♣ Nombre de message : 806 ♣ Date d'inscription : 18/02/2012
Sujet: Les 60 secondes. Dim 18 Aoû - 22:00
Aujourd’hui c’est le grand jour, aujourd’hui nous allons enfin découvrir l’arène. Non en fait rectification, Panem va découvrir l’arène, mais je ne suis pas dans le lot. Je ne suis pas dans Panem moi, je suis le Capitole donc évidemment que je connais déjà l’arène. Je ne suis pas n’importe qui. C’est vers moi que vont les créateurs pour demander si l’arène convient (me convient soit dit en passant). Et cette année j’en suis plutôt fier. Oh oui, les tributs vont souffrir, cette arène réserve bien des surprises.
Dans la salle des commandes, je m’accoude à une table, les yeux rivés sur les écrans. Tout va pour le mieux, les tributs sont en train de rentrer dans les tubes chacun de leurs côtés. Les caméras, dissimulées un peu partout dans l'arène sont toutes enclenchées, prêtes à filmer les moindres faits et gestes des tributs. Mais ceux-ci ne savent pas encore ce qui les attende, et moi j’en ris d’avance. Qui sortira vivant de ce cratère ? Qui ne mourra pas de froid ? Qui survivra à la poudreuse ?
Leur tube monte et va déboucher au beau milieu d'un cratère. Ils ne savent pas où ils sont, mais ils distinguent la Corne droit devant eux. Une Corne en acier ouverte aux quatre points cardinaux. Dans quelques secondes, ils sortiront au grand jour, ils sortiront dans l'arène, ils découvriront le paysage et ils auront exactement 1 minute pour prendre conscience de ce lieu dans lequel 23 d’entre eux vont mourir. Que les Hunger Games commencent !
[HRP : Les 60 secondes sont donc lancées. Je vous rappel que c’est un RP obligatoire et qu’elles sont déterminantes pour le sac que vous pourrez récupérer pour le bain de sang. En effet, ce rp est encore jugé par nos juges. En fonction de celui-ci on vous attribuera un sac que vous aurez la possibilité de prendre si vous décidez de prendre un sac, de laisser si vous souhaiter fuir la CA. Ne le négligez donc pas ! Votre survie en dépend. Vous avez jusqu’au Dimanche 25 Aout pour poster vos 60 secondes, bonne chance.]
La façon dont vous êtes disposés autour de la CA. Je tiens à préciser que cette répartition a été faite de manière totalement aléatoire.
Quorra Sae Wilde
+ District Deux +
♣ Nombre de message : 410 ♣ Date d'inscription : 02/01/2013 ♣ Age réel : 25
Sujet: Re: Les 60 secondes. Jeu 22 Aoû - 17:11
Soixantes Secondes. Happy Hunger Games ! And may the odds be ever in your favour...
Et voilà, c'est la fin du séjour. Adieu la nourriture, l'alcool et le luxe. Bonjour la fatigue, la faim et les ennuis. Sachant que l'on va être en alliance, moi et les autres Carrières, ça m'étonnerait qu'il y'est beaucoup d'ennuis pour les prochains jours à venir. Je dois avouer, que je m'inquiète plus pour ce que nous réservent les Juges et Créateurs, que les tributs. Je me demande ce qu'ils nous ont bien préparés cette année... Si elle va être moins ou plus pire que l'année précédente. Sachant qu'ils veulent du grand spectacle comme toutes les années à venir, je m'attends à ce qu'ils nous en font baver. Ils peuvent nous balancer n'importe quel piège dans la gueule dès que l'on fait le moindre mouvement. Mais une soudaine hâte m'envahi, je suis heureuse à l'idée de voir cette fameuse arène. Heureusement que ce matin, j'ai un peu profité de la nourriture - équilibré, bien sûr, une douche rapide. Je me suis fais même un petit plaisir avant de partir pour l'arène ! Une seule gorgée de whisky que je considère comme Pur-Feu, Pur-Délice. Dire que si je m'étais pas portée volontaire, Annabeth serait à ma place. Elle aurait eu ce pull bleue, les chaussures qui ont l'air d'être des chaussures de randonnée - peut-être que l'arène est dans une zone montagneuse - ainsi que des chaussettes en laine et j'aurais vu probablement Annabeth mourir. Mais c'est rare qu'un tribut du district un et deux meurent dès le premier jour. Quoi que, Carlie James, la tribut du district un l'année dernière a été l'une des victimes du bain de sang, tuée par sa propre alliée.. Ca me donne quelques frissons à propos de la ''certaine confiance'' que j'ai en mes alliés.
Je commence à faire les cents pas en attendant que l'on nous donne l'ordre d'aller dans le cylindre en verre au fond de la pièce. Mon accompagnateur ajuste quelques détails sur ma tenue. Il m'enfile une veste - avec de la fourrure sur la capuche - ainsi qu'une paire de gants. Ma tenue est au complet. Encore une fois, je continue à marcher à travers toutes les pièces, à bouger mes bras pour m'assurer que rien ne me gène. Les chaussures ne sont pas très confortables, mais je vais devoir m'y habituer et vite. Même l'instructeur regarde si mes cheveux sont correctement attachés. Ce matin, l'un de mes préparateurs me les a noué pour en faire une queue de cheval. Il a fallu plusieurs essais pour qu'il arrive correctement à la faire.
- Tout a l'air parfait...
Parfait. Ce mot doit être sûrement sur toutes les lèvres des Capitoliens. Le commencement des Jeux doivent être certainement leur jour préféré dans l'année. Chaque année, ils disent que c'est une parfaite arène pour de parfaits tributs. Puis enfin, une voix - plutôt robotique - nous demande d'aller dans le cylindre en verre. A l'intérieur, je me sens un peu à l'étroit, mais je vais bientôt bouger, me dégourdir les jambes... et pas qu'un peu.
- Puisses le sort t'être favorable, jeune tribut.
Le cylindre se referme sur moi et il se soulève.
* * *
Je découvre l'arène en même temps que tout le monde. Ma première pensée : c'est bien moi ou il fait une chaleur à crever ? Non, il commence à faire un peu chaud... Pourquoi nous avoir donner une veste à fourrure, des gants et tout ça ? Je vous jure, ils ne savent plus quoi inventer pour la tenue des tributs ! Surtout qu'elle n'est pas tellement adapté pour l'arène. Hâte de partir d'ici et d'aller dans une zone plus froide - enfin, j'espère qu'il y'en a une. Mais d'abord, il va avoir le bain de sang et ma première victime sera là. J'arrive à apperçevoir une sorte de fumée grise près de la Corne de l'Abondance... Quoi que, la plupart des tributs vont fuir cette endroit et j'ai une petite chance de tuer quelqu'un avant qu'il parvient à s'enfuir. La Corne de l'Abondance est ouverte à chaque point cardinaux. Sachant ma position, j'ai la possibilité d'aller vers le sud ou vers l'est. A ma gauche, une rouquine - qui a l'air d'ailleurs, une très bonne victime. Et à ma droite, le garçon du district trois. Vu que lors des interviews, j'ai affirmé au hasard que je visais son district, ça deviendrais presque comique que je me retrouve à côté de l'un d'eux. Peut-être que l'on m'a fait l'honneur d'être placé juste à côté de lui pour m'offrir la chance de le tuer. J'espère qu'il y'a une hache ou des couteaux parmi les armes. Quoi que, prendre une sarbacane serait pas mal. Sachant que au centre d'entraînement du Capitole, on m'a appris à utiliser cette arme. Les Carrières sont sûrement la cible de plusieurs tributs. Dès le premier jour, les tributs s'en prendront aux plus forts, les tuer et être tranquille par la suite. Mais on est aussi redouté. Vous avez une chance sur cinq de survivre face à un Carrière. Mais si personne ne vient à ma rencontre ? Ca va être dommage, ça aurait été l'occasion de montrer comment je compte tuer les prochains tributs. Comme le tribut à ma droite...
60 secondes.
Voilà le célèbre compte à rebour qui commence... Il est temps de sérieusement réffléchir. Ce ne sont pas les tributs qui m'inquiètent, mais la fumée près de la Corne. Je n'ai pas de connaissances parmi les fumées, mais elle peut sûrement nous intoxiquer. En tout cas, cette arène va me réserver beaucoup de surprises, j'en suis sûre.
50 secondes.
Un rapide coup d'oeil à ma gauche pour lancer un regard menaçant à la fille... Tiens donc, mais serais-ce pas Seirina Galway juste après ? Lorsque j'ai vu les résumés des interviews, j'ai sauté au plafond lorsque Noah lui a dit qu'elle était enceinte. Ils mettent une femme enceinte dans les Jeux, donc 25 tributs... Pourquoi pas mettre Sham à la place ?! Si ce serait le cas, je suis sûre que je me battrais avec Alex pour la tuer.
40 secondes.
Je repense à ce qu'il s'est passé l'année dernière, avec Carlie James. J'espère simplement de ne pas finir comme elle et ce sera probablement l'un de mes alliés qui me tuera. Sois Zadig, sois Alex. Quant à Marina, je la vois très mal me tuer. Ce n'est qu'une semi-Carrière, je l'aurais tué avant qu'elle ne me tue. Mais je ne tuerais pas Marina, ni la femme enceinte plus loin sur ma gauche, peut-être même pas Alex. Sachant ce qu'il s'est passé l'autre jour... je le vois très mal le tuer.
30 secondes.
Combien vas-t'il avoir de victimes cette année lors du bain de sang ? Es-ce-que je serais l'une d'elle ? Non, ça m'étonnerait, surtout si j'ai une hache dans les mains. Je suis plus inquiète pour Marina et Seirina. Marina, semi-Carrière, une victime idéale. Seirina, elle est enceinte, une autre victime idéale. J'espère qu'elles tomberont pas idiotement dans les griffes d'un autre tribut. Ca serait bête de mourir dès le premier jour.
20 secondes.
Je me positionne correctement sur mon piédestal, prête à sprinter vers la Corne. Comme on dit, premier arriver, premier servi et... probablement le premier à mourir. Mais je suis certaine que je ne vais pas mourir aujourd'hui. Pas de sitôt. Ramasser une arme. Avoir du plaisir à tuer ma première victime. Après, fouiller parmi les provisions et partir. Partir surtout. La fumée près de la Corne commence à me terroriser de plus en plus. Mais je dois me concentrer.
10 secondes.
...Et voilà que je me met à penser à ma vie au district. Les Jeux vont être durs, il ne faut pas que je me mette à pleurer au bon milieu de la partie. Mais j'ai envie de penser qu'à une personne : Elia Roig, une amie du Capitole que j'avais rencontré il y'a environ un an. Elle est probablement en train de m'encourager comme une folle devant son téléviseur. Sachant qu'elle a une légère petite folie, ce n'est pas étonnant.
5 secondes.
Que tu sois une machine à tuer m'importe peu, je veux juste que tu rentres à la maison .. Les dernières paroles de Hope que je compte bien respecter. Mais même si je perds, je suis sûre qu'il sera fier de moi. Au moins, j'ai probablement sauvé la vie de Annabeth. Mon frère va sûrement fermer les yeux devant le massacre, mais Quorra, elle, m'encouragera.
4 secondes.
Je fais fuir toutes les pensées qui ont un rapport avec ma vie au district et je me concentre à bloc sur mes objectifs.
3 secondes.
Certains vont fuir, certains vont mourir, certains vont tuer, certains vont simplement survivre au bain de sang. Reste à savoir, qui sera dans quel groupe...
2 secondes.
Plus que deux secondes avant les Jeux... Je suis sûre que les Capitoliens doivent mourir d'impatience.
1 seconde.
C'est une chance que je suis très concentrée et que je sois prête à courrir, car les Jeux commence...
"GONG"
...maintenant ! Je bondis en avant et je me dirige vers l'entrée de la Corne Est. Il est temps de montrer que mes années d'entraînements pour les Jeux n'ont pas été inutiles ! Et puisses le sort m'être favorable...
Dernière édition par Ashe Esthiwell le Sam 31 Aoû - 16:12, édité 3 fois
F. Zadig Nichoelson
+ District Un +
♣ Nombre de message : 128 ♣ Date d'inscription : 15/02/2013
Sujet: Re: Les 60 secondes. Jeu 22 Aoû - 17:44
On me secoue comme un prunier afin que je puisse émerger des bras de Morphée. Je me redresse dans un sursaut, tous les sens en alerte, les yeux fous. Brutalement arraché à un sommeil tranquille, je mets un certain temps à réaliser ce qui se passe. La chambre est vide, à l’exception de Valentina, penchée à quelques centimètres de moi. Je la regarde sans comprendre.
- Ça fait quarante-sept secondes que j’essaye en vain de te réveiller ! s’exclame-t-elle pour justifier sa sauvagerie.
Je reste un instant immobile, les yeux fixés sur elle, le temps de retrouver un rythme cardiaque normal. Et de reprendre mes esprits. Puis je me frotte les yeux en soupirant. La simple présence de ma styliste dans ma chambre, dès l’aube, est un dur retour à la réalité. Mon cœur se met à palpiter d’excitation. Je sens que je vais avoir du mal à rester calme.
Je congédie gentiment ma styliste, histoire de m’habiller comme je l’entends. Alors que j’enfile un tee-shirt qui traînait par là, je me rends compte que mes mains tremblent légèrement. Non pas de peur, mais d’impatience. Mon sang commence à bouillonner tranquillement dans mes veines. Le jour n’est même pas levé que je n’en peux plus d’attendre. J’aimerais que les prochaines heures s’écoulent en quelques secondes seulement, pour pouvoir enfin entamer les choses sérieuses. J’ai presque du mal à réaliser qu’une poignée d’heures seulement me sépare de mon entrée dans l’arène. Et en même temps, j’ai pleinement conscience du peu de temps qu’il me reste à passer au Capitole. J’ai hâte d’en finir. De quitter l’immensité de la ville pour l’arène qui va décider de mon sort. Enfin. Enfin ! Le jour que j’ai attendu pendant les dix-sept dernières années est arrivé ! Je souris à cette pensée. A l’idée de pouvoir enfin mettre en pratique mes connaissances en matière de meurtre. D’intimider le reste des Tributs, de les chasser, les traquer. Jouer, trahir, mentir, tendre des pièges et entretenir l’illusion.
Plus que quelques heures.
Je sors de la chambre et suis Valentina jusqu’au toit de l’immeuble réservé aux Tributs. Nous ne croisons personne d’autre dans les couloirs silencieux. Le toit est tout aussi désert. J’ignore pourquoi nous ne partons pas tous ensemble pour l’arène. Je ne sais même pas si nous sommes les premiers à partir, ou bien les derniers. Je n’ai aucun repère, et je déteste ça. Je peux simplement deviner qu’il est particulièrement tôt, étant donné que le soleil ne s’est pas encore donné la peine d’éclairer la ville.
Un grand bruit au-dessus de nos têtes m’extirpe de mes pensées. Un hovercraft s’est matérialisé quelques dizaines de mètres au-dessus de nous. Une échelle en descend. A peine ai-je empoigné les barreaux qu’un courant électrique entrave mes mouvements. Je ne peux rien faire avant qu’on ne me hisse à bord de l’appareil. Là, un type en blouse blanche s’approche sans un mot, se saisit de mon bras gauche, et y enfourne une seringue. La douleur m’arrache une grimace tandis que le type vérifie que le mouchard est bien installé. Tout va pour le mieux : les Juges vont désormais pouvoir me suivre à la trace.
Valentina monte à son tour à bord de l’hovercraft, et l’appareil prend la direction de l’arène. Le type en blouse nous conduit jusqu’à la salle à manger, où un petit-déjeuner copieux nous attend. Je m’installe non loin d’un hublot, et commence à m’empiffrer de tout ce qui passe à ma portée. C’est le dernier vrai repas que je fais avant le début des Jeux. Hors de question d’arriver dans l’arène le ventre vide. J’aurai tout le loisir d’avoir faim plus tard. Pour l’instant, je préfère faire des réserves. Mais j’espère que les Tributs les plus angoissés ne pourront rien avaler avant d’être envoyés à l’abattoir. Ça facilitera les choses.
Je termine mon assiette et risque un coup d’œil au-dehors. Le ciel se pare peu à peu de couleurs chatoyantes. Quelques lueurs jaunes timides, qui deviennent tour à tour de l’ocre chaleureux, du rose naissant, de l’orange vitaminé, du rouge puissant. Je profite du spectacle, refusant de croire qu’il s’agit peut-être du dernier vrai lever de soleil auquel j’assiste. Je me suis fait la promesse de revenir sain et sauf, en un seul morceau. Pas un seul des vingt-trois autres Tributs ne me fera la peau. Et je n’hésiterai pas à en saigner quelques-uns pour faire passer le message.
Valentina attend patiemment que je prenne une douche rapide. Quand j’en ressors, détendu et prêt à en découdre, elle déballe le contenu d’un paquet. Comme elle me tourne le dos, j’ignore quelle est sa réaction au vu des vêtements prévus pour cette seizième édition. Mais je remarque qu’elle suspend son geste quelques secondes. Mauvaise nouvelle. La tenue de cette année n’a pas l’air de lui convenir. Je me dis que c’est peut-être parce qu’elle a noté deux ou trois accrocs, mais elle brise rapidement mes maigres espoirs. Elle se tourne vers moi, une parka dans une main et une paire de chaussures de randonnée dans l’autre. Mon cœur rate un battement. On ne nous habille pas ainsi pour nous envoyer sur les bords de plage.
- Eh ben, on dirait qu’on va avoir un peu froid, cet été ! je lance pour détendre l’atmosphère.
Je n’en mène pourtant pas large. Comme tout le monde, j’ai tenté d’imaginer à quoi pouvait ressembler l’arène qui allait être le tombeau de vingt-trois enfants. L’hypothèse d’une arène gelée était fortement probable, mais je l’ai immédiatement cataloguée comme arène indésirable. Moi et le froid, on ne fait pas bon ménage. Je préfère de loin la douceur du printemps et la chaleur de l’été. Il est bien plus facile de se déplacer avec quelques vêtements en moins. Et je ne tarde pas à en faire la douloureuse constatation. Valentina, qui s’obstine à éviter mon regard, m’habille des pieds à la tête. Pull bleu et fin comme une feuille de papier, chaussettes montantes, pantalon droit, parka épaisse, capuche doublée de fourrure, chaussures lourdes et gants inutiles. Je jette un œil consterné à ma styliste. Elle ne me rend pas mon regard, et m’ordonne d’esquisser quelques mouvements. J’ai du mal à lever les bras, et les chaussures, bien que confortables, ne sont pas très souples. Et pas la moindre poche pour y cacher des armes. Seul bon point, les gants n’entravent pas les mouvements de mes doigts. Pour le reste… Je crains le pire.
En attendant l’heure fatidique, j’entreprends de faire les cent pas dans les catacombes. J’écume de frustration. De la neige. De la glace. Peut-être bien les deux. Je partais plutôt confiant. Non, rectification : je pars confiant. Je ne dois pas me laisser intimider par trois flocons de neige artificielle. Je suis Zadig Nichoelson, le Carrière du Un, qui va trucider les Tributs et s’en délecter. Je dois me ressaisir. Si je ne crois pas en moi-même, personne ne le fera. Et je ne ressortirai jamais d’ici.
Une voix mécanique nous informe qu’il est temps de prendre place sur la plateforme de lancement. Valentina me fait signe de m’avancer sur la plaque métallique. J’obtempère en silence. Un tube de verre descend de nulle part et me retient prisonnier de son espace restreint. Mon cœur bat un peu plus vite. Ça y est. Dans quelques secondes, je vais faire mon apparition dans l’arène. Et les choses sérieuses pourront commencer.
J’adresse un dernier sourire à Valentina, puis la pièce est plongée dans l’obscurité la plus totale. Sous mes pieds, je sens la plaque s’élever vers l’air libre. La luminosité des environs m’accueille alors que je respire une grande bouffée d’air frais. Glacial, même. Le froid me traverse la gorge et me glace les poumons. Mes yeux mettent un certain temps à s’acclimater. Mais en mettant ma main en visière, je peux voir la Corne d’Abondance, juste en face de moi.
« Soixante. Cinquante-neuf. Cinquante-huit. »
La voix robotisée tonne au beau milieu de l’arène. Le compte à rebours est lancé. Il reste moins d’une minute avant le début du traditionnel bain de sang. Moins d’une minute à vivre pour les futures victimes du carnage. Qu’est-ce que ça fait, de savoir que les secondes nous sont comptées ? De savoir qu’on va tomber le premier, ravissant les spectateurs du Capitole ? De savoir que la dernière chose, le dernier geste précédant la mort, aura été de courir vers la Corne, ce Paradis promis aux meilleurs ? Sont-ils même conscients d’être les proies les plus faciles ? Je n’en sais rien. Je ne fais pas partie du lot. Je ne me considère pas comme une victime, plutôt comme le bourreau. Je survivrai au bain de sang, à la première journée, à la deuxième, et à toutes celles qui suivront. Je sortirai vainqueur de ces Jeux. J’ai fait ce que j’ai pu pour attirer l’œil des sponsors. A présent, je dois me reposer sur mes propres capacités. Et le sort se présente plutôt favorable à mon égard. J’ai suivi des années d’entraînement, et j’ai déjà trois alliés certains pour la suite de l’aventure. Mieux encore : ce sont des alliés commis d’office. Les Carrière du Un et du Deux s’allient chaque année. C’est un peu devenu une tradition. Comme un Carrière qui se respecte, je vais suivre le mouvement. Mais cette alliance ne repose pas sur une quelconque amitié. Ce qui signifie que j’aurai tout le loisir de trahir les survivants le moment venu. Sans état d’âme.
« Quarante-et-un. Quarante. Trente-neuf. »
Je me décide enfin à regarder autour de moi. La Corne, véritable gouffre de métal scintillant à la lumière du soleil déjà haut dans le ciel, est située au milieu de ce qui semble être, à première vue, un puits de roche. Le terrain est vaste et couvert de cailloux secs. Et, nous coupant du reste du monde, de hautes parois rocheuses nous encerclent. Impossible de deviner ce que les Juges ont disposé derrière. On peut tout juste voir le ciel, d’un bleu éclatant. Si les lâches veulent prendre la fuite, ils vont d’abord devoir escalader ces murs de pierre abrupts. J’imagine que c’est plus facile à dire qu’à faire. Les débutants tomberont comme des mouches, faisant d’eux des proies rêvées. Les autres mettront à certain temps avant d’atteindre le sommet. Reste à savoir s’ils seront assez rapides pour esquiver de potentiels projectiles venus d’en bas.
« Vingt-huit. Vingt-sept. Vingt-six. »
L’air est froid et me transperce la peau de part en part, en dépit des vêtements dont je suis couvert. Heureusement que mon sang bout d’excitation. Je viens d’arriver, et je suis impatient de piquer un sprint jusqu’à la Corne. Mais une fois que la tension sera retombée, et que la nuit tombera, qui sait si le froid n’aura pas raison de nous tous ? Je me surprends à frictionner mes bras énergiquement. Je suspends brutalement mon geste. Non. Pas maintenant. Il est trop tôt pour tomber dans le piège. Je ne peux pas me permettre d’avouer que j’ai froid à ce stade du jeu. Tout comme je ne pourrai pas admettre que j’ai faim. Ce serait admettre sa défaite.
« Vingt. Dix-neuf. Dix-huit. »
Je regarde autour de moi. Sans surprise, les Tributs sont placés à égale distance de la Corne, comme si chacun avait une chance de l’atteindre. Pure illusion. Nous sommes disposés en cercle. Je cherche rapidement Marina, Alex et Ashe. J’aperçois tout juste mon équipier masculin, loin à ma droite. Aucune trace des filles. Mais inutile de s’inquiéter. Sans même avoir eu besoin de le préciser, nous savons que nous nous retrouverons à la Corne d’Abondance.
Celle qui se tient à mes côtés a les yeux hagards, et remet une mèche de ses cheveux d’ébène en place dans un geste nerveux. La fille du Sept, il me semble. A ma gauche, droite et déterminée, la fille du Trois. Selena Neiva. J’ai bien retenu son nom et son visage, car elle a l’air d’une redoutable adversaire. Non contente de s’être portée volontaire lors de la Moisson, elle a en plus écopé d’une excellente note face aux Juges. Son regard flamboyant, posé sur la Corne, et son attitude confiante ne font que confirmer mon impression. Celle-là, je ferais mieux de m’en débarrasser au plus vite. Sa mort sera un grand pas vers la victoire.
« Neuf. Huit. »
Jamais le temps ne s’est écoulé aussi lentement. Je n’ai pas la patience d’attendre trois secondes de plus. Je veux bouger. M’élancer à l’assaut de la Corne, y dénicher des armes de rêve, égorger les fous qui se mettront en travers de ma route. Au lieu de ça, j’en suis réduit à rester droit comme un I sur cette plateforme, sans bouger. Je me sens inutile. Mais plus pour très longtemps.
« Six. »
Plus que six secondes. Encore six secondes. Le temps semble ralentir. Je revois rapidement les visages des personnes qui me sont chères. Avalon, ma moitié d’âme qui ne supporterait pas de me voir mourir. Berry, avec qui je dois me marier à mon retour. Ruby, qui me maudirait au-delà de la mort si jamais je faisais mine de perdre la vie. Devon, à qui je dois énormément. Et même mes géniteurs, qui seraient trop heureux de voir mon corps sans vie. Je repousse ces pensées dans un coin de mon cerveau. Ce n’est pas le moment. Je dois rester concentré sur mon objectif. Et rien ne doit me perturber. Rien ne doit me faire hésiter.
« Quatre. »
Je respire de plus en plus vite, au comble de l’impatience. Je ferme les yeux un instant pour tenter de retrouver mon clame. Peine perdue. Je détends mes muscles. Je prends position. Jambes fléchies, bras prêts à suivre leur mouvement. J’inspire longuement. Je fixe la Corne sans ciller. Je ne vois qu’elle. Rien d’autre n’existe.
« Deux. Un… »
L'éternel spoiler qui conclut le RP:
Notez que c'est la première fois que j'arrive à tenir les délais ! EDIT : BIGFAIL, j'ai dit qu'il faisait froid M'enfin comme il fait -20 au-delà du cratère et qu'on n'est pas sur de la lave en fusion non plus, j'avoue que je suis perdue ><' Vous me corrigerez, histoire que j'arrête le caca pour le BDS x)
Dernière édition par F. Zadig Nichoelson le Ven 23 Aoû - 11:42, édité 1 fois
Mathys Krowey
+ District Huit +
♣ Nombre de message : 50 ♣ Date d'inscription : 16/10/2012 ♣ Age réel : 32
Sujet: Re: Les 60 secondes. Jeu 22 Aoû - 19:11
My game... Shit ! + The Hunger Games are nothing. I have my future in front of my eyes. It may happen, I have one for a dead ally. +
Le vent dans les cheveux. Son souffle dans mes oreilles. Son souffle et le vrombissement de mon cœur. Mon cœur qui tambourine à grands fracas. Fracas qui me fait trembler de l’intérieur. Qui atteint mon corps, mes membres et mes muscles.
Mes doigts craquent tandis que je les étire. Hum, ça fait du bien de se sentir bien dans sa peau. Mes yeux se tendent vers l’horizon lointain de Panem. Arbres et montagnes cohabitent à l’unisson, le vent pour seul cœur, le soleil pour seule âme. Je me perds un instant, les doux rayons de l’astre solaire caressant ma peau de leur naissance. Le ciel s’embrase de rouge, d’orange, de rose et même de violet ! Emerveillé, je contemple pour ce que je considère comme la dernière fois, un levé de soleil. Levé aux aurores, après une course à pied, une bonne douche brûlante, me voici accoudé au balcon, l’air bien pensif. Tant de pensées se mêlent et se démêlent dans ma tête. Après tout, aujourd’hui est LE grand jour où tout va enfin commencer. Le jour où j’existerai enfin pour ce que je suis, en tant que Mathys de part entière. Je balaie loin de moi, le nom qui fait tant la fierté de ma famille ; désormais, je ne suis plus que Mathys. C’est une résolution que j’ai pris dans la nuit mouvement qui fût la mienne. Hier, les interviews, loin de me biaiser et de m’abaisser, m’ont ouvert les yeux. Si je ne suis rien pour eux, il n’y a aucune raison qu’ils soient quelque chose pour moi. Rien contre tout, c’est fini ! Je ne leur dois que la vie. Certes, c’est déjà beaucoup, me direz-vous… Mais qui je suis devenu, ils n’y sont pour rien. Je suis moi : tel que je me suis forgé au fil de ma jeunesse, loin des rabrouements de mes parents et des rires de mes frères et sœurs. Ma mort ne leur fera ni chaud, ni froid quand bien même j’ai toujours voulu croire à une forme d’amour de leur part. Une forme pas très voyante, plutôt transparente même, mais pourtant existante. J’ai le regret de m’être trompé… Désormais je le sais. Là est toute la différence entre hier et aujourd’hui : je mourrai en tant qu’être libre de toute fraternité non désirée, de toute parenté obligée. Et ça, ça c’est le commencement de Mon existence !
Toc, toc ! Mon regard se tourne brusquement vers la porte de ma chambre, mon esprit en alerte. Qui vient donc toquer à une telle heure ?
« Votre styliste me fait quérir votre présence pour la préparation aux Jeux de la Faim, monsieur. »
Le regarde perçant de la servante me met mal à l’aise. Depuis combien de temps est-elle là ? Je pensais qu’il n’y avait que des muets à servir… Visiblement, je me suis bien mis le doigt dans l’œil ! Je me sens obligé à regarder partout sauf vers elle, tant son regard d’acier me transperce. Je m’oblige à admirer les somptueux plis de sa robe aux reflets mordorés, tandis que ma bouche s’ouvre et se ferme, mon esprit se refusant à m’aider à trouver l’ordre des mots. Mes yeux, fuyants, se posent finalement sur l’horloge accrochée au mur droit, au-dessus d’une commode, bien loin de cette étrangère qui a coupé court à mes songes et à ma contemplation. Décrypter les aiguilles me prends plusieurs secondes. Il m’en faut dix fois moins pour que l’information arrive au cerveau.
« Déjà ?!? » Merde ! Voilà que les mots fusent sans que je le désire ! Et quand c’est l’inverse que je veux, mon désir ne s’opère pas. Bordel, c’est bien ma veine…
Oubliant ma gène, j’enfile en vitesse le premier t-shirt que trouve ma main, avant de rejoindre l’entremetteuse. La porte claque derrière moi, tandis qu’une pensée s’immisce en moi. Merde ! Mon jeu… Sans même prévenir la jeune femme, je fais demi-tour, ouvrant la porte à tout rompre. Je m’avance rapidement vers la commode où je sais l’avoir rangé. Je fouille, je jette à terre ce qui m’empêche de le trouver, je râle, je peste avant de finalement désespérer. Où est-il bordel ?!
Toc, toc ! « Oui, deux minutes ! » Ma voix se fait criarde. Un brin angoissé à l’idée de l’avoir perdu, ma colère se déverse sur la pauvre jeune femme totalement innocente…
« Excuse-moi. » Je me reprends avant de poursuivre mes recherches. Ce n’est qu’au moment où l’abandon devient évident qu’une révélation illumine mon esprit. Sans même prévenir, je fonce vers mon lit, soulève les nombreux oreillers et je le trouve enfin… Un sourire triomphant se dessine sur mes lèvres tandis que je regagne la sortie, suivie de près par la servante. Allez, habillons-nous ! Un ascenseur, six étages passés, deux portes franchies, des consignes données, des habits donnés et me voilà nu comme un ver dans une salle blanche, comme la dernière lumière que l’on suit avant de rendre l’âme. Avec curiosité je regarde la tenue qui me suivra dans la tombe. Mouais, un pantalon noir sans poche, des chaussettes en laine, des chaussures de randonnée que je suppose inconfortable, un pull d’un vert qui pique les yeux et enfin un manteau qui m’a l’air bien chaud. Hum… Ils nous envoient saluer le Papa Noël ou quoi ?! Après cet instant de questionnement, je m’habille avec vitesse, terminant en lassant mes lacets avec soin. Il ne manquerait plus que je tombe comme un idiot en marchant dessus ! Venu l’instant ultime… Où vais-je mettre mon Loup Garou ? La première idée est de le mettre dans une des poches du manteau. Mais après réflexion, je suppose que le Capitole vérifiera qu’aucun tribut ne ramène des choses dites interdites dans l’Arène… Et j’imagine qu’un tel jeu qui date de Mathusalem au moins, n’est pas certifié comme inoffensif. De ce fait, je ne vois qu’une seule issue possible. Et ce n’est très certainement pas de l’abandonner aux mains du Capitole ! Avec une lenteur assumée, je baisse mon pantalon sans gène. Certes, l’endroit sera un peu étroit, mais c’est mieux que rien, non ? Déchirant un pan de mon ancien t-shirt – qui de toute façon ne me sera plus d’aucune utilité – j’accroche le jeu autour de ma cuisse sans trop serrer – il ne manquerait plus que je me fasse un garrot et que je perde ma jambe ! Je renfile mon bas avant de rejoindre mon styliste. Ensemble, nous nous dirigeons vers une pièce où un tube transparent m’attend.
« Ca y est, on y est ? » dis-je d’une voix timide.
« Oui. Prends soin de toi. »
Sa réponse me laisse perplexe. Je l’ai connu plus bavard que ça… Sans doute est-ce son envie d’en finir qui fait qu’il abrège. Sans doute… Puis même, ses mots semblent crus, dénués de sentiment. Prendre soin de moi… Comment le pourrai-je dans une Arène qui veut ma mort ? J’aimerais le lui signifier tout comme J’aimerais lui dire toute ma reconnaissance. Lui rendre ce qu’il m’a donné en l’espace d’une semaine. J’aimerais tellement mais encore une fois, les mots se perdent dans ma gorge. Je bafouille un « merci » qui ne rime à rien tout en me tournant vers le tube – vers mon destin. En avançant, j’emprunte un crayon rouge posé sur une des tables de la pièce. D’un geste machinal, j retire le capuchon tandis que mes pieds atteignent l’entrée du tube. J’y monte tout en traçant deux traits horizontaux sur ma joue droite, au-dessous de ma cicatrice. Je rends le feutre en le lançant à mon styliste qui le rattrape, l’air interloqué. Je sais, je fais des choses étranges. Mais après tout, ne suis-je pas moi-même bizarre ?
« Pourquoi ? » me demande-t-il pendant que le tube se referme sur moi.
Je lui réponds sans savoir s’il m’entend ou non un « parce que j’en avais envie. », le regard brûlant de malice. Depuis quand faut-il avoir des raisons pour faire quelque chose ? Personnellement, je n’ai jamais attendu d’avoir une excuse pour faire quoi que ça soit ! Attendre, c’est se recroqueviller dans la mort. Alors que vivre, c’est faire ce dont on a envie sans pour autant avoir peur du retour de flamme. Quoi ? On va me réprimander pour avoir deux malheureux traits rouges peint sur le visage ? Oui, non ? Au pire, vous savez quoi, je n’en ai rien à foutre ! Ces traits je les aurai pendant le compte à rebours, pendant le bain de sang, pendant les premiers jours…. Et tout Panem les verra ! Ca posera des questions, ça attirera la curiosité, ça me fera de la publicité en même temps. Mais je ne les ai pas faits pour eux. Non, je les ai faits pour moi. Parce que là, sur le moment, j’en avais envie. Et succomber à ses envies, c’est vivre le moment présent à deux cent pour cent ! Et rien à foutre des on-dit. Rien à foutre des convenances !
La montée se fait rapidement. Je braque mon regard vers le haut, attendant avec une certain agacement que la lumière du jour se déverse sur moi, révélant enfin l’arène à mes yeux remplis de curiosité. Songeant une seconde aux autres, je me demande s’ils ont autant hâte que moi ? J’imagine certains qui appréhendent, d’autres qui sursautent de peur, et quelque uns qui frémissent d’impatience. Mais tous, avec une idée bien en tête. Je ne pense pas qu’un des tributs ici présent, se sent exister tout comme moi je me sens renaitre.
Ebloui. C’est le mot qui qualifie au mieux mon état du moment. Le tube vient de passer le niveau du sol pour s’arrêter brusquement. La contraste jour, nuit, me rend maladif. Un mal de tête des plus agressif, descend jusqu’à mes yeux, les inondant de vagues de souffrance. Bordel, ils auraient pu prévoir des lunettes de soleil et des cachets d’aspirine ! Ce n’est pas que la présence du soleil me dérange, bien au contraire, puisqu’à première vue, il n’y en a pas. C’est surtout cette luminosité qui m’irrite les pupilles et qui m’empêche de les ouvrir pour découvrir le lieu où je mourrai. Et voici que le compte à rebours débute… Putain, ouvre les yeux bordel de merde !!!
Les secondes s’égrènent rapidement. Trop vite à mon goût, elles s’envolent loin de moi.
Le vent dans les cheveux. Son souffle dans mes oreilles. Son souffle et le vrombissement de mon cœur. Mon cœur qui tambourine à grands fracas. Fracas qui me fait trembler de l’intérieur. Qui atteint mon corps, mes membres et mes muscles. Les yeux qui pleurent. Pleurer à en faire crier ma frustration. Et les secondes qui s’envolent… … Qui s’envolent.
30 Me remettre d’aplomb. Vite ! Ouvrir les yeux, les ouvrir de force. Larmoyer et vaciller.
20 Tomber à terre. Les poings serrés, la colère montante et la honte brûlante. Mais les yeux à demi ouvert. Ou à demi clos, suivant où l’on se place vis-à-vis de la balance. Respirer fortement, tentant de calmer les rebonds frénétiques d’un cœur qui bat à tout rompre.
10 Penser un instant qu’il ne reste plus que dix secondes avant la course frénétique qui nous attend tous au nom de notre survie. Et se dire qu’on est toujours à terre. Se relever en tentant de retrouver un semblant d’équilibre, tandis que les yeux peinent à s’éveiller sur le monde qui m’entoure.
5 Tituber. Mais tenir les yeux bien ouverts droit devant. Sel est là. Droite comme un i.
4 La corne entre nous deux. Droit devant.
3 Une larme qui coule. Qui dessine un trait sur ma joue, sur mes traits rouge. Qui chute avant de s’écraser sur le sol.
2 De la cendre qui tombe au-dessus de nous tous. Un cratère. Bordel c’est un…
1 … Putain de volcan ! Dernière seconde. Dernière pensée qui m’échappe avant de s’évanouir dans le dernier écho du compte à rebours…
0 Mon cœur rate un battement. J’ai la sensation que tout autour de moi s’interrompt. J’y suis. Vous ne connaitrez jamais un tel moment… Jamais. Parce que pour le connaitre, il faut y être. Et je suis dans le regret de vous annoncer que vous n’y êtes pas. Non, vous n’êtes pas ici, dans l’Arène, avec nous tous… Vous ne ressentez pas toute cette pression qui s’exerce sur nous. Tous ces fourmillements que l’on peut ressentir tant notre corps est tendu. Vous ne verrez pas le temps se mettre à ralentir autour de vous. Vous ne verrez pas les autres se mettre en marche, leurs corps pressés par l’air qui s’exerce autour de nous, la cendre s’envolant de leur cheveux – chevaux en course libre. Vous n’aurez jamais cette sensation que pendant une seconde – une seule et unique seconde – votre existence prend sa réalité. Et enfin, vous n’aurez jamais cette sensation de voler au moment où toutes les mécaniques de votre corps se met en branle, suivant le mouvement général. Pour seule cible, la corne d’abondance…
Selena Neiva
+ District Trois +
♣ Nombre de message : 272 ♣ Date d'inscription : 21/04/2012 ♣ Age réel : 30
Sujet: Re: Les 60 secondes. Jeu 22 Aoû - 21:09
Tic ... Tac... Tic... Tac... It's time to die !
La dernière vraie nuit de ma vie... C'est quand même assez bizarre de se dire ça. Ca sonne comme la dernière nuit du condamné. Après tout c'est ce que nous sommes tous... Condamnés. Dès la naissance nous sommes condamnés. Condamnés à vivre une vie qu'on ne maitrise pas pleinement. Condamnés à mourir. Damnés par les Hunger Games. Je ne me leurre pas, d'ici une poignée de jour, d'heures, de minutes, je finirais raide morte. Je n'ai jamais eu la prétention de gagner ces jeux. Je n'en ai pas les capacités et je ne sais même pas si je le veux. Est-ce la meilleure fin pour moi? Finir comme tout a commencé? Je suis née dans un monde de tension, en pleine rébellion contre un gouvernement totalitaire qui a instauré ces jeux de la mort. Ne serait ce pas dans la nature des choses, en tout logique, que je meure par la main du gouvernement. Moi qui suis lâche au point de ne pas réussir à me donner la mort. Je pousse un long soupir. Au fond, c'est quand même bon de vivre, de pouvoir remplir ces poumons d'oxygène, d'admirer les merveilles de la nature, d'apprécier l'eau qui mouille son corps ou qui rafraichit notre gosier... Tant de petits plaisirs qui rendent la vie belle... Au fond... Je suis peut être plus attachée à la vie que je ne le voudrais. C'est peut être pour ça que je n'arrive pas à en venir à bout.
Ainsi pour cette 'dernière vraie nuit' je n'arrive à trouver le sommeil. Je n'arrive pas à déterminer si je stress ou non, toujours est il que vers 22h, je ressens le besoin de prendre l'air. C'est donc tout naturellement que je vais sur le toit. Dans un premier temps je m'appuie sur la rambarde pour admirer les lumières du Capitole qui l'éclaire comme en plein jour. Depuis mon pied d’estal, j'entends et je ressens les beats qui font vibrer la Capitale en l'honneur des célébrations données pour les tributs. Célébrations auxquelles on ne peut participer, c'est franchement con. Ils fêtent notre mort, si c'est pas macabre ça ...
Après de longues minutes je recule et m'allonge à même le toit, sur le dos, les mains croisées derrière la tête et j'observe les quelques étoiles scintillants dans le ciel du Capitole. Il y en a moins que dans mon district, comme si elles avaient peur de se montrer, peur du Capitole. En même temps je les comprends, le Capitole est tellement sans coeur qu'il pourrait se mettre à éradiquer les étoiles. Ahum... Selena... Tu te rends compte que tu viens de dire que tu comprenais les étoiles? C'est juste que... Ca se comprend pas les étoiles! C'est comme si tu disais ... Je sais pas moi, que tu comprenais le vent, l'eau, le soleil ... Tu vois bien que c'est insensé !!! Rah chut rabas joie ! Je comprends ce que je veux, surtout si on prend en considération que les étoiles sont des entités vivantes, naissant lorsqu'un de nos proches meurt. Ce qui signifie que les étoiles sont la réincarnation des êtres qui nous sont chers qui peuvent continuer ainsi de veiller sur nous. Donc il est normal que je puisse comprendre des humains qui se cachent du Capitole. Aha! Tu fais moins la maligne maintenant hein!
Bref je disais donc que j'étais allongée et que je regardais les étoiles. Je ne sais combien de temps je suis restée ainsi, faisant peu à peu le vide dans ma tête après m'être demandée comment Kara et Eron avaient vécu leur dernière soirée, ce qu'ils avaient ressenti et ce qu'ils avaient fait. Kara devait être terrorisée et en larme. Je ne sais pas, mais j'étais vraiment bien, tant et si bien que je me suis endormie.
J'ai repris conscience doucement quand j'ai senti qu'on me portait et qu'un doux balancement me berçait. J'ai essayé d'ouvrir les paupières pour voir de qui il s'agissait mais elles étaient trop lourdes. Quand je réussis à les entrouvrir, ma vue était trouble. Je fixai mon porteur en clignant pour faire un maximum de netteté pour voir s'il s'agissait d'Hugo, de Nick ou d'un muet et... Je vis mon père. « Papa? » ai-je murmuré. Il m'a souri tendrement avant de me répondre. « Tout va bien Selena, rendors toi » Trop heureuse de pouvoir m'exécuter, je me suis tout de suite rendormi. J'ai à peine senti quand il m'a déposée dans mon lit.
Quand on vient me réveiller, j'ai tellement bien dormi que je suis persuadée d'être à la maison, que tout ce délire au Capitole n'était qu'un rêve délirant. Mais quand j'ouvre les yeux, je retourne brusquement à la réalité. Dans quelques heures ... Je serais jetée dans l'arène... Dans quelques heures, ma vie ne tiendra plus qu'à un fil. Je n'ai pas le temps de réaliser que déjà je suis tirée du lit. J'ai une poignée de minutes pour déjeuner avant que mon corps ne soit livré pour la dernière fois aux folies des préparateurs. Quelque chose qui ne va pas me manquer tiens. Je me dépêche de déjeuner avant de filer dans ma chambre pour admirer une dernière fois les fleurs que m'ont offert les petits de l'orphelinat. Même si elles ne sont plus en très bon état, pour moi elles restent magnifiques. Alors que je me roule en boule sur le lit bien blottie, je sens que mon estomac est noué et j'ai du mal à respirer. Je ne l'avouerai jamais à personne mais en cet instant j'ai peur. Peur de perdre tout ce a quoi je tiens. Peur d'avoir vécu pour rien. Peur tout simplement. Et cette peur me bouffe littéralement l'estomac. J'essaye de prendre de profondes respirations quand j’entends qu'on m'appelle. Allez Sel, de toute façon t'as plus rien à perdre.
Ma styliste a l'extrême amabilité de bien vouloir me laisser le collier de ma mère qui est toujours autour de mon cou. Après tout on a bien le droit de garder un effet personnel qui nous rappel notre district non? Et bien moi c'est celui ci. La clef savamment travaillée qui ouvre la boite à musique de ma mère. Je n'ai pas voulu le donner à quelqu'un de confiance celui là parce que j'ai besoin d'avoir quelque chose à quoi me raccrocher, quelque chose qui me fait sentir la présence de mes parents. Je n'accorde aucune attention à ma préparation, préférant me concentrer sur ma respiration pour ne pas céder à la panique. Je ne veux pas rentrer dans l'arène, je ne veux pas rentrer dans l'arène. Inspiration. Expiration. Qu'est ce que je fous là bordel... Jusqu'ici j'avais pris ça pour une partie de rigolade, mais là je ne rigole plus du tout. J'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes oh mon dieu.
« Selena? Selena? » Je tourne des yeux paniqués vers ma styliste et je ne m'aperçois que maintenant que j'ai arrêté de respirer. Inspiration. Expiration. Quelle cruche. « Il est temps d'y aller » NOOOOON je ne veux pas !!! Laissez-moi sortiiiiiir !
Il est évident que je ne dis pas ça à voix haute, bien que mes yeux trahissent ma pensée. Il est évident que j'essaye de faire bonne figure et que je me dirige, tremblante certes, vers le petit socle en verre. Ce n'est qu'après avoir fait quelques pas que je remarque la façon dont je suis vetue. Des gants, un manteau chaud? Oula ... ça ne me dit rien qui vaille. Mais... Peut etre que je pourrais faire un bonhomme de neige!
Comme à chaque fois que j'ai besoin de me donner du courage, je me mets à chanter. C'est la seule chose qui me fait avancer.
~Nobody likes you Je monte sur le socle en verre ~Every one left you Ils m'enferment dans une prison de verre et je sens mon rythme cardiaque s'accélerer. Je dois continuer de chanter. ~ They’re all out without you Je débouche à l'air libre ~Having ... Fun
Je ferme à demi les paupières pour laisser à mes yeux le temps de s'acclimater à cette violente luminosité. Lorsqu'ils y arrivent et que je peux discerner l'environnement qui m'entoure, le compte à rebours se déclenche.
60 J’ai du mal à comprendre où je débouche. En jetant un rapide coup d’œil je m’aperçois que nous sommes entourés par de la rocaille, comme si on ne pouvait pas vraiment s’échapper, comme s’ils voulaient qu’on meurt tous au bain de sang. 55 En levant la tête, je vois un ciel bleu sans nuage. En face de moi, la grande corne d’abondance. Et derrière la corne Mathys. C’est dommage que je n’ai pas encore eu l’occasion de lui reparler soit dit en passant. 50 Ok... Et bien ça promet. Si je sors en vie du bain de sang, je crains le pire. 43 Je sais que les juges n'ont pas particulièrement apprécié mon audace lors du passage et ils feront tout pour me le faire payer. Si ce ne sont pas des tributs, c'est le Capitole lui meme qui se chargera de ma faire mourir. 38 Réjouissant. 36 Et aussi brin excitant 33 Malgré tout le stress qui me tord les boyaux, il me tarde de voir ce qui va se passer. 30 OH MON DIEU! La moitié du temps est déjà écoulé! 27 Une vague de panique me donne envie, là tout de suite maintenant, de pêter les plombs 25 Inspiration. Expiration. 20 Je dois penser à une chose heureuse pour ne pas me laisser aller. 18 Jenna. Oui Jenna c’est bien. Jenna elle est toujours réconfortante et apaisante. C’est pour elle que je dois être forte et montrer que moi aussi je peux résister. 15 Je dois faire honneur à mes parents et ne pas les oublier. 10 Qu’importe si je meurs aujourd’hui, du moment que je meurs au nom de la liberté. 5 Mes membres se détendent peu à peu et le stress retombe 4 Je n’ai plus peur, je suis prête à tout quitte a finir dans une tombe 3 Ce n’est plus le moment de faiblir 2 Prête à improviser, prête à agir. 1 Je vois ma vie défiler 0 L’heure de la mort à sonné.
And now ... You know your enemy !
Sören E. Teniala
+ District Trois +
♣ Nombre de message : 1289 ♣ Date d'inscription : 19/05/2013
Sujet: Re: Les 60 secondes. Jeu 22 Aoû - 22:27
Qui se nourrit d’attente risque de mourir de faim.
L’attente, est l'une des pires choses du monde. Rester à ne rien faire en attendant quelque chose fait monter la pression ou l’excitation. Le pire c’est lorsque nous avons un système légèrement hyperactif ou même impulsif ; nous avons l’envie de bouger et de se défouler pour évacuer toutes nos appréhensions. L’attente peut-être synonyme d’espérance, oui on a l’espoir qu’après tout sera accessible. La situation des vingt-quatre tributs des Hunger Games est celle-ci, dans quelques minutes nous allons devoir patienter pendant soixante secondes, cette minute sera destinée à comprendre dans quel environnement nous serons projetés pour se battre à mort. Au moindre mouvement en dehors de la plate-forme pendant ses secondes cruciales se verra mortelle. Les jeux sont cruels, l’arène nous sera bientôt dévoilée, encore une attente qui torture de l’intérieur. Comment allons-nous nous en sortir dans cet enfer ? A quoi ressemblera-t-il ? Un désert ? Une île paradisiaque qui cache bien des horreurs ? Une ville abandonnée ? Une toundra glaciale ? Des vieux chemins abandonnés dans des endroits insolites ? L’attente est interminable, elle nous fait angoisser, nous sommes préparés au combat et à la survie, mais cela sera-t-il nécessaire face à ce qui nous attendra ? Je pense que malgré tous les entraînements que nous avons pu suivre au Capitole, il faut avoir vécu la misère ou avoir eu des moments de fringales bien avant afin d’avoir une chance de s’en sortir vivant.
Le réveil est dur, j'ai les yeux embués, je ne veux pas y aller, l'heure est enfin arrivée. Pourtant, c'est la dernière ligne droite entre le salut ou la victoire. Je me dois d'être parfait. J'agrippe mes draps et les enlève de mon lit avant de poser mes pieds nus sur le sol, les frissons qui me parcourent le corps sont d'une délicatesse telle que je serais quasiment en train de me délecter de cela. Quelle douceur avant l'horreur qui se prépare, horreur dont je ne peux qu'être impatient, il est temps de me révéler tel que je suis. Que le monde sache qui est réellement Emrys Thorne, pas simplement ce garçon fêtard, mais celui qui a des tripes, qui lutte depuis tant d'années pour s'en sortir, je dois prouver à Seirina qu'elle avait raison, qu'elle, Ambre et ma sœur sont là pour m'aider depuis longtemps et que c'est seulement moi qui ne veux pas m'en sortir, je dois apprendre à vivre avec cette douleur qui réside en moi depuis plus de six ans, depuis que je me suis fait tabassé à mort dans les rues du district six. Je dois me battre jusqu'à la mort pour qu'elle gagne et puisse repartir avec son bébé voir mon meilleur ami, mais je dois lutter pour moi aussi, pour avoir eu une véritable raison de me porter volontaire, pour tenter de mourir heureux. Oui, je ne sais pas ce qu'il adviendra dans cette arène, mais je sais que ça ne peut rien être de bon. Il est temps de me sortir de ma torpeur, je suis fort, je m'appelle Emrys après tout ! Mon prénom ne signifie pas que je suis mauvais, bien au contraire, je suis à la base quelqu'un de doux qui a un énorme sens de l'amitié, c'est maintenant que cela va prendre de son ampleur.
La douche parfumée aux plantes du district six me font rêvasser, un petit peu de douceur avant l'atrocité des jeux ne peut me faire de mal. Les brosses qui me frottent sont activées sur le mode délicat afin de ne pas me brusquer, l'eau qui dégouline sur les moindres formes de mon anatomie me font le plus grand bien, je sais que c'est sûrement mon dernier plaisir, je ne dois pas le gâcher. Une fois le tout terminé, je me sèche grâce aux machines du Capitole et finit par me brosser les dents. Quand aurais-je le loisir de le refaire ? Peut-être jamais. Que j'aime le goût mentholé qui passe sur mes gencives, sur les parties sensorielles de ma langue en activant l'un de mes cinq sens. Je vais partir pour déjeuner dans peu de temps, j'enfile un simplement pantalon en lin de couleur claire ainsi qu'un t-shirt ample, mon styliste s'occupera de m'enfiler la tenue réglementaire des jeux avant que je n'entre dans l'arène.
Je m'approche de la pièce principale et rejoins mes deux amies avec un sourire aux lèvres. « Bonjour vous deux, je me sens prêt pour aujourd'hui ! Croyez-moi ou non, vous ne m'aurez jamais vu aussi vivant, je vais me faire plaisir ce matin ! » J'attrape finalement un bol et me fait un chocolat chaud, autant engloutir autant de choses que possible, je ne mange pas énormément en temps normal, je préfère rester svelte, peut-être que j'ai eu raison finalement. Je prends des tartines que j'enduis de beurres et les trempent dans mon chocolat chaud, je les engloutis rapidement avant de boire mon bol d'une traite. Maintenant un café et quelques fruits ainsi qu'un morceau de viande histoire d'avoir des protéines et des vitamines. Bon sang, j'ai les yeux plus gros que le ventre, mais qui peut m'en blâmer ? Je veux m'en sortir et si je n'ai pas de quoi manger ça sera un énorme problème dans l'arène, on doit pouvoir être au mieux de notre forme. Une fois mon repas terminé, c'est un énorme rot qui sort de ma gorge, je me mets à rire nerveusement, mes émotions semblent amplifiées, je rigole alors que le moment est tout sauf propice à cela. Je finis par tenter de me calmer, seulement je continue de pouffer comme un idiot. Je me déteste quand je suis comme cela, j'ai l'impression d'être une de ces personnes qui se rend idiot pour le plaisir. J'attrape finalement mes affaires éparpillées et me dirige vers ma chambre d'un air désemparé. Il va être temps que l'on parte vers l'hovercraft qui nous entraînera vers notre mort prochaine. Cependant ,il y a une dernière chose que je voudrais faire. Je m'approche de mon miroir et vérifie l'éclat de mes dents, oui, je sais que je suis légèrement obsédé par cela, mais je passe mon doigt sur le tranchant de mes canines et finis par me piquer le doigt dessus, elle semble prête à faire couler une perle de sang. Je souris d'un air rassuré et pars en direction de l'ascenseur. Ascenseur dans lequel je m'engouffre avec ma meilleure amie et ma protectrice. Je semble encore un peu sous le choc, c'est seulement maintenant que je me rends compte de ce qui va se dérouler dans quelques minutes, dans combien de temps l'horreur sera telle en route ? Dix minutes ? Vingt minutes ? Je ne sais plus réellement, le temps se déride en ce moment, je n'ai plus aucun repère. Seirina finit par me demander de ne pas l'abandonner. Des larmes roulent sur mes joues sans que je ne le veuille.
Les larmes sont loin d'être aussi méprisables que la plupart des gens veulent bien le faire croire. Elles soulagent peu importe la raison pour laquelle elles coulent. Elles ont un côté libérateur des peines, ou peut-être justement évacuent-elles réellement les sentiments que l'on ne veut pas en nous ? Même si elles nous rendent faibles sur le moment, nous font croire que l'on peut être balayé comme une simple feuille, à la fin celui qui a pleuré a plus d'énergie à revendre que n'importe quelle autre personne. Oui peut-être que l'on fait pitié à voir lorsque l'on lâche quelques goûtes saumâtres de nos yeux, mais avez-vous déjà réfléchis à tout cela ? Après les larmes peuvent couler pour des raisons positives, dans ce cas-là, le schéma se répète toujours et encore, mais nous pouvons ajouter quelques compléments. Elles montrent notre sensibilité, notre amour, notre capacité à ressentir des émotions. Si vous connaissez quelqu'un qui joue la carte de l'indolence et qu'un jour vous le voyez pleurer de bonheur, ne doutez pas de ce qu'il est réellement, une personne qui a tellement d'amour à distribuer qu'il en a peur et préfère se ranger derrière une attitude de froideur. Les larmes révèlent tellement sur les gens, il ne faut pas en avoir honte, il faut les aduler et les accepter lorsqu'elles ruissellent sur nos pommettes et se perdent sur le sol, elles sont ce qu'il y a de plus beau au monde.
J'ai toujours eu honte de pleurer, pourtant je me rends compte que c'est idiot. Les larmes font partie de nous qu'on le désire ou non. Seirina me demande quelque chose que je lui ai déjà assuré depuis la moisson, je la protégerais quoi qu'il arrive je serais là pour elle dans l'arène, jamais je ne l'abandonnerais, ça m'est tout simplement impossible. Sa main trouve la mienne doucement, je souris délicatement avant de la relâcher vu que notre cabine s'ouvre. Je sèche mes larmes rapidement pour que personne ne les vois et voit que l'on nous attend. Des pacificateurs, encore et toujours. Comme si on pouvait s'échapper. J'avance lentement la tête rentrée dans les épaules vers l'hovercraft qui va nous transporter dans les cellules de préparations avant d'être envoyés dans l'arène de la seizième édition des Hunger Games. La faim est proche, mince, la fin, enfin cela marche dans les deux sens.
***
Dans l'hovercraft, je ne me sens pas à l'aise, installé parmi d'autres tributs, je ne suis même pas à côté de ma meilleure amie et cela me perturbe. Une nouvelle crise de nerf arrive à moi, je suis pris d'une furieuse envie de rire, mais je ne pense pas que ce soit le meilleur moment pour. Je me mords l'intérieur de la joue pour éviter de craquer, c'est étrange je sais, mais ce sont mes lubies, je n'ai jamais été un garçon conventionnel. Une personne s'approche de moi et prends mon bras afin d'enfoncer une drôle de machine sous ma peau, cela ne me provoque aucune douleur, pourtant une fois qu'elle l'enlève, je sens un objet sous mon épiderme. On vient de me mettre une puce, comme on le ferait à un vulgaire animal. Je me retiens de lui en coller une, mais ce serait mal avisé juste avant d'entrer dans le lieu géré par ce genre de personnes. Je finis par penser qu'un voyage dans les airs n'est pas très bon pour mon estomac, j'ai envie de vomir. J'ai l'impression d'être ivre, alors que je ne ressens aucunement le besoin de boire vu que j'ai bu cette décoction de malheur pour arrêter l'alcool le temps de l'arène. J'ai un goût de bile affreux dans la bouche, il faut que je sorte et maintenant. Je commence à m'énerver, je sens mon sang bouillir en moi et mon cœur battre beaucoup plus vite. Le problème c'est que je suis attaché, je ne peux pas bouger énormément, bon dieu, je veux de l'air. J'ai l'impression de m'étouffer. Puis finalement, on nous annonce que l'on peut sortir, nous sommes chaque tribut emmené dans une pièce isolée sous l'arène. Une tenue est préparée sur une table. L'étonnement se lit sur mon visage. Je me mets à sourire d'un air amusé. Vraiment ? Une veste avec une capuche à fourrure ? Des gants et un équipement pour le froid ? Est-ce une blague ? Savent-ils que je crains moins les faibles températures que les autres tributs ? Je ne suis pas un frigidaire, que ce soit bien clair. Je ne suis pas un super héros, j'ai seulement tout le temps chaud, dans mon district si je pouvais, je me baladerais en caleçon, ce n'est pas très réglementaire alors j'évite de le faire. En hiver, un simple pull me suffit, bon bien entendu il faut qu'il soit en laine. Bref, je sais ce qui nous attend, un endroit froid, mais à quel point ? Je l'ignore encore. Mon styliste entre dans la pièce afin de me faire enfiler ma tenue, il vérifie les derniers détails et me sourit doucement avant de me montrer mon bracelet brésilien. Cadeau de ma sœur il y a fort longtemps, j'avais dû l'enlever pour mes costumes, mais à présent il me le redonne pour que j'emporte un souvenir avec moi. Je suis touché, bien plus qu'on ne pourrait le croire, c'est un inestimable présent que l'on me fait.
Il est presque temps pour moi d'aller dans le tube qui m’emmènera dans l'arène. Malheureusement, ce conduit est étroit et clos. Je me mets déjà à angoisser. Je déteste les endroits où je suis enfermé, c'est simplement impossible pour moi que d'y entrer. Je dois me faire violence pour ne pas craquer, bon sang, que c'est angoissant. Je me tourne pour regarder mon styliste une dernière fois, il finit par me sourire et me dire que tout ira bien en levant les deux pouces en l'air. Je ravale ma salive et finis par pénétrer dans le tube transparent qui se referme directement derrière moi. Leçon numéro une, ne pas craquer. Leçon numéro deux, ne pas tout péter. Leçon numéro trois, rester calme quoi qu'il arrive. Finalement la plate-forme s'élève toute seule et le noir pendant quelques secondes, un noir si profond qu'une fois arrivé à l'air libre, j'ai du mal à m'habituer à la lumière du lieu. Pourquoi cette tenue alors que tout ce que je vois au sol est un terrain dur ? Je finis par sentir la température, il fait chaud. Les créateurs ne se seraient-ils pas légèrement trompés ? Je lève les yeux et remarque que nous sommes disposés en cercle autour de la corne d'abondance. A ma droite se trouve le tribut du district huit et à ma gauche Llevena, la fille du cinq. Quelle chance. Je vais devoir aller chercher ma meilleure amie que je ne vois toujours pas. Il est l'heure du combat, le compte à rebours va bientôt débuter, suis-je prêt ? C'est la question à laquelle je ne saurais répondre tout seul. Pourtant, il faut que je le sois, je peux mourir dès les premiers instants, je dois être sur le qui-vive, prêt à tuer, prêt à me défendre pour éviter d'être tué. Je commence à être déterminé pour y arriver.
***
60, le décompte a commencé, je sens le stress qui monte en moi, qui m'empoigne le coeur de sa force olympienne. Je vais devoir me servir de ce dernier comme un atout, le transformer en énergie pour réussir à me surpasser, à tous les surpasser, j'aperçois les armes qui se trouvent dans la corne d'abondance, la plupart me donnent envie de m'y jeter pour les avoir rien que pour éviter que les autres tributs les aient et puisse nous tuer Seirina et moi. Oui mais les transporter toutes serait impossible, aussi vite que m'est venue cette idée, elle repart et s'évanouit. Les sacs aussi me paraissent être une bonne solution, j'en repère un qui me va très bien, espérons qu'il soit bien garnis.
55, des mots me reviennent en tête, juste pour me plonger encore plus dans le drame de la scène qui se déroule. « Je ne te hais pas, Emrys. Jamais je ne pourrais te haïr. » Je me souviens de la fois où les lèvres de Seth se sont posées sur les miennes, leur goût me revient en tête. Un petit sourire apparaît sur mes extrémités labiales. « Tu es un être bon Emrys. C'est tellement dommage que tu sois ravagé par l'alcool, tu pourrais être beaucoup plus... » Ma grande sœur, c'est à nouveau un petit sourire qui se forme sur mon visage, elle me manque déjà, malgré tout ce que j'ai pu lui dire ou lui faire, c'est ma sœur et je l'aime plus que toute autre personne au monde. « Santé Emrys, à une qui nous est chère la notre ! » Leopold, mon meilleur ami, l'une de nos dernières soirées ensemble, je me souviens de ce moment, quand nous avons trinqué tous les deux. Ce garçon qui a tant fais pour moi, je ne sais pas trop ce qui s'est passé avec Seirina, mais je vais la ramener au district pour lui. « On dirait bien oui Emrys, je ne savais pas que tu aimais encore observer les nuages pour trouver des formes. » Ma meilleure amie, avec qui je partage cet enfer, jusqu'au bout n'est-ce pas ? Nous sommes unis jusqu'à la mort. J'aurais préféré que ce ne soit pas le cas. Mais on ne décide pas de ce genre de choses dans Panem.
45, une chose m'inquiète cependant, sera-t-il possible de courir correctement avec cette veste plutôt imposante ? J'en doute, d'ailleurs j'ai bien envie de l'enlever immédiatement, mais je me retiens, si elle est sur nous, c'est qu'il y a une bonne raison et je préfère ne pas faire de mauvaises expériences alors que je serais simplement vêtu de mon pull bleu ciel, en prime, plus voyant que cela tu meurs.
35, comment vais-je faire pour récupérer ma meilleure amie ? Voilà une question intéressante, je ne sais pas encore où elle se situe, sûrement est-elle trop loin pour que je ne puisse la voir. Pourtant, avec sa chevelure rousse flamboyante je devrais pouvoir la distinguer, mais non. Je devine alors qu'elle est derrière la corne d'abondance et que c'est pour cela que je ne peux la voir. J'espère simplement qu'elle a déduit exactement la même chose et qu'elle fera tout pour me rejoindre histoire que l'on file d'ici en vitesse en récupérant nos biens.
25, je commence légèrement à m'ennuyer, c'est quand on compte les secondes défiler que l'on se rend compte que le temps passe aussi peu vite. J'ai envie de sortir de ce disque de métal, mais je sais que je mourrais immédiatement si je le fais. Je me positionne simplement de façon à pouvoir courir du mieux que je puisse vers la corne. C'est décidé, j'irais chercher ce qu'il me faut avant de partir, de toute façon je sais très bien que je sois capable de me défendre face aux carrières et autres tributs téméraires.
15, l'excitation commence à prendre place en moi, j'ai hâte de tuer, de faire couler le sang le long de mes doigts, de sentir la vie d'un tribut s'enfuir de son corps par ma faute. Oui, mon esprit sanguinaire commence à reprendre le dessus, je sais que personne ne s'attend à me voir déchaîné, pas même moi, mais le monstre qui sommeille en moi semble prêt à surgir, à dévorer quiconque s'en prendrait à ma personne. Je veux tuer, c'est quelque chose que je dois faire avant de mourir ou de gagner, je veux avoir du sang sur mes doigts, comme au district lorsque je me battais face à des garçons qui me regardaient de haut parce que j'ai perdu la mémoire.
10, qui va avoir l'honneur de finir ses jours lors du bain de sang ?
9, la mort ou la vie, telle est la devise des vingt-quatre tributs présents.
8, mes yeux sont fixés vers mon objectif, la corne béante et le sac.
7, je bande les moindres muscles de mon corps, prêt à bondir tel un félin.
6, c'est mon heure, le moment fatidique arrive bientôt.
5, je n'ai pas peur, je n'ai peur de rien, personne ne m'effraie.
4, si je dois mourir, je préfère me battre et périr sous les coups.
3, c'est bientôt le moment, je plie les genoux, il va falloir courir.
2, je prends une longue inspiration en fermant les yeux.
1, je recrache l'air que j'ai inspiré et rouvre les paupières.
0, je m'élance à toute vitesse en me mettant à rire à gorge déployée. Je dois ressembler à un fou, mais cela m'importe peu, je le suis et tout le monde va pouvoir le découvrir sur son écran. On va me détester ou m'aduler, peu importe, je veux faire gagner le district six, par n'importe quel moyen.
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Sujet: Re: Les 60 secondes. Jeu 22 Aoû - 22:56
Soixante secondes. Qu'est ce qu'une minute dans une vie ? Que peut il donc se passer en soixante petites secondes...
Le temps est une chose si particulière, qui peut dire de quoi sera fait demain, ou même ce qui pourrait advenir de ce jour. Après tout, qui peut se lever le matin en sachant avec la plus certaine des certitude, qu'il sera encore en vie à l'heure ou il sera temps pour lui d'aller se coucher ? La vie est une chose incertaine, tout comme le temps et elle nous glisse entre les doigts avec une vitesse et une facilité qui pourrait nous laisser penser que notre vie est pareil à une rivière glissant entre les roches des événements. Il y a quelques jours de cela à peine. Je m’éveillais au creux d'un lit de toile entre les draps quelque peu râpeux de mon lit, dans une pièce qui laissait de par sa fenêtre entrer l'éclat du soleil au petit matin, me rappelant ainsi que chaque jour et un don de dieu dont il faut profiter comme si il était le dernier. Aujourd'hui, je vois le soleil embrasse le ciel et les tour de verre du capitole, en me demandant si ce jour sera le dernier ou non. Car ce jour est le grand jour. Sortant du lit à l'aube, j'observais le monde renaître en cette journée, alors que je savais déjà qu'en un lieu de ce monde, vingt trois d'entre nous mourrons sous peu et qui sais combien en ce jour même ? Laissant le spectacle du soleil pour le capitole, je rejoignais la salle de douche, m'astreignant à me laver et me nettoyer autant que possible. Qui sais quand je pourrais reprendre une douche. Qui sais si je pourrais ne serais que reprendre une douche... Non, je ne devais pas penser à ça. Je devais m'occuper de ma toilette. Mon programme fut l'un des plus doux que je pus trouver. Un savon au lait qui ne sens quasiment rien et de l'eau clair. Il ne faudrait pas que l'on puisse me suivre de par l'odeur de mon shampoing ou de mon gel douche. Paranoïaque ? Non prudente. Je me souviens de cette fille du huit toute coquette, qui avait été trouvé dans les fourres de son arène par l'odeur étrange de fraise de son shampoing, le jour même du lancement de l'arène...l'arène, ce lieu de mort et de guerre ou le monde n'est que barbarie et cruauté. Voici dans quoi je vais être jetée...voici dans quoi l'enfant que je porte va être jeté. Retenant un sanglot à cette pensée, je quitte la douche, passant ma main dans cet étrange appareil qui me sèche le corps et la chevelure, laissant cette cascade incendiaire glisser le long de mes épaules. Eux qui étaient ma fierté, pourraient devenir mon point faible. Soupirant quelque peu en voyant mon corps nu face à la vitre, je retourne dans la chambre, passant une tenue que l'on as certainement dû laisser là pendant que je me douchais. Celle semble indiqué une arène froide. Dans un sens, j'ai bien fait d'apprendre à faire du feu, cela pourrait être plus utile que je ne l'aurai pensé. Enfilant le pantalon qui ne me semble pas des plus chaud, je me demande si je ne pourrais pas enfiler un collant de laine au dessous l'air de rien. Mais ce serai sûrement tricher et je pourrai avoir une pénalité des plus...douloureuse...quoiqu'un caleçon long ce n'est pas interdit...c'est un sous vêtement...enlevant rapidement mon pantalon et ma culotte, j'allais enfiler ce que je trouvais de plus long...un boxer blanc en coton.... Cela devrais tenir un minimum la chaleur... du moins je l'espère. Je passais par la même un soutiens gorge de sport qui devrais me maintenir au mieux pour courir et...tout ce que je pourrais bien avoir à faire dans cette arène. Suite à cela, j'enfilais un passe montagne bleu que je trouvais assez fin. Il ne devrais peut être pas faire aussi froid que cela dans cette arène ? Mes vêtements passés, j'enfilais une paire de chaussettes en laine suivi de grosse chaussures de randonnée...ce sera sûrement un environnement montagneux... Bien, me voici donc vêtue. Ne me reste plus qu'a me coiffer en conséquence. Retournant face à la glace de la salle de bain je venais me faire une queue de cheval avec le haut de crane avant de la dispersée mèche par mèche pour créer une une coiffure des plus simple et des plus jolies, se composant de deux tresses sur les cotés se rejoignant en une seule tombant sur mes épaules. Ainsi, je ne serai pas ennuyée par une possible mèche rebelle lors de ma course. En un sens je me trouve bête et stupide. Pourquoi m’apprêter autant alors que je risque d’être un cadavre avant le déjeuner ? Défaisant ma coiffure d'un air rageur, je jette ma brosse a cheveu avec véhémence. Rageant contre se monde et ces règles qui me force à devenir l'animal de cirque des Capitolins, je frappe le plan de travail avec force, tentant de me calmer. Rien ne sers de perdre contenance maintenant. Allant ramasser la brosse, je me repassais un coup rapide dans les cheveux avant de faire deux couettes basses toutes simples. Voilà je suis prête ! Quittant ma chambre a grand pas, je rejoignais la salle à manger, trouvant Emrys vêtu de la même tenue que moi buvant un café. Un petit bonjour passa mes lèvres. La gêne était toujours palpable et le fait qu'il connaisse maintenant ma situation n'aidais pas des masses. Mais il fallait que je me nourrisse. Je dois prendre des forces, je ne sais pas quand je pourrais remanger comme cela. Alors je me pris plusieurs viennoiseries avec un lait au chocolat et un verre de jus de fruit. Il ne fallait pas en prendre trop non plus, sinon je serai mal à l'aise une fois dans la gueule du loup. Et puis Ambre arriva, rayonnante comme à son habitude. Elle nous fit un grand bonjour avant de nous parler de notre nuit, de l'arène, de rester ensemble, enfin le genre de choses qu'elle nous avait déjà dit plus tôt. Je l'écoutais pourtant avec une oreille attentive jusqu'à ce que vienne l'heure de partir. Me levant de table, je demander à Ambre de m'aider à passer le pendentif de ma mère pour l'arène avant de suivre Emrys jusqu'à l’ascenseur ou Ambre nous demanda à chacun de revenir en vie, ou plutôt, me disant que si Emrys survivait pas c'était à moi de revenir... Sympathique d’être une roue de secours..mais bon je suis habituée avec Ambre. Entrant ainsi dans la cabine de l’élévateur, je regardais notre reflet dans la surface réfléchissante, attrapant la main d'Emrys comme pour me rassurer.
« Ne m'abandonne pas dans l'arène s'il te plaît... »
Mon regard se fixe sur le sien alors que la porte s'ouvre et que nos mains se lâche, alors que l'on avance dans la lumière qui mène sur un grand hovercraft ou l'on nous fait monter les un après les autres. Je me retrouve ainsi dans le fond de l'hovercraft, bien loin d'Emrys, entourée du garçon du district un et de la fille du dix, observant face à moi le tribut du douze et la fille du quatre qui ne cesse de me dévisageait un sourire affreux sur les lèvres. Baissant le regard sur mes pieds, je sens que nous quittons le sol, je sens que je quitte la vie qui fut la mienne. Je ne serai plus jamais la même. Quelques instants après notre décollage, voici qu'une pacificatrice passe dans les rangs, nous faisant tendre le bras pour y insérer l'une des plus longues aiguilles que j'ai jamais vu dans le bras. Pauvre Emily qui fut la première à sentir la morsure glacé de l'aiguille en sa chaire alors que notre tortionnaire avancée, plaçant l’émetteur dans nos bras, les uns après les autres nous étions connectés au réseau des jeux qui dirai qui de nous est mort ou vivant. Je sentis bien vite l'aiguille dans mon bras, me laissant échapper un léger cri de douleur alors que je voyais la lumière légère de l’émetteur disparaissant sous ma peau. Avant qu'elle ne passe au bras de mon voisin de droite. Il n'a pas l'air si méchant que ça vu de prêt. Peut être même que hors des jeux c'est un gentil garçon. Mais ici c'est un de nos plus affreux adversaire. Restant en mes pensées pour le reste du trajet, j'attendais qu'on nous appelle de nouveau pour descendre de l'hovercraft. Notre sortie se fit un par un, accompagné de deux pacificateurs, on se laissaient escorter jusqu'à notre salle de lancement. Qui serai autour de moi ? Emrys serait il proche de moi ou serions nous à l'opposé ? Entrant dans la pièce dont la porte se claqua avec force derrière moi, je découvrais Paquerette ma préparatrice. Je ne pue me retenir d'aller me blottir dans ses bras pour lâcher un long sanglot d’inquiétude, de peur et de tristesse. Ses mots m'apaisèrent, son mouchoir sécha mes larmes. Puis elle me parla avec douceur, me parlant des anciennes arènes de ce qu'elle se souvenait et de ce qui me serait utile avant de m'aider à enfiler un long manteau épais à la capuche de fourrure et une paire de gant gris. L'arène serait donc des plus froide... Soufflant tout ce que je peux pour essayer de me calmer, j’entends la voix mécanique nous appeler pour qu'on entre dans nos tubes de transport. Le grand moment est donc arrivé. Le temps de se battre et de vivre et advenu. Tremblant comme une feuille, j'avance, grimpant sur la plate-forme, refermant bien mon manteau, je me préparais pour la plus grande épreuve de ma vie. Et tandis que je montais vers l’arène, je vis les larmes perlaient au coin des yeux de ma préparatrice au moment ou la nuit m'enveloppa entièrement, laissant mon esprit vagabonder sur le lieu ou j'allais me trouver jusqu'à ce qu'un éclair de lumière me fasse cligner des yeux, laissant à ma vue le lieu de la corne d'abondance. Mon regard tenta d'embrasser l’entièreté du lieu alors qu'autour de moi le tribut du quatre et la fille du huit semblait faire la même chose. Pas d'Emrys en vue, il était sûrement de l'autre coté de la corne. Cherchant de partout autour de moi, je ne voyais que roche et pentes de montagne abrupte. Des plaques de lave en fusion et une fumée acre qui me pique les yeux et la gorge. L’arène est donc un volcan. Nous voici sur un volcan. Pourquoi sommes nous donc ainsi vêtu ? Est ce neigeux hors de ce cratère ? La panique commence à me gagner, je prend déjà la posture de la course, prête à quitter mon socle, mais vers quelle direction ? Devrais je fuir ou aller à la corne ? Emrys sera à la corne. Notre survie se trouve à la corne. Je dois prendre le risque, il me faut une arme, un sac, quelque chose. Et au loin le temps qui s'égraine...
Soixante secondes. Qu'est ce qu'une minute dans une vie ? Que peut il donc se passer en soixante petites secondes...
60...
Mes paupières se ferment l'espace d'un instant, il me faut respirer, reprendre ma respiration, faire le vide dans mon esprit affolé tel un oiseau en cage voyant le chat s'affoler. Oui, il faut que le calme revienne en moi pour que je puisse sortir d'ici. Ferme tes yeux Seirina, respire...laisse toit aller le temps qu'il te reste.
59...
Mes yeux s'ouvrent de nouveau sur un monde étrange et différent. Ne comprenant pas vraiment ce qui se passe, j'observe autour de moi, ne comprenant pas bien le lieu, ni le pourquoi de ma présence. Aurais je rêver tout cela ? Serais je sortie vivante de l'arène, mais en état d'amnésie sur ce qui s'est passé en ce lieu ? Me redressant avec rapidité dans un lit aux draps de coton rêche, je vois les murs simple, les poutres apparentes, ce n'est pas le capitole. Je ne peux être au capitole, tout ceci est bien trop...rustique. Cherchant du regard un point de repaire, quelque chose à quoi me rapprocher, je sens au loin l'odeur délicieuse du pain chaud et des viennoiseries, cette odeur si particulière de beurre et de sucre qui parvint à me faire sortir de se lit, enfilant une chemise à carreau traînant dans le coin pour aller voir d’où viens cette délicate odeur de viennoiseries. Le plancher grince, j'essaye d’être aussi discrète que possible, mais je ne peux empêcher le beau d'annoncer mon arriver et c'est l'air surprise que je me retrouve face à un Léopold au sourire radieux, tenant une poêle en main d’où je vois caraméliser du sucre. Que se passe t il donc ?
« Bonjour Mme Blake, enfin réveillée ? »
Ma surprise doit se lire sur mon visage alors que j'observe avec stupeur mon annulaire gauche, une bague dorée y trônant avec grâce. Je suis mariée ? Mais je n'ai pas encore l'age, que se passe t il , est ce une blague, serais en train de délirer à moitié morte dans l’arène ? Étant des plus déboussolée, je laissait Léopold venir m'enlacer de ses bras, posant un baiser sur mon front alors qu'il me demandais avec douceur...
« Tu as fait un cauchemar...? »
58...
Tournoyant sur la piste de danse, je laisse ma robe ondulé et mon rire s’élever avec délicatesse dans la foule du bal de printemps. Cela fait un an que je suis femme mariée, que nous vivons dans notre petite maison non loin de la boulangerie ou travaille mon mari et de l'école ou je donne des cours d'histoire et de géographie. La vie à pris une tournure si douce, si simple. Les Hunger Games n'ont jamais existais, ce n'était qu'un cauchemar par une nuit noir et enivrée. Chacun dans ce monde est libre de faire ce qu'il lui plaît et mes frères et sœurs n'ont aucune peur à avoir de l'avenir. Laissant la musique achever cette danse, je lâche mon cher époux pour rejoindre ma famille saluant Elliott et Nalia au loin en vive discussion semblant rire de choses qui m'échapperont sûrement. Il y a longtemps de cela, j'étais amoureuse d'Elliott, mais je ne sais plus trop pourquoi, un jour cet amour est passé, disparu à jamais dans les tourments de la vie. M'installant auprès de ma mère, je l'incite à aller danser et s'amuser alors que d'une main délicate elle caresse ma joue. Un sourire se dessine sur ses lèvres. Elle semblait le savoir avant moi... bientôt un enfant naîtrait.
57...
Deux années de mariages se fêtent aujourd'hui dans les cris et les pleurs. Serrant la main de Léopold à la lui casser, je me plie dans le lit, hurlant de toute mes forces pour que la vie naisse de mon corps. Mon ventre distendu me fait souffrir, chaque contraction est un coup de poignard qui me transperce et pourtant je ne peux abandonner. Je dois offrir le monde à cette enfant et c'est ce que je ferais. Mme Meery dans la pièce, elle m'incite à pousser, à respirer, à ne pas me surmener, mais comment ne pas se surmener quand la vie tarde à venir et que la souffrance de la naissance vous assaille depuis plus de douze heures. La fatigue commence à avoir raison de moi, mes nerfs craquent, les pleurs se font entendre dans la pièce, mes pleurs, empli de larmes de douleur et de fatigue, je pousse encore comme si ma vie en dépendait, comme si rien d'autre ne comptait en ce monde, comme si les cris que j'entendais à l'instant étaient aussi divin que le chant des anges. Le bruit d'un ciseau se fit entendre alors qu'une couverture ayant appartenu à la grand mère de Léopold viens entourer avec douceur l'enfant nouvellement né. Nous la nommerons Angéline, l'ange qui naquit de notre amour.
56...
Mes paupières s'ouvrent de nouveau sur ce monde de feu et de fumée. Un cauchemar, la réalité ? Observant toujours autour de moi, je vois chacun des participants se préparer, observer, prier pour sortir vivant de ce moment qui chaque année voit tant de personnes mourir en quelques minutes. Non, ce n'est pas un rêve, c'est la réalité vraie autour de moi je vois le regard inquiet d'Alina et l'air décidé de Matt, il me semble entendre un léger ricanement, celui de la jeune tribut du quatre ? Je ne saurai dire. Le temps s'écoule trop vite, la mort approche, ne la voyaient vous pas sourire de sur la corne, sa cape noir volant dans les fumées, sa faux rayant le métal dans l'attente du premier à venir la rejoindre...Je ne veux pas la rejoindre....
55...
Les pleurs me font tourner la tête, je suis de retour dans cette chambre. A mes cotés le corps à moitié nu de mon mari, étendu sous un fin draps semble aussi paisible que les étoiles. Je cherche autour de moi d’où peux bien provenir ces pleurs, avant de me rappeler de sa réalité. Envoyant voler le fin tissus, je pose le pied au sol et me dirige avec rapidité vers le berceau ou pleure le bambin aux cheveux roux. Déjà deux ans. Que le temps passe vite, nous rappelant à chaque instant que l'enfance n'est qu'un rêve qui s'estompe aussi vite. Serrant sa petite tête contre mon torse, je lui chante une berceuse, une douce berceuse que je chantait à mon frère lorsqu'il était petit...
La La Lou , La La Lou Oh mon petit N'aie pas peur Ta bonne étoile est là-haut ! La La Lou, La La Lou Mon petit, Mon joli cœur, Pars dans tes rêves si beaux ! La La Lou, La La Lou Petit ange de neige Il faut fermer tes grands yeux ! La La Lou , La La Lou Mon amour te protège... La La Lou La La Lou Dors petit ange, Fais de beaux rêves... Mon amour !
54...
Je fête en ce jour mes vingt-deux ans, soufflant les bougies d'un gâteau magnifique j'observe mon frère et sa nouvelle conquête, mes beaux parents aux cheveux grisonnant jouant avec leur première petite fille, ma mère, m'apportant un paquet délicat dans lequel trône une magnifique robe de grossesse...je vais bientôt arriver au troisième trimestre, offrant un frère ou une sœur à la belle Angeline. Qui pourrait croire qu'un monde ou des enfants s’entre tuent pour le plaisir d'un président affreux. Qui pourrait croire une seule seconde que le bon président Alenko pourrait vouloir faire se battre des enfants ?
53...
et le temps s'accélère de plus en plus, le temps passe, la vie coule tel un fleuve long et lent. Je vieillis et mes enfants grandissent. Je les voient devenir de beaux enfants doux et délicat. J’apprends la marche à notre fille, je joue avec notre fils Galadriel, je vois mes proches avancer dans leur propres vis alors qu’âgée de vingt-six ans j'assiste, les larmes aux yeux au mariage de mon frère avec cette jolie jeune fille à la peau foncée et aux cheveux bouclés. Elle me ferais presque penser à cette imaginaire jeune fille du district quatre, le sourire et la gentillesse dans son regard en plus.
52...51...50...
Tout passe si vite, Angeline et Galadriel vont déjà l'école, ma troisième grossesse suit son cours et ma belle sœur attend le second de ses enfants alors que le mariage que des mes jeunes sœurs se préparent. Les hunger games sont bien loin dans mon esprit, ils ne sont qu'un rêve, un cauchemar. Emrys lui même est bien différent de mon rêve, l'alcool ne l'ayant jamais rongé, sa famille n'ayant jamais disparu et son amour pour Seth étant réciproque, faisant d'eux l'un des couples d'hommes les plus heureux de cette terre. Que la vie est douce...paisible...que la vie vaut la peine d'être vécue...
49...48...47...
Une petite toux me prend aux poumons, alors que mes yeux larmoient légèrement. Les secondes s’égrènent avec lenteur alors que la fumée toxique m'atteins et me perturbe. Quelle idée de faire la corne dans un cratère ? Veulent ils que nous mourrions asphyxier sur nos plate-formes ? N'auraient ils pu la faire dans un champs de fleur parfumé ? Et dieu, ou est dieu dans ce monde de soufre et de feu ou vingt quatre enfants, le cœur battant la chamade, l'esprit embourbé dans la peur, s’apprêtent à verser le sang d'enfants comme eux ? Ma main viens se poser sur ma poitrine, sentant ainsi la présence de ceux qui m'aiment auprès de moi. Ils m'accompagnent...ils sont dans mon cœur à jamais...
46...45...44...
Trois enfants sont nés de notre union alors que nous fêtons aujourd'hui nos quinze ans de mariage, nos cheveux commencent à grisonner quelques peu alors que nous soufflons les bougies de l'enfance d'Angeline qui a aujourd'hui treize ans. Treize année de vie dans ce monde emplie de douceur et de joie de vivre, treize années sur sa tête qui font d'elle une délicate sœur aînée, aussi douce et attentive que je l'étais de mon temps de jeune fille, aussi attentionnée envers sa mère enceinte que je l'étais. Un sourire se dessine sur mes lèvres alors que je la voie poser son oreille sur mon ventre arrondis, cherchant à entendre les bruits que pourrait faire son petit frère ou sa petite sœur. Dire que dans un autre monde, chaque grossesse serai un bonheur, mais aussi un malheur, car chaque enfant et un possible futur tribut. Et j'aurai alors à me soucier de quatre têtes blondes apte à quitter le nid pour la mort. Moi qui possède en ce jour deux filles et un garçon, je sais qu'il y a assez de choses sur lesquels se faire du souci.
43...42......30...
De plus en plus vite, de plus en plus fort, le souffle s'accélère, plus que trente seconde avant que cette faucheuse au sourire malsain ne vienne embrasser de ses lèvres à l'haleine fétide l'un des enfants ici présent...Les caméras ne doivent cesser de tourner autour de nous, captant nos visages les uns après les autres alors que le capitole chante et applaudis, trépignant et sautillant d'impatience à ce que le zéro retentisse.
20...
cinquante ans de mariage, sept enfants, huit et bientôt neuf petits enfants. Une vie parsemée d'amour, de joie et de peine. Nous avons construit notre maison et l'avons fait vivre pour élever nos enfants, Nous avons affronter les jours de soleil et d'intempérie, le four cassé et le toit défoncé. Les jambes cassés et les nez sanglants. Nous avons aimé et réprimandé. Nous avons eu des joies et de malheurs. Et aujourd'hui, alors que Galadriel pétri le pain et que nous nous reposons sur un banc face à la boulangerie, nous repensons à la vie que nous avons eu...la vie que nous aurions du avoir, telle qu'elle aurait du être pour chacun de nous. Emplie d'amour, de joie...
10...
Une larme coule le long de ma joue, je dois dire adieu à cette vie, à tout jamais. Oncques je ne connaîtrai la douceur de la vie et de l'amour. Je cherche la camera du regard, prononçant silencieusement un petit mot d'amour, qu'ils sachent qu'a l'aurore de ma vie je pense à eux...
5...
Le temps s’arrête, la mort souris, d'ici quelques instants plusieurs d'entre nous la rejoindrons, je m’apprête à m’élancer vers la corne, je sais que je n'ai pas le choix. Je dois y aller pour avoir de quoi survivre...pour trouver Emrys...
4...
Je peux le faire, je peux survivre, j'ai ce potentiel en moi
3...
l’émotion est à son comble, j’entends le rire affreux de la faucheuse s’élever au loin
2...
je dois faire attention à ne pas partir avant l'heure, je ne dois pas exploser si bêtement.
1...
dernière seconde, dernière respiration, dernier moment de vie...
0...
Dans un souffle je m'élance hors de la plate-forme, que les jeux de la faim commence, que le sort me soit favorable, que ceux que j'aime détourne le regard au moment ou je deviendrai meurtrière...au moment ou je deviendrai cadavre...
Llevana Bidane
+ District Cinq +
♣ Nombre de message : 52 ♣ Date d'inscription : 29/11/2012 ♣ Age réel : 27
ini. C’est fini. Ta vie se termine aujourd’hui. Tu sais que tu ne reviendras pas mais ça ne te dérange pas. La vie ou la mort ? Tu es déjà morte. La liberté qu’on vous prend dans ce monde vous empêche de vivre. Pareils à des oiseaux qui veulent voler, vous êtes enfermés dans une cage. Prisonniers. Mais tu vas t’évader. Tu voyais au début les Jeux comme une condamnation à mort mais aujourd’hui tu sais que c’est ton ticket pour la sortie. La mort pourra t’emmener loin de ce monde et loin de ces merdes qu’on appelle Panem. Tu n’as plus peur, tu es excitée comme une puce. Si ta mère te voyait elle te prendrait pour une folle, non en fait tout le monde pourrait te prendre pour une folle. Tu as perdu la tête. Tu crois que lorsque tu vas mourir tu vas être sauvée, tu crois que si tu prends la vie de quelques autres tributs, ils seront sain et sauf dans un monde meilleur. Tu ne crois pas au paradis ou à l’enfer, tu n’y as jamais cru même s’il faut se rendre à l’évidence : l’enfer est sur terre. Tu sais qu’il ne peut rien exister de pire que Panem alors tu es confiante. Que tu gagnes ou perdes, tu périras dans tous les cas. Ta mort sera ton salut et tu n’attends que ça. Tu ne veux pas défier le Capitole, tu veux le battre à son propre jeu. Prisonnière tu ne seras plus et libre tu resteras.
Un sourire jovial étire tes lèvres. Tu es seule dans ta chambre et c’est tant mieux. Tu ne veux pas qu’on te voit dans un tel état d’euphorie. Tu regardes par la fenêtre et ton sourire s’agrandit. Ils auront le spectacle qu’ils voudront pendant que toi tu seras loin de leur bonheur factice. Tu frappes rapidement dans tes mains au rythme d’une chanson que tu te rappelles. Tu ne te rappelles pas de toutes les paroles, ni même qui l’a chantée mais tu sais que tu avais aimé ses paroles. Tu fermes les yeux et te rappelles du refrain. Tu commences alors à chanter doucement, ne voulant pas alerter tes colocataires. Mais c’est tout de même ton dernier soir, on a le droit de te laisser cette faveur. « I make the rules and make the decision… » Puis, les mots te reviennent un à un. Tu continues donc la chanson, sautant sur le lit et dansant comme une folle, sauf que le fait est que tu es folle. Tu te sens si bien à chanter ainsi, tu te sens si bien à penser ainsi, tu te sens si bien à vivre ainsi. Penser que tout sera bientôt fini, penser que tu atteindras bientôt le nirvana t’excite comme une gamine à son premier jour d’école. On veut ressembler aux grands mais lorsque viendra ce beau jour de quitter le nid, on aura peur. Tu auras peur, tu ne le nies pas, mais l’adrénaline qui coule déjà dans tes veines peut te pousser à faire n’importe quoi.
Finalement, la chanson se termine. Fatiguée et à bout de souffle, tu tombes à la renverse sur ton lit. Tu laisses un petit rire traverser de tes lèvres. Tu voudrais bien dormir mais tu es trop impatiente. Tu attrapes un oreiller et le plaques sur ton visage pour essayer de traverser le monde des rêves. Sans une bonne dernière nuit de repos, tu n’arriveras à rien demain. Puis, tu te redresses avec un grand soupir. Tu es agacée par ton adrénaline mais tu la trouves si réconfortante. Elle te fait croire que tout est possible, que le monde ne pourrait pas être pire. Merveilleux. Distraitement tu te demandes comment pourrait être le nirvana comparé à ce doux sentiment qui t’entoure. Tu te rallonges sur ton matelas, un grand sourire béat sur tes lèvres et te laisses emporter par Morphée. Mais ce ne sont pas des cauchemars qui viennent te perturber mais bien des rêves. Depuis combien de temps n’as-tu pas connu une nuit si paisible et si agréable ? Trop longtemps. Je ne saurai jamais expliqué l’état de bonheur que tu vis alors. C’est si étrange et si inattendu de la part d’une condamnée à mort.
Lorsque tu te réveilles il fait encore nuit. Tu ne sais pas quelle heure il est mais tu t’en moques. Tu te lèves et pars de suite dans la cuisine pour manger. Tu ne sais pas encore s’il reste beaucoup de temps avant que les autres ne se réveillent mais tu t’en moques pour être honnête. Tu te dis que plus tu accompliras les actions vite plus vite tu atterriras dans l’arène. Néanmoins, tu n’as pas faim. Ton ventre est tordu par l’impatiente et tu as l’impression que tu pourrais vomir à chaque bouchée. Mais tu te forces, sachant pertinemment que dans quelques heures il te sera impossible d’apprécier un tel festin. Puis, une fois le repas achevé tu sautes dans la douche. Tu y restes plus longtemps. Tu regardes l’eau couler entre tes doigts, tu la regardes s’échapper de la pièce. Tu ne peux empêcher un sentiment de jalousie te conquérir mais rapidement ton état de folie refait surface. Elle est prisonnière de Panem et toi tu ne le seras bientôt plus.
On t’appelle et alors c’est le grand vide. Tu restes dans ce qu’on pourrait appeler un grand bug, ne bougeant plus, laissant ton regard dans le vide et ton cœur s’affoler. Tu ne souris pas étrangement, tu ne ressens rien. Puis, tu entends une nouvelle fois l’appel. Tu te réveils en sursaut et éteints le robinet. Tu sors de la douche en trombe, toute excitée par ce moment qui approche si rapidement. Tu ne veux que ça. On te commande de t’habiller et on te conduit dans une autre pièce. Tu vois ton styliste et tout ce que tu peux faire c’est sourire comme une idiote. Tu es si pressée de vouloir sortir, découvrir ce que les Créateurs ont imaginé pour essayer de te duper. On t’habille d’un lourd manteau noir par-dessus ton pull aux couleurs du ciel, de gants et de chaussures aux semelles dures que tu trouves étonnement confortable. Néanmoins, ton esprit ne s’arrête pas à la simple description des habits. Non, tu te doutes qu’un tel équipement chaud pourrait t’être utile dans un environnement froid. Tu penses alors qu’on va t’envoyer dans une ère glaciale ou autre chose du même type. Enfin, tu vas bientôt le savoir.
Tu montes sur la plaque. Le socle monte et tu fermes d’abord les yeux, éblouie par la lumière du jour. Quand tu t’es réveillée il faisait encore nuit ! Combien de temps as-tu passé dans la douche ? Finalement, tu arrives à t’accommoder. Tu découvres la Corne d’Abondance et ses lots tous plus attirant les uns que les autres. Tu regardes distraitement les autres tributs autour de toi. Tu reconnais les visages mais tu ne saurais pas y mettre un nom. Et tu ne voudras jamais. Tu sais que lorsque tu les connaîtras tu ne pourras plus les tuer. Or, tu le dois. Même si tu sais que c’est pour les sauver, tu ne veux pas les faire trop souffrir. Tu te demandes à quoi ils peuvent bien penser sur leur socle, tu te demandes s’ils ont déjà une stratégie en tête. Tu te demandes aussi si leur famille les regarde en se doutant que leur meurtrier se trouve autour de cette corne ? Sûrement. Un pincement au cœur te surprend. Alors tu te reprends et tu portes ton regard autour de toi, chassant tes adversaires de ton esprit.
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Sujet: Re: Les 60 secondes. Ven 23 Aoû - 15:41
The last seconds
Let the sun's colours shine in your head forever
Les fleurs éclatantes de couleurs formaient un grand cercle dans cet immense jardin. Il y en avait de toute part, aussi rayonnante les unes que les autres. Au centre du cercle trônait une petite cabane en bois rempli d'outils de jardin. Puis un son intense retentit et ce fut le chaos et la destruction. Les fleurs s'embrasaient, les murs de la cabane dégoulinaient d'un liquide rouge comme le sang et le ciel s'obscurcissait. Ce jardin se transformait en enfer. Des enfants jaillirent de terre : certains se mirent à courir tandis que d'autre, armés de pioches et de râteaux, transperçaient les enfants trop lent à la fuite. Quelqu'un approche ! D'un pas rapide, transpirant, une pelle tâchée de sang, il venait la tuer. Plus que quelques pas ! Et ce fut le néant...
J'ouvris les yeux, me redressant précipitamment dans mon lit. Je bouillonnais, j'avais mal à la tête. Je rabattis la couverture et allai immédiatement sous la douche en oubliant de retirer mes vêtements. Loin maintenant de ce cauchemar, je devrais me dire que tout va bien, que je suis en sécurité. Non, c'est le contraire. C'est le grand jour : les tributs vont être envoyés dans l'arène. Je n'avais pensé qu'à ça depuis la veille, l'idée incessante de ma mise à mort tournant autour de moi comme une abeille. "Bzz fait l'abeille, je vais te piquer quitte à en mourir." Et vous ne bougez plus, observant l'abeille, attendant qu'elle se pose sur vous et enfonce son dard dans votre peau. Ainsi l'abeille mourra tandis que son venin se répondra dans vos veines jusqu'à atteindre son objectif : le cœur. Vous pensez que je deviens folle, c'est ça ? Je ne le suis pas encore. Pourtant cette idée abstraite de mort se concrétisant me donne la chair de poule. Comment peut-on mourir ? Y a-t-il vraiment une mort réelle ? Où est-ce seulement symbolisée par l'arrêt de notre cœur ? Voilà que je me mets à philosopher sur les jours qui m'attendent. Je devrais plutôt me concentrer sur mon objectif. Psychoter n'est pas le meilleur moyen d'évacuer le stress. Devant le dernier petit-déjeuner avant l'arène, j'essaye de me forcer à avaler quelque chose sans réellement pouvoir le faire. Pour faire court : imaginez moi fixer intensément un énorme plat de pancakes à la chantilly. Difficile à croire que je n'arrive pas à en avaler un seul.
Quelques minutes plus tard, j'avais réussi à engloutir un pain et un chocolat chaud. A présent assise dans l'hovercraft qui allait nous emmenés dans les coulisses de l'arène en compagnie des autres tributs, j’observe chaque visage pour essayer de les mémoriser. Il faut que je me souvienne de qui ils sont et d'où ils viennent. On me demanda de tendre le bras et je le fis sans réfléchir pour ne pas distraire mes pensées. La douleur que je ressentis dans le bras avait largement suffit à me faire revenir à la réalité. Quelque chose clignotait dans mon bras alors que le vaisseau décollait. Je ne me posai pas plus de questions sur les bizarreries du Capitole et essayais de me détendre en pensant à mon District. Rien n'y faisait, je n'arrêtais pas de penser à ce que je ferai une fois dans l'arène. Je savais ce que je devais faire pour survivre mais je ne pouvais pas prévoir ce qu'il se passerait une fois là-bas. Je ne peux pas savoir qui essaiera de me tuer ni même quand.
Arrivés à destination, on nous ordonna de descendre et chaque tribut fut emmené dans une pièce où la tenue que nous devrons porter dans l'arène nous attendait. Ouvrant une porte, on me poussa dans la pièce et referma celle-ci derrière moi. Je fis quelques pas vers une table de métal où un tas de vêtements m'attendait. Un gros manteau... un pull... tout ça n'annonçait rien de bon. J'enfilai la tenue et m'assis sur la table. Il devait me rester deux minutes avant de devoir entrer dans le tube m'observant sadiquement dans le fond de la pièce. Je fixai le plafond et, sans m'en rendre vraiment compte, je m'allongeai sur la table. "That's just a thought, don't be scared, all is fine, you're just dead". Je me répétais cette chanson dans ma tête. Je la trouvais magnifique."Without life you can't feel, you can't cry or understand the love I wear you, but please just one tear and I promise that I join you soon". Elle me rappelait tant de souvenirs cette chanson... et elle me rassurait car je me voyais bien la lui chanter. C'est ce que je faisais d'ailleurs maintenant. Je marmonnais les paroles d'une petite voix douce en attendant sa larme, signe que je pourrai quitter ce monde en paix pour aller la rejoindre. "You're up, I know it cause I can see you shine in the night sky and I smile because you're always the one who appears in first, you are your own light, don't be scared." Je souriais à son souvenir... ce qui fut de courte durée car un bruit aigu m'indiqua qu'il était temps de rentrer dans le tube. Je me redressai sur la table, pris une grande bouffée d'air conditionné et descendit de ce bout de métal froid et dure. Je m'avançai vers le tube et m'arrêtai devant. Je posai ma main gauche sur l'extérieur et fit un pas en avant pour entrer à l'intérieur de ce tube aussi froid que la table sur laquelle j'étais allongé il y a à peine une minute. Le sol commença à bouger sous mes pieds et la salle disparue de ma vue. Lorsque je vis la lumière du jour, j'étais dans l'arène. "I would like to hear you tell me the love again, but you're life is over, I remember my last sentence to you : see you soon."
60
La voix était grave, inquiétante. Je venais à peine de commencer à regarder autour de moi lorsque le début de la dernière minute de répit avait été lancée. Nous étions dans un endroit creux, tous positionnés en cercle. Je trouvais rapidement Justin qui se trouvait à quelques tributs de moi. La Corne d'Abondance était au centre de ce cercle. Où étions-nous ? Nous ne pouvions voir ce qui se trouvait à l'extérieur de ce grand trou.
59
"Don't panic, it'll be fine." Ce n'était pas des paroles de chanson, mais bel et bien ce que j'essayais de me dire pour calmer l'anxiété qui montait en moi. Est-ce qu'ils vont regarder le lancement des Jeux ? Je pensais bien sûr à ma famille et vu que ce sera probablement le cas, il faut que je tienne le coup. Je vais participer aux Hunger Games et je dois le faire la tête haute, pas comme une pauvre enfant pleurnicharde.
58
J'avais décidé de me concentrer sur mes objectifs. Une fois la minute terminée, qu'allais-je faire ? Vais-je m'enfuir en courant le plus vite possible où essayer d'aller obtenir un sac avant de m'enfuir ? Je lorgnais les sacs, chacun m'intéressait mais je ne pourrais en prendre qu'un seul. Lequel ? Il y en a beaucoup et si je prenais pour cible un sac qu'un autre tribut avait lui aussi décidé d'aller chercher, je risquerai de mourir encore plus vite.
50
"Where did I go wrong ? I lost a friend, somewhere along in the bitterness..."
40
Je n'arrive pas à me décider. Dois-je fuir ou mourir alors que dans les deux cas je finirais probablement morte ? Si je fuyais, je perdrais la chance d'avoir des ressources qui pourraient faire la différence entre la vie et la mort. Je vais devoir tenter le coup...
30
Plus que trente secondes avant le début du combat à mort. Je ressens ce qu'elle a dû ressentir il y a deux ans de cela et mes regrets ne font que s'accentuer. Vais-je au moins réussir à la venger ?... qu'est-ce que la vengeance pour quelqu'un qui est déjà mort ?...
20
Et si cette voix se taisait ? Ce serait beaucoup mieux. Je ne pense pas qu'un compte à rebours soit vraiment utile dans ce genre de situation. Mettre du suspens dans ce genre d'émission est encore plus énervant que d'attendre l'appel de son nom à la Moisson. Enervant... ou juste horrible.
10
Les dix secondes venant de s'écouler m'avaient fait comprendre que si je devais tuer quelqu'un maintenant, ce serai bien le porteur de la voix qui prononce chaque chiffre assez clairement pour nous faire comprendre que notre heure arrive bientôt.
9
Respire Oswin... respire...
8
"I see your face in my dreams as a flower on your grave, I watch you look at me as the first time, I've seen you disappear in the light of the morning."
7
Dites-moi que ce n'est qu'un rêve...
6
Il est bientôt temps d'assurer le show... ou pas.
5
Il n'y a pas autant de Soleil que dans le District Neuf. J'aurais au moins espéré pouvoir me sentir un peu chez moi.
4
"I am confused, watching time running out, to can't be with you for every nights."
3
Nous y sommes enfin. Les trois dernières secondes... allons-y.
2
"Just one more... and let the games begin."
1
Puisse le sort m'être favorable.
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Sujet: Re: Les 60 secondes. Sam 24 Aoû - 7:19
Mon cœur bat la chamade. Dans quelques minutes, je serai peut-être mort. Peut-être que je mourrai après m'être vidé de mon sang, suite à une amputation. Peut-être qu'on va me décapiter. Peut-être qu'on va me fracasser le crâne contre le sol. Peut-être que je vais mourir à cause d'un piège. Je cligne des yeux, alors que ma styliste me tend une veste. Je la prends, mais un détail attire mon regard, sur le dos de la veste. Le symbole du District Cinq. Mes doigts s'y attardent, en caressant le nombre. Ce nombre qui signifie ''maison''. En fermant les yeux, je pourrais voir ma famille, ou tout du moins ce qu'il en reste, s'affaisser devant l'écran dans la Grand Place. Peut-être que quelqu'un serrera Loinseach et April entre ses bras, alors que ma tante se laissera consoler par un ami. Le bruit impatient des talons de ma styliste qui tapotent le sol me fait sortir de mes pensées. Je me dépêche de mettre ma veste, en remarquant que son tissu est plutôt lourd, similaire à celui des vestes hivernales. Probablement les Juges ont conçu une arène froide. Je n'ai qu'à espérer que cette veste garde bien la chaleur. On verra bien dans l'arène. Pour finir, ma styliste m'aide à mettre des gants. Des gants qui épousent la forme de mes doigts et de mes mains, ne dérangeant pas les mouvements. Ce qui confirmerait l'hypothèse qu'on nous envoie dans une arène glaciale. Sauf si les créateurs sont assez sadiques pour nous jeter au milieu d'un désert avec des habits qui gardent la chaleur, ce qui est tout à fait possible. Je prends une bonne respiration, avant de marcher vers le tube. J'essaye de garder un air tranquille, normale. Mais les tremblements de mes jambes trahissent mes sentiments. Ils trahissent ceux que le reste essaye de cacher. Je rentre dans ce tube, toujours secoué par des tremblements. Ce même tube qui me fera rentrer en enfer.
Lorsque ce même tube se ferme sur moi, ce n'est pas de la peur qui opprime ma poitrine, qui serre mon estomac. C'est de l'angoisse pure et dure. La boule que j'ai dans la gorge s'est faite tellement lourde et tellement opprimante que l'air commence à arrêter de remplir mes poumons. Jusqu'à que les sanglots sortent de ma poitrine, en laissant la place aux larmes. Certes, ce n'est rien de positif, ni quelque chose dont on doit être fiers. Mais qu'importe maintenant? La mort nous attend à la fin d'une montée. Pourquoi s'inquiéter des larmes qui mouillent les joues? Pourquoi s'inquiéter de l'image qu'on va donner au monde et à ses adversaires, d'autant plus que j'ai pas du tout l'air redoutable? Au moment où la plaque commence son ascension vers l'air, d'autres larmes tombent, en accompagnant celles qui ont déjà rencontré le métal du Capitole.
Lorsque je sors, les larmes ont commencé à sécher sur mes joues, en laissant une impression de chaleur. Comme si on m'avait brûlé.
60 secondes.
Le voilà. Ce fameux compte à rebours. Celui qui nous informe du moment où les Jeux vont commencer. Du moment où la mort viendra nous souffler dans l'oreille. Du moment où l'épée de Damoclès commencera à tomber lentement vers nos têtes. À côté de moi, je vois la fille du Quatre et celle du Neuf. Leurs prénoms essayent de se forcer à sortir, mais je n'arrive pas à les nommer. Mais après tout, c'est mieux comme ça. À quoi vont me servir leurs prénoms dans les prochains jours, si je ne meurs pas avant? À décorer l'arène?
50 secondes.
Je regarde les autres tributs situés pas loin de moi, et mon regard tombe sur les deux tributs du Un et du Deux. Merde. Voilà ce qui n'améliore pas la situation. Même en supposant que je réussisse à prendre un sac, qu'est-ce qui m'assure que pendant ce temps, quelqu'un ne fait pas virevolter son épée près de mon crâne? Je m'essuie le front, en envoyant valser les gouttes de sueur qui avaient commencé à se former, probablement à cause de la chaleur. D'ailleurs, c'est... bizarre. Le fait qu'on ait une tenue qui n'est pas du tout adaptée à l'arène.
40 secondes.
Je me demande ce qui se trouve derrière les paroi rocheuses qui nous entourent. Si la chaleur est omniprésente dans l'arène, ou si elle laisse la place à un froid glacial à un moment ou l'autre. S'il y a des plantes qui pourraient me sauver la vie, ou s'il n'y a que le vide. Si je peux survivre même sans risquer de perdre ma vie au bain de sang. Sans jouer à la roulette russe avec la chance.
30 secondes.
Je regarde les sacs présents dans la Corne. Les sacs qui pourraient me sauver la vie comme ils pourraient être la cause de ma mort. Et les armes. Des épées qui vont trancher des bras, des flèches qui vont transpercer des poitrines, des haches qui vont séparer des têtes de leur corps.
20 secondes.
Mes yeux se baladent sur la scène, en observant tour à tour les objets de la Corne, mes adversaires, et ce qui nous entoure. Cette minute semble presque trop longue. Comme si ces 60 secondes étaient de trop. Ces quelques secondes de paix coulent entre nos doigts, trop lentement. On aurait presque envie que les Jeux commencent maintenant. Que l'attente finisse.
10 secondes.
10 secondes. Plus que 10 secondes avant que l'enfer commence. Mes bras sont toujours posés les long de mes flancs. Mais je suis prêt. Prêt à courir vers la Corne, prêt à m'enfuir. Prêt à vivre, prêt à mourir. Prêt.
Que les Jeux commencent.
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Sujet: Re: Les 60 secondes. Sam 24 Aoû - 9:42
Allez Vladimir, ne t'inquiète pas, c'est juste un rêve... Un rêve qui a l'air très très vrai. Après tous ces éloges, ce passage à la télé, me voilà condamné à jouer les gladiateurs dans leur arène. La loi de la jungle. Tuer ou être tué. Tuer est l'une des pires choses que je ne pourrai jamais faire. Après tout, si je meurs je retrouverai Terry, Nicholas, mes parents... Non, ça ferait trop plaisir au Capitole, et ça, hors de question. Je suis le dernier Itnelav à vivre, je ne veux pas être le dernier à mourir. D'un autre côté, nous sommes 24 à s'entretuer. Si j'exclus celui qui veut ma peau et moi, ça me laisse 22 boucliers humains dans les premiers jours. Mais je dois penser à Morgane aussi. Elle a encore un père, adoptif, certes, mais un père quand même. Alors que l'on me fit monter sur un socle, je serra fort ma croix en chaîne et fit une dernière prière.
"Seigneur, ce que je vais faire dans l'arène ne dépend en aucun cas de ma volonté. Je vous en supplie, empêchez moi de commettre autant de crimes, envoyez moi un signe qui prouve votre bonne foi."
Et à ce moment là, un tuyau de verre ou de je ne sais quelle matière se mît à m'enfermer et à me projeter je ne sais où. Une fois arrivé, je vis autour de moi, des plaques de lave en fusion qui laissaient échapper d'épaisses fumées noires. Est-ce qu'il s'agit de l'enfer? Pas encore. À quelques dizaines de mètres, je pouvais apercevoir la corne d'abondance dont Lucia m'a parlé. Et le compte à rebours commença.
-soixante-
Soixante secondes? Ils sont radins, j'aurai préféré une minute. Le temps de souffler, de repérer ce qui m'entoure et toutes les dernières choses à faire. Il fallait que je repère Morgane... Je finis par la trouver au bout de quelques secondes, à côté de Zadig. Quel manque de chance. Se retrouver à côté d'un carrière n'est pas bon signe si elle veut se diriger vers la corne. À côté de moi il y avait la fille du cinq. Un district, qui s'en sort mieux économiquement que le mien, mais d'après ce qu'on m'a dit, il n'y a pas beaucoup de nature.
-quarante huit-
Bon il ne s'agit plus de savoir où est qui, mais comment sortir d'ici? La zone est entourée de rochers, donc soit je grimpe, soit je cherche une brèche. Grimper aux arbres, je sais faire, mais aux rochers... Je sais me tenir debout sur une pierre, mais ça s'arrête la. En ce qui concerne les brèches, j'en distingue quatre, une pour chaque point cardinal. L'une d'elles se tenait à peu près face à moi, et une autre beaucoup plus près se trouvait juste derrière la fille du cinq. L'ennui c'est que je n'ai rien sur moi pour me battre pour l'instant. La meilleure tactique serait de foncer vers la corne puis passer par la brèche d'en face.
-trente six-
Déjà la moitié du temps pour analyser la corne d'abondance. Hmm... 24 sacs qui semblent plein à craquer, un pour chacun de nous. Et que vois je a côté d'une multitude d'armes diverses? Une bardiche, une magnifique bardiche, bien solide et bien affûtée. Si je la prends, j'ai toutes mes chances de survivre. Sans compter que le lancer de couteaux me tente également. Il faut que je m'arrête une fraction de seconde pour récupérer cette bardiche et mon sac et reprendre ma route.
-vingt quatre-
J'étais prêt à courir au péril de ma vie, jusqu'à ce qui me revient que je ne suis pas seul. Certains autres tributs ressentaient une envie de tuer tous ceux qui se pointeraient à la corne. Non ce sont tous des êtres humains. Ils ne vont pas chipoter parce je leur pique une arme et un sac, MON sac. Mon plan reste le même, à la différence que je peux avoir des chasseurs derrière moi. Je scrutais autour de moi afin de voir qui d'autre avait l'intention de foncer vers la corne. Être plus rapide que 23 autres tributs va être la tâche la plus dure. Je suis assez rapide mais d'autres peuvent devenir de vraies fusées sous la pression. Je repris ma concentration, les yeux fixés droit devant la corne.
-douze-
Le temps commençait à être vraiment long et je commençai à fatiguer. Je repris mon souffle quelques secondeset reprit un concentration comment dire... Concentrée?
-sept-
Ce n'est pas une seconde Sept secondes absentes Juste le temps qu'il me reste J'attendrai
-trois- Mes jambes commençaient à trembler à la fois d'excitation et de frisson. La sueur commençait à couler sur mon front.
-deux- Bon je commence à vraiment avoir chaud là.
-un- Dépêche toi de dire zéro que je puisse enfin partir
-zéro- Enfin, je me mis à courir. Mes jambes fonçaient vers la corne sans que je puisse vraiment les contrôler.
Spoiler:
it's not a second Seven seconds away Just as long as I stay I'll be waiting
Errol F. E. F-Wicklow
+ District Quatre +
♣ Nombre de message : 548 ♣ Date d'inscription : 21/10/2012 ♣ Age réel : 98
La nuit est déjà bien avancée et je suis déjà couchée quand Keegan vient s'asseoir sur mon lit afin de me féliciter pour les interviews. Je ne sais pas si je mérite réellement des félicitations mais ça me fait plaisir. Il m'explique que nous ne nous reverrons pas avant que j'entre dans l'arène, qu'il espère que je gagne comme ça nous pourrons nous revoir. Puis, il dépose un baiser sur mon front et s'apprête à partir mais je le retiens par le pan de sa chemise qui dépassait un peu de son pantalon. Il m'interroge du regard et je lui dis que je n'arrive pas à dormir et que j'aimerais qu'il reste un peu. Ça le fait rire et il caresse doucement ma joue. Puis il s'assoit à côté de mon lit et me tient une main entre les siennes. Je lui parle un peu de tout et de rien, de ma mère notamment. Puis j'en arrive à cette chanson qu'elle me chantait souvent et que j'adorais particulièrement :
« Dans cet univers gigantesque, gigantesque, Sur cette Terre toute ronde. Un peu, un peu de considération devient Grand, grand amour. Ce sont des sentiments honnêtes Alors je veux que tu les aies. Même si ce n'est pas tout de suite, Tu les auras tôt ou tard. »
Et je suppose que c'est à cet instant que le sommeil me prend. Je crois que c'est la première nuit où je dors aussi bien. C'est si agréable. Je vois ma mère qui me sourit et qui me dit de faire attention à moi, de me battre et sa voix cristalline entonne :
« Et si tu ne peux l'exprimer avec des mots, Et si nous sommes séparés, J'essaierai de croire que La télépathie existe. »
C'est un joli jour d'été, les oiseaux batifolent, les grillons et les cigales chantent. Les jolis cheveux blonds de Maman vole dans le vent. Son sourire est éblouissant. Et sa voix est incroyable. Je l'aime tant.
Puis, je me sens secouée dans tous les sens. Je finis par me réveiller (avec grande difficulté et un peu ronchon). Apparemment, ça fait un moment qu'on essaye de me réveiller … Tout se précipite. J'ai l'impression d'être prise dans une tornade. Juste le temps de m'habiller de prendre le petit-déjeuner. Poussée sur la terrasse. Un hovercraft me prend à son bord. Là, on m'injecte quelque chose sous la peau. Je panique. Je ne remarque même pas les autres tributs. Je suis soulagée de retrouver Viny en descendant de l'hovercraft.
Au lieu de blâmer les autres, Au lieu de fondre en larmes, Aimons ce que nous sommes.
La présence de Viny me rassure moins que celle de Keegan comme je n'ai pas été aussi proche de lui ces derniers jours. Mais quand même, je suis contente qu'il soit là. Je suis habituée à être seule et ça ne m'avait jamais effleuré l'esprit qu'un jour être seule pourrait me terroriser à ce point. La vue de cet homme barbu aux cheveux bruns, son bras musclé dans mon dos pour me guider … Je me sens, en quelque sorte, en sécurité ; mes frayeurs sont comme apaisées. Nous arrivons dans une pièce toute blanche où il me fait enfiler les vêtements les plus normaux que j'ai eus à porter de tout mon séjour. Des chaussettes en laine, un pantalon fin en synthétique, un pull à col roulé bleu (je n'aime pas les col roulés mais bon je dois le mettre quand même), de grosses chaussures bien confortables ainsi qu'une paire de jolis gants gris.
Dans cet univers gigantesque, gigantesque, Sur cette Terre toute ronde. Un peu, un peu de considération devient Grand, grand amour.
Quand je sors de la sorte de petite cabine où je me suis habillée (je ne comprends pas trop l'intérêt vu le nombre de personnes qui m'ont vue nue ces derniers jours mais bon), Viny s'approche de moi et m'aide à mettre un gros manteau qui est presque trop grand pour moi. Le chiffre « Dix » est brodé sur le dos et au niveau du cœur. Vêtue ainsi, j'ai l'impression que je vais affronter l'hiver de mon District. Sauf que nous sommes en plein été, ce n'est pas très logique …
« Il semble que l'arène va être froide cette année, dit Viny. »
Ah oui c'est vrai l'arène. Ça tombe bien si elle n'est pas chaude. Je préfère l'hiver à l'été même si le printemps est de loin ma saison préférée car l'hiver est tout de même un peu triste. J'aime entendre la neige crisser sous mes pas, sentir le froid me dévorer les joues. Et surtout, en hiver, je peux déguster un bon thé au thym ou à la menthe sauvage. C'est délicieux. En fait, je ne trouve des avantages qu'à l'hiver et au printemps. Je souris à Viny et lui répond :
« Oh, je suis contente, j'adore l'hiver. »
Je peux aisément deviner qu'il rigole doucement. Ai-je dit quelque chose de drôle ? Viny reprend son sérieux et me dit tout en remontant la fermeture du manteau :
« Fais attention à toi, Alina. »
J'affiche un nouveau sourire et je hoche la tête. J'essaierai. Je ferai de mon mieux, comme d'habitude. Même si je ne comprends absolument pas ce que je suis censée faire, ce qui m'attend. Je dois faire plaisir à Keegan et Viny qui on tant fait pour moi ces derniers jours.
« Viny, je tiens à vous remercier pour tout votre dur travail. J'ai vraiment adoré vos créations, vous avez un réel talent. J'espère que vous continuerez encore longtemps dans le domaine de la mode. J'ai apprécié vous connaître. - Merci. Merci aussi pour ce que tu as dit hier soir. »
Il accroche le pendentif que m'a offert Papa puis, il m'installe sur une sorte de petite plaquette en métal et me dit adieu. Je lui tends la main, il me la serre aussitôt, tout en s'emparant de la deuxième. Je pense que Viny aussi me manquera d'une façon ou d'une autre. Les personnes que j'ai appréciées ces derniers jours ne sont pas si nombreuses. Je me souviendrai toujours d'eux et de comment ils ont pris soin de moi. Personne ne me manquera plus que Keegan néanmoins. Un tube commence à descendre du plafond mais Viny ne me lâche les mains qu'à la dernière minute. Heureusement que je ne suis pas claustrophobe car le tube est assez exigu. Avant que le tube ne m'aspire, Viny m'accorde un dernier signe de la main.
S'il n'y a aucun moyen de nous voir, On y peut rien mais Je chérirai la réalité de Notre rencontre inopinée. La solitude est-elle triste Même pour le plus fort des garçons ? Est-ce qu'il s'amuse en riant ?
Tout est noir jusqu'à ce que la lumière se fasse enfin sur un paysage enneigé. Je remarque tout de suite la sorte de grande corne d'or que je crois qu'on appelle « corne d'abondance » où sont entreposés divers objets tels que des armes. Il y a un petit compteur qui affiche « 60. » Puis, le compte à rebours est lancé et les secondes commencent à défiler.
Dans cet univers gigantesque, gigantesque, Sur cette Terre toute ronde, Un peu, un peu de considération devient Grand, grand amour.
J'observe les paysages. Nous sommes tous disposés en cercle autour de la Corne (derrière laquelle s'échappent des fumées noires, pas très rassurant) et situés dans une sorte de grand trou et je ne peux rien voir d'autres que les pentes. Je me sens oppressée. Il fait chaud, très chaud. Extrêmement chaud. Si chaud que j'en viens à me demander pourquoi je porte des vêtements d'hiver. Je ne distingue pas Aaron. J'avoue me faire un peu de soucis pour lui. J'aurais préféré qu'il soit près de moi, ça m'aurait rassurée d'avoir une tête connue sous les yeux. Il reste quarante secondes.
Même le tout petit nourrisson Pleure avec beaucoup de désespoir. Nous aussi, nous aussi, nous trouverons Des choses que nous pouvons faire avec tant de désespoir.
Je ne sais pas pourquoi je m'inquiète un peu pour Aaron et ai un mauvais pressentiment le concernant. Nous nous sommes à peine parlé et il a passé la plupart de son temps à m'ignorer. Il devrait être le cadet de mes soucis. Je ne peux juste pas m'empêcher de penser à lui. Je remarque je me trouve entre deux garçons qui sont quand même à plusieurs mètres de mois mais je ne les reconnais pas. J'aurais peut-être dû faire plus attention aux autres. Il reste trente secondes.
Dans cet univers gigantesque, gigantesque, Sur cette Terre toute ronde, Un peu, un peu de considération devient Grand, grand amour.
Mon cœur bat de plus en plus vite au fur et à mesure que les secondes s'écoulent. Je ne sais pas vraiment ce que j'ai à faire, je panique tellement que même mes tympans se mettent à cogner. Je n'entends plus les bruits de la nature qui nous entoure ni le souffle du vent. J'ai l'impression d'avoir plus que chaud, de brûler. Je sens chaque goutte de sueur dégouliner le long de mon corps. La pression monte. Mes angoisses s'intensifient et j'en tremble presque. Il reste vingt secondes.
Dans cet univers gigantesque, gigantesque, Sur cette Terre toute ronde, Un peu, un peu de considération devient Grand, grand amour.
Je revois certains éléments de mon enfance défiler à toute vitesse dans ma tête. Tellement vite que je distingue à peine les différents éléments. Le sourire de Maman et Papa. Moi sur un petit veau à l'âge de trois ans. Les cheveux blonds dorés de Maman. L'éclat de rire de Papa. Le meuglement des vaches. Moi courant. Papa qui me prend dans ses bras. Moi couchée dans l'herbe à observer la forme des nuages. Lapin, vache, chèvre, cheval, poule, canard, oie, dindon, fleur. Maman qui chante de plus bel. Papa qui accroche une fleur dans mes cheveux. Maman qui me caresse le visage. Il reste dix secondes. Dans cet univers gigantesque, gigantesque, Sur cette Terre toute ronde, Un peu, un peu de considération devient Grand, grand amour.
Après ces éléments du passé, c'est au tour d'éléments récents de traverser mon esprit. Mon nom tiré à la Moisson. Moi pétrifiée ne sachant plus quoi faire. Moi tirée sur la scène par deux pacificateurs. Moi poussée à l'intérieur dans une petite pièce de l'hôtel de justice. Papa qui rentre. Les larmes de Papa. Lui disant que Maman est morte. Papa effondré. Mamie Tartine qui refait ma coiffure. Mamie Tartine qui est désolée. Jude. Aïlys. Moi qui monte dans le train. Keegan qui s'assoit sur le rebord de mon lit. Keegan qui me prend doucement dans ses bras. Moi, nue comme un ver, sous les mains de trois inconnus. Ma rencontre avec Viny. Le défilé. Jake qui me serre la main. Les interviews. Les lèvres de Keegan sur mon front. Ses mains qui tiennent la mienne. L'aiguille qui perce ma peau afin d'introduire dans mon corps un objet non identifié. La présence rassurante de Viny. Son sourire. Ses mains douces sur ma nuque puis entre les miennes. Le dernier signe. Puis le noir. Il reste cinq secondes Dans cet univers gigantesque, gigantesque, Sur cette Terre toute ronde, Un peu, un peu de considération devient Grand, grand amour.
Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas quoi faire. Que suis-je censée faire ? Je me mets à espérer que le ciel m'envoie un signe mais celui-ci n'arrive pas. Mon cœur bat de plus en plus la chamade. Cinq … Quatre … Trois … Deux … Un … Et le gong retentit. Et à cet instant, toutes mes frayeurs, toutes mes craintes, tout mon désarroi s'évanouissent. Je n'écoute que mon instinct. Une poussée d'adrénaline m'envahit. Je saute du petit promontoire en métal où je me trouvais et je me mets à courir aussi vite que mes capacités me le permettent. Sur le coup, je ne pense plus à rien sauf à courir. Je n'ai même pas une pensée pour toutes ces personnes que je ne dois en aucun cas décevoir. Je cours. Je suis partie. Commençons à jouer.
Devient amour !
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
Trishteh Yeleen
+ District Onze +
♣ Nombre de message : 947 ♣ Date d'inscription : 28/07/2012 ♣ Age réel : 26
When the sky turn grey, and everything is screamin'
♎ Introducing Trishteh Yeleen. -featuring The Destiny.
J’étais dans un état froid, sec et placide, qui tranchait tellement avec la peur et la tristesse que j’aurais pu et dû ressentir à la place. J’avais passé la nuit en tailleur sur mon couvre lit. Je n’avais pas dormi, mais cette position était reposante, calmante et amenait facilement à la réflexion. Réflexion qui aurait dû venir, mais qui ne venait pas. Ma respiration était rythmée et posée. J’étais tranquille toute à la vision de l’Echéance. Elle avait l’air de s’être beaucoup rapprochée depuis la moisson, maintenant, elle venait presque me chuchoter des mots pas si doux que ça, à l’oreille. La fraîcheur que sa silhouette sombre dégageait me caressait le visage et me glaçait des pieds à la tête, transperçant chairs et os. J’avais beau avoir froid, je ne frissonnais pas. À la place, j’avais fixé une tâche de lumière sur le sol de ma chambre, hypnotisée par celle-ci. Je battais avec la tête obstinément la mesure des battements de mon cœur. Puis lentement, j’ai posé à nouveau mon regard sur l’Echéance. Intriguée, j’ai remarqué qu’elle avait légèrement pâlit. Elle me tourne le dos et rejette son capuchon en lambeau, dévoilant un crâne complètement chauve et lisse. Sa silhouette rétrécit et finalement, c’est un petit garçon d’environ huit ans dont j’aperçois la nuque. Les loques ont laissé place à un costume sali aux coudes et aux genoux de terre et de vert comme si la personne s’était roulée dans l’herbe, comme celui qu’avait porté Paul, mon frère, à ses interviews. Puis d’un mouvement brusque, l’enfant se retourne.
Je me réveille en sursaut tremblante de peur, retenant cri et larmes. Ce visage… ce visage c’était celui de Seed, avec des traits plus durs, un peau diaphane mais d’une couleur de mort, les lèvre grisées et des yeux… je ne sais pas si c’est la pupille blanche qui est énorme ou l’iris d’un noir d’encire qui est petite. Son regard est terrifiant, démoniaque, morbide. Je tremble de peur tandis qu’un rire inhumain résonne dans mes oreilles. Un rire détaché, las, maléfique. Plat, effrayant, froid, guttural. Un « Ah ah ah ah ah » qui me glace encore plus le sang. Je frissonne, et ce frisson devient vite incontrôlable. Soudain, la peur ne fait plus qu’une avec moi, m’emprisonne : cette figure, je la vois dans chaque ombre de la chambre. C’est trop, je crie.
***
Eh bien nous y voici. Ce matin, on allait tous rentrer dans l’arène. Oui l’Echéance (même si maintenant de cette silhouette, je n’étais plus très sûre) avait fait un nouveau pas depuis la veille au soir, aux interviews. Enfin deux, avec ce cauchemar. Je me suis levée, encore hagarde par ma nuit blanche. Machinalement, je me dirige vers ma salle de bain de bain privée où j’enlève mon pyjama, et je saute sous la poire de douche, toujours avec ces mouvements robotiques. De là, j’appuie sur n’importe quels boutons de chaque ligne : une mousse douce et légère sentant le chèvrefeuille se déverse en même temps qu’un jet puissant et un autre, sur le dos, plus léger et un shampoing doux. La seule chose que je ne choisis pas aléatoirement, c’est l’eau glaciale. Alors je reste un moment là, plongée dans mes pensées. Je m’étais clairement endormie les yeux ouverts tout à l’heure, l’esprit ailleurs. Devais-je vraiment croire en cette image de l’Echéance ? Etait-ce sa vraie apparence ? En plus, juste une image, c'est pire qu'un rêve entier. Ça te reste dans la tête, comme dessiné sur tes yeux. Et les ténèbres et l’imagination sont de vieilles amies : l’une te donne de quoi attiser l’autre, créant ainsi tes pires cauchemards à partir de rien. Une ombre derrière une porte devient tout de suite un monstre et le reflet d’un objet métallique donne un œil qui brille dans la nuit. Alors tu deviens l’esclave de ta propre imagination. Et les La liste des échecs s’allonge, indéfiniment. Automatiquement, le débit du jet s’adoucit, et je m’assois en tailleur sur le sol carrelé de rose, saumon, jaune orange, rouge. Je reste là un long moment, jusqu’à ce que la mousse m’empêche de respirer convenablement et brouille mon champ de vision, quoique déjà rendu flou par ma rêverie. Je me lève, me rince, sors et me sèche, toujours aussi mécanique, et ailleurs.
Je sors de la salle de bain, nue, et inspire un grand coup avant de rerentrer dans ma chambre. Mais aucun enfant ne m’attend dans un coup de pénombre, un recoin sombre : la lumière matinale filtre à travers les baies vitrées. Il n’et pas plus de 7h, d’après mon réveil, mais il fait déjà jour. Premier soulagement de la journée. Je souffle plus fort avec le nez, vidant mes poumons au maximum, sortant d’un coup de ma léthargie. Je secoue la tête de gauche à droite pour faire disparaître ce visage ignoble mais il reste accroché à mes rétines. Alors je m’active, cherche une chemise simple et des sous-vêtements dans le garde-meuble qui est mis à ma disposition. Rapidement, je trouve la perle rare : une blouse qui m’arrive à mi-cuisses lilas pâle aux manches longues dans une matière très douce. Et je ne tarde pas à tomber sur des dessous noirs, simples.
Mes cheveux ne sont pas coiffés, ni entièrement secs : ils gouttent dans mon dos, dessinant certainement une grosse tache plus foncée. Mais qu’importe. Là où je serais dans quelques heures, ils seront secs et soyeux. Je leur laisse pendant derniers instants libres. Puis, à pas de loup et pieds nus, comme le matin de la moisson, je quitte mon étage et descends tout en bas par l’escalier, dans le hall d’entrée. Je suis seule. La lumière est belle, même si je ne peux pas apercevoir le ciel. Je risque quelques pas à découvert. Le sol est glacé sous mes pieds. Pour une fois, le Capitole n’a pas eu le temps de déposer ses couleurs et sa vivacité sur ce matin. Alors, moi, je le capture, comme un dernier souffle de vie avant la mort. Je respire une bouffée de cet air frai et si différent, si calme que ce à quoi j’avais été habituée ces derniers jours. Au loin, j’entends un oiseau qui risque une trille timide. Je souris malgré la peur, toujours présente dans ma gorge. Puis une idée me vient, ou plutôt je retourne à ma pensée initiale : monter par l’escalier jusqu’au toit. Et de là, y observer la ville encore endormie.
Les marches sont dévalées, mais dès le quatrième étage, je commence à souffrir. Mais où est passée mon endurance ? Mes jambes me brûlent, mes muscles se tétanisent sous l’effort, pourtant faible. Mais je continue, et au contraire, j’accélère l’allure. Au 6e, j’ai le souffle court et la gorge sèche. Mais je ne m’arrête toujours pas. Autant combattre la douleur par la douleur ! J’ahane et contre ma volonté au 8e, je ralentis un peu. Je ne fais toujours pas de pause. Ma respiration est sifflante au 10e, et quand j’arrive enfin, j’ai un goût de bile et de sang dans la bouche. Je me penche à la bordure du toit et joue à chat avec mon souffle. Quand enfin j’ai retrouvé un rythme cardiaque et une respiration normale, je peux enfin profiter de la vue : la forêt de toits n’est pas aussi belle que la forêt du district 11 mais c’est beau quand même, avec cette lumière, qui disparaît d ‘ailleurs si vite. Aujourd’hui l’heure matinale avait été réduite à seulement quelques dizaines de minutes. Le temps n’était pas non plus aussi beau que je l’avais imaginé : il y a quelques nuages et il fait moite. Il a dû pleuvoir cette nuit, et si ce n’est pas le cas, ça ne va pas tarder. Je fais le tour du toit pour essayer de trouver un coin confortable. Quand c’est fait, je m’assois et tends les oreilles. C’est calme, on entend seulement quelques voitures de temps en temps et un oiseau timide, peut-être le même qu’en bas. Une petite brise fraîche souffle et me caresse la peau. Alors, j’entame une petite chanson, doucement, pour moi-même.
Un bruit vers la porte me fait sursauter et ouvrir les yeux d’un coup. Quelqu’un est sur le toit, comme moi. Il ne sait pas que je suis là et je n’ai pas envie qu’il le sache. Heureusement, il est de l’autre côté et a laissé la porte ouverte… Je me glisse et descends jusqu’à mon étage. Là, toujours en catimini, je reviens dans ma chambre qui est maintenant en pleine lumière. Plus de place pour ce visage qui me glace d’horreur. D’ailleurs, le simple fait d’y penser me fait remonter la boule dans la gorge, et je tremble un peu. Il faut que je me chasse cette image de la tête ! Je saute sur mon lit et m’enfouis dans les couvertures, la tête dans l’oreiller. Il est 8h et je me rendors, comme une masse.
***
Luna me réveille et cette fois-ci, je mets plus de temps à émerger. Je dormais d’un sommeil profond, trop pour rêver. Mais quand j’émerge enfin, la seule chose que je vois c’est le visage. Et ce que j’entends c’est son rire. Je saute vite et fonce dans la salle de bain pour m’asperger le visage d’eau froide. Ça me réveille instantanément et je risque un regard furtif vers le miroir. Je suis seule, il n’y a pas d’enfant chauve ici. Soulagée je respire, remets un peu en ordre ma chemise et mes cheveux puis je sors prendre un déjeuner. On m’a laissé dormir jusqu’à 11h30, et d’après ce que m’a dit Luna. Pour une fois, j’ai faim. Je me rue donc sur le buffet, prenant pêle-mêle de la salade, de la viande, du pain, du riz, du ragoût d’artichauts (super bon d’ailleurs), des pâtes grillées, des pommes de terre, des… Bref, tout ce qui a l’air bon. Je mange à m’en faire éclater la panse, sûrement pour la dernière fois de ma vie.
Quand j’ai fini, l’attente commence. Dans le salon de notre étage, je me recroqueville sur le canapé et serre mes genoux contre ma poitrine. Je reste un moment prostrée là, plongée dans mes pensées. À la dérive la plus totale…
***
12h30. On vient nous chercher et je fais un dernier adieu à Ulyss. Je suis vide, je ne réfléchis même pas au fait que j’aurais pu penser. J’ai passé là ma dernière matinée libre, sans avoir en permanence la peur au ventre, et l’angoisse que l’on me tombe dessus pour me tuer. Je suis ailleurs, incertaine. Ils m’injectent le mouchard rapidement dans l’hovercraft dont je n’entends pas le vrombissement et je ne sens même pas la piqûre de l’aiguille dans mon bras quand ils m’injectent leur mouchard. On atterrit enfin, mais je suis de nouveau un robot. Je me lève et suis la personne qui me dirige vers ma salle. Là m’attends ma styliste, ma petite souris qui aujourd’hui est en gris. Elle me montre ma tenue, et je quitte à regret ma chemise. Une veste un pantalon, des gants, un pull, des chaussures neuves qui font un peu mal au pied, et des grandes chaussettes. J’aurais pu en déduire qu’il va faire froid dans cette stupide arène mais je ne suis même pas en état pour le faire.
Je monte dans le tube. Le tube monte. Et là, je suffoque. Je me sens coincée, emprisonnée. Ça fait longtemps que je n'ai pas été enfermée dans un truc aussi exiguë. Je crie, je hurle, je tape, je me débat. Mais cela ne dure quelques secondes. Aussi je me retrouve vite à hurler dans le vide. Un cri s’étouffe dans ma gorge quand je sens que c’est fini. Je manque de tomber de la plateforme, des larmes coulent de mes joues. Mais une voix se met à compter, à partir de 60. La voix est posée, calme, presque heureuse, et joyeuse, sans aucun doute. Son propriétaire a sûrement hâte de nous voir s’entretuer… Et je risque un regard mouillé de larmes à l'extérieur. Je m’essuie rageusement les joues et essaye de me calmer.
50.
Je regarde autour de moi. Il fait très chaud, et je descends la fermeture éclair de ma veste.
40.
En face de moi se trouve la corne d’abondance. Et tout autour, il y a les autres. À gauche Alex, un carrière. A droite, Matt, un petit. J’essaye d’observer ce qu’il y’a dans la corne, mais c’est trop loin.
30.
Je remarque la fumée au loin. Elle est grise et n’a pas l’air de bonne augure du tout.
20.
Je regarde le ciel : couvert. Tente une petite prière. Je ne sais toujours pas si je vais aller chercher un sac ou pas. Il serait temps que je me décide… Si on nous a donné cette tenue, c’est pour une bonne raison : il va faire froid.
10.
Je dois aller chercher un sac, je ne pourrais survivre sans. Il fait froid en bas, c’est sûr. Et si je prends un sac et que j’arrive après à repartir de la corne en vie, je tente la survie. Je dis bien tenter. Essayer un peu de m’accrocher juste un peu. Pour Hadrian. On entre dans les 10 dernières secondes de paix. Savoure Trish, savoure…
5…
Mes bras se reculent.
4…
Je m’appuie sur ma jambe gauche, la plus puissante, pour me propulser.
3…
J’essaye de trouver un sac pas trop loin, ni trop près.
2…
Je trouve, et le verrouille, jusqu’à ne voir que lui.
1…
J’inspire, j’expire, une dernière fois. Un point d’angoisse se forme dans mon ventre.
Sujet: Rebeillon je ne participerais pas!!! Sam 24 Aoû - 17:07
Mon Mentor Vitali me réveilla à 9h00 d’habitude je me réveille plus tôt mais après les interview et comme j’ai eu du mal à m’endormir voilà comment je me suis retrouvé entrain de me faire réveiller par mon mentor d’une façon plutôt brusque d’ailleurs.
En même temps les jeux sont à 12h00 enfin si on peux appeler ça des jeux. Je prenais un petit déjeuner avec café et jus d’orange pour être en pleine forme, je m'étirais suivez les conseils du kinésithérapeutes pour ne pas avoir une crampe, claquage ou autre.
Apres avoir pris ma douche et m’habiller. Nous devions partir, j’éprouvais un sentiment de tristesse d’une boule d’angoisse au ventre, nous devions aller dans la navette qui aller nous mener à l'arène nous passions dans des sous-terrains pour ne pas voir comment était l’arène je me demandais encore comment elle était; - un terrain sec où nous allions tous mourir de déshydratation - sur une ile déserte et quatre environnement distinct à rejoindre à la nage. -une arene style bonbon avec toutes les couleurs : violet, rouge, vert, bleu, orange, jaune ... - Un terrain enneigé - ou même sur une montagne géante.
Venant du district 4 je préférerais une arène avec de l’eau beaucoup d’eau, je connais bien les créatures sous marine et je sais les chasser. Bien sur il y aurait peu de chance que ça tomberait sur ça. Mais bon je pouvais toujours espérer, à c’est un grand mot l'espérance.
Notre navette s'arrêta net, j'éprouvais un sentiment que je n’avais pour l’instant jamais ressentit, pas la peur, ça je l’ai déjà eu, mais cela était beaucoup plus intense; comme un cauchemar intense. Je devais revenir à la réalité, tout ça est à cause de moi c’est moi qui me suis proposé, j’ai pas été tiré au sort comme de malheureux enfants qui n’ont pas eux de chance, j’en ai sauvé un mais à quel prix, la mort, la victoire, le courage, l’honneur, je ne sais pas encore et je ne saurais surement jamais.
Nous sortions chacun de la navette fit un dernier au revoir à Ashley et deux pacificateurs l'amenèrent dans une salle, j’ai eu le droit à la même chose quelque seconde plus tard à ce moment précis j’ai eu un flashback, je me suis souvenue comment mon père à été arrêté comme moi mais moi je n’avais pas les menottes je pouvais enfin sentir ce que mon père à éprouvé.
Ils me firent entré dans une salle et je me retrouvé avec ma styliste celle qui ma rendu beau, charmant, séduisant. Elle avait fait beaucoup de chose pour moi et là elle me donna ma tenue et c’est là que je compris l’arène en même temps avec des habits comme ça on ne peut pas se tromper.
Elle me donna: -Un pull bleu ciel avec un col roulé bien chaud -Une veste noir bien épaisse avec une capuche avec fourrure qui garde bien au chaud avec un petit 4 au niveau du coeur et un gros 4 dans le dos. -Un pantalon noire sans poche comme la veste pas très pratique. -Des chaussures de randonnée très confortable, et bien pour l’escalade -Des gants et des chaussettes.
J’avais donc compris que j’allais etre dans une arène ou il va faire très froid et surement je pense avec de la neige, une bonne chose si l’on fait fondre la neige ça nous fait de l’eau. Après avoir mis ma tenue je lui dit mes derniers mots:
«J’ai chaud ici moi avec ses habits mais merci beaucoup pour tout. -Ahaahhahaha, tu ne connais pas l'arène mon petit ! -Vous la connaissez? -Oui bien sur sinon tu serais mort de froid sans ses vêtements. -Vous avez le droit de m’en parler? -Bien sur que non, mais je pense que tu as deviné
Au moment où j’allais répondre une voix se fit entendre mettez vous dans le tube et attendez.
-Bonne chance et au fait je veux que quand les jeux sont finit tu me ramène mes habits en bon état. me dit-elle en me faisant un clin d’oeil
J’aimerais bien, me dis-je dans ma tête, j’aimerais bien. Je me mis dans le tube et 20 secondes plus tard je monta. Ca y est tout commence. Le compte à rebours aussi.
60 secondes
Il faut que je me concentre, mais je commençais déjà à avoir froid Je voyais devant moi la corne d’abondance il y avait beaucoup d’armes j’étais tenté mais chaque année ce fut un véritable massacre.
55 secondes À ma droite Seirina Galway la fille du six, elle aussi avait la même tenue enfin comme tout le monde mais je la voyais entrain de penser mais aussi elle fixait cette corne en acier, elle était à trois mètres de moi, et elle n’avait pas peur ou sinon elle le cachait.
50 secondes À ma gauche Trishteh Yeleen, la fille du district onze plutôt mince mais belle étonnant pour son district, c'était comment dire les exceptions. Et là je me rendis compte que regardais chacun n’a aucun intérêt il faut que je prenne mes marques
45 secondes Je me rends compte que nous somme dans un cratère d’un volcan éteint à première vue mais qui pourrait se réveiller, un bon coup des juges. Je vois aussi que des fumées blanches s’en échappent est ce toxique?
40 secondes Je pense à ma famille une dernière fois
35 secondes Je regarde, j’analyse comment sortir et décida de ce que j’allais faire.
30 secondes Les armes me tentaient mais je devais résister pour un ado de 14 ans mes chance de survivre à ce bain de sang étaient quasiment nul.
25 secondes Le gong approche j'aperçut tous les carrières et je me mis à cherchait la stratégie gagnante.
20 secondes C’est bon j’en suis sur il fallait que je le fasse pour ma survie mais il va falloir faire vite, très vite
15 secondes Combien de temps me restait- il à vivre? Que va faire ma mère si je meurs? Est ce que la famille de Thibault s’occupe bien de ma famille? Est ce que mon père est entrain de me regarder?
10 secondes Je sentit mes poiles se hérissait, un grand frisson parcourue mon dos.
8 secondes Il falait que je prenne mon sac il y aura quelque chose d’essentiel dedans pour ma survie que ça soit une arme ou quelque chose qui me permettra de vivre. Il faut que je le prenne.
5 secondes Je pris le temps de faire un signe de croix que dieu me protege.
2 secondes Je pris le temps de prendre ma respiration.
1 seconde Je me prépare à courrir
GONG!!!
Dernière édition par Matt Vickensia le Dim 25 Aoû - 19:07, édité 7 fois
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Sujet: Re: Les 60 secondes. Sam 24 Aoû - 19:15
Et voilà, le jour J était arrivé… que dis-je, l’heure H même. On y était finalement arrivé, le premier jour des Hunger Games, le moment que j’attendais depuis plusieurs années, le moment où j’allais enfin pouvoir faire exploser toute la haine qui habitais en moi, le moment où toute cette rage allait enfin se déverser sur les autres Tributs. Le moment de beaucoup de chose en somme. Et si la plupart des autres participants redoutaient ce jour fatidique, moi, je l’attendais avec une impatience non dissimulé. Je m’étais entrainé sept longues années uniquement dans ce but, et à présent, j’en tremblais d’excitation. Je pouvais déjà imaginer la tête d’une de mes victimes réduites en bouillie sur le sol, face à la corne d’abondance, et moi laissant son cadavre derrière pour aller chercher mes armes. Ho oui, ça promettait de bon moment tout ça…
Pour le moment, je me trouvais dans l’une des pièces qui étaient sous l’arène, je patientais, tentant de repousser mes pulsions meurtrières dans un coin de ma tête. J’allais pouvoir les relâcher très bientôt, j’avais juste à patienter encore un petit moment. Je jetais un regard vers le tube en verre… il était toujours fermé. Qu’est-ce qu’ils attendaient pour nous lancer dans l’arène ? Ils aimaient nous faire mariner apparemment… ils n’allaient pas le regretter, plus on nous faisait patienter, et plus le spectacle sera sanglant. Je finis cependant par me lever de mon siège, je n’en peux plus d’attendre, il faut que je bouge. Je fais donc les cent pas dans la pièce. L’homme qui m’accompagne se contente de me regarder sans rien dire. Je suis près à parier que lui aussi est impatient de me voir lâcher dans l’arène. Je ne peux pas lui en vouloir, un massacre gratuit va avoir lieu devant ses yeux. Je passe une main dans mes cheveux en poussant un soupir d’impatience, ça commence à faire long.
– Impatient d’être envoyer là-dedans ?Me demande l’homme qui m’accompagne.
Je ne lui réponds cependant pas, je pense que le regard que je lui lance suffit amplement à lui fournir une réponse. Je me remets donc à arpenter la pièce comme un fauve en cage. Car cette dernière, c’est bien ce qu’elle est, une cage. Histoire de patienter encore un petit peu, je refais l’inventaire des tenues qu’on nous a donné cette année. Pour commencer, un pull bleu avec col roulé. Ce n’est pas très chaud, mais au moins, mon cou sera protégé du froid. Car oui, à mon avis, nous serons dans un environnement particulièrement froid au vu du reste de la tenue. Au dessus du pull vient une veste synthétique noir, et même si apparemment, ça ne gardera pas très bien la chaleur, ça aura au moins le mérite que la capuche me gardera la tête au chaud. La fourrure a l’air d’être confortable d’ailleurs, mais d’après les petits tests que j’ai fais depuis qu’on me la remise, les mouvements risquent d’être un petit peu gêner… enfin, on s’en accommodera, les autres Tributs seront logé à la même enseigne de toute manière. Concernant le bas, les chaussettes sont bien chaudes tant que maintenant, bien que je doute que se soit encore le cas une fois qu’elles seront mouillées, que se soit à cause de la pluie ou si je dois aller sous l’eau. Pour le pantalon, il est exactement de la même matière que la veste et n’a aucune poche… ça, ça risque d’être un petit handicap, je devrai constamment me déplacer avec un sac pour garder mes affaires. Bref, on verra ferra avec. Les chaussures, quand à elles, semblent idéal pour marcher et finalement les gants n’ont pas l’air de gêner autre mesure quand on prend quelque chose en main.
Je tourne encore en rond quelques temps et puis finalement ça y est, je vois le tube s’ouvrir et une voix m’indiquer que je dois rentrer à l’intérieur. Je pousse un profond soupir de soulagement et me dirige enfin vers le petit compartiment qui va m’emmener dans l’arène. Je sens mon cœur battre à cent à l’heure, uniquement à l’idée que la débauche de violence ne va pas tarder à commencer. Celui qui m’accompagne me souhaite bonne chance et puis je rentre dans le tube en verre qui finit par se refermer. Je suis alors emmener à l’étage supérieur, déjà mon accompagnant à quitter la pièce, sans doute presser d’aller regarder le massacre qui va avoir lieu sur l’un des écrans. J’espère qu’il appréciera le spectacle.
Après un court passage entre les deux niveaux, je suis finalement amener dans l’arène. Ca me prend quelques secondes pour comprendre qu’on est sur un genre de montagne, peut-être même un volcan, mais ça, on le verra seulement quand on aura quitté cette espèce de cratère. Je remarque bien vite la corne d’abondance, mon objectif premier dans les secondes qui vont suivre.
60 secondes
Je jette un rapide coup d’œil aux personnes qui se trouvent dans les tubes à côté de moi. Je reconnais rapidement Trishteh, mais surtout, à côté de cette dernière, Matt, le gamin du District Quatre. Il est si près de moi que j’ai déjà envie d’aller le tuer. Mais je dois me retenir, je ne dois pas quitter la plateforme sur laquelle je me trouve avant la fin du compte à rebours, je n’ai pas spécialement envie d’exploser.
50 secondes
Un peu plus loin, j’aperçois Ashe qui se trouve à cinq tubes sur ma droite. C’est mon équipière, et un peu la seule en qui j’ai un minimum de confiance. Suite à la soirée que j’avais passé avec elle l’autre jour, un certain lien s’est installé entre nous deux… du moins c’est comme ça que je le vois et j’espère qu’elle le voit ainsi aussi.
40 secondes
Je lâche le côté droit pour observer rapidement de l’autre côté, mais je n’ai plus vraiment le temps d’observer mes potentiels adversaires, mais je ne vois vraiment personne de dangereux. D’après mes souvenirs, leurs notes de passage chez les juges n’avaient pas été spécialement bons.
30 secondes
Je me concentre à présent sur la corne d’abondance. Celle se trouve à égal distance de tous les Tributs… mais je pense être suffisamment en forme physique pour arriver parmi les premiers, à moins que quelqu’un ne veuille me mettre des bâtons dans les roues. Je jette donc un coup d’œil à mes voisins directs et leur fait comprendre avec un regard menaçant que si jamais ils tentaient quoi que se soit, ils seraient les premiers d’une longue liste à être exécuté.
20 secondes
Je ramène mon regard vers la corne d’abondance et me prépare à piquer un sprint jusqu'à celle-ci. Il va falloir être rapide. J’ai une petite pensée pour mes alliés et j’espère qu’ils arriveront au moins à s’en sortir lors du bain de sang. Surtout Ashe. Mais ce n’est plus le moment de se tracasser pour elle. Maintenant, je ne dois plus m’occuper que de moi-même.
10 secondes
Plus qu’une petite poignée de seconde avant que le sport ne commence. Je fais le vide dans ma tête, je ne pense plus à rien d’autre que d’atteindre la corne d’abondance et de tuer tout ceux qui me barreront le passage.
5 secondes
Je me craque les doigts et me préparent à me jeter dans la boucherie. L’excitation est telle que je ne sens même pas le froid qui m’entoure.
0 secondes
C’est partit, les Hunger Games sont enfin lancer.
Josh B. Drugs
+ District Six +
♣ Nombre de message : 852 ♣ Date d'inscription : 20/05/2012 ♣ Age réel : 25
Je tiens à m'excuser pour le retard, même si l'on m'a donner un délai je l'ai donné tard je suis désolée, j'espère qu'il sera pris en compte merci beaucoup mes juges préféré Ö ! PS: 2356 Mots !
This the end... Hold your breth and count to ten...
Dernière nuit. Je ne veux pas laisser tout ça derrière moi. La beauté du Capitole, la nourriture plus que nourrissante... Et encore, tout cela n'est pas la question.. Le pire... C'est que, je ne veux pas partir dans cette fichue... Arène. J'ai peur, je veux pas mourir. Je veux pas laisser ma mère et ma sœur sans défense... D'accord il y à Cody... Mais même... C'est pas comme si il pouvait carrément s'occuper d'elles... Si elles me voient mourir, elles seraient anéanties... Je peu pas laisser faire ça... Mais, c'était obligé.. Il n'y à pas d'autres choix... Je voudrais tellement que... Tout cela... Serait un simple, cauchemars. Que demain je me réveille, dans mon lit, dans mon district, avec ma vie, d'avant, que je chasse pour nous nourrir. Que les Hunger Games ne soit qu'une simple émission obligatoire... Mais... Ce n'est pas un rêve, je suis, dans la réalité... Dans la froide réalité. Ça fait mal de se dire, peut-être que demain, je vais mourir, mais je ne le sais pas... Peut-être que bientôt je rentrerais dans mon District, j'aurais pleins de gloire et j'habiterais dans une vraie maison... Même si cela est... Très... TRES peu probable ! Je suis moi, une jeune du District Douze, là, contre 23 autres personnes qui veulent simplement comme moi, survivre... Comment gagner ? Je n'en ai simplement aucune idée... Comment survivre ? Jamais avoir de la pitié... Jamais, sinon, tout est foutu, tout peut basculer tellement vite... Une simple seconde on hésite, une simple seconde en trop... Et on peux mourir. C'est terrifiant, vous imaginez pas.
Je ferme les yeux... J'y vois... Un monde, un monde en flamme et en sang. Je les rouvre brusquement. En ce moment c'est toujours comme ça, dès que je ferme les yeux, j'y vois des images terrifiantes... Du coup, je n'ose plus les fermer... J'attends qu'ils se ferment de tout seule... Par … Fatigue... Je regarde la ville par la fenêtre... Adieux Capitole. Puis je fixe la lune. Peut-être que ça sera la dernière fois que je te vois réellement... Me dis-je. Je me demande ce que sont en train de faire ma mère et Mina'. Mina' est certainement allée dormir et maman doit ranger, comme elle le fait si souvent... Elles doivent être bien inquiètes... Mais je le suis autant qu'elles... Est-ce que Cody leur à ramené quelque chose à manger ? Je me perds dans les splendeurs des étoiles. C'est magnifique, il faut avouer que c'est beau. Dire que la plupart de ces étoiles sont déjà mortes. C'est fou de ce dire... La lumière met tellement de temps pour arriver que en fait... Quand elle arrive, l'étoile peut déjà être morte. Je trouve ça fascinant. Les étoiles sont si loin de ce monde. Si seulement on pouvait voyager sur un d'elles et ne plus jamais en repartir... Oh, il faut que j'arrête de rêver... Et que je profite de ma dernière nuit au capitole. Oui, il faut toujours... Profiter du moment présent....
*** « J'ai peur Kat... Je veux pas refaire ce cauchemars. Ne me laisse pas seule... » Je caresse les cheveux de ma petite sœur... Ils sont doux, soyeux, d'un blonds magnifique... Une larme coule sur sa peau douce. « Shhh... Ne t'en fait pas. Je reste avec toi.. .Rendors toi... » Elle à fait un cauchemars, oh oui, ce cauchemars quand on revis la mort de son propre père... Je sais comment c'est, c'est dur. J'essaye de la rassurer mais elle ne veux pas dormir. Elle à peur de refaire ce cauchemars. Je la comprends, je fais comme elle... « Cet après-midi on ira chasser... Promis. » Elle hoche de la tête. Je souris. C'est bien de chasser, ça la détends et puis au moins ça lui apprends les bases... Même si elle ne viens pas très souvent avec moi. Je la vois fermer les yeux. Derrière moi apparaît ma mère inquiète... « Ce n'est rien. Juste un cauchemars, le même. Ne t'en fais pas maman. » Elle acquiesce et je lui dépose un baiser sur la joue. Puis repars. ***
« Katrosy ! Le déjeuner est prêt !! Dépêche toi !! »
L'hôtesse de mon district -je ne me rappelle jamais de son fichu prénom.- m'arrache de mon rêve. Ah mince, je me suis rendormie après mon réveil. Il faut que je me dépêche. Je choisi d’aller prendre une courte douche, très fraîche pour me réveiller. Ouf, ça c'est fait. Je m'enfile rapidement une chemise blanche et un pantalon noir en soie très agréable. Je m'attache les cheveux, car sinon ils me gênent énormément. L'autre jour je buvais ma soupe et mes cheveux me tombaient sur le visage, c'était embêtant car j'aspirais mes cheveux en même temps que la soupe. Enfin bon, les autres ont quand même bien rigolais... Depuis ce moment je m'attache toujours bien les cheveux pour manger. Je rejoins donc les autres dans la salle de bains. Il y à mon partenaire de District, je le connais peu mais ce serait bien la seule personne que je ne pourrais strictement pas tuer dans l'Arène. Je n'imagine même pas quelle peine et quelle haine ça famille aurait... Je me sentirais tellement coupable... Ce n'est pas possible, mon partenaire de District, jamais je ne le tuerais.
« B'jour. »
Dis-je d'une voix fatiguée. Je me sers un bol avec des céréales, des tartines avec de la confiture, des viennoiseries, un verre frais de jus d'orange, oh oui, le jus d'orange. Qu'est-ce que j'aime ça. C'est très rafraîchissant et il à un goût parfait. Je reçois également une tasse avec ce fameux « Chocolat chaud » je ne connaissais pas avant, mais maintenant que je connais, je suis fascinée par cette boisson, elle est crémeuse, sucrée, agréable, chaude... Enfin vraiment bonne. Je profite de toute la nourriture que je peux manger, je vais me remplis -mais pas trop quand même- avant l'Arène, histoire de faire des réserves... et de pouvoir tenir minimum deux, trois jours dans l'Arène pour m'habituer au nouvelles conditions de vie.
L'hovercraft décolle, je sens comment la terre se dérobe en dessous de moi. Je suis en face d'une tributs euh... Je ne me rappelle même pas de son nom. Je pense qu'elle viens du district 8 un truc de genre. Je fixe la femme noire qui vient nous implanter littéralement un mouchard Comme des animaux sauvages, lâches dans la nature... Très charmant, j'adore. Apparemment ce mouchard permettrais au Capitole de nous avoir toujours à l'oeuil... Mais en fait, le gagnant des Hunger Games.. On ne lui enlève pas, après avoir gagné, si ? Je me le demande bien. Car être surveillée du Capitole 24h sur 24 ça doit être embêtant... Pendant tout le long du trajet, personne ne dis un mot, l'atmosphère est tendue... Nous sommes tous face à nos ennemis, peut-être nos assassins, ou nos victimes. Je fixe chaque tribut de l'hovercraft, ils ont tous leurs traits de caractère spéciaux. Plusieurs ont plus ou moins ce trait qui montre qu'il est déterminé à n'en plus pouvoir... D'autres laissent apparaître la peur. Perso, j'essaye, comme toujours, de montrer mon côté déterminé à rentrer chez soi, soif de vengeance, envie de rentrer.
Dans le sous-sol, je fixe mes vêtements d'un air suspect. Une doudoune, des gants, une polaire... Ça s'annonce froid cette année. Bon. Et bien. Une arène froide. C'est vrai que tout les soir cette question me revenait en tête... Comment est l'arène ? Il y à une forêt ? Du gibier ? Un lac ? Suffisamment de plantes ? Le pire serait un désert, je déteste le désert, j'y connais rien et je déteste ça. Cade, mon styliste, un homme gentil, aimable, viens me voir. Il me donne mes vêtements, je les enfile avec lenteur, pas envie de partir dans l'Arène, même si je suis excitée, à l'idée de voir à quoi ressemble l'Arène, à l'idée de me chercher un sac, de partir rejoindre Emrys et... Seirena. J'ai peur quand même.
Le temps est passé vite quand même, ses journées n'étaient pas assez longues... Ni les nuits d'ailleurs. C'est passé beaucoup trop vite, regardez moi, hier je regardais les étoiles, voulant m'envoler et partir vers elle, ce matin, je suis destinée à aller mourir, mourir dans cette grande arène, avec des personnes qui ont soif du sang. Je me demande comment ça va être... Vais-je mourir au Bain De Sang ? Je ne le sais pas. Je ne le saurais que tout à l'heure... Bien sûr je n'espère pas. Mais bon, on ne sait jamais, il faut que je me méfie, je vais pas me lancer au cœur de la corne, sinon c'est mort assurée ! La tenue est faite pour l'hiver mais Cade m'explique que elle ne tiens pas très chaud. Il me rappelle que si je viens à tuer un tribut, il ne faut pas que j'oublie de prendre ses gants et ses chaussettes, comme deuxième couche ou gants de rechange.
« Aller, c'est parti... Puisse le sort t'être fav... »
Je secoue la tête et lui coupe la parole. « Non, il ne m'est pas, je ne vois pas pourquoi il me le serait maintenant. C'est moi qui doit faire un effort. »
Je fronce les sourcils. Cade viens me voir et me pose une main sur mes épaules.
« Oui, tu peux y arriver. Bonne chance. »
Je souris, plutôt faussement. Trop de stress, je n'arrive pas... 'Il est temps de rentrer dans le tubes'.. une voix, d'un femme. Je fixe Cade, j'ai peur, j'ai l'adrénaline à 100 %. Je m'installe dans le tube de verre et envoie un dernier sourire à Cade. C'est parti. On monte à la surface... Je ferme les yeux. Le tube s'est arrêter de monter. J'entends mon cœur battre, une goutte de sueur froide me traverse le dos. J'ouvre très lentement les yeux pour qu'ils s'habituent à la lumière du jours. Autour de moi, de la roche, je n'aperçois que Le corne en face de moi... Un vent frais vient souffler contre mes cheveux attachés en natte. Il fais froid oui, en effet. Je regarde autour de moi, j'arrive à distinguer les visages des tributs à mes côtés... A ma gauche, je peux voir, oh, non, une carrière... La fille du District 1. Elle avait l'air bien entraînée, j'espère qu'elle ne me remarque pas et qu'elle passera son chemin. A ma droite... Le tribut du District 7, le tribut masculin. Oh je peux également voir Llevena, tribute du 5, elle suit celui du 7. Bon d'accord. Le danger potentiel est la fille du 1, Llevena l'est peut-être aussi. Mais.. Qu'est-ce que je raconte... Tout le monde dans cette arène est un danger potentiel. Je ne suis en sécurité nulle part avec personne.. Même mes alliés. Seirena et Emrys, ils sont un danger, c'est même Seirena qui me l'a dis. Sur un coup de folie, il faudrait que je prennes le recul. Enfin, ça c'est une autre histoire.
Le compte à rebours commence... Les 60 secondes sont affichée... D'accord. Il me reste 1 minute avant d'être une proie. Une personne destinée à tuer pour la survie. Une minute de vie saine et sauve. Après cette minute, plus personne ne peux me sortir de là, je serais enfermée dans ce fichu endroit. Pas très agréable, vu la température.
55 secondes.
Comment ça, 55 ? Déjà 5 secondes ? Déjà ? Ok, relativise. Il faut que je me calme... Il faut pas que je panique, surtout pas sauter en dehors de la plaque, si je ne désire pas me faire exploser littéralement la tête.
50 secondes.
J'inspire profondément. Il faut tout d'abord que je me calme. Pas besoin de paniquer, ça ne sert strictement à rien, juste à empirer le stress.
45 secondes.
Je commence à me détendre, le stress prends part à de l'adrénaline.
40 secondes.
Autour de moi, les autres tributs s'installent tranquillement. Il faudrait peut-être que je fasse pareil.
35 secondes.
Ok, je me roule les épaules... Calme Kat', reste calme.
30 secondes.
Je m'installe, prête à courir. Mon pied dominant -le gauche. Je m'appuie dessus. Cody, mon meilleur ami ? Mon confident. Occupe toi de ma famille comme on se l'est promis...
25 secondes.
Je lève la tête et fixe le ciel. Elie, je fais ça pour toi, je vais te venger, je te promet, Elie, je t'aime.
20 secondes.
Maman, tiens bon, je vais m'en sortir, je vais essayer, je te l'ai promis. Occupe toi de Mina', n'oublie pas...
15 secondes.
Mina'... Ma petite sœur que j'aime tant. Même si tu ne peux pas entendre ce que je pense, je t'aime fort, tu es une fille extra, tu à du potentiel... Évite d'aller dans la forêt sans moi, sauf si c'est pour récolter des plantes et des baies.
10 secondes.
Papa, toi qui me regarde de là-haut... Souhaite moi bonne chance... J'ai besoin de ton aide papa.
9 secondes.
Je n'ai pas beaucoup de proches sauf ma famille Elie et Cody. C'est dû au fait que dans mon école au District douze, les garçons ne cherchent que à me conquérir -ce qui ne marche pas du tout, du tout, vu que moi je ne m’intéresse pas une seconde à eux- et les filles sont jalouses de moi, alors ça fait que je n'ai pas vraiment d'amis. Elie et Cody, je les ai rencontrés à la chasse, ça change complètement tout.
8 secondes.
Je ferme les yeux pour ravaler ma larme. J'imagine ma mère et ma sœur, assises dans leur salon. Désespérées.
7 secondes.
Il faut que je sois forte pour elles. Pour elles, et pour Elie.
6 secondes.
J'ai fait une promesse, et moi, je les tiens toujours mes promesses.
5 secondes
Je rouvre les yeux et fixe d'un regard tout autre que tout à l'heure la Corne.
4 secondes
J'ai un regard déterminé,je fixe la Corne, il faut que j'ai un sac. C'est obligé, il faut que j'arrive à m'en attraper un.
3 secondes.
Dans trois secondes, j'aurais 23 ennemis, si je veux gagner, tous doivent mourir...
2 secondes...
J'ai un regard déterminé, pas d'émotion.
1 seconde.
Je veux plus aimer, ni détester... Je veux juste...