The Hunger Games RPG
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La science nous sauvera tous !

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Sebastian Seifer
Sebastian Seifer
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MessageSujet: La science nous sauvera tous ! La science nous sauvera tous !  I_icon_minitimeJeu 1 Mai - 21:14

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Courir. Je n'ai que ce mot en tête. L'air chaud me fouette le visage, le soleil brûle mon corps endolori. Ma peau tire à cause du sel, l'odeur d'iode me pique les narines. Mais j'essaie d'oublier, j'essaie de faire abstraction à ce que mon corps me dicte. Je n'ai pas mal. La douleur dans ma mâchoire, dans mon ventre et dans mon bas-ventre sont toujours là pourtant. Elle semble me servir d'adrénaline. Je l'oublie. Je ne pense qu'à mes jambes qui courent, qu'à mon corps qui suit. Nous sommes quatre. Nous devions être trois. Je devais être avec Gabe et Iélenna. Celle-ci est là mais Gabe est mort... Oui, j'en suis persuadé. Il est mort. Nous l'aurions trouvé sinon. Il nous aurait rejoint et nous serions partis. Il s'est fait massacré dès le bain de sang.

Ah le bain de sang ! Si j'avais su ce qui allait se passer... Si on m'avait dit que j'allais directement m'attaquer à une Carrière dès les premières secondes du jeu, jamais je ne l'aurais cru. J'aurais pris cette personne pour une folle... C'est pourtant ce qui est arrivé. Je m'en suis pris à Ruby. De plein gré. Mais ce plein gré était guidé par deux personnes, pas seulement par moi. Il était guidé par Buck. Il m'a inspiré. Je crois que je peux lui faire confiance. Je crois que je n'ai pas à avoir peur d'être avec lui.  Non. J'en suis sûr. J'ai su que je pouvais lui faire confiance quand j'ai croisé son regard. Je crois même que je l'ai su la toute première fois que j'ai croisé son regard. Sur le toit le soir de la cérémonie... Le même que le mien. J'avais l'impression de me regarder dans un miroir. Je pouvais lui faire confiance et il pouvait me faire confiance. A-t-il fait exprès de me regarder ? Savait-il que j'allais le suivre dans son idée ? Peut-être... Je n'en sais rien et je ne tiens pas à le savoir. Le plus important, c'est qu'il ne m'a pas abandonné... Je suis avec lui maintenant. Je suis avec lui, avec Iélenna et avec Hel. Et nous allons nous en sortir tous les quatre aussi longtemps que possible. Nous allons finir par nous séparer au bout d'un moment évidemment... Ou peut-être décider de nous entre-tuer dans une sorte de partie de cache-cache mortel ? Je ne sais pas. Je ne veux pas y penser pour l'instant. Ce n'est pas le moment.

Une minute a du s'écouler quand je me stoppe net, tout comme les autres, quand un bruit sourd, affreux, comme venu des enfers se fait entendre. Je me retourne, haletant mais retrouve rapidement mon souffle. Là, sous la surprise, mes yeux s'écarquillent tout seuls, ma bouche s'ouvre sans que je ne puisse rien faire. La corne a explosé ! Elle a explosé ! Un nuage noir s'en échappe et je peux voir des flammes apparaître dans le paysage de l'îlot. Je crois que j'ai compris. Je me retourne doucement et regarde Buck avec insistance. Je fais quelques pas hésitants vers lui, penche ma tête sur le côté, plisse mes yeux.

« C'est toi qui as fait ça ?, je lui demande avec de l'admiration dans la voix. C'est ce que tu as fait alors que tu étais parti. Alors que je croyais que tu étais parti... »

Je lui en ai tellement voulu ! Alors qu'il a fait ça pour nous. Alors qu'il a fait ça pour que les carrières ne puissent pas récupérer la corne. Vu la puissance de l'explosion, il ne doit pas rester grand chose de celle-ci... Peut-être certains d'entre eux sont morts ? Ou gravement blessés. C'est horrible de penser ça, mais je l'espère de tout mon cœur. Tout ça à cause ou grâce à lui. Je ne veux même pas savoir comment il a fait. Le plus important, c'est qu'il l'a fait.

« Alors que je croyais que tu m'avais abandonné... (Je ferme les yeux en réalisant ce que je viens de dire. Je les rouvre et essaie de paraître normal.) Enfin. Que tu nous avais abandonné. J'en suis désolé. »

Je ne sais pas pourquoi je viens de dire ça. Je dois me livrer, je dois lui dire ce que je pense. Je dois m'excuser pour avoir cru qu'il nous abandonnerait. Je n'en avais pas le droit. Je regarde à nouveau la corne et vérifie que personne ne nous suit. Il n'y a personne. Je ferme mes yeux et soupire. Nous sommes tranquilles pendant quelques minutes, voire heures si  nous avons de la chance. Je continue de fixer avec admiration la fumée qui monte haut dans le ciel. Elle est noire, grise, rouge par endroits.

Cela me rappelle l'incendie de l'atelier duquel Lucia m'a sauvé. Cela me rappelle que je dois tout faire pour ne pas rendre son sacrifice inutile. Elle a risqué sa vie pour me sauver. Le moins que je puisse faire pour lui rendre honneur est de survivre. Je ne veux pas lui faire honte. Cela me rappelle... les fumées de l'incendie. Les fumées ! Elles sont toxiques ! Nous ne sommes pas loin de la corne, elles pourraient nous atteindre ! Je me souviens de mes poumons qui brûlaient, je me souviens de ma toux, des yeux qui piquaient atrocement à cause de la vapeur. Beaucoup plus qu'à cause des flammes. Nous devons nous protéger. Si elles nous atteignent, elles pourraient causer de gros dégâts, peut-être même nous tuer. Je me rappelle avoir appris à l'école en cours de science qu'elle peut gravement nous brûler les poumons et nous faire mourir d'asphyxie.

« Il faut nous protéger des fumées, dis-je soudainement alors que je suis toujours hypnotisé par le spectacle de la corne »

Je me retourne vers mes compagnons. Je laisse tomber ma rapière et mes chaussures par terre, pose mon sac à dos sur le sable. Je défais ma veste et enlève ma chemise. Je la replie sur elle-même et la trempe dans l'eau de mer. Je l'essore légèrement. Il me semble que Lucia s'était protégée le nez et la bouche de cette façon pour s'empêcher de respirer les particules toxiques. Le tissu était humidifié si je me souviens bien. Cela semble logique... La fumée est brûlante, les particules en suspension dans celle-ci doivent l'être également. L'eau permet de les stopper plus facilement et de les refroidir pour ne pas brûler les poumons. De toute façon, rien d'autre ne me vient en tête.

« Faites comme moi, continué-je en approchant le tissu de mon visage. C'est le meilleur moyen de se protéger des fumées si elles y arrivent jusqu'à nous. Ce qui sera probablement le cas, nous ne sommes pas loin et elles vont s'éparpiller dans toute l'arène. En commençant par nous qui sommes à l'air libre évidemment. En attendant d'être dans la jungle, nous devons garder ça. Là-bas, cela devrait être un plus sûr. Je pense. M'enfin... Pour l'instant, le plus important est de nous protéger. »

Je noue mon pan de tissu humide et froid autour de mon visage. Il recouvre mon menton, ma bouche et mon nez. Un léger goût salée se dépose sur mes lèvres. Cela me fait grimacer. Je déteste ce goût. Je sens déjà la chaleur du soleil sur ma peau. Je n'ai pas envie de mettre cette veste qui tient affreusement chaud mais je n'ai pas le choix si je veux éviter de gros coups de soleil. Je me résigne et l'enfile.


Spoiler:
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Hel D'Orado
Hel D'Orado
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MessageSujet: Re: La science nous sauvera tous ! La science nous sauvera tous !  I_icon_minitimeDim 4 Mai - 12:52

Vivante, vivante, vivante. Rien que le mot chavire mon cœur, me remplit d’exaltation, me porte pour me faire courir comme je n’ai jamais couru. Je rattrape Buck, ainsi que les deux autres qui se sont rajoutés – il me semble les avoir vus se battre à côté contre d’autres carrières. Nous auraient-ils aidés ? Je leur jette un coup d’œil suspicieux. Sebastian, du D7, belle musculature, je le reconnais comme celui qui m’a fait sourire, aux interviews, par sa danse du robot. Iélenna, carrière du 4, à côté de moi pour les 60 secondes, rien de notable sur sa personne à part que, justement, c’est une carrière. Pourquoi une carrière avec nous ? Nous qui venons du 7, du 10 et du 12 ? Sa présence me laisse perplexe. En revanche, si elle nous suit, c’est qu’elle ne fait pas partie de l’alliance des carrières… A moins que ce soit un piège ? S’infiltrer dans un groupe menaçant leur alliance, le détruire pour ensuite être tranquille… Arrête Hel. Ne vas pas te perdre dans des complots. Il n’empêche que je me jure de garder un œil sur elle. Comme sur celui du 7.
 
Et soudain, une explosion nous vrille les tympans, et nous fait éprouver le besoin irrésistible de regarder en arrière. La corne a explosé ! J’éclate de rire. Les nerfs, sans doute. Néanmoins, pas de coup de canon. La petite déception n’est rien par rapport à la joie immense. La fumée grise monte, lentement et s’étale pendant que nous observons, médusés, le début d’incendie.
 
« C'est toi qui as fait ça ?, je me tourne vers Sebastian, lui même tourné vers Buck. C'est ce que tu as fait alors que tu étais parti. »
 
Je souris en réalisant que mon nouveau coéquipier a raison. C’est pour ça que j’ai du tenir Devon occupé, pour ça qu’il avait besoin de temps.  
 
« Alors que je croyais que tu étais parti... Alors que je croyais que tu m'avais abandonné... Enfin. Que tu nous avais abandonné. J'en suis désolé. »

Une étrange impression me vrille le cœur. Je comprends pourquoi le 7 est venu nous aider. Putain, il a un gros gros crush sur Buck, ça se voit comme une baleine dans une plaine. Génial. Buck et Seb, ou comment exiler les autres en une leçon.
 
Du coup, toute ma bonne humeur est retombée. Comme retombe la fumée, lentement. Je hoche lentement la tête à l’explication de Buck – eh, on a de la chance qu’il soit dans le 12, finalement ! Bon, quand Seb, t’aurais fini de faire ta déclaration d’amour à Buck, on pourra peut-être repartir ? En attendant, je regarde mon bras. La fine coupure s’est refermée, ne laissant même aucune trace de sang. Un bon couteau.
 
« Il faut nous protéger des fumées » dit Sebastian.
 
Je l’observe se déshabiller, et je me dis que lui au moins à une chance d’avoir quelques sponsors. Pas mal de femmes craqueront sûrement pour son torse. Je souris doucement, alors que je comprends ce qu’il veut faire. Je pose mon sac au sol lorsqu’il continue :
 
« Faites comme moi. C'est le meilleur moyen de se protéger des fumées si elles y arrivent jusqu'à nous. Ce qui sera probablement le cas, nous ne sommes pas loin et elles vont s'éparpiller dans toute l'arène. En commençant par nous qui sommes à l'air libre évidemment. En attendant d'être dans la jungle, nous devons garder ça. Là-bas, cela devrait être un plus sûr. Je pense. M'enfin... Pour l'instant, le plus important est de nous protéger. »
 
Je hoche la tête, avant de dézipper le blouson et d’enlever ma chemise. J’enfile à nouveau le blouson, le soleil commençant déjà à attaquer la peau fragile de mon dos, et même si je crève de chaud et que je dois puer la sueur, je le referme. Je trempe le linge blanc dans l’eau, imitant Sebastian, et le plaque devant mon nez. Et puis en fait, c’est plutôt agréable, alors je mouille tout mon visage, savourant la douce fraîcheur qu’apporte la pellicule d’eau.
 
« Ok, reprenez tout, faut qu’on se casse. » je fais en montrant l’exemple. Je cale bien sur mes épaules mon sac, même s’il doit peser 3 kilos à tout casser. « On en a au moins pour une demi-heure avant d’arriver là bas. » je finis, sans me douter que le trajet est en réalité bien plus long. « On fera l’inventaire sous les arbres. »
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Iélenna Evans
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MessageSujet: Re: La science nous sauvera tous ! La science nous sauvera tous !  I_icon_minitimeJeu 8 Mai - 19:13

Alors que nous étions cachés à la lisière de la forêt avec Sebastian j'aperçus enfin Gabe, juste avant qu'il ne soit percuté de plein fouet par le taré du 2... Mes yeux s'écarquille et je pousse un cri, mais Gabe est debout, face à Julien qui le cogne jusqu'à lui briser la mâchoire. Sans attendre le sadique tribut lui plante l'épieu dans la poitrine, je hurle et m'avance pour rejoindre mon aimé mais je suis bloqué par Seb qui m'immobilise contre lui, je hurle et je me débat mais Sebastian à l'avantage de la prise et surtout de la force musculaire... C'est avec désespoir que je me débats dans ses bras assistant impuissante à l'agonie de Gabe qui fais les frais du jeu cruel du carrière... Son corps n'est plus qu'une masse sanguinolente et je crie lorsque je le vois projeté dans l'eau il n'est pas encore trop tard... Je peux le ramener je peux le sauver je... Sebastian me serre un peu plus fort contre lui, il me parle mais je n'entends pas ce qu'il dit j'attends de voir Gabe, de le voir émerger des flots, il n'est pas trop tard pour lui... Mais il ne remonte pas. Cela fait trop longtemps qu'il est sous l'eau, même lui ne peut pas tenir indéfiniment... C'est fini.
Je hurle, je veux me ruer sur Julien le tuer, lui arracher la gorge le regarder se noyer dans son propre sang, le voir succomber aux blessures les plus douloureuses, je veux qu'il souffre. Je veux lui arracher le coeur comme il à arraché le mien.

Je n'ai plus conscience de rien, je fixe l'eau désespérément... Je sens vaguement qu'une main m’entraîne loin de là, et je me laisse faire... Nous retrouvons deux autres tributs et je ne sais pas ce que nous aurions fait si d'un coup la corne n'avait pas explosée. Le souffle de l'explosion vient s'écraser sur nous, partout des hurlements résonne plusieurs tributs sont blessés par des décombres... Des fumées nocives font leur apparition et suivant l'exemple de Sebastian nous trempons nos chemises pour les plaquer sur nos visages, maigre protection il faut espérer que cela suffira.

Des discussions ont lieu autour de moi, jusqu'à ce qu'une fille prenne finalement les commandes entraînant notre petit groupe vers les bois, je me contente de suivre, perdue dans mes pensées, dans ma vengeance... Dans les bois, nous pourrons nous reposer, faire l'inventaire et peut être mangé si la récolte est bonne avec nos sacs. Je vérifie que je tiens toujours le harpon, il est bien à sa place dans ma main, prêt à l'emploi, prêt à tuer... Si Julien Sullivan croise ma route un de nous deux ne s'en remettra jamais. Le sable, désormais rouge, crisse sous mes pieds mais ce n'est pas le moment de craquer, les jeux viennent seulement de commencer et bientôt il n'y aura plus qu'un seul tribut en vie...

Que le meilleur gagne !
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Buck B. Black
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MessageSujet: Re: La science nous sauvera tous ! La science nous sauvera tous !  I_icon_minitimeVen 9 Mai - 17:34





















Je me bats pour rester moi-même




Courir. Sans s’arrêter. Courir. Sans respirer. Courir. Sans même penser. Courir, tout simplement. Courir, n’importe où, vers n’importe quel endroit. Mais courir. Courir pour survivre. Courir pour ne pas exploser. Oui, pour ne pas exploser. Car la corne d’abondance, ce lieu si convoité, cette poule aux œufs d’or qui fait rêver, va éclater. Dans quelques secondes, tout va faire BOUM. Tic-Tac Tic-Tac
Alors je cours, je cours. Car s’il n’y avait pas assez de poudre pour créer le plus beau des feux d’artifice, il y en avait quand même suffisamment pour blesser gravement un être humain. J’imagine déjà les cadavres des tributs morts au bain de sang, exploser. Je vois leur tête s’arracher, leur corps se démembrer. Je sens d’ici leur peau fondre, leurs yeux se consumer. Je tremble. Qu’est-ce que j’ai fait ? Mais qu’est-ce que j’ai fait ? Les parents de ces enfants doivent déjà se sentir dévaster par le décès si rapide de ce fils ou de cette fille qu’ils ont élevé et aimé. Comment vont-ils réagir quand ils vont voir en direct leur si jolie silhouette disparaitre dans les flammes, quand ils vont voir les visages voler dans le ciel, les os se briser, les pieds et les mains plonger dans la mer ?
Je suis un monstre. Un monstre de la pire espèce. Je me hais. JE ME HAIS ! Bon dieu, mais qu’ai-je fais ? Qu’ai-je fais ?


En une minute, nous arrivons sur une zone de sable. Le sable brille de mille feux. Il est si beau mais doit être si chaud… Je souffle lentement, aspire de grandes goulées d’air. Je dois me reprendre. Je dois me reprendre. Il le faut.  
Que le ciel est bleu, que les nuages sont blancs… Je les ai toujours perçu comme le symbole même de la liberté et pourtant… aujourd’hui, elle n’a jamais était aussi loin. La liberté n’existe pas. La liberté n’existe plus. Ailleurs, peut-être. Mais pas ici. Ici, elle n’existera jamais. Jamais. Panem est une prison dans laquelle nous sommes tous confinés. Je vais mourir un peu plus jeune que les autres, voilà tout. Où est le drame ? Personne n’est libre alors à quoi bon vivre ?
Je soupire avant de m’asseoir et de remettre mes chaussures. Qui sait ce qu’il peut se cacher dans le sable ? Pendant ce temps, un bruit sourd retentit. Un sourire maussade se dessine sur mon visage. J’attrape une poignée de grains dorés, que je fais glisser au creux de ma main. C’est tout doux, c’est tout chaud. Ça me fait du bien. Mais la réalité reste ce qu’elle est. Je ne peux pas l’oublier. La corne vient d’exploser. Le plan du monstre a fonctionné. Toutes mes sincères félicitations Buck. Toutes mes sincères félicitations. Tu es fier de toi, j’imagine ? Crétin.
Abattu je me relève, sans un regard en arrière. Je ne veux pas voir le chao que j’ai semé. Soudain, Sebastian se retourne vers moi et me regarde avec insistance. Ses yeux… Bon sang ses yeux. Ce regard… Ce regard si familier… Pourquoi tu as risqué ta vie pour m’aider Seb ? Pourquoi. Je n’ai rien demandé… Je voulais juste… Juste me sentir exister, juste me battre pour cette liberté à laquelle je rêve tant, avant de partir pour de bon. Maintenant, tu dois me détester…
Dis-moi Buck, quand-est-ce que tu as accepté de revêtir la couronne du roi des boulets ?
« C'est toi qui as fait ça ? C'est ce que tu as fait alors que tu étais parti. Alors que je croyais que tu étais parti... »
Sa voix… Sa voix… Elle est… admirative ? Mais qu’est-ce que..?
« Alors que je croyais que tu m'avais abandonné... » Il ferme les yeux un bref instant. « Enfin. Que tu nous avais abandonné. J'en suis désolé. »
Je contemple le garçon du toit en silence, plonge mes yeux dans les siens. Je ne sais pas quoi dire. Je me sens juste apaisé. En quelques mots il est parvenu à me rassuré. Je ne suis pas un monstre, non. Si j’ai pensé à créer un explosif en voyant ce tonneau de poudre noire qui ressemblait tellement à la poudre de charbon qu’on trouve dans les mines, ce n’est pas pour le plaisir de tuer ou de blesser. Non. Je l’ai fait pour Hel, je l’ai fait pour Seb. Je l’ai fait pour eux. Mes alliés. Je ne suis pas mauvais, je ne suis pas mauvais ! J’essaie simplement de les aider. Je sais ce qu’il me reste à faire, à présent. Pardonne-moi Sun, je pense que je n’arriverai pas à tenir ma promesse. Je ne reviendrai pas. Je vais tout faire pour que Sebastian ou Hel rentre chez eux. Ils m’ont sauvé la vie. Sans eux je serais mort sous les coups de Devon. Je leur dois tout. Alors, je leur offrirais ma vie. L’un d’entre eux va gagner, je te le jure. Je te le jure.
« Il faut du feu pour éliminer cette eau. Beaucoup, beaucoup de feu pour qu'elle s'évapore avant de pouvoir éteindre les flammes. » Je murmure en souriant.
Je fais quelques pas avant de me tourner vers Hel. Je la contemple longuement avant de lui sourire aussi.
« Hel… »
Voici le seul mot que je suis capable de prononcer. Parler devant des caméras, parler alors que tout Panem est en train de nous regarder me gêne. Pourtant, ma phrase est lourde de sens. Je m’excuse de ne pas avoir respecté le plan. Je m’excuse de l’avoir laissé. Je m’excuse de lui imposer un allié supplémentaire… Et je la remercie.

« Il faut nous protéger des fumées. »
Je me fige. Seb a raison… J’avais complétement oublié ce détail… Mais comment faire ? Comment..? Mon nouvel allié retire sa chemise, la plie et s’avance vers la mer. Mais oui, bonne idée !
« Faites comme moi. C'est le meilleur moyen de se protéger des fumées si elles y arrivent jusqu'à nous. Ce qui sera probablement le cas, nous ne sommes pas loin et elles vont s'éparpiller dans toute l'arène. En commençant par nous qui sommes à l'air libre évidemment. En attendant d'être dans la jungle, nous devons garder ça. Là-bas, cela devrait être un plus sûr. Je pense. M'enfin... Pour l'instant, le plus important est de nous protéger. »
J’hoche la tête avant de limiter. En marchant vers l’eau bleutée, je me rappelle de quelque chose. Lentement, je passe mes doigts sur mon cou. La blessure que m’a faite le tribut du un s’est presque refermée. Je suis rassuré. Je passe tout de même un peu d’eau de mer sur la plaie. Ça pique un peu, mais la blessure devrait être désinfectée. Ouf. Je reviens vers mes compagnons, la chemise mouillée sur le visage. Et là, je la vois. La fille qui, d’après sa veste, vient du quatre. Je me fige. Une carrière. Une carrière avec nous. J’avais complétement oublié qu’elle avait pris la fuite en même temps que Seb… Ils s’étaient donc alliés…
« Ok, reprenez tout, faut qu’on se casse. On en a au moins pour une demi-heure avant d’arriver là-bas. On fera l’inventaire sous les arbres. »
Hel veut aller vers cette étendue d’arbre ? Hum, pourquoi pas.

On marche. Sous ce soleil de plomb. On marche. Sans s’arrêter. On marche. Tous très motivés. Pourtant je me sens d’humeur maussade. Le fait que nous soyons quatre, le fait que nous ayons défiés les carrières avant de faire exploser la Corne d’abondance, me dérange. Tout en couvant la mer du regard, je demeure pensif. Qu’est-ce qui ne va pas, Buck ? Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Tu devrais être content. Tu es avec Hel, cette fille qui t’inspire une grande confiance. Tu es avec Seb, ce garçon qui compte, plus qu’il ne devrait, pour toi. Et même une fille du district de la pêche marche à vos côtés. Vous êtes en vie, vous pouvez aller loin. Pourquoi sembles-tu si triste ?
Je m’arrête soudainement. Je crois que j’ai mis le doigt sur ce qui me pose problème. Sans prévenir, je me tourne vers mes compagnons. De la sueur dégouline de mon front.
« On est quatre. »
Le murmure des vagues me berce. L’odeur du sel me redonne courage. Je ferme les yeux et, après une longue minute de silence, reprends :
« On est quatre. »
Une nouvelle minute de pose. Que la mer est belle !
« On est quatre. Les carrières sont quatre. »
Je fixe le visage de mes alliés avec mélancolie.
« On est quatre. Les carrières sont quatre. Mais nous ne sommes pas les carrières, pas vrai ? »
Je ne veux pas que le publique nous assimile à ces… à ces êtres indignes. Pourtant, quelque chose me dit que c’est ce qu’ils sont en train de faire. Je refuse que ça se passe ainsi. Je ne suis pas un carrière. Je n’ai pas des alliés pour traquer les autres tributs, pour les tuer les uns après les autres.
« Non, nous ne sommes pas des carrières. »  Je murmure, plus pour moi-même que pour eux.
« Depuis que le sort ne m’a pas été favorable, j’ai beaucoup réfléchi. »
Quelle longue phrase… Je respire. Attends une nouvelle minute. Contemple, admiratif, le balai endiablé des vagues, avant de poursuivre.
« Je veux combattre le mal (Ils vont comprendre ce que j’entends par là, j’en suis sûr. Je ne peux pas me montrer trop explicite, sinon, les juges vont m’éliminer aussitôt.) par le mal. Pour vivre nous devons tuer. (Quelle injustice. Je me retiens de ne pas hurler de quelconques obscénités.) Depuis le début, ma cible, ce sont les carrières. Ils se portent volontaires pour exterminer les pauvres gosses miséreux ? Quitte à devenir un meurtrier, je préfère commencer par eux. Nous ne sommes pas des carrières. Je refuse de marcher à quatre pour ma sécurité personnelle. Je refuse d’exterminer en nombre, des gamins ou des gamines qui sont tout seul. Je ne suis pas un monstre. Vous n’êtes pas des monstres. »
Je m’arrête, haletant. Je n’ai pas parlé autant depuis très longtemps. Quel discours ! Je tombe à genou dans le sable, les yeux implorant.
« S’il vous plaît… Je… Je ne veux pas vous imposer ça. Si vous préférez ne pas les affronter, je comprendrai et partirai de mon côté. Je me bats pour rester moi-même. Je me bats pour rester humain ! C’est pour cela que même seul, j’irai à leur rencontre. »
Je me relève et contemple l’horizon.
« Nous sommes humains. »
Cette arène est magnifique. Décidément j’aime la mer et j’aime le sable. Pour la énième fois aujourd’hui, je regrette de ne pas savoir voler.


Spoiler:



© Code de Phoenix O'Connell pour Never-Utopia


Dernière édition par Buck B. Black le Dim 21 Sep - 20:59, édité 1 fois
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Sebastian Seifer
Sebastian Seifer
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MessageSujet: Re: La science nous sauvera tous ! La science nous sauvera tous !  I_icon_minitimeSam 10 Mai - 21:55

Hel est la première à m'imiter, rapidement suivi par Buck et Iélenna. On se retrouve tous rapidement notre chemise autour du visage. Je ferme les yeux et essaie de respirer normalement. Ce n'est pas des plus commodes derrière ce masque. Je revois les arbres de mon district derrière mes paupières. Malgré la situation, je ne peux m'empêcher de sourire derrière le voile qui cache la moitié de mon visage. Mais cette forêt se retrouve rapidement envahie de sable, submergée par les océans. Je rouvre mes paupières. Mon cœur pleure mais je ne montre pas mes larmes. Mon district me manque... Je veux y retourner. Je veux retrouver mon père, ma mère, Lucas, Jake, Elizabeth, Alexanne. Ils me manquent plus que tout au monde. Malheureusement, je crois bien que je ne les reverrais plus jamais. Un éclat de rire amer s'échappe sans que je ne suis puisse rien faire, mais il est étouffé par ma chemise humide. Je doute que quelqu'un ait pu l'entendre. Tout à coup, Hel se met à parler. Elle nous dit qu'il faut partir d'ici, retrouve la jungle au loin. Elle suppose que nous en avons pour trente minutes de marche. Je doute fortement que le chemin sera aussi court... M'enfin, nous n'avons pas besoin de discuter là-dessus. On doit y aller quoi qu'il en soit. J'attrape mon sac à dos et l'imite en le calant dans mon dos, serrant le plus possible les sangles pour qu'il ne me fasse pas perdre l'équilibre à force de balancer. Je remets mes chaussures et les noue fortement. Je récupère ma rapière.

Nous nous mettons tous à marcher. Buck est devant, il marche à un rythme assez soutenu, nous obligeant à le suivre tout aussi rapidement. Je regarde autour de moi, observe les reflets du soleil sur l'eau de mer. Elle m'aveugle presque. La chemise autour de mon visage est déjà sèche. Je ne prends pas la peine de la remouiller, je doute que cela serve à grand chose finalement. De plus, nous sommes bien plus éloignés de la corne. Ce masque me donne tout de même maintenant horriblement chaud. Je ne dois pas l'enlever. Je me contente de marcher, essayant d'oublier cette chaleur étouffante autour de mon visage. Soudainement Buck s'arrête. Je m'apprête à lui demander ce qu'il fait quand il se retourne. Il se met à parler.

« On est quatre. » dit-il tout simplement. Je l'observe avec incompréhension. Personne n'ose parler. « On est quatre. » Où veut-il en venir ? Nous sommes quatre. Et bien ? Plus de chances de survivre, plus de chances de venir à bout des carrières. C'est bien, très bien. Mais ce n'est pas important pour le moment. « On est quatre. Les carrières sont quatre. » Je me mords la lèvre, m'apprête à lui hurler dessus. Peut-il être un peu plus clair ? Je... non. Pourquoi suis-je si en colère ? Sans aucune raison particulière ? « On est quatre. Les carrières sont quatre. Mais nous ne sommes pas les carrières, pas vrai ? » Non. Nous sommes moins puissants, moins entraînés, moins aimés, moins sponsorisés. « Depuis que le sort ne m’a pas été favorable, j’ai beaucoup réfléchi. » Le sort n'a pas été favorable ? Il s'est porté volontaire. Je ne sais toujours pas pourquoi... Pourquoi Buck ? Pourquoi as-tu fait ça ? « Je veux combattre le mal  par le mal. Pour vivre nous devons tuer. Depuis le début, ma cible, ce sont les carrières. Ils se portent volontaires pour exterminer les pauvres gosses miséreux ? Quitte à devenir un meurtrier, je préfère commencer par eux. Nous ne sommes pas des carrières. Je refuse de marcher à quatre pour ma sécurité personnelle. Je refuse d’exterminer en nombre, des gamins ou des gamines qui sont tout seul. Je ne suis pas un monstre. Vous n’êtes pas des monstres. » J'aimerais pouvoir dire que je ne suis pas un monstre... Que j'en serais jamais un... Malheureusement, je commence déjà à me sentir en tant que tel, à me détester. Et je ne compte pas m'arrêter. Tout simplement car je compte vivre. Je suis horrible, mais je compte vivre. Ces jeux sont  comme un test de notre cruauté. Il n'y a pas de règles. Pour gagner, il faut être prêt à tout. Je suis prêt à tout. Je ne peux pas penser comme Buck. Je ne peux pas.

Il s'écroule par terre, à genoux. Ce regard... Je n'arrive pas à le regarder droit dans les yeux sans me sentir coupable de penser comme ça... « S’il vous plaît… Je… Je ne veux pas vous imposer ça. Si vous préférez ne pas les affronter, je comprendrai et partirai de mon côté. Je me bats pour rester moi-même. Je me bats pour rester humain ! C’est pour cela que même seul, j’irai à leur rencontre. » Non. Je ne peux pas le laisser partir. Mais je ne peux pas non plus partir avec lui... Je dois le convaincre de rester. « Nous sommes humains. » Et nous méritons de vivre.

Je secoue la tête de gauche à droite, essaie de l'observer sans vraiment prendre la peine de croiser son regard. Je ne peux pas le laisser partir, je ne peux pas partir avec lui. Je ne peux surtout pas partir avec lui. Je ne peux pas rester sans lui non plus. Je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression de le connaître depuis des années. Une vie sans une telle personne semble bien vide, on perd la motivation, on perd de la persévérance. Nous devons pas manquer de persévérance dans les jeux. Surtout pas. Je plante ma rapière dans le sable avant d'attraper fortement les poignets de Buck, le forçant ainsi à me regarder, m'obligeant à enfin le regarder dans les yeux.

« Ne dis pas ça. Ne dis pas ça. Tu veux mourir c'est ça ? Tu as une chance sur vingt-quatre de survivre. Tu veux vraiment la gâcher dès le début ? Et bien non, tu ne mourras pas maintenant, pas aussi facilement, pas aussi bêtement. » dis-je rapidement sans aucune pause. Je m'arrête quelques secondes, prends une grande respiration avant de reprendre plus lentement, avec plus de douceur dans ma voix. « Je ne te laisserai pas la gâcher aussi rapidement. Si je t'ai aidé là-bas, si je t'ai rejoint, si je me suis jeté aussi facilement dans la gueule du loup, ce n'est pas par bêtises, ce n'est pas parce que je voulais tuer spécialement les carrières. C'était parce que je voulais gagner, et je sentais qu'avec toi, qu'avec Hel, qu'avec Lenna, nous pourrions le faire. Un de nous pourrait gagner. J'espérais que cela serait moi, mais un de nous serait déjà bien. Alors oui il y a des pauvres gosses, mais si nous voulons vivre, ils devront mourir. Si les carrières sont partis de la corne à temps, ils sont en pleine forme. Nous ne pouvons pas les tuer, nous ne sommes pas assez forts. Alors arrête de parler comme ça. »

Je le lâche, regarde ses poignets rouges. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point j'avais serré fort. Alors que je respire fortement, épuisé par ce long discours, je me rends compte que les traits de mon visage se détendent. J'ai laissé s'échapper toute ma colère sur Buck alors qu'il ne le méritait pas. Mais je pense vraiment ce que j'ai dit. J'ai des fourmis au bout des doigts mais le sang se remet rapidement à circuler. Je reprends ma rapière et reprends ma marche. Au bout de quelques pas, je me retourne vers Iélenna, Hel et Buck. Je souris légèrement mais me rends compte que cela ne sert pas à grand chose, ils ne peuvent pas voir mon sourire. Ils ne peuvent pas voir ma tentative pour alléger l'atmosphère.

« Allons jusqu'à la jungle, faisons l'inventaire de nos sacs comme l'a dit Hel. Une fois là-bas, on trouvera de quoi survivre le plus longtemps. Si on trouve quelqu'un... » Je prends une pause et ferme mes yeux, prends une grande respiration. Je parle comme un monstre. « On le tuera. »

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MessageSujet: Re: La science nous sauvera tous ! La science nous sauvera tous !  I_icon_minitimeMar 13 Mai - 18:41


Alors qu’on marche depuis une demi-heure environ, et que l’orée des arbres est plus loin que prévue, Buck s’arrête soudainement devant nous. Je me suis de nombreuses fois arrêtée moi aussi, pour tremper mon visage et mon cou, mais là, c’est un vrai arrêt, celui qui veut dire « Stop, j’ai besoin de vous demander un truc, j’en peux plus tout seul. »
 
« On est quatre. »

C’est bien Buck. Tu sais compter !

« On est quatre. »
 
Bon, il radote un peu. C’est une chose qui arrive, non ?

« On est quatre. »
 
Hum, là, ça devient franchement inquiétant. S’il le redit encore une fois, je crois que je l’arrête.
 
«  Les carrières sont quatre. »
 
Cool, il a changé de registre ! Bon, ce n’est pas non plus la chose la plus intéressante que j’ai entendue dire mais c’est déjà un progrès.

« On est quatre. Les carrières sont quatre. Mais nous ne sommes pas les carrières, pas vrai ? Non, nous ne sommes pas des carrières. »

Bravo, Cap’tain Obvious !  Je me moque mais je suis quand même inquiète. Où nous amène son raisonnement fastidieux ? Depuis quand a-t-il besoin de parler autant pour s’expliquer ?
 
 « Depuis que le sort ne m’a pas été favorable, j’ai beaucoup réfléchi. »

Alors qu’il marque une longue nouvelle pause, je soupire. Aller honey, tu peux y arriver ! Par contre, je ne sais pas si c’est bien qu’il aie réfléchi. Je veux dire, personnellement, j’essaie de ne pas trop réfléchir. Sinon je vais commencer à me poser des questions sans réponse, comme pendant mon séjour au Capitole, et je vais craquer, et je vais verser quelques larmes, et c’est plutôt ce qu’il y a de pire lorsqu’on est plongé dans les Hunger Games. Ne pas pleurer. Ne pas réfléchir.
 
 « Je veux combattre le mal par le mal. Pour vivre nous devons tuer. »
 
Yap. Principe des Hunger Games.
 
« Depuis le début, ma cible, ce sont les carrières. Ils se portent volontaires pour exterminer les pauvres gosses miséreux ? »
 
Il est vrai que comme lui, je ne comprends pas bien les motivations des carrières. Il faut être fou (ou psychopathe, ce qui revient à la même chose) pour se porter volontaire, non ?
 
«  Quitte à devenir un meurtrier, je préfère commencer par eux. Nous ne sommes pas des carrières. Je refuse de marcher à quatre pour ma sécurité personnelle. Je refuse d’exterminer en nombre, des gamins ou des gamines qui sont tout seul. Je ne suis pas un monstre. Vous n’êtes pas des monstres. »

Bon. Il y a une différence entre rester à quatre pour protéger sa vie et aller tuer des gamins mais je ne lui fais pas remarquer. Il a l’air parti, et je crois que je n’arriverais pas à le ramener sur Terre. Par contre, je réfléchis à ce qu’il vient de dire. Je ne suis pas un monstre ? Non, bien sûr. A vrai dire, je n’y ai jamais réfléchi. Je sais que si je dois le faire, je tuerai sans hésitation, mais je n’y prendrai évidemment aucun plaisir. Or les monstres sont ceux qui prennent du plaisir à tuer, non ?
 
Il tombe alors à genoux. Mes yeux se posent sur lui, une certaine pitié dans le regard. Buck est faible. C’est ce qu’on ressent quand on le regarde. Il n’est pas faible de volonté. Ça, je sais qu’il fera ce qu’il dit. Mais il est faible dans la constance de sa pensée. Et aujourd’hui, il est perdu. Or aujourd’hui, nous sommes dans l’arène et il ne faut pas être perdu.

« S’il vous plaît… Je… Je ne veux pas vous imposer ça. Si vous préférez ne pas les affronter, je comprendrai et partirai de mon côté. Je me bats pour rester moi-même. Je me bats pour rester humain ! C’est pour cela que même seul, j’irai à leur rencontre. Nous sommes humains. »
 
Je pince les lèvres tandis qu’il se relève. N’a-t-il pas compris que si je suis venu l’aider au bain de sang, ce n’est pas pour l’abandonner maintenant ? Je me bats pour rester moi-même. Ces paroles font écho en moi. Echo que j’ignore. Réfléchis pas. Pleure pas.
 
Seb commence alors un long monologue que j’approuve du début à la fin – ou presque. Justement, les dernières phrases me laissent pensives. N’a-t-on vraiment aucune chance de détruire les carrières ? C’est à voir, mais je suis presque persuadée du contraire. Il conclut en disant qu'on tuera ceux que l'on rencontrera. Ça me semble évident, parce qu'on ne peut tout simplement pas inclure quelqu'un d'autre dans notre groupe, et que laisser en vie quelqu'un qui nous a vu, parait tout simplement idiot et dangereux. Le tribut du 7 marche alors à grands pas dans la direction que nous suivons depuis tout à l’heure, nous autres abandonnés sur la bande de sable. Je jette un coup d’œil à la demi-carrière, avant de soupirer à nouveau et de prendre le poignet de Buck et de le tirer vers l’île.
 
« Viens, je lance. C’est pas en te morfondant ainsi que tu les butteras, tes carrières. »

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Jonathan Templebar
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MessageSujet: Re: La science nous sauvera tous ! La science nous sauvera tous !  I_icon_minitimeMer 14 Mai - 20:20

Le ciel est incroyablement bleu. Et le soleil si brillant qu’il en est presque blanc. Jamais les tributs ne pourraient croire que de nombreux hovercrafts passent au-dessus de leur tête sans qu’ils ne les voient ni les entendent. Pourtant, ils en retirent les bénéfices. Des parachutes largués avec une minutie extrême, instants minutés par le poids des cadeaux qui s’y accrochent et par les courants d’airs. Quelques fonctionnaires, un ordinateur et le puissant moteur d’un aéronef, soit une bagatelle pour le tout-puissant Capitole. Mais pour les tributs perdus au milieu de l’océan, l’ombre d’une toile argentée s’apparente à un miracle.

Un parachute solitaire plane jusqu’à Sebastian Seifer avant d’émettre un « bip » l’appelant à remarquer sa présence. Il se dépose à ses pieds, et, avec lui, une hache et une note attentionnée comme tant de paroles vides le sont. "On croit en toi. Courage et revient nous vite. Tu es plus fort que tu ne le crois. Lucia & Alex".
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Iélenna Evans
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MessageSujet: Re: La science nous sauvera tous ! La science nous sauvera tous !  I_icon_minitimeSam 17 Mai - 20:26

Nous marchions depuis une grosse demi heure, ne faisait que de brefs arrêts pour se reposer lorsqu'à l'avant Buck, pile, faisant piler le groupe dans son entier. Je heurte donc Hel n'ayant pas pu prévoir son arrêt brutal. Je m'écarte d'elle en murmurant des excuses mais elle semble ne pas m'entendre.
Buck semble agité, il fait les cent pas dans le sable et semble répêter quelque chose mais je ne l'entends pas. Je m'approche de lui pour l'ecouter :

- On est quatre. Les carrières sont quatre. On est quatre. Les carrières sont quatre. Mais nous ne sommes pas les carrières, pas vrai ? Depuis que le sort ne m’a pas été favorable, j’ai beaucoup réfléchi. Je veux combattre le mal par le mal. Pour vivre nous devons tuer. Depuis le début, ma cible, ce sont les carrières. Ils se portent volontaires pour exterminer les pauvres gosses miséreux ? Quitte à devenir un meurtrier, je préfère commencer par eux. Nous ne sommes pas des carrières. Je refuse de marcher à quatre pour ma sécurité personnelle. Je refuse d’exterminer en nombre, des gamins ou des gamines qui sont tout seul. Je ne suis pas un monstre. Vous n’êtes pas des monstres. S’il vous plaît… Je… Je ne veux pas vous imposer ça. Si vous préférez ne pas les affronter, je comprendrai et partirai de mon côté. Je me bats pour rester moi-même. Je me bats pour rester humain ! C’est pour cela que même seul, j’irai à leur rencontre. Nous sommes humains.


Sa diatribe me laisse interdite. Je ne m'attendais pas à ça. Ce qu'il nous propose c'est de rentrer dans le jeu du capitole de faire une véritable chasse à l'homme... Et pourtant quel autre choix avons nous ? Celui de ne pas rentrer dans le jeu, de se laisser tuer … comme Gabe ? Pour lui j'ai envie de me battre, de faire saigner les carrières profondément. De voir leur sang colorer de rouge ce sable pour l'instant d'un blanc si pure. Une arène beaucoup trop belle, pour les atrocités qui s'y déroulent.

L'un après l'autre Sebastian et Hel viennent prouver leur soutien à Buck. Je m'approche à mon tour de lui :

- Je ne te connais pas, mais nous avons le même but. Si nous trouvons les carrières nous les tuerons ! En attendant, il faut que nous allions dans la jungle faire l'inventaire de nos armes et nous reposer avant d'attaquer !

Sur ces derniers mots nous repartons ensemble vers la jungle, jusqu'à un parachute argenté se pose à côté de Seb qui marche à mes côtés. Il sort une hache du paquet argenté, un beau cadeau ! Beaucoup de dégats. Peu de chance que les carrières s'en relèvent si il arrive à bien placer ses coups.

- Il semblait que le sort en ait marre de s'acharner contre nous. Peut être est ce enfin à notre tour d'avoir de la chance.

Après une nouvelle longue marche nous arrivons enfin face à la jungle, une étendue d'un vert émeraude diamétralement opposé à l'étendue bleue et blanche que nous quittons alors.
Nous avions survécus au bain de sang, nous allions pouvoir nous reposer, et peut être que demain la chance nous sourirait. Lorsque nous trouverions les carrières nous serions prêt. Quatre contre quatre, une égalité parfaite. Nous étions capable de survivre et prêt à nous battre.

Peut être que finalement cette année les carrières ne seraient pas les favoris de ces jeux. Sur cette dernière pensée je pénétrais dans la jungle écartant une branche d'un geste de la main.
Les vrais jeux venaient de commencer.
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