L’oiseau n’est pas un mauvais bougre Loin de là. L’oiseau a simplement décidé, D’éliminer les véritables monstres de ce jeu.
Putain Seb. Putain Seb. Pourquoi toi ? Pourquoi maintenant ? Tu devrais déjà être parti… Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi faire ça ? Pourquoi pour moi ? La furie aux tâches de rousseur va s’énerver. Tu peux être blessé à cause de moi. Pourquoi ? Mais pourquoi ? Et si je meurs, là, maintenant, que va faire son partenaire à ton avis ? Il te réduira en charpie. Seb… « Il faut du feu pour éliminer cette eau. Beaucoup, beaucoup de feu pour qu'elle s'évapore avant de pouvoir éteindre les flammes. » Seb… Cette phrase me parle. Elle me paraissait tellement énigmatique il y a quelques nuits de cela. Pourtant, aujourd’hui, j’en comprends petit à petit tout son sens. Alors dans un murmure étouffé je lui souffle un mot. Un seul. « Merci »
*
Je vois le sang de Devon couler. La blessure n’est pas très grave, mais quand même assez pour le faire saigner. Son sang est rouge. Le rouge, c’est beau. Le rouge, c’est chaud. J’aime le rouge, la couleur de l’amour. J’aime le rouge quand il est doux, quand il ne pique pas les yeux. Quand il fait rêver. Mais le rouge du sang… ce rouge incarnat qui me donne la nausée, je ne le supporte pas. Son sang est rouge. Le rouge c’est beau. Mais le rouge c’est laid. Je n’aime pas voir le sang couler. Il se débat comme il peut. Il essaie de me repousser. De m’écarter, de me faire tomber sur le coté, mais rien n’y fait. Je le bloque. Je fais tout pour. Il le faut. Soudain, mes yeux tombent sur le côté droit. Et je comprends. Je comprends avant que Devon ne fasse quoique ce soit. Je devine ce qu’il va faire, là, maintenant. Et je ne peux pas l’en empêcher. Je n’en ai plus le temps. Comment ai-je pu commettre cette faute de débutant ? Je me suis battu pendant des années pour survivre, et je n’ai toujours pas compris ? Bon dieu, Buck, quand on saute sur quelqu’un, on l’immobilise ! On l’immobilise ! On ne se contente pas de savourer l’effet de surprise et de l’attaquer tout bêtement. Idiot ! Idiot ! J’en viens à cette conclusion, quand, sans surprises, mon puissant adversaire, glisse sur le côté gauche et m’emporte avec lui. La terre et le sol s’inverse. Je roule, je roule dans le sable. Le monde tourne, vibre au-dessus de moi. Et puis, complètement hagard, je cligne des yeux. Un rire m’échappe. Je suis plaqué au sol, Devon est au-dessus de moi. Il veut faire l’amour ou quoi ? Bizarrement, je ne crois pas.
Bon, récapitulons. J’ai un coude sur la gorge. Il faudrait peut-être que je lui apprenne quelques trucs. Ils ne prennent pas des cours de baise dans le district un ? Presque couper la respiration de son conjoint, c’est pas top. Il faut l’embrasser, le faire planer. Pas l’égorger ! A la limite, s’il me léchait le cou ou qu’il me le caressait, je ne dis pas… Chacun à ses fantasmes après tout ! Mais là, j’en reste sans voix. Quelle brute ! J’espère au moins qu’il est meilleur au lit que pendant les préliminaires. Une pression sur le poignet droit. Encore une. Et encore une. De plus en plus forte. Bon d’accord, j’ai compris. Il est immobilisé. Comment veut-il que je lui caresse les cheveux, que je passe la pointe de mon épieu sur sa peau, s’il me bloque de la sorte ? Quel animal, aucune finesse ! Il veut me trouer le derrière directement ou quoi ? Il est pressé ? Les jeunes de nos jours, ils ne prennent le temps de rien. Je n’ai jamais fait l’amour, mais les petites caresses et les baisers me semblent être une phase essentielle. Tant pis. Je note au passage que mon bras gauche est libre. Le coquin… « Alors, c’était quoi ton plan… te jeter sur moi et me transpercer avec ton épieu ? Tu pensais que ce serait aussi simple que ça, hein ? » Quelle voix rauque ! Quelle agressivité. Ça me plaît ! « En même temps, tu veux que je te « transperce » avec quoi ? Je t’aime mon amour, tu le sais déjà, non ? » Sur ces mots, je parviens à me redresser quelque peu. Je souris avant de l’embrasser, et de lui rouler une pelle dont il se souviendra. Bon d’accord. Cette fois je vais trop loin, j’en ai conscience. D’ailleurs, je vais bientôt payer le prix de cette audace, je le sens. Mais peu m’importe. Que faudrait-il que je fasse ? Que je pleure, que j’implore ? Non merci. Je préfère rire de la situation plutôt que de me lamenter. Je ne m’avouerai pas vaincu. Jamais. Je suis plus fort que les jeux, plus fort que la société. Je voudrais vivre, bien-sûr. Mais je n’ai pas peur de mourir. Je préfère sombrer à jamais, plutôt que de m’avouer vaincu. Mon âme et ma volonté sont plus fortes que les Hunger Games. Mon passage devant les juges et la scène actuelle en sont la preuve. Je ne suis pas le plus musclé des hommes. Je ne suis pas le plus puissant des combattants. Je ne suis pas l’être le plus intelligent du monde. Mais j’ai un cœur et je sais l’écouter. J’ai un cœur qui m’empêche d’avoir peur. Et je crois que c’est ce cœur qui me permet de voir chaque situation avec humour. Tant que je me sentirai moi, tant que je me sentirai humain, je n’aurais pas peur. Et si je n’ai pas peur je suis capable de tout. Même de me saigner à mort (Je souris). Telle est ma plus grande force. Les carrières incarnent les Hunger Games. Ils s’entrainent pour se battre. Ils s’entrainent pour tuer. Ils s’allient pour tous nous traquer un par un. Aujourd’hui, même si je ne détruis pas l’essence même de ce jeu absurde, je ne m’inclinerai pas. Le chêne a beau être solide, le roseau ne rompt pas. Mon Don Juan retire son coude rapidement et le remplace par la lame de son sabre. Je ris à nouveau. Il doit me prendre pour un dingue. Il ressent aussi, peut-être, tout au fond de lui, une pointe de contrariété. C’est vrai, il ne m’intimide pas, cette bête le voit bien ! Quel chagrin ça doit être. S’entraîner la moitié de sa vie, pour se rendre compte finalement, que ses victimes rigolent au lieu d’appeler leur mère. Navrant. Bam. Un coup de poing dans la mâchoire. Ça fait mal. Ça m’assomme. Drôle de sensation. « Tu me fais jouir ! » Bam. Du sable plein la tête. Plein les yeux. Ma tête pèse lourd. J’ai… J’ai comme l’impression de sombrer. Je me sens… Je me sens… embrouillé. Il place son poignard en plein sur mon cou. Je ne peux pas le laissé faire cette fois. Sinon, je vais véritablement y passer. Et pour Sun… Pour Sun je dois vivre. Pour Hel aussi, à présent. Et pour Seb… Surtout pour Seb qui vient de risquer sa vie pour moi. Je ne peux pas les abandonner. Pas encore. Alors, je lève mon bras gauche. Vous savez, ce bras qui n’était pas immobilisé ? Et oui, je ne l’ai pas oublié ! Je le lève et attrape son poignet, toujours hébété. S’il a réussi à faire couler mon sang, j’ai réussi à l’empêcher de trop enfoncer sa lame. Je crois que nos deux blessures sont équivalentes. Pas très profondes. Pas très graves non plus. Mais ce con ne va pas en rester là, bien-sûr. Il veut m’ouvrir, lui ! Me faire pisser le sang jusqu’à ce que j’en crève. Qu’il fasse ! Soudain, avant qu’il ne bouge, avant même que je ne cligne des yeux, je me retrouve propulser vers la gauche. Avec la force du désespoir, je roule sur moi-même. Je roule, je roule sans m’arrêter. J’ai réussi à me dégager… Mais pourquoi ? Mais comment ? Je me redresse et là, je la vois. Hel. Bon sang, Hel ! Elle m’a sauvé… Grâce à elle, je m’en sors assez bien. Elle a empêché, sans le savoir, cet enfoiré de m’entailler encore plus profondément le cou. C’est à ce moment que je remarque quelque chose. Ce qu’il y a là-bas, dans la corne, ce ne serait-pas ? Mais si… mon dieu, mais si ! C’est bien ce que je pense, je crois. Il faut que j’essaie. Pour Hel et pour Seb. Je dois le faire. C’est notre seule chance à présent. Je me lève d’un bon et jette un long regard à ma partenaire. Un regard qui veut tout dire. Un regard qui la met en garde. Un regard qui lui conseille d’être prudente. Un regard qui laisse signifier que je prépare quelque chose. Mais pour cela, j’ai besoin qu’elle occupe Devon. Pardonne-moi Hel, j’espère que tu ne m’en voudras pas…
Je me mets à courir vers la corne. Je dois agir vite. J’ai peur que ce taré de carrière ne fasse qu’une bouchée de ma petite protégée. Enfin… Hel n’est pas si inoffensive que ça. Je souris. Je regarde à gauche. Je regarde à droite. Je ne vois pas les autres. Les deux tributs du deux. Merde, mais où sont-ils passés ? Je dois être prudent. Très prudent. Arrivé à la corne, je reprends mon souffle. Pitié, faites que je trouve tout ce dont j’ai besoin. Je me précipite vers l’objet qui a attiré mon attention. Bien, je ne me suis pas trompé… C’est bien un bidon de poudre. Je soupir de soulagement avant de m’y remettre. Je zigzague à travers les objets, courant comme un détraqué. J’ai peur de me faire attaquer à tout moment. Courage Buck. Courage. Tiens, du rhum. Parfait. Et une corde en chanvre ! Ca pourra m’être utile. Enfin, si je trouve ce que je cherche absolument. Allez, faites qu’il y en ait un. Faites qu’il y en ait un ! Soudain, je le vois. Ce n’est pas possible… Dites-moi que je rêve ! Et pourtant, il est bel et bien là. Devant moi. Fébrile, je m’en saisi.
« Il faut du feu pour éliminer cette eau. Beaucoup, beaucoup de feu pour qu'elle s'évapore avant de pouvoir éteindre les flammes. »
Seb est-ce que je t’ai déjà dit que je t’aimais ? Ta phrase m’inspire.
*
Je cours. Comme je n’ai jamais couru au par avant. Je cours sur la plage. Le cœur battant. J’aperçois Hel qui se bat avec Devon. Et je vois Seb aux prises avec Ruby. Ielenna est avec lui. Je passe devant eux en courant. Traînant dans le sable, je vois mes chaussures. J’allais les oublier… Je me baisse les attrapes, toujours en mouvement. Je me tourne vers Hel et Sebastian. « Laissez-tomber ! Fuyons ou nous allons mourir ! Laissons-leur la corne. On a perdu. Sauvons nous, avant qu’il ne soit trop tard. » Je plonge mes yeux dans ceux de Hel et ceux de Sebastian. Ils se font insistants. J’espère qu’ils saisissent le message que je veux leur faire passer. Ils n’ont pas le choix.
Et je me remets à courir, sac au dos, chaussures et épieu en main. Je pars. Je ne sais pas dans quelle direction, mais je pars.
Et des pas derrière moi m’indiquent que je ne suis pas seul.
Les carrières ont la corne mais nous sommes vivants. Tous.
Il est tard et j'ai très mal à la tête. J'ai repéré des fautes que je corrigerai demain. Désolée mais là j'ai juste envie de vomir... me sens pas bien putain.
Bref résumé : - Buck embrasse Devon - Buck se prend les deux coups de poings de Devon - Buck arrive à éviter en partie la dernière attaque de Devon grâce à sa main libre et à l'intervention de Hel. -Buck se barre vers la corne. - Buck fait mumuse avec les objets de la corne. - Buck fuit
Dernière édition par Buck B. Black le Dim 21 Sep - 20:53, édité 3 fois
Sebastian Seifer
+ District Sept +
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Sujet: Re: Le Bain de Sang Mar 29 Avr - 8:48
Je n'aurais jamais du faire ça, je n'aurais jamais du faire ça. Je suis complètement fou. Je n'arrive pas à croire que j'ai fait une chose pareille. Il ne faut vraiment pas être saint d'esprit pour oser s'attaquer comme ça aux carrières dès le bain de sang. Cela ne s'est jamais produit de cette manière. D'habitude, tout le monde fuit le bain de sang dès les premières secondes. Certains tentent de prendre un sac et partent dans le moment qui suit. Et les Carrières y restent, ils restent à la corne d'abondance, ils récupèrent les armes et les affaires de survie, d'hygiène... Cela s'est toujours passé comme ça, cela s'est toujours fait ainsi. Pourquoi ai-je voulu changer ça ? Pourquoi cette folie m'est-elle passée par l'esprit ? Je suis fou. Complètement fou.
C'est à cause de lui, c'est à cause de Buck. S'il ne m'avait pas regardé, si seulement il ne m'avait pas regardé ! S'il n'avait pas crié, si seulement il n'avait pas crié, si je ne l'avais pas remarqué, si seulement je ne l'avais pas remarqué. Je ne l'aurais pas vu, je ne l'aurais pas vu partir dans cet attentat suicide, je ne l'aurais pas aidé. Cette idée n'aurait pas surgi dans mon esprit, j'aurais pu avoir quelques heures de survie en plus. J'aurais eu plus de chances. Là, tout s'est écroulé. Cette carrière va me tuer.
Je n'ai pas le temps de réagir. A peine a-t-elle ouvert son œil qu'elle lève son poing droit. Elle va me frapper ! Un grognement de douleur m'échappe quand sa main atteint sa cible. Mon entrejambe. Une affreuse souffrance, une affreuse sensation m'assaille le bas-ventre. Des étoiles me flottent devant les yeux et m'aveuglent. Je ramène tant bien que mal mes mains dessus mais cela ne sert à rien. Comme si les tenir allait faire quelque chose... Elle profite de ce moment pour me pousser et me bloquer. C'est elle qui est au-dessus maintenant. Je suis fichu. Fichu. Elle va me tuer.
Elle approche son visage de le mien. Je peux observer ses taches de rousseur, ses yeux qui brillent d'une rage meurtrière. Elle veut me tuer. Oh oui... Elle est en colère, elle est emplie de rage et de haine. Elle veut me tuer. Non. Elle me fait souffrir et seulement après elle veut me tuer. Elle parle mais je n'écoute même pas ce qu'elle dit. De la douleur, trop de douleur. J'ai mal. Tellement mal. Un sifflement me bouche les oreilles. Elle m'attrape par le cou quelques secondes, elle serre. Je ne bouge pas. Le moindre mouvement et elle me bloque la respiration. Je reste là à la regarder, j'essaie d'oublier ma douleur dans le bas-ventre. Elle me donne un coup de poing de mâchoire. Aie. Ca fait mal. Elle veut se venger. Ma bouche me lance. Je ne peux pas la bouger, je sais que je vais avoir mal. Au moins, cette douleur a le mérite d'atténuer celle à mon entre-jambe. Oh si seulement elle pouvait avoir complètement disparu !
Elle effleure mon coup de la lame de son arme. Je la fixe. Elle est déjà tâchée de sang. Elle a une odeur métallique, une odeur de mort. J'ai un haut-le-cœur. Je croyais être prêt à affronter tout ça, oui, je croyais être prêt. Mais malheureusement, je crois que ce n'est pas le cas. Je déteste vraiment cette odeur. Je la déteste. Je déteste ces jeux, je déteste cette fille. Je déteste Buck, je me déteste. Je hais ce monde. Je le hais.
Ensuite elle se redresse et me frappe le ventre de son genou. Je ne prends même pas la peine de bouger. J'essaie d'éloigner la douleur. Puis je la vois fixer ma main, je vois de la soif dans ses yeux. Elle a soif, elle a soif de mon sang. Alors qu'elle lève son épée et l'abat, je ramène brusquement celle-ci près de mon corps. J'évite la lame de justesse, je sauve ma main de justesse. A côté, j'entends un grognement de douleur. Celui de Devon. Est-ce Buck ? Non, c'est cette fille du Dix, Hel, elle est venue le sauver.
J'ai envie de souffler, de soupirer, de crier. Mais ma mâchoire me fait trop souffrir pour ça. Cette douleur lancinante m'assaille. Mon corps entier est un hématome géant. Je grimace. Cela me fait encore plus mal. Pourquoi ? Pourquoi suis-je dans cette arène ? Pourquoi est-ce mon nom qui est sorti de cette boule de verre ? Pourquoi le sort ne m'a-t-il pas été favorable ? Qu'est ce que j'ai fait de mal dans ma vie ? D'accord, je n'ai jamais été le plus généreux de tous, je n'ai jamais été très empathique. Mais je ne suis pas un mauvais garçon. Enfin, je n'étais pas un mauvais garçon. Je le suis maintenant, je vais devenir pire. Je vais tuer. Pas maintenant en tout cas... Il faut que je fuis. Je ne peux pas les tuer. Pas les carrières. J'ai été fou. Complètement fou. C'est à cause de Buck, à cause de son regard, à cause de ses yeux. A cause de ses yeux, de mes yeux. Nous avons les mêmes. Je me reconnais en lui. Je n'ai pas pu m'en empêcher, j'ai fait la même chose que lui. Je crois que je le déteste. Je devrais non ? Tout est sa faute. Non. C'est la mienne. Je n'avais pas à l'imiter.
En parlant de lui... Où est-il passé ? Il m'a abandonné. Je suis venu l'aider et il m'a abandonné ? Pourtant Hel est toujours aux prises avec Devon. Il ne l'aurait jamais abandonnée elle, pas après qu'elle l'ait sauvé. Il doit faire quelque chose. Je... Je m'en fiche. Je dois partir. Je dois fuir. J'ai toujours ma rapière dans une main dans la main droite, mes chaussures dans l'autre, mon sac dans le dos. Je vais survivre grâce à tout ça, je le peux. On a vu des tributs survivre avec bien moins.
Mais elle est toujours au-dessus de moi, je ne peux pas bouger. J'ai une idée, je peux encore lui faire mal même si je ne peux pas la tuer. Je lui crache au visage pour la déconcentrer, lâche ma rapière et lance une chaussure en l'air, de l'autre côté de la tête de Ruby. Elle ne l'a pas vu arriver celle-là ? Le lacet se pose juste sur sa nuque. Je lâche ma rapière quelques secondes, la pousse avec le pied pour qu'elle ne puisse pas l'attraper et commence à serrer mes chaussures. Je peux l'étrangler, je peux. J'espère qu'elle suffoque, j'espère qu'elle manque d'air. Le temps semble interminable alors que peut-être seulement quelques secondes sont passées. J'en profite pour la pousser sur le côté et me déloger de son emprise. Iélenna est là. Enfin ! Je roule sur le côté, toujours une chaussure en main. J'emmène l'autre avec moi, toujours grâce au lacet. J'attrape la rapière et me lève brusquement. Ma tête tourne légèrement mais cette horrible sensation cesse rapidement, juste le temps pour moi d'entendre le cri de Buck :
« Laissez-tomber ! Fuyons ou nous allons mourir ! Laissons-leur la corne. On a perdu. Sauvons nous, avant qu’il ne soit trop tard. »
Et de croiser son regard. Insistant. Il est encore là. Il ne m'a pas abandonné. Ruby ne semble pas déterminée à nous laisser partir mais je ne lui laisse pas le temps de réagir. Je me mets à courir, Iélenna derrière moi, Hel aussi. Je cours, je rejoins Buck sur la plage. Je ne sais pas où il va mais je lui fais confiance. Il ne m'a pas abandonné, il ne m'a pas abandonné ! Je peux lui faire confiance. Il sait que jamais nous n'aurons la corne, il ne veut pas qu'on meurt. Il sait qu'on a des chances de survivre, là-bas dans ce qui semble être une forêt ou une jungle. On peut le faire.
coup dans l'entrejambe, dans la mâchoire et dans le ventre. l'esquive de la main. Puis : Seb étrangle Ruby avec ses chaussures accrochées entre elles par les lacets Il se déloge et récupère sa rapière. Seb fuit avec donc : son sac, ses chaussures, une rapière.
Dernière édition par Sebastian Seifer le Jeu 1 Mai - 20:57, édité 2 fois
Shado L. E. Snow
+ District Dix +
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Sujet: Re: Le Bain de Sang Mar 29 Avr - 10:08
△ tributs de la 17ème édition △ seth
« Un peu d’eau fraîche et de verdure… ♪ » - Le bain de sang.
Une dernière seconde, pendant laquelle il sentit l’adrénaline envahir son corps. Pendant laquelle il pensa à ceux qu’il aimait, avant de faire le vide total dans son esprit. Pendant laquelle il prit son élan.
0.
Vas-y ! Un ordre. Impérial. Ne souffrant aucune contestation. Explosant directement dans la tête de Seth. Était-ce lui qui se l'était crié ? Entendait-il des voix ? Il ne le sut jamais. A vrai dire, il ne se posa jamais la question. La tête vide, il entendit juste l'ordre. Obéit. Ses pieds frôlèrent le sable, et d'une détente étonnante, il s'élança. L'eau lui arrivait en dessous des genoux, et il devait courir les genoux en l'air, mais il restait relativement rapide. Et puis ses chaussures ne le gênaient pas, c'était déjà ça. Il aperçut un banc de sable à sa gauche, mais la fille du Deux l'avait également repéré et s'y dirigeait. Seth ne voulait pas de confrontation, pas maintenant du moins, et certainement pas avec une carrière surentraînée, aussi continua-t-il à patauger dans l'eau. L'eau se retira finalement, et il fut sur la plage. Il sortait tout juste de la mer mais sentit immédiatement le sable chaud lui brûler la plante des pieds. Ce qui lui permis d'aller plus vite : allégé du poids de l'eau, envahi par l'adrénaline, et ne désirant pas se brûler, il fonçait au dessus du sol, ses pieds s'enfonçant à peine dans le sable, pas assez longtemps pour que cela soit douloureux. Ses yeux étaient fixés sur la Corne. C'est pour ça qu'il ne remarqua par le sac posé en plein milieu de son chemin, et qu'il faillit tomber la tête la première. Ses pieds s'empêtrèrent dans la bandoulière, et il ne dut qu'à son bon sens de l'équilibre de ne pas tomber. Il se débarrassa de la lanière et s'éloigna du sac. Du sac. Un sac ! Une seconde, et il fut là. Il prit le sac. Il repartit.
Il continua sa course. Il ne devait pas s'arrêter, il le savait, ou l'adrénaline qui courait dans ses veines retomberait et serait remplacée par une peur panique; Et, se connaissant un peu malgré tout, Seth savait qu'il faisait n'importe quoi quand il était paniqué. Il ne faiblit donc pas l'allure, accélérant même encore, sans pour autant ressentir quelconque fatigue ou douleur. Il avait rarement connu quelque chose d'aussi exaltant. Si on enlevait le contexte des Jeux de la Faim, il n'était plus qu'un humain qui courait. Qui sentait le vent contre son visage, entendait le clapotis des vagues, les cris des oiseaux dans le ciel. Qui sentait la caresse du soleil sur son visage. Qui était libre. L'espace d'un instant, il se sentit empli d'une joie sauvage. Ce sentiment ne dura pas, mais le marqua profondément. Il accéléra encore.
Il atteignit la Corne d'Abondance, ou plutôt la carcasse qui faisait office de Corne cette année, dans les premiers. De son côté, il était seul. Pour l'instant. De l'autre côté, il vit Ruby et Devon, déjà tâchés de sangs, qui furent attaqués par les tributs masculins du 7 et du 12. Répugnant à participer au carnage, il profita de la distraction pour sauter au milieu des affaires et s'emparer de ce qui lui tomba à cet instant sous la main : un épieu. S'il avait réfléchi plus longtemps, il aurait sûrement pris d'autres objets. Mais actuellement, il était préférable qu'il ne pense pas trop. S'il avait pensé, il aurait soupesé longuement les risques à prendre pour venir récupérer ne serait-ce qu'un objet. S'il avait pensé, il se serait enfui, mais pas avant voir minutieusement analysé chaque mètre carré du paysage. S'il avait pensé, il aurait sauté au bas de son piédestal avant la fin du décompte et déclenché sa mine antipersonnel. S'il avait pensé, il serait déjà mort, depuis longtemps. Alors mieux valait qu'il ne réfléchisse pas pour le moment. Son épieu en main, la besace sur une épaule et ses chaussures sur l'autre, l'adrénaline ne cessant de grimper, Seth contempla une fraction de seconde le combat opposant Buck et Sebastian à Ruby et Devon. Devant le sang qui coulait déjà, il eut soudain l'impression d'être un animal pris au piège qui, apeuré, ne pense plus qu'à une chose : s'enfuir. Fuis ! Un autre ordre. Aussi impérial que le premier. Seth le laissa se couler dans ses veines, prendre possession de son corps, puis il tourna les talons et s'écarta vélocement de la Corne. Il ne pouvait pas, ne devait pas rester ici plus lon...
Rose.
Ce prénom s'imposa à lui et attaqua la partie de son esprit qui le poussait à fuir avec la force primale d'un bélier. Rose. Il ne pouvait pas l'abandonner ici, à la merci de tous. Il ne pouvait pas risquer de la laisser mourir. Pas après lui avoir dit qu'il était sincèrement désolé qu'elle soit ici. Pas après lui avoir dit qu'il la soutiendrait. Pas une seule seconde depuis qu'il s'était porté volontaire, il ne s'était imaginé faire une alliance. Mais cette idée s'imposait à lui. Et il n'en avait pas d'autre. Peut-être que Rose allait refuser de le suivre. Mais il devait essayer. Il se posta sur le sable, non loin d'un socle qui avait accueilli il ne savait quel tribut. Il était seul pour l'instant, mais pas si loin de la Corne que ça. Il s'en fichait.
« Rose ! »
Spoiler:
Bon, ce doit être extrêmement caca, mais je dois aller en cours, donc désolée pour les fautes et pour le caca en conserve que je vous offre !
Sinon, Seth a sprinté jusqu'à la Corne, chopé un sac au passage et pris un épieu !
Dernière édition par Seth A. Notherfield le Mar 29 Avr - 17:20, édité 1 fois
Devon Alae
+ District Un +
♣ Nombre de message : 608 ♣ Date d'inscription : 03/06/2013 ♣ Age réel : 24
Sujet: Re: Le Bain de Sang Mar 29 Avr - 12:16
Le Bain de Sang
« Il n'y a rien de plus doux que la mort. »
Lorsque j’inverse nos positions et que je me retrouve sur Buck, juste assis sur le bas de son bassin. Il se met à rire. Je ne comprends pas vraiment pourquoi. Moi, je ne trouve pas ça très drôle. C’est même vexant en fait. Et si ça me vexe, ça a aussi le don de m’énerver encore plus. De toute façon je l’étais déjà. Et c’est sûrement ce que ce merdeux cherche à faire. Histoire d’impressionner le Capitole et les potentiels sponsors qui dépenseront une fortune pour lui. Enfin bref. Dans la seconde ce n’est pas ce qui m’importe, mais c’est plutôt la façon dont je vais devoir me débarrasser de lui. Même si c’est dommage. Il faut dire qu’il était plutôt culoté. Malheureusement, il n’aura pas le temps de le prouver plus longtemps. Et oui. Tu vas être tué Buck. Je vais te tuer. Seulement une vingtaine de minutes après le lancement de l’arène… Je pourrais dire que c’est la honte, mais en fait non. Son District est habitué au tribut mort dès les premières minutes. Même si lui aurait pu aller loin. Très loin, avec une telle audace. S’il avait attaqué quelqu’un qu’il aurait réussi à tuer, bien sûr. C'est-à-dire, quelqu’un d’autre que moi ou Ruby ou mêmes les autres carrières. Et c’est pareil pour Sebastian d’ailleurs. Dommage que ce ne soit pas lui qui m’est attaqué. Je lui aurais arrangé son compte comme il se le doit. Il faut dire, qu’après notre altercation au centre d’entraînement le musclor du Sept n’a pas cessé d’apparaître dans mes pensées. Mort.
Soudain, le clochard que j’écrase confortablement décide de me répondre. En fait, je n’attendais pas de réponse. Mais tant pis, il y aurait bien fallu que je lui laisse faire son show encore un peu plus longtemps, le temps des derniers mots que je lui aurais accordé. « En même temps, tu veux que je te « transperce » avec quoi ? Je t’aime mon amour, tu le sais déjà, non ? » Mon… Mon amour ?! Ce surnom me répugne au plus haut point. Je n’ai rien contre les relations entre personnes de mêmes sexes, ça non je m’en moque, mais qu’il prononce ce surnom affectif… Qu’un tribut de district périphérique me parle ainsi c’est… dégoûtant. Mais je suppose que je ne peux pas lui en vouloir. Après tout, c’est bien connu. L’arène, bien souvent, fait des dommages si bien morales que physiques. Seulement je ne m’attendais pas à voir un tribut péter un câble. Du moins pas aussi rapidement. A moins que… ce soit encore une provocation. Encore une tentation de sa part pour m’humilier. Me ridiculiser devant la nation de Panem toute entière. Si c’est le cas, sa mort sera encore plus lente et douloureuse que je ne l’avais imaginé… Quel imbécile. J’espère pour lui qu’il est juste devenu timbré et qu’il ne compte pas se foutre de moi encore plus longtemps, devant les centaines de caméras de la capitale. Il profite de la confusion qui s’est emparé de moi pour se redresser un peu et me voler un baiser. Un simple baiser, mais s’en est trop. Je lui couperais les lèvres. Je fronce les sourcils et mime sans m’en rendre conte une mine dégoûtée. Je m’apprête à le cogner. Une nouvelle fois. Encore plus fort. Je veux voir du sang cette fois, mais il va encore une plus loin… Il me roule maintenant une galoche. Je recule le plus vite possible mais c’est trop tard. Cet affamé a déjà pu goûter au parfum de ma bouche, de ma langue. Sa langue aussi je la couperais. Et je la lui ferais manger.
C’est la que mon poing s’écrase violemment sur son visage. « Tu me fais jouir ! » Et la le sable. Il le mérite. Non. Il mérite pire. Je n’ai rarement eu envie d’autant m’acharner sur un pauvre mec comme celui-là. Ça ne sera pas beau à voir, ce que je vais lui faire subir… quoique, le sang, le Capitole aime ça plus que tout. Alors du certaine façon, si, vous allez adorer. Et c’est la que j’ai commencé l’entaille peu profonde mais assez pour qu’il en saigne dans le cou. Buck est beaucoup moins enthousiaste que tout à l’heure. Fini les petites moqueries puériles destinées à faire rire les capitoliens multicolores pour s’accorder leurs bonnes grâces… Il est trop étourdi pour ça. Et dans quelques instants il sera même plus. Il sera même mort. Je lève le poignard que je serre aussi fort que je peux au dessus de ma tête dans le but de lui crever un œil. Mon sourire sadique a retrouvé de son l’éclat à cette idée. Mais avant que je ne puisse enfoncer ce poignard dans un des de deux yeux de Buck, une douleur atroce se fait ressentir près de ma clavicule. Je pousse un cri, presque un grognement de douleur. J'ai même presque l'impression de sentir du métal sur l'os qui se trouve à cette endroit... Puis le couteau - je suppose que c'est ça dont il s'agit - arrache une nouvelle fois la chair de mon épaule quand la personne derrière moi le retire de l'entaille plutôt profonde. Je sens maintenant du sang y couler, ici aussi. En plus de l'épaule droite, la ou Buck m'a touché avec son épieu. La sensation de ce sang qui coule sur ma peau est horrible. Puis, comme si je ne souffrais pas assez, avant même que je puisse me retourner, je sens quelque chose de dur frapper contre mon crâne. J'ai l'impression qu'il se brise en mille morceaux. Je tombe à la renverse plus ou moins, ce qui laisse du temps à celui sur qui j'étais assis pour s'enfuir. Je ne sais pas vers ou il va. Et ce n'est pas ce dont je me préoccupe le plus. Je me lève plutôt difficilement et me retourne. Une jeune fille. Celle du Dix. Je n'arrive pas à croire que ce soit elle qui m'est fait ça. Je ne l'avais même pas remarquer avant de la voir près de moi lors des soixante secondes. Je tends mon poignard devant moi. Je le serre de toutes mes forces. Si elle s'approche d'un centimètre, même avec la douleur qui me traverse de toute part, je lui trancherais une main, un bras, enfin bref, ce que je pourrais.
Pour Buck, c’est déjà trop tard. Il a disparu de mon champ de vision. Il a soit pris la fuite ou est parti s’approvisionner à la corne. Notre corne. Ça n’aurait pas du se passer comme ça. A cette heure-ci, il ne devrait rester que l’alliance et des cadavres gisants. Et non pas Sebastian, Buck, cette fille qui m’a attaquée par derrière. Mais ou diable sont Julien et Annabeth ?! C’est maintenant que l’on a besoin d’eux. Ils sont trois. Et nous ne sommes que deux – Ruby et moi. Tant pis. Je trouverais la réponse à toutes ces questions plus tard. Pour l’instant, je dois m’occuper de cette fille aux cheveux noirs et au visage angélique. Au visage si angélique que je la croyais inoffensive, si inoffensive que je ne l’aurais jamais cru capable d’un tel assaut. Buck, lui, je m’en méfiais plus ou moins après avoir vu ses notes au passage devant les juges. Mais elle… pas une seconde. Pourtant, elle était à coté de moi sur les plateformes de lancement. Je plisse les yeux à cause de la douleur. J’ai la tête qui tourne. Tout tourne autour de moi. Ruby en est encore aux coups avec le Sept. Je suis face à la fille, celle qui cachait son jeu. Et un peu plus loin, il me semble que Buck fouille la corne. J’ouvre mon sac en cuir que j’ai ramassé plus tôt pour en sortir une corde que je viens de voir - toujours le poignard tendu vers elle. Je prends le risque de m’approcher encore un peu plus d’elle. J'essaye de l'attendre avec mon arme tranchante sur les bras, ou les côtes. Je ne sais pas si elle réalise ce qu’elle vient de faire. Moi non plus en fait. Tout cela est si inattendu et imprévisible… Une révolte contre les carrières. Qui y aurait cru, quelques heures plus tôt ? Pas moi, en tout cas. Je ne sais pas quoi faire. J'aimerais que quelqu'un viennent m'aider, mais je sais que dans l'arène on ne peut compter que sur soi-même. Je continue donc à tenter de la toucher avec mon poignard, sans vraiment savoir si j'y parviens.
Spoiler:
Devon n'a rien fait de plus à Buck, j'ai juste ré-écrit cette partie avec les éléments qu'il a rajouté dans son rp edit : je n'ai donc pas pu éviter le coup de couteau de Hel, après une discussion avec elle et un juge, donc Devon essaye juste de la toucher avec son poignard. x)
Dernière édition par Devon Alae le Mar 29 Avr - 16:55, édité 1 fois
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Sujet: Re: Le Bain de Sang Mar 29 Avr - 12:49
Le Bain de Sang.
Quand la vie ne se résume plus qu'à deux mots : sang et peur.
Zéro. Je sens l'eau caresser ma peau avant même d'avoir compris que j'avais plongé. Terminé le stress qui avait engourdi tous mes membres auparavant, désormais, je ne suis portée que par la pensée d'arriver dans les premiers à la Corne. Je nage comme une folle, sans jeter le moindre regard au tribut du Six, à ma droite, ni à celle du Cinq, à ma gauche. Tant pis pour l'intimidation, on verra cela plus tard. Quand enfin je me hisse sur l'îlot de sable sur lequel se tient la Corne d'Abondance, je peux enfin remarquer que je ne suis pas la première arrivée. Par chance, d'autres tributs sont encore en train de nager. Pas le temps de souffler ni d'admirer la vue, je jette un bref coup d'oeil aux alentours afin de repérer les vivres. Des sacs sont éparpillés un peu partout. Je m'apprête à m'élancer vers l'un d'eux lorsque des bruits de lutte me parviennent de tous les côtés. Les combats ont commencé. J'ai beau tourner la tête dans tous les sens, je ne parviens pas à voir Julien, il doit être derrière la Corne, j'irai le chercher plus tard. Je repère maintenant Devon qui était de l'autre côté de la Corne lors du lancement. Il a tué la fille du Cinq et avant que je puisse esquisser le moindre geste vers lui, quelqu'un me passe devant et se jette sur lui. Je vois des chaussures voler. Je fais un pas en arrière, surprise. Mais qu'est ce que c'est que ce bordel, à la fin ? Mes yeux se plissent méchamment lorsque j'aperçois le visage de la furie qui s'est jetée sur Devon. C'est Buck, du Douze. Celui qui a remporté la meilleure note au passage devant les Juges. On en a déjà parlé, il faut se méfier de lui. Je devrais peut-être intervenir au lieu de rester plantée là. Pourtant, je sais que Devon pourra s'en charger seul. Je tourne une nouvelle fois la tête et cette fois-ci c'est Ruby et le garçon du Sept que je vois en pleine lutte. Et puis toujours ces histoires de chaussure... Je commence à paniquer là... Ils ne peuvent pas juste se servir d'armes, comme tout le monde ? Un dernier regard pour les sacs qui s'éparpillent de plus belle et je m'élance vers la Corne, non sans avoir scruté les alentours. Je ne compte certainement pas mourir d'un coup par surprise. Par chance, mes alliés semblent occuper les principaux éléments perturbateurs de ces Jeux et les autres ont sûrement autre chose à faire que se jeter dans la gueule du loup ! Comme fuir, par exemple, et prier pour qu'on ne les retrouve pas dans l'heure. Les armes ont déjà été pillées, j'arrive trop tard... Heureusement pour moi, il reste les épieux. J'en prends un, tout en hésitant à en prendre un deuxième. Mais je n'en ai pas besoin, il m'encombrerait plus qu'autre chose. Je ressors, prête à me battre. Je m'attendais à voir Buck et le gars du Sept par terre... Mais ils sont en fuite. Et, oh mon dieu je rêve, toute une ribambelle de tributs prennent la fuite avec eux ! Ouh là là, voilà qui n'est pas bon signe du tout... Buck ouvre la marche, puis la fille du Dix le suit de près, puis vient le tribut du Sept et c'est à ce moment-là que je me décide enfin à agir. Quelqu'un arrive derrière, prêt à suivre les autres. Je ne le laisse pas faire. Je saute sur le retardataire et le plaque au sol. Mais seulement en prenant conscience que ma victime ne se laisse pas faire et qu'elle tente de prendre le dessus que je daigne enfin regarder son visage. C'est Iélenna, la fille du Quatre. Ah, ben voilà qui tombe bien ! Je ne la laisserai pas s'en aller si facilement, et surtout pas dans son milieu de survie préféré. Tout d'abord, je lorgne avec méfiance son arme et tape de toutes mes forces sur sa main avec le plat de mon épieu pour lui faire lâcher prise, puis d'un mouvement ferme, je bloque ses jambes à l'aide des miennes et l'attrape d'une main à la gorge, l'autre main, celle tenant l'épieu, levée très haut afin de l'embrocher comme il se doit. « Iélenna, c'est ça ? » je lui lance soudain, mon arme toujours levée, tout en raffermissant mon emprise sur son cou, l'empêcher d'avaler trop d'air sans lui vider entièrement les poumons, de façon à l'affaiblir en la faisant souffrir. Un sourire joueur s'étire sur mes lèvres. J'ai raté le début du carnage, je ne compte pas la tuer tout de suite, je veux que les gens voient que je n'ai pas trouvé mon titre de Carrière dans une pochette surprise. « Alors comme ça on fait alliance avec ces paumés des districts périphériques ? J'te cache pas que j'avais déjà pas beaucoup d'estime du Quatre mais là... j'trouve ça vraiment pitoyable. » je continue, tout en penchant légèrement la tête sur le côté en signe de désapprobation. Je ne me soucie pas de ce qu'il se passe autour de moi. Qui sait, s'il faut, je suis la cible d'un tribut à ce moment même ! C'est dangereux et ce serait de la folie de ne pas m'assurer que tout va bien. Mais pourtant, je n'arrive à quitter des yeux les prunelles turquoises de ma victime. J'ai envie qu'elle bouge un peu, qu'elle réagisse, sinon ce serait trop facile et ça me gâcherait tout le plaisir... Après tout, ces Jeux ont été créés pour offrir du spectacle, pas vrai ? Alors si je la tue tout de suite, il n'y aura pas de spectacle du tout... Allez petit poisson, montre-moi ce que tu sais faire en dehors de l'eau, lorsque tu es la merci des pêcheurs.
- Anna prend un épieu. - Elle se jette sur Iélenna (elle tente de lui faire lâcher son arme et elle la menace avec son épieu).
Iélenna Evans
+ District Quatre +
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Sujet: Re: Le Bain de Sang Mar 29 Avr - 15:16
Je suis à côté de Sebastian, nous sommes tendus tout les deux, on ne va pas pouvoir attendre bien longtemps. Je me doute de ce qu'il doit penser : pourquoi attendre alors qu'un de nous deux finira obligatoirement par mourir, mais je ne peux pas l'abandonner... Il est mon tout. Seb respecte ça, et finalement il me laisse planté là pour partir à sa recherche, je lui serais redevable à jamais pour cela. Mon sac autour des épaules, mes chaussures dans une main, le harpon dans l'autre je le suis mais il est trop rapide et échappe vite à mon regard. Merde ! Je me mets à courir pour le retrouver, pour ne pas être seule même si le but de l'arène est de nous prouver le contraire : nous naissons seuls et nous mourrons seuls.
Le nombre de tributs qui s'effondrent augmentent de secondes en secondes je suis impressionnés par cet étalage de sang, le sable à prix une teinte rouge rubis funeste. A ce moment je repère Seb au prise avec la fille du 1, une adversaire dangereuse. Alors que je me précipite sur elle pour aider Sebastian celui ci parvient à se dégager et se met à courir vers la protection offerte par la jungle tout proche accompagné de deux autres tributs, sans hésiter je les suis et part en courant à mon tour. J'ai presque atteint mon but lorsqu'un poids mort me tombe dessus et me plaque au sol, je me débat pour me dégager mais rien à faire la fille qui me chevauche ne lâche pas prise et me dévisage hargneusement :
- Iélenna, c'est ça ?
Je l'ignore royalement, je me focalise sur l'épieu qu'elle tient à la main, elle pourrait me transpercer le cœur d'un mouvement si elle avait la force nécessaire à cela... Espérons qu'elle ne l'ait pas. D'un coup puissant sur la main elle m'oblige à lâcher le harpon, ça me tue de le savoir là juste sous ma main mais inaccessible...
- Alors comme ça on fait alliance avec ces paumés des districts périphériques ? J'te cache pas que j'avais déjà pas beaucoup d'estime du Quatre mais là... j'trouve ça vraiment pitoyable.
- Pourtant ils ont réussi à mettre Ruby et Devon en fuite les paumés. Si ça peut te rassurer je n'ai que peu d'estime pour toi également et je rêve du jour ou je pourrais te noyer dans l'eau qui nous entoure, ou simplement dans ton sang, tu en penses quoi, tu te vois la gorge tranchée en train de suffoquer, obligé d'avaler ton propre sang pour respirer... Jusqu'à ce que tu finisses par abandonner et par mourir. Comme les noyés en somme, c'est bien là la sordide description que je lui ai fait, j'espère qu'elle souffrira lorsque je la tuerais.
Sans hésiter, je lui crache ensuite au visage espérant la faire reculer. La garce m'a peut être obligée à lâcher mon harpon mais j'ai toujours mes chaussures à la main et profitant de la liberté occasionnée par mon crachat je fais mine de les lui jeter à la tête. Je ne sais pas si elles atteignent le sol ou le but visé mais en tout cas un bruit sourd retentit et Annabeth Junks, recule me libérant enfin.
Je bondis sur mes pieds et saisis mon harpon d'une main et récupère mes chaussures de l'autre, sans réfléchir j’assène plusieurs grands coups avec le harpon en direction de sa tête sans voir si j'atteins mon objectif. Puis sans atteindre mon reste, ou plutôt le reste de l'alliance des carrières, je me mets à courir en direction de la jungle, jusqu'à rattraper Sebastian et les autres. Je ne m’arrête que lorsque je suis sûre d'être suffisamment loin, d'être en sécurité. Malgré la présence des autres je remarque qu'il manque LA personne, et alors que je me trouve en sécurité, provisoirement, je prie pour que Gabe parvienne à me rejoindre.
Retrouve moi mon amour !
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Sujet: Re: Le Bain de Sang Mar 29 Avr - 16:59
Le Bain de Sang.
Quand la vie ne se résume plus qu'à deux mots : sang et peur.
Dans le District Deux, mis à part les mannequins en plastique, je n'ai jamais eu l'occasion de vraiment me sentir en position de force contre un ennemi. Je ne connais donc pas ce sentiment grisant de puissance qui bouillonne dans mes veines pendant que je m'amuse à traumatiser la tribut du Quatre. Enfin, c'est sans compter l'impressionnant culot qu'a cette fille... Alors bon, disons que j'essaie de la traumatiser. « Pourtant ils ont réussi à mettre Ruby et Devon en fuite les paumés. Si ça peut te rassurer je n'ai que peu d'estime pour toi également et je rêve du jour ou je pourrais te noyer dans l'eau qui nous entoure, ou simplement dans ton sang, tu en penses quoi, tu te vois la gorge tranchée en train de suffoquer, obligé d'avaler ton propre sang pour respirer... Jusqu'à ce que tu finisses par abandonner et par mourir. » me lance-t-elle. Mon sourire s'élargit, je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. Oui, parce que voyez-vous, en principe, quand on n'est pas en position de force, que notre survie ne tient qu'à un fil et qu'on provoque la fille qui va sûrement vous tuer... Ben disons que oui, ça fait rire. « Ouh, tu me fais peur là ! Tu parles trop Evans, tu peux juste pas te la fer... » Je me stoppe net, un jet de salive me troublant la vue. Soyons clair, ça ne me fait pas mal... c'est juste dégueulasse et ça me gêne. Je relâche quelque peu mon emprise sur son cou, tentant de nettoyer mon visage avec ma main tenant l'épieu. Je n'ai pas le temps d'éviter les chaussures qu'elle me lance qu'un violent coup à la tête me fait reculer. De ma main droite, je tiens fermement l'épieu, de l'autre, je presse mon oreille. Par chance, je ne saigne pas, je suis juste sonnée et tout du moins surprise... J'évite de peu le deuxième coup, puis le troisième et le suivant. Prise d'un élan soudain de colère, je lui assène un violent coup de pied au niveau du thorax. Pas le temps de voir si j'ai provoqué beaucoup de dégâts ou même si je l'ai touchée que déjà elle s'en va en courant comme une furie. « Et merde. » je ne peux m'empêcher de souffler en la regardant s'éloigner. Elle est encore assez prêt pour que je puisse l'embrocher avec mon épieu. Mais elle court trop vite et quand je m'apprête en lancer mon arme, elle s'enfonce dans la jungle, bénéficiant ainsi de la protection des arbres. J'aurais aimé lui crier que j'allais la retrouver, qu'on ne m'échappe pas si facilement, mais ma tête raisonne encore et de toute façon, ça ne servirait à rien puisqu'elle doit être trop loin pour m'entendre. Je serre les dents, folle de rage d'avoir laissé une de nos ennemies les plus dangereuses s'enfuir. Avec un peu de chance, elle mourra vite. Et si jamais ce n'est pas le cas, je me ferai un réel plaisir de lui enfoncer cet épieu dans le coeur. Si elle est sage je pourrai même la noyer ! Après tout, si elle a un peu de chance, il lui poussera des branchies. Même cette pensée attrayante ne peut me défaire de la défaite cuisante qui m'emprisonne. Ils avaient l'air d'être beaucoup, dans cette alliance. Buck, le gars du Sept, la fille du Dix, Iélenna et son copain aussi, à tous les coups. Elle ne l'aurait jamais laissé... Une grosse alliance peut rapporter beaucoup d'avantages, comme la possibilité de tenir tête aux Carrières, mais quand le nombre de tributs commence à s'amenuiser, ils vont tous finir par s'entre-tuer ou s'éparpiller. Seulement, en ont-ils conscience ? Tiens, ça me fait penser que je n'ai pas vu la fille du Dix pénétrer dans la jungle avec les autres... Elle est sûrement aux prises avec Devon, Ruby ou Julien... Julien. Je dois le retrouver. Je fais le tour de la corne, enjambant les cadavres tant bien que mal. Maintenant que les raisonnements dans ma tête ont cessé, je commence à avoir mal. Raah, elle m'a pas loupée cette garce ! En passant devant l'entrée de la Corne, je songe un instant à aller voir ce qu'il reste à l'intérieur mais je me résigne vite. Je n'ai pas vraiment envie de faire le compte, et puis ça ne presse pas, on s'en occupera plus tard, de toute façon la Corne est à nous. Je pivote la tête de droite à gauche pour voir si personne n'est en vue puis je m'approche de l'eau salée. Je m'agenouille et prends un peu d'eau dans mes mains, me barbouillant le visage pour nettoyer les restes de crachat qui ont séché et tentant par la même occasion de calmer le mal de tête. Cela me fait du bien, je pousse un soupir d'aise et m'arrose les cheveux. Je me relève sans plus tarder et continue mon parcours autour de la corne. « Julien ? » j'appelle. Le premier tribut sur qui je tombe n'est pas Julien. Automatiquement, je me poste en position de défense. Mes muscles se relâchent d'un seul coup quand je lis le chiffre 1 brodé sur le gilet du tribut ainsi que sa longue chevelure rousse qui dégouline de sueur. « Ruby, ça va ? Rien de cassé ? » je lui demande, plus par simple courtoisie que parce que je m'en soucie vraiment. Je lui fais confiance pour ça, c'est une grande fille et elle doit savoir gérer ses douleurs seule quand même. « La pêche a été bonne ? » je la questionne en esquissant un bref sourire amical. « Et sinon, t'aurais pas vu Julien par hasard ? » je termine en faisant un pas vers elle, le regard scrutant prudemment les alentours, tenant fermement mon épieu à deux mains, prête à encaisser toute attaque ennemie et ce même malgré le mal de tête qui persiste.
Donc ! Anna se prend le crachat de Lenna en plein la gueule, elle évite les chaussures, mais se prend le premier violent coup de harpon, ce qui la sonne et la surprend, même si elle évite les autres coups. Elle tente de lui donner un coup de pied au ventre mais du coup, comme elle est déstabilisée, elle laisse partir Lenna. Ensuite, elle commence à avoir mal à la tête et elle va se débarbouiller avec l'eau de la mer, ce qui soulage sur le moment son mal de tête qui revient après.
Hel D'Orado
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Sujet: Re: Le Bain de Sang Mar 29 Avr - 17:46
Alors que le carrière s’écrase sur le côté, j’échange un regard avec Buck. Attends-moi ! ses yeux semblent me crier. Je hoche la tête avant de me reconcentrer sur Devon. Je suis debout, il était à terre, j’aurais sûrement pu profiter de l’avantage, mais, quoi ? Buck m’a dit de l’attendre, alors je vais limiter les dégâts que le carrière pourra me faire. Alors qu’il m’observe, je trouve comme une lueur d’étonnement dans ses yeux. Eh oui, une fille du 10 peut te foutre une raclée, surpris ? Le sang dégoutte lentement de son épaule, mais ça ne me fait strictement rien. Je me prends même à lui sourire, comme si j’avais la situation parfaitement en main – ce qui est faux, bien sûr. D’un geste rageur, il sort son poignard, autrement plus dangereux que mon misérable couteau de cuisine. Oh, comment je rêverais de lui arracher des mains, là, tout de suite ! Mais je suis réduite à la défensive, en attendant que mon allié du 12 revienne. Pourquoi ai-je autant confiance en lui ? Je ne sais pas. Peut-être parce que tout chez lui clame qu’il est différent, qu’il ne me fera pas de mal.
La rage chez Devon rend ses coups hasardeux mais d’autant plus brutaux. Mon cœur s’emballe. Est-ce la peur ? Je reste à quelques pas de lui, pour l’occuper en attendant je ne sais quoi, pour couvrir Buck. Les chaussures qu’il a toujours aux pieds le ralentissent, et si je n’ai qu’un pas à faire en arrière pour éviter les coups qui pleuvent, ou bien à parer avec mon couteau, j’essaie de protéger mes arrières en jetant fréquemment un coup d’œil autour de moi. Un coup d’œil de trop, car l’arme affûtée vient tracer une ligne de feu sur mon bras. Une ligne superficielle, mais c’est le signal pour moi que les choses commencent à se gâter. Si Buck ne revient pas très vite, je serai obligée de m’enfuir…
Et heureusement, du coin de l’œil, je l’aperçois courant vers moi, criant de nous enfuir, qu’on a perdu. Merci, je l’ai bien vu coco. A ce signal, je détalle vers la mer, le dos protégé par mon sac toujours en place, espérant du fond du cœur ne pas recevoir un poignard dans la tête ou quoi que ce soit. Les carrières ont encore leurs chaussures, ils seront ralentis et je suis presque persuadée qu’il ne nous rattraperont pas. Ou même qu’il ne souhaiteront pas nous poursuivre. Moi, de mon côté, je repère un banc de sable, où Buck s’engage justement. Et je le suis, un sourire euphorique sur les lèvres malgré tout.
Spoiler:
Hel profite des coups hasardeux de Devon pour les éviter facielement mais se fait quand même touchée superficiellement. Et puis elle entend Buck lui crier de s'enfuir, et du coup elle s'enfuit, voilà 8D
Julien Sullivan
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Sujet: Re: Le Bain de Sang Mer 30 Avr - 14:44
❝Le Bain de sang❞
Un coup de canon retentit, et je me vois plongé dans l’eau. Je ne réfléchis plus, mon objectif est la corne, je nage, le crawl, ce que je connais à peu près. Je vais aussi vite que je peux, et lorsque je sors la tête de l’eau pour prendre ma respiration je peux voir les autres tributs, certains sont en train de nager, d’autres marchent, j’en déduis que l’eau est peu profonde. Je finis par arriver près de la corne, me reste maintenant à trouver une arme et attaquer. Je commence à sortir de l’eau et m’aperçoit que certains tributs sont déjà là, à piller la corne, se battre, je vois Devon aux prises avec Buck et Hel, deux tributs qui m’ont l’air dangereux surtout que Buck a eu la meilleure note aux passages des juges. Je grimace et commence à courir vers la corne. J’ai pris trop de retard et beaucoup d’armes ont déjà été prises. Je me contente d’un épieu. Je me retourne et aperçois alors un tribut, la fille du 12. Elle semble courir vers l'eau malgré un mince filet de sang qui coule sa jambe. Je cours à sa poursuite et la rattrape rapidement, avant de lui prendre le bras. Je jette alors Melissa par terre avec une prise que j'ai appris au centre d'entraînement, et la retourne avant de poser un pied sur sa cage thoracique. Elle doit avoir 17 ans, les cheveux noirs comme la nuit, les yeux d’un vert émeraude, quelques tâches de rousseurs apparentes, mais ce qui me plait le plus chez elle, c’est ce regard. Apeuré, perdu, affolé. Mais ce que j’ai toujours voulu voir, c’est le regard d’une personne lorsqu’elle fait face à la mort. J'aperçois Hope au loin, courir en direction de la mer, elle me jette un regard, je lui souris, à cette jolie fille du 8. Ca doit être elle qui a infligé cette blessure à Melissa, elle a une arbalète. Je me concentre alors sur la fille aux cheveux plumage de corbeau.
« Salut ma jolie. »
Elle commence à tenter de bouger, mais j’appuie plus sur mon pied, la faisant crier de douleur.
« Ne t’inquiète pas, ce sera douloureux, mais pas très long, j’ai du travail moi. »
Je souris, d’un air sadique, des larmes coulent de ses joues, elle crie, hurle, demande pitié, mais rien ne me touche. Je donne un rapide coup d’épieu sur son visage lui laissant une grande cicatrice sur le visage, d’où sort une grande quantité de sang, ce qui la fait hurler d plus belle. Je finis par lui écraser d’un violent coup de pied sa poitrine, dans un craquement macabre. Je crois qu’elle est morte, vu qu’elle ne braille plus. Je n’ai pas le temps de souffler que j’entends quelqu’un courir dans ma direction. Je me retourne brusquement et donne un coup de coude à mon assaillant. Je fais mouche, et la personne tombe violemment à terre en se tenant le visage. Je le reconnais, c’est Gabe.
« Tiens tiens, comme on se retrouve. Tu vas me faciliter la tâche, je ne voulais pas courir partout dans l’arène pour te chercher. »
Je donne un coup avec le manche de l’épieu histoire de lui briser la mâchoire.
« Tu brailleras pas comme l’autre au moins. »
Je lui plante alors mon épieu dans un de ses poumons, puis fait tourner mon arme histoire de lui faire plus mal. Mais il commence à se relever, en bon carrière, malgré la douleur. Je dois avouer que je suis étonné district 4. Il commence à foncer vers moi, tentant d’enlever l’épieu, et me saute dessus. Je souris. Je fais exprès de tomber en arrière, avec lui, et il ne fait que s’empaler sur l’épieu. Son visage est tout proche, je le sens encore respirer, bien que faiblement.
« Dommage pour toi. »
Je le pousse sur le côté, et me relève avant de lui donner un coup de pied pour le jeter dans l’eau. Le bleu laisse place au rouge, alors que le corps de Gabe s’enfonce dans ce mélange azur et carmin.
« Julien ! »
Je tourne la tête de droite à gauche. C’est Anna. Elle doit être en danger. Je cours en direction de la provenance de la voix, et attrape un sac au passage, duquel sort le manche d’une petite arme, surement un couteau de poche. J’arrive alors vers elle, la voit en position de défense près de Ruby. Je cours encore plus vite malgré mes chaussures qui semblent s’être alourdies avec l’eau
« Je suis là ! »
Je lui souris, un peu essoufflé par ma course autour de la corne. Je voudrais la prendre dans mes bras mais l’heure est au combat. Je me mets près de mes deux alliés, l’épieu en avant, en position d’attaque.
«J’ai eu la fille du 12 et Gabe, et vous? »
Je leur lance un clin d’œil amical. On va s’amuser.
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Sujet: Re: Le Bain de Sang Mer 30 Avr - 18:00
Le bain de sang
Une fois qu'elle eu récupéré un sac et une arbalète avec le carquois et les carreaux, Hope prit la décision de partir. Dommage, elle voulait en avoir un pour s'échauffer mais elle estima que ses sprints - dont un contre la Douze qu'elle réussi à blesser - était suffisant. Surtout qu'elle ne savait pas quand les bancs de sable entourant l'îlot allait disparaitre. Ne vivant pas à côté de la mer et n'ayant pas vu d'intérêt à s'en occuper, elle avait laissé tomber ça. Elle décida donc de s'enfuir par un des petits chemins sableux. Elle voyait Robb au loin se décarcasser à récupérer quelques effets de première nécessité et, bien sur, une arme. La logique aurait voulu - comme ils venaient du même District - qu'elle aille l'aider mais ce n'est pas ce qu'elle fit. N'oublions pas qu'un seul d'entre eux allait sortir de l'arène en vie et les corps qui tombaient autour des survivants montraient cette dure réalité. Et, de toute façon, de son petit séjour au Capitole, elle avait un peu compris leur manière de penser. En fuyant, ils allaient se faire un film en pensant qu'il lui avait supplié de s'enfuir de la Corne d'abondance à la première occasion par peur qu'elle ne se fasse trucider. Rien de plus faux!
En revanche, en partant aux pas de course, elle freina pour chercher son véritable allié et vit Julien. Le tribut du District Deux. Il avait été là lors d'un de ses entrainements nocturnes et avait pris connaissance de la véritable identité de la Huit. Il est avec la fille du Douze, Melissa Greefit, qu'elle avait elle même essayé de tuer. Celle ci était en fâcheuse posture et Hope savait que cette pauvre fille n'avait plus que quelques minutes à vivre. Le regard de la Huit et celui du Carrière du Deux se croisèrent. Il avait compris - en voyant son arme toujours en main et chargé - que c'était elle la cause de la blessure de la Douze. Il sourit. Elle lui répondu. Elle lui fit signe qu'ils se retrouveraient un peu plus tard. Après tout, il faisait - avec Annabeth - alliance avec les Uns et Hope faisait plus alliance avec lui qu'avec le district des produits de luxe. Si jamais ils devaient se retourner les uns contre les autres, Hope prendrait le parti du Deux sans hésiter.
Elle reparti aux pas de course, évitant quelques lancés de couteaux, pour, enfin, finir sur le chemin de sable entre les eaux salées. Ses chaussures étaient trempées mais elle continuait. Elle ne savait pas où elle allait mais qu'importe - un instant, elle se dit quand même qu'une carte de l'arène serait bien pratique - sa priorité était de trouver de l'eau. Il faisait une chaleur torride! Surtout qu'elle ne savait pas quand elle pourrait retrouver son allié et si il aurait des provisions à lui fournir!
En pensant à diverses personnes, une autre parvint à son esprit pendant qu'elle déchargeait son arbalète et qu'elle remettait le carreau dans son dos dans le carquois et qu'elle attachait l'arbalète dans son dos également grâce à la corde, elle pensait à Litchi. Comment à t'elle réagit quand elle a vu que sa "meilleure amie" n'avait pas hésité à tirer sur cette fille - morte à l'heure qu'il était, elle en était sure et certaine - et, surtout, comment réagira t'elle en prenant conscience que Hope avait fait un double jeu?
…Elle chassa ses pensées noires qui influaient jusqu'à son cerveau. Hors de question d'abandonner! Elle n'avait pas fait tout ça, endurer tout ça pour tout plaquer! Elle ne voulait pas mourir! Elle avait fait le serment qu'elle serait la Gagnante des Dix-Septièmes Hunger Games et elle le fera! Elle était partie pour gagner!
lumos maxima
En résumé,:
Donc, en gros, Hope réussi à se frayer un chemin parmi les cadavres et les tributs survivants de l'arène et a filé à l'anglaise sur un des chemins de sable causés par la marée!
Dernière édition par Hope River le Mer 30 Avr - 21:55, édité 1 fois
Ruby Prescott
+ District Un +
♣ Nombre de message : 538 ♣ Date d'inscription : 26/06/2012
Sujet: Re: Le Bain de Sang Jeu 1 Mai - 11:01
Le bain de sang.
« Ne le laisse pas tomber ♫ »
J'ai à peine le temps de savourer mon triomphe qu'une substance visqueuse et tiède atterrit en plein dans ma face. Le sept profite de cette distraction. Ce petit instant lui suffit à glisser un lacet autour de mon coup, m'empêchant de respirer correctement. Mon souffle se raccourcit et mon esprit commence à élaborer des stratégies pour me défaire de son emprise. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'a qu'à continuer à serrer ainsi ma gorge quelques secondes encore et je serai à court d'air. Je ne veux pas mourir de cette façon. Il lâche sa rapière et tient ses lacets à deux mains. L'air ne parvient plus à mes poumons. Je panique, m'accroche à la ficelle, comme si ça changeait quelque chose à ma situation. Soudain, il lâche tout. Je m'effondre à terre, tentant de reprendre mon souffle. Quand je réalise que le sept a disparu, je me redresse lentement, la respiration sifflante et la mâchoire douloureuse. « Ruby, ça va ? Rien de cassé ? » Je me retourne en sursautant, et avec le soulagement, j'aperçois Annabeth. Je suis contente qu'elle aie survécu; je n'avais aucune idée de ce qu'il lui était arrivé, pareil pour Julien. Je me relève lentement, l'estomac retourné et le monde tournant autour de moi. Je regarde Annabeth avec un petit sourire.« Ça ira, je survivrai. » La brune esquisse un court sourire qui se veut rassurant. « La pêche a été bonne ? » Elle fait un pas prudent vers moi tout en scrutant les alentours. La corne est presque désertée à présent; on distingue encore quelques tributs en pleine course plus loin. Je sais que le Sept est parmi eux. Intérieurement, je me promet de lui régler son compte à celui-là, je suis frustrée qu'il soit parti si vite. « Le petit du 5, la fille du 9, et j'ai pas eu le temps d'en finir avec le Sept.. » Je fais un rapide état des lieux de mes blessures. Ma mâchoire me fait toujours souffrir et j'ai quelques égratignures par-ci par là, et le tournis devrait passer. Je respire profondément. « Et sinon, t'aurais pas vu Julien par hasard ? » Je fais non de la tête en me mordant la lèvre. Je n'ai pas vu Julien depuis que j'ai plongé de mon socle. « Nan, pas de trace de lui. » Je ramasse mon sabre en regardant autour de moi, essayant d'oublier mes poumons encore douloureux et mon souffle court.
A quelques dizaines de mètres, je vois Devon qui se bat avec une petite brune. Je ne la reconnais pas. Mais je ne me fais pas de souci pour Devon, il s'en sortira, et puis, j'avoue que je détesterai s'il venait s'infiltrer dans un de mes combats, alors je décide de garder mes distances. AU moins, j'ai Annabeth avec moi. Il ne reste plus qu'à mettre la main sur Julien. Soudain, une silhouette cours vers nous. Je m'agrippe plus fort à mon sabre, mais me détend en reconnaissant Julien. « Je suis là ! » Il se plante devant Annabeth et lui sourit. Je me contente de l'observer, encore à moitié sonnée. «J’ai eu la fille du 12 et Gabe, et vous? » Il accompagne sa question d'un clin d’œil complice. «Le 5, la 9 et le 7 m'a échappé. » Je ne peux m'empêcher de faire une moue boudeuse; oui, je suis incroyablement frustrée qu'il m'ait échappé. J'aurai ma revanche, c'est sûr et certain. J'économise quand même mes paroles; c'est plutôt dur de parler quand on a la mâchoire toute déboîtée. J'enfile mon sac à dos. J'en ferai l'inventaire plus tard. Ma tête aussi me fait souffrir.
Soudain, une détonation. Pas un coup de canon, une explosion. La corne explose, et tout son contenu vole dans notre direction. Instinctivement, je me plaque au sol sablonneux, protégeant ma tête de mes bras. J’espère qu'Annabeth et Julien aussi ont eu ce réflexe. J’espère que Devon s'en est sorti aussi. Un objet s'écrase contre mon flanc. Puis d'un coup, l'onde se disperse. Lentement, très lentement, je retire mes bras de ma tête de me redresse. Il ne reste presque plus rien de la corne, et un incendie détruit ce peu qu'il reste. Je ne vois plus Devon. J’espère qu'il a réussi à s'abriter. Je repère l'objet qui a percuté mes côtes; une boîte de conserve décorée de petits poissons qui dansent avec des maracasses et des sombreros. L'image, tellement absurde me provoque un petit ricanement. Je glisse la boîte de ton dans mon sac à dos. Je jette un coup d’œil vers Annabeth et Julien. « Ça va? Vous avez vu Devon? ... Peut être qu'on pourrait...» L'îlot est maintenant presque recouvert de débris. Peut être reste-t-il encore quelques petits trucs utiles. Une masse sombre gise aussi non loin de ce qu'il reste de la corne. Le un brodé fait un déclic en moi. Je me lève le plus rapidement possible et cours, enfin patauge à cause de mes chaussures, dans sa direction. Je m'agenouille près de Devon. Il est face contre le sable. J'ignore s'il est gravement blessé ou non. C'est pour ça que je le retourne sur le dos le plus doucement possible. « Eh Devon! Ça va?» Je suis encore un peu sonnée, et je n'arrive pas à articuler correctement mes phrases, comme si je revenais de chez le dentiste (et qu'il m'aurait trop donné d'anesthésie locale). Pas de réponse de Devon. Je constate avec horreur que son corps est à moitié brûlé. Je jette un œil inquiet sur l'incendie qui se propage de seconde en seconde. La fumée commence à me donner des quintes de toux. On doit pas rester ici. On doit partir, et vite. Mais Devon n'a pas l'air en l'état de faire des longueurs dans l'eau salée. De plus, sur ses plaies se sont collés des grains de sables qui ont l'air d'énormément le faire souffrir. J'étouffe un gémissement de désespoir. Je déchire un bout de la manche de ma chemise et tamponne le plus doucement possible les plaies de Devon. La fumée est de plus en plus dense. Je ne peux pas traîner. Je scrute les alentours, paniquée. Échoué au bord de l'eau, un peu plus loin, un gros bidon. Il contient sûrement de l'eau propre. Enfin, j’espère. « Bouge pas, je reviens tout de suite, ça va aller. » Je pose une main qui se veut apaisante sur son front, puis cours vers le bidon. C'est là que je me rend compte la stupidité de ma remarque, Devon ne risque pas d'aller bien loin dans cet état, le pauvre. Paniquée, je regarde autour de moi, cherchant un récipient. Un peu plus loin dans l'eau, je vois flotter ce qui ressemble à une gourde. Je patauge jusqu'au genoux, attrape l'objet et revient vers Devon après l'avoir remplie dans le container le plus vite possible, malgré le poids de mes chaussures. J'imbibe ce qui était il y a quelques instants ma manche d'eau douce, et, malgré la fumée qui m'envahit les poumons, je tamponne. Devon ne peut retenir quelques gémissements de douleur. Je ne l'ai jamais entendu se plaindre. Mais là, la douleur lui est difficilement supportable. A un rythme effréné je tente de nettoyer ses plaies. La fumée commence à vraiment me faire suffoquer. On doit fuir. Je cherche Julien et Annabeth et les supplie du regard de ne pas laisser Devon ici. Je farfouille dans mon sac et sort triomphalement une boîte d'analgésiques. Je sors une pilule, la glisse dans la bouche de Devon et lui fait avaler avec ce qu'il reste de la gourde. Puis, en retenant mon souffle, ma main plaquée contre ma bouche je me précipite vers le cadavre le plus proche et ôte ses vêtements. je me retrouve avec sa chemise blanche et son gilet. Tremblante, j'entoure les plaies de Devon de lambeaux de vêtements. Voilà, maintenant, il faut le déplacer. J’espère que Julien et Annabeth accepteront de m'aider. Oui, c'est à ça que ça sert, une alliance, après tout.
Spoiler:
ruby a manqué d'air quelques secondes, du coup elle a le tournis et un peu mal à la tête, quand il y' eu l'explosion elle s'est plaqué contre le sol en protégeant sa tête, elle va sûrement avoir un bleu sur le flanc à cause de la boîte de thon, après elle se précipite vers Devon pour voir son état, et ruru utilise un analgésique, et elle recupère une boîte de thon et une gourde
Dernière édition par Ruby Prescott le Jeu 1 Mai - 20:24, édité 3 fois
Julien Sullivan
+ District Deux +
♣ Nombre de message : 32 ♣ Date d'inscription : 11/07/2013 ♣ Age réel : 27
Sujet: Re: Le Bain de Sang Jeu 1 Mai - 16:12
❝Then it explode❞
«Le 5, la 9 et le 7 m'a échappé. »
Ruby accompagne sa réponse d’une moue boudeuse. C’est déjà pas mal, j’aurai envie de lui dire. Je prends mon sac en sors le canif, une lame assez aiguisée, ça peut être pratique pour le planter dans le crâne d’un adversaire. Je regarde les deux filles qui sont mes alliés, la zone commence à se vider, beaucoup se sont enfuis, mais toujours aucune trace de Devon. Pourvu qu’il ne soit pas mort durant le bain de sang. Ce serait un allié en moins et je doute que Ruby tienne le coup. Ils ont l’air de bien s’entendre. J’avance vers la mer, dont le bord est à deux pas d’ici, fixe l’étendue azur, où se mêlent quelques éclats rougeâtre brillants au soleil en une multitude de petites étincelles. La vision est assez étrange, mais magnifique tout de même. Je ne compte pas rester trop longtemps à la corne, déjà le soleil y est trop fort, ensuite, je n’aime pas être à découvert comme ça, au milieu de l’eau. Il nous faudra aller chercher des vivres puis partir, en direction de la jungle, de préférence.
Alors que je fixe l’eau, y voyant mon reflet, une explosion se fait entendre, puissante, faisant trembler le sol. Je suis soufflé, et directement jeté dans l’eau, alors que du ciel tombent des flammes, des objets, se jetant dans l’eau, tombant sur le sable. Je me retrouve dans la mer, balloté par le courant, peu puissant, mais tout de même présent. Je suis sonné, mais oreilles sifflent, légèrement, je suis désorienté, je ne sais pas où est le haut, ni le bas, je perçois juste tout ces objets, armes, vivres, tombant par dizaines en laissant derrières eux une traînée noire. Je peine à sortir de l’eau, les cheveux trempés, plaqués contre mon visage, je repousse une mèche de ma main droite. Je me tourne alors vers la corne, dont sort une épaisse fumée, noire, montant dans le ciel. Il y a du feu, de partout, provenant de la corne, sur le sable. Je grimace et me retient de pousser un juron. Je tourne la tête à ma droite et voit Anna, elle aussi tombée dans l’eau, tandis que Ruby se relève difficilement, elle a dû tomber sur le sable. Elle tient une boîte de conserve, j’arrive à voir des poissons dessus. Elle semble contente de l’avoir, elle a dû lui tomber dessus lors de l’explosion. Ma cousine avait mis le feu à la corne lors de son édition, et moi, elle explose. J’espère que ce ne sera pas pareil le reste de l’arène, sinon je ne vais pas tenir. Ruby semble nous parler, mais j’ai encore du mal à entendre, je perçois juste des sons, et je la vois courir vers ce qui semble être un corps. Mon cœur fait un bon lorsque je vois le 1 brodé sur son dos, et Ruby secouant le corps. J'ai envie hurler.
♣ Nombre de message : 554 ♣ Date d'inscription : 25/06/2013
Sujet: Re: Le Bain de Sang Jeu 1 Mai - 18:28
Ils attendent. Ils attendent l'explosion, le feu d'artifice qui les fera vibrer. Cette 17ème édition a commencé en fanfare, avec des tributs plus meurtriers que jamais. Une attaque massive contre les carrières, les rocs de l'arène, c'est une première. Il fallait oser. Une vraie prise de risque ou inconscience profonde ? Les spectateurs retiennent leur souffle, ils savent qu'un tribut est encore plus malin que les autres...
Une explosion soudaine fait trembler la corne d'abondance. Brusquement, le coté gauche de la corne explose en un souffle, réduisant en charpie son contenu. Les objets du coté droit sont soufflés par l'explosion et se projettent violemment dans tout le reste de la zone... Certains dans l'eau, d'autres sur le sable... certains foncent droit sur un tribut.
En à peine quelques secondes, Devon Alae se retrouve soudainement projeté à une dizaine de mètres de son endroit originel. L'explosion a brûlé tout le coté gauche de son corps, consumant avec une douleur incommensurable son visage gauche, sa jambe et son bras. Les brûlures vont entraîner une souffrance physique inimaginable et d'une horreur insoutenable. Le jeune Devon verra son beau visage ravagé par les brûlures, ravagé par l'audace. Seth Notherfield se retrouve également propulsé à l’extrémité de l'îlot, cognant violemment le dos de son crâne sur le sable. Les autres tributs doivent soudainement faire face à une dizaine d'objets volants, certains donc la force est décuplée suite à l'explosion ; ainsi qu'à une fumée extrêmement toxique. Plusieurs incendies se déclenchent également dans certaines partie de la corne.
Les tributs ont maintenant tout intérêt à fuir et vite. A moins qu'ils ne souhaitent s'exposer à une mort douloureuse...
Spoiler:
Petites infos :
- Les armes et la catégorie "hygiène et soins" ont été totalement détruits.
- Une exposition à la fumée peut entraîner des conséquences directs (toussotements, évanouissement...) et une plus grosse exposition peut provoquer des irritations pour la peau et même la mort par asphyxie. N'oubliez pas de prendre en compte votre exposition actuelle !
- Pour ceux qui sont blessés, votre juge décidera du nombre de PV/PE à retirer. Devon, tu es dans un sale état, je te laisse imaginer les conséquences sur le corps et sur l'apparence que peuvent entraîner des brûlures au 2ème degré (à définir rapidement).
- Les tributs qui ont postés auparavant ne se sont pas avantagés car ils ont été prévenus qu'il y allait avoir des modifications et que l'explosion serait plus forte que prévu.
- Les tributs qui doivent encore poster leur bain de sang doivent prendre en compte l'explosion OBLIGATOIREMENT et ne peuvent pas être totalement hors de danger lorsque que celle-ci a lieu (donc pas totalement sorti de l'îlot).
- Les armes et la catégorie "hygiène et soins" ont été totalement détruits.
IMPORTANT : Vous pouvez prendre n'importe quels objets des catégories "nourittures" et "divers" mais ceux-ci sont éparpillés un peu partout et seulement la MOTIE d'entre eux sont encore utilisables. Nous vous laissons le choix de choisir lesquels .
Je pense que c'est tout o/ Vraiment, vraiment désolé Les tributs ont été prévenus toutefois.
Rose B. Hippwood
+ District Sept +
♣ Nombre de message : 587 ♣ Date d'inscription : 24/08/2012 ♣ Age réel : 27
Sujet: Re: Le Bain de Sang Jeu 1 Mai - 21:29
Le Bain de Sang
Courir ou mourir, il faut choisir.
Zéro. Levant mes bras au-dessus de ma tête, je saute à pieds joints dans l'eau. Le choc lorsque mes pieds rencontrent le sable du fond me surprend, et me fait lâcher mes chaussures. Avec un grognement, je les saisis vivement avant qu'elles ne soient emportées par le courant. Pas question qu'elles m'échappent. Le niveau de l'eau atteint à peine mes épaules, ce qui me tire un bref soupir de soulagement. Tendant le bras pour maintenir mes chaussures hors de l'eau, je commence à marcher à pas lents. Mon but est simple. Rejoindre la Corne le plus rapidement possible, récupérer de la nourriture et de l'eau – et tant qu'à faire, pourquoi pas aussi une arme – puis déguerpir au plus vite. Il ne faut pas que je m'attarde auprès de la Corne, je ne fais pas le poids face aux autres tributs, et quand bien même je le ferais, je ne veux surtout pas avoir affaire aux Carrières. Généralement, je suis plutôt rapide. Je compte bien tirer mon épingle du jeu grâce à cette qualité. Allez Rose, marche plus vite. J'essaie d'accélérer, mais je déchante bien vite. Évoluer dans plus d'1 mètre 30 d'eau n'est pas une chose aisée. Je lutte du mieux que je peux contre la force de l'eau et m'efforce de faire de grandes enjambées, peine perdue. Je sens le courant m'entraîner irrésistiblement vers la gauche. Heureusement pour moi, il y a bien longtemps que le blond du Un m'a dépassée en nageant, je suis donc pour l'instant relativement hors de danger. Je ne quitte pas la Corne du regard, c'est mon point de repère. D'ailleurs, je note grâce à elle que je suis déjà bien plus à gauche que je ne devrais l'être. J'ai également l'impression d'être la dernière à encore être dans l'eau, ce qui m'arrache une grimace. Bientôt, je sens que le sable remonte et le niveau de l'eau n'est plus qu'à ma taille. Une dernière enjambée, et me voilà sur le sable. Ouf. Mon bras est raide d'être resté tendu pendant plusieurs minutes. Je jette les chaussures à terre et me tourne vers la Corne. Autour d'elle, les combats font déjà rage. Du coin de l’œil, j'aperçois le blond et la rouquine du Un qui sont aux prises avec Sebastian et la fille du Dix. J'entends également des cris qui viennent de l'autre côté de la Corne. Bordel, les Carrières sont partout ! Ce n'est pas le moment de perdre du temps à réfléchir. Sans hésiter, je me rue vers la Corne, tout en gardant mes distances avec la bagarre opposant les tributs du Un à Sebastian et à son alliée. Je me fige en voyant Buck, le gars du Douze, quitter la Corne en trombe et courir vers Sebastian et Hel – son nom me revient maintenant – qui détalent avec lui dans la direction opposée à la Corne. Le temps de les suivre du regard, je vois Annabeth, la fille du Deux, quitter elle aussi la Corne et se lancer à la poursuite de Iélenna, du Quatre, qui fuyait avec le trio. Bon sang, mais il se passe quoi ici ? Aïe, le sable est trop chaud, il faut que je bouge. Vite, je saisis l'occasion pour filer à la Corne. J'attrape un sac au passage, ce sera déjà ça de gagné. Passant la bandoulière autour de mon cou, je jette un regard méfiant à l'intérieur de la Corne. Pourquoi Buck s'est-il barré aussi vite ? Et soudain, je les vois. Ce baril de poudre. Cette longue corde qui se consume lentement. Oh mon Dieu. Est-ce que c'est vraiment ce que je pense ? J'ouvre de grands yeux stupéfaits. Il perd pas de temps, le prodige ! Je ne dois pas rester ici une seconde de plus. Je fais volte-face et, avisant mes chaussures que la marée montante commence à emporter, je détale dans leur direction. Je ne me retourne pas. Je ne fixe que mes chaussures, rien qu'elles. Et je cours. Je cours comme je n'ai jamais couru. Je cours pour sauver ma vie. Quand j'arrive au niveau de mes chaussures, un immense soulagement m'envahit, mais je ne dois pas m'arrêter là. J'avance dans l'eau, déterminée à m'y immerger totalement dès que la profondeur me le permettra. Et soudain, une voix. Un cri. « Rose ! » Je me retourne et découvre Seth, non loin de moi. Il semble me chercher. Mes yeux s'agrandissent d'horreur quand je comprend qu'il n'est pas assez éloigné de la Corne. Bon sang, non. Pas lui ! Pas Seth ! Je veux hurler son nom, le prévenir. Mais c'est trop tard. Face à moi, juste derrière Seth, le monde explose. Je suis assez éloignée pour échapper au gros de l'explosion, mais le souffle me projette dans l'eau. Alors que je tombe à la renverse, j'ai le temps d'apercevoir Seth voler dans les airs. Je bois la tasse. Paniquant, je me redresse aussitôt en toussant et en crachant de l'eau de mer. Pouah. Je me relève, mais je suis prise d'un vertige et retombe dans l'eau. Quelques objets atterrissent près de moi en m’éclaboussant. Je ne leur accorde pas un seul regard. La tête me tourne. Le monde entier semble tanguer. Même à quatre pattes dans l'eau, j'ai l'impression que tout ce qui m'entoure tourne comme une toupie. Je laisse passer un instant. Ça va s'arranger. Je me jette un peu d'eau au visage. Ça rafraîchit, mais ne fait pas passer le tournis. Néanmoins, je sens qu'il s'amoindrit. Péniblement, j'essaie de me relever. Ce n'est toujours pas le top, mais c'est déjà mieux. Les bras tendus, j'attends quelques secondes que le sol cesse de tanguer, puis je balaye la plage du regard. La Corne est ravagée. Une épaisse fumée menaçante s'en échappe, et je devine d'instinct que c'est le genre de fumée qu'il vaut mieux éviter. Il ne faut vraiment pas que je m'attarde ici. Inquiète, je tâte mon flanc. Ouf, mon sac semble intact, quoique plutôt humide. Je fais quelques pas sur le sable. Les vagues viennent lécher mes pieds, me ramenant par la même occasion mes chaussures, que je ramasse et fourre vivement dans mon sac. Je distingue également à quelques pas de moi un objet métallique que les vagues viennent de déposer sur le sable. Je m'approche pour l'inspecter. C'est une gourde. Elle a due atterrir là suite à l'explosion. Je la ramasse avec un petit sourire, mais la lâche aussitôt. Elle est brûlante ! Visiblement, l'eau n'a pas suffit à la refroidir. Prudemment, je m'accroupis, rapproche mon sac, puis saisis la gourde une nouvelle fois pour la jeter vivement à l'intérieur de ma besace. Je ne l'ai tenue qu'un quart de seconde mais je sens sa chaleur chauffer ma main. Je plonge cette dernière dans l'eau et pousse un soupir de soulagement. Ça fait du bien. Le reflet de la fumée dans l'eau me rappelle à l'ordre. Elle s'approche de moi. Il ne faut pas que je tarde à déguerpir. Mais je ne peux pas laisser Seth ici. Il me cherchait, et a probablement été soufflé par l'explosion car il m'attendait. Je parcoure une nouvelle fois la plage des yeux. Là-bas ! Pas très loin de moi, à une dizaine de mètres tout au plus, je découvre un garçon étendu sur le dos. C'est lui, je le reconnais. Je me précipite vers lui. Ses yeux sont fermés, il ne bouge pas. Oh non, non. Je m'agenouille près de lui et prend sa tête entre mes mains. « Seth ! Oh putain non, Seth ! » La fumée s'approche toujours plus, et il ne semble pas se réveiller. Lâchant un juron, je retire ma veste et cours vers le rivage qui ne se trouve qu'à quelque pas de nous. Avec l'aide de mes dents, je parviens à déchirer une bonne longueur de ma chemise, qui s'arrête maintenant quelques centimètres au-dessus de mon nombril. Je déchire la bande en deux parties, que je plonge dans l'eau, avant de revenir en courant vers Seth. Quand la fumée nous atteindra, on aura au moins un moyen de défense. Risible, certes, mais ça devrait faire l'affaire pour quelques minutes. Je secoue Seth dans l'espoir de le réveiller. « Allez, s'il-te-plaît, dis quelque chose ! » Rien n'y fait. « Bon, tu ne me laisses pas le choix... » Je me redresse légèrement, faisant craquer mes doigts. « Désolée, mon vieux. » Et je lui fous une bonne grosse claque.
Spoiler:
- Rose a couru jusqu'à la Corne, a pris son sac au passage, puis a fait demi-tour et est retournée au bord de l'eau. - L'explosion l'a projetée dans l'eau, elle a donc bu la tasse pendant quelques secondes. L'explosion lui a aussi filé un sacré vertige, qui s'est finalement calmé. - Rose a aussi mis dans son sac ses chaussures ainsi qu'une gourde d'1L qu'elle a récupérée. - Pour finir, elle s'est précipitée auprès de Seth pour le secourir (et lui a filé une claque pour le réveiller au passage)
Devon Alae
+ District Un +
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Sujet: Re: Le Bain de Sang Jeu 1 Mai - 23:30
Le Bain de Sang
« Il n'y a rien de plus doux que la mort. »
Les coups de poignard inutiles pleuvent vers Hel, il me semble que c’est son nom. Inutiles, car aucun ne la touche. Ou peut-être que si, en fait. Je n’ai même pas la force pour me concentrer un peu plus. mes deux blessures, sur chaque épaules me lancent. Je ne sais pas si le sang coule encore. Je n’en n’ai pas l’impression. A moins que si, je me suis peut-être juste habitué à la sensation du liquide chaud coulant sur moi au point de ne plus m’en rendre conte. Mais ça m’étonnerait, le coup d’épieu de Buck et de couteau de la Dix n’avaient pas l’air si profonds que ça. D’un coup, Buck ressort de la corne, il leur cri de s’enfuir, qu’ils ont perdus ou je ne sais trop quoi. Sans réfléchir, Hel part avec lui en courant. Je pourrais très bien tenter de lui jeter mon poignard dans le crâne, mais pas au risque de le perdre. Et puis, ils seront déjà bientôt partis et son sac protège son dos. Je les garde s’enfoncer dans l’eau, impuissant. Au loin, je vois Ruby, Annabeth et Julien il me semble. Ils ont l’air d’aller bien. Je devrais les rejoindre. C’est ce que je fais, essoufflé, je me mets à courir vers eux avant que… La corne explose. Du moins, il me semble. La force de cette explosion me soulève et me fait voler. J’ai l’impression de voler. Au ralenti. Je ne saurais dire combien de temps je reste en l’air. Je crois même que je tourne sur moi puis viens le moment ou je m’écrase au sol. Face contre sable. C’est seulement la que je me rends conte de mes brûlures. Mon visage me brûle, toute la partie gauche. Tout comme ma jambe et mon bras. Mes oreilles sifflent. Les grains de sables me font un mal atroces. La douleur que je ressens est horrible et insupportable. J’ai envie de hurler à la mort. D’ailleurs, je préférais être mort à cette heure si. Ce serait toujours mieux que de sentir le sable sur mes brûlures. Ca me démange. J’ai envie de m’arracher la peau. Si j’en ai encore. Heureusement, j’ai gardé mon poignard dans ma main.
Je n’ai même pas la force de me retourner. Ou peut-être que si. Mais je n’ai pas de force pour essayer, alors ça revient au même finalement. Impuissant, je sens que l’on me retourne. J’ouvre difficilement les yeux. Ruby. C’est Ruby. Elle est la, elle va bien. Elle semble inquiète, j’ai même l’impression qu’elle a peur. Ça m’étonnerait. Je souffre. J’aimerais tellement pouvoir me lever et m’enfuir loin d’ici et de cette foutue corne. Mais je ne peux pas. Mon corps tout entier me brule. J’ai l’impression que le sable se colle à ma chair. Pourquoi y a-t-il fallu que ça tombe sur moi ? Je suis tous en train de les retarder. Et je vois déjà Ruby en train de tousser au dessus de moi. Moi aussi, je la sens, la fumer noire et épaisse. On ne doit pas rester ici. Ruby, les autres, ils doivent fuir vite. Mais à chaque seconde, mon corps s’enflamme et je suis traversé de tout part par la douleur, mais surtout au visage. Au tour de moi, tout tourne. J’essaye de relever la tête pour regarder autour de moi. Du feu. De la fumée. La corne. On ne peut plus rien prendre. Tout est en feu. Mais pourquoi ? Comment ? On avait réussi à faire partir Buck et les autres. On l’avait pour nous, cette corne… Pourquoi a-t-elle explosée ?! Aiiie. Et la douleur reprend de plus belle. Je vois Ruby partir. Elle m’a dit quelque chose, avant, mais je n’ai pas pu entendre. Je sais qu’elle ne m’abandonnera pas. Puis elle revient, avec un peu d’eau et un bout de tissus, il me semble pour tamponner sur mes brûlures. Je sais qu’elle fait pour me soigner, mais la douleur n’en n’est pas plus supportable pour autant. J’ai encore envie de hurler. Je me contente de quelques gémissements de douleur. Puis je tousse. La fumée. Il y en a encore plus. Puis elle entoure mes plaies de lambeaux de vêtements de tributs morts, non loin de la. Sentir Ruby près de moi m’apaise. Mais la douleur n’en n’est pas moins forte pour autant. J’ai envie de sauter dans l’eau. Mais le sel me brûlerait. De toute façon, il va falloir partir. La fumée va nous tuer avant, si on ne se dépêche pas.
« Je… On… Faut qu’on parte… » Je souffre encore. Je veux partir. Loin du feu. De la fumée. Du sable.
Spoiler:
Bon bah Devon ne fait pas grand chose hein.
Shado L. E. Snow
+ District Dix +
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Sujet: Re: Le Bain de Sang Ven 2 Mai - 0:28
△ tributs de la 17ème édition △ seth
« Un peu d’eau fraîche et de verdure… ♪ » - Le bain de sang.
Le corps entier de Seth semblait trembler, résultat du mélange entre l'adrénaline qui parcourait toujours ses veines et son inquiétude de ne pas trouver Rose, ou de la retrouver sans vie. Un cocktail Molotov qui menaçait de le faire exploser. Et s'il explosait, s'il lâchait prise, il tomberait dans un gouffre, dans son gouffre, et ne se relèverait pas. Il était donc plutôt important pour lui de retrouver Rose. En vie. Les bruits du bain de sang lui parvenaient assourdis, comme s'il avait été sous l'eau. Il entendait son sang pulser à ses tempes à un rythme effréné, il sentait sa main se crisper sur son épieu à tel point que ses jointures craquaient. Il aurait voulu courir, mais ne pouvait qu'attendre. Il voyait, au loin, Ruby et Devon se battre avec Buck, Sebastian, et maintenant la fille du Trois (Hel, s'il se souvenait bien). Les trois s'enfuirent, accompagnés de Iélenna, la fille du District Quatre, et les Carrières furent rejoints par Annabeth et Julien. Seth faisait quelques pas, ses pieds traînaient d'un côté puis de l'autre. Il hésitait à courir, quand soudainement, elle fut là. Il la vit et, automatiquement, voulut se mettre à courir vers elle. Voulut. N'eut pas le temps. Car la Corne explosa.
Une fraction de seconde. Puis il entendit le bruit. Ce bruit, atroce, qui lui vrilla les tympans. La terre trembla violemment sous ses pieds. Il serait serait jeté à terre, autant à cause du bruit que des tremblements, si le souffle de l'explosion ne l'avait pas fait décoller du sol. Il se sentit quitter la terre ferme -enfin ferme... façon de parler-. Il se sentit monter plus haut dans les airs. Un instant durant, il crut qu'il volait. A cet instant, il eut une vision fugace de lui-même. Comme s'il se contemplait d'en face. Comme s'il n'était pas dans son propre corps. Il se vit, bras plaqués le long du corps, l'épieu comme un prolongement de son bras droit, dessiner dans le ciel une courbe épurée. Puis la vision disparut. Il se sentit chuter. Le vent siffla à ses oreilles déjà bien abîmées par le bruit de l'explosion. Comme pendant les soixante secondes, il eut l'impression que l'action dura une éternité -alors que ce n'était pas le cas-. Puis ce fut le choc. L'arrière de la tête contre le sable. Le dos, ensuite. Les poumons qui se vident d'air. Les puissants vertiges. La sensation de n'être plus qu'une poupée de chiffon, toute molle. Les étoiles qui dansent devant les yeux. La vision qui se trouble. Et le noir.
Il reprit conscience alors qu'on lui donnait une gifle. Violente. Il eut soudainement l'impression que tout se remettait à fonctionner. Ses poumons se remplirent à nouveau d'air, chassant peu à peu les étoiles qu'il voyait. Sa tête cessa presque de tourner, même si la sensation de vertige resta. Par réflexe, tout son corps se tendit et il se retrouva en position assise. La tête lui tourna de nouveau, et il dut fermer les yeux un instant. Sa nuque et son dos le faisaient souffrir mais, globalement, il allait bien et avait presque les idées claires. Il se tourna vers son sauveur... Qui était sa sauveuse, en fait. Rose. Qui d'autre ? Il ne sut jamais pourquoi il fit ce qu'il fit à cet instant, mais en tout cas il le fit -logie-. Il serra Rose dans ses bras. Alors qu'il avait failli mourir, alors que la Corne avait explosé, alors qu'il apercevait à présent une fumée noirâtre ramper vers eux. Lorsqu'il redescendit entièrement sur Terre, il brisa vélocement l'étreinte et lâcha un bref « Hem... Merci. » qui signifiait en fait « Merci de m'avoir sauvé. Tu aurais pu m'ignorer, ça t'aurait fait un adversaire de moins, mais tu ne l'as pas fait et tu m'as même sauvé la vie. Et ce n'est pas la première fois. Grâce à toi, grâce à ta présence, je n'ai pas sauté de mon tube pendant les soixante secondes. Je ne suis pas tombé non plus dans ce gouffre qui menaçait de m'engloutir. Grâce à toi, je suis resté en vie jusqu'à aujourd'hui. Alors merci. Merci d'être là. Merci d'être toi. ». Oui, oui, tout ça. Il faut dire qu'il n'était pas très expansif, le Seth.
Une fois sa longue tirade finie dans sa tête, il se leva. Et une fois sur ses pieds, il se retourna brutalement et vomit. Trop de pression, trop d'adrénaline, trop de sensations avec son vol plané, trop de peur, trop de trop. Les genoux pliés, les mains appuyées sur ses cuisses, il reprit lentement son souffle et se redressa. Il était toujours pâle, mais il allait mieux. Il vit la fumée arriver vers eux à grands pas et commencer à les entourer. Sans prendre la peine de réfléchir, il attrapa les deux bouts de tissus mouillés préparés par Rose, en plaqua un contre son nez et sa bouche et tendit l'autre à la jeune fille du 7, qui fit de même, avant de récupérer son épieu, qui était toujours au sol. Il lui attrapa ensuite le bras et se mit à courir vers la mer. Enfin, courir, façon de parler. Il courait certes, mais lentement et pesamment, toujours étourdi et affaibli par sa chute. Il prit sur lui pour juguler la douleur et aller plus vite. Son regard tomba sur une boîte de conserve qui avait roulé non loin d'eux. Sans réfléchir, il l'attrapa. La boîte était chaude, presque brûlante, et manqua de lui brûler la main. Il la jeta dans sa besace -heureusement qu'elle était ouverte, il n'eut pas à se prendre la tête à détacher la fermeture, etc- et continua sa course. Rose et Seth arrivèrent bientôt dans l'eau. Elle était froide mais soulagea immédiatement le brun. Les idées de nouveau claires, il s'arrêta dans l'eau, là où il avait encore pied, et analysé un peu la situation. Ils étaient deux, dans l'eau jusqu'à la poitrine, dans une arène ou 24 tributs devaient s'entre-tuer, et pour parfaire le tout, il avait un sens de l'orientation comparable à celui d'une moule. Vraiment génial. Il se tourna vers Rose et croisa son regard. Un accord tacite était conclu entre eux, sans qu'ils aient eu besoin d'y mettre des mots. Ils savaient qu'ils étaient alliés sans avoir eu à le dire. Seth avisa, à une vingtaine de mètres, un banc de sable qui leur permettrait de ne pas se fatiguer à nager dès maintenant. Il fit signe à Rose de le suivre et commença à avancer.
Les Jeux de la Faim étaient commencés.
Spoiler:
J'espère que ma réaction à l'explosion est à peu près juste J'peux pas juger, puisque j'ai jamais connu ça /VLAN/ Seth a donc été réveillé par la gifle de Rose, a vomi, les deux ont mis des bandes de tissus humides sur leur nez et leur bouche pour se protéger de la fumée, ils ont couru vers la mer, et Seth a chopé une boîte de thon au passe. Ils se dirigent maintenant vers un banc de sable.
Dernière édition par Seth A. Notherfield le Lun 12 Mai - 21:22, édité 1 fois
Tom Beoulve
+ District Onze +
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Sujet: Re: Le Bain de Sang Sam 3 Mai - 13:57
Après une énorme éclaboussure, le tribut du Onze s'élance vers la corne, plissant les yeux à chaque goutte d'eau de mer qui tente de l'attaquer. Ses grandes enjambées, qui font penser aux mouvements d'un danseur de claquettes sur un champ de mines, percent la surface de l'eau avec un rythme éprouvant, progressant vers les sacs dans un concert d'éclaboussures. Arrivé sur le sable mouillé, il s'écroule à genoux écrasé par le stress et l'atmosphère meurtrière du bain de sang. Les tributs passent à quelques mètres de lui, occupés par leur survie et leurs tripes qui se répandent déjà au sol. Mais Tom s'en fiche.
Qu'est-ce que le saule pleureur vient faire là ? De toute sa hauteur, il le nargue, avec sa couronne en forme de soleil de début d'après-midi. Grâce à un écho irréel, un rire d'enfant cristallin résonne dans sa tête :
- Hahaha ! Je t'ai bien eu, grand frère !
Par instinct, Tom a envie de se relever et de se venger en éclaboussant l'insolent invisible, mais brusquement, l'arbre devant lui perd ses feuilles, change de forme et redevient la corne de métal chauffé par l'astre du jour, lui indiquant clairement qu'il ne suffira pas de taquiner ses concurrents pour gagner. Réalisant soudain la chance qu'il a de ne pas s'être encore fait égorger par derrière, le tribut rampe sur le sable avec la grâce d'une baleine échouée, avec un petit sac en cuir en guise d'objectif. Après une petite accélération due à des combattants qui s'excitent de plus en plus autour de lui, il parvient à mettre la main sur son précieux, et après un plongeon dans l'eau pour se mettre à l'abri, Tom entreprend un long détour pour contourner la corne remplie de carrières. Mais visiblement, les juges veulent de l'action. Dans un grand bruit, une énorme explosion retentit. Assourdi par la proximité de la détonation, le paysan sonné plonge sous l'eau pour éviter les débris qui tentent de l'assassiner, et reperce la surface avec une grande inspiration bruyante de panique. Plus le temps de faire le tour du périmètre, il faut agir vite. Immédiatement, il se dirige vers l’île qui lui semble la plus proche, et bien qu'il ait pied, il tente d’accélérer le mouvement avec la nage la moins rudimentaire qu'il connaisse. Lentement, mais sûrement, le brouhaha du champ de bataille s'estompe, remplacé par le bruit rassurant des vagues qui clapotent contre son oreille. Trempé comme une soupe et l'esprit meurtri par un nombre infini de pensées de survie qui inondent son crâne, son subconscient et sa mémoire endormie parviennent à faire résonner une fois de plus sa folie :
- Tu m'en veux pas de t'avoir poussé à l'eau, hein ?
Rose B. Hippwood
+ District Sept +
♣ Nombre de message : 587 ♣ Date d'inscription : 24/08/2012 ♣ Age réel : 27
Sujet: Re: Le Bain de Sang Sam 3 Mai - 18:02
Le Bain de Sang
Courir ou mourir, il faut choisir.
Seth ouvre les yeux. À cet instant, plus rien n'a d'importance. Je me fiche éperdument de la chaleur étouffante, des Carrières non loin de nous et de la fumée qui approche. Il a ouvert les yeux. C'est tout ce qui compte. Une vague de soulagement m'envahit, et je sens un poids disparaître de ma poitrine, comme si j'avais retenu ma respiration jusqu'à maintenant. Il va bien. Il se redresse et j'esquisse un geste pour l'aider. Il défaille un instant. Se reprend. Il se tourne vers moi, nos regards se croisent. Mon visage se fend d'un léger sourire qui se veut rassurant, mais qui ressemble plus à un sourire soulagé qu'à autre chose. Et d'un coup, contre toute attente, il me serre dans ses bras. Je me crispe en ouvrant de grands yeux. Qu'est-ce qui lui prend ? Il a dû prendre un coup sur la tête, je ne vois pas d'autre explication. Ou alors, c'est le soleil. Mais dans ce cas c'est la même chose, on en revient toujours au coup sur la tête. J'ai à peine le temps de me questionner qu'il relâche vivement son étreinte. Je respire. Il me balance un « Hem...Merci. » Je le fixe longuement, sans répondre. J'ai l'impression qu'il ne me dit pas tout, qu'il y a beaucoup d'autres choses derrière ce simple « merci ». Et ça me laisse perplexe. Je ne crois pas avoir déjà fait quoi que ce soit pour lui, au contraire, c'est lui qui m'a aidée par le passé. Je n'ai fais que lui renvoyer l’ascenseur. Alors pourquoi me remercie-t-il ? Je ne sais pas. Peut-être est-il juste content que je sois là. En tout cas, c'est ce que je ressens vis-à-vis de lui. Je suis heureuse qu'il soit à mes côtés. Sa présence me rassure. Grâce à lui, je sais que je ne suis pas seule. C'est comme un ami de longue date, sauf que je ne sais absolument rien de lui. Et pourtant, je lui fais une confiance aveugle. Je suis folle. Et complètement inconsciente.
Je me dit qu'il faudrait peut-être lui répondre, mais ma bouche est sèche. C'est à cause de cette foutue chaleur. Ou alors, qui sait ? C'est peut-être parce que je suis encore perturbée par cette étrange étreinte qui m'a mise si mal-à-l'aise. Les embrassades, c'est pas vraiment mon truc. Pas du tout même. Et puis on va pas se mentir, c'est pas franchement le lieu ni le moment idéal pour des marques d'affection. J'ouvre la bouche pour lui balancer un simple « de rien », mais je me rend compte que c'est peut-être pas très approprié – et carrément pas subtil pour le coup. J'hésite, me lève, puis me décide. « J'suis pas une héroïne. Juste une fille qui honore ses dettes. » Puis je lui décoche un sourire complice et lui tend la main pour l'aider à se relever. Il la saisit et se lève. Mais à peine relevé, il se penche et vomit tout ce qu'il peut. Je grimace. C'est vrai qu'un vol plané, c'est plutôt remuant. Il finit par se redresser. Il est pâle comme un cadavre. Je lui jette un regard inquiet. J'espère qu'il sera en état de courir, parce que la fumée sera sur nous d'une seconde à l'autre. Au moment même où je formule cette pensée dans ma tête, il semble remarquer ladite fumée. Rapidement, il ramasse les deux bouts de chemise mouillés que j'avais posés sur ma veste, et colle un sur le bas de son visage et me tend l'autre. Je saisis le morceau de tissu et l'imite. Pendant qu'il ramasse son épieu, je récupère également au sol ma veste et l'enfile à nouveau. Je l'aurais bien fourrée dans mon sac pour éviter de crever de chaud – ce qui est déjà le cas – mais j'ai peur d'abîmer ma besace en la remplissant trop. Il ne faut quand même pas oublier qu'elle contient déjà une paire de grosses chaussures de marche humides. Alors que je scrute la fumée des yeux pour voir si les Carrières sont en difficulté – ce qui arrangerait tout le monde – , Seth attrape mon bras et commence à courir du mieux qu'il peut en direction de l'eau. Je le suis sans objecter. Le plus vite on se sera éloignés de cette fumée, le mieux ce sera. Il lâche un instant mon bras pour ramasser une boîte de conserve qui a dû rouler avec l'explosion. Je souris derrière mon chiffon. On aura au moins de quoi manger.
Sous nos pieds, le sable est brûlant. Chaque pas se fait plus pressant pour échapper au supplice. Et ce soleil, ce soleil ! Il fait si chaud, c'est une véritable torture. Je repense à la fraîcheur des bois du district Sept. Ma bouche pousse un grognement. Arrête de penser au district, Rose. Tu ne le reverras pas. Tu vas crever ici, sous un soleil de plomb, dans l'eau limpide qui t'entoure. Second grognement. Il faut que je me concentre pour qu'on sorte au plus vite de ce merdier. Soudain, le sol change, j'ai les pieds au frais. Je baisse furtivement les yeux. L'eau. Ça y est, on marche dans l'eau, et on ne fait que s'enfoncer plus profondément dans la mer. Seth avance, toujours et encore. J'ai peur qu'il se mette à nager. J'ai peur de me noyer. Mais je ne dit rien. Je refuse d'avouer ma faiblesse. C'est une question d'honneur. C'est comme ça, c'est plus fort que moi, j'y peux rien. Il ne doit pas découvrir que je ne sais pas nager. Pas déjà, alors que les Jeux commencent à peine. Il s'arrête. J'étouffe un soupir de soulagement. On a de l'eau jusqu'à la poitrine. Pitié, dites-moi qu'on va monter sur le banc de sable qui se trouve là-bas. Je m'apprête à le lui proposer quand il se tourne vers moi. Nos regards se croisent. Cherche-t-il à se rassurer ? A-t-il des doutes sur le choix de son alliée ? Si j'étais à sa place, j'en aurais sûrement. Je lui lance un regard entendu. Non. Il ne doute pas. Il sait qu'il peut me faire confiance. Brusquement, il semble remarquer le banc de sable. Amen. Ma prière silencieuse a été entendue ! Il me fait signe de le suivre. Oh ne t'inquiète pas, je ne vais pas perdre de vue ce salut inespéré. On se remet à marcher. La Corne est loin derrière nous. Les Carrières aussi. Le bain de sang est fini. Ce que j'appréhendais le plus. J'ai survécu au bain de sang. Maintenant, les Jeux commencent vraiment.
Spoiler:
Désolée, c'est vraiment nul >< Doooooonc Rose a mis un des bouts de tissu humide sur son nez et sa bouche pour se protéger de la fumée, et elle a couru vers la mer avec Seth, et ils se dirigent maintenant vers un banc de sable.
Devon Alae
+ District Un +
♣ Nombre de message : 608 ♣ Date d'inscription : 03/06/2013 ♣ Age réel : 24
Sujet: Re: Le Bain de Sang Sam 3 Mai - 22:16
Le Bain de Sang
« Il n'y a rien de plus doux que la mort. »
La fumée. Il y en a de plus en plus. Et respirer sans toussoter devient de plus en plus dur. La fumée noire se propage partout autour de nous mais au loin, je vois un autre tribut allongé au sol. Comme moi, je suppose qu’il a été propulsé par la force de l’explosion. Je me redresse totalement. Je suis maintenant assis sur le sable brûlant. Alors que je peine à enlever mes chaussures et mes chaussettes que je noue d’abord entre elles pour finalement les nouer à mon sac en cuir que je porte en bandoulière, lui aussi brulant, mon cerveau fait le déclic. La fumée. La fumée, c’est comme ça qu’il s’en protégeait. Avec des morceaux de tissus mouillés. Je me rappelle avoir vu un tribut faire ça dans une précédente arène désertique, il y a quelques années. Je serre les dents en me relevant, la douleur est toujours atroce, et je n’ai pas le choix je dois aider ma partenaire de district et d’alliance. Malgré la pilule qu’elle m’a faite avaler et le presque soulagement éphémère, la sensation du feu sur ma peau est insoutenable. Ruby est à quelques mètres, elle déchire le chemisier d’un autre cadavre pour mettre une deuxième couche de tissus sur mes brûlures je suppose ; à mon bras et ma jambe gauche. Pendant cela, j’arrache la chemise d’un tribut mort que je viens de trouver à quelques mètres – parvenir jusqu’ici a été plutôt long et difficile – pour finalement trempé dans le container d’eau douce les deux lambeaux grossièrement déchirés. J’en noue un autour du bas de mon visage. Le contacte du tissu humide sur la partie gauche de mon visage me fait grimacer et me démange. Je serre les dents une nouvelle fois. Pas le choix. Je me précipite, encore très difficilement vers Ruby et je lui tends le lambeau de tissu mouillée pour qu’elle m’imite. Je n’ai pas le temps de lui expliquer, on doit fuir. Je vois qu’elle a enlevée ses chaussures aussi, je lui prends pour les nouer avec les miennes sur mon sac. Puis elle se met à recouvrir ma jambe de ce bout de tissu dans le dos de mon mollet, je fais de même sur la plus grande partie de mon bras que je peux en m’aidant des mes dents pour serrer le plus possible.
Julien et Annabeth étaient déjà dans l’eau lors de l’explosion il me semble et plus rien ne nous empêche de partir. Si ce n’est l’appréhension que j’ai à l’idée de traverser cette mer avec mes diverses blessures qui, je le sais déjà, me feront énormément souffrir à cause du sel. Encore plus que maintenant. « Je vais devoir te porter jusqu’à atteindre un banc de sable… On verra dans l’eau ou sont les deux autres, on les suivra. » Me dit Ruby. Sans rien dire, je me rapproche du bord de l’eau et je mets son sac dans mon dos. La progression est dors et déjà dur, malgré le peu de profondeur. Je serre les dents en silence, ainsi que les poings. C’est horrible. L’eau salée sur mes brûlures et mes plaies. Puis viens le moment ou Ruby me tend son dos, me faisant signe d’y monter. Je suis mal à l’aise. Je souffre. Encore plus. J’aimerais me laisser tomber dans l’eau et laisser mes poumons se remplir d’eau. Les pas de Ruby sont lents et durs. Elle peine. C’est de ma faute. Autour de nous, d’autres tributs progressent dans les vagues presque inexistantes. Plus ou moins rapidement. Julien est devant nous, il semble sur un banc de sable. Nous y seront dans cinq minutes je suppose, et la je pourrais aider Ruby. Soudain, au dessus de l’épaule de Ruby, dans l’eau turquoise je remarque mon visage, du moins son reflet, dans l’eau. Mon visage. Celui qu’il y a encore deux jours, je trouvais si beau. Il est horrible. Il est ravagé par des brûlures rougeâtres. J’ai l’impression d’avoir perdu ma peau. Je ne ressemble plus à rien. Que dois penser le Capitole, le District, et Panem tout entier de moi, maintenant ? Comment est-ce que je vais pouvoir trouver des sponsors comme ça ?
Spoiler:
Ruby et Devon sont enfin parti. J'ai tenu compte des actions de Ruby qu'elle ne pourra poster seulement lundi, j'ai bien sûr son accord et celui d'un membre du staff! On postera dans la mer avec les autres carrières plus tard.
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Sujet: Re: Le Bain de Sang Dim 4 Mai - 15:31
Le Bain de Sang.
Quand la vie ne se résume plus qu'à deux mots : sang et peur.
Ruby et moi échangeons un long regard puis je me retourne, un sourire soulagé aux lèvres en entendant la voix de Julien confirmer sa présence. Ils ont tué deux tributs chacun : Gabe, le copain de Iélenna dont je me ferai un plaisir d'arracher les yeux quand je l'aurais retrouvée, la fille du Douze, le gamin du Cinq et la fille du Neuf. Ruby m'assure qu'elle va bien, puis elle me demande qui j'ai attrapé. Je me gratte l'arrière du crâne, soudainement gênée d'avoir laissé filé tout le monde. « À vrai dire... personne. Je me suis battue avec Iélenna mais elle a réussi partir. Après, vous m'avez tous devancée ! » sur le ton de la plaisantrie pour paraître moins incapable à leurs yeux. De toute façon, ils pourront bien penser ce qu'ils veulent de moi, il reste encore pas mal de tributs dans cette Arène, et je compte bien faire quelques victimes. Mon mal de tête a presque entièrement cessé, il faut juste que j'évite de toucher la partie sensible pour ne pas le relancer. Ruby enfile son sac-à-dos. Maintenant qu'on est tous les trois et que tous les autres tributs ont déserté la Corne, je suppose qu'on prendra ce qui peut nous servir et qu'on partira ensuite, on est trop à découvert ici. Mais d'abord, il faut trouver Devon. J'espère qu'il va bien. Il était aux prises avec Buck et la fille du Dix tout à l'heure. Après ils sont partis, mais je n'ai pas revu le tribut du Un. Je serre bien fort mon épieu tout contre moi et m'apprête à suivre Julien et Ruby quand un "BOUM !" assourdissant se fait entendre. Avec la surprise, la chaleur et l'énergie dégagée, je suis littéralement soufflée. Je suis violemment projetée dans l'eau. Je voudrais tout de suite me relever mais en ouvrant à peine les yeux, je peux voir que des objets volent dans tous les sens. C'est trop dangereux, si je me relève maintenant, je risque de me prendre quelque chose par la tête, alors je bloque ma respiration le plus longtemps possible et quand j'entends quelqu'un sortir de l'eau, je me décide enfin à me relever. Julien est juste à côté de moi, il reprend sa respiration. Je le regarde, choquée, à bout de souffle, le coeur battant la chamade. Alors ça, si je m'y attendais... ! Il a l'air aussi surpris que moi, voilà qui me soulage. Plus loin, sur le sable, Ruby se relève elle aussi, elle a quelque chose dans la main. Une boîte avec des poissons dessinés dessus... Quelle ironie. Elle nous demande si tout va bien, je hoche la tête à l'affirmative. Je me lève sur mes deux jambes, les vêtements lourds d'avoir pompé autant d'eau, mes longs cheveux noirs collés au visage. J'essaie de les essorer sur le côté et je rejoins les autres sur le sable. La Corne est dans un piteux état, les trois quarts sont en train de brûler un peu partout. De la fumée noire s'échappe du brasier, l'air commence à être vicié, il fait chaud et j'ai du mal à respirer. Par chance, j'ai instinctivement serré mon arme dans ma chute, si bien que je n'ai pas les mains vides. Je relève finalement la tête quand je me rend compte que... ce côté-là de la Corne... n'y avait-il pas... ? « Oh merde, Devon... » Horrifiée, je plaque une main sur ma bouche. Ruby contourne déjà la Corne. Je jette un regard paniqué à Julien avant de la suivre au pas de course. Mon alliée n'a pas chômé. Elle tente de soulager ses nombreuses blessures, ce qui le fait gémir. Si lui il gémit, c'est que ça doit être douloureux, parce qu'il n'a pas l'air très douillet... Plus loin, je vois une gourde. Elle est un peu plus petite que celle de Ruby et mais elle fera l'affaire. Je la remplie comme je peux et bute sur une deuxième. Après avoir failli se faire exploser, voilà qu'on a un peu de chance, eh ben, ce n'est pas du luxe... Je la remplie elle aussi à ras-bord. Je m'agenouille par terre, regarde sa peau brûlée, puis autour de moi. Pas de cachets, de bandages, de produits, rien. Tout a été brûlé... Il nous dit qu'il faut partir, je hoche la tête et attends que Julien nous ait rejointes. « Il a raison, faut pas rester ici. » Ruby dit qu'elle va s'occuper de lui. Elle l'entraîne dans l'eau salée. Je frissonne. J'ai mal pour lui, il n'y a rien de pire que d'appliquer de l'eau salée sur des brûlures, alors quand on vous y plonge tout entier... vous ne pouvez même pas vous imaginer à quel point ça doit faire mal. Moi non plus je ne peux pas m'imaginer d'ailleurs. Je progresse dans l'eau plus vite que la pauvre Ruby qui peine à porter son compagnon de district. Je rejoins le mien sur le sable, un peu plus loin du carnage de la Corne, et quand Ruby arrive près de nous, je l'aide à porter Devon pour l'allonger par terre. Il est vraiment dans un sale état... Je ne suis pas bonne infirmière, je n'y connais rien dans ce domaine. Je me sens juste impuissante, je regarde partout autour de moi pour trouver quelque chose mais je ne sais pas quoi faire. Et ça me met hors de moi. Si, je sais. Je sors les deux gourdes pleines et les pose par terre, dans le sable, en faisant attention de ne pas les renverser. Ensuite, je retire délicatement - enfin, délicatement est un grand mot, puisque je tremble et que j'essaye de faire vite, disons que je fais comme je peux - les bouts de tissus qui se sont arrachés de la tenue de Devon mais qui sont restés collés à ses bras. Je les lave avec l'eau pure des gourdes et les lui applique sur le visage. Je sais qu'il ne guérira pas comme ça, il lui faut des médicaments, de la crème et je ne sais quoi d'autre encore, mais j'espère au moins que ça le soulagera. Parce que je n'ai aucune envie de le voir mourir. C'est mon allié, et j'espère qu'il le sera longtemps encore. Une fois que je ne trouve plus de morceaux de tissus utilisables, je referme la gourde à moitié pleine - puisque l'autre est entièrement vide - et je me recule, regardant le blessé. « Faut trouver autre chose, ça va pas le soulager longtemps... Faut désinfecter ou je sais pas mais on peut pas le laisser comme ça. » Je jette un coup d'oeil circulaire. Quelques tributs traînent à droite et à gauche mais on n'a pas le temps de les rattraper, pas avec un allié à moitié calciné. Et puis on ne peut pas rester là. On est plus loin de la Corne à présent mais la fumée noire s'élève toujours plus haut dans le ciel et quatre Carrières sur une plage, ça se remarque. Pour faire court, on est à découvert. « Mais d'abord je propose qu'on se barre d'ici. Vers là-bas peut-être, je me souviens pas avoir vu de tributs s'y diriger, alors on pourrait sûrement souffler, faire le compte et organiser la suite avec de partir à la chasse. » Je montre du doigt la forêt derrière Julien, puis je baisse le regard vers Devon. « Et si on t'aide, tu crois que t'arriveras à marcher quelques mètres ? » En espérant que ce soit bien quelques mètres...
Anna se couche dans l'eau pour éviter les projectiles. Elle récupère les deux gourdes de 0.5 litres, les remplit à ras-bord avec l'eau du container, en finit une pour aider à soigner les brûlures de Devon, et il reste environ 0.25 litres dans la deuxième. Voilà voilà