peut-être décidé d’innover, et de bouleverser complètement notre horloge interne. Mon organisme me crie sa fatigue, ce qui me laisse deviner qu’il fait bel et bien nuit au Capitole et dans les Districts. Je suppose que personne ne nous regarde vraiment à cette heure-ci, à l’exception des personnes chargées de nous surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour mieux nous faire souffrir. J’imagine Avalon, allongée sur son lit, les yeux grands ouverts, n’attendant que le lever du soleil pour voir si je suis toujours de ce monde. Est-ce qu’elle est seule ? Est-ce qu’elle a préféré passer la nuit avec Berry ? Est-ce qu’elles veillent l’une sur l’autre depuis mon départ ? Le manque commence à se faire ressentir cruellement. Je n’avais jamais passé autant de temps loin des deux femmes de ma vie. Je ne m’en rendais pas compte, parce que j’en avais trop pris l’habitude, mais leur présence était un réel réconfort. Un soutien permanent, un pilier qui m’aide à avancer. Qui me promet un bel avenir.

Mon cœur se pince. Si elle a regardé les interviews, Avalon a forcément appris que j’allais me marier avec Berry. J’ignore comment elle a réagi à la nouvelle. J’ignore si elle est heureuse pour moi, ou si elle compte me faire la peau dès mon retour. Et Devon ? Je parie qu’il n’a pas vu le coup venir. Un peu comme les tampons. Non, vraiment, dès que je rentre chez moi, je lui demande des explications. Je suis quasiment persuadé que ce n’est pas lui qui les a envoyés. Mais j’aimerais bien savoir qui il s’est mis à dos pour qu’on m’envoie un cadeau aussi douteux. Et Ruby ? Je doute qu’elle ait pu se douter de quoi que ce soit. Ma vie sentimentale n’est pas vraiment notre sujet de conversation favori. On parle plutôt avec nos poings. Quand je repense à la façon dont j’ai perdu mes esprits et massacré le corps inanimé du Tribut du Douze… Elle a dû bien rigoler devant l’écran géant. Et se dire que son rival de toujours n’a finalement peut-être pas les tripes pour mériter de gagner.

Je secoue la tête de gauche à droite, comme pour me convaincre moi-même que je ne suis pas un abruti fini. Non. Les spectateurs ne vont pas retenir que ce piètre massacre. Je m’en suis ensuite pris au Sept. Certes, je ne l’ai pas achevé, mais Alex et moi l’avons bien estropié. Je me demande d’ailleurs pourquoi il a accepté de laisser Ashe en finir. D’accord, elle a tué les deux Tributs du Sept. Mais Alex s’en fout. Ce n’est pas un argument aussi maigre qui l’a poussé à abandonner sa proie. Même moi, je n’aurais jamais laissé Marina terminer un travail que nous avions mené entre hommes. Hop ! Ashe arrive comme une fleur, bien après la bataille, et se permet de demander la permission d’achever un innocent auquel elle n’avait pas touché jusque-là. A mon humble avis, elle s’est bien foutue de notre gueule. Mais Alex n’a pas l’air d’y voir le moindre problème, et lui a joyeusement offert sa victime. Ces deux-là ont l’air de se faire confiance. Ils sont le noyau de l’alliance. Je suis supposé être ami avec Alex, et Ashe semble s’entendre avec Marina. Mais c’est tout. C’est la seule raison de notre présence ici, cette nuit. Je sens bien que l’alliance mythique des Carrières ne tient qu’à un fil. Si l’un d’entre nous meurt, tout va exploser. J’espère que nous allons tenir encore quelques jours. A quatre, nous sommes plus forts. Celui qui se retrouvera seul sera le prochain à mourir. Je croise les doigts pour qu’il ne s’agisse pas de moi.

Sans m’en rendre compte, je glisse de nouveau vers des ténèbres cauchemardesques. Je somnole, me réveille, sombre de nouveau. Les premières lueurs du soleil me ramènent à la raison. Je m’aperçois alors que j’ai soif. Je crève de soif. Je pourrais boire des litres d’eau. Mais je n’en ai pas à portée de main. Je ne prendrai pas le risque de réveiller les autres en fouinant dans leurs affaires. D’autant plus que je ne suis pas sûr d’y trouver ce que je cherche. Je préfère fouiller dans mon propre sac. J’y déniche une bouteille de lait, que j’ouvre avec précaution pour ne pas en renverser une seule goutte. J’en avale une gorgée, et me fais violence pour ne pas vider la bouteille d’une seule traite. J’attends quelques instants avant d’ingurgiter une nouvelle rasade de liquide blanc comme la neige qui nous attend. Ça n’étanche pas complètement ma soif soudaine, mais c’est mieux que rien. Je cherche encore quelques instants avant de retirer un bonbon des profondeurs de mon sac. Je mâche machinalement, bien conscient que si je veux partir à la chasse au Tribut, je ne pourrai pas me contenter de si peu.

Les minutes s’écoulent avec une lenteur presque irréelle. Le ciel s’éclaircit au fur et à mesure. Je me sens mal à l’aise. Je n’aime pas rester planté là, sans rien faire, à attendre que les autres daignent enfin ouvrir leurs paupières. Je ne peux m’empêcher de penser que nous perdons du temps inutilement. Pendant qu’on se la coule douce, les autres sont peut-être en train de reprendre leurs esprits, et se préparer pour une nouvelle journée. On ne peut pas se permettre de se laisser distancer. Je me redresse et me dirige vers l’intérieur de la Corne, bien décidé à les réveiller. Arrivé sur le seuil, je remarque que les Carrières ont enfin émergé. Ils sont assis sur le sol, occupés à se frotter les paupières. A n’en pas douter, ils viennent tout juste de se réveiller.

- Salut les feignasses ! je m’exclame d’une voix enjouée, un peu moqueuse. Quand vous serez revenus à vous, on pourra peut-être songer à planifier le reste de la journée !

Sur ces mots, je m’éloigne et retourne à côté de mon sac. Je me laisse de nouveau choir sur mon futon, au pied de la Corne, et attends l’arrivée des autres.



Spoiler:
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MessageSujet: Re: Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] I_icon_minitimeSam 5 Oct - 20:12

Spoiler:

A peine ma tête posée et les yeux fermer que Morphée m’accueille assez rapidement dans son monde. Contrairement à ce que je pensais en premier lieu, je sombrais dans un sommeil sans rêve. On aurait pu penser que j’aurai fais des cauchemars suite à cette première journée et le bain de sang. Que le type que j’ai torturé et tué tout à l’heure viendrait hanter mes rêves. Mais étrangement, il n’y avait rien de semblable. C’était un sommeil léger. En fait, je ne dormais que d’un seul œil, mes sens restant à l’affut du moindre bruit. C’était ça d’avoir été élevé par des instructeurs au centre d’entrainement, ils m’ont appris, lorsque je dormais, à réagir à la moindre menace m’entourant.

D’ailleurs, je ne sais pas depuis combien de temps je dormais – surement quelques heures – mais je fus réveiller en sursaut. Je remarquais seulement à ce moment là que j’avais empoigné d’une main mon épée batarde. Simple réflexe d’un Carrière surentrainé… Je regardais autour de moi et voyait que la tête d’Ashe était posée sur mon épaule. C’était sans doute elle qui m’avait réveillé à l’instant. Sans doute encore un de ses éternuements. Je me laisse donc retomber et tente de me rendormir. Il doit être au milieu de la nuit, car il fait désormais nuit noir.

Ca ne me prend que quelques minutes pour retomber dans le sommeil, toujours dénudé de rêve ou de cauchemar. Je pense que la plupart des autres Tributs sont attaqués par leurs victimes dans leurs rêves, ou même simplement par des monstres tout droit sortit des pires cauchemars imaginables. Bref, quoi qu’il en soit, c’est d’un sommeil léger que je dors le reste de la nuit, dans la chaleur du cratère du volcan. Et si jamais une éruption venait à avoir lieu maintenant ? Se serait… horrible ? Et encore, le mot est faible. Enfin, vu la violence de l’explosion – du moins je l’imagine – je serais près à parier que nous ne ressentirions rien du tout, mais bon, quitte à choisir, je préfèrerais rester en vie, ça c’est sur et certain.

Et je me réveille à nouveau, aveuglé par la lumière du petit matin. En effet, la clarté du jour pénètre dans la Corne d’Abondance et me réveille, le rayon en plein dans les yeux. Je me passe une main dans les cheveux… et remarque que j’ai des confettis dans ceux-ci. Je tourne la tête vers Ashe qui est toujours appuyée sur mon épaule et comprend que c’était elle qui m’avait belle et bien réveillé durant la nuit avec ses éternuements. Je la secoue légèrement pour la réveiller et une fois cela fait, je me relève, me débarrassant de tous les confettis qui se sont accumulés durant la nuit. Si ça avait été quelqu’un d’autre, je me serais surement énerver mais bon, là je laisse couler et m’étire.


– Salut les feignasses ! Quand vous serez revenus à vous, on pourra peut-être songer à planifier le reste de la journée !

Je lui lance un regard, je comprends en le voyant qu’il est déjà réveillé depuis un bon moment. Je me contente de faire un geste positif de la tête avant de ramasser mon sac et de le passer en bandoulière. Je reprends également mon épée batarde avant de lancer un regard vers les autres.

– Vous avez fait votre shopping dans ce qui reste de la Corne d’Abondance ? Si vous avez encore de la place dans vos sacs, prenez ce qui reste de nourriture, ça servirait à rien de les laisser là à la portée des autres Tributs, inutile de prendre le risque qu’ils aient à manger. Et sinon, on commence par où ? T’as une idée Zadig ?

Honnêtement, j’aurais très bien pu me passer de lui poser la question, mais autant lui faire croire que son avis est important et qu’il peut choisir aussi par où on va débuter notre chasse à l’homme.
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MessageSujet: Re: Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] I_icon_minitimeMar 8 Oct - 15:44

Alors que le matin du deuxième jour offre de nouvelles possibilités aux tributs encore en vie, Joss entre dans la salle des Juges, un café en main et la tête dans le cul. S'installant devant son poste, il prend des nouvelles de ce qui s'est passé cette nuit. Après une petit heure sans grand mouvement, Joss se dirige vers son collègue Jake Felden. Même si les deux juges ne s'entendent pas à merveille, la discussion est fluide et bon enfant. Discutant du cru de cette année, ils tombent d'accord sur une chose, l'une des tributs de l'édition les déçoit enormement. La Tribut du 1, n'est pas à la hauteur de ses collègues. S'installant avec un sourire pervers devant l'écran, ils profitent du jeune réveil des carrières pour ouvrir une petite fissure juste à coté de la jeune Marina. Une petite larve de couleur noire en sort et se mouve jusqu'à la cheville de Marina. Une sangsue génétiquement modifiée s’accroche sur sa victime et sans aucune douleur, elle produit rapidement son petit gaz odorant. Le temps est maintenant compté pour la jeune fille.

Marina à maintenant une sangsue accrochée à la cheville. La dite Sangsue sera définitivement accrocher le 10 à minuit. Pour l’élever passé cette date, il faudra sectionner le membre concerné. Le 13 à Minuit, la sangsue aura totalement vider Marina de son sang. Pour les autres tributs autour de Marina, la situation est simple, vous sentez une odeur acre très inhabituelle. Vous vous sentez vite mal, vertiges et hallucinations sont les symptômes les plus rapides. La sangsue en vidant le sang de Marina, produit un gaz qui vous fait perdre des points de vie. Vous avez deux solutions, la sauver et perdre de la vie pour elle, où bien la laisser pour morte en fuyant la zone.
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F. Zadig Nichoelson
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MessageSujet: Re: Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] I_icon_minitimeVen 11 Oct - 23:42




Le repos du guerrier.






Quelques minutes s’écoulent avant qu’Alex ne consente enfin à sortir à l’air libre. Il fait quelques pas, puis se tourne de nouveau vers l’intérieur de la Corne, où git encore sa compagne. Ils ont passé la nuit ensemble. Ce détail ne m’a pas échappé lorsque je suis allé les réveiller. Leurs corps étaient étrangement proches. Trop proches pour de simples alliés. Il y a quelque chose de plus entre les Carrières du Deux. De l’amour ? Quand même pas ? Ils auraient vraiment mal choisi leur moment pour se laisser aller à de tels sentiments. De l’amitié ? Il est vrai que les Jeux précipitent les choses. L’idée de mourir prochainement dans l’arène a tendance à rapprocher les Tributs d’un même District, et à tisser des liens négatifs envers ceux des différents Districts. Il suffit de voir à quel point Marina et moi nous sommes rapprochés depuis le jour de la Moisson. Nous ne nous étions jamais rencontrés avant ce jour. Et nous voilà partenaires. Alliés. Et, bien malgré moi, ce qui me rattache à cette gosse va au-delà d’une simple alliance entre Carrières d’un même District. J’avais planifié mon parcours du début à la fin. Mais je n’avais pas prévu de m’attacher à une gamine blonde. Je suis loin de la considérer comme une amie. Mais on sait qu’on tient à quelqu’un une fois qu’on a peur de le voir partir. De le voir mourir. Je n’ai pas ce problème avec les autres Carrières. Je ne connais pas Ashe et ne compte pas essayer d’en savoir plus sur elle. L’arène n’est pas un salon de thé. Plus vite elle tombera, mieux ce sera. Quant à Alex, notre amitié n’a toujours été qu’une illusion à entretenir régulièrement pour le bien-être de notre entourage. Ne plus sentir son inutile présence à mes côtés me fera le plus grand bien. Pour parfaire le spectacle, je suis même prêt à lui ôter la vie de mes propres mains. Mais avec Marina, c’est différent. Discrète et habile, encore jeune et innocente malgré ses mains désormais entachées de sang, elle ne m’inspire aucune crainte. Elle-même n’a pas l’air de croire en ses chances de gagner. Un peu perdue au milieu de ces brutes sanguinaires, elle n’a pas l’air de se trouver une place. Par contre, elle semble prête à me prêter main forte pour que je puisse trouver la mienne. Si c’est la façon dont elle conçoit ses Jeux, je ne vais pas l’empêcher d’agir comme bon lui semble. Tant qu’elle restera pour m’épauler, je pourrai garder un œil sur elle, et lui venir en aide si besoin est.

Alex me tire de mes pensées, et s’adresse à l’ensemble du groupe.

- Vous avez fait votre shopping dans ce qui reste de la Corne d’Abondance ? Si vous avez encore de la place dans vos sacs, prenez ce qui reste de nourriture, ça servirait à rien de les laisser là à la portée des autres Tributs, inutile de prendre le risque qu’ils aient à manger.

Il a raison. Certains de nos ennemis ont peut-être préféré attendre le lever du jour pour se risquer jusqu’à notre campement, présumé désert. Ce serait vraiment dommage de leur faciliter la tâche. Nous ne sommes pas ici pour rigoler. L’idée n’est pas de jouer à la poupée, mais bien de leur en faire baver autant que possible avant qu’ils ne se décident à rendre l’âme. Cependant, hors de question de me charger outre mesure. Je ne suis pas une mule tout juste bonne à transporter les bagages de trente kilos minimum. Je prendrai seulement ce dont j’ai besoin. Si Alex a une autre idée derrière la tête, il devra se débrouiller tout seul. Je refuse de porter le poids du monde sur mes épaules musclées. Je deviendrais une cible bien trop facile à atteindre.

Mon allié se tourne soudain vers moi, et m’apostrophe :

- Et sinon, on commence par où ? T’as une idée Zadig ?

Ben voyons. Il vient de se réveiller et n’a pas les idées très fraîches, alors il se tourne vers moi pour que je prenne les décisions à sa place. Plus je passe de temps avec ce type, plus j’en viens à penser qu’il est débile. Qu’il a le crâne vide et qu’il est incapable d’aligner deux pensées cohérentes. Je ne sais pas si c’est l’un des effets secondaires de l’arène, mais j’ai l’impression qu’il se transforme peu à peu en un Carrière de base. Un gros tas de muscles qui n’a jamais appris à réfléchir. Et pourtant, depuis le temps que je le connais, je sais pertinemment qu’Alex n’est pas qu’une machine à tuer. Je le sais intelligent. Ce n’est pas à moi qu’on fera croire le contraire. Je ne vois pas pourquoi il tenterait d’en convaincre les spectateurs. Qu’espère-t-il y gagner ? Des sponsors ? Peut-être a-t-il pris peur en voyant les deux parachutes tomber à mes pieds hier ? Bon, l’un d’eux n’était qu’une blague franchement désagréable, mais l’autre s’est révélé plutôt utile jusqu’à maintenant. Pas des masses non plus, mais ça reste un cadeau. Ça veut dire qu’une personne au-dehors s’est démenée pour m’envoyer ce paquet de douceurs sucrées. Que cette personne veut me voir sortir vivant de cet enfer glacé. Et qu’elle est prête à débourser sa fortune pour concrétiser ce rêve.

Pour le moment, je suis le seul Carrière à avoir reçu ce genre d’encouragements. Et chacun sait que le plus insignifiant des cadeaux peut faire la différence. Les Carrières du Deux ont sans doute pris conscience de ce que ces cadeaux représentaient. Des gens veulent me voir gagner. Ils m’attendent. Et ils m’aideront à trouver le chemin de la sortie. Si mes alliés ont pris peur, je ne peux qu’approuver ce soudain éclair de lucidité. Ils peuvent se méfier de moi. Je ne suis pas une brebis égarée à la recherche d’un troupeau bienveillant. Je suis un loup solitaire, dangereux, à la fois calme et survolté. Et j’ai du soutien extérieur. Je vais rentrer chez moi. Ce qui signifie qu’eux vont perdre la vie dans les confins enneigés de l’arène de cette seizième édition.

Ils le savent. Nous sommes quatre, mais chacun sait que les autres se battent pour eux-mêmes. J’ignore combien de temps nous allons encore pouvoir tenir. A peine montée, l’alliance se fissure. C’est qu’elle n’a jamais vraiment eu de raison d’être. J’aurais aimé gagner la confiance de mes partenaires aussi facilement que je l’aurais fait dans la vie réelle. Mais l’arène rend les gens particulièrement suspicieux. A raison, d’ailleurs. On ne peut se fier à personne. C’est le meilleur moyen de rester en vie. Ne compter que sur soi-même. Malgré tout, Marina et Ashe semblent complices. Tout comme Alex et Ashe. En réalité, on dirait bien que la jeune fille du Deux est le pilier de cette alliance. Si elle se fait tuer, l’alliance explosera certainement. Je ferai enfin comprendre à Alex, alors en position de faiblesse, que je l’ai mené en bateau et que j’ai bien envie de l’embrocher. Ne resteraient que Marina et moi. Et après ? Elle ne survivrait pas. Je la protègerais aussi longtemps que possible. Mais je serais bien obligée de l’abandonner à un moment donné. Pour couvrir mes propres arrières. Pour retrouver mes proches, mon District. Pour survivre.

Le principal problème reste Ashe. Car je suis le seul qu’elle ne supporte pas. Si Alex est le premier à tomber, il y aura toujours Marina pour apaiser les tensions entre nous, et maintenir une certaine cohésion au sein de ce résidu d’alliance. Pendant un certain temps, tout du moins. Mais suffisamment longtemps pour que je puisse trouver une échappatoire. Mais si c’est Marina qui meurt avant lui ? Je resterais seul avec les Carrières du Deux, en qui je n’ai aucune confiance. Ashe, méfiante et impulsive, en profitera pour m’éliminer. Sauf si Alex est assez crédule pour s’interposer entre nous. Ce serait ma seule chance de survie. J’espère avoir joué mon rôle suffisamment bien pour donner le change une fois le moment venu.

Je me redresse enfin, et balance nonchalamment mon sac sur mon épaule. Je fais quelques pas en direction de la Corne, où se trouvent toujours mes alliés provisoires. Arrivé à la hauteur d’Alex, je réponds à sa question, assez fort pour que les filles m’entendent également.

- Nan, pas vraiment, fais-je d’une voix volontairement désabusée. Je suis pas une carte ambulante, mais on devrait éviter la zone qu’on a visitée hier. Il n’y avait rien d’intéressant. Autant choisir une autre direction. N’importe laquelle. Avec aussi peu de neige que possible, même si ça ne devrait rien changer à la température ambiante.

Je me détourne de mon allié pour m’adresser aux filles, toujours au chaud dans la Corne.

- Eh oui, mesdames ! C'est qu'on se les pèle, là en bas ! Vous êtes toujours partantes ?

Je m’interromps brusquement. Je ne l’avais pas remarqué lors de ma première visite, mais Marina n’est pas dans la Corne. Elle a sans doute passé la nuit à l’extérieur, un peu plus loin dans le cratère. Pour le moment, je profite du fait d’être dans le coin pour fouiller parmi les aliments comestibles à notre disposition. Il n’y a rien de bien folichon. Que des légumes fades et immondes présentés en paquets de plusieurs kilos. Par souci de survie, je me décide finalement pour trois poireaux supplémentaires. Mais j’espère secrètement ne pas avoir besoin d’ingurgiter ces bâtonnets verdâtres au goût absolument ignoble. Surtout que ce n’est pas spécialement nourrissant. Malgré tout, mes fouilles archéologiques portent leurs fruits.* J’y range également un flacon de désinfectant ainsi que des bandages. Là encore, j’espère ne pas en avoir besoin. Mais mieux vaut prévenir que guérir.

Lorsque je ressors, je note avec satisfaction qu’Ashe a enfin décidé de se remuer. Elle et Alex sont en-dehors de la Corne, prêts à partir. Pas trop tôt. Je m’apprête à leur lancer une remarque aussi sympathique que sarcastique, mais une odeur désagréable me chatouille les narines et m’intime de me taire. Je me dis que mon imagination me joue des tours. Ou que ce sont les poireaux qui embaument l’air chaud. Mais alors que j’inspire une deuxième fois pour vérifier que je ne rêve pas, la même odeur âcre m’arrache les narines et me décoche une grimace écœurée. Ce n’était pas une hallucination. Il y a vraiment une odeur étrange qui flotte dans l’air.

Mon sang se glace aussitôt. Ce n’est pas normal. Et dans l’arène, ce qui n’est pas normal est forcément dangereux. Le volcan entre en éruption ? Non. Il ferait beaucoup plus chaud. Et même s’il ne s’agit que d’un cratère artificiel, ça m’étonnerait que l’odeur pestilentielle ait remplacé la lave visqueuse. Si ce n’est pas ça, c’est que les Juges nous ont tendu un autre piège. Du gaz toxique, ou quelque chose de la même trempe. Ce qui signifie qu’il faut quitter les lieux au plus vite. Je n’ai pas le temps d’en parler à mes équipiers. Ils ont sûrement déjà compris ce qui se trame. Je fais un pas en direction des pentes du volcan. Un deuxième. Puis je m’arrête, incapable d’avancer. J’ai un soudain haut-le-cœur. Sans m’en rendre compte, je tombe, genoux contre terre. J’inspire bruyamment. Je me sens tout étourdi. Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Je m’apprête à poser la question à voix haute, mais un cri m’interrompt. Un cri féminin. Je tourne la tête sur ma droite. Marina apparaît subitement dans mon champ de vision. J’ignore absolument pourquoi ces traits sont flous. Mais je reconnais parfaitement sa chevelure blonde, qui brille aux premiers éclats du soleil. Incapable de supporter cette vision trouble, je baisse les yeux. Et je remarque une forme étrange vissée à sa cheville. La fillette tente de l’arracher, en vain. La chose reste fixée à sa jambe. Je tente de me redresser pour lui venir en aide, mais je ne suis plus tout à fait maître de mes mouvements. J’entends des cris aigus, d’autres plus rauques, des protestations, des piétinements. Je titube, mais parviens à rester debout, bien que maladroitement. Tout redevient net autour de moi. Marina me fixe avec un regard désespéré. Elle transpire à grosses gouttes, et s’escrime toujours à se défaire de la bête qui lui colle à la jambe. Bête qui ressemble fichtrement à une grosse limace. Poisseuse et suintante à souhait. Pas étonnant que mon alliée ne parvienne pas à s’en débarrasser.

Je n’entends pas distinctement ce que racontent les deux autres, mais un mot se fraye un chemin jusqu’à mon cerveau engourdi. Sangsue. Bien vu. L’animal scotché à ma blonde partenaire est une putain de sangsue. Qui lui draine le sang jusqu’à la dernière goutte. En y regardant de plus près, je note qu’elle est profondément enfoncée dans la chair. Beaucoup trop. Puis, tout se met à tourner autour de moi. La Corne s’envole dans un coup de vent, Ashe et Alex se mettent à danser dans un tourbillon de couleurs vives. Saisi de vertige, je ferme les yeux et inspire longuement. Grave erreur. Je crois que c’est à ce moment précis qu’on me plante une hache dans le crâne. Suffoqué, j’écarquille les yeux au maximum, et, dans un élan convulsif, cours jusqu’aux parois du cratère. Je m’étale de tout mon long au pied du monstre de roche. En proie à une panique inexplicable, je m’y accroche comme si ma vie en dépendait. A peine conscient de ce qui se passe, je vois l’ombre d’Alex courir à mon encontre. Il prend le temps de se calmer, et se lance à l’assaut du cratère. Ashe et Marina n’ont pas bougé. Enfin, si. Elles crient, pleurent, hurlent, trépignent. Je ne comprends rien à rien.

Peu à peu, je redescends sur terre. L’horreur de la situation me frappe en plein visage. Marina est en train de se vider de son sang. Les Juges ont dû penser qu’il était temps de pimenter la matinée. Et Marina est leur innocent jouet. Mon alliée, ma partenaire, est entre leurs griffes. Je dois l’aider. Je ne peux pas la laisser mourir seule. J’ai besoin d’elle au sein du groupe. Pour survivre. Pour aller plus loin. Pour sentir que je ne suis pas entouré que de personnes qui veulent me voir crever dans d’atroces souffrances. Je m’apprête à m’élancer dans sa direction, quand je vois Ashe me rejoindre en titubant. Arrivée à ma hauteur, elle me lance un regard plein de larmes. Sa tête se balance de droite à gauche. Elle ajuste son sac sur son épaule. Et, sans un regard en arrière, elle entreprend d’escalader les parois rocheuses. J’entends un sanglot, puis plus rien. Elle est hors de portée.

Je me sens de nouveau pris de vertiges. Marina me crie dessus, elle court me rejoindre, l’odeur se rapproche. Je comprends qu’elle est la cause des troubles qui m’affectent depuis tout à l’heure. Et que tant qu’elle sera près de moi, je n’aurai pas les idées claires. Et je risque d’y laisser la vie.

Ses joues sont baignées de larmes. Puis-je vraiment la laisser seule, alors qu’elle sait que son temps lui est compté ? Ne puis-je pas au moins l’accompagner dans la mort ? Lui faire sentir qu’elle a existé ? Je lorgne en direction du ciel. Alex et Ashe ont pris beaucoup d’avance. Si je reste ici, non seulement je risque ma vie, mais en plus je leur déclare officiellement la guerre en refusant de les suivre. Si je veux avoir une chance de survivre, aussi infime soit-elle, ce n’est pas en restant ici que je la saisirai. Alex et Ashe vont peut-être mettre un terme à l’alliance à peine arrivés au sommet du cratère, mais je ne veux pas prendre le risque de me les mettre à dos. Je ferai tout pour mettre toutes les chances de mon côté.

Alors je regarde Marina droit dans les yeux, bloquant ma respiration. Je serre mon poing armé. Le lève. Et assomme proprement la jeune fille. Sous la violence du choc, elle tourne de l’œil et s’écroule à terre. Elle sombre dans l’inconscience. Elle ne remarquera même pas que la Mort vient la chercher. Je peux au moins lui épargner la douleur, l’angoisse, la solitude. Une mort tranquille pour la plus discrète des Carrières.

- Tu me pardonneras, je lâche dans un souffle.

Je sens l’air me manquer. Ignorant les vertiges qui tentent de s’emparer de moi à nouveau, j’escalade à mon tour les parois du volcan. Je vais rejoindre les Carrières du Deux. En espérant qu’ils n’aient pas décidé de m’abattre à mon arrivée.




Spoiler:


Edit Joss : Le passage suivant "Je finis par dénicher une petite bouteille d’eau. J’en avale deux bonnes gorgées avant de la ranger dans mon sac." d'origine placé au lieu de l'* à été supprimer. La bouteille d'eau étant prise antérieurement par Alex.

Edit Zed : Oh, pardon ><' J'avais oublié, et la bouteille était pas rayée dans la liste ><' Merci d'avoir corrigé Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] 109111790


Dernière édition par F. Zadig Nichoelson le Lun 14 Oct - 17:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] I_icon_minitimeDim 13 Oct - 12:34



Un dur réveil chez les Carrières
Adieu, partenaire.
Voilà. C'est ma première nuit des Jeux. Je fais un long sommeil sans rêve particuliers, mon esprit est plutôt ailleurs. A demain. Qui seront les prochains morts ? Notre prochaine victime ? Des pièges tomberont sur nous ? Non. On assure le spectacle pour le Capitole. Ca m'étonnerait... quoi que, ils m'ont envoyés un piège avec un tas de confettis et une musique qui casse les oreilles... Enfin, temps qu'il n'est pas mortel, je n'appelle pas vraiment ça un piège... Et puis, on verra demain ! Je me réveille brusquement par un éternuement. Ils me SOULENT ces Juges. Ils m'envoient une putain de fumée rose pour me faire éternuer. Ils veulent un spectacle comique ou quoi ? Bien sûr, les confettis tombent et la musique continue... Puis finalement, j'arrive à dormir. Un sommeil léger. Un sommeil presque sans rêve...

- Qu'est-ce-que... Mes yeux sont éblouis par cette forte lumière. Une lumière toute blanche, comme si on était mort, que l'on voyait une lumière et que l'on allait la rejoindre. Au bout de quelques secondes, cette lumière s'éteint aussitôt qu'elle est venue. Mais qu'est-ce-que c'était ? Maintenant, il fait sombre. J'apperçois le reflet de la lune sur le lac ainsi que les étoiles. C'est vraiment magnifique. Une jeune dame se tient à mes côtés. Je viens tout juste de remarquer sa présence. Depuis quand est-elle là ? - Euh... bonjour. Elle ne me répond pas, mais elle place son doigt sur ses lèvres, puis elle pointe son index vers le milieu du lac. Que veut-elle me montrer ? Rien du tout. Il n'y a que de l'eau et... que de l'eau. J'enviseage de partir, mais elle me retient le bras et la jeune dame insiste pour que je regarde mieux. Alors, je tourne la tête vers le milieu du lac. Une... barque ? C'est ça qu'elle veut me montrer depuis tout à l'heure ? Elle veut naviguer ? Il y'en a pas qu'une, une dizaine d'autres font leurs apparition au loin. J'identifie les passagers à bord. Ma mère est présente parmi ces temps de gens dont j'ignore les noms. J'apperçois aussi les deux tributs du sept. Mais qu'est-ce-que-ça signifie ? Rapidement, je comprends. Ce sont les barques des morts et je suis la prochaine passager. La première barque que j'avais vue se dirige vers nous. Personne n'est à l'intérieur. La jeune dame monte et me tends la main. Et puis, mon rêve s'arrête là. Je fus légèrement secouée par mon co-équipier de district. C'était un rêve vraiment étrange. Bon, la deuxième journée des jeux débute, je n'ai pas la tête à savoir ce que signifiait ce rêve... C'est un rêve bizarre, point final ! Je me redresse Corne en me frottant les yeux.

- Salut les feignasses ! Quand vous serez revenus à vous, on pourra peut-être songer à planifier le reste de la journée !

Mais quel crétin ce Zadig, je vous jure ! J'aurais finalement dû lui faire avaler le tas de confettis - que j'avais fait la veille - dans son sommeil. Et puis, on doit bouger. Le cratère commence à m'inquiéter un peu. Je me relève en me dirigeant vers les provisions de la Corne.

– Vous avez fait votre shopping dans ce qui reste de la Corne d’Abondance ? Si vous avez encore de la place dans vos sacs, prenez ce qui reste de nourriture, ça servirait à rien de les laisser là à la portée des autres Tributs, inutile de prendre le risque qu’ils aient à manger.

Il a raison. Allez, il est temps d'une séance de shopping... Et puis, si on laisse tout ici, les tributs feront leur petit shopping... Autant se servir avant eux, on a nettement plus de choix qu'eux. Je m'éloigne donc d'eux à la recherche de quelque chose d'utile dans la Corne. Du bric à brac, soins, nourritures, armes... instruments. Comment ça des instruments dans les jeux ? Ah je sais, on peut assomer quelqu'un avec une guitare, c'est ça ? Un peu comme ceux que l'on peut voir sur la chaîne du Capitole, les supers chanteurs qui utilisent des guitares... non ? M'enfin bon, les Capitoliens veulent du specta... ils veulent un spectacle de musique ! Andouille. Allez, maintenant j'entends une voix ! Elle s'éloigne rapidement de mes pensées tandis que j'éternue à nouveau. Musique, confettis. Second éternuement. Musique, confettis... J'en ai marre à la fin.

Je dois supposer que Alex et Zadig doivent discuter, Marina peut-être en train de dormir ou je-ne-sais-quoi... Enfin, je n'avais presque pas remarquée sa présence à mon réveil. En faite, je sais même pas où elle est ! Pendant mon shopping à la Corne, je trouve quelques trucs utiles. Un sac de lentilles, une boite d'allumettes et des bonbons pour la toux. Si l'arène est recouverte de neige, autant de préparer.

- Je suis pas une carte ambulante, mais on devrait éviter la zone qu’on a visitée hier. Il n’y avait rien d’intéressant. Autant choisir une autre direction. N’importe laquelle. Avec aussi peu de neige que possible, même si ça ne devrait rien changer à la température ambiante. Eh oui, mesdames ! C'est qu'on se les pèle, là en bas ! Vous êtes toujours partantes ?

- Ca marche, répondais-je à Zadig.

Je m'assois contre le métal de la Corne et je commence à me remettre l'inventaire de mes objets en tête. Dix oignons, des gants, une jarre de miel, une rapière que je garde à la main, un truc avec une poudre grise inconnu, une fourchette... Quoi que la fourchette, je décide de la laisser à la Corne, pour éviter les moqueries de mister Nichoelson et je décide aussi de laisser finalement la poudre grise. J'ajoute donc une boite d'allumettes, la dizaine de bonbons pour la toux et le sac de lentilles. Des lentilles... Ca commencer à peser, mais les provisions vont vite être épuisé. Bon, en tout cas, je suis prête à prendre la route.

Je reviens près de mes alliés, prête à partir mais soudainement, je sens une drôle d'odeur. Bien sûr, pour courronner le tout, j'éternue. Confettis, musique... C'est moi ou je viens de voir un papillon rose ? Rose comme certains de ces fichus confettis... Tiens, un papillon orange... Puis il y'en a. De toutes les couleurs. Mon dieu, je commence à avoir des hallucinations ou quoi... Je m'appuie contre le métal. Odeur. Hallucinations. Quelques maux de tête. J'éternue et encore ces confettis et cette musique à la noix !! Cette odeur est vraiment insupportable. Ca sent l'oeuvre des Juges tout ça... Je commence à me boucher le nez avec l'autre main qui ne tient pas ma rapière. Il faut vraiment partir du cratère avant qu'un autre piège nous tombe dessus ou que ce piège empire encore plus. Oh non... me dîtes pas que c'est la fumée près du cratère... Puis un cri m'interrompt mes pensées. Quoi ? Qu'est-ce-qu'ils se passent ? Je ne comprends rien... J'ai la tête qui tourne. Y'a un truc bizarre... Je remarque que Marina est... elle ne bouge presque pas... enfin je crois. Je suis son regard. Ses pieds. Qu'est-ce-qu'ils ont ses pieds ? Je ne sais pas, mais il y'a vraiment quelque chose de bizarre... J'essaie de regarder mieux, mais ma vue commence à se troubler. Une sorte de tache noire m'attire l'attention. Sur sa cheville c'est...

- Et putain de merde...

Loin derrière elle, je vois une barque. Elle se rapproche de nous petit à petit. J'ai compris. Le premier "piège" était pour moi. Le deuxième, pour elle. C'est la barque des morts qui vient la chercher Marina. Putain de... Non j'y crois pas. Je suis à deux doigts de m'arracher les cheveux. Je refuse d'y croire ! La sangsue va la vider de tout son sang et... On ne peux rien faire à part la regarder mourir. Rien. Mais je refuse de voir une amie mourir. C'est alors que je me dirige vers les parrois du cratère sans un regard à l'arrière. Je ne veux pas y penser. Je veux me dire que c'est Sham Butterfly qui est en train de mourir derrière moi, que Marina est bien au chaud chez elle dans les bras de ses parents. Qu'elle n'a rien, qu'elle est en bonne santé. Que ce que j'ai vu, c'était une hallucination ou encore un rêve. Je croise Zadig, je secoue la tête, j'ajuste mon sac et je me contente d'escaler la pente du cratère sans penser à rien. Je m'arrête un moment pour éternuer. Musique, Confettis. Je n'ose pas m'arrêter pour jeter un regard derrière. Pour voir où est le dernier tribut du district un. Mais finalement, alors que j'atteins le sommet, mon regard se pointe vers la Corne. Je la vois légèrement flou vu d'en haut. Zadig, lui, est en train d'escalader le cratère. Peut-être a t'il parlé avec Marina, j'en sais rien. Je me frotte plusieurs fois les yeux en essayant de m'assurer que je ne pleure pas. J'inspire, j'expire... Je ne veux pas montrer que je suis vulnérable dès la mort de Marina devant mes alliés. Je m'autoriserais peut-être une fois, mais quand ils dormiront tout les deux. Mais après, la véritable fille qu'était hier refera surface comme si de rien n'était. Pourtant, au moment où je ne m'attendais pas, elle refait surface. En regardant Zadig, des pensées meurtrières me montent à la tête. Mais d'abord, on doit s'occuper des autres pingouins qui se sont cachés à travers toute l'arène.

- Allez, on y va, dis-je après que Zadig nous rejoint.

Avant de tourner le dos au cratère, je murmure dans un souffle : ''Adieu" et j'éternue une nouvelle fois.

Code by nightsky
Excusez moi de cette attente ! Si il y'a un problème, dîtes moi !


Edit Joss : Le passage sur la bouteille d'eau pure d'origine placé au lieu de l'* à été supprimer. La bouteille d'eau étant prise antérieurement par Alex.
Edit Ashe : Ah merci ! Quand j'étais allée voir le BDS, y'avait la bouteille qui n'avait pas été rayé. Donc j'ai fais mon RP tranquillou et envoyer un MP à Rhéa en lui demandant si il y'avait plusieurs bouteilles ou simplement un oubli. Mais quand la bouteille a été rayé, j'ai fais de même sur mon post mais j'ai dû oublier un passage x)


RP Suivant: Chemin de Traverse


Dernière édition par Ashe Esthiwell le Dim 20 Oct - 13:05, édité 3 fois
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Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] Empty
MessageSujet: Re: Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] I_icon_minitimeDim 13 Oct - 18:18

Je sortais de la corne d’abondance, laissant Ashe et Zadig faire leurs shoppings. Il était plus que temps d’ailleurs, je pensais qu’ils n’allaient jamais le faire. Ca aurait été une grave erreur, laisser de la nourriture ainsi aux autres Tributs qui oseraient revenir dans les environs serait tout simplement stupide. Mon épée batarde dans une main et mon sac en bandoulière, j’observais les environs, attendant patiemment que les autres rappliquent enfin. Pour l’instant, il n’y a aucun danger en vue, aucunes de nos proies n’ayant apparemment décidé de revenir sur les lieux du Bain de sang. Sage décision, car si on le repérait maintenant, il passerait un sale quart d’heure. Me passant une main dans les cheveux – faisant partir par la même occasion les derniers confettis qu’il y avait sur moi – je me retournais à nouveau vers l’entrée de la corne pour voir où en étaient les autres. Ils étaient d’ailleurs en train de sortir lorsqu’une drôle d’odeur me parvint aux narines.

– Qu’est-ce que… Murmurais-je.

Mais je n’eu pas le temps de terminer ma phrase que quelque chose m’en empêcha. En effet, peu de temps après avoir sentit cette odeur âcre, je commençais à avoir la tête qui tournait, me forçant à me stabiliser sur mes appuis pour ne pas tomber au sol. Qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Quelque chose qu’on a mangé hier le soir ? Non impossible, sinon les effets se seraient manifestés bien plus tôt. Je comprends cependant bien vite la raison de tout ça : les juges. Je suis certain que se sont ces salopards qui nous ont fait ça, trouvant sans doute que les Carrières de cette année ne se bougeaient pas suffisamment. Ils ne doivent pas aimer les gens qui réfléchissent plus qu’eux apparemment. Mais qu’importe, il faut impérativement qu’on s’échappe de ce cratère sinon il pourrait bien devenir notre cercueil. Et dire qu’à la base, la Corne d’Abondance est censé être le plus le plus reposant pour les Carrières une fois le bain de sang terminé. Les juges veulent apparemment nous donner tord.

Je relevais ensuite un peu la tête et ne put m’empêcher de faire un pas en arrière. Une expression d’horreur et de peur indescriptible s’affichant sur mon visage. Ce qui se trouvait en face de moi ne pouvait pas existé, pas dans ce monde, pas à notre époque. Était-ce ce que l’on appelait « dinosaure » ? Non, impossible, je suis près à parier tout ce qu’on peut parier qu’aucune créature de cette taille et de cette monstruosité, aussi ancienne soit-elle, ait jamais foulé le sol de notre planète. Ca me parait tout simplement… impossible. Je fis un nouveau pas en arrière, serrant encore plus fort mon épée, me rendant compte à ce moment là que ce bout de métal ne me serait absolument d’aucun secours face à une créature de cet acabit. Malgré la peur qui m’habitait, je ne pus m’empêcher d’éprouver une certaine fascination pour cette… chose.

De taille cyclopéenne, la créature était entièrement verte, mais un vert menaçant, voir ténébreux. En relevant la tête, je pouvais à peine apercevoir sa tête dans le ciel. J’étais à peu près certain que tous les Tributs pouvaient le voir dans l’arène. Ses deux yeux – que je pouvais à peine apercevoir – étaient menaçant et n’exprimait qu’une seule chose : la terreur. Si jamais il m’apercevait… mais pour lui, je devais être plus petit qu’une fourmi. De sa bouche, du moins je pense que c’était une bouche, sortait une multitude de membrane s’apparentant à des tentacules de la même couleur que sa peau. Grâce à celles-ci, ou plutôt par celles-ci, des sons totalement indescriptibles étaient audible. Aucun mot ne me vint à l’esprit pour exprimer la terreur que me provoquaient ces sons, au point où je sentis une sueur froide me couler le long du dos. Jamais je n’avais ressentit ça auparavant. Et je pense qu’il était tout à fait impossible que je ressente ça à nouveau. Ses bras, quand à eux, restaient inertes le long de son corps, et ceux-ci se terminaient par des mains serties de griffes aussi grandes que… je ne sais pas, je n’avais rien qui me venait en tête pour comparer ces griffes. Comment le Capitole avait-il pu créer une telle créature ? Ca me semblait… tout bonnement impossible. Cette chose sortait tout droit d’un esprit torturé lovecraftien, je ne voyais aucune autre possibilité.

Si encore l’horreur s’arrêtait là, je pense que j’aurai pu le supporter, mais non, ce n’était pas fini. De son dos sortait ce qui ressemblait à des ailes, les mêmes qu’avaient les dragons dans les histoires qu’on nous racontait lorsque nous étions petit. Toujours aussi vert que le reste, cette uniformité donnait un air encore plus inquiétant à la créature. Même si celles-ci étaient immobiles, j’avais l’impression qu’un seul mouvement de celles-ci permettrait de tout balayer à des kilomètres à la ronde. Pour finir, la créature avait également des pattes. Mais ces pattes étaient bizarres. Bizarre dans le sens où il n’y avait pas de doigt mais un tout uniforme. C’était assez difficile à décrire, mais je ne voulais pas m’approcher d’avantage pour examiner ces choses. La seule pensée qui me vint à l’esprit c’était qu’un seul pas de sa part permettrait d’ouvrir en deux la terre entière. S’en était trop, je ne pouvais pas en supporter d’avantage.

Alors que j’allais m’enfuir à toute jambe, je remarquais quelque chose entre les jambes de la créature, une personne s’approchant de moi. Marina ? Oui c’était bien elle. Je pouvais la voir pleurer, gémir, crier. Pas étonnant avec la créature dans son dos. Malgré tout, je trouvais quelque chose de bizarre à son comportement. En effet, elle ne semblait pas l’avoir remarqué. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Je décidais donc de mettre ma terreur de côté en examinant mieux Marina qui continuait de s’approcher. C’est alors que je remarquais la chose qui était accroché à sa jambe. Une masse odieuse avait en partie pénétré sa chair.


– C’est une putain de limace… Marmonnais-je.

Mon cerveau fonctionna alors à cent à l’heure, m’exhortant au calme et analysant la situation. Je devinais que c’était depuis que cette chose était accroché à la jambe de mon alliée que la créature avait apparu. Ce qui voulait dire que… c’était une hallucination ? Je n’étais certain de rien, mais je priais pour que se soit le cas. Car si ce n’était pas le cas, j’allais tout simplement être tué par la créature, ainsi que Ashe, Zadig et Marina. Il n’y avait aucun moyen d’y échapper. Et ma théorie était un peu précipitée mais je n’avais pas d’autre choix que d’y croire dur comme fer. Il fallait que je m’éloigne d’elle sans attendre.

Tournant donc le dos à la créature et à Marina, je fonçais sans perdre de temps vers la falaise. Une fois arrivé à celle-ci, je commençais à la grimpe, pour la deuxième fois, afin d’atteindre le plus rapidement le sommet. Je refusais de m’accorder une quelconque pause, et l’adrénaline présente dans mon organisme m’y aidait énormément. Je plantais parfois mon épée dans la paroi histoire de me tracter un peu plus facilement vers le sommet, ce qui n’était vraiment pas facile, j’en conviens. Malgré tout, à force de tirer, de me tirer, de me tracter, de m’accrocher, je finis par arriver à mon but : le sommet. Une fois arrivé là haut, je remarquais seulement que j’étais le premier. Les autres n’étaient pas encore arrivés. Dans ma précipitation à échapper à la créature, j’avais complètement oublié mes équipiers. Me retournant vers le cratère, j’ouvris de gros yeux : la créature hors-norme n’était plus là. Elle s’étai volatilisé. Ce qui voulait dire que ma théorie s’était avérée exacte : cette monstruosité n’était qu’une hallucination due, certainement, à cause de la limace accrochée à Marina. Cette petite saleté avait surement lâchée une espèce de toxine ou quelque chose du genre. Mais bon, j’étais sorti de son champ d’influence.

Poussant un profond soupir de soulagement, je m’assois par terre, posant mon épée à côté de moi, prenant une petite pause pour reprendre mon souffle, attendant par la même occasion les autres. Je sortis d’ailleurs la bouteille d’eau que j’avais pris à la corne d’abondance hier en la fouillant et bu deux petites gorgée histoire de m’hydrater. J’allais avoir besoin de l’économiser si je voulais la faire durer. Après avoir bu, je la rangeais dans mon sac et patienta jusqu’à ce qu’Ashe parvienne au sommet. Je me relevais donc et, déjà, je songeais à la suite. Marina n’était en soi, pas une grosse perte. Comme je l’avais pensé plus tôt, elle n’était pas du même niveau que Zadig ou Ashe, elle n’aurait été qu’un boulet et nous aurait ralentis à un moment donné. Mieux valait s’en débarrasser le plus rapidement possible, et voilà qui était fait. Nous n’avions même pas besoin de nous salir les mains. La seule chose regrettable est que je lui avais donné deux de mes pilules de purification d’eau. Je sens que le fait de les avoir partager allait se retourner contre moi… j’aurais dus les garder pour moi et les partager avec Ashe lorsque nous n’aurions été que nous deux. Bref, quoi qu’il en soit, Zadig arriva peu de temps après.

Une idée germa alors dans ma tête : et si c’était le bon moment pour nous en débarrasser ? Si je l’attaquais, j’étais à peu près certain qu’Ashe allait se joindre à moi. Malgré tout, je ne le fis pas, car j’avais encore plus ou moins besoin de lui. En effet, il y avait encore plus de la moitié des Tributs en vie et sa participation ne serait pas de trop pour en tuer le maximum avant de nous en débarrasser. Quoi qu’il en soit, je ne fis aucun commentaire quand à la mort de Marina, car je me doutais que cette sangsue allait lui pomper tout son sang, la tuant à petit feu. Une sale mort, ça c’était certain, et un peu pitoyable aussi, si je devais mourir ici, j’espère que se sera en combattant et pas à cause d’un piège tendu par les juges.


– Allez, on y va. Annonça Ashe.

Je la savais amie avec Marina. Elle ne le montrait pas, mais sa perte devait lui couter. Quand à moi, je laissais passer Zadig devant moi, maintenant qu’il était tout seul, j’étais près à parier qu’il allait tenter de faire un coup de trafalgar, et à partir de maintenant, hors de question de le perdre de vue ou de lui tourner le dos. J’en profitais également pour poser ma main sur l’épaule d’Ashe et de faire une petite pression, afin de lui faire comprendre que je compatissais puis laissa retomber ma main le long de mon corps et me remis en marche, mon épée à la main.

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MessageSujet: Re: Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] I_icon_minitimeDim 13 Oct - 22:49

Alors que ses alliés d'un instant, ses amis d'un moment fuient le centre du cratère, la jeune Marina Clame, a demi-consciente, respire péniblement. Les larmes coulent sur son frêle visage alors que chacun des battements de son cœur alimente un peu plus la monstruosité sur sa cheville. Le gaz qui affectait et paniquait ses confrères la tue peu à peu. Un battement de cœur de plus. Juste un. Durant une fraction de seconde, elle songe à appeler à l'aide. Mais sa gorge est sèche. Le son de sa voix l'a déjà quittée. Un battement de plus. Juste un. Elle repense a ce qu'elle viens de vivre. Elle pense à ses proches, à la vie qu'elle a voler. Des regrets, des souvenirs, des remords, puis un battement de cœur. Et c'est fini. La vie a quittée le corps de la jeune fille. La sangsue, repue, se décroche et rendre docilement dans une petite fissure du cratère. Le corps ne tardera pas à disparaitre avec lui ce que Marina possédait. Au matin du deuxième jour, ils n'étaient plus que Quatorze.

Marina est donc morte le matin du jour 2 vers 8 heure. Sa mort entraine la disparition de : La Flûte, Un Briquet, l'Arc et 2 pastilles purificatrices d'eau. Le gaz produit par la sangsue n'est pour autant pas dissiper. Qui sait combien de temps la zone sera contaminé ? ... Bon les juges ... Mais pas vous ... Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] 3277475172
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MessageSujet: Re: Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] Le repos du guerrier [Ashe, Zadig, Marina, Alex] I_icon_minitime

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