The Hunger Games RPG
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Le Bain de Sang

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Logan N. Stark
Logan N. Stark
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MessageSujet: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 27 Avr - 16:03

BAIN DE SANG



Soixante secondes. Vingt-quatre tributs. Une corne d’abondance. Et le droit de tuer.

Au milieu de la mer, au milieu du monde, au centre de l’attention, il y a vingt-quatre adolescents qui n’attendaient que la fin du décompte pour sauter de leur plateforme de lancement. Et maintenant que le zéro est atteint, plus rien ne les retient. Ni la technologie, ni les hommes, ni la morale. Dans n’importe quelle direction qu’ils aillent ne les attend qu’une chose : la mort, instantanée ou différée. Alors, tandis que certains tendent leur chance jusqu’à la faire briser, d’autres se réfugient dans une sécurité éphémère. Quelque soit votre choix, vous n’échapperez pas à la mer qui vous guette de chaque côté et qui est devenue, à l’instant même où vous êtes sortis de ce tube, l’extrémité de votre univers.

Quelques remarques préliminaires :
Si vous avez posté votre RP des 60 secondes, un sac vous a été attribué, et vous pouvez aller le récupérer. Néanmoins, cela se fait à vos risques et périls ! C’est-à-dire que les autres tributs auront le droit de vous attaquer comme partout ailleurs dans l’arène.
L’attribution du sac se fait d’abord sur la qualité du RP des 60 secondes, puis par hasard.
Suite à de nombreuses demandes, remarques et plaintes, je viens vous annoncer que nous avons modifier une toute petite règle concernant la Corne d'Abondance. Dans la mesure où celle de cette année est particulièrement ouverte et n'est en gros qu'une espèce de carcasse ne protégeant nullement du soleil, il vous sera possible dans votre précipitation de ne prendre QU'UN SEUL des éléments qu'elle contient. Mais attention, RESTEZ CRÉDIBLE ! n'oubliez pas que vous pouvez à tout moment vous faire attaquer. Vous devez donc laisser dans votre rp la possibilité de vous faire attaquer. N'écrivez donc pas que vous partez avec votre arme ou que sais je sans aucun soucis ..
Les sacs non-récupérés comme le contenu de la Corne d’Abondance sera la possession de ceux qui y resteront après la fin du bain de sang.
Les tributs inactifs ont été répartis et réservés par mes soins. Les tributs en question ont reçu un rp récapitulatif en ce jour leurs disant quels PNJ leur est attribué. Attention toutefois, le fait que le tribut attaqué/tué soit un inactif ne dispense pas du fait d’être réaliste.
Les caméras sont cachées dans le paysage, vous ne pouvez donc pas les discerner.
Pour information, 1 litre font environ une soixantaine de gorgées. Cette valeur est donnée à titre indicatif et pour faciliter votre compréhension, je vous remercie de tout de même mentionner en litre les quantités de liquide avalées.
Si vous avez un doute sur une arme/un objet, nous sommes à votre disposition pour y répondre, merci de ne pas inventer des caractéristiques au bol.

Voici le contenu de la Corne d’Abondance :

Armes:

Hygiène & soins:

Nourriture & boisson:

Objets divers:

Et voici vos sacs :

Ruby:

Devon:

Julien:

Rozen:

Logan:

Iélenna:

Sébastien:

Hope:

Hel:

Tom:

Buck:

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Sebastian Seifer
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 27 Avr - 18:34

Cours.

Je saute de la plate-forme et atterris dans l'eau salée. Je suis submergé jusqu'au torse et ai un goût d'eau salée dans la bouche. Je garde mes bras tenant les chaussures en l'air et essaie d'avancer le plus vite possible en marchant. Le courant de l'eau ne rend pas la tâche facile et j'ai l'impression d'avancer à une vitesse affreusement lente. Mais je suis rassuré de voir que tout le monde est dans le même état que moi. Je suis même probablement le plus rapide. Ils ont tous beaucoup de mal à avancer. Gabe qui n'est pas loin de moi essaie de nager mais il n'y arrive pas. Il n'a pas enlevé ses chaussures... Je crois que pratiquement personne ne l'a fait...

Je suis l'un des premiers à arriver sur le rivage. Je roule par terre pour sortir le plus vite de l'eau et me retrouve à genoux sur le sable. Je regarde la corne et repère un sac à dos à seulement quelques mètres. Juste à côté de la corne. Juste à côté des armes... Je peux le faire. Je dois avoir un sac. C'est le plus important. Ensuite je dois retrouver Iélanna et Gabe et nous devons partir d'ici. C'est ce qui est prévu. C'est le mieux à faire.

Je prends une grande respiration et me mets à courir aussi vite que je peux. Je sens déjà le soleil me brûler, ma peau étant plus sensible à cause du sel. J'ai déjà chaud. Beaucoup trop chaud. Cette veste n'est d'aucune utilité... J'arrive au niveau du sac repéré plus tôt et l'attrape par une hanse. Celui-ci est assez léger et ne semble pas bien rempli. Mais cela devrait faire l'affaire. 

La corne me tente tellement ! Je devrais récupérer une arme ! Mais il n'y a rien de forcément très intéressant. Pas de hache. Il y a un poignard, des épieux... Je devrais en prendre. S'il n'y a aucune arme dans mon sac, jamais je ne réussirai à survivre. Comment vais-je faire pour me trouver de la nourriture ? Comment vais-je faire si je me fais attaquer par un des tributs ? Le corps à corps contre une épée, un couteau, une arbalète n'a aucune chance. Je n'aurai aucune chance. Mais je ne peux pas. Je n'ai pas le temps. Je trouverai bien un moyen de me procurer une arme. Peut-être pourrai-je compter sur les sponsors. Non. Je ne peux pas compter sur eux. Je ne peux compter que sur moi-même. Je précipite vers une rapière qui gît par terre et la saisis. C'est la seule arme qui me semble manipulable. C'est léger et la fine lame peut faire sérieusement mal. Je la soupèse de ma main et tente quelques coups devant moi. Elle fend l'air avec une rapidité extraordinaire.

Je cherche Iélanna du regard. Elle est de l'autre côté de la corne, près de l'eau. Elle a déjà récupéré un sac. Je me précipite vers elle et l'attrape par le bras pour qu'on se mette à courir tous les deux. Vers le nord. Il y a une jungle. On devrait être bien là bas, il devrait y avoir une source d'eau douce. C'est le plus important à trouver. Lucia me l'a répété des dizaines, des centaines de fois. On le voit à chaque édition. Beaucoup de tributs meurent de déshydratation. Mais elle me stoppe. Elle a du mal à marcher. 

« Qu'est ce qui se passe ? Vite, il faut partir ! Il faut retrouver Gabe... »

Elle essaie de me suivre mais a du mal à soulever les pieds. Je vois de l'eau sortir de ces chaussures qui ont l'air horriblement lourdes. Lourdes... Très lourdes. Cela ne doit pas être agréable à porter. Il fallait les enlever, j'ai eu raison. Mais... Elles doivent avoir une utilité non. Je les regarde une demie-seconde. Je sais ! Je peux les transformer en arme. Les lacets accrochés entre eux, les chaussures de chaque côté. Je les immerge dans l'eau et les ressors de suite. Elles ressortent beaucoup plus lourdes. Je peux vraiment m'en servir comme poids à lancer sur les tributs. Les lacets peuvent servir de fil pour les étrangler. C'est horrible. Vraiment horrible. Je me demande comment je peux penser à des choses aussi affreuses. Ce n'est tellement pas moi ! Les jeux m'ont rendu comme ça. 

Je savais que cela allait se produire. On m'avait prévenu, je l'ai ressenti dès que j'ai entendu mon nom sortir de la bouche de l'hôte lors de la moisson. Ce sentiment a encore grandi quand je me suis décidé à monter sur l'estrade par moi-même, quand j'ai affronté le regard de toute la population du district. Je ne me sentais plus à ma place parmi eux, je l'ai compris. Ils ne me considéraient plus vraiment comme un membre du district non plus. Je n'étais plus qu'un tribut. Un nom. Peut-être un deuil à préparer. Mais rien de plus. Lors de la Cérémonie d'ouverture, cette sensation étrange emplissait tout mon être. J'étais un animal alors que je ne voulais pas l'être, alors que je me sentais humain. Alors que je ne voulais de mal à personne. Les jeux ont réussi à me changer, ils ont réussi à me faire sentir cette rage. Cette haine bouillonne en moi, je la sens se propager doucement dans mon être, dans mon cœur, dans mon âme, dans ma tête. Je suis un animal. Je veux tous les tuer. Je veux survivre. Sebastian Seifer est bien loin maintenant. Il est bien loin le petit garçon qui rêvait de tenir la pépinière de sa mère, qui rêvait d'une grande famille, qui rêvait d'un monde où les jeux n'existeraient plus. Il les vit maintenant. Et il déteste ça. 


Je regarde autour de moi. Les carrières font déjà des ravages. J'ai peur qu'ils nous attaquent. Certains ont déjà fui, d'autres sont en train de récupérer des sacs. Au loin, je vois Buck. Buck... Je repense à ses lèvres sur les miennes le soir de la cérémonie... Je repense à cette soirée que nous avons pensé ensemble sur le toit, je repense à ces bouteilles que nous avons partagées. J'ai réussi à oublier les jeux le temps d'une soirée, j'ai réussi à être un tant soit peu heureux, même si ce n'était qu'une illusion. Même si ce n'était qu'éphémère. L'alcool a un grand pouvoir... J'aimerai me noyer dans celui-ci. J'aimerai pouvoir boire et tout oublier. J'aimerai ne pas me rendre compte que les jeux ont commencé. Parfois, j'aimerais me laisser mourir aux mains de carrières. Mais je n'ai pas le droit. On m'attend au district Sept. Papa, Maman, Jake, Elisabeth, Lucas, Alexanne...Ils m'attendent tous. 
Je ne peux pas me laisser mourir sans me battre.


Spoiler:


Dernière édition par Sebastian Seifer le Lun 28 Avr - 16:46, édité 2 fois
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Iélenna Evans
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 27 Avr - 19:12

Des que l'alarme sonne je m'élance à toute vitesse vers la corne, sans un regard vers les gens à mes côtés,  je plonge dans l'eau sans hésitation. Elle est fraîche, et le contact familier de la mer glissant sur mon corps m'aide à garder mon calme, je fends les flots Je remercie encore une fois le ciel pour cette arène, de l'eau, du sable. A l'abordage moussaillon !
Cependant, je remarque très vite qu'un poids me ralentit, mes chaussures semblent soudain peser plus lourd qu'une tonne de thon mort, si je n'étais pas une excellente nageuse ça aurait pu devenir problématique : satisfaite malgré moi je songe qu'avec un peu de bol certains tributs se noieront avant d'atteindre la corne d'abondance. Quel sorte de monstre suis je en train de devenir ?

J'arrive à la fameuse corne d'abondance, mes muscles sont en feu mais je sais que c'est au début de l'arène que tout se joue donc je ne fléchit pas, je suis une carrière non !? Très vite j’attrape un sac et me fige en apercevant dans la corne, presque à l'entrée un harpon , pour une fille du 4 c'est une chance inespérée. Il faut que je récupère cette arme, je me faufile à l'intérieur de la corne et saisit l'arme d'un mouvement rapide avant de me précipiter vers l'extérieur, ralentit par le poids de mes chaussures.

Je ressors, saine et sauve et grimace en voyant les premiers corps s'effondrer au sol, j'essaie d'esquiver les carrières et tout les tributs à vrai dire, me faire tuer des le début n'est pas une option,  je cherche Gabe du regard. Il semble au prise avec quelqu'un, et je me dirige vers lui pour l'aider, lorsque un tribut se jette sur moi nous faisant chuter au sol. Je pousse un cri et sans réfléchir assène sur lui une volée de coups avec le harpon pour qu'il lâche prise. Des qu'il relâche sa prise sur moi je me relève sans attendre de voir si j'ai réussi à l'assommer et je pars en courant, mais le mal est fait et je n'arrive plus à trouver Gabe. J'espère qu'il est en vit. Je ne supporterais pas de le perdre, pas des le début des jeux. Mais je n'ai pas le temps de réfléchir à tout ça, je continue de courir, cherchant une issue. Lorsque en face de moi j'aperçois Sebastian, mon allié dans cette arène, notre allié, une fois que Gabe sera là.

Sans réfléchir, je me met à courir vers lui, le harpon entre mes mains, prête à tirer mais ne sachant pas si j'oserais, après tout on ne tire pas sur quelqu'un comme on tirerait sur une raie ! Je le rejoins, j'essaie de lui faire comprendre que je ne trouve plus Gabe, qu'il faut que nous le trouvions mais nous n'avons pas le temps de nous arrêter, bouger est la clé pour survivre, à moins que nous réussissions à récupérer la corne dans son ensemble.  Sebastian remarque vite que mes chaussures me gène dans notre fuite et je constate qu'il à lui même enlever les siennes, inspiré je les enlève à mon tour tandis qu'il transforme les lacets de ses chaussures en une espèce d'arme étrangleuse. L'arène commence déjà à nous changer... Malgré moi j'agrippe plus fort mon harpon et le suis, attentive à tout ce qui se passe, prête à tirer au moindre mouvement. Les flots d'adrénalines qui coulent dans mes veines me permettent de tenir le choc, mais je sais que ça ne durera pas. Quand la pression retombera il faudra que nous soyons loin, très loin d'ici mais surtout très loin des autres...

Il faut que nous trouvions Gabe et que nous partions, que nous nous sauvions avant qu'il soit trop tard. S'il n'est pas déjà trop tard...
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Rozen A.-C. Greeswald
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 27 Avr - 19:35


Le bruit sourd de l'alarme retentit. Assommante, à vous percez les tympans mais ce n'est pas si important quand on sait qu'on risque de perdre la vie d'une seconde à l'autre. La détente de la jeune femme ne sert pas à grand chose, elle l'a travaillé pendant un an mais une fois dans l'eau, ses chaussures deviennent lourdes, comme elle l'a présenti sur la plaque de lancement elles absorbent l'eau qui augmente leurs poids. De loin, la jeune femme voit un tribut devant les autres, qui ne semblent pas aussi gêné que les autres pour avancer dans l'eau. Elle enlèverait bien ses chaussures mais ça serait une opportunité pour qu'on la tue. Elle continue, elle est rapide et finit par sortir pour retrouver le sac qu'elle n'a pas lâché des yeux depuis le décompte. Les chaussures sont lourdes mais l'eau commence à s'échapper, déjà. Rassurée, elle voit quelques tributs qui commencent à sortir et tous courent vers la Corne. Elle les imite mais va moins loin, sa main se referme sur une lanière en cuir. C'est un sac léger, mais elle est prête à s'en contenter. Rapidement, avant que les autres ne gagnent les armes, elle se baisse et délasse rapidement ses chaussures qu'elle balance dans le sac.

 En relevant la tête, une lumière aveugle un court instant la jeune femme avant qu'elle ne se déplace un peu et aperçoive la lame d'un sabre dans la Corne d'Abondance. C'est une arme qu'elle peut manier plus ou moins, elle a appris à le faire et c'est une opportunité hors norme, elle est l'une des première et donc peut s'en emparer sans rencontre trop d'obstacles, c'est une affaire en or comme on dit. De la folie peut-être mais une voix dans sa tête l'encourage. Déterminée, elle bondit sur ses pieds, enfila le sac en bandoulière et repris sa course sur le sable brûlant qui la fit encore plus se dépêcher. L'arme blanche était devenue sa cible, la distance se réduisit et elle tendit la main pour la prendre dans l'élan. Seulement, quand elle l'eût, un autre tribut vint s'interposer devant elle. C'était la fille du Douze, apparemment elle visait la même arme. Les deux filles échangèrent un regard quelques instant sans bouger mais c'est Rozen qui repris en premier le mouvement car ses pieds étaient en train de brûler. Tournant donc les talons, son chemin pris la forme d'une courbe mais son but était d'atteindre un point d'eau salée, où elle aurait l'avantage d'avoir des pieds faciles à bouger à l'intérieur.

 La jeune femme, rapide à cause de son entraînement mais aussi de la chaleur des grains de sable sous ses des pieds, rejoint rapidement la source d'eau qu'elle traverse avec un certain soulagement même si le contact entre le sel et ses pieds la piquent un peu beaucoup. Elle lâche un cri mais ce n'est rien à ce qu'elle entend derrière elle. Pour la première fois elle ose tourné la tête et voit avec soulagement que la fille n'est plus derrière elle, en fait elle ne la voit plus, comme Logan d'ailleurs, ils doivent maintenant être derrière la Corne, la fille lui a lâcher la grappe. Mais elle a besoin de son partenaire, à la fois elle ne peut rester sur place trop longtemps. Sa main gauche serre plus fort la poignée du sabre récemment acquis, lentement elle recule vers la mer sans pour autant s'enfoncer. Elle attend un peu et si jamais elle ne peux repartir de suite avec Logan alors elle prendra la fuite, si elle ne peut plus attendre alors elle ira nager, avec ce que lui avait dit Maëlys en parlant de ses expériences personnelles, Rozen pensait avoir ses chances. En garde jeune femme, elle se défendrait si jamais mais partir restait une belle option, petit à petit elle reculait, s'approchant des plaques de départ qu'elle n'allait pas tarder à dépasser pour rejoindre vraiment la mer. Plus proche elle serait et plus elle aurait des chances de fuite en cas d'attaque.
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Ruby Prescott
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 27 Avr - 20:15

Le bain de sang.
« Et là, c'est le moment où t'en mets pleins la vue. »


Le décompte est terminé. Il est temps de plonger. Le massacre commencera dans quelques instants. J'ai décidé d'épargner les ceux qui sont le plus près de moi. Je vais nager, comme je n'ai jamais nagé au centre d'entraînement. J'atteindrai la corne, trouverai une arme, et là, enfin, je pourrai faire ce à quoi je me suis entraînée depuis toute ces années. Il faut impressionner les sponsors. Pourtant, quelque chose en moi me dit de ne pas trop faire mon intéressante dès maintenant. Dans les éditions précédentes, on a eu droit à du beau spectacle gore, dès le bain de sang. Je préfère l'idée de dévoiler mon potentiel au fur et à mesure de l'arène. D'un côté, je me doute qu'il y aura plus de gens devant leurs écrans maintenant que dans les jours à venir. Ils sont tous fascinés par le bain de sang. Apparemment, pour eux, c'est le comble du divertissement. Bon, ce n'est pas le moment de penser à ça. Il est temps de quitter cette foutue plateforme. Je m'élance dans un plongeon efficace, me bénissant d'avoir fait toutes ces heures de piscines, et aussi d'y avoir traîné le pauvre Devon. L'eau est tiède et transparente. Je n'ai pas de mal à ouvrir mes yeux, tout en restant sous l'eau, même si celle-ci est salée. AU moment où je commence à manquer d'air, je remonte à la surface. L'île est toute proche. Quelque part derrière moi j'entend une respiration saccadée, presque asthmatique. Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres. Une âme en détresse?

Je me retourne et découvre le petit du 5. Avec ses lunettes trempées et de travers, il ne doit rien voir du tout, en plus, il n'a pas l'air très à l'aise dans l'eau. Furtivement, je replonge sous l'eau et le contourne. Il gigote dans tout les sens, essayant de parvenir à un banc de sable. Visiblement, même si je ne l'avais pas vu il se serait noyé. Déjà, il a dû pas mal dériver pour arriver jusqu'à ma position, étant donné qu'il était presque en face de moi. Maintenant, je suis juste derrière lui. Il sent ma présence et se retourne. Il n'a pas le temps de crier que je bâillonne sa bouche de ma main, et que je l'entraîne au fond de l'eau. Non, je ne veux pas le noyer d'un coup, ce ne serait pas amusant. J'ai beau le tenir à deux mains, c'est qu'il se débat le binoclard. C'est fatiguant à la longue, surtout quand tu ne te maintiens à la surface que avec des battement de jambe et les mouvements désespérés de ma victime. Une douleur de frustration me tord le ventre. Si seulement j'avais une arme... J'ai envie que l'eau soit rouge du sang de ce petit. Je resserre mon emprise sur lui. Il me supplie, il me fait des promesses, mais je ne prête pas attention à ses paroles. Je lui arrache ses lunettes d'un geste sec, puis je nage comme je peux vers un banc de sable, le tirant derrière moi. Puis je casse la branche d'un geste sec. Le pauvre petit tousse, à moitié inconscient. J'effleure son cou avec le bout de fer de l'armature de la branche. Sa peau pâme rougit sous la griffure. L'image de Devon gravant un poignard dans mon bras passe en accéléré.

Le mouvement de mes bras sur son cou s'accélère. Sa peau rougit, puis s'en va. Le brun s'est réveillé et me crie d'arrêter. Il demande grâce. Mais ça ne fait qu'intensifier mon désir de sang. Encore à moitié dans l'eau et à cheval sur lui, je m'acharne. Une goutte de sang. Des larmes de désespoir. Puis, agacée, je jette la branche de lunettes plus loin et y va avec mes ongles, encore manucurés et assez longs. Je gratte jusqu'à ce que le dessous de mes ongles soit imprégné de sang. Tout un côté du cou du tribut du 5, sa chair était à vif. Je prend un malin plaisir à mettre de l'eau salée dessus. Il crie de plus belle. Bon, je ne vais pas rester trois heures sur lui. Je le tire dans l'eau,bien profond et lui tord le cou avant de l'attirer vers le fond. Puis je nage vers l'îlot de la corne. Je constate que mes chaussures imprégnées d'eau me ralentissent considérablement, mais ce ne sera pas ça qui m'arrêtera. La corne. Un katana? Aucun en vue. Épée? Non plus. Cependant, je discerne un sabre d'abordage, un peu plus loin, posé négligemment. Je m'en saisit, ignorant le chaos autour et le soupèse. Plus lourd qu'un katana, plus fin qu'une épée. Je m'y habituerai. J'entend des bruits métalliques quelque part. Je tourne la tête et je vois la fille du 9, il me semble, une belle brune nommée Adria, il me semble. Il faut bien que je m'exerce sur ce nouveau type de lame. Elle m'aperçoit, et elle se saisit d'un couteau. Je la regarde en haussant un sourcil. Elle ne s'en sortirait pas avec ce petit couteau de rien du tout contre moi.

Je charge, de front. Ce n'est certes pas la meilleure stratégie à adopter, mais rien d'autre ne m'est venu. De toute façon, les mouvements de cette fille sont prévisibles, semblables à ceux des hologrammes. Quand elle tente d'enfoncer son couteau dans mon ventre, je pare de ma mains libre et la désarme. Alors, désespérée, elle me saute dessus, m'envoyant valser dans le sable. Heureusement, le sabre est toujours dans ma main. Je la fias basculer et me retrouve au dessus d'elle. Je commence à partir dans un petit rire.  De ma lame j'effleure sa joue. Enfin je pourrai assouvir mon désir de sang. Mon chemisier n'est pas encore assez rouge à mon goût. Dans un élan irréfléchi, elle tente de m'arracher mon sabre. Sa tentative échoue, du coup elle se met en tête de me griffer et de me mordre à toutes les parties de mon corps exposées. Je me reçois donc une griffure rageuse dans l'avant bras. J'ignore tout ça et la regarde sévèrement. SI elle continue de s'agiter ainsi je vais devoir la tuer prématurément ce serait dommage. La bougresse en profite pour reprendre son couteau et me le plante dans le plat de la main. Heureusement j'ai réussi à me saisir de la lame avant qu'elle ne se plante dans ma chair. Seulement, la lame était bien aiguisée et a coupé ma paume verticalement. Je jette le couteau rouillé plus loin. Il est temps d'en finir. J'en ai assez. Je lui plante mon poings dans la figure avec toute ma force. Elle tombe, assommée. Je me relève, la pointe du sabre contre sa gorge. Je lève le bras avec un sourire dément et avec la force de mes deux bras la plante dans sa cage thoracique. L'arme bien aiguisée fait bien le travail. La brunette se vide de son sang. Quand je retire la lame d'un coup sec, je vois sa blessure à travers le fin chemisier. Elle mourra dans quelques instants. Mais je n'ai pas le temps d'admirer sa mort. Je dois retrouver les autres. Je me poste devant la corne, admirant l'agonie de certains, la fuite désespérée d'autres et la fin de l'oeuvre de mes alliés. Je me saisis au passage d'un sac à dos a l'air à peu près étanche et solide.

Spoiler:
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Devon Alae
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 27 Avr - 20:33


Le Bain de Sang

« Il n'y a rien de plus doux que la mort. »




L’alarme retentit. Elle sonne comme une sorte de libération en moi. Je sais que maintenant, je peux tuer. Qui je veux. A n’importe quel moment. Dès que j’en aurais l’envie en fait. Je plonge dans l’eau et fait les mouvements de brasses que je connais par cœur de façon à arriver le plus vite possible sur l’îlot. Il m’a pas fallu une seconde pour réfléchir du coté vers lequel j’allais aller, c’est la corne d’abondance, sans aucunes hésitations.  Il ne me faut pas moins de quelques mètres pour sentir un handicap des plus insupportables. Les chaussures. Elles sont trop lourdes et m’empêche d’aller plus vite que je ne le vais déjà. Une ou deux minutes plus tard, je monte enfin sur l’îlot sablonneux. Je sens l’adrénaline monter en moi. Pourtant, je sais que je ne suis pas arrivé sur cette petite île en premier. Sans réfléchir, j’attrape un sac en cuir que je trouve à mes pieds. Je le mets en bandoulière. Je n’ai aucunes idées de ce qu’il y a dedans, mais ce sera toujours ça en moins pour ceux qui réussiront à attraper quelque chose avant de s’enfuir comme des lâches. La corne doit être à environ cinq mètres de moi. Il ne me suffit de jeter un simple coup d’œil vers le sac que j’ai ramassé pour voir que je n’ai aucunes armes pour moi. Tant pis. Je ferais mes premières victimes à mains-nues, avant qu’elle ne s’échappe. Il restera bien un poignard ou quelque chose du genre après avoir tué du tribut.
 
Je tourne sur moi-même. Personne ne semble venir vers moi pour le moment. Tant mieux, c’est moi qui attaquerais. Par attaquer, je veux dire des gens qui savent se défendre. Mais avant, c’est petite brune qui essaye de monter sur l’île a besoin de mon aide. Un sourire sadique se dessine sur mes lèvres. Je suis soudain prit d’une envie de me défouler. Comme les soirs où je vais déchiqueter des mannequins au centre d’entraînement. Enfin, où j’allais. Sauf que cette fois, mon envie de me défouler est beaucoup plus… meurtrière. Je me dirige vers elle très rapidement en courant, tout aussi souriant. Sur sa veste, elle porte le signe du District Cinq. Ce qui me fait sourire de plus belle. Elle n’arrive pas à remonter sur l’île, elle se débat sous l’eau. Je me demande comment elle a fait pour venir jusqu’ici sans mourir les poumons remplie d’eau. Je m’accroupis vers elle et n’hésite pas à me moquer d’elle ouvertement. « On a besoin d’aide mon ange ? » Elle doit avoir une quinzaine d’année mais elle a l’air si pur, si innocente. C’est encore plus excitant – pas sexuellement parlant, bien sûr. Ça doit aller plus vite. Tout va si vite autour de moi, et je ne veux pas que l’on me prenne pour un lent. Je n’hésite pas à maintenir une pression sur sa tête et la laisser sous l’eau, quelques courtes secondes qui doivent lui paraître une éternité. Puis je la rejoins finalement sous l’eau. Elle se débat de plus en plus lentement. J’entends déjà des bruits de canons sourds, en dehors de l’eau. La mort frappe. Comme sur cette jeune fille que je tiens très fort par les épaules. Alors que je remonte doucement à la surface, elle ferme les yeux. Pour toujours. Je ne connaissais même pas son nom, inutile, de toute façon. Et je remonte sans trop de difficulté –mis à part celle à mes pieds- sur l’îlot.
 
            Comme si les juges avaient tout fait pour que je tue une deuxième petite fille, je tombe nez-à-nez avec une jeune rousse cette fois. Elle pousse un cri strident lorsque son regard croise le mien, le temps qu’elle se rende conte de qui je suis. Et de comment elle va finir. Sa veste montre cette fois le District Onze. Encore une clocharde affamée. Elle n’aurait pas fait deux heures ici, de toute façon. Elle s’apprête à courir de l’autre coté mais j’ai le temps d’attraper un de ses bras. Que je retourne, le plus que je peux jusqu’à ce que… Crac. Un deuxième cri se fait entendre. Son bras est cassé. Elle souffre. Elle pleure. Je la jette au sol violemment et m’assieds sur le bas de son bassin. « Qu’est ce que j’aurais aimé pouvoir découper ton si beau visage… » Ces paroles sont sorties toute seules. Je n’ai même pas eu le temps de réaliser ce que j’avais dit. De toute façon, je n’ai ni le temps, ni ce qu’il faut. Je me conte d’entour son cou de mes mains et de serre très fort. Je la vois suffoquer et bizarrement, j’aime ça. Comme tout à l’heure, alors que les poumons de la jeune brune se remplissaient d’eau. Cette sensation est étrange. Je me lève. Elle aussi est morte maintenant, ça ne sert plus à rien de rester ici près de son corps. Autour de moi, la mort continue doucement son œuvre. Je cherche Ruby du regard.
 
Je me mets à courir les quelques mètres qui me sépare des armes de la bouche de la corne d’abondance et j’attrape un poignard incurvé. Ce n’est pas ce que je préfère, mais tant pis. Je ne vois aucun shurikens ni couteaux que je pourrais lancer. Je n’ai plus qu’à compter sur les armes que l’on trouvera dans les sacs de nos prochaines victimes ou même des cadeaux des sponsors. Je retrouve Ruby. Je suis pris d’une envie de la serrer dans mes bras mais je m’abstiens. Mais ce n’est en aucun cas le moment. Malgré la confiance que je lui fais, ne pas la voir pendant tout ce temps m’a fait peur. Je savais très bien qu’elle s’en sortirait, qu’elle tuerait elle aussi. Mais je n’étais pas rassuré. Nous sommes tout les deux. « Tu as une préférence ? » Je suis encore un peu essoufflé. Elle sait tout de même très bien de quoi je parle. Je parle du tribut sur lequel nous allons nous jeté. Mon ton s’est tout de même voulu pressé, il ne faut pas que l’on traine. 


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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 27 Avr - 21:25





















L'oiseau vole bas, la mort vole haut




0 secondes. Un oiseau aux ailes mutilées, ne cessera jamais de vouloir voler.

Boum, bam, boum,
Un cœur dans une poitrine,
Boum, bam, boum,
Un cœur qui fait du trampoline.

Buck, saute. C’est bien.
Buck, maintenant tu dois courir, regarde, tu as pied.  Pour une fois dans ta vie, ton mètre quatre-vingt-quinze t’es utile.
Buck, maintenant tu dois courir. Cours comme tu n’as jamais couru. Cours et ne pense plus à rien.  Ne pense plus à rien.
Tu les sens, les goutes sur tes bras ? Tu la sens, l’eau salée pénétrer dans tes chaussettes, lécher tes jambes et tes genoux ? N’y fais pas attention. Tu n’as qu’un objectif et tu le sais. Concentre-toi. Tu y es presque. Ne lâche pas tes chaussures, veille à ce qu’elles ne tombent pas dans l’eau, à ce qu’elles ne se fassent pas emporter par les vagues.
Buck, tu le sens, le sable sous tes chaussettes ? Tu as réussi à atteindre l’île. Maintenant, tu sais ce que tu as à faire, n’est-ce pas ?

Tu sais ce que tu as à faire.

Il saute, il saute le cœur,
Il crie, il crie, ce cœur.
Il peut s’arrêter de battre à tout instant,
Il peut se noyer dans son propre sang.

Boum, bam, boum,
Un cœur dans une poitrine,
Boum bam, boum,
Un cœur qui fait du trampoline.


***

Et l’oiseau tente de s’envoler,
Et l’oiseau tente de s’échapper.
Pauvre oiseau prisonnier,
Ses ailes sont blessées,
Son âme est comme hypnotisée.

Avidité, tu perdras l’homme.


La corne est là. En face de moi. Je la vois. Elle semble plus proche que jamais. Son argent reflète la lumière du soleil. Hum, il est presque impossible de la regarder tant elle scintille. Je cours, je me précipite dans ses bras tentateurs, je me jette volontairement dans la gueule du loup. Je n’ai pas peur. J’ai foi en moi, ou plutôt… j’ai foi en nous. Elle était la plus proche, c’est à elle de le faire… Moi, je dois suivre le plan. Car oui, j’ai un plan. Suicidaire, certes. Mais moral. Surtout moral. Je ne suis pas un monstre. Je ne deviendrai pas un monstre… Je ne veux pas. Bien-sûr, je m’apprête à ôter la vie de certaines personnes… Mais je lutte pour la justice ! Pour la justice ! Je ne vais pas attaquer n’importe qui.  Si je meurs dans quelques minutes, je partirai heureux. Je me bats contre ces jeux, même si j’y participe. Je vais combattre le mal par le mal. Je ne suis pas mauvais. Non je ne suis pas mauvais…
Je ne regarde personne. Je me concentre sur mes jambes, tout simplement. Je me baisse, attrape un sac à dos au hasard et le jette sur mes épaules, tenant toujours fermement mes chaussures, reliées entre-elles par un nœud aux lacets, fait pendant que je les retirais, avant la fin du décompte.
La corne d’abondance est ouverte. Il n’y a donc pas d’ombre ? Quel sadisme, mais quel sadisme ! Toujours dans ma lancée, j’attrape un épieu. Je n’ai pas le temps de choisir une meilleure arme. Un épieu, c’est mieux que rien, non ? Je sais me battre, toute ma vie j’ai eu recourt aux poings. Si je ne suis pas le roi de l’épieu, je devrais me débrouiller quand même. Ça devrait aller. Ça ne peut qu’aller. Je l’espère.
Je me retourne. Je me demande si ma petite alliée a réussi… Je dois la retrouver pour accomplir ce qu’il faut que nous accomplissions.

Pour accomplir ce qu’il faut que nous accomplissions.

Et l’oiseau est dans la cage,
La cage est fermée à clef.
Pauvres oiseau captif de ses idées,
Il ne peut plus s’en échapper.

Son destin est scellé.


Soudain, j’aperçois un visage. Un visage que j’aurais aimé oublier. Un visage qui me rappelle une nuit de bonheur. Une nuit de bonheur qui n’avait pas lieu d’être. Pas dans ces circonstances, pas en sachant que nous serions adversaires, que nous mourrions. Sebastian me regarde. Je crois. Pense-t-il à la même chose que moi ? A l’odeur de l’alcool ? Mais surtout, oui, surtout à notre baiser ? A ses lèvres sur les miennes ? Les siennes chaudes, les miennes froides ? Songe-t-il à nos cœurs qui battaient la chamade ? A notre respiration haletante ? A cette saveur de désespoir que transportait notre baiser ? Pense-t-il à tout cela, rien qu’en me voyant ? Je ne sais pas. Mais moi, ici, même en ce moment précis, alors que la mort me guette, je revis la scène. Mon premier baiser. Et avec un garçon. Si on me l’avait dit un jour, je ne l’aurais pas cru. Avec un garçon… C’est peut-être pour cela que les filles n’ont jamais attirées mon regard. Je suis peut-être homo sexuel, qui sait ?
Je me détourne. Je ne peux plus le regarder. Il faut que j’agisse vite. Pourtant, ma main gauche se lève toute seule. Pourquoi faut-il que je le salue ? Pourquoi ? Est-ce un dernier au revoir ? Non, c’est un adieu. Je crois que je l’aime. Je ne sais pas. Je ne veux pas le savoir. Mais c’est parce que je l’aime probablement que je dois lui dire adieu maintenant. Je m’apprête à faire la pire folie de toute ma vie. Je n’en survivrai pas. Il sera loin quand mon sang commencera à couler. Je ne veux pas qu’il voit ça. Pas lui.
Seb, je t’en prie. Pars, pars maintenant. Oublie-moi. Fait comme si je n’avais jamais exister. Bientôt je serais mort.

Et l’oiseau tente de s’envoler,
Et l’oiseau tente de s’échapper.
Pauvre oiseau prisonnier,
Ses ailes sont blessées,
Son cœur a explosé.

Amour, tu tueras l’homme.

Je tourne la tête. Gauche. Droite. Gauche. Droite. Je ne la vois pas. Bordel, je ne la vois pas, la fille en qui j’ai eu assez confiance pour monter ce plan de dingue. Pourquoi avons-nous fait ça ? Je n’en ai aucune idée. Par désespoir peut-être. Par rébellion aussi. Nous sommes deux oiseaux libres.
Le soleil tape dur. Il me monte à la tête. Quelle chaleur ! Mais je n’ai pas le temps de réfléchir. Les secondes me sont comptées. Je fais quelques pas. Et là, je le vois. Lui. Il ne devrait pas être là. Hel aurait dû… Bon sang. J’espère qu’elle n’a rien. Tant pis. Je vais devoir agir et vite. Je dois le neutraliser. Il est très dangereux.

Trop dangereux.

Ne t’inquiète pas Hel, je vais le faire à ta place.

Et l’oiseau court dans le sable,
Il court au lieu de voler.
Et l’oiseau court dans le sable,
Ces ailes sont déchirées.
Et l’oiseau court dans le sable,
Il n’a pas renoncé à voler,
Il n’a pas renoncé à lutter.

« Hey Devon ! » Je hurle

Et paf, je balance mes chaussures en direction de sa tête, avant de me jeter sur lui, sans d’autres explications, épieu en main. J’esquisse un geste et tente de planter mon épieu dans son épaule droite. Normalement, avec l’effet de surprise, je ne devrais pas avoir loupé mon coup. Enfin, sait-on jamais.

L’oiseau n’est pas un mauvais bougre
Loin de là.
L’oiseau a simplement décidé,
D’éliminer les véritables monstres de ce jeu.




© Code de Phoenix O'Connell pour Never-Utopia


Dernière édition par Buck B. Black le Dim 21 Sep - 20:55, édité 1 fois
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Sebastian Seifer
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 27 Avr - 21:26

Le temps passe-t-il trop lentement ou trop rapidement ? Je n'arrive pas à savoir. Je vois les corps tomber au fur et à mesure. Ils tombent et se relèvent de suite pour la plupart, d'autres tombent pour toujours. Leurs paupières se ferment et ne se rouvriront plus jamais. Mon estomac se retourne à cette pensée, cela me donne presque envie de vomir. Je déglutis et me contente de respirer le plus calmement, tout en prenant soin de regarder autour de moi. Où est Gabe ? Où est-il bon sang ?! On ne peut pas partir sans lui. Non. Iélenna ne voudra jamais de toute façon, elle ne partira jamais sans lui. Je me déteste de penser ça, je me hais mais je pense que ce n'est pas si grave de l'abandonner. Quoi qu'il en soit, un des deux tributs du quatre mourra forcément. Peut-être même les deux. Ils ne peuvent pas espérer vivre leur amour jusqu'à la fin des temps.

Je continue d'observer Buck. Je sais qu'il m'a vu, il me regarde un instant. Je me demande s'il pense à la même chose que moi... C'était si déstabilisant. Pendant un instant, j'ai oublié mes problèmes avec Lucas. Je n'avais plus à me demander si j'aimais les garçons ou pas. La question ne se posait pas. Ce baiser me faisait oublier, c'était le plus important. Buck finit par se détourner de moi. Sa main gauche se lève. Il me dit au revoir. C'est un signe de désespoir, un signe d'alerte. Que va-t-il faire ? Je ne devrais pas avoir à m'en soucier. Non, pas moi. Je n'en ai pas le droit. Il n'a pas le droit me faire ça. Il n'a pas le droit d'attirer mon attention. Est-ce un piège ? Non. Ce n'est pas lui. Mais... Comment pourrais-je savoir si c'est lui ou non ? Je ne le connais pas vraiment. Oublie le Sebastian. Oublie le.

Je reste devant Iélenna et commence à m'avancer furtivement, prenant garde à ne pas attirer l'attention des quelques tributs encore là. On continue tous les deux à regarder, à le chercher, lui. Lui. Son amour. Cela qu'elle ne laisserait pour rien au monde. Celui que je pourrai probablement tuer, celui qui est déjà probablement mort de toute façon. Il serait déjà avec nous si ce n'était pas le cas. Mais j'ai promis à Iélenna qu'on le garderait. Je ne peux pas l'obliger à fuir. Pas pour l'instant en tout cas. Pas tant qu'on n'a pas vu son corps, pas tant que le canon ne retentit pas. Autant dire pas avant le bain de sang. On ne peut pas, on ne peut pas s'accorder ce privilège. Je soupire, prends une grande respiration, soupire à nouveau.

« Iélenna... Il faut y aller... » murmuré-je

Mais celle-ci ne m'entend pas. Ou peut-être ne veut-elle pas m'entendre ? Elle doit savoir ce que je pense et elle refuse de le croire, elle refuse de se laisser hanter par cette horrible pensée, par cette horrible pensée que Gabe va mourir. Encore deux coups de canon.

« Bon...Je vais essayer de le retrouver. »

Je m'apprête à la laisser quand j'entends une voix familière derrière moi. Buck. « Hey Devon ! » me semble-t-il. Je me retourne brutalement. Je le vois balancer ses chaussures sur le carrière du Un. Est-il fou ? Pourquoi s'attaque-t-il à lui ? Il doit avoir un plan. J'en suis sûr. Il n'est pas bête, il ne l'est pas du tout. Il est intelligent, prudent. Il a un plan. Il a nécessairement un plan. Cela ne peut pas être autrement. Il se jette sur Devon et le bloque au sol.

Je dois l'aider. Il a besoin de moi. La fille du Un l'a remarqué. Je dois l'aider. Il a besoin de moi. Il va mourir sinon. Je peux le faire ? Oui, tu peux le faire Sebastian. Je l'imite. J'attrape une chaussure d'une main, les lacets de l'autre. Je peux la toucher. Elle est dos à moi, prête à se jeter sur Buck. Je m'élance vers elle et balance une des bottes trempées, lourdes dans sa tête. La tenant par les lacets, elle revient immédiatement vers moi. Je me jette alors sur Ruby et la bloque par terre. Je la bloque par terre. Avec le manche de ma rapière, j'essaie de la frapper au visage. Au niveau de la mâchoire. Cela fait mal, je sais. Il y a quelques années je me suis fait frapper à la mâchoire. Je m'en souviens très bien. J'attrape une poignée de sable à côté de moi et la balance dans ses yeux. Cela devrait l'aveugler. Buck est à côté de moi. Il me regarde avec incompréhension. Je lui souris légèrement. Il peut me faire confiance.

« Il faut du feu pour éliminer cette eau. Beaucoup, beaucoup de feu pour qu'elle s'évapore avant de pouvoir éteindre les flammes. » lui dis-je.

Cette phrase. C'est cette phrase qui l'a probablement mis en confiance sur le toit. C'est nous deux sur cet immeuble avec seulement des bouteilles entre nous. Il me comprend. Il sait que je suis là pour l'aider.

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Dernière édition par Sebastian Seifer le Lun 28 Avr - 18:24, édité 2 fois
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Logan Tolinson
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 27 Avr - 21:53


 
 ❝Une plage sanguine❞
 
feat. 23 Tributs

 
Une seconde... Puis plus rien. Plus de réalité. La fin est arrivée. Il faut maintenant se tourner vers un nouveau futur, oublier l'ancienne vie. Le décompte est à peine terminé que Logan s'élance. Il n'est pas le seul à courir vers l'objet de toute les convoitises au début de chaque édition des Hunger Games, mais il ne doit pas se concentrer sur les autres, pas complètement en tout cas. S'il reste trop longtemps à observer les mouvements des uns et des autres, il risque de se faire tuer par les Tributs de Carrière. Par chance, aucun des deux qui ne l'entoure à la base n'en sont, bien au contraire. Entre le petit gros et le gars du Douze, il a au moins eu un peu de chance. Quoi qu'il en soit, en courant vers la Corne d'Abondance, il évite de s'enfoncer dans l'eau et profite des petits bancs de sables. Non pas qu'il ignore comment nager, mais il vaut mieux tenter de garder le plus longtemps possible les vêtements au sec. Façon de parler, étant donné que depuis l'instant ou il a quitté le socle, il a presque la moitié du corps sous l'eau de mer, autant dire qu'à ce rythme-là, ces chaussures seront un poids plus qu'autre chose, mais bon, il n'a guère d'autre option à ce niveau. Heureusement, avec les bancs de sables précédemment cités, et si le soleil reste dominant dans le ciel, l'eau ne devrait pas se maintenir bien longtemps. Qui vivre verra. Logan met enfin pied sur un sol un peu  stable, devant la grande réserve des Jeux.

Malheureusement pour lui, il n'est pas le premier à être arriver ici, ni le dernier, mais ça, c'est au moins un coté positif. Cependant, pas le temps de s'égarer à ce genre de pensées. S'il ne va pas pouvoir vider le contenu de la Corne d'Abondance de suite, il lui faut au moins prendre un sac, n'importe quel sac, mais un sac. Il ne compte pas sur la chance pour avoir un bagage remplis de toute le nécessaire pour remporter les Hunger Games, mais un minimum est toujours apprécier. L'ennuie avec ce genre de souhait, c'est qu'ils ne sont que rarement réalisés. Bien souvent, on n'obtient pas la moitié de ce que l'on voulait et c'est ce qui se vérifie dans les instants suivant. N'étant pas le premier venu, Logan n'a guère le temps de traîner à inspecter chacune des sacoches. Une seule. Il ne peut tenter sa chance qu'avec une seule sacoche et advienne que pourra. Le problème c'est que les plus gros ne sont pas les plus proches, c'est pourquoi Logan prend le risque d'avoir peu, mais d'avoir au moins quelque chose. Le premier qui passe, il l'attrape. Il ne s'agit que d'une simple besace en bandoulière, mais il l'installe et regarde autour de lui pour voir Rozen. Aucune signe de son amie. Impossible de savoir si elle est en forme, ou si malheureusement, elle n'est déjà plus de ce monde.

Le canon ne se fera pas entendre de suite, il faut d'abord laisser le temps au Bain de Sang de se terminer...Combien vont mourir ici ? Combien de Tributs vont perdre la vie, en tentant de prendre une arme, un objet quelconque, ou simplement pétrifier par la peur ? Et puis un déclic dans la tête du jeune homme... Le sac qu'il a en bandoulière, il est évident qu'il n'y a pas d'arme, pas la petite lame, comment faire alors pour tailler du bois et façonner ses épieux ? Pas le choix, s'il veut être armer, c'est maintenant ou jamais. En deux temps, trois mouvements, le Tribut masculin du Troisième District s'empare d'un épieux de qualité et se retourne derechef. Non loin, à quelques mètres dans l'eau, par là ou lui-même est venu, se tient à sa surprise Nicolas, le Tribut du Neuf. Ni une, ni deux, Logan oublie tous les autres et sans réfléchir, projette son arme sur le gamin, l'atteignant au niveau de l'estomac. Il s'élance vers lui alors qu'il bascule sous le choc, et en reprenant en main son arme, sortant de fait la lame du corps de Nicolas, pousse ce dernier pour qu'il tombe sur le bancs de sable. Il se jette sur lui pour bloquer ses mouvements, tout en appuyant bien sur sa blessure, histoire que la douleur ne calme pas, au contraire. Nicolas crie, de peur ou de souffrance, mais il crie. Logan ne le veut pas. Il ouvre son sac, dans lequel il trouve un chapelet en bois... Que peut-il bien en faire ? Franchement quelle idée ont eu les juges ? Quoi qu'il en soit, Logan dans sa folie sanguine lui trouve une utilité. Il le fourre dans la bouche de Nicolas et se sert d'une de ses mains pour lui bloquer le nez. Lentement, le gamin enrobé étouffe. Quand un dernier soubresaut parcours son corps, Logan comprend qu'il est mort et se relève, l’épieu en main et observe le reste de la scène. Il y a déjà plusieurs morts, et lui vient d'en ajouter une.. Il recule, se prépare à partir au cas ou. Il doit courir, courir et rapidement pour atteindre la Jungle au sud..
 

Spoiler:
 
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 27 Avr - 23:17

Le bain de sang.
« Et là, c'est le moment où t'en mets pleins la vue. »


Quelques instants plus tard, Devon me rejoint, l'air soulagé et victorieux. Nous admirons le travail en attendant Julien. Soudain, quelqu'un interpelle Devon derrière nous. Des chaussures volent. Puis tout va très vite; je vois le tribut du douze surgir, épieu à la main. Je dégaine mon sabre, mais reste impuissante. Je fais volte face, et, qui vois-je débarquer, rapière à la main? Le p'tit brun du sept ! Alors que je m'apprête à dégainer, une paire de chaussure vole dangereusement près de mon visage. Je tente de me baisser pour l'éviter, mais je reçois la grosse masse noire sur le dessus de mon crâne. Étourdie par le coup, je me suis un peu dans les vape. Le 7 en profite pour me sauter dessus pour me plaquer au sol. Comment ose-t-il? Il ne me connaît pas. La colère commence déjà à monter. Le 5 et la 9 ne m'ont pas suffi, tout d'un coup j'ai très soif. Soif de sang. Soif de son sang à lui, ce gars qui croit pouvoir me battre. Il tente de me frapper du manche de sa rapière. Je reçois le coup en plein dans la mâchoire. Une douleur sourde me traverse. Je n'ai même pas le temps de répliquer que je me reçois une giclée de sable dans la face.. Aïe c'est que ça gratte cette merde. La colère monte encore d'un cran. Je dégage ma main de son emprise. Il est au dessus de moi, de manière à m'empêcher de me lever. J'ouvre légèrement un œil douloureux, et avec toute ma force, je balance mon poing droit vers son entrejambe. Profitant de la surprise, j'en profite pour le faire basculer, maintenant, c'est moi au dessus. Je resserre mon emprise sur le sabre, encore tâché du sang de la 9.

« Alors, 7, comme ça tu croyais pouvoir me tuer aussi facilement?  » Je penche mon visage, de manière à ce que nos nez se touchent presque. Je dissimule le fait que ma mâchoire est plutôt douloureuse, donc exit les beaux discours. Je reste quelques instants ainsi, puis me recule. De ma main intacte, je lui saisit le cou, serre légèrement quelques secondes, puis relâche. « Il n'empêche que c'était bien tenté, j'admire ton audace.  » Je lève mon poing et vise sa mâchoire, comme il avait tenté de le faire. « Tu vois, je peux faire la même chose, c'est pas trop dur..  » Je lâche un petit sourire sadique et me mord la lèvre. J'ai vraiment hâte d'avoir le sang de celui là sur ma lame. Son cou est si...alléchant... Mais non, je vais prendre mon temps. De ma lame, j'effleure son cou, réfléchissant à une manière originale de l'achever. Puis, brusquement, je me redresse et donne un grand coup de genou en direction de son ventre. Ne le laissant pas le temps de souffler, je lève le sabre, fixant d'un air prédateur la main avec laquelle il m'a frappée. Il devra payer ce prix pour m'avoir frappée. Ma lame fend l'air. J’espère que la main sera tranchée d'un coup. J'ai hâte de voir le sang couler. La douleur continue dans ma mâchoire. Je la sens comme toute de travers.

Très en colère, oui, j'ai rarement été autant en colère. Ce pouilleux a cru qu'il pourrait m'avoir? J'ai envie de le mutiler dans les règles de l'art. Je veux que son sang tâche le sable autour. Apparemment, Devon aussi est au prise avec 12. Même si je sais qu'il s'en sortira, je ne peux m'empêcher de ressentir un pincement à l'estomac. De l’inquiétude? Un peu, sûrement. Mais je n'ai pas à m'en faire, il saura s'en sortir. Moi aussi je m'en sortirai. Ce ne seront pas ces deux clochards qui nous vaincront. Et puis, Julien ne va pas tarder à arriver. Et Annabeth aussi, d'ailleurs. Après tout, nous formons une alliance, ça sert à ça. Soudain, je me rend compte que 7 a toujours sa rapière à la main. J'ai envie de fanfaronner, de lui dire que c'est déjà foutu pour lui, mais ma mâchoire me fait trop souffrir.


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Dernière édition par Ruby Prescott le Lun 28 Avr - 18:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeLun 28 Avr - 8:24


 Le Bain de Sang

« Il n'y a rien de plus doux que la mort. »




Je regarde autour de moi avec Ruby. Je cherche quelqu’un sur qui me jeter, quelqu’un à attaquer, mais il faut dire que j’ai l’embarras du choix. Je cherche aussi en même temps, du regard, Annabeth et Julien. Il faut qu’on les retrouve. On s’en sortirait beaucoup mieux à quatre. J’espère qu’ils vont bien et qu’ils sont ensemble, eux aussi de leur coté de l’îlot. Finalement il serait plus prudent de… « Hey Devon ! » Une voix gueularde m’appelle. Je serre mon poignard de toutes mes forces. Je ne connais pas cette voix. Je me retourne. Buck. Celui qui a eu une super note pour le passage devant les juges. Qu’est ce qu’il veut ? Il se suicide ? Il veut que je vienne m’occuper de lui ? Si c’est ça qu’il veut, c’est ce qu’il aura. Mon sourire en coin réapparait. J’ai le temps de remarquer l’épieu précieux qu’il tient dans ses mains avant que… Paf. Ses deux chaussures nouées l’une à l’autre ont volés vers moi. Je m’en prends une dans le derrière du crane, et la deuxième de ma joue jusqu’à l’œil. Elles sont si lourdes. Le choc a été brutal et ma joue me brûle maintenant. Encore plus que le soleil ne le faisait sur ma peau. Je le regarde se jeter vers moi. Qu’est ce qu’il pouvait faire d’autre avant d’essayer de me transpercer de son épieu ? Prévisible. Je jette mon torse, enfin, toute la partie de mon corps qu’il ne bloque pas vers la gauche. Puisqu’il visait la droite. Mais c’est trop tard. Je n’ai pas l’épaule gravement touché,  mais je suis sacrément éraflé. Ça me brûle immédiatement, encore. Et doucement, je sens le sang chaud coulé sur mon corps qui l’est tout autant.
 
Je me débats comme je peux. J’essaye de le repousser. De l’écarter, de le faire tomber sur le coté, mais rien n’y fait. Ce n’est qu’une question de temps avant que je reprenne le dessus, je suis surentraîné au corps à corps. J’arrive enfin à nous faire tout deux roulé dans le sable. Je suis maintenant assis sur le bas de son bassin. J’essaye de bloquer son poignet au sol et je mets un coude dans son cou. J’appuie. De plus en plus, même si je sais que ce que je lui inflige pour le moment est beaucoup plus que supportable. Ça me permet de récupérer. Alors qu’il se débat encore de plus en fort. Le tenir est dur, mais pour l’instant il est plus ou moins immobilisé. « Alors, c’était quoi ton plan… te jeter sur moi et me transpercer avec ton épieu ? Tu pensais que ce serait aussi simple que ça, hein ? » Ma voix se veut menaçante. J’ai confiance en moi, peut-être un peu trop mais pas comme lui. Il pensait pouvoir tuer un carrière, entraîné depuis presque une dizaine d’années ? Même si je dois reconnaître qu’il se débrouille bizarrement bien, je ne mourrais pas tout de suite. Et surtout pas des mains d’un tribut en provenance d’un district périphérique. J’essaye tant bien que de mal de garder son poignet –qui tient l’épieu, près à me toucher n’importe quand- bloqué au sol dans le sable et j’enlève mon coude de sa gorge pour y mettre à la place mon poignard. Beaucoup plus effrayant, non ? J’appuie doucement. Pas assez pour qu’il ne saigne juste pour qu’il sente la pression sur sa gorge. Juste pour qu’il sache que je peux le vider de son sang en l’égorgeant. Je regarde à coté de moi. Et ma rage ne fait qu’accroître lorsque je vois qui s’est attaquée à Ruby. Sebastian. Le tribut du Sept. Je serre les deux. J’ai la rage. La rage de les étriper tout les deux.  Mais je dois d’abord m’occuper de celui qui a joué le muet lors des interviews.
 
Je lève mon poing droit, celui qui tient mon poignard, au dessus de lui et je vais l’écraser aussi fort que je peux contre son visage. J’espère que la douleur se fait déjà ressentir dans sa mâchoire. Une nouvelle fois, mon poing se lève au dessus de lui, mais plein de sable cette fois que je jette en plein dans son visage. Je n’ai pas eu le temps de voir s’il avait les yeux ouverts ou fermés, mais je suppose que ça l’aveuglera quelques secondes. Soudain, je me rends conte de quelque chose. C’est le bain de sang, non ? Et je n’ai fais coulé aucun sang pour le moment. Mes deux premières victimes, je les ai tuées à mains-nues. Or, je veux en faire couler. Je veux voir cet affamé du Douze se vider du sien. Mon poignard vient se placer une nouvelle fois dans son cou. Et cette fois j’appuie suffisamment fort pour que le sang apparaisse sur la lame d’un gris parfait de mon poignard incurvé. Du dessous de son oreille droite à en dessous de son menton et j’appuie de plus en plus fort. Si j’arrive à le maintenir comme ça quelques secondes de plus j’aurais peut-être réussi à l’égorger, mais qui sait ce qu’il va encore pouvoir me faire. 


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Svanhilde R. Clarke
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeLun 28 Avr - 9:41

Le Bain de Sang

Une fois le signal d'alarme donné, Hope sauta, sans hésitation, à pieds joints dans l'eau salé entourant l'îlot sablonneux où se trouvait la corne d'abondance. Coup de bol peut être, elle avait pied et l'eau ne lui arrivait qu'à la moitié des mollets. Pendant les soixantes secondes, elle avait jeté son dévolu sur une petite besace. Pas très grande, certes, mais au moins elle ne serait pas encombrée durant son séjour dans l'arène. Elle espérait juste qu'il y aurait quelque chose dedans au cas où elle serait forcée à quitter l'îlot sans nourriture et boisson. Et si c'était le cas, elle espérait pouvoir trouver de l'eau. Elle pouvait se passer de manger…Elle était une Huit après tout! Elle était originaire d'un district où les conditions de vie étaient parmi les plus difficiles de toute la république de Panem! Et, de toute façon, peut être aura t'elle un sponsor pour lui offrir les objets de premières nécessité!

Hope se mit à courir, piquant un sprint, vers le sac et se baissa pour l'attraper tout en continuant à courir. Le sac, c'est fait! Il ne manquait plus qu'une arme ou un truc pour tenir le plus longtemps possible dans l'arène. D'un coin de l'oeil, elle remarqua une arbalète avec son carquois rempli de carreaux. Elle avait apprit le tir à l'arc au Capitole et se débrouillait mieux avec les épées ainsi que le bâton mais voyant les Carrières déjà en train de se disputer les armes et ne voulant prendre aucun risque - même si la perspective de les remettre à leur place étant tentante - elle jeta son dévolu sur l'arbalète mais remarqua que Melissa Greefit du Douze en avait fait de même. Elle veut faire la course? Très bien! Mais la c'est soit on gagne soit on meurt car celle qui aura l'arme en profitera pour tuer l'autre!

La Tribut du Huit se donna un petit coup d'accélérateur pour atteindre l'arme le plus vite possible. Une fois bien prêt, elle se jeta littéralement dessus et fit un rouler bouler avec l'arbalète et le carquois rempli dans les bras. Une fois ses tonneaux finis, elle se redressa pour mettre un carreau dans la fente et visa Melissa pour lui tirer dans la jambe. La flèche fila mais manqua la cuisse de la jeune femme ne faisant que l'égratigner qui s'écroula la tête la première pour aller embrasser le sable bouillant. Sans attendre, Hope se redressa pour aller récupérer son carreau et achever sa victime. Elle alla la récupérer mais le temps qu'elle se retourne Melissa avait déjà disparu dans le tumulte du bain de sang. Zut! Tant pis! C'est du boulot en moins! Elle en tuera pendant le séjour dans l'arène. Maintenant, il fallait qu'elle se barre d'ici!
lumos maxima

Petit résumé:
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Logan Tolinson
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeLun 28 Avr - 13:01


 
 ❝Une plage sanguine❞
 
feat. 23 Tributs

 


Le Sang. Le Sang recouvre un peu les deux mains du jeune homme du Troisième District. Ce n'est pas son Sang, ce n'est pas sa vie qui vient de prendre fin. Ce n'est pas lui qui a été atteint par un épieu, puis étouffer avec un chapelet en bois. Ce n'est pas Logan qui a été étouffé, ce n'est pas lui qui est mort lentement, en sentant la morsure de l'Ange noir dévorer son corps. Pourtant, quelque part au fond de lui, il a mal. Il souffre de ce qu'il vient de faire. Il sait qu'il n'avait pas le choix, que pour vivre il devra tuer et que de toute manière, si ce n'était pas de sa main, Nicolas serait mort par un autre et qu'avec les Carrières, il aurait pu souffrir davantage encore. Malgré ça, Logan ne peut trouver la paix de l’Âme. Comme prévu quand ils en ont parler dans le train pour venir au Capitole, avec Rozy, tuer est simple quand il est question de se protéger dans l'arène, mais si le corps agit pour survivre, l'esprit à parfois plus de mal à encaisser le coup. Quoi qu'il en soit, ce qui est fait est fait, on ne revient jamais en arrière sur ce genre de chose. Lorsqu'une vie se termine, il n'est pas possible de la faire revenir. Nous ne sommes pas dans un roman, dans lequel il suffit au héros de dormir à l'auberge deux heures, pour se remettre d'un bras tranché. Logan a la chance d’être en arrière de la mêlée à temps, bien que la raison ne soit pas très positive, il assiste aux autres exécutions du Bain de Sang. Non, il ne doit pas rester davantage ici, sinon il risque d’être prit à son tour pour cible. Il faut partir et partir maintenant.

Avec le bordel qui domine la situation, impossible de retrouver Rozen. Logan est bien tenté de rester et de s'enfoncer dans le champ de bataille, mais il serait idiot de se faire tuer si tôt dans les Jeux, sans être certain de pouvoir venir en aide à son amie. D'autant qu'il est possible aussi que Rozy ne soit déjà plus présente sur les lieux. Après tout, rien ne garantit qu'elle a préférée rester ici et enter sa chance pour s'emparer d'une arme; plutôt que de tourner les talons une fois son sac en main. Logan domine l'inquiétude qu'il a pour sa camarade et se décide enfin à partir. Prenant le risque de se faire attaquer dans le dos par les Carrières, ou n’importe quel Tribut en fait, il se met à courir vers la plage menant à la Jungle.Comme pour la course de l'aller, il fait en sorte d'empreinte les bancs de sables, pour ne pas se retrouver immerger de trop sous l'eau salée. Cependant, malgré cette volonté de sa part, il ne peut pas pleinement éviter l'élément aqueux et le bas de ses vêtements est bien mouillé. Encore que pour le pantalon ça devrait aller, mais le problème principal est pour les chaussures qui risquent de s'alourdir s'il ne les sèches pas rapidement. Malheureusement, il n'a pas vraiment le temps de faire du ménage et continue sur sa lancée. Lorsque finalement, il arrive à l'orée de la Jungle, il se permet une pause risquée pour regarder vers la Corne d'Abondance. Bien qu'il ne soit pas possible de distinguer les corps, i lest évident que plusieurs jeunes sont déjà partit pour retrouver Hades. Dommage pour eux, mais bonne nouvelle pour lui. Plus il y a de Tributs morts, moins il devra en abattre avant de rentrer à la maison. Sur cette dernière pensée, le fils des Tolinson s'enfonce entre les arbres, serrant bien fort son épieu dans la main droite.

 

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Vers la Jungle
 
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Dernière édition par Logan Tolinson le Jeu 1 Mai - 17:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeLun 28 Avr - 15:45

0.
 
Pleinement concentrée sur mon objectif, une formidable détente m’envoie à un mètre de ma plate-forme, et avec de puissants gestes, je parviens très vite à la hauteur de Devon, le sonne grâce à mes chaussures, avant de le noyer lentement dans l’eau tiède de la mer.
 
Enfin, tout ça, c’est ce que j’aurais voulu qu’il arrive. Parce qu’en lieu et place de la formidable détente m’envoyant un mètre plus loin, mon pied nu glisse sur le sol mouillé, et sans que je ne comprenne quoi que ce soit, je me retrouve la tête la première dans la mer. Putain de merde ! J’émerge en toussant, entendant d’ici le rire qui doit secouer Maya et sûrement d’autres, si les caméras ne sont pas trop occupées à filmer les tributs qui déjà mettent bientôt un pied sur le sable. Re merde ! Et Devon qui est déjà lancé, loin, trop loin devant moi ! La chose a au moins un avantage : plus personne ne se trouve autour de moi, et plus personne ne fait non plus attention à la pauvre chose qui a fait le départ le plus raté de toute l’histoire des Hunger Games.
 
Néanmoins je sais que Buck, même sans me voir ne démordra pas de notre idée d’attaquer les carrières. Le fou ! Devon aura beau être armé, il l’attaquera quand même, alors que notre seule chance était de l’arrêter avant qu’il atteigne la corne ! Je pousse un halètement de rage, et commence à nager avec les bras, tout en courant avec les jambes – si tant est que l’on puisse courir dans de l’eau. J’ai l’impression que des heures se passent, alors qu’au lieu de Devon je me dirige maintenant vers un sac – j’ai besoin de quelque chose, n’importe quoi. Du coin de l’œil, j’aperçois comme prévu, à côté de la Corne, Buck qui court vers Devon. Quel con ! Pourquoi ne s’est-il pas barré comme tout être humain normal ?  
 
J’arrive sur la plage et prends le sac à la volée. J’y balance mes chaussures trempées, avant de fouiller dans une des poches à tâtons. Toujours courant, je sens quelque chose me piquer. Mon cœur a un sursaut de joie lorsque je m’aperçois que c’est un couteau. Un couteau de cuisine, rouillé, mais un couteau quand même ! J’esquive d’un mouvement d’épaule un tribut, longe la corne, à laquelle je jette un coup d’œil surpris. La corne d’abondance cette année, ne porte pas vraiment son nom… A peine quelques armes, un peu de nourriture, des gourdes … Je repère un sifflet, et sur un coup de tête m’en empare avant de le glisser dans mon sac. Peut-être suis-je idiote, peut-être aurais-je dû prendre une arme, peut-être vais-je mourir à cause de ma connerie, mais j’avais envie du sifflet.
 
Et puis, je ralentis, abandonnant les pas puissants pour les pas gracieux, ceux qui ne font pas de bruit, ceux qui glissent doucement sur le sable. La discrétion a toujours été ma plus grande qualité, après tout, autant qu’une fois dans ma vie, elle me serve. Je retiens ma respiration en arrivant derrière Devon. Là, tout de suite, il s’agit qu’il ne me repère pas. Il est à cheval sur mon allié, son cou offert à mon couteau. S’il te plait Buck, ne me regarde pas, surtout pas. Je lève l’arme au dessus de moi, et l’ombre de mon bras se projette loin derrière moi. Et puis, d’un mouvement brutal, je la plante entre le cou et l’épaule droite, à l’endroit fragile où nerf et muscle se réunissent sans la protection de l’os, attendant sans appréhension la sensation graveleuse des dents rouillées déchirant la chair.

Je retirais l'arme, avant de profiter de la surprise toujours présente pour envoyer un puissant coup de coude dans sa tête et en profiter pour le pousser à gauche. Buck trouverait ainsi un moyen de se dégager. Mais quel idiot aussi, pour se mettre dans une situation pareille !
 
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeLun 28 Avr - 18:20


La chaleur de l'arène est pesante, à croire qu'en magnifique suite au gel de l'arène suivant, celle-ci pousse à un point extrême le taux de déshydratation du tribut.Leur but était-il de battre des records quant à la vitesse de fin d'une arène ? Pour le coup, les Juges n'avaient pas besoin d'en faire des tonnes parce que les tributs s'y mettaient à cœur joie, ça allait être un véritable bain de sang, avec beaucoup de monde qui allait périr. Enfin, ça ne pouvait être encore qu'une impression, c'était dur de s'y retrouver alors que la chaleur troublait votre vision, les gens n'étaient que tâches floues qui se mouvaient sans buts précis. Rien n'était sûr, pour savoir il faudrait attendre les coups de canon après que la Bain de Sang soit terminé. Et encore fallait-il être encore en vie à ce moment là pour savoir, se faire une idée de combien de concurrents restent dans l'arène encore. Histoire d'évaluer combien de pourcentages nous restent-ils pour espérer encore gagner, et s'informer aussi par les images le soir, de quelles présences l'arène est à présent dispenser.

Pour parvenir à la première nuit tombée, Rozen se devait se partir. Sans Logan. Elle ne le voyait pas et sentait que ça bougeait drôlement à la Corne. Vu que sa vue se troublait peu à peu à cause de la chaleur visiblement très assommante, la jeune femme décida qu'il était temps qu'elle parte, elle ne voulait pas prendre mille et un risques. Tant pis, faire le chemin seul n'avait rien de très plaisant mais avec un peu de chance elle retrouverait bien assez tôt son camarade de district. Elle aurait voulu essayer de prendre la direction qu'ils avaient décidée mais l'état actuel des choses ne lui permettaient pas de s'orienter. Si elle voulait rentrer vivante dans le Trois, faire honneur à Selena, alors c'était maintenant ou jamais pour fausser compagnie aux tributs encore en vie. De ce qu'elle distinguait, ils semblaient bien trop occupés par leurs affaires pour remarquer une des plus âgés de la compétition prendre la tangente. Tant mieux, cela laisserait le temps à la jeune femme de trouver son aise pour nager et rejoindre un rivage. Tout semblait si proche mais connaissant le caractère à tendance sadique des Juges, elle ne doutait pas que ça pouvait être une illusion.

Profitant de la distraction des autres, la jeune femme se prépara à sa traversée. Elle avait besoin d'être libre de ses mouvements, du coup elle dût remettre le sac en bandoulière et constata que les chaussures avaient un peu séchés, perdant à nouveau du poids. Le sac étant fermé, si il était étanche alors elle ne devrait pas avoir trop de problèmes de ce côté là. Il aurait été possible qu'elle y rajoute sa veste mais elle ne voulait pas courir ce risque là, après tout elle n'était pas à l'abri que le sac prenne l'eau même si la matière lui semblait être de confiance. Par mesure de sécurité, elle décida de ne pas rajouter du poids et de la garder sur elle. Il restait plus que le problème du sabre mais visiblement, elle n'avait d'autre choix que de continuer à le tenir de sa main gauche, elle ne s'était pas faîtes poursuivie par Mélissa pour rien. Il fallait faire avec, hors de question de se séparer de l'arme.
En soit, Rozen ne savait pas nager mais elle avait beaucoup appris auprès de son amie du Quatre, autrement elle savait qu'il fallait faire comme la grenouille, se mouvoir comme elle. En somme, faire des brasses avec les bras et les jambes pour avancer et ne pas couler même si à un moment donner elle finirait par remonter à la surface.

Serrant les dents, pensant très fort à la brune, la tribut du Trois s'élança courageusement à la conquête de la mer. C'était pas très facile, son corps penchait, le poids vers la droite – là ou se trouvait son sac – l'empêchait de faire correctement ses brasses mais elle s'entraîna là où elle avait pieds, pour essayer de prendre le pli, et quand ses pieds manquèrent d'appui, la jeune femme donna tout dans ses muscles tout en priant pour ne pas finir noyer. Que ce soit de près ou de loin, la jeune femme souhaita silencieusement que certains survivent au moins la première journée, du moins ne meurent pas dans d'abominable circonstance. Et sur ce souhait informulé, Rozen s'enfonça dans l'étendue bleue. Son aventure dans l'arène commençait réellement.

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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeLun 28 Avr - 23:49





















Quand la folie s'en mêle





L’oiseau n’est pas un mauvais bougre
Loin de là.
L’oiseau a simplement décidé,
D’éliminer les véritables monstres de ce jeu.


Putain Seb. Putain Seb. Pourquoi toi ? Pourquoi maintenant ? Tu devrais déjà être parti… Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi faire ça ? Pourquoi pour moi ? La furie aux tâches de rousseur va s’énerver. Tu peux être blessé à cause de moi. Pourquoi ? Mais pourquoi ? Et si je meurs, là, maintenant, que va faire son partenaire à ton avis ? Il te réduira en charpie. Seb…
« Il faut du feu pour éliminer cette eau. Beaucoup, beaucoup de feu pour qu'elle s'évapore avant de pouvoir éteindre les flammes. »
Seb… Cette phrase me parle. Elle me paraissait tellement énigmatique il y a quelques nuits de cela. Pourtant, aujourd’hui, j’en comprends petit à petit tout son sens. Alors dans un murmure étouffé je lui souffle un mot. Un seul.
« Merci »

*


Je vois le sang de Devon couler. La blessure n’est pas très grave, mais quand même assez pour le faire saigner. Son sang est rouge. Le rouge, c’est beau. Le rouge, c’est chaud. J’aime le rouge, la couleur de l’amour. J’aime le rouge quand il est doux, quand il ne pique pas les yeux. Quand il fait rêver. Mais le rouge du sang… ce rouge incarnat qui me donne la nausée, je ne le supporte pas. Son sang est rouge. Le rouge c’est beau. Mais le rouge c’est laid. Je n’aime pas voir le sang couler.
Il se débat comme il peut. Il essaie de me repousser. De m’écarter, de me faire tomber sur le coté, mais rien n’y fait. Je le bloque. Je fais tout pour. Il le faut. Soudain, mes yeux tombent sur le côté droit. Et je comprends. Je comprends avant que Devon ne fasse quoique ce soit. Je devine ce qu’il va faire, là, maintenant. Et je ne peux pas l’en empêcher. Je n’en ai plus le temps. Comment ai-je pu commettre cette faute de débutant ? Je me suis battu pendant des années pour survivre, et je n’ai toujours pas compris ? Bon dieu, Buck, quand on saute sur quelqu’un, on l’immobilise ! On l’immobilise ! On ne se contente pas de savourer l’effet de surprise et de l’attaquer tout bêtement. Idiot ! Idiot ! J’en viens à cette conclusion, quand, sans surprises, mon puissant adversaire, glisse sur le côté gauche et m’emporte avec lui. La terre et le sol s’inverse. Je roule, je roule dans le sable. Le monde tourne, vibre au-dessus de moi. Et puis, complètement hagard, je cligne des yeux. Un rire m’échappe. Je suis plaqué au sol, Devon est au-dessus de moi. Il veut faire l’amour ou quoi ? Bizarrement, je ne crois pas.

Bon, récapitulons. J’ai un coude sur la gorge. Il faudrait peut-être que je lui apprenne quelques trucs. Ils ne prennent pas des cours de baise dans le district un ? Presque couper la respiration de son conjoint, c’est pas top. Il faut l’embrasser, le faire planer. Pas l’égorger ! A la limite, s’il me léchait le cou ou qu’il me le caressait, je ne dis pas… Chacun à ses fantasmes après tout ! Mais là, j’en reste sans voix. Quelle brute ! J’espère au moins qu’il est meilleur au lit que pendant les préliminaires.
Une pression sur le poignet droit. Encore une. Et encore une. De plus en plus forte. Bon d’accord, j’ai compris. Il est immobilisé. Comment veut-il que je lui caresse les cheveux, que je passe la pointe de mon épieu sur sa peau, s’il me bloque de la sorte ? Quel animal, aucune finesse ! Il veut me trouer le derrière directement ou quoi ? Il est pressé ? Les jeunes de nos jours, ils ne prennent le temps de rien. Je n’ai jamais fait l’amour, mais les petites caresses et les baisers me semblent être une phase essentielle. Tant pis. Je note au passage que mon bras gauche est libre. Le coquin…
« Alors, c’était quoi ton plan… te jeter sur moi et me transpercer avec ton épieu ? Tu pensais que ce serait aussi simple que ça, hein ? »
Quelle voix rauque ! Quelle agressivité. Ça me plaît !
« En même temps, tu veux que je te « transperce » avec quoi ? Je t’aime mon amour, tu le sais déjà, non ? »
Sur ces mots, je parviens à me redresser quelque peu. Je souris avant de l’embrasser, et de lui rouler une pelle dont il se souviendra.
Bon d’accord. Cette fois je vais trop loin, j’en ai conscience. D’ailleurs, je vais bientôt payer le prix de cette audace, je le sens. Mais peu m’importe. Que faudrait-il que je fasse ? Que je pleure, que j’implore ? Non merci. Je préfère rire de la situation plutôt que de me lamenter. Je ne m’avouerai pas vaincu. Jamais. Je suis plus fort que les jeux, plus fort que la société. Je voudrais vivre, bien-sûr. Mais je n’ai pas peur de mourir. Je préfère sombrer à jamais, plutôt que de m’avouer vaincu. Mon âme et ma volonté sont plus fortes que les Hunger Games. Mon passage devant les juges et la scène actuelle en sont la preuve. Je ne suis pas le plus musclé des hommes. Je ne suis pas le plus puissant des combattants. Je ne suis pas l’être le plus intelligent du monde. Mais j’ai un cœur et je sais l’écouter. J’ai un cœur qui m’empêche d’avoir peur. Et je crois que c’est ce cœur qui me permet de voir chaque situation avec humour. Tant que je me sentirai moi, tant que je me sentirai humain, je n’aurais pas peur. Et si je n’ai pas peur je suis capable de tout. Même de me saigner à mort (Je souris). Telle est ma plus grande force. Les carrières incarnent les Hunger Games. Ils s’entrainent pour se battre. Ils s’entrainent pour tuer. Ils s’allient pour tous nous traquer un par un. Aujourd’hui, même si je ne détruis pas l’essence même de ce jeu absurde, je ne m’inclinerai pas. Le chêne a beau être solide, le roseau ne rompt pas.
Mon Don Juan retire son coude rapidement et le remplace par la lame de son sabre. Je ris à nouveau. Il doit me prendre pour un dingue. Il ressent aussi, peut-être, tout au fond de lui, une pointe de contrariété. C’est vrai, il ne m’intimide pas, cette bête le voit bien ! Quel chagrin ça doit être. S’entraîner la moitié de sa vie, pour se rendre compte finalement, que ses victimes rigolent au lieu d’appeler leur mère. Navrant.
Bam. Un coup de poing dans la mâchoire. Ça fait mal. Ça m’assomme. Drôle de sensation.
« Tu me fais jouir ! »
Bam. Du sable plein la tête. Plein les yeux. Ma tête pèse lourd. J’ai… J’ai comme l’impression de sombrer. Je me sens… Je me sens… embrouillé.
Il place son poignard en plein sur mon cou. Je ne peux pas le laissé faire cette fois. Sinon, je vais véritablement y passer. Et pour Sun… Pour Sun je dois vivre. Pour Hel aussi, à présent. Et pour Seb… Surtout pour Seb qui vient de risquer sa vie pour moi. Je ne peux pas les abandonner. Pas encore. Alors, je lève mon bras gauche. Vous savez, ce bras qui n’était pas immobilisé ? Et oui, je ne l’ai pas oublié ! Je le lève et attrape son poignet, toujours hébété. S’il a réussi à faire couler mon sang, j’ai réussi à l’empêcher de trop enfoncer sa lame. Je crois que nos deux blessures sont équivalentes. Pas très profondes. Pas très graves non plus. Mais ce con ne va pas en rester là, bien-sûr. Il veut m’ouvrir, lui ! Me faire pisser le sang jusqu’à ce que j’en crève. Qu’il fasse !
Soudain, avant qu’il ne bouge, avant même que je ne cligne des yeux, je me retrouve propulser vers la gauche. Avec la force du désespoir, je roule sur moi-même. Je roule, je roule sans m’arrêter. J’ai réussi à me dégager… Mais pourquoi ? Mais comment ? Je me redresse et là, je la vois. Hel. Bon sang, Hel ! Elle m’a sauvé… Grâce à elle, je m’en sors assez bien. Elle a empêché, sans le savoir, cet enfoiré de m’entailler encore plus profondément le cou. C’est à ce moment que je remarque quelque chose. Ce qu’il y a là-bas, dans la corne, ce ne serait-pas ? Mais si… mon dieu, mais si ! C’est bien ce que je pense, je crois. Il faut que j’essaie. Pour Hel et pour Seb. Je dois le faire. C’est notre seule chance à présent. Je me lève d’un bon et jette un long regard à ma partenaire. Un regard qui veut tout dire. Un regard qui la met en garde. Un regard qui lui conseille d’être prudente. Un regard qui laisse signifier que je prépare quelque chose. Mais pour cela, j’ai besoin qu’elle occupe Devon. Pardonne-moi Hel, j’espère que tu ne m’en voudras pas…

Je me mets à courir vers la corne. Je dois agir vite. J’ai peur que ce taré de carrière ne fasse qu’une bouchée de ma petite protégée. Enfin… Hel n’est pas si inoffensive que ça. Je souris.
Je regarde à gauche. Je regarde à droite. Je ne vois pas les autres. Les deux tributs du deux. Merde, mais où sont-ils passés ? Je dois être prudent. Très prudent. Arrivé à la corne, je reprends mon souffle. Pitié, faites que je trouve tout ce dont j’ai besoin. Je me précipite vers l’objet qui a attiré mon attention. Bien, je ne me suis pas trompé… C’est bien un bidon de poudre. Je soupir de soulagement avant de m’y remettre.
Je zigzague à travers les objets, courant comme un détraqué. J’ai peur de me faire attaquer à tout moment. Courage Buck. Courage. Tiens, du rhum. Parfait. Et une corde en chanvre ! Ca pourra m’être utile. Enfin, si je trouve ce que je cherche absolument. Allez, faites qu’il y en ait un. Faites qu’il y en ait un ! Soudain, je le vois. Ce n’est pas possible… Dites-moi que je rêve ! Et pourtant, il est bel et bien là. Devant moi. Fébrile, je m’en saisi.

« Il faut du feu pour éliminer cette eau. Beaucoup, beaucoup de feu pour qu'elle s'évapore avant de pouvoir éteindre les flammes. »

Seb est-ce que je t’ai déjà dit que je t’aimais ? Ta phrase m’inspire.


*

Je cours. Comme je n’ai jamais couru au par avant. Je cours sur la plage. Le cœur battant. J’aperçois Hel qui se bat avec Devon. Et je vois Seb aux prises avec Ruby. Ielenna est avec lui. Je passe devant eux en courant. Traînant dans le sable, je vois mes chaussures. J’allais les oublier… Je me baisse les attrapes, toujours en mouvement.
Je me tourne vers Hel et Sebastian.
« Laissez-tomber ! Fuyons ou nous allons mourir ! Laissons-leur la corne. On a perdu. Sauvons nous, avant qu’il ne soit trop tard. »
Je plonge mes yeux dans ceux de Hel et ceux de Sebastian. Ils se font insistants. J’espère qu’ils saisissent le message que je veux leur faire passer. Ils n’ont pas le choix.

Et je me remets à courir, sac au dos, chaussures et épieu en main.
Je pars. Je ne sais pas dans quelle direction, mais je pars.

Et des pas derrière moi m’indiquent que je ne suis pas seul.

Les carrières ont la corne mais nous sommes vivants. Tous.

Et on se barre le plus vite possible.




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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMar 29 Avr - 8:48

Je n'aurais jamais du faire ça, je n'aurais jamais du faire ça. Je suis complètement fou. Je n'arrive pas à croire que j'ai fait une chose pareille. Il ne faut vraiment pas être saint d'esprit pour oser s'attaquer comme ça aux carrières dès le bain de sang. Cela ne s'est jamais produit de cette manière. D'habitude, tout le monde fuit le bain de sang dès les premières secondes. Certains tentent de prendre un sac et partent dans le moment qui suit. Et les Carrières y restent, ils restent à la corne d'abondance, ils récupèrent les armes et les affaires de survie, d'hygiène... Cela s'est toujours passé comme ça, cela s'est toujours fait ainsi. Pourquoi ai-je voulu changer ça ? Pourquoi cette folie m'est-elle passée par l'esprit ? Je suis fou. Complètement fou.

C'est à cause de lui, c'est à cause de Buck. S'il ne m'avait pas regardé, si seulement il ne m'avait pas regardé ! S'il n'avait pas crié, si seulement il n'avait pas crié, si je ne l'avais pas remarqué, si seulement je ne l'avais pas remarqué. Je ne l'aurais pas vu, je ne l'aurais pas vu partir dans cet attentat suicide, je ne l'aurais pas aidé. Cette idée n'aurait pas surgi dans mon esprit, j'aurais pu avoir quelques heures de survie en plus. J'aurais eu plus de chances. Là, tout s'est écroulé. Cette carrière va me tuer.

Je n'ai pas le temps de réagir. A peine a-t-elle ouvert son œil qu'elle lève son poing droit. Elle va me frapper ! Un grognement de douleur m'échappe quand sa main atteint sa cible. Mon entrejambe. Une affreuse souffrance, une affreuse sensation m'assaille le bas-ventre. Des étoiles me flottent devant les yeux et m'aveuglent. Je ramène tant bien que mal mes mains dessus mais cela ne sert à rien. Comme si les tenir allait faire quelque chose... Elle profite de ce moment pour me pousser et me bloquer. C'est elle qui est au-dessus maintenant. Je suis fichu. Fichu. Elle va me tuer.

Elle approche son visage de le mien. Je peux observer ses taches de rousseur, ses yeux qui brillent d'une rage meurtrière. Elle veut me tuer. Oh oui... Elle est en colère, elle est emplie de rage et de haine. Elle veut me tuer. Non. Elle me fait souffrir et seulement après elle veut me tuer. Elle parle mais je n'écoute même pas ce qu'elle dit. De la douleur, trop de douleur. J'ai mal. Tellement mal. Un sifflement me bouche les oreilles. Elle m'attrape par le cou quelques secondes, elle serre. Je ne bouge pas. Le moindre mouvement et elle me bloque la respiration. Je reste là à la regarder, j'essaie d'oublier ma douleur dans le bas-ventre. Elle me donne un coup de poing de mâchoire. Aie. Ca fait mal. Elle veut se venger. Ma bouche me lance. Je ne peux pas la bouger, je sais que je vais avoir mal. Au moins, cette douleur a le mérite d'atténuer celle à mon entre-jambe. Oh si seulement elle pouvait avoir complètement disparu !

Elle effleure mon coup de la lame de son arme. Je la fixe. Elle est déjà tâchée de sang. Elle a une odeur métallique, une odeur de mort. J'ai un haut-le-cœur. Je croyais être prêt à affronter tout ça, oui, je croyais être prêt. Mais malheureusement, je crois que ce n'est pas le cas. Je déteste vraiment cette odeur. Je la déteste. Je déteste ces jeux, je déteste cette fille. Je déteste Buck, je me déteste. Je hais ce monde. Je le hais.

Ensuite elle se redresse et me frappe le ventre de son genou. Je ne prends même pas la peine de bouger. J'essaie d'éloigner la douleur. Puis je la vois fixer ma main, je vois de la soif dans ses yeux. Elle a soif, elle a soif de mon sang. Alors qu'elle lève son épée et l'abat, je ramène brusquement celle-ci près de mon corps. J'évite la lame de justesse, je sauve ma main de justesse. A côté, j'entends un grognement de douleur. Celui de Devon. Est-ce Buck ? Non, c'est cette fille du Dix, Hel, elle est venue le sauver.

J'ai envie de souffler, de soupirer, de crier. Mais ma mâchoire me fait trop souffrir pour ça. Cette douleur lancinante m'assaille. Mon corps entier est un hématome géant. Je grimace. Cela me fait encore plus mal. Pourquoi ? Pourquoi suis-je dans cette arène ? Pourquoi est-ce mon nom qui est sorti de cette boule de verre ? Pourquoi le sort ne m'a-t-il pas été favorable ? Qu'est ce que j'ai fait de mal dans ma vie ? D'accord, je n'ai jamais été le plus généreux de tous, je n'ai jamais été très empathique. Mais je ne suis pas un mauvais garçon. Enfin, je n'étais pas un mauvais garçon. Je le suis maintenant, je vais devenir pire. Je vais tuer. Pas maintenant en tout cas... Il faut que je fuis. Je ne peux pas les tuer. Pas les carrières. J'ai été fou. Complètement fou. C'est à cause de Buck, à cause de son regard, à cause de ses yeux. A cause de ses yeux, de mes yeux. Nous avons les mêmes. Je me reconnais en lui. Je n'ai pas pu m'en empêcher, j'ai fait la même chose que lui. Je crois que je le déteste. Je devrais non ? Tout est sa faute. Non. C'est la mienne. Je n'avais pas à l'imiter.

En parlant de lui... Où est-il passé ? Il m'a abandonné. Je suis venu l'aider et il m'a abandonné ? Pourtant Hel est toujours aux prises avec Devon. Il ne l'aurait jamais abandonnée elle, pas après qu'elle l'ait sauvé. Il doit faire quelque chose. Je... Je m'en fiche. Je dois partir. Je dois fuir. J'ai toujours ma rapière dans une main dans la main droite, mes chaussures dans l'autre,  mon sac dans le dos. Je vais survivre grâce à tout ça, je le peux. On a vu des tributs survivre avec bien moins.

Mais elle est toujours au-dessus de moi, je ne peux pas bouger. J'ai une idée, je peux encore lui faire mal même si je ne peux pas la tuer. Je lui crache au visage pour la déconcentrer, lâche ma rapière et lance une chaussure en l'air, de l'autre côté de la tête de Ruby. Elle ne l'a pas vu arriver celle-là ? Le lacet se pose juste sur sa nuque. Je lâche ma rapière quelques secondes, la pousse avec le pied pour qu'elle ne puisse pas l'attraper et commence à serrer mes chaussures. Je peux l'étrangler, je peux. J'espère qu'elle suffoque, j'espère qu'elle manque d'air. Le temps semble interminable alors que peut-être seulement quelques secondes sont passées. J'en profite pour la pousser sur le côté et me déloger de son emprise. Iélenna est là. Enfin ! Je roule sur le côté, toujours une chaussure en main. J'emmène l'autre avec moi, toujours grâce au lacet. J'attrape la rapière et me lève brusquement. Ma tête tourne légèrement mais cette horrible sensation cesse rapidement, juste le temps pour moi d'entendre le cri de Buck :

« Laissez-tomber ! Fuyons ou nous allons mourir ! Laissons-leur la corne. On a perdu. Sauvons nous, avant qu’il ne soit trop tard. »

Et de croiser son regard. Insistant. Il est encore là. Il ne m'a pas abandonné. Ruby ne semble pas déterminée à nous laisser partir mais je ne lui laisse pas le temps de réagir. Je me mets à courir, Iélenna derrière moi, Hel aussi. Je cours, je rejoins Buck sur la plage. Je ne sais pas où il va mais je lui fais confiance. Il ne m'a pas abandonné, il ne m'a pas abandonné ! Je peux lui faire confiance. Il sait que jamais nous n'aurons la corne, il ne veut pas qu'on meurt. Il sait qu'on a des chances de survivre, là-bas dans ce qui semble être une forêt ou une jungle. On peut le faire.

Rp suivant

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Dernière édition par Sebastian Seifer le Jeu 1 Mai - 20:57, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMar 29 Avr - 10:08




△ tributs de la 17ème édition △ seth

« Un peu d’eau fraîche et de verdure…  ♪ » - Le bain de sang.


Une dernière seconde, pendant laquelle il sentit l’adrénaline envahir son corps. Pendant laquelle il pensa à ceux qu’il aimait, avant de faire le vide total dans son esprit. Pendant laquelle il prit son élan.

0.

Vas-y !
Un ordre. Impérial. Ne souffrant aucune contestation. Explosant directement dans la tête de Seth. Était-ce lui qui se l'était crié ? Entendait-il des voix ? Il ne le sut jamais. A vrai dire, il ne se posa jamais la question. La tête vide, il entendit juste l'ordre. Obéit.
Ses pieds frôlèrent le sable, et d'une détente étonnante, il s'élança. L'eau lui arrivait en dessous des genoux, et il devait courir les genoux en l'air, mais il restait relativement rapide. Et puis ses chaussures ne le gênaient pas, c'était déjà ça. Il aperçut un banc de sable à sa gauche, mais la fille du Deux l'avait également repéré et s'y dirigeait. Seth ne voulait pas de confrontation, pas maintenant du moins, et certainement pas avec une carrière surentraînée, aussi continua-t-il à patauger dans l'eau. L'eau se retira finalement, et il fut sur la plage. Il sortait tout juste de la mer mais sentit immédiatement le sable chaud lui brûler la plante des pieds. Ce qui lui permis d'aller plus vite : allégé du poids de l'eau, envahi par l'adrénaline, et ne désirant pas se brûler, il fonçait au dessus du sol, ses pieds s'enfonçant à peine dans le sable, pas assez longtemps pour que cela soit douloureux. Ses yeux étaient fixés sur la Corne. C'est pour ça qu'il ne remarqua par le sac posé en plein milieu de son chemin, et qu'il faillit tomber la tête la première. Ses pieds s'empêtrèrent dans la bandoulière, et il ne dut qu'à son bon sens de l'équilibre de ne pas tomber. Il se débarrassa de la lanière et s'éloigna du sac. Du sac. Un sac ! Une seconde, et il fut là. Il prit le sac. Il repartit.

Il continua sa course. Il ne devait pas s'arrêter, il le savait, ou l'adrénaline qui courait dans ses veines retomberait et serait remplacée par une peur panique; Et, se connaissant un peu malgré tout, Seth savait qu'il faisait n'importe quoi quand il était paniqué. Il ne faiblit donc pas l'allure, accélérant même encore, sans pour autant ressentir quelconque fatigue ou douleur. Il avait rarement connu quelque chose d'aussi exaltant. Si on enlevait le contexte des Jeux de la Faim, il n'était plus qu'un humain qui courait. Qui sentait le vent contre son visage, entendait le clapotis des vagues, les cris des oiseaux dans le ciel. Qui sentait la caresse du soleil sur son visage. Qui était libre. L'espace d'un instant, il se sentit empli d'une joie sauvage. Ce sentiment ne dura pas, mais le marqua profondément.
Il accéléra encore.

Il atteignit la Corne d'Abondance, ou plutôt la carcasse qui faisait office de Corne cette année, dans les premiers. De son côté, il était seul. Pour l'instant. De l'autre côté, il vit Ruby et Devon, déjà tâchés de sangs, qui furent attaqués par les tributs masculins du 7 et du 12. Répugnant à participer au carnage, il profita de la distraction pour sauter au milieu des affaires et s'emparer de ce qui lui tomba à cet instant sous la main : un épieu. S'il avait réfléchi plus longtemps, il aurait sûrement pris d'autres objets. Mais actuellement, il était préférable qu'il ne pense pas trop. S'il avait pensé, il aurait soupesé longuement les risques à prendre pour venir récupérer ne serait-ce qu'un objet. S'il avait pensé, il se serait enfui, mais pas avant voir minutieusement analysé chaque mètre carré du paysage. S'il avait pensé, il aurait sauté au bas de son piédestal avant la fin du décompte et déclenché sa mine antipersonnel. S'il avait pensé, il serait déjà mort, depuis longtemps. Alors mieux valait qu'il ne réfléchisse pas pour le moment.
Son épieu en main, la besace sur une épaule et ses chaussures sur l'autre, l'adrénaline ne cessant de grimper, Seth contempla une fraction de seconde le combat opposant Buck et Sebastian à Ruby et Devon. Devant le sang qui coulait déjà, il eut soudain l'impression d'être un animal pris au piège qui, apeuré, ne pense plus qu'à une chose : s'enfuir.
Fuis ! Un autre ordre. Aussi impérial que le premier. Seth le laissa se couler dans ses veines, prendre possession de son corps, puis il tourna les talons et s'écarta vélocement de la Corne. Il ne pouvait pas, ne devait pas rester ici plus lon...

Rose.

Ce prénom s'imposa à lui et attaqua la partie de son esprit qui le poussait à fuir avec la force primale d'un bélier. Rose. Il ne pouvait pas l'abandonner ici, à la merci de tous. Il ne pouvait pas risquer de la laisser mourir. Pas après lui avoir dit qu'il était sincèrement désolé qu'elle soit ici. Pas après lui avoir dit qu'il la soutiendrait. Pas une seule seconde depuis qu'il s'était porté volontaire, il ne s'était imaginé faire une alliance. Mais cette idée s'imposait à lui. Et il n'en avait pas d'autre. Peut-être que Rose allait refuser de le suivre. Mais il devait essayer. Il se posta sur le sable, non loin d'un socle qui avait accueilli il ne savait quel tribut. Il était seul pour l'instant, mais pas si loin de la Corne que ça. Il s'en fichait.

« Rose ! »


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Dernière édition par Seth A. Notherfield le Mar 29 Avr - 17:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMar 29 Avr - 12:16


 Le Bain de Sang

« Il n'y a rien de plus doux que la mort. »




Lorsque j’inverse nos positions et que je me retrouve sur Buck, juste assis sur le bas de son bassin. Il se met à rire. Je ne comprends pas vraiment pourquoi. Moi, je ne trouve pas ça très drôle. C’est même vexant en fait. Et si ça me vexe, ça a aussi le don de m’énerver encore plus. De toute façon je l’étais déjà. Et c’est sûrement ce que ce merdeux cherche à faire. Histoire d’impressionner le Capitole et les potentiels sponsors qui dépenseront une fortune pour lui. Enfin bref. Dans la seconde ce n’est pas ce qui m’importe, mais c’est plutôt la façon dont je vais devoir me débarrasser de lui. Même si c’est dommage. Il faut dire qu’il était plutôt culoté. Malheureusement, il n’aura pas le temps de le prouver plus longtemps. Et oui. Tu vas être tué Buck. Je vais te tuer. Seulement une vingtaine de minutes après le lancement de l’arène… Je pourrais dire que c’est la honte, mais en fait non. Son District est habitué au tribut mort dès les premières minutes. Même si lui aurait pu aller loin. Très loin, avec une telle audace. S’il avait attaqué quelqu’un qu’il aurait réussi à tuer, bien sûr. C'est-à-dire, quelqu’un d’autre que moi ou Ruby ou mêmes les autres carrières. Et c’est pareil pour Sebastian d’ailleurs. Dommage que ce ne soit pas lui qui m’est attaqué. Je lui aurais arrangé son compte comme il se le doit. Il faut dire, qu’après notre altercation au centre d’entraînement le musclor du Sept n’a pas cessé d’apparaître dans mes pensées. Mort.
 
Soudain, le clochard que j’écrase confortablement décide de me répondre. En fait, je n’attendais pas de réponse. Mais tant pis, il y aurait bien fallu que je lui laisse faire son show encore un peu plus longtemps, le temps des derniers mots que je lui aurais accordé. « En même temps, tu veux que je te « transperce » avec quoi ? Je t’aime mon amour, tu le sais déjà, non ? » Mon… Mon amour ?! Ce surnom me répugne au plus haut point. Je n’ai rien contre les relations entre personnes de mêmes sexes, ça non je m’en moque, mais qu’il prononce ce surnom affectif… Qu’un tribut de district périphérique me parle ainsi c’est… dégoûtant. Mais je suppose que je ne peux pas lui en vouloir. Après tout, c’est bien connu. L’arène, bien souvent, fait des dommages si bien morales que physiques. Seulement je ne m’attendais pas à voir un tribut péter un câble. Du moins pas aussi rapidement. A moins que… ce soit encore une provocation. Encore une tentation de sa part pour m’humilier. Me ridiculiser devant la nation de Panem toute entière. Si c’est le cas, sa mort sera encore plus lente et douloureuse que je ne l’avais imaginé… Quel imbécile. J’espère pour lui qu’il est juste devenu timbré et qu’il ne compte pas se foutre de moi encore plus longtemps, devant les centaines de caméras de la capitale. Il profite de la confusion qui s’est emparé de moi pour se redresser un peu et me voler un baiser. Un simple baiser, mais s’en est trop. Je lui couperais les lèvres. Je fronce les sourcils et mime sans m’en rendre conte une mine dégoûtée. Je m’apprête à le cogner. Une nouvelle fois. Encore plus fort. Je veux voir du sang cette fois, mais il va encore une plus loin… Il me roule maintenant une galoche. Je recule le plus vite possible mais c’est trop tard. Cet affamé a déjà pu goûter au parfum de ma bouche, de ma langue.  Sa langue aussi je la couperais. Et je la lui ferais manger.
 
C’est la que mon poing s’écrase violemment sur son visage. « Tu me fais jouir ! » Et la le sable. Il le mérite. Non. Il mérite pire. Je n’ai rarement eu envie d’autant m’acharner sur un pauvre mec comme celui-là. Ça ne sera pas beau à voir, ce que je vais lui faire subir… quoique, le sang, le Capitole aime ça plus que tout. Alors du certaine façon, si, vous allez adorer. Et c’est la que j’ai commencé l’entaille peu profonde mais assez pour qu’il en saigne dans le cou. Buck est beaucoup moins enthousiaste que tout à l’heure. Fini les petites moqueries puériles destinées à faire rire les capitoliens multicolores pour s’accorder leurs bonnes grâces… Il est trop étourdi pour ça. Et dans quelques instants il sera même plus. Il sera même mort. Je lève le poignard que je serre aussi fort que je peux au dessus de ma tête dans le but de lui crever un œil. Mon sourire sadique a retrouvé de son l’éclat à cette idée. Mais avant que je ne puisse enfoncer ce poignard dans un des de deux yeux de Buck, une douleur atroce se fait ressentir près de ma clavicule. Je pousse un cri, presque un grognement de douleur. J'ai même presque l'impression de sentir du métal sur l'os qui se trouve à cette endroit... Puis le couteau - je suppose que c'est ça dont il s'agit - arrache une nouvelle fois la chair de mon épaule quand la personne derrière moi le retire de l'entaille plutôt profonde. Je sens maintenant du sang y couler, ici aussi. En plus de l'épaule droite, la ou Buck m'a touché avec son épieu. La sensation de ce sang qui coule sur ma peau est horrible. Puis, comme si je ne souffrais pas assez, avant même que je puisse me retourner, je sens quelque chose de dur frapper contre mon crâne. J'ai l'impression qu'il se brise en mille morceaux. Je tombe à la renverse plus ou moins, ce qui laisse du temps à celui sur qui j'étais assis pour s'enfuir. Je ne sais pas vers ou il va. Et ce n'est pas ce dont je me préoccupe le plus. Je me lève plutôt difficilement et me retourne. Une jeune fille. Celle du Dix. Je n'arrive pas à croire que ce soit elle qui m'est fait ça. Je ne l'avais même pas remarquer avant de la voir près de moi lors des soixante secondes. Je tends mon poignard devant moi. Je le serre de toutes mes forces. Si elle s'approche d'un centimètre, même avec la douleur qui me traverse de toute part, je lui trancherais une main, un bras, enfin bref, ce que je pourrais.
 
Pour Buck, c’est déjà trop tard. Il a disparu de mon champ de vision. Il a soit pris la fuite ou est parti s’approvisionner à la corne. Notre corne. Ça n’aurait pas du se passer comme ça. A cette heure-ci, il ne devrait rester que l’alliance et des cadavres gisants. Et non pas Sebastian, Buck, cette fille qui m’a attaquée par derrière. Mais ou diable sont Julien et Annabeth ?! C’est maintenant que l’on a besoin d’eux. Ils sont trois. Et nous ne sommes que deux – Ruby et moi. Tant pis. Je trouverais la réponse à toutes ces questions plus tard. Pour l’instant, je dois m’occuper de cette fille aux cheveux noirs et au visage angélique. Au visage si angélique que je la croyais inoffensive, si inoffensive que  je ne l’aurais jamais cru capable d’un tel assaut. Buck, lui, je m’en méfiais plus ou moins après avoir vu ses notes au passage devant les juges. Mais elle… pas une seconde. Pourtant, elle était à coté de moi sur les plateformes de lancement. Je plisse les yeux à cause de la douleur. J’ai la tête qui tourne. Tout tourne autour de moi. Ruby en est encore aux coups avec le Sept. Je suis face à la fille, celle qui cachait son jeu. Et un peu plus loin, il me semble que Buck fouille la corne. J’ouvre mon sac en cuir que j’ai ramassé plus tôt pour en sortir une corde que je viens de voir - toujours le poignard tendu vers elle. Je prends le risque de m’approcher encore un peu plus d’elle. J'essaye de l'attendre avec mon arme tranchante sur les bras, ou les côtes. Je ne sais pas si elle réalise ce qu’elle vient de faire. Moi non plus en fait. Tout cela est si inattendu et imprévisible… Une révolte contre les carrières. Qui y aurait cru, quelques heures plus tôt ? Pas moi, en tout cas. Je ne sais pas quoi faire. J'aimerais que quelqu'un viennent m'aider, mais je sais que dans l'arène on ne peut compter que sur soi-même. Je continue donc à tenter de la toucher avec mon poignard, sans vraiment savoir si j'y parviens.


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Dernière édition par Devon Alae le Mar 29 Avr - 16:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMar 29 Avr - 12:49

Le Bain de Sang.
Quand la vie ne se résume plus qu'à deux mots : sang et peur.



Zéro. Je sens l'eau caresser ma peau avant même d'avoir compris que j'avais plongé. Terminé le stress qui avait engourdi tous mes membres auparavant, désormais, je ne suis portée que par la pensée d'arriver dans les premiers à la Corne. Je nage comme une folle, sans jeter le moindre regard au tribut du Six, à ma droite, ni à celle du Cinq, à ma gauche. Tant pis pour l'intimidation, on verra cela plus tard. Quand enfin je me hisse sur l'îlot de sable sur lequel se tient la Corne d'Abondance, je peux enfin remarquer que je ne suis pas la première arrivée. Par chance, d'autres tributs sont encore en train de nager. Pas le temps de souffler ni d'admirer la vue, je jette un bref coup d'oeil aux alentours afin de repérer les vivres. Des sacs sont éparpillés un peu partout. Je m'apprête à m'élancer vers l'un d'eux lorsque des bruits de lutte me parviennent de tous les côtés. Les combats ont commencé. J'ai beau tourner la tête dans tous les sens, je ne parviens pas à voir Julien, il doit être derrière la Corne, j'irai le chercher plus tard. Je repère  maintenant Devon qui était de l'autre côté de la Corne lors du lancement. Il a tué la fille du Cinq et avant que je puisse esquisser le moindre geste vers lui, quelqu'un me passe devant et se jette sur lui. Je vois des chaussures voler. Je fais un pas en arrière, surprise. Mais qu'est ce que c'est que ce bordel, à la fin ? Mes yeux se plissent méchamment lorsque j'aperçois le visage de la furie qui s'est jetée sur Devon. C'est Buck, du Douze. Celui qui a remporté la meilleure note au passage devant les Juges. On en a déjà parlé, il faut se méfier de lui. Je devrais peut-être intervenir au lieu de rester plantée là. Pourtant, je sais que Devon pourra s'en charger seul. Je tourne une nouvelle fois la tête et cette fois-ci c'est Ruby et le garçon du Sept que je vois en pleine lutte. Et puis toujours ces histoires de chaussure... Je commence à paniquer là... Ils ne peuvent pas juste se servir d'armes, comme tout le monde ? Un dernier regard pour les sacs qui s'éparpillent de plus belle et je m'élance vers la Corne, non sans avoir scruté les alentours. Je ne compte certainement pas mourir d'un coup par surprise. Par chance, mes alliés semblent occuper les principaux éléments perturbateurs de ces Jeux et les autres ont sûrement autre chose à faire que se jeter dans la gueule du loup ! Comme fuir, par exemple, et prier pour qu'on ne les retrouve pas dans l'heure. Les armes ont déjà été pillées, j'arrive trop tard... Heureusement pour moi, il reste les épieux. J'en prends un, tout en hésitant à en prendre un deuxième. Mais je n'en ai pas besoin, il m'encombrerait plus qu'autre chose. Je ressors, prête à me battre. Je m'attendais à voir Buck et le gars du Sept par terre... Mais ils sont en fuite. Et, oh mon dieu je rêve, toute une ribambelle de tributs prennent la fuite avec eux ! Ouh là là, voilà qui n'est pas bon signe du tout... Buck ouvre la marche, puis la fille du Dix le suit de près, puis vient le tribut du Sept et c'est à ce moment-là que je me décide enfin à agir. Quelqu'un arrive derrière, prêt à suivre les autres. Je ne le laisse pas faire. Je saute sur le retardataire et le plaque au sol. Mais seulement en prenant conscience que ma victime ne se laisse pas faire et qu'elle tente de prendre le dessus que je daigne enfin regarder son visage. C'est Iélenna, la fille du Quatre. Ah, ben voilà qui tombe bien ! Je ne la laisserai pas s'en aller si facilement, et surtout pas dans son milieu de survie préféré. Tout d'abord, je lorgne avec méfiance son arme et tape de toutes mes forces sur sa main avec le plat de mon épieu pour lui faire lâcher prise, puis d'un mouvement ferme, je bloque ses jambes à l'aide des miennes et l'attrape d'une main à la gorge, l'autre main, celle tenant l'épieu, levée très haut afin de l'embrocher comme il se doit. « Iélenna, c'est ça ? » je lui lance soudain, mon arme toujours levée, tout en raffermissant mon emprise sur son cou, l'empêcher d'avaler trop d'air sans lui vider entièrement les poumons, de façon à l'affaiblir en la faisant souffrir. Un sourire joueur s'étire sur mes lèvres. J'ai raté le début du carnage, je ne compte pas la tuer tout de suite, je veux que les gens voient que je n'ai pas trouvé mon titre de Carrière dans une pochette surprise. « Alors comme ça on fait alliance avec ces paumés des districts périphériques ? J'te cache pas que j'avais déjà pas beaucoup d'estime du Quatre mais là... j'trouve ça vraiment pitoyable. » je continue, tout en penchant légèrement la tête sur le côté en signe de désapprobation. Je ne me soucie pas de ce qu'il se passe autour de moi. Qui sait, s'il faut, je suis la cible d'un tribut à ce moment même ! C'est dangereux et ce serait de la folie de ne pas m'assurer que tout va bien. Mais pourtant, je n'arrive à quitter des yeux les prunelles turquoises de ma victime. J'ai envie qu'elle bouge un peu, qu'elle réagisse, sinon ce serait trop facile et ça me gâcherait tout le plaisir... Après tout, ces Jeux ont été créés pour offrir du spectacle, pas vrai ? Alors si je la tue tout de suite, il n'y aura pas de spectacle du tout... Allez petit poisson, montre-moi ce que tu sais faire en dehors de l'eau, lorsque tu es la merci des pêcheurs.



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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMar 29 Avr - 15:16

Je suis à côté de Sebastian, nous sommes tendus tout les deux, on ne va pas pouvoir attendre bien longtemps. Je me doute de ce qu'il doit penser : pourquoi attendre alors qu'un de nous deux finira obligatoirement par mourir, mais je ne peux pas l'abandonner... Il est mon tout.
Seb respecte ça, et finalement il me laisse planté là pour partir à sa recherche, je lui serais redevable à jamais pour cela. Mon sac autour des épaules, mes chaussures dans une main, le harpon dans l'autre je le suis mais il est trop rapide et échappe vite à mon regard. Merde ! Je me mets à courir pour le retrouver, pour ne pas être seule même si le but de l'arène est de nous prouver le contraire : nous naissons seuls et nous mourrons seuls.

Le nombre de tributs qui s'effondrent augmentent de secondes en secondes je suis impressionnés par cet étalage de sang, le sable à prix une teinte rouge rubis funeste.  A ce moment je repère Seb au prise avec la fille du 1, une adversaire dangereuse.  Alors que je me précipite sur elle pour aider Sebastian celui ci parvient à se dégager et se met à courir vers la protection offerte par la jungle tout proche accompagné de deux autres tributs, sans hésiter je les suis et part en courant à mon tour.  J'ai presque atteint mon but lorsqu'un poids mort me tombe dessus et me plaque au sol, je me débat pour me dégager mais rien à faire la fille qui me chevauche ne lâche pas prise et me dévisage hargneusement :

 - Iélenna, c'est ça ?

Je l'ignore royalement, je me focalise sur l'épieu qu'elle tient à la main, elle pourrait me transpercer le cœur d'un mouvement si elle avait la force nécessaire à cela... Espérons qu'elle ne l'ait pas.  D'un coup puissant sur la main elle m'oblige à lâcher le harpon, ça me tue de le savoir là juste sous ma main mais inaccessible...

- Alors comme ça on fait alliance avec ces paumés des districts périphériques ? J'te cache pas que j'avais déjà pas beaucoup d'estime du Quatre mais là... j'trouve ça vraiment pitoyable.

- Pourtant ils ont réussi à mettre Ruby et Devon en fuite les paumés. Si ça peut te rassurer je n'ai que peu d'estime pour toi également et je rêve du jour ou je pourrais te noyer dans l'eau qui nous entoure, ou simplement dans ton sang, tu en penses quoi, tu te vois la gorge tranchée en train de suffoquer, obligé d'avaler ton propre sang pour respirer... Jusqu'à ce que tu finisses par abandonner et par mourir. Comme les noyés en somme, c'est bien là la sordide description que je lui ai fait, j'espère qu'elle souffrira lorsque je la tuerais.

Sans hésiter, je lui crache ensuite au visage espérant la faire reculer. La garce m'a peut être obligée à lâcher mon harpon mais j'ai toujours mes chaussures à la main et profitant de la liberté occasionnée par mon crachat je fais mine de les lui jeter à la tête. Je ne sais pas si  elles atteignent le sol ou le but visé mais en tout cas un bruit sourd retentit et Annabeth Junks, recule me libérant enfin.

Je bondis sur mes pieds et saisis mon harpon d'une main et récupère mes chaussures de l'autre, sans réfléchir j’assène plusieurs grands coups avec le harpon en direction de sa tête sans voir si j'atteins mon objectif. Puis sans atteindre mon reste, ou plutôt le reste de l'alliance des carrières, je me mets à courir en direction de la jungle, jusqu'à rattraper Sebastian et les autres. Je ne m’arrête que lorsque je suis sûre d'être suffisamment loin, d'être en sécurité.
Malgré la présence des autres je remarque qu'il manque LA personne, et alors que je me trouve en sécurité, provisoirement, je prie pour que Gabe parvienne à me rejoindre.

Retrouve moi mon amour !
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMar 29 Avr - 16:59

Le Bain de Sang.
Quand la vie ne se résume plus qu'à deux mots : sang et peur.



Dans le District Deux, mis à part les mannequins en plastique, je n'ai jamais eu l'occasion de vraiment me sentir en position de force contre un ennemi. Je ne connais donc pas ce sentiment grisant de puissance qui bouillonne dans mes veines pendant que je m'amuse à traumatiser la tribut du Quatre. Enfin, c'est sans compter l'impressionnant culot qu'a cette fille... Alors bon, disons que j'essaie de la traumatiser. « Pourtant ils ont réussi à mettre Ruby et Devon en fuite les paumés. Si ça peut te rassurer je n'ai que peu d'estime pour toi également et je rêve du jour ou je pourrais te noyer dans l'eau qui nous entoure, ou simplement dans ton sang, tu en penses quoi, tu te vois la gorge tranchée en train de suffoquer, obligé d'avaler ton propre sang pour respirer... Jusqu'à ce que tu finisses par abandonner et par mourir. » me lance-t-elle. Mon sourire s'élargit, je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. Oui, parce que voyez-vous, en principe, quand on n'est pas en position de force, que notre survie ne tient qu'à un fil et qu'on provoque la fille qui va sûrement vous tuer... Ben disons que oui, ça fait rire. « Ouh, tu me fais peur là ! Tu parles trop Evans, tu peux juste pas te la fer... » Je me stoppe net, un jet de salive me troublant la vue. Soyons clair, ça ne me fait pas mal... c'est juste dégueulasse et ça me gêne. Je relâche quelque peu mon emprise sur son cou, tentant de nettoyer mon visage avec ma main tenant l'épieu. Je n'ai pas le temps d'éviter les chaussures qu'elle me lance qu'un violent coup à la tête me fait reculer. De ma main droite, je tiens fermement l'épieu, de l'autre, je presse mon oreille. Par chance, je ne saigne pas, je suis juste sonnée et tout du moins surprise... J'évite de peu le deuxième coup, puis le troisième et le suivant. Prise d'un élan soudain de colère, je lui assène un violent coup de pied au niveau du thorax. Pas le temps de voir si j'ai provoqué beaucoup de dégâts ou même si je l'ai touchée que déjà elle s'en va en courant comme une furie. « Et merde. » je ne peux m'empêcher de souffler en la regardant s'éloigner. Elle est encore assez prêt pour que je puisse l'embrocher avec mon épieu. Mais elle court trop vite et quand je m'apprête en lancer mon arme, elle s'enfonce dans la jungle, bénéficiant ainsi de la protection des arbres. J'aurais aimé lui crier que j'allais la retrouver, qu'on ne m'échappe pas si facilement, mais ma tête raisonne encore et de toute façon, ça ne servirait à rien puisqu'elle doit être trop loin pour m'entendre. Je serre les dents, folle de rage d'avoir laissé une de nos ennemies les plus dangereuses s'enfuir. Avec un peu de chance, elle mourra vite. Et si jamais ce n'est pas le cas, je me ferai un réel plaisir de lui enfoncer cet épieu dans le coeur. Si elle est sage je pourrai même la noyer ! Après tout, si elle a un peu de chance, il lui poussera des branchies. Même cette pensée attrayante ne peut me défaire de la défaite cuisante qui m'emprisonne. Ils avaient l'air d'être beaucoup, dans cette alliance. Buck, le gars du Sept, la fille du Dix, Iélenna et son copain aussi, à tous les coups. Elle ne l'aurait jamais laissé... Une grosse alliance peut rapporter beaucoup d'avantages, comme la possibilité de tenir tête aux Carrières, mais quand le nombre de tributs commence à s'amenuiser, ils vont tous finir par s'entre-tuer ou s'éparpiller. Seulement, en ont-ils conscience ? Tiens, ça me fait penser que je n'ai pas vu la fille du Dix pénétrer dans la jungle avec les autres... Elle est sûrement aux prises avec Devon, Ruby ou Julien... Julien. Je dois le retrouver. Je fais le tour de la corne, enjambant les cadavres tant bien que mal. Maintenant que les raisonnements dans ma tête ont cessé, je commence à avoir mal. Raah, elle m'a pas loupée cette garce ! En passant devant l'entrée de la Corne, je songe un instant à aller voir ce qu'il reste à l'intérieur mais je me résigne vite. Je n'ai pas vraiment envie de faire le compte, et puis ça ne presse pas, on s'en occupera plus tard, de toute façon la Corne est à nous. Je pivote la tête de droite à gauche pour voir si personne n'est en vue puis je m'approche de l'eau salée. Je m'agenouille et prends un peu d'eau dans mes mains, me barbouillant le visage pour nettoyer les restes de crachat qui ont séché et tentant par la même occasion de calmer le mal de tête. Cela me fait du bien, je pousse un soupir d'aise et m'arrose les cheveux. Je me relève sans plus tarder et continue mon parcours autour de la corne. « Julien ? » j'appelle. Le premier tribut sur qui je tombe n'est pas Julien. Automatiquement, je me poste en position de défense. Mes muscles se relâchent d'un seul coup quand je lis le chiffre 1 brodé sur le gilet du tribut ainsi que sa longue chevelure rousse qui dégouline de sueur. « Ruby, ça va ? Rien de cassé ? » je lui demande, plus par simple courtoisie que parce que je m'en soucie vraiment. Je lui fais confiance pour ça, c'est une grande fille et elle doit savoir gérer ses douleurs seule quand même. « La pêche a été bonne ? » je la questionne en esquissant un bref sourire amical. « Et sinon, t'aurais pas vu Julien par hasard ? » je termine en faisant un pas vers elle, le regard scrutant prudemment les alentours, tenant fermement mon épieu à deux mains, prête à encaisser toute attaque ennemie et ce même malgré le mal de tête qui persiste.



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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMar 29 Avr - 17:46


Alors que le carrière s’écrase sur le côté, j’échange un regard avec Buck. Attends-moi ! ses yeux semblent me crier. Je hoche la tête avant de me reconcentrer sur Devon. Je suis debout, il était à terre, j’aurais sûrement pu profiter de l’avantage, mais, quoi ? Buck m’a dit de l’attendre, alors je vais limiter les dégâts que le carrière pourra me faire. Alors qu’il m’observe, je trouve comme une lueur d’étonnement dans ses yeux. Eh oui, une fille du 10 peut te foutre une raclée, surpris ? Le sang dégoutte lentement de son épaule, mais ça ne me fait strictement rien. Je me prends même à lui sourire, comme si j’avais la situation parfaitement en main – ce qui est faux, bien sûr. D’un geste rageur, il sort son poignard, autrement plus dangereux que mon misérable couteau de cuisine. Oh, comment je rêverais de lui arracher des mains, là, tout de suite ! Mais je suis réduite à la défensive, en attendant que mon allié du 12 revienne. Pourquoi ai-je autant confiance en lui ? Je ne sais pas. Peut-être parce que tout chez lui clame qu’il est différent, qu’il ne me fera pas de mal.
 
La rage chez Devon rend ses coups hasardeux mais d’autant plus brutaux. Mon cœur s’emballe. Est-ce la peur ? Je reste à quelques pas de lui, pour l’occuper en attendant je ne sais quoi, pour couvrir Buck. Les chaussures qu’il a toujours aux pieds le ralentissent, et si je n’ai qu’un pas à faire en arrière pour éviter les coups qui pleuvent, ou bien à parer avec mon couteau, j’essaie de protéger mes arrières en jetant fréquemment un coup d’œil autour de moi. Un coup d’œil de trop, car l’arme affûtée vient tracer une ligne de feu sur mon bras. Une ligne superficielle, mais c’est le signal pour moi que les choses commencent à se gâter. Si Buck ne revient pas très vite, je serai obligée de m’enfuir…
 
Et heureusement, du coin de l’œil, je l’aperçois courant vers moi, criant de nous enfuir, qu’on a perdu. Merci, je l’ai bien vu coco. A ce signal, je détalle vers la mer, le dos protégé par mon sac toujours en place, espérant du fond du cœur ne pas recevoir un poignard dans la tête ou quoi que ce soit. Les carrières ont encore leurs chaussures, ils seront ralentis et je suis presque persuadée qu’il ne nous rattraperont pas. Ou même qu’il ne souhaiteront pas nous poursuivre. Moi, de mon côté, je repère un banc de sable, où Buck s’engage justement. Et je le suis, un sourire euphorique sur les lèvres malgré tout.



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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMer 30 Avr - 14:44


 ❝Le Bain de sang❞



Un coup de canon retentit, et je me vois plongé dans l’eau. Je ne réfléchis plus, mon objectif est la corne, je nage, le crawl, ce que je connais à peu près. Je vais aussi vite que je peux, et lorsque je sors la tête de l’eau pour prendre ma respiration je peux voir les autres tributs, certains sont en train de nager, d’autres marchent, j’en déduis que l’eau est peu profonde. Je finis par arriver près de la corne, me reste maintenant à trouver une arme et attaquer. Je commence à sortir de l’eau et m’aperçoit que certains tributs sont déjà là, à piller la corne, se battre, je vois Devon aux prises avec Buck et Hel, deux tributs qui m’ont l’air dangereux surtout que Buck a eu la meilleure note aux passages des juges. Je grimace et commence à courir vers la corne. J’ai pris trop de retard et beaucoup d’armes ont déjà été prises.
Je me contente d’un épieu. Je me retourne et aperçois alors un tribut, la fille du 12.
Elle semble courir vers l'eau malgré un mince filet de sang qui coule sa jambe. Je cours à sa poursuite et la rattrape rapidement, avant de lui prendre le bras.
Je jette alors Melissa par terre avec une prise que j'ai appris au centre d'entraînement, et la retourne avant de poser un pied sur sa cage thoracique. Elle doit avoir 17 ans, les cheveux noirs comme la nuit, les yeux d’un vert émeraude, quelques tâches de rousseurs apparentes, mais ce qui me plait le plus chez elle, c’est ce regard. Apeuré, perdu, affolé. Mais ce que j’ai toujours voulu voir, c’est le regard d’une personne lorsqu’elle fait face à la mort. J'aperçois Hope au loin, courir en direction de la mer, elle me jette un regard, je lui souris, à cette jolie fille du 8. Ca doit être elle qui a infligé cette blessure à Melissa, elle a une arbalète. Je me concentre alors sur la fille aux cheveux plumage de corbeau.

« Salut ma jolie. »

Elle commence à tenter de bouger, mais j’appuie plus sur mon pied, la faisant crier de douleur.

« Ne t’inquiète pas, ce sera douloureux, mais pas très long, j’ai du travail moi. »

Je souris, d’un air sadique, des larmes coulent de ses joues, elle crie, hurle, demande pitié, mais rien ne me touche. Je donne un rapide coup d’épieu sur son visage lui laissant une grande cicatrice sur le visage, d’où sort une grande quantité de sang, ce qui la fait hurler d plus belle. Je finis par lui écraser d’un violent coup de pied sa poitrine, dans un craquement macabre. Je crois qu’elle est morte, vu qu’elle ne braille plus.
Je n’ai pas le temps de souffler que j’entends quelqu’un courir dans ma direction. Je me retourne brusquement et donne un coup de coude à mon assaillant.
Je fais mouche, et la personne tombe violemment à terre en se tenant le visage. Je le reconnais, c’est Gabe.

« Tiens tiens, comme on se retrouve. Tu vas me faciliter la tâche, je ne voulais pas courir partout dans l’arène pour te chercher. »

Je donne un coup avec le manche de l’épieu histoire de lui briser la mâchoire.

« Tu brailleras pas comme l’autre au moins. »

Je lui plante alors mon épieu dans un de ses poumons, puis fait tourner mon arme histoire de lui faire plus mal. Mais il commence à se relever, en bon carrière, malgré la douleur. Je dois avouer que je suis étonné district 4. Il commence à foncer vers moi, tentant d’enlever l’épieu, et me saute dessus. Je souris.
Je fais exprès de tomber en arrière, avec lui, et il ne fait que s’empaler sur l’épieu. Son visage est tout proche, je le sens encore respirer, bien que faiblement.

« Dommage pour toi. »

Je le pousse sur le côté, et me relève avant de lui donner un coup de pied pour le jeter dans l’eau. Le bleu laisse place au rouge, alors que le corps de Gabe s’enfonce dans ce mélange azur et carmin.

« Julien ! »

Je tourne la tête de droite à gauche. C’est Anna. Elle doit être en danger. Je cours en direction de la provenance de la voix, et attrape un sac au passage, duquel sort le manche d’une petite arme, surement un couteau de poche. J’arrive alors vers elle, la voit en position de défense près de Ruby. Je cours encore plus vite malgré mes chaussures qui semblent s’être alourdies avec l’eau

« Je suis là ! »

Je lui souris, un peu essoufflé par ma course autour de la corne. Je voudrais la prendre dans mes bras mais l’heure est au combat. Je me mets près de mes deux alliés, l’épieu en avant, en position d’attaque.

«J’ai eu la fille du 12 et Gabe, et vous? »

Je leur lance un clin d’œil amical. On va s’amuser.

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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMer 30 Avr - 18:00

Le bain de sang

Une fois qu'elle eu récupéré un sac et une arbalète avec le carquois et les carreaux, Hope prit la décision de partir. Dommage, elle voulait en avoir un pour s'échauffer mais elle estima que ses sprints - dont un contre la Douze qu'elle réussi à blesser - était suffisant. Surtout qu'elle ne savait pas quand les bancs de sable entourant l'îlot allait disparaitre. Ne vivant pas à côté de la mer et n'ayant pas vu d'intérêt à s'en occuper, elle avait laissé tomber ça. Elle décida donc de s'enfuir par un des petits chemins sableux. Elle voyait Robb au loin se décarcasser à récupérer quelques effets de première nécessité et, bien sur, une arme. La logique aurait voulu - comme ils venaient du même District - qu'elle aille l'aider mais ce n'est pas ce qu'elle fit. N'oublions pas qu'un seul d'entre eux allait sortir de l'arène en vie et les corps qui tombaient autour des survivants montraient cette dure réalité. Et, de toute façon, de son petit séjour au Capitole, elle avait un peu compris leur manière de penser. En fuyant, ils allaient se faire un film en pensant qu'il lui avait supplié de s'enfuir de la Corne d'abondance à la première occasion par peur qu'elle ne se fasse trucider. Rien de plus faux!

En revanche, en partant aux pas de course, elle freina pour chercher son véritable allié et vit Julien. Le tribut du District Deux. Il avait été là lors d'un de ses entrainements nocturnes et avait pris connaissance de la véritable identité de la Huit. Il est avec la fille du Douze, Melissa Greefit, qu'elle avait elle même essayé de tuer. Celle ci était en fâcheuse posture et Hope savait que cette pauvre fille n'avait plus que quelques minutes à vivre. Le regard de la Huit et celui du Carrière du Deux se croisèrent. Il avait compris - en voyant son arme toujours en main et chargé - que c'était elle la cause de la blessure de la Douze. Il sourit. Elle lui répondu. Elle lui fit signe qu'ils se retrouveraient un peu plus tard. Après tout, il faisait - avec Annabeth - alliance avec les Uns et Hope faisait plus alliance avec lui qu'avec le district des produits de luxe. Si jamais ils devaient se retourner les uns  contre les autres, Hope prendrait le parti du Deux sans hésiter.

Elle reparti aux pas de course, évitant quelques lancés de couteaux, pour, enfin, finir sur le chemin de sable entre les eaux salées. Ses chaussures étaient trempées mais elle continuait. Elle ne savait pas où elle allait mais qu'importe - un instant, elle se dit quand même qu'une carte de l'arène serait bien pratique - sa priorité était de trouver de l'eau. Il faisait une chaleur torride! Surtout qu'elle ne savait pas quand elle pourrait retrouver son allié et si il aurait des provisions à lui fournir!

En pensant à diverses personnes, une autre parvint à son esprit pendant qu'elle déchargeait son arbalète et qu'elle remettait le carreau dans son dos dans le carquois et qu'elle attachait l'arbalète dans son dos également grâce à la corde, elle pensait à Litchi. Comment à t'elle réagit quand elle a vu que sa "meilleure amie" n'avait pas hésité à tirer sur cette fille - morte à l'heure qu'il était, elle en était sure et certaine - et, surtout, comment réagira t'elle en prenant conscience que Hope avait fait un double jeu?

…Elle chassa ses pensées noires qui influaient jusqu'à son cerveau. Hors de question d'abandonner! Elle n'avait pas fait tout ça, endurer tout ça pour tout plaquer! Elle ne voulait pas mourir! Elle avait fait le serment qu'elle serait la Gagnante des Dix-Septièmes Hunger Games et elle le fera! Elle était partie pour gagner!
 
lumos maxima


En résumé,:


Dernière édition par Hope River le Mer 30 Avr - 21:55, édité 1 fois
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