The Hunger Games RPG
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Le Bain de Sang

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Jonathan Templebar
Jonathan Templebar
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♣ Date d'inscription : 09/03/2012
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MessageSujet: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 19:30



LE BAIN DE SANG





Les soixante secondes sont arrivées à leur terme. Dans le vent sifflant et la chaleur d’une fumée irritante, les tributs ont attendu la fin du décompte immobiles sur leur plateforme de départ. Et maintenant que le zéro bat leur tympan, ils s’élancent tous à toutes jambes, qui en direction de la Corne d’Abondance, qui dans la direction opposée. Des sacs sont disposés çà et là, et on distingue l’éclat des armes dans la conque. Courrez petits tributs, courrez vers votre mort. Cela vous réchauffera.

Quelques remarques pour que l’anarchie du bain de sang soit bien organisée :
→ Si vous avez posté votre RP des 60 secondes, un sac vous a été attribué, et vous pouvez aller le récupérer. Néanmoins, cela se fait à vos risques et périls ! C’est-à-dire que les autres tributs auront le droit de vous attaquer comme partout ailleurs dans l’arène.
→ L’attribution du sac se fait d’abord sur la qualité du RP des 60 secondes, puis par hasard.
→ Les sacs non-récupérés comme le contenu de la Corne d’Abondance sera la possession de ceux qui y resteront après la fin du bain de sang.
→ Certains sacs sont lourds et/ou encombrants, prenez cette donnée en compte.
→ Le fait que le tribut attaqué/tué soit un inactif ne dispense pas du fait d’être réaliste.
→ Les caméras sont cachées dans le paysage, vous ne pouvez donc pas les discerner.
→ Pour information, 50 cL font environ 30 gorgées. Cette valeur est donnée à titre indicatif et pour faciliter votre compréhension, je vous remercie de tout de même mentionner en litre les quantités de liquide avalées.
→ Si vous avez une question concernant une arme ou un objet que vous avez reçu, vous pouvez contacter un juge ou un créateur
→ Les sacs ressemblent à ça, ils sont de taille variable et les objets les plus encombrants sont accrochés à l'extérieur à la bandoulière

Voici le contenu de la Corne d’Abondance :


Armes:

Nourriture:


Hygiène & soins:

Objets divers:


Et voilà vos sacs :

Vladimir:

Matt:

Ashe:

Seirina:

Mathys:

Emrys:

Oswin:

Mikhael:

Alex:

Zadig:

Selena:

Llevana:

Alina:

Trishteh:
[/i]


PS: La corne à été mise à jour selon les messages du 13/10/13 à 20h (manque le dernier message d'Alex). Les ajouts sont en italique et les retirés sont barrés.
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 21:31


Le gong retentit, il n’y a plus aucune hésitation à avoir. De toute façon, l’hésitation n’a jamais fait partie de moi, j’ai toujours été déterminé dans ce que je voulais, et ce que je voulais, c’était ce moment, le lancement des Hunger Games, le bain de sang. Parlant de sang, je sens le mien bouillir dans mes veines, il est en ébullition, il réclame de la tuerie, comme tout les capitoliens, alors, autant à mon sang qu’à ces derniers, je leur donnerai de la tuerie. J’ai enfin atteins ce que j’attendais depuis des années, ce moment qui ne va pourtant pas durer très longtemps – le bain de sang est en général une affaire de quelques minutes – mais qui va être ho combien excitant.

Je saute de ma plateforme dé que les soixante secondes réglementaires furent écoulées. Je ne perds pas un seul instant pour sprinter vers la corne d’abondance. Je suis tenté dans un premier temps de jeter un coup d’œil vers Matt – ma cible prioritaire – et Ashe – la seule en qui j’ai réellement confiance – mais je m’abstiens, car je sais bien qu’une seule distraction pourrait me causer ma perte et là, c’est bien trop tôt pour mourir. Je ne compte d’ailleurs pas mourir, je rentrerai dans mon District, et à moi la gloire pour le restant de mes jours. Mais avant ça, je dois tuer vingt-trois autres Tributs, et j’y arriverai, j’en fais le serment. Après ça, j’aurai encore deux autres personnes à tuer une fois rentré à la maison, puis après ça, je pourrai pleinement profiter de ma vie et du luxe d’avoir remporter les Hunger Games. Ho que j’ai hâte.

Tandis que je cours et que je vois la corne d’abondance se rapprocher progressivement, je me rends seulement compte à quel point il fait chaud ici. Les vêtements qu’on nous a donnés nous collent bien à la peau. Cependant, actuellement l’adrénaline qui coule en moi me fait temporairement oubliée la température ambiante et me donne même la force de foncer droit devant moi. Mais je ne devrai pas oublier de fouiller la corne d’abondance à la recherche de vêtement plus chaud car une fois qu’on devra partir à la chasse à l’homme, nous risquerons d’avoir quelques petits problèmes à cause de la température. Une chose est certaine, avoir choisi cette montagne – ou plutôt ce volcan vu le cratère dans lequel on se trouve – change des éternelles forêts à laquelle le Capitole nous a habitué. Cette fois-ci, ils se sont surpasser, je dois l’avouer.

Quoi qu’il en soit, j’arrive très rapidement à la corne d’abondance et j’attrape le premier sac à ma portée. Je me doute que mes alliés ne vont pas tarder, eux aussi, à arriver, on pourra alors plus efficacement tuer les autres qui oseront s’approcher. Par ailleurs, je prie une nouvelle fois pour que Matt s’approche et qu’il tente de m’attaquer, histoire de répliquer. Mais s’il ne le fait pas, je devrai me rabattre sur quelqu’un d’autre, puis seulement je partirai à la recherche du gamin du Quatre. J’espère qu’il se sent honoré que je le désigne comme ma cible prioritaire. Pas que je le trouve dangereux, non, loin de là, il n’a pas l’air dangereux du tout et sa note devant les juges étaient risible – un bon zéro, j’avais jamais vu ça – mais je dois avouer qu’il m’énerve tout simplement. Je ne le supporte pas, sa tête m’énerve, sa démarche m’énerve, sa voix m’énerve, c’est viscéral, et je me sentirai mieux seulement quand je l’aurai étripé. Je sens l’envie de tuer m’envahir une fois de plus, et cette fois-ci, je ne me prive pas pour la laisser déborder, bien trop longtemps je l’ai refoulé. Il n’y aura qu’avec Zadig, Marina – dans un premier temps – et Ashe que je me retiendrai, les autres, ils font tous partie de ma liste à tuer dans l’immédiat.

Tandis que j’allais passer mon sac en bandoulière, je sentis quelqu’un dans mon dos et par pure réflexe, je me jetais au sol, laissant tomber mon sac sur le côté. Sans prendre le temps de vérifier de qui il s’agissait, j’attrapais le pied de mon agresseur et lui tordit dans une clef de jambe parfaite. Ce qui eu pour résultat qu’un craquement bref se fit entendre. Je lui avais tout simplement tordu la cheville. S’il y avait bien une leçon que mon instructeur au camp d’entrainement du District m’avait appris avant même le maniement des armes, c’était le combat au corps à corps. Lorsqu’à l’époque, j’avais répliqué que je n‘en avais pas besoin vu que j’aurai une arme, il se contenta de sourire, me demandant de prendre l’épée de mon choix. Je m’étais tourné vers une épée adaptée à mon poids et ma taille et il m’avait demandé de l’attaquer de toutes mes forces. Chose que j’avais fais et que j’avais regretté immédiatement. Tandis qu’il esquivait mon coup d’épée, il m’avait attrapé le bras et m’avait fait une torsion qui m’avait fait hurler de douleur, heureusement, il s’était arrêté juste avant de me briser le bras. C’est à ce moment là que j’avais compris que la lutte au corps à corps était au moins aussi importante que savoir manier une épée ou une lance.

J’allais me relever, croyant mon adversaire hors d’état de nuire, mais c’était une erreur. En effet, malgré sa cheville en piteuse état – et par extension, toute chance de fuir le bain de sang étant réduite à néant – la force du désespoir l’habitait toujours et avec sa seule jambe valide, il me sauta dessus. Je me roulais sur le côté, mais son bras droit réussit à se refermer sur ma gorge. Il n’eu pas le temps de m’étrangler cependant, car, encore une fois, j’agrippais sa main et lui passant son bras entre mes deux jambes, le forçait à me lâcher et lui appliquant un cross armbreaker. Une fois cela fait, j’emprisonnais son bras avec mes jambes et j’exécutais un rapide mouvement vers la droite. Pour la deuxième fois en moins d’une minute, un deuxième craquement se fit entendre, beaucoup plus sinistre cette fois-ci et le Tribut se retrouva avec son bras tourner dans une direction improbable à 90°. Cette fois-ci, je l’entendis très clairement hurler sa douleur. Tandis que je le relâchais je pouvais voir que l’os de son coude ressortait. Cette vision me procura un frisson de plaisir. Mais ce n’était pas terminer, là, on ne faisait que commencer. Je me jetais à mon tour sur lui, me mettant à califourchon dessus, lui bloquant son bras valide avec mon genou tandis que je commençais à l’étrangler. Je pouvais voir son regard se faire petit à petit vitreux, son souffle commençait à lui manquer. La vie allait le quitter petit à petit… lorsque je sentis qu’il tentait de me donner des coups de genou dans le dos, qu’est-ce qu’il était entêter ! Il ne savait définitivement pas quand abandonner. C’est de sa faute après tout, s’il avait fuit dans la direction opposée et ne s’était pas attaquer à moi, il aurait put survivre quelques jours de plus. Pour qu’il arrête de se débattre, je relevais une de mes jambes et rabattit violemment mon genou sur ses parties intimes, lui éclatant certainement au moins un testicule, mais bon, je n’allais pas aller vérifier, quoi que le liquide que je sentis dans son pantalon, à l’endroit où je l’avais frappé, me donna un élément de réponse. Mon adversaire – que je reconnus seulement comme le Tribut du District Dix et dont j’avais complètement oublié le nom – ne cria même pas, ayant sans doute eu le souffle coupé. Je dois avouer que je n’y étais pas aller de main morte.

J’allais l’achever pour de bon lorsqu’une fois encore, il me surprit. Il réussit, je ne sais pas trop comment, à dégager son bras valide de sous mon genou pour tenter de m’atteindre le visage, ce qu’il réussit. Sa main commença à me toucher le visage et j’en profitais pour mordre à pleine dent deux de ses doigts – peu importe lesquels – et tenter de les lui arracher. Je pouvais voir la douleur se manifester sur le visage de ma victime tandis que du sang commençait à jaillir de ses plais, m’inondant la bouche. Finalement, je fis un mouvement sec vers l’arrière, lui arrachant complètement ses doigts. Avant de les avaler par erreur, je les recrachais au loin, ainsi que le sang qui avait coulé dans ma bouche. Ne s’occupant plus que de sa douleur, il oublia complètement ma présence, il ramena sa main meurtrie contre lui, des larmes commencèrent à couler le long de ses joues. Je ne pus m’empêcher d’afficher un sourire carnassier, dévoilant toutes mes dents. Le sang présent sur mes lèvres devait donner un spectacle assez horrible, je n’en doute pas, cependant, je n’en avais pas encore assez. Il m’en fallait plus, plus de violence, plus de meurtre, plus de sang.

A quoi pensait-il actuellement ? A ses parents ? A une éventuelle petite amie ? A ses frères et sœurs s’il en avait ? Possible, mais honnêtement, je m’en foutais de ce qu’il avait chez lui. Je voulais qu’il pense au moment présent et j’allais le faire ramener parmi nous. Lui décochant un violent coup de poing, je vis une dent sortir de sa bouche, puis du sang commencer à couler de sa lèvre ainsi que de la cavité où la dent résidait quelques secondes auparavant. Il avait arrêté de pleurer, mais il me regardait désormais avec ce qui me semblait être de la pitié dans les yeux. C’était juste une impression où il me suppliait silencieusement de l’épargner ? C’était une blague ? Il avait aussi peu d’honneur qu’il demandait grâce auprès de son adversaire ? La, il commençait à me dégouter. J’allais faire partir ce regard, de manière définitive. J’appliquais mes doigts sur ses yeux et, sans me départir de mon sourire, commençais à lui renfoncer ces derniers dans ses orbites. Il recommença alors à crier mais il n’avait plus de force pour tenter de m’en empêcher. Il se contenta de remuer en dessous de moi mais ça ne servait à rien, il allait mourir. Du sang commença à sortir de ses orbites, il était déjà aveugle, mais je continuais de presser mes doigts sur ce qui avait été jadis ses organes visuels. Au milieu de ses cris, je pense même avoir entendu un « pitié » mais cela n’eu pour résultat que de me faire éclater de rire. Un rire qui me procura des frissons de plaisir dans tout le corps. Mes pouces à moitié enfoncé dans ses yeux, je m’arrêtais finalement et retirais ces derniers. Le futur cadavre ne criait plus, se contentant de gémir, il ne pouvait même plus pleurer désormais, s’en était fini de lui.

Certain qu’il n’était plus du tout un danger, je me relevais, le libérant de mon poids. Je jetais un rapide coup d’œil à ses parties intime et son pantalon était taché, par du sang ou… par autre chose, mais je ne tenais pas à savoir quoi. Ne perdant pas plus de temps, je levais mon pied et le rabattis violement sur son visage, lui cassant en même temps son nez qui se retrouva dans une position inquiétante. Je relevais à nouveau mon pied et le fracassa une deuxième fois sur sa tête, lui faisant rentrer son nez dans son visage. Je fis le même manège encore trois fois. Là, il n’arrivait même plus à gémir, sa figure étant complètement en bouillie. On n’apercevait plus son nez et sa bouche était pleine de sang, plusieurs dents s’étant cassé avec mes coups de pied. Malgré tout, il respirait toujours, je me demandais bien comment d’ailleurs, avec le visage qui n’y ressemblait plus. Je pouvais juste entendre lentement sa respiration. Autant l’achever désormais. Je le redressais par le col de sa veste en position assise puis, tenant son visage à deux mains, exécuta un rapide mouvement sur le côté, lui brisant la nuque proprement. Je laissais alors le cadavre du défunt Tribut du District Dix retomber sur le sol. Le combat avait duré moins d’une minute. Je me permis même une provocation envers les gens qui l’avait encouragé en crachant sur son cadavre avant de me retourner et de ramasser le sac que j’avais pris tout à l’heure. Je le passais en bandoulière avant de chercher ma prochaine victime.


– ALORS, AMENEZ-VOUS !!! Hurlais-je

J’étais juste devant la corne d’abondance, quiconque voudrait y aller allait devoir passer par moi. Hors, le contenu était réservé à ceux qui allaient survivre au bain de sang, c'est-à-dire les Carrières. Personne d’autre n’en profitera, j’en fais le serment.


Dernière édition par Alex Garraty le Ven 30 Aoû - 21:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 22:03

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La mort nous appelle tous un jour ou l'autre pour rejoindre sa couche fraîche emplie de ténèbres. Pourtant jamais nous ne somme prêt à la rejoindre ?. Ce la ne peut pas être possible qu'une personne saine d'esprit puisse désirer prendre en épousailles la mort, faucheuse meurtrière au corps squelettique en sa cape noire. Pourtant en cet instant ou le gong semble retentir au oreille du monde entier, elle nous souris du haut de la corne d'abondance, nous attendant avec impatience, elle sais que plusieurs d'entre nous allons la rejoindre dans les instants qui vont suivre. Cela sera difficile, cela sera douloureux, et pourtant nous allons nous faire les entremetteurs de ces mariages lugubre. Mon corps en position de sprint, n'attendais que le bruit du départ pour s'élancer sur la piste de danse. Je n'étais pas la meilleure des sprinteuse, je préférais les sport esthétique au lycée tel que la gymnastique et la danse, mais cela à entraîner mon endurance et ma capacité à prendre de l’élan. Sans chercher le comment, ni le pourquoi je laisse mes pas m’entraîner vers la corne, vers cette réception qui nous attend tous de ses mets les plus délicieux. Je vois au sol nombres de sacs, d'armes, de choses utiles pour la survie en milieu froid ou tout simplement de nourriture.

J'ai l'impression d'assister à un bal, une danse, je vois les danseur avancer vers la piste tout autour de moi  faisant de leur plus beaux pas, pour rejoindre le buffet qui nous est servi. Nous allons festoyer dans le sang et les larmes à n'en pas douter. Mon regard se porte sur ma gauche, J’aperçois des tributs se démarquer dans la course vers la corne, ils auront une arme avant moi, il faut que je me dépêche, je ne dois pas représenter une cible. Je dois disparaître dans la nature, mon heure n'est pas encore venue pour l'instant.  Pourtant, j’entends au loin l’écho d'un chant, le chant poisseux de la mort qui dans couac effrayant semble prendre la vie du premier des tributs. Nous ne sommes déjà plus que vingt trois, j'en suis persuadée et malgré cela je ne vois toujours pas Emrys, serait il au prises avec un tributs ? Un Carrière ? Non ce n'est pas possible, il va me rejoindre sous peu, j'en suis certaine. En attendant je dois récupérer un sac, ce sac, celui qui se trouve à quelques mètre à peine de moi, je me baisse légèrement, la main tendu vers lui prête à le récupérer avant de bifurquer pour fuir ce lieu de folie quand mon souffle me quitte, me laissant pousser un cri, un râle de douleur contre cette chose qui viens de me percuter à pleine vitesse, me faisant rouler dans les cendres de cette terre volcanique. J'ai mal aux cotes, c'est douloureux, je ne comprend pas bien ce qui ce passe. Ou plutôt si, je le comprend parfaitement. Quelqu'un à décider d’abréger ma participation à cette édition...

roulant dans la poussière, je me débat autant que je le peux contre adversaire alors que celui ci, plus fort et mieux entraîné que moi, arrive sans trop de difficulté à monter sur moi, l'éclat argenté d'une arme surement récupéré dans un sac me fait paniquer, me faisant pousser de long cris de peur, de terreur, alors que sous ses cheveux bouclés  les yeux brûlant d'une folie meurtrière de la tribut du quatre tente d'approcher la lame de ma gorge. Non...je ne peux pas mourir comme ça, je refuse l'idée même de mourir aussi stupidement au bain de sang ! Hurlant à m'en éclater les poumons je repousse le pique, les larmes coulant le long de mes joues alors que je sang un liquide chaud et visqueux coulé sur moi, m’éclaboussant le corps et le visage, mais je pousse encore et toujours, elle ne me tuera pas, non je ne mourrai pas, je ne peux pas mourir, JE NE VEUX PAS !!!

Poussant le corps de mon attaquante au maximum je la vois sans comprendre comment volé quelques mètres plus loin avant de remarquer qu'Emrys est là, le regard aussi noir que les démons les plus affreux. Il veux se venger de cette fille qui à voulu me tuer, mais qu'il l'oublie de suite ! Elle est à moi ! Elle à voulu me tuer, tuer mon bébé, tuer le bébé de Léopold !!!!

« GROSSE PUTE JE VAIS T'ARRACHER LA CHATTE !!! »

Attrapant l'arme qu'elle à laissé tombé non loin de moi je me  met à courir jusqu'au lieu ou mon ami la maintiens au sol et sans même chercher plus loin, je le pousse, plongeant la lame dans son abdomen, j’entends Emrys parler, je ne sais pas ce qu'il dit, je dois la tuer, tout ce qui compte est quelle meurs, elle va crever comme la pire des guenons qu'elle est ! Le sang gicle de partout alors que j’entends un cri étouffé, serait elle en train d'agoniser ? Un rire monstrueux, gutturale, s'échappe de ma gorge alors que la lame  continue de s'enfoncer dans la chair, je vais la crever, elle va crever c'est sur, c'est certain ! Mes main agrippe sa tenue que j'arrache d'un geste, me dévoilant l’abdomen couvert de sang de la jeune fille, ce n'est pas assez, ce n'est pas assez, je dois me venger, je dois écarter tout danger qu'elle puisse m'attaquer de nouveau, plongeant ma main dans l'un des orifices que je viens de créer j'agrippe la peau tirant telle une tigresse dessus entendant le déchirement de celle ci alors qu'une odeur acre se repend dans l'air. Qu'importe, je vois ces intestins, j’entends ses cris étouffés, je sens sous mon corps les soubresaut de vie qui l’habite encore. Cela ne va pas durer ! Rompant le sac intestinale qui retenais les organes, je laisse glisser ces tubes rosé alors que mon arme s'enfonce de plus en plus loin dans sa chair, jusqu'à me faire remarquer le sang à son entrejambe...aurais je transpercer jusque là ? L'aurais je attend dans sa féminité ? 

Arrachant d'un geste tout ce que je peux trouver sur mon passage je jette non loin ce qui me semble être ses ovaires, suivi de prêt par son vagin et son utérus...non...je ne vais pas le jeter, je vais lui faire bouffer, elle va le bouffer, elle s’étouffera avec !

« Elle est morte, je lui ai arraché le cœur, récupère ses chaussettes et ses gants et on se tire d'ici avec Katrosy. »

La surprise dû se lire sur mon visage. Morte ? Mais non ! Elle ne pouvait pas, elle devait s'étouffer avec....poussant un cri de rage, je venais malgré tout fourré l'organe dégoulinant dans sa cavité buccale avant de lui retirer avec brusquerie ses gants, passant à ses chaussures dont je coupais les lacets pour retirer avec force les chaussures puis les chaussette. Pauvre cadavre dépouillé. Pauvre fillette perdue. Mon regard se pose sur elle alors que les sanglots me prennent. Qu'avais je fait ? Pourquoi avais je eu besoin de m'acharner à ce point sur elle ? Observant son visage rougeâtre de sang, je remarquais la coulée immonde qui s'échappait de ses lèvres. L’utérus devait renfermer quelques substance du à la menstrue...quelle horreur. Je ne pue retenir un haut le cœur  lorsque qu'Emrys me hurla qu'il fallait qu'on bouge. Sans plus de chichi, j'attrapais le sac pour lequel cette jeune fille était morte avant de suivre Emrys, fourrant mon larcin dans ma besace, laissant une tête blonde en pleurs nous rejoindre pour quitter ce lieu de folie. Nous avions survécu au bain de sang. Ne restez qu'a survivre à l'arène...




Dernière édition par Seirina Galway le Lun 26 Aoû - 18:27, édité 1 fois
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Sören E. Teniala
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 22:06


La liberté a parfois les mains rouges de sang.

La mort, est-elle la seule issue possible à la vie ? La réponse est sans appel. Après la vie, il y aura toujours la mort. C'est une fatalité qui, malgré toutes les technologies du monde, ne pourra être changée. On essaye de modifier cette finalité par tous les moyens possibles, remplacer le cœur par une machine ? Serait-ce envisageable ? Aucune idée, puis après tout, ce n'est pas mon métier que de chercher ce genre de choses-là. Le mien est de survivre dans ce monde de désolation, dans ce monde où l'on est maître de notre destinée, dans ce monde où je dois accepter que la mort face partie de ma vie. Après certaines croyances nous poussent à croire qu'il y a quelque chose après la vie. Une réincarnation, ou même un monde où nous sommes réellement morts, mais que l'on peut toujours se mouvoir dans un endroit chimérique, où la réalité n'est pas la même. Chacun est libre de croire en ce qu'il désire, mais moi j'en ai rien à foutre de tout ça. Je vis jusqu'à mourir, peu importe ce qu'il a après, tant que je peux profiter je continuerai. Je me fiche éperdument de savoir que je me réincarnerai en un animal ou en une plante, ou même que j'irais au Paradis, plutôt en Enfer pour ma part. Je sais que de toute façon, après la mort, je ne serais plus pareil, que tout sera différent. Certains ont peur de mourir, pas moi, de toute façon je sais que quoi qu'il arrive on finira tous dans une tombe.

Mon rire doit s'entendre dans les alentours de la corne d'abondance. Les autres doivent me prendre pour un cinglé, mais je n'en ai rien à faire, je suis heureux. Le vent me fouette le visage, me procure de douces sensations dont je veux profiter, peut-être est-ce mes derniers instants. Je ne le souhaite pas. Je veux vivre, rester sauf pour la protéger elle et son enfant. C'est mon souhait le plus cher, alors j'avance, mes pieds foulent le sol à une vitesse ahurissante, que quelqu'un essaye de m'arrêter, il volera avant d'avoir compris ce qui lui arrivera. S'il faut me comparer à quelque chose, ce serait un taureau ou même un bélier, je suis lancé à pleine puissance, les muscles de mon cou sont saillants, de mêmes que ceux de mes jambes, ma capuche à fourrure vole derrière moi, comme si elle cherchait à s'échapper, à retourner à la nature, comme si l'animal vivait toujours elle. Sauf que dans le cas présent, l'animal c'est moi, la bête sauvage incontrôlable, celle qui a soif de sang, qui veut tuer. Je vois les autres courir de même vers la corne d'abondance, ceux qui fuient sont des lâches, n'auront pas de quoi subsister, que croient-ils ? Que leur corps suffira à rester apte aux affrontements ou aux pièges des créateurs ? Ils sont idiots, il faut avoir de quoi résister, une arme, de la nourriture, de l'équipement de survie.

Je sens mon cœur battre la chamade, l'air passe à profusion dans mes narines pour nourrir mes muscles en oxygène afin que je ne m'épuise pas, l'alcool a fait des ravages, je suis endurant certes, mais j'ai un point de limite comme tout le monde. Je finis par arriver aux environs de la corne d'abondance et repère mon sac, il semble bien garni, peut-être pas super adapté à la course, mais qu'importe. Je saisis la hanse et me mets à courir, bien maintenant je dois trouver mon alliée qui se trouve être ma meilleure amie.  Où peut-elle bien être ? Je ne sais pas pour le moment, mais je continue à courir vers la corne dans le simple but de la trouver et de la mettre en lieu sûr. Pourtant je vois une silhouette devant moi, je ne sais pas qui c'est mais je n'en ai strictement rien à faire. Je m'avance à toute vitesse, mais elle ne bouge pas. Cette personne serait-elle suicidaire ? Je n'en sais rien, mais je m'en contre fiche, si elle ne se décale pas, elle va souffrir. Puis finalement un cri féminin survient dans les environs. Qui est-ce ? Puis quand je prends conscience de qui a poussé cette exhortation, je perds mon sang froid. Je commence à sentir la rage monter en moi. Non, on ne fait pas de mal à Seirina. Je commence à sprinter de plus belle et passe à l'opposé du tribut suicidaire. Je finis par arriver de l'autre côté de la corne. Je cherche partout et remarque une chevelure rousse à terre, le corps de la fille du quatre sur elle, du sang coule au sol. A qui est-ce ? Je ne veux pas le savoir, plus tard, mais pas maintenant. C'est limite si mes paupières ne deviennent pas noires tellement je suis énervé. Deviendrais-je un monstre ? Peu m'importe, je cours, puis une fois à proximité, mon pied rencontre la tête de la carrière. Elle finit par voler à quelques mètres, l'intensité de mon coup a dû la sonner car elle ne parvient plus à bouger correctement. Un sourire sadique s'affiche sur mon visage. C'est elle qui va mourir, c'est elle que je vais tuer. Je remarque que le sang coule de son ventre, ma meilleure amie a fait du bon travail et va me faciliter les choses. Par contre elle va devoir m'aider. Je me précipite sur le corps de la tribut et appuie mes jambes sur les siennes de tout mon poids pour qu'elle ne puisse bouger. Je suis installé assis sur son thorax et finis par sentir une main sur mon épaule, elle me pousse un peu, je comprends que ma meilleure amie veut de la place. Je m'avance au maximum avec un sourire sadique sur les lèvres. Elle va souffrir avant de mourir, parole de Thorne et de Galway. J'ai dis au Capitole que j'allais assurer le spectacle, à moi de remplir ma part du marché. Mes mains appuyées sur ses biceps, elle ne peut plus du tout bouger à part avec sa tête, mais ce serait inutile, je me tiens trop en arrière pour qu'elle puisse m'atteindre, finalement je sens que ses jambes sont bloquées par ma camarade, parfait, moi je fais en sorte de venir appuyer sur ses bras avec mes pieds pour la bloquer au maximum. « Mon dieu, pauvre petite Ashley, tu t'en prends aux femmes enceintes ? Moi ça tombe bien, je m'en prends généralement aux guenons dans ton genre. » Elle me crache au visage, son aplomb me plaît, seulement je commence déjà à perdre patience, à quoi joue-t-elle ? Veut-elle réellement souffrir ? Je commence à croire que oui. Il faut cependant que je fasse attention à ce qui nous entoure, Seirina et moi sommes tellement concentrés sur la tribut que nous faisons abstraction des autres, grossière erreur. Je tends l'oreille et balaye régulièrement les alentours des yeux au cas où quelqu'un veuille nous attaquer. Ce dont je doute, les carrières doivent être occupés à tuer d'autres plus faibles et les faibles seront bien trop apeurés pour tenter quoi que ce soit contre nous.

Une idée me vient en tête, elle me crache à la gueule ? Bien disons qu'elle va bientôt cracher autre chose. J'attrape sa mâchoire de mes deux bras et tire tellement fort qu'elle n'a d'autre choix que d'ouvrir la bouche. « Seirina, ferme les yeux. » Mon ton est inflexible, je crois que je n'ai jamais parlé à ma petite rousse ainsi. Ma meilleure amie semble hésiter, mais mon accent pressant lui dis clairement qu'il faut qu'elle le fasse, juste pour que je puisse m'amuser un petit peu. Je tire un peu plus fort, un petit craquement se fait entendre, ainsi qu'un bruit de viande mixée dans mon dos, elle se met à hurler, parfait. J'attrape la langue de la carrière du district quatre entre mes dents et tire d'un coup sec en bandant les moindres muscles de mon cou. Son morceau de chair s'arrache immédiatement, délivrant un flot de sang continu. Son liquide de vie carmin me gicle au visage, l'odeur du sang m'excite immédiatement. Je crois que je n'ai jamais aimé autant cette senteur, celle du breuvage de vie, celui indispensable à la survie d'un être vivant. Je la regarde avec un air sadique en constatant qu'elle commence à avoir peur. Le morceau de sa langue tombe sur sa poitrine tandis que je lâche ses mâchoires en retirant mes doigts rapidement afin qu'elle ne puisse me mordre. « Oh, c'est dommage ma chérie, je t'aurais bien fais une place dans mon lit pendant notre séjour au Capitole, tu es divinement sanglante. » Un petit sourire pervers s'affiche sur mon visage, je compte m'amuser encore et encore jusqu'à ce que je l'achève. Je sais déjà comment faire pour la tuer rapidement, mais je sais que ce n'est pas encore le moment. Maintenant il faut que je réagisse, sinon elle va s'étouffer avec son sang, j'attrape mon sac que je lui pose en dessous de la tête comme un oreiller, au moins le sang n'ira pas encombrer ses voies respiratoires. Mes doigts se frayent un chemin vers son cou, son rythme cardiaque commence à ralentir. Je lâche un petit son qui exprime le fait que je ne sois pas du tout content de cela. « Non, non, ne meurs pas tout de suite, tu vas louper le carnage ma puce. » Je me penche au niveau de sa jugulaire et dépose un doux baiser dessus, je m'enivre de son parfum délicatement sucré à la senteur métallique de son sang qui coule le long de ses lèvres. Puis finalement, je plante mes dents dans sa peau, je mords tellement fort qu'elles transpercent son épiderme jusqu'à ce que je puisse de nouveau arracher un morceau de sa chair que je crache non loin de là. Je lèche lentement la chair à vif en me délectant du goût de son liquide carmin qui coule à flot de ses blessures. Elle va rapidement mourir au rythme ou cela va. Je recommence à un autre endroit en faisant des ravages, puis j'enchaîne jusqu'à ce que je puisse voir son œsophage, que j'enfonce d'un coup de poing. Sa fin est proche, je la sens arriver, alors il ne me reste qu'une seule chose à faire, je me mets à genoux à côté d'elle en lui souriant comme si j'étais désolé, ce qui n'est pas le cas. J'enlève mes gants et plonge ma main dans son ventre qui est ouvert, je sens ses organes sur ma peau, cela me fait frissonner et m'excite dangereusement, je me fraye un chemin jusqu'à ses poumons et pose mes doigts sur son cœur que j'arrache d'un mouvement sec ; game over pour elle. Je presse le poing autour de son organe et le sang gicle partout, je lui lance d'un air sec sur son corps défunt. L'envie de continuer le massacre est forte, pourtant il faut me raisonner, continuer serait être plus longtemps face aux autres tributs, donc ce serait limite du suicide. Je me retourne vers Seirina qui semble plus que choquée de nous voir ainsi ; pourtant elle continue son carnage comme si de rien n'était. « Elle est morte, je lui ai arraché le cœur, récupère ses chaussettes et ses gants et on se tire d'ici avec Katrosy. » Elle me regarde avec la peur dans les yeux, en même temps, mon visage est recouvert de sang, mes dents de mêmes, je fais peur je le sais. Mais si on veut s'en sortir c'est maintenant ou jamais ! Vu ses mains je comprends qu'elle soit choquée également, elles sont recouvertes de sang, je ne préfère même pas jeter un œil au ventre de la tribut, je risque de vouloir continuer à la massacrer et cela ne serait pas bon pour nous deux. « SEIRINA PUTAIN MERDE FAUT BOUGER ! » Elle finit par réagir rapidement et fait ce qu'elle a à faire pendant que j'attrape mon sac et mes gants et commence à filer rapidement en apercevant la tête blonde de celle que je cherche qui se dirige vers nous. Si l'on veut rester en vie, il va falloir que l'on sorte de cet endroit de malheur, les autres carrières ne vont pas tarder à arriver en masse pour nous achever, aussi fort que je puisse être, je doute de pouvoir retenir quatre machines à tuer.
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Selena Neiva
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 23:27

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Run till you die




Zero …

Un coup de canon raisonne, faisant vibrer ma stèle, faisant vibrer mes tympans. Les Hunger Games ont officiellement commencés. Il y a 5 ans jours pour jours ma sœur est morte à ce même moment, quelques secondes après le puissant détonement. Elle était restée sur sa plaque, trop effrayée pour bouger, trop effrayée pour fuir. Et elle est morte. Mais je ne veux pas faire comme elle. Au fond de moi, mon instinct de survie ne me dit qu’une chose : cours. Et mes jambes sont prêtes à répondre à cet appel. Elles ne demandent d’ailleurs que ça. Bien qu’avant le zéro final je ne savais pas encore ce que j’allais faire, mais mes yeux ont soudain été attirés par un sac. Il n’était pas particulièrement loin, je veux dire par là pas au pied de la corne, je n’allais évidemment pas prendre le risque d’aller jusque là bas, hors de question y a pas écris suicidaire sur mon front. Mais je ne sais pas, ce sac me criait silencieusement « Prends-moi ! Viens me chercher je t’en supplie ! Je suis pleins de richesses tu ne vas pas être déçue ! ». Résultat, à zéro, sur un coup de tête, impulsivement, c’est vers lui que je cours à toute berzingue, mettant enfin à profit mes années de courses poursuites et de fuites avec les pacificateurs. Les yeux rivés sur l’éclat brillant qui a attiré mon regard, je ne me retourne pas pour regarder l’environnement qui m’entoure, bien trop effrayée à l’idée de voir ce qui se passe autour de moi. J’ignore comment je réagirais quand je verrais un autre mort, et je ne suis pas particulièrement pressée de le savoir. Quand j’ai vu Kara mourir, j’ai été dévastée. Quand j’ai tué le Pacificateur et que je l’ai vu sans vie devant moi… Je suis restée complètement de marbre et j’avais presque envie de rire. J’ignore quelle sera ma prochaine réaction. Parfois je m’étonne moi-même.

J’arrive près du sac dans un dérappement… Pas vraiment contrôlé, et je finis sur les fesses près de mon sac. Bon j’aurais surement un ou deux bleus, c’est pas la fin du monde. Au point où j’en suis de toute façon. J’attrape donc rapidement le sac, mets quelques secondes à comprendre que c’est un sac en bandoulière puis après m’être débattue avec la sangle, j’attrape le truc brillant. Un marteau !!! Trop coooooool ! Je le soupèse un peu, il est un peu lourd, mais c’est faisable, j’arrive à le porter à bout de bras. Quand au sac… Ca tire un peu mais si je fais abstraction de ça, tout va comme sur des roulettes… Pour l’instant. Bon maintenant je dois continuer d’improviser et surtout je dois quitter ce truc. Pas besoin d’autre sac de toute façon et je regarderais ce que contiens celui-ci si je survis. Donc qu’une seule solution, se barrer et en vitesse. Aussitôt pensé, aussitôt fait, je me mets à trottiner en direction des bords du cratère. J’essaie de passer inaperçue, me fondant dans le fumée autant que possible, même si mes yeux me picotent un peu –c’est beau d’espérer– et essayant d’éviter ces autres fous, me préparant en même temps mentalement pour l’escalade que je vais devoir entreprendre pour me sortir d’ici… Courage mon petit, courage !

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Mathys Krowey
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 23:29

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Come with me


Le vent frais fouette mon visage, comme s'il tentait désespérément de me retenir. Je lui grimacerai bien en pleine face si seulement je n'avais pas un autre objectif bien en vu : un sac. Bon, mon esprit devrait être en train de fourmiller de milles autres questions beaucoup plus importantes que celle de risquer ma peau avec un putain de sac qui – si ça se trouve – ne m'aidera qu'à trouver ma mort plus rapidement. Quelles autres pensées, me demanderez-vous ? Eh bien, comme par exemple, trouver un moyen de m'enfuir de ce cratère de merde ! Parce que oui, on est bien à l'intérieur même d'un volcan. Et étrangement, on tient tous sur la plaque de lave refroidie qui bouche le volcan. Si on peut le dire ainsi... Mes yeux se remplissent de larmes tandis que le vent s'engouffre dans mon manteau entre-ouvert. Mauvaise idée que voilà, d'avoir cru un instant qu'il ferait suffisamment chaud pour ne pas avoir à m'emmitoufler là-dedans, comme un vrai petit esquimau. Et puis, bordel ! Pourquoi je pleure ? Ma main vient essuyer ces maudites larmes dues à cette atmosphère polluée de cendre. Techniquement, elle n'est pas ce que l'on peut qualifier de « polluée » mais je vais le dire ainsi puisqu'à titre justificatif, cet air m’irrite les yeux ! Les idées défilent dans ma tête, tandis que mes jambes et mes bras s'agitent dans une vaine tentative de récupérer LE sac que je convoite.  Ça y est. Nous y sommes enfin... Le carnage va prendre vie d'ici peu... Le sang coulera. Il teintera d'une couleur lugubre le début de ces jeux. Il teintera notre vie à jamais de rouge. J'ai lu dans un bouquin de Mamé qu'à une époque très très lointaine – excusez-moi pour la précision pas très... précise, mais je ne me rappelle que de ce qui m'intéresse ! - des jeux de la même sorte se jouaient devant un peuple avide de sang et de morts. J'y ai lu que ceux qui combattaient n'étaient rien ne plus que des esclaves dont on leur avait enseigné l'art du combat. Ils étaient féroces et criaient victoire à chacun de leur pas. Je me souviens qu'ils devenaient fier de leur statut, à force de vaincre. Que leur nom était scandé par ce public qui ne désirait rien d'autre que leur mort. Je me souviens, qu'à la lecture de ceci, j'en avais été scandalisé. La perplexité se lisait dans mes yeux, c'est dire ! Là, aujourd'hui, je suis l'un de ces combattant, promis à la mort pour le plus grand plaisir du Capitole. Aujourd'hui, je suis un gladiateur, tout comme les autres ici présents. Et c'est en gladiateur que je mourrai, mon nom sur les lèvres de tous. Y compris, sur celles de ma famille. La gloire du sang est devant nous. Juste à l'orée de ces minuscules pas à enjamber. Juste là... Si présente. Si intense. Vais-je mourir ? Je ne mourrai jamais.

Le sac n'est plus qu'à quelques pas. Je glisse sur le sol teinté de cendre en tentant de stopper ma course. Hélas, je n'échappe pas à la chute. Merde, j'ai mal appréhendé la chose. Mordant la poussière, autant au sens figuré qu'au sens propre, je me relève furibond avant de prendre le sac d'une main, de l'enfiler tout en observant autour de moi, et de reprendre ma course vers la fuite. Ouais, les gladiateurs ne fuient jamais, je sais. Mais là, c'est une question de circonstance : je n'ai aucune arme que mon pauvre petit corps d'adolescent prépubère ! Ma gorge commence à s'enflammer, alors que je tourne le dos à la corne d'abondance où nombres d'armes me font des clins d’œil. Purée, j'ai soif... Je m'en rend compte en même temps que de cette douleur sourde qui me lance dans les côtes. Ah ? Un point de côté, déjà ? Mais oui, quel con ! J'ai zappé de respirer régulièrement et de bien me redresser sur toute ma hauteur ! Si tôt pensé, si tôt fait. Et voici un Mathys qui fonce comme un diable vers une des parois du cratère. Pourquoi diable, un diable ? Parce que je ne regarde pas vraiment où je vais. Mes yeux sont rivés sans cesses derrière moi, à l’affût d'une traque éminente. C'est sans doute la raison pour laquelle, sans savoir comment, je me cogne brutalement contre un objet non identifié et que j'atterri aussi durement à même le sol. Aie ! Un instant choqué par le choc, je me force à entrouvrir mes yeux qui peinent. Eh oui, derrière moi, les cris commencent à retentir. Croyez-moi sur parole quand je vous dis qu'ils sont juste horribles et tétanisants de frayeurs. La sang coule enfin. La Mort est parmi nous, elle commence son dure labeur.

« Selena ? » je demande d'une voix étonnée. Bordel, pourquoi est-ce qu'à chaque fois on se retrouve ainsi, à terre sans comprendre la raison ? Bref, trêve de questions. Je me redresse aussi vite qu'il m'en est possible – c'est-à-dire à allure d'escargot – avant de tendre ma main vers la jeune femme que je relève avec diff... Facilité ! On va dire qu'elle est légère, hein ! Merde, je suis un homme, ma fierté est en jeu !

Avec appréhension, mon regard se tourne vers la paroi accidentée. Ouais, faut se bouger les fesses. On peut plus faire demi-tour. Un coup d'oeil vers mon amie me confirme notre destination. Quoi ? Elle est aussi mon ennemie ? Naaan ! C'est un zombi bordel ! Les zombis attaquent pas leur maître... Touss. Pour tout expliquer, puisque vous êtes dure de l'oreille, c'est mon amie. Et il est hors de question que je la laisse pourrir ici ! Si elle peut me tuer ? la réponse est oui. Personnellement, je n'ai qu'une parole – et qu'une seule amie aussi d'ailleurs, soit dit en passant – elle vient avec moi !

« Passe en première. » dis-je sans ménagement. Son regard se pose sur moi, brûlant de remontrance et de réticence. Eh non, ce n'est pas pour avoir une belle vue que je lui laisse la priorité. Ni parce que je suis un gentleman hors pair ! « Si tu tombes, ou admettons, que tu fasses rouler des graviers ou je ne sais quoi, je saurais les éviter. Ou faire avec. » Je souri bêtement avant de rajouter plus pour moi-même que pour elle : « Grimper, c'est un peu ma seconde nature ! »

Elle passe devant moi, et commence la montée. Mes doigts crochètent la première prise, tandis que mes pieds suivent. La montée se fait lente et chargée émotionnellement. A plusieurs reprises, j'entends les cris des vaincus ou des vainqueurs qui montent vers le ciel, me faisant frissonner d'angoisse. Sans oublier les plusieurs fois où l'un de nous deux, rate une prise... L'escalade joue sur nos nerfs. Joue sur nos forces. Joue sur notre esprit. Mais pas une seule fois, je ne lâche de vue mon objectif : le ciel nuageux d'un blanc moutonneux. Pas une seule fois.
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 23:41

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I will survive ...

Escalader … Est-ce que je vais y arriver ? Je crois que je n’ai pas trop le choix de toute façon non ? Si je veux sortir je le dois… Oh et puis merde, ça doit pas être bien plus compliqué que de monter a mains nues des micros processeurs ou de courir ou même de grimper dans un arbre pour monter ou descendre de sa chambre ! Alors je peux le faire !  C’est ce à quoi je suis donc en train de penser quand soudain, on me percute violemment sur le côté, me faisant perdre l’équilibre et chuter au sol… Ce qui a pour résultat de me faire craquer le coup et une bonne partie de ma colonne vertébrale… Ah ? C’est sans doute pour ça que j’avais un peu mal au dos ces derniers temps, tout n’étais pas d’aplomb. Mais voilà chose faite maintenant ! Enfin bref, là n’est pas la question, je devrais plutôt être effrayée et paniquée à l’idée qu’un autre tribut m’ai foncé dedans, essayant sans doute de me déstabiliser pour me tuer plus facilement. Je me reprends donc, cessant de penser à mon dos et tenant à pleine main mon marteau, prête à faire des folies si besoin pour me défendre. Au moins frapper de tous les côtés ça je suis sure que je sais faire. « Selena ? » Cette voix… Je suis persuadée que je la connais ! Et quelqu’un qui me connait qui plus est. Je relève la tête étonnée, agrippant quand même fortement le marteau au cas où, mais tombe des nues en rencontrant le regard de … Mathys… Je reste un instant encore étonnée et sonnée avant de secouer la tête pour reprendre mes esprits.  « Faudra qu’on m’explique pourquoi à chaque fois on se rentre dedans » je grommelle en attrapant la main qu’il me tend pour m’aider à me relever. Je le remercie d’un signe de tête, soulagée que ce soit lui. Pourquoi je n’en profite pas pour le tuer alors que ce serait une proie facile, là tout de suite ? Pour la simple et bonne raison que… JE NE SUIS PAS UNE MEURTRIERE ! Et puis… Mathys … Je le connais ! Je ne pourrais jamais… Je n’oublie pas qui sont mes ennemis et ce n’est certainement pas lui. Donc même pas en rêve.

Nous regardons en même temps la pente escarpée qui nous attend. « Passe en première. » lâche alors mon petit blond d’un ton sans appel. Je lui jette un regard étonné mais qui exprime aussi très clairement que je ne suis pas d’accord. Après tout il est plus jeune c’est lui d’abord. Ou alors en même temps … Je m’apprête à lui faire part de mes pensées quand il me coupe « Si tu tombes, ou admettons, que tu fasses rouler des graviers ou je ne sais quoi, je saurais les éviter. Ou faire avec. Grimper, c'est un peu ma seconde nature ! » A quoi bon parlementer pendant des heures, on n’a pas le temps, alors je m’empresse d’accrocher le marteau à ma sangle, comme je l’avais trouvé, et commence l’ascension, difficilement au début, avec un tout petit peu plus de facilité ensuite. Je ne m’en sors pas trop mal. J’ai parfois du mal à trouver des prises, je dérape de temps en temps en me faisant de grosses frayeurs mais ce n’est pas très différent de grimper dans les arbres et de sauter de branches en branches pour atteindre la fenêtre. Il faut juste choper le coup, avoir confiance en soi et surtout rester bien concentrée. J’essaye de faire abstraction des bruits qui m’entourent et je n’ai effectivement pas trop de mal. Ce qui me fait avancer ? C’est simple, j’imagine que je retrouverais mes parents en haut du cratère. J’évite de regarder derrière moi, de peur d’être prise de vertige et de lâcher ma prise, mais je sais que Mathys me suit, je le sens. La sacoche commence à peser, mais j’ai réussi à la placer de telle sorte qu’elle fait balancier vers l’avant et m’empêche de tomber en arrière. Et enfin, après bien des efforts, nous y parvenons. J’avais gardé les gants qui collent bien à la peau et qui ne faussent ainsi pas mes mouvements. Résultat ils s’éliment un peu mais ne glissent pas et m’évitent ainsi au final d’avoir les doigts en sang et des ongles en moins. Après m’être hissée au dessus,  j’aide Mathys à faire de même. Je prends le temps de me redresser un instant pour regarder le chemin que nous venons d’effectuer et pour observer la bataille qui fait rage en bas. Et dire qu’on vient d’échapper à ça … Je me retiens presque de pousser un cri de joie, mais à dire vrai c’est le vent glacial qui caresse mes joues qui me refroidi tout de suite. Pour sur que je n’avais pas l’habitude de ce genre de climat au district… Du froid… Est-ce que j’aime le froid ? Je ne l’ai pas encore décidé… J’espère simplement ne pas perdre mes doigts. Point positif quand on est une fille, c’est nos cheveux qui nous protègent les oreilles. Ce foutu vent qui arrive déjà à s’engouffrer dans les failles de mon pantalon et de mon manteau … Mon dieu… Je m’empresse de mettre ma capuche et de resserrer les pans de mon manteau qui au final ne protège pas si bien du froid que ça avant d’entamer la descente. Autant ne pas s’attarder ici. Plus on prendra de l’avance, mieux ce sera pour nous non ? Bon autant dire qu’au début, j’entame la descente sur les fesses mais me remets sur pied dès que la pente me l’autorise pour finir de descendre le cratère au petit trot, en m’assurant que Mathys ne soit pas loin.
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeLun 26 Aoû - 6:28

Gong!!!

Ca y est il resonna, mon coeur aussi, il faisait froid, tres froid mais il ne fallait pas que je perde de temps, il fallait que je survive alors je me mis a courrir tres vite pris mon sac dans la foulée, regarda en meme temps ce qui ce passait et voyer ces betes affamés de sang.

Je continua de courrir dans la direction sud je voyais deja quelques cadavres pleins de sang sur ce sol, et cela me faisait froid dans le dos,
je ne voulais pas finir comme eux.
J'entendis des cris d'appel a l'aide mais on ne pouvait rien faire c'est le but du jeu.
On etait impuissant
J'arriva a la falaise qui etait tres haute, mais je devais l'escalader, sinon je n'avais aucune chance.
Je commence maintenant a l'escalader sous ce froid glaciale mais j'etais determiné.


Dernière édition par Matt Vickensia le Lun 26 Aoû - 11:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeLun 26 Aoû - 7:05

Maintenant c’était a mon tour d'escalader et de sortir avec mon sac.
Je commença à monter le pied gauche sur une pierre, le pied droit sur une autre.
A un moment mon pied droit rata sa cible, je cru que j'allais tomber a terre avec quatre carrière assoiffé de sang mais non je réussit à me rattraper, après des efforts intense sous ce froid glaciale, a arriver au sommet.

J'avais une splendide vision sur la partie ouest et un petit peu sur les autres zones, déjà ce qui été frappant de la neige partout,on ne voyait que cela il fallait descendre mais ce n’était pas de tout repos.
Je devais descendre tout en évitant de glisser ou de tomber dans des crevasses.
Je me mis à descendre doucement et surement pour éviter tout choses susceptible de me blesser ou même de me tuer. je marchais normalement mais j'étais ralentit par cette neige épaisse, et ce froid intense.
Au bout d'une trentaine de minute j’arrivai tout en bas.
Ca y est on es sortit de ce volcan signe de mort immédiate.
Je me dirigea vers la foret
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeLun 26 Aoû - 12:40

Le bruit sourd servant de gong avait résonné. Tous les tributs étaient partis en trombe tandis que j'étais toujours debout sur ma plateforme. Cours, Oswin. Maintenant ! Et après une seconde d'hésitation, je partis à toute vitesse. Courir ? Mais pour aller où ? Prends un sac, Oswin, tu sais ce que tu dois faire. Je courrais à toute vitesse alors que les tributs s'éparpillaient autour de moi. Un affrontement-ou plutôt un massacre-avait commencé à plusieurs mètres de là entre un carrière et le garçon du district dix. Un sac, posé sur une botte de terre, attendait que je vienne le chercher. Je le fixais tout en courant le plus vite possible vers lui. L'attrapant à la volée, je m'arrêtai un instant pour le mettre en bandoulière autour de moi. Je jetai un oeil rapide à l'intérieur pour vérifier que ce n'était pas un piège et j'eus le temps d'apercevoir un gourdin et une boîte d'allumettes avant de le refermer. Je ne pris pas le temps de le vérifier en entier, il ne me semblait pas avoir remarqué de bombes ou tout autre chose de ce genre. Je me remis à courir, cette fois-ci en direction des bords de cet immense trou que je devrais plutôt appeler cratère. J'entendais des cris de douleur derrière moi et cela ne me faisait que courir encore plus vite. J'étais enfin dans mon cauchemar et il ne s'agissait pas d'un champs de fleurs en feu cette fois-ci, mais d'un cratère avec je ne sais quoi à l'extérieur. Tout ce que je savais pour le moment, c'est que j'étais habillée pour le pôle nord.

Je commençai à marcher sur la grande pente qui formait le bord sud du cratère. Je m'aidais de mes mains pour m'agripper à cette pente très pentue-phrase pensée avec beaucoup de logique-et de mes pieds pour monter. Pas à pas, j'avançais et je fus en haut quelques minutes plus tard. J'étais essoufflée mais je crois que le paysage me coupait plus le souffle qu'autre chose. J'étais habillée pour le pôle nord... je devais vraiment être au pôle nord. Mais en pire. Car le Capitole a fait en sorte que cette arène soit une tombe remplie de pièges en tout genre et de tributs assoiffés de sang.

Devant ce paysage magnifique, je n'arrivais pas à me décider sur le chemin à prendre. Tant d'endroits mais aussi tant de mystères. Il n'y a aucun endroit où je pourrais me trouver en sécurité, alors pourquoi se poser la question ? Je réfléchissais tout en avançant, je n'allais pas rester planter là, je n'avais pas envie de mourir tout de suite. Il faudrait que je puisse m'asseoir pour faire le point sur la situation, aussi mauvaise soit elle. Mais maintenant que j'ai quitté le cratère, la Corne d'Abondance et donc le Bain de Sang, je me disais qu'au moins j'avais survécu à ça. C'était déjà pas mal après tout. Pas mal, mais pas suffisant. Je dois la venger, lui rendre son honneur coûte que coûte. Je ferai tout mon possible pour ça. Qu'il y ai des morts, je m'en fiche même s'ils ont été tués de mes mains. En fait, je pense que je serai même heureuse de les tués. Je ne crois pas que ma présence ici soit un hasard. Je me suis conduite comme une lâche et cette édition est une chance de me rattraper. Et je compte bien saisir cette chance. Mais en attendant, trouvons un coin... tranquille. Le Bain de Sang est loin à présent.
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMar 27 Aoû - 8:14

« Je ne gagnerai pas ces Hunger Games. »

Le gong a retenti. Je n’ai pas dit cette phrase assez fort pour que quiconque m’entende. Je l’ai à peine murmurée, à peine mimée des lèvres. Mais je me surprends à la penser.
Depuis le début, je ne pense qu’à ma victoire. Au fait que je gagne. Le contraire m’est impossible. Mais je suis dans une arène, je suis dans cette putain d’arène. Je n’ai pas d’alliance et vu les massacres visionnés les éditions précédentes lors du bain de sang, j’aurai du mal à atteindre la Corne d’Abondance en parfait état. En fait…Je me suis toujours dit qu’il fallait que je vive. Car sinon, je sais ce qu’il va se passer. Sans qu’il le sache, je protège mon district d’une douleur plus vive encore que de voir un proche mourir. En voir trois, ça fait très mal. Ma mère était autrefois celle qu’on nommait « La petite souris », celle qui apportait beaucoup contre presque rien, à l’image de celle qui donne de l’argent en échange de dents de lait. Tous l’aimaient beaucoup, elle était souriante et n’aimait pas l’usine. Même si elle était forcée d’y travailler, elle préférait l’artisanal. Enfin, c’est ce que raconte grand-père. En réalité, je n’ai jamais trop fait attention à mes parents, depuis le jour de mes douze ans. J’ai peur qu’ils aient honte. Peur de ce que je pourrais lire dans leur regard. De la colère contre ce que j’ai fait. J’aimerai qu’ils soient dans ma tête, qu’ils comprennent que si je fais ça c’est pour leur bien.
Mon père était un homme très classique, le genre de type qui se fond dans la masse et accepte son sort sans broncher. Il s’est fait connaître dans le district lorsqu’il a commencé à sortir avec ma mère. Tout le monde l’appréciait, il était doux, sympathique et surtout, il avait un élevage de moutons qu’il gardait et emmenait pâturer avec l’autorisation des Pacificateurs, et une petite puce plantée dans le bras.
Papa, maman…Je ne les ai plus appelés comme ça depuis très longtemps. Et maintenant Holly, qu’on a adoptée depuis un an. Elle doit devenir forte, mais ce n’est pas en voyant brûler sa nouvelle famille qu’elle va s’endurcir. A vous tous…Je vous ai tous promis la victoire, mais je ne suis pas sûre de ressortir de cette arène. Je suis en train d’en douter à l’instant même.

La dernière seconde a retenti et le gong a sonné en même temps qu’un battement de mon cœur. Mon cœur. Si je suis vivante depuis toutes ces années à tuer et à risquer ma peau pour un minable comme Stark…Si j’entends ce petit « boum », si je le sens encore rythmer la musique, si je sens encore l’air pénétrer dans mes narines et en ressortir, alors je ne dois pas perdre espoir. Je dois penser comme au premier jour. Comme lors de cette Moisson. Je vais gagner. Je ne peux pas me permettre de perdre. Ce serait trop égoïste de ma part. Beaucoup trop. Pour le travail qu’a fait Lucas et celui d’Alea. Pour ma famille. Pour que tout le monde se rentre dans le crâne que le Huit n’est pas un district maudit et sans gagnant. Car pour le moment il en compte deux. Bientôt un troisième rejoindra leur rang, un troisième à la belle chevelure rousse au cas où certains penseraient à mon compagnon de district.
Cela doit faire trente secondes que le décompte a laissé place aux meurtres et au sang. Je suis au moins aussi forte que la femme enceinte qui…qui s’attaque au ventre de sa victime, ou même à celui qui…Attends, qui arrache les doigts avec les dents ? D’accord, je veux gagner. Je me suis mis du plomb dans la tête et j’ai fait quelques pas en direction de la Corne. Mais c’est un vrai massacre. Même si je sais me battre à mains nues, je ne survivrais pas parmi tous ceux qui sont présents. Qu’il y ait des vivres, des armes ou ce que vous voudrez là-bas, j’hésite de plus en plus à y aller. J’ai choisi l’image d’un personnage arrogant, mais pas fou. Il me fallait des sponsors, ça je pense que ça doit être bon. Et pour vivre, il faut surtout éviter de se jeter dans la gueule des carrières. Leur tour viendra, mais seulement quand je serai bien armée. Un par un, je les buterai tous. Sauf si quelqu’un s’en occupe avant. Et ainsi tout deviendra plus facile. Je n’aurais qu’à tuer les autres et je rentrerai vivante. Vivante. Je le suis toujours. Et je compte bien le rester pour longtemps.

Le sang est omniprésent. J’ai envie de le chasser de ma vision comme une simple pensée négative, mais il revient immédiatement. Je n’ai plus qu’une chose à faire…Courir.
J’ai repéré un garçon qui va dans la même direction que moi, avec un peu d’avance. Il est jeune, mais tant pis, je me contenterai de lui pour ma première victime. Dans le cas où le sac qu’il tient ne contiendrait pas de nourriture, je serai forcée de bouger et d’aller tuer quelqu’un d’autre. En attendant, même si ce n’est encore qu’un enfant, ce sont les Hunger Games. Je ne vais pas tuer que des hommes à la carrure imposante de dix-huit ans sous prétexte qu’il ne faut pas assassiner ceux qui viennent à peine d’entrer dans l’adolescence non plus !
Mes jambes qui jusque-là étaient lourdes semblent débarrassées de tout poids, et je cours. Je suis très certainement folle de faire confiance aux apparences, car s’il a une arme et qu’il sait s’en servir je suis dans la merde, mais si je ne fais pas ça je meurs. Oui bon en vérité je peux mourir n’importe où, n’importe quand, à n’importe quelle heure. C’est ça, la joie des Jeux de la Faim ! Oh, que c’est réjouissant…
Je cours le plus rapidement possible. Tout le monde a fini son petit massacre et attend avec impatience de trouver une nouvelle victime. Je ne dois pas rester ici, et le sud m’a l’air très bien pour commencer. De toute façon c’est le petit le guide, je le suivrai jusqu’à ce qu’il s’arrête, et croyez-moi je peux aller très loin comme ça.

J’arrive enfin vers le bord de ce cratère. Je veux m’en éloigner le plus possible, ainsi si ce gosse s’arrête avant moi je vous jure que je le forcerai à fuir.
Mon regard regarde alentour. Presque personne, mis à part lui, qui est déjà un peu devant. J’entreprends de grimper avant de me faire tuer. La peur me noue le ventre et j’ai envie de rendre les céréales englouties ce matin. Une fille morte avec son utérus dans la bouche, un type avec les doigts arrachés et le visage en mauvais état, c’est tout ce que j’ai pu voir. Et honnêtement, ça suffit à me faire mal au cœur. Quand je tue, c’est proprement, au moins ! Le présentateur qui me demandait si j’étais une future Billie, question qui tue. Quand j’arrêterai d’avoir des nausées, peut-être ! Je sais ce que je lui aurai répondu à cet instant.

« La seule différence entre Billie et moi, c’est que moi je ne mourrai pas. »

Cette phrase-là est sortie toute seule alors que je finis d’escalader le roc. Je comprends pourquoi les autres, une fois arrivés en haut, ont l’air éblouis. C’est magnifique…Magnifique mais trompeur. Je suis sûre que c’est bourré de pièges. En tout cas, j’adore. J’adhère, même ! Non, sérieusement, la neige est superbement bien reproduite. Non mais attendez, il se peut pas qu’il y ait un seul endroit dans Panem où les flocons peuvent recouvrir toute cette masse, si ? Enfin, je le connais pas en tout cas, faudra me le faire visiter.
Le gamin que je suis à son insu court. Il n’y a plus qu’à le suivre. Profite bien du reste de ta vie bonhomme, elle ne durera pas longtemps…
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMar 27 Aoû - 9:52




I just want to make you bleed like me



« Zéro. »

Le gong résonne brutalement dans l’arène. Je démarre au quart de tour, sans me poser de question. Je m’élance comme un dératé dans la poussière chaude. Je n’ai pas à me forcer. Courir m’est devenu naturel. Même avec les chaussures dont je suis affublé, l’exercice ne présente aucune difficulté. Elles sont plus lourdes que celles dont j’ai l’habitude et ma foulée s’en retrouve quelque peu ralentie, mais rien d’alarmant. Même avec des poids aux pieds, je reste le plus rapide. Je continue de fixer la Corne, sans ciller. Elle est mon seul et unique objectif. Je dois l’atteindre avant les autres. Autrement, la chance risque de changer de camp beaucoup plus rapidement que prévu. Je n’ose pas le moindre coup d’œil en direction de mes adversaires. Je sais déjà que la plupart se sont élancés dans le fol espoir d’atteindre la Corne afin d’y récupérer un sac, n’importe lequel. Les plus lâches, peut-être les plus réalistes aussi, ont déjà fait demi-tour et s’empressent de gagner les pentes du volcan. Dans tous les cas, mes concurrents ne m’intéressent pas. Pas encore. Leur tour viendra. Mais chaque chose en son temps.

Évidemment, je bats les autres à plate couture. A croire qu’ils n’ont jamais couru de leur vie. Qu’ils n’ont même pas organisé de courses quand ils étaient gamins. Mon corps fend l’air brûlant avec une rapidité naturelle pour un Carrière. Je suis l’un des premiers à accéder au temple de métal, dont la surface brillante semble onduler sous l’effet de la chaleur. Je transpire dans mon manteau épais. Je commence à me demander pourquoi on nous a habillés de cette façon. Mais l’heure n’est pas au questionnement. Je m’accorde quelques secondes pour jeter un coup d’œil global aux trésors de la Corne. Des sacs, bien sûr, de tailles variées, éparpillés un peu partout autour du point de rendez-vous. Mais l’éclat du soleil renvoie des reflets métalliques, propres aux armes que j’affectionne tout particulièrement. Des lames pointues, qui semblent n’attendre que moi. Et des tas d’objets, empilés les uns sur les autres, à la va-vite. Je ferai le tri plus tard. Le temps de noter les détails importants pour la suite, les autres Tributs commencent à arriver. Je décide de me préoccuper des sacs les plus remplis un peu plus tard. J’en aurai tout le loisir une fois que je me serai débarrassé des gêneurs.

Je me saisis juste à temps d’un sabre, niché non loin de moi. Je le dégaine rapidement, me délectant du bruit familier du métal frottant contre les objets disposés autour. La lame courbe et légère brille alors qu’elle capte les rayons du soleil. L’arme n’est pas encombrante, et vraiment facile à manier. Un sabre comme je les aime, bien que la coquille d’acier qui orne le manche soit une nouveauté pour moi. Sans doute une arme que les Juges veulent me voir brandir. Ils savent que je sais la manier. Et je vais le leur prouver une nouvelle fois.

A peine me suis-je équipé pour entamer un combat, qu’une proie idéale déboule juste en face de moi. Délaissant les faibles qui misent sur les sacs situés à la périphérie de la Corne, je me focalise sur le nouveau venu. Un grand type brun, à peu près de mon âge, que je trouve bien arrogant. Son blouson m'indique qu'il provient du Douze. Il esquisse un sourire énigmatique, sûr de son coup. Il fouille à la hâte dans la Corne, s’empare d’une arme que je ne distingue pas, et me rejoint de l’autre côté de la Corne. Je fais un pas en arrière, histoire d’appréhender son assaut. Alors qu’il dégaine son arme, il s’arrête brusquement. Quant à moi, je le regarde un bref instant sans comprendre. Il me fait une blague ? Puis j’éclate de rire quand je note la surprise dans les yeux du futur cadavre. A croire qu’il n’est déjà plus tout à fait maître de ses mouvements. Il ne s’est même pas rendu compte qu’il espérait venir à bout de moi à l’aide d’une maigre fourchette et d’un couteau à bout rond. C’est d’un ridicule !

- Un pouilleux comme toi l’ignore certainement, mais tous les couteaux ne sont pas des armes de destruction massive ! je m’exclame, hilare.

La situation est vraiment risible. Mais si je n’arrête pas de ricaner bêtement, je risque de me faire attaquer par-derrière, ou de me prendre une petite fourchette dans la jambe. J’engage donc un combat sans pitié contre le grand brun. Ce n’est pas parce qu’il est faible que je dois retenir mes coups. Si je m’interdis de mourir aussi tôt, rien ne me dit que je ne ressortirai pas blessé du bain de sang. Je préfère limiter la casse autant que possible.

Le type refuse de se laisser abattre. Il ne s’enfuie pas et vient à mon encontre. J’apprécie sa détermination, sa bêtise, sa folie, son désespoir. Il n’a pas la moindre chance, mais m’offre néanmoins l’occasion de déployer mon savoir-faire en matière de meurtre. Au moins, le tuer ne sera pas une tâche trop ennuyeuse.

Ma future victime se jette sur moi, sans se défaire de ses couverts. Il les tient farouchement dans ses paumes moites, et tente même de m’atteindre avec. La lame inoffensive du couteau glisse sur la matière synthétique de ma parka, sans même y laisser la moindre trace. Je réprime un éclat de rire moqueur, et assène un violent coup de poing à l’assaillant. Le choc le fait dangereusement vaciller. Il en lâche son couteau ridicule, mais parvient à rester debout. Se croyant sans doute plus rapide que la normale, il fait mine de m’attaquer avec sa fourchette. Ce type veut décidément me faire mourir de rire. C’est certainement sa meilleure arme. Mais son coup de fourchette n’atteint pas sa cible. J’attrape son poing à la volée, et bloque le coup avec une facilité dérisoire. Je serre son poignet entre mes doigts, et plonge mon regard dans les yeux terrifiés de mon adversaire. Son regard oscille entre son poing prisonnier, sa fourchette et mon visage. Je soutiens son regard, me délectant de la peur qui transpire de tout son être. Un peu comme si je m’en nourrissais. Un sourire étire mes lèvres. D’abord maigre, il s’agrandit à mesure que je resserre mon étreinte autour du poignet décharné. Son propriétaire reste tout d’abord immobile, incapable d’appréhender le danger. Puis, alors qu’il réalise ce que je suis en train de faire, la couleur déserte son visage déjà pâle. Il se met en mouvement. Sa main libre tente de m’atteindre, de me faire lâcher prise. Mais il est trop tard. Je repousse ses efforts vains de ma main armée, aussi facilement que je repousserais les assauts d’une mouche pathétique. Plus il tente de se dégager, plus je resserre la pression.

Je ne détourne pas le regard. Je le regarde dans les yeux. Ses yeux s’agrandissent. Il a peur. Ses globes oculaires menacent de sortir de leurs orbites. Il a mal. Mon rictus s’élargit davantage. Son poignet tremble, frétille, comme animé d’une vie soudaine. Et puis, le premier craquement. Sous mes phalanges, je sens les os se disloquer. Je ne relâche pas mon étreinte. Deuxième craquement. Hurlement. Quelle délicieuse sensation que ce squelette qui se brise entre mes doigts ! Nouveau craquement. Les os cèdent les uns après les autres. Le membre se fait flasque. Les doigts s’écartent et abandonnent la ridicule fourchette. Son propriétaire pleure. Et ça, ça me met hors de moi. C’est un homme, bordel ! Il n’a donc aucune fierté ? Il veut déjà abandonner ? Ses gémissements de douleur me donnent envie de lui arracher les tripes. Faut-il vraiment que je prenne la peine d’achever ce moins que rien, qui ne sait même pas se battre convenablement ? Oui. Oui, car je veux gagner. Je dois gagner.

Je rends sa liberté à mon adversaire. Sans même en profiter, il se contente de se mettre à genoux, tenant son poignet fracassé dans sa main valide, pleurant misérablement sur ses os brisés. Toute trace de sourire a déserté mon visage. Je gratifie la loque à mes pieds d’un regard dur, dédaigneux. Je veux qu’il sache à quel point je le méprise. A quel point les types comme lui me dégoûtent. Mais il ne m’accorde pas un regard. Ses fractures lui semblent plus intéressantes que l’ombre de la mort qui plane au-dessus de lui. Je vais me charger de le ramener à la réalité.

D’un geste sec, je saisis sa tignasse de cheveux noirs. Je lui plaque brusquement la tête au sol, dans la poussière grise qui sera son tombeau. Enfin, le type daigne s’intéresser à moi. Il gémit, me supplie de l’épargner. Il fera ce que je lui demanderai, n’importe quoi, pourvu que je lui laisse la vie sauve. C’est trop tard, bonhomme. Je ne suis plus d’humeur à rire. Je prends place à califourchon sur son ventre creux. Il a beau se débattre, il ne pourra pas s’échapper. Une lueur dans ses yeux m’indique qu’il le sait parfaitement. Mais il s’acharne. J’adore sentir son corps chétif se contorsionner sous le mien. Mais je ne suis pas là pour le torturer. Je dégaine mon sabre. A la vue de la lame meurtrière, le gringalet prend peur. Ses yeux s’agrandissent comme jamais. Il respire de plus en plus vite, de plus en plus fort. Le poids de mon corps sur le sien l’empêche de trouver assez de souffle. Ses poumons sont une véritable pompe, qui cherche une dernière bouffée d’air. Mais ce n’est pas l’organe qui m’intéresse. Je fais jouer la lame sur la peau fine de son cou, attendant le paroxysme de la terreur pour achever ce piètre adversaire. Il sanglote, couine, tente de communiquer. Soudain il crie, hurle à la mort, demande l’aide de quelqu’un qui ne viendra jamais. Quand je sens son pantalon se mouiller, je décide qu’il est temps d’abréger ses souffrances.

D’un geste sûr, je fiche ma lame au beau milieu de sa jugulaire. Une incision nette, précise.

L’horreur de mon geste me frappe en plein visage, de façon si brusque que j’en ai un haut-le-corps. Le sang me gicle à la figure, aspergeant mes lèvres, mon nez, mes paupières, mes cheveux. Son odeur métallique me prend à la gorge, sa texture visqueuse m’arrache des tremblements. La gorge découpée du Tribut émet des gargouillements ignobles, qui me soulèvent le cœur. Des bulles de sang se forment à l’endroit où la lame a tranché la chair et les organes. Le liquide vital s’échappe en ruisseaux sombres, s’écoulant le long du cou blanc. Je crache par terre, pour évacuer la salive atrocement salée qui m’emplit la bouche. Écœuré, je détourne le regard. Mais le type n’est toujours pas mort. Il continue de chercher de l’air, désespérément. Son ventre se soulève encore par à-coups. Plus il cherche à respirer, plus les gargouillements s’intensifient. Le bruit est insupportable. Je crois que je vais finir par tourner de l’œil. Je suis en nage, tremble comme une feuille, et n’arrive pas à garder les yeux rivés sur le type qui agonise bruyamment. Je fixe un point du cratère, loin en face de moi. Mais je ne parviens pas à faire abstraction des borborygmes sanglants. Je laisse s’écouler quelques secondes, complètement insensible à ce qui se passe autour de moi. J’ignore absolument où en sont les autres. Les Carrières mènent certainement la danse. Et quel piètre Carrière je fais ! Pas même foutu d’assassiner un inconnu sans état d’âme ! Pas capable d’assassiner qui que ce soit, d’ailleurs ! Je ferme les yeux, et inspire longuement. C’est le bain de sang. Le tout début des Jeux. Où les Carrières font démonstration de leur cruauté. Si je ne peux même pas laisser un cadavre dans mon sillage, je peux dire adieu aux sponsors. Et donc à la victoire.

Sous moi, le Tribut semble s’être calmé. Peut-être sensible à mon changement d’humeur, il se dit qu’il lui reste un peu de temps devant lui. Il ne sait pas à quel point il se trompe. A quel point ils se trompent tous. Dans un regain d’énergie, je m’empare à nouveau de mon sabre, et le plante une nouvelle fois dans la gorge du pauvre type. Encore. Et encore. Je ne vois même pas ce que je fais. Je sens juste les gerbes de sang m’éclabousser quand je retire mon arme du trou béant. Je remarque à peine que l’objet de mes penchants meurtriers convulse dans un dernier spasme, avant de rendre son dernier soupir. Mais ça ne m’arrête pas. Je m’acharne sans plus aucune raison apparente. J’ai simplement besoin de noyer ma trouille quelque part. Tout ce que j’ai sous la main, c’est un corps à mutiler.

La gorge du cadavre n’est plus qu’un amas de chair boursoufflée et sanguinolente. Ce macabre spectacle me donne des frissons. Je lutte quelques secondes contre l’envie de vomir, puis je me relève. Ignorant les étoiles qui dansent devant mes yeux, je hisse le corps inanimé à ma hauteur. Je le tiens par les cheveux, prenant soin de me positionner dans le dos du pantin de chair. Je ne vois pas sa blessure. Je ne vois pas ses yeux vides. Je sens juste le sang me couler sur les doigts. Je regarde l’horizon. Place ma lame sur le cou, ou ce qu’il en reste. Et tranche la tête du cadavre, d’un coup net et précis.

Le crâne heurte le sol dans un bruit mou, et roule à mes pieds. Je crois que je perds la raison. Je m’agenouille auprès de la tête sans corps. A tâtons, je cherche la fourchette. Une fois que je parviens à mettre la main dessus, je l’enfonce brutalement dans l’œil vitreux du mort. Un coup de fourchette. Deux coups de fourchette. Les pointes s’enfoncent dans le globe oculaire dans un bruit de succion que j’entends à peine. Je continue à poignarder l’œil droit, presque inconsciemment. Dans un éclair de lucidité, je décide de m’en prendre à celui de gauche. Ça dégouline de partout. J’en ai plein les mains. Malgré les gants, je peux sentir la tiédeur du sang. Mon visage aussi est couvert de liquide poisseux, tout comme mes vêtements trop chauds. Je suffoque, et abandonne ma charpie humaine. Je me relève en vacillant, et donne un coup de pied rageur dans la tête, qui s’en va rouler à l’autre bout du cratère. Je dois m’appuyer contre la Corne d’Abondance pour ne pas m’évanouir. Le contact du métal brûlant sur ma peau m’arrache un cri de souffrance. Je m’écarte vivement, frottant mon front endolori.

Le choc m’a néanmoins ramené à la réalité des choses. Je pose sur mon environnement un regard nouveau. Je sors enfin de ma bulle de folie. J'aperçois des corps allongés par terre, gisant non loin de la Corne, baignant dans du sang frais. Je reconnais Alex, debout, taché de sang lui aussi, qui s’égosille d’un air provocateur. Son cri me vrille les tympans. Et me rappelle que je ne suis pas au bout de mes peines. Il n’a pas l’air inquiet. J’en conclus donc qu’il n’y a aucun danger dans l’immédiat. Et pour cause : tous les gosses sont en train de se faire la malle. Les plus terrifiés s’essayent à l’escalade, espérant pouvoir s’en tirer impunément. Je me précipite vers la Corne, à la recherche d’une arme de tir. A cette distance, je pourrais en blesser un ou deux. Voire plus. Mais à part des cailloux et un arc sans munitions, il n’y a pas grand-chose. Frustré, je me rabats sur une paire de gants de combat, attrape un gros sac à ma portée, et me dirige vers Alex, essayant d’adopter une attitude décontractée. Je me poste à ses côtés, et entreprends de nettoyer ma lame couverte de sang humain pour me donner contenance.

Le prochain taré qui osera s’en prendre à l’un des Carrières en verra au moins deux lui fondre dessus.



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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMar 27 Aoû - 10:14

Fuir.



Devient amour !

Fin du gong, coup de canon. Je cours aussi vite que mes capacités me le permettent en direction du sac le plus proche portant le chiffre dix. Bien entendu, de nombreux autres tributs sont bien plus rapides que moi. Ils ne semblent toutefois pas me remarquer, c'est ma chance. Je manque de tomber en arrivant au sac en bandoulière qui semble m'être destiné mais je me rattrape au dernier moment, éraflant au passage mes mains. En tentant de maitriser mes tremblements, je saisis mon sac, assez lourd, le met sur mon épaule après quelques tentatives manquées, et, malgré mon instinct qui me hurle de partir d'ici au plus vite, je m'immobilise deux petites secondes et voit que le sang a commencé à couler. Je vois Aaron tomber. Terrorisée, j'écoute ce que me crie mon esprit et me met à courir à nouveau, plus vite que je n'ai jamais couru. Je ne veux pas assister à cette scène. Je ne veux pas voir les gens mourir. Pas plus que je ne veux mourir ici. Il faut que je file vite fait. Avec un peu de chance, personne ne fera attention à moi.

Il fait de plus en plus chaud et les fumées se font irritantes. Je n'entends pas les cris d'agonie ou de douleur. J'ai bien trop peur. J'ai l'impression que mon cœur et ma tête vont exploser. Mais je ne m'arrête pas. Je dois fuir. Après tout ira bien, peut-être. Je me mets à escalader avec difficulté la sorte de mur qui se dresse entre la liberté et moi. Je n'ai jamais grimpé quoi que ce soit. Aïlys m'avait juste appris à grimper aux arbres. Ce n'est pas la même chose. Et encore, je suis nulle. Toutefois, je ne sais pas si c'est l'adrénaline mais, malgré de nombreuses pierres tombées au sol, que mon sac ait failli glisser  de mon épaule à de multiples reprises et que j'ai moi-même manqué de m'écraser au sol, je suis finalement parvenue à sortir de ce trou.

De là j'observe brièvement le paysage, immaculé. Du blanc, partout. Je n'ai jamais vu un paysage aussi beau. Rien que du blanc, de la neige. Voilà qui explique la tenue que je porte, enfin. Essoufflée, je décide de continuer mais en marchant simplement vite. Les gens avaient l'air bien occupé autour de la Corne dans leur trou. Je pense que je vais avoir un peu de répit. Je commence donc à descendre avec douceur une pente quoique un peu emportée par celle-ci. La chaleur du trou me quitte peu à peu et le froid vient vite me mordre les joues. Je tente de me recroqueviller le plus possible dans mon manteau. La peur, néanmoins, reste et ma poitrine me fait mal, tout comme mon épaule me brûle. Pourtant, je ne peux pas me reposer, pas encore.  Même si j'aimerais bien savoir ce que mon sac contient, il faut que je continue d'avancer vers l'inconnu. En priant pour ne pas être suivie et avoir le temps de me cacher avant que l'on ne me rattrape pour me faire je ne sais quoi qui impliquerait que mon sang coule.
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMar 27 Aoû - 11:20


0 secondes.

Au moment où le gong sonore retient, mon coeur s'élance dans ma poitrine, pour un dernier battement qui semble résonner dans mon corps, avant que l'enfer commence. Je commence à courir, comme tout le monde. Je cours comme je ne l'ai jamais fait auparavant. Je cours jusqu'à en perdre mon haleine, je cours comme si j'avais la mort aux trousses. Ce qui est un peu le cas en fait. Mes jambes me font mal, tellement j'essaye de courir vite, mais je refoule ça dans un petit coin de mon fort intérieur. Ce n'est pas le moment de s'inquiéter des jambes. Si je tombe, un carrière pourrait choisir vite fait de me tuer. Et ce n'est pas vraiment mon but. Mes yeux se posent sur un sac. Un sac au milieu des autres. Un sac qui n'a rien de particulier, rien qui pourrait prouver qu'il est différent, qu'il mérite qu'on s'y attarde. Mais moi je le fais. Ce sac est pour moi. Mes jambes continuent à bouger le plus rapidement possible, dans le but d'être plus rapide que quiconque veuille prendre ce sac. Certes, c'est dangereux. Certes, je risque de mourir en le prenant. Mais le jeu vaut la chandelle. Peut-être que dans ce sac il y aura des affaires qui vont m'aider à survivre. À faire un pas de plus vers la victoire. Je fais abstraction des autres tributs, en ne laissant que Lorsque j'arrive près de lui, je l'attrape par la bandoulière, et je la place sur mon épaule. Et c'est à ce moment que je sens son poids. Mais c'est... faisable. M'enfin, ce n'est vraiment pas le moment d'y penser. Je recommence à courir, en allant vers les bords de ce... de cet énorme cratère.

À l'aide de mes mains, je commence à escalader la paroi rocheuse, en espérant que personne ne choisisse de faire de moi sa cible. Je ne sais pas ce que je vais trouver au dehors de ce cratère, mais je continue à monter. Peut-être que je suis en train de me jeter dans la gueule du loup, mais ce n'est pas grave. Je verrai au moment où je sortirai d'ici. Parce que quelle que soit la surprise qui nous attend, ça ne peut pas être pire que ce que se trouve dans le cratère. Mon regard s'attarde sur le spectacle macabre qui est offert à toute la nation. Des tributs sont déjà sur le sol, immobiles. D'autres sont toujours debout, prêts à ôter d'autres vies. En réprimant un frisson d'horreur, je recommence ma montée. Une fois arrivé au bout de la paroi, je regarde le paysage qui s'offre. Il ressemble presque à ceux dans les histoires qu'on raconte aux enfants. Une version excessivement glauque et évoluée du District Cinq en hiver. Mais je ne m'arrête pas. Et je fuis le bain de sang et la mort qui l'opprime.




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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMar 27 Aoû - 15:40

Dans le ciel nuageux de l'arène des 16èmes Jeux de la Faim, un parachute argenté poursuit sa chute sans être dévié. Transporté par ce moyen, une petite boîte se dessine de plus en plus précisément au fur et à mesure qu'il perd de l'altitude. Lorsque le parachute arrive à distance idoine d'Emily Scarlet, un bip caractéristique se fait entendre. Il finit sa course aux pieds de la tribut, déposant sur le sol la boîte. Elle contient un set de couteaux ainsi qu'un petit mot : " Tu as intérêt à bien savoir t'en servir. Ne me fais pas gaspiller. Lucas.".
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMar 27 Aoû - 16:30

La neige. Mon regard se porte sur cette chose si blanche, si pure...Beaucoup s’aventurent déjà là-bas, comme celui que je suis censée suivre, mais autant profiter du paysage, non ?
Elle craque sous les pas pressés des tributs. Je n’ai que lui dans la tête. Je dois le tuer rapidement. Avec moi il est bien tombé, je ne compte pas le torturer…Il ne m’a rien fait, il aura une mort paisible. Enfin, paisible dans le sens où il ne souffrira pas. J’aurais pu avoir la cruauté de le laisser se faire déchiqueter par la nature ou par un carrière, mais remarquez ma gentillesse. Je ne suis pas un monstre, non plus.
Je me retourne. Les combats continuent, bien qu’ils semblent prêts à se stopper à tout instant. Ils pourraient venir me chercher, après tout je ne suis qu’à quelques mètres. Ils n’ont qu’à envoyer une hache, une machette, une flèche et je serai blessée. Alors, laissez-moi vous poser une question…Qu’est-ce que je fous encore là ?

Ma famille me regarde. Mon père doit me supplier de courir et de ne pas faire de folies. Ma mère doit coudre pour masquer sa peur, tout en faisant un grand sourire forcé à Holly qui sèche une énième fois ses larmes. Je ne sais pas pourquoi elle s’est prise d’affection pour moi. J’ai été dure avec elle. Je ne lui ai jamais dit des mots doux, que la réalité. Lorsqu’elle pleurait ses parents, priant pour qu’ils reviennent, je lui hurlais qu’ils étaient partis. Que jamais ils ne retourneraient la voir. Pas une seule fois elle ne pourrait les revoir, pas même quand elle serait morte. Je ne crois pas au paradis. Quand on est mort, on est mort. On a mené notre existence et quand elle se termine, que l’on soit heureux ou non, on doit tout accepter et la fermer. Ce qui, en vérité, ne change pas grand-chose de quand nous sommes vivants.
Je ne sais pas pourquoi elle me suivait tout le temps, le matin, quand j’allais « chasser » l’homme. Je ne sais pas pourquoi elle riait quand je me mettais en colère. Pourquoi elle voulait que je l’aide à faire ses devoirs, moi et pas ma mère. Et pourquoi j’ai eu un pincement au cœur lorsqu’elle n’est pas venue me voir, dans l’hôtel, juste après la Moisson.

Mes pensées sont chassées d’un coup de balai dans ma tête. Même si je sais qu’elles reviendront tôt où tard, je ne peux pas me permettre de réfléchir. Je dois d’abord survivre, ensuite je me demanderai pourquoi je me sens proche d’une gamine pleurnicharde qui ne serait même pas capable de s’en sortir seule.

Tu étais la même.

La réalité me frappe tant que j’en fais un pas en arrière. Je me souviens. Je sais qui j’étais, quand j’étais enfant. Quand je n’avais que treize ans. J’avais peur pour mes parents. Je cauchemardais. Dans le noir, je pensais que les esprits des personnes que j’avais assassinées reviendraient me hanter. Les familles me regardaient à l’époque comme l’enfant démoniaque, qu’il faut tuer avant qu’elle ne massacre plus de population.
Il y a eu un hiver plus traumatisant que les autres. Je devais cette fois-ci faire couler le sang d’un pacificateur rebelle. Un pacificateur qui avait aidé mes parents à me faire fuir ce district lorsque j’étais enfant. J’avais pour mission de lui planter un couteau dans le cœur.
Vous ne connaissez pas la douleur de devoir combattre un proche. C’était lâche, si lâche de l’attaquer en pleine nuit…Avec sa formation, il m’a immédiatement maîtrisée, même si ma dague s’était logée dans son épaule. Il a fait l’erreur de me laisser en vie, car d’après lui j’étais la petite fille la plus charmante du district et qu’il aurait été dommage d’endommager un si joli visage. Et je l’ai empoisonné. Avec un simple verre de vin de chez lui et un cachet procuré par le Capitole, je l’ai buté. A treize ans. Vous ne savez pas à quel point c’est traumatisant.

Je lève ma tête vers le ciel. Une ombre a recouvert le sol et je cherche l’objet qui pourrait en être la cause. Parmi le combat et le sang qui gicle, encore et toujours, à mes pieds…Il y a un parachute. Un cadeau. Merci.
J’observe la chose puis m’en empare subitement, observant les carrières en contrebas. Je me retourne et fuis en courant.
La neige craque sous mes pas. Je ralentis le rythme jusqu’à adopter une marche quelque peu lente. Ils ne me suivent pas. Je ne suis même pas sûre qu’ils m’aient remarqué tant ils semblaient absorbés par leurs victimes. Il est désormais temps de rattraper la mienne. Lorsque j’ouvre le paquet, un sourire étire mes lèvres. Des couteaux. Et un petit mot de Lucas.

« Tu as intérêt à bien savoir t’en servir. Ne me fais pas gaspiller. »

C’est la chose dont j’avais le plus besoin. Merci infiniment. Grâce à ça…Je pense que le sort me sera un peu plus favorable que prévu.

Rp Suivant:


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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMar 27 Aoû - 17:42

EDIT NUMBER TWO *



Le Bain de Sang
Veux-tu goûter à la mort ?

Je te préviens fragin, fermes les yeux pendant le massacre ou écarte toi des écrans, car je n'ai pas envie que tu vomis comme l'année dernière. A cette pensée, je rigole bêtement. Mais un "GONG" interrompt mes pensées. Je bondis de ma plateforme et je fonce, droit vers la partie Est de la Corne de l'Abondance. Là-bas, j'appercevrais ma première proie des Jeux, je la brûlerais, je la déchicterais en morceaux... un tas de choix de meurtres. Il est temps de montrer que mes années d'entraînements n'ont pas servi à rien.

Un rapide coup d'oeil autour de moi et je m'apperçois que l'on est tombé dans un cratère... Qui dit cratère, dit volcan, dit lave et fumée - celle qui est près de la Corne - et dit danger. Je n'ai pas de connaissances "spéciales'' parmi les volcans et que certes, ça me fait un peu peur, mais ça m'étonnerait que les Juges veulent faire flamber la Corne. Je prends mon courage à deux mains et je fonce. En arrivant, je prends un sac totalement au hasard qui peut contenir de tout et de n'importe quoi... Serais-ce pas une sorte d'épée - il me semble qu'elle se nomme rapière, mais je ne suis pas très sûre - qui dépasse de mon sac ? Ca donne envie de la prendre et de... Quoi que, je l'ai déjà prise. Je pense me débrouiller avec cette magnifique arme. Ce doit pas être plus dur que de manier une hache ! En parlant de hache, je n'en vois aucune. Pas de haches, ni de couteaux - enfin, si, mais des couteaux à beurres. Arme, ok. Sac, ok. Mais j'ai envie de me faire une petite folie. Dommage qu'il n'y ai pas d'alcool. Ma main se dirige vers... une stupide fourchette. Folie, ok. Je suis sûre que Quorra doit bien se marrer en me voyant avec une stupide fourchette. Mais j'ai une pensée pour Sham, j'ai tenté de l'égorger avec un couteau de cuisine. Après le couteau, la fourchette ! Et puis, pourquoi pas essayer de tuer quelqu'un avec ça ? Ca serait bien commique.

* * *

Alors que je cherche Marina ou Alex du regard - Zadig, je me fiche totalement de son sort, à vrai dire, ça m'arrange qu'il meurt - mon regard se pointe vers une proie idéal. La fille du district sept dont j'ai oubliée son nom. Ce serais la cousine de la mentor, Lucia Elbereth - enfin, d'après ce que j'ai entendu. Mais quel proie fantastique... juste après les tributs du district trois bien sûr. Ma rapière à la main et ma fourchette dans l'autre, je m'avance vers elle.

- Coucou petite fille, tu t'es perdue ?

En se retournant, j'ai cru qu'elle allait faire une crise cardiaque. La fille du sept tombe en arrière et elle fut incapable de se relever. Personne aux alentours à part quelques combats... Personne ne va m'arrêter. Ton heure a sonné - ou plutôt, l'heure du repas a sonné.

- Ne t'inquiète pas, je vais te guider... vers la mort.

Je l'empêche de se relever en m'agenouillant sur elle en brandissant ma fourchette et je bloque ses bras avec mes pieds. En baladant ma fourchette sur son visage - plus précisement, autour de sa bouche - je me met à chantonner lentement une petite chanson comme une gosse de dix ans. Puis, avec un peu de mal, j'enfonce ma fourchette dans sa gensive du bas. Je suis la dentiste et elle, la patiente. Une patiente qui gigotte dans tout les sens et une dentiste qui ignore son métier, qui enfonce sa stupide fourchette dans tout les endroits possibles et qui chantonne une stupide comptine. En tout cas, je compte prendre tout mon temps !

-...Si le loup n'y ai pas, Ashe s'en occuperra...

Alors que je continue de chanter lentement, une voix m'interrompt.

- ALORS, AMMENEZ-VOUS !!!

Alex. Je reconnaîtrais sa voix entre milles. Il faut croire qu'il a sûrement pété un cable. Peut-être qu'il a dû avoir sa première victime et qu'il a encore soif de meurtres. Ou sois, personne n'est venu à lui. Qu'il ne compte pas sur la fille du sept pour aller le rejoindre. Par contre, si Sham serait à la place de cette fille, Alex viendrai se joindre à la fête. M'enfin, je me tourne vers ma proie. En continuant à chantonner, je lâche ma fourchette pour prendre mon épée et commence à l'enfoncer dans ses veines. La fille continue à se débattre et ça m'énerve. Elle hurle. Bref, cette fille m'énerve.

- Restes tranquille espèce d'idiote.

Autant en finir vite, même si cette situation m'amuse un peu. J'ai une petite hâte de retrouver mes alliés, de fouiller la Corne et de partir d'ici. Je dois avouer, que je m'inquiète un peu pour Marina, il y'a des chances qu'elle soit tuée. Celui qui la tue, je LE tue de mes mains. Quant à Alex, eh bien... je n'ai pas du tout envie qu'il meurt, j'ai confiance en lui et en Marina, mais il y'a un peu de méfiance dans l'air... Zadig, je me fiche de son sort. Une brillante idée me vient pour la tuer le plus rapidement possible, sans qu'elle me casse les oreilles. Et puis, je commence à m'ennuyer. Je plante ma rapière droit dans son coeur et la retire brusquement. Elle voulait sûrement une mort rapide et moi, j'étais un peu pressé de partir. Je me relève et je m'éloigne, à la recherche de mes alliés, en continuant de chantonner, toute contente d'avoir tuée une première tribut.

Tiens, justement, j'apperçois Marina au loin. Je suis contente qu'elle n'est rien, elle a eu de la chance. Tiens, elle n'est pas seule... Zadig est là, ainsi que Alex. En m'avançant vers eux, je décide de rester silencieuse. Contente de vous revoir ! Quoi que... Zadig, je n'ai pas très envie de le voir, disons qu'il m'inspire pas très confiance... Mais on verra ça par la suite.


Code by nightsky
Prommenons-nous dans les bois, pendant que le loup n'y ai pas. Si le loup y était, il nous mangerait. Mais comme si il n'y ai pas, Ashe s'en occupera ♪ Bref, miss Esthiwell a récuppérée son sac et une fourchette (a) J'ai reçu l'autorisation de la tuer, mais si il y'a un problème, dîtes moi et je modifierais.


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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMar 27 Aoû - 20:35


Ça y est, le fond de  l’air était rouge. Dans quelques secondes, des gens allaient mourir, peut-être même celui qui était à ma droite. Et peut-être moi aussi. Allez, Trish, c’est le moment où tu montres que tu sais courir et te taper des beaux sprints.  Je cours, l’adrénaline pulse dans mes veines, et booste mes muscles. Je ne vois qu’une chose, le sac qui est devant moi.  Les chaussures neuves sont loin du confort de mes pompes à moi, mais pour le moment ça va. Autour de moi, les gens courent aussi, certains à leur perte, sans aucun doute. D’autres ont peut-être préféré faire demi-tour tout de suite, essayant d’escalader la paroi. Certains ne grimperont pas la moitié, sûrement. Moi il fallait que je m’accroche, que j’aille chercher ce sac qui m’était prédestiné en face de moi.

Je ne suis plus très loin. Je m’accroche encore pour quelques pas et saute sur le sac. Un rapide regard autour de moi fait que je remarque que la voie jusqu’à la paroi est à peu près libre. Je met le sac en bandoulière sur mon épaule et me relève. Enfin, essaye de me relever. Le sac pèse assez lourd, qu’est-ce qui on foutu là dedans ? Je remarque rapidement que deux objets assez longs y sont accrochés. Le premiers est une épée, assez fine, je me prends tout de suite en main pour le trajet jusqu’à la paroi, du moins. L’autre est une espèce de canne assez longue joliment ouvragée mais très lourde… Un mouvement brusque attire mon regard et je saute sur mon sac, sans avoir le temps de savoir ce que j’allais faire de la canne. Je me lève d’un saut, peinant à retrouver ma vitesse initiale. C’est vachement lourd, ce truc ! Une pointe de peur me reprend dans l’estomac, et l’adrénaline afflue de nouveau.

Aussi vite que je le peux, j’atteins la paroi, même si la bandoulière commence à me scier l’épaule. Avant de commencer la grimpette je refixe mon épée à mon sac, là où je l’avais trouvée. Je n’en suis qu’à la moitié, il faut que je m’accroche encore un peu. J’ai l’habitude de grimper (dans des arbres, je dois l’avouer, mais faut bien s’habituer à tout non ?) mais j’ai jamais eu autre chose que mon propre poids ou celui très léger en comparaison d’un panier et de quelques fruits dedans. J’aurais dû laisser la canne là-bas, mais j’n’avais pas eu le temps de la détacher de mon sac. Avant que quelqu’un arrive par derrière, je m’attaque à la paroi. Heureusement que j’ai gardé mes gants, la pierre a l’air tranchante même si elle offre une tonne de prises. Une main, un pied, une main, un pied. Lentement, assez lentement pour qu’on me tire dessus avec un couteau, un arc ou je ne sais trop quoi, je m’active sur la paroi. Je m’habitue vite à la surface, qui était pourtant déroutante au début, mais je ne progresse qu’un peu plus vite. La bandoulière me scie maintenant vraiment l’épaule, il faudra que je trouve un moyen d’améliorer ça…

L’adrénaline est toujours là quand j’arrive enfin en haut. J’y reste quelques instants, en essayant de reprendre mon souffle. Pour l’instant ça avait été assez facile, mais autant ne pas trop s’habituer. Je ne risque même pas un regard dans le cratère et préfère en jeter un autour de moi. Je suis en hauteur, et, merveilleuse surprise, à gauche, au loin, il y a une forêt. Mais aussi, aussi loin que je puisse voir, en bas, il y a de la neige, et une grande pente qui a l’air assez dangereuse à descendre. Je vais devoir m’accrocher, ce n’est que le début. L’adrénaline retombe, je prends conscience que je suis à découvert et que d’autres tributs risquent de déboucher dans pas longtemps. Je détache une nouvelle fois ma lame et de l’autre main, récupère la canne. Elle n’est peut-être pas qu’un poids, et autant l’utiliser pour sa fonction première, non ? Le sort est maintenant jeté, que va-t-il me réserver maintenant ?
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeVen 30 Aoû - 7:55

Le GONG retentit et mes jambes fonçaient vers la corne. 5 mètres avant d'arriver, je vais réussir. C'est à ce moment précis qu'un jet de fumée noire arriva en plein sur mon visage et m'empêcha de voir clair. Je parviens quand même à attraper ce qui semble être un sac en bandoulière, MON SAC, il est pour moi. Dans le mouvement rapide et aveugle, je saisis la bardiche qui n'en était pas vraiment une. Il s'agissait surtout d'un bâton accompagné d'une pointe.

"Une lance?" pensais-je

C'est vrai qu'une lance a moins de tranchant qu'une bardiche, mais elle pourra peut être me servir pour les premiers jours. Je commençai à sentir les gouttes de sang qui atterissaient sur mon visage. Ils avaient commencé, je ne peux pas rester là.
 Je finis par aller en face. J'espère juste que les rochers sont faciles à grimper. Bien évidemment, j'avais énormément de mal à grimper, surtout qu'ils étaient très lisses et les carrières commençaient déjà à tuer de plus belle, y compris ma partenaire. C'était la fille du deux je pense. Elle me le paiera. Maintenant il s'agit surtout de sauver ma peau. Mon sac était assez léger, mais il me gênait énormément. Ni une ni deux, je le lançai par dessus en espérant que personne ne s'y trouve déjà et je finis enfin par y arriver. Mais dans la fuite, la lance était tombée et je dus revenir tout en ne me faisant pas repérer. Les Carrières avaient bientôt fini le massacre, et comme la chance est ironiquement de mon côté, la lance se trouvait au niveau de la Corne à quelques mètres d'où je l'ai récupérée. Aussi discret que possible, je me faufilai derrière les Carrières qui tuaient les derniers survivants ou vaquaient à leurs occupations.


 Au moment où j'étais à côté de ma lance, un détail m'a fait hésiter à la prendre immédiatement. Il n'y avait plus aucun bruit alentour. Bizarre, d'habitude quand on tue ou on fait quelque chose de banal, on entend quand même du bruit. Je ne devais pas traîner ici. Alors que je m'apprêtai à fuir, je tombai nez à nez avec l'un des plus grands ennemis que la Terre ait porté (après le Capitole). Ce devait être le gars du District Un. Il me regardait comme s'il voulait me dévorer. Ça ne présageait rien de bon.


"-Alors, petit, on s'est perdu?" qu'il disait.


 Je lui fis un sourire ironique et léger en regardant du coin de l'oeil un endroit ou je pourrai fuir.


Dernière édition par Vladimir N. Itnelav le Ven 6 Sep - 16:59, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeVen 30 Aoû - 11:21

Bain de Sang- Marina Clame



3, 2, 1…

Je suis prête à sauter de ma plateforme pour rejoindre Ashe ou bien Zadig. Je leur fait confiance, et de toute façon, même s'il me trahissent, je veux que l'un d'eux gagne. Mes chances de revenir sont très minces, mais de toute façon, qui peut vouloir d'une vie à Panem, tout en sachant que si l'on est encore là, c'est parce que vingt-trois enfants innocents sont morts ?
Pas moi, en tout cas.

Je repère Alexis dans le cercle. Lui, ne m'inspire absolument pas confiance. Je l'ai déjà surpris aux entraînements, un sourire aux lèvres à l'idée de se dire que nous seront morts dans quelques semaines. C'est mon interprétation en tout cas.

Je me raidis sur le socle, prête à m'élancer et… le gong retentit.

Ni une, ni deux, je cours droit vers Ashe, c'est l'une des personnes que j'apprécie le plus. Je cours, vite, je dois pouvoir arriver à ses côtés avant les autres.  A deux, nous pourrons nous défendre…

Je me stoppe net. Je sais que je devrais m'y attendre, qu'elle le fait pour sa survie, mais je suis pétrifiée. Je ne peux plus bouger. Elle est en train de… De tuer une fille en chantant une chanson ?

Je sais qu'elle fait ça pour sa survie, mais si on ne se connaissait pas, je pourrais être à la place de cette pauvre fille…

Tout devient flou autour de moi, les cris, le sang, la violence. La panique commence à m'envahir. Je ne sais plus quoi faire. Je reste plantée là à quelques mètres d'Ashe et de cette pauvre fille.  Elle est trop concentrée sur ce qu'elle fait pour me remarquer. Je voudrais pouvoir partir mais mes membres sont tout engourdis.
Je voudrais crier, mais cela ne ferait qu'attirer l'attention sur moi, et j'ai de toute évidence perdu l'usage de la parole pour un bon bout de temps. Je voudrais fermer les yeux, tenter d'oublier toute cette horreur, mais c'est impossible. Et j'ai bien l'impression que ce n'est que le début.

J'entends un cri de rage dans mon dos, et je me retrouve brutalement plaquée au sol.
Evidemment. Quelle idiote je fais. Je vais mourir maintenant, tuée par ce tribut masculin du Neuf, sans même pouvoir me défendre. Tout ça parce que je n'ai pas supporté la vision du bain de sang.

Est-ce que mon frère va me voir mourir comme ça ?

Je ne crois pas non. Celui qui essaie de m'étouffer n'est pas beaucoup plus grand et fort que moi, et il n'a pas d'arme. Je n'ai peut-être pas une forte carrure, mais grimper aux arbres permet de muscler un minimum les bras et les jambes.
Je me retourne brutalement et nous roulons au sol tout les deux. Nous commençons à nous donner de nombreux coups de poings et je ne pense plus à rien, si ce n'est qu'à m'en sortir vivante. Nous roulons au sol sur une dizaine de mètre, sans nous arrêter. Il a l'air déterminée à me tuer. Pourtant, je n'ai rien de spécial.

Rien de particulier qui pourrait m'attirer des sponsors. Et à voir comment je me débat, je pense qu'il a compris que je ne suis pas aussi faible qu'il ne le pensait.

Tout à coup, une idée me vient. C'est risqué, mais cela peut payer. Je vais devoir être rapide.

J'arrête de bouger, et me décrispe, comme si j'abandonnais. Mon adversaire, le remarque, et ralentis. Il lâche mes bras pour essayer de saisir mon cou à deux mains et m'étrangler. Cependant, je saisis cette occasion et reprends le dessus. Mes bras libres, je le prends par les épaules et me place au-dessus de lui.
Je ne sais pas quoi faire.
Je me retiens de hurler contre le Capitole. C'est leur faute si je me retrouve face à un dilemme terrible. Tout ce qui nous arrive, c'est à cause d'eux.

Je le maintiens toujours au sol, de sorte qu'il ne peut pas bouger, mais je ne sais pas si je dois le laisser partir ou non. Je ne sais pas ce que je suis censée faire dans cette situation.
Peut-être que si je l'étrangle, comme il a essayé sans hésiter tout à l'heure, je lui évite une autre mort atroce. Mais est-ce que moi, Marina Clame, je veux avoir sa mort sur la conscience ?

Non. Bien sûr que non. Je ne veux pas tuer. Mais je ne veux pas être tuée. Là, tout de suite, c'est lui ou moi. Je réalise que je n'ai pas le choix. je suis dans les Hunger Games, et si je veux que l'un de mes alliés, ou moi-même, s'en sorte, je vais devoir me défendre.

Je le regarde dans les yeux, toujours appuyée sur ses épaules. Il me fixe, lui aussi.
Il a compris.
Alors, je détourne le regard, et je place mes mains autour de son cou. Je sers, de plus en plus fort, jusqu'à ce qu'il ne bouge plus.
Alors, je me lève sans réussir à le quitter du regard.

Ce garçon s'en est pris à la mauvaise personne.

Je réalise qu'on est tous en train de se prendre aux mauvaises personnes. En fait, je l'ai toujours su au fond de moi. C'est ce maudit Capitole qui nous inflige tout ça, même après seize longues années.

Autour de moi, je remarque que les combats sont beaucoup moins nombreux. Tout devient beaucoup plus calme, pour ne laisser qu'un paysage atroce dans ce cratère de volcan.

Vite, je pars rejoindre Zadig, qui a l'air d'être le plus calme de mes alliés en ce moment. Le bain de sang s'est arrêté.
Et je suis encore en vie. J'ai survécu, là où tant d'autres lors de ces dernières années, ont perdu la vie. A son regard, je comprends que mon allié veut savoir ce qu'il s'est passé. Je ne sais pas s'il a vu notre combat, et, encore essoufflée je lui glisse :

"Je... il m'a sauté dessus... Mais... j'ai pris le dessus..."


Je marque une pause, et rajoute :

"Je l'ai tué."

Je peine à retenir mes larmes.
Mais pourquoi suis-je là, dans cette galère ?
Je pourrais être tranquillement dans mon district, à espérer que l'un de nos tributs revienne, mais c'est moi, ce tribut.

A bout de force physique, et surtout morale, je me retiens de m'effondrer.
Les combats sont finis ainsi que le bain de sang, et moi, je suis là à pleurer sur mon sort, tandis que d'autres sont déjà morts.
Alors, j'arrête de penser à tout ça et me dit que ce n'est qu'un film. Ou bien un cauchemar :

"Il faut fouiller la corne, et voir ce qu'il reste, dis-je."

En réalité, ce n'est qu'une excuse pour m'éclipser. Je rentre à l'intérieur de la Corne, et commence à observer son contenu. Je remarque des choses qui peuvent paraître inutile, comme des chaussures sous lesquelles sont collées des lames, mais j'imagine que si on sépare les deux parties, ça pourrait être utile.
Et je passe mon temps à fouiller, regarder, fouiller, regarder, pour oublier l'horreur qui a eu lieu à quelques dizaines de mètre à l'extérieur.


HJ:
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeMer 4 Sep - 20:22




I just want to make you bleed like me



Une frêle silhouette m’extirpe de ma torpeur. Une petite fille blonde se dirige vers nous. Vers moi, plus précisément. Marina prend soin d’éviter tout contact avec Alex, et me rejoint. J’arrête d’astiquer ma lame et reporte mon attention sur ma plus jeune alliée. Elle est à bout de souffle, et toute couleur a déserté ses joues d’enfant. Je fronce les sourcils. Elle s’est battue ? Il n’y a pourtant aucune trace de sang ni sur son visage pâle, ni sur ses vêtements. Néanmoins, pour ressembler ainsi à un fantôme tout juste revenu d’un séjour au fin fond des ténèbres, il faut avoir côtoyé la mort de près. Et si la petite blonde est encore debout, c’est qu’elle s’est débarrassée des gêneurs.

Comme si elle lisait dans mes pensées, elle tente de s’expliquer :

- Je... il m'a sauté dessus... Mais... j'ai pris le dessus...

Elle marque une courte pause, déglutit péniblement, puis plonge son intense regard dans le mien. Ça me met un coup au cœur. J’y lis la même douleur, la même peur, les mêmes doutes que ceux qui m’assaillent, me hantent en ce moment précis.

- Je l’ai tué.

Sa voix s’étrangle sur le dernier mot, et elle détourne immédiatement les yeux. Je vois bien qu’elle s’est mise à trembler. Qu’elle est pâle comme la mort. Qu’elle est dans le même état que moi, en proie à des remords monstrueux. Je fais un pas vers elle, et passe un bras autour de ses épaules. Mais c’est tout. Je ne rapproche pas son petit corps tremblant du mien, je ne lui susurre aucune parole réconfortante au creux de l’oreille. J’en suis bien incapable. Quand bien même j’essayerais de lui dire que rien n’est grave, que tout va aller pour le mieux, je ne parviendrais pas à me convaincre moi-même. Mes mots sonneraient creux, et tomberaient dans l’oreille d’un sourd. Ce serait perdre du temps, gaspiller ma salive inutilement.

Parce que non, ça n’ira pas. Beaucoup de mentors le disent une fois qu’ils ont remporté les Jeux : le plus dur, c’est d’oublier. D’oublier les visages de ceux à qui on a ôté la vie. D’oublier qu’on a tué de nos propres mains. D’oublier qu’on a déchiré des familles et contribué à leur rendre la vie plus triste qu’elle ne l’était déjà. Le problème, c’est que Marina et moi sommes des Carrières. Nous avons été élevés dans l’optique de tuer. Le District Un nous a donné des armes et des leçons de meurtre. Le Capitole a tout fait pour que nous ne manquions de rien ; en échange de quoi nous devons satisfaire ses attentes lors des Jeux. Dans l’arène, tuer n’est plus un choix ou une question de survie. C’est un devoir. Le devoir d’assurer le spectacle. Et voilà que les deux Carrières du Un se révèlent pathétiquement sensibles. Trop sensibles pour tuer de sang-froid. Pourtant, je viens d’en faire la douloureuse expérience : entre apprendre à tuer et ôter la vie, il y a tout un monde.

Ça ne me pose pourtant aucun problème de broyer les os de mes adversaires. Au contraire, j’adore ça. Tout comme j’adore sentir leurs espoirs chimériques quand ils s’attaquent à moi, leur affolement quand ils sentent que je prends le dessus, leur effroi alors qu’ils réalisent qu’ils vont mourir. Si ça pouvait s’arrêter là, tout irait pour le mieux. Mais il y a le sang. Tout ce sang qui me dégoulinait sur les doigts, qui m’éclaboussait le visage, qui s’est collé à mes cheveux… Et puis, ce trou béant dans la gorge gargouillante du Tribut du Douze…

Je me passe une main sur le visage. Je sens que les prochaines nuits vont être difficiles. Qu’à chaque fois que je fermerai les yeux, un visage meurtri s’y imprégnera. Mais, pour le moment, je dois garder la tête haute. Enfermer ces sentiments trop humains sous clé au fond de mon âme, et aller de l’avant. Les Jeux ne font que commencer. J’aurai tout le loisir de me morfondre sur ma culpabilité une fois que je serai sorti de l’arène. En un seul morceau, et bien vivant.

La dernière Carrière rejoint son groupe en sifflotant les dernières notes d’une comptine pour enfants. En voilà au moins une qui a l’air dans son élément. Pas le moins du monde ébranlée par les taches de sang qui couvrent ses joues, elle s’approche de nous, son sac bien en place sur son épaule, une épée dans une main et… une fourchette dans l’autre. J’hallucine. A croire qu’elle a opté pour la même stratégie que le pauvre type que je viens de décapiter. Retrouvant mon arrogance naturelle, je ne peux m’empêcher de lui lancer :

- Toi aussi, tu es venue pour jouer à la dînette ?

La principale intéressée me gratifie d’un regard assassin, auquel je réponds par un sourire satisfait. Le fait que nous soyons alliés ne m’interdit pas de la provoquer un peu. Au contraire. Je veux bien m’efforcer de la garder en vie un moment, mais je vais avoir besoin de me distraire pour effacer de ma mémoire les crimes atroces que je suis voué à commettre. Bien qu’elle n’ait pas l’air d’humeur à plaisanter, j’essaye de détendre l’atmosphère. Ashe est la seule personne au sein de notre alliance que je connais peu. Alex et moi sommes, en apparence, des amis de longue date, et Marina et moi avons eu l’occasion de nous rapprocher pendant les festivités du Capitole. Le fait que nous venions du même District n’y est pas anodin. Et, bien malgré moi, je crois que je me suis attaché à elle. Un peu. A cause de son innocence, de son jeune âge, de sa façon de penser si différente de celles des autres Carrières. Si différente d’Ashe, avec laquelle elle paraît plutôt bien s’entendre.

La petite blonde se dégage doucement de mon étreinte, et se dirige vers la Corne.

- Il faut fouiller la corne, et voir ce qu'il reste.

Elle a raison. Il serait temps de bouger. Les autres Tributs n’ont pas eu le courage de prendre des objets supplémentaires, et c’est à nous de faire le ménage. Là aussi, c’est chaque année la même chose. Les peureux s’enfuient, s’emparent parfois d’un sac s’ils ont de la chance, mais oublient de faire le plein de nourriture ou d’objets pourtant primordiaux. Ils mettent le plus de distance possible entre eux et la Corne avant de faire l’inventaire de ce qu’ils ont récolté. Et ils ne se rendent compte que trop tard qu’il leur manque quelque chose de crucial. Ils ne peuvent faire marche arrière, sous peine de tomber sur d’autres Tributs, ou de se rendre compte que les Carrières ont établi leur campement autour de la Corne.

Je lève les yeux vers le ciel. Les pentes du cratère sont désormais désertes. Tous les fuyards sont parvenus au sommet. Savoir que nous sommes les quatre derniers prisonniers du cratère brûlant me met mal à l’aise. Parce que le fait d’avoir accès à toutes les réserves de la Corne ne nous met pas à l’abri pour autant. Nous sommes des proies faciles. Si un Tribut téméraire décidait de revenir sur ses pas, il aurait sans doute l’avantage. Placé en hauteur, bien au-dessus de nous et hors de portée, il pourrait tenter de nous blesser s’il savait manier une arme correctement. Je déteste avoir le sentiment d’être une proie. Je suis d’avis de lever le camp le plus tôt possible.

- On se refait une santé et on part à la chasse, j’annonce d’une voix assez forte pour me faire entendre de tous mes coéquipiers. Attendre ici ne nous mènera à rien.

Sur ces mots, je m’installe aussi confortablement que possible dans la cendre chaude, et décide de faire l’inventaire de mon sac. M’asseoir n’est pas une si mauvaise idée. Le sol n’est pas des plus accueillants, mais je peux enfin me reposer un peu, et m’occuper l’esprit en fouillant mon sac. Mais avant même de l’ouvrir, un objet retient mon attention. Une planche est raccrochée à la bandoulière. Dans le feu de l’action, je n’y avais pas prêté attention. Mais me voilà en possession d’une planche longue d’environ un mètre et demi, à vue d’œil. Si elle n’avait pas été équipée de fixations, je n’aurais pas deviné qu’il s’agit d’un snowboard. Je ne suis jamais monté dessus, mais on m’en a probablement évoqué l’existence un jour, alors que j’allais encore à l’école. Mais sa présence confirme mes soupçons : on risque de repeindre de vastes étendues de neige, cette année. Il y en a sûrement au-delà du cratère. Mais je ne suis pas sûr que ce snowboard me soit réellement utile. Je me sens incapable de garder l’équilibre en dévalant les pistes. Au final, la planche se révélerait peut-être plus encombrante qu’utile. Je pèse un moment le pour et le contre, puis décide de la garder. Au cas où. Je pourrai de toute façon m’en débarrasser plus tard.

J’ouvre enfin mon sac pour en découvrir le contenu. J’espère que j’ai fait le bon choix.

J’en ressors tout d’abord une botte de poireaux. Je reste un instant interdit, fixant les légumes sans savoir s’il s’agit d’une blague ou non. Mais après tout, il s’agit de nourriture. Mieux vaut la conserver. J’en aurai certainement besoin. Je poursuis mes fouilles archéologiques, et extirpe une bouteille de lait, un petit sachet empli de sel, cinq fourchettes que je me promets de cacher à Ashe, un jeu de cartes et un petit pot qui contient une sorte d’huile de couleur douteuse et à l’odeur peu avenante. Et puis, au fond, se trouvent une lanterne et deux bougies, une longue corde et un boomerang. J’ajoute à cela le ceste ainsi que le sabre que j’ai dérobé à la Corne. Bon. Eh bien, disons qu’il y a du bon, et du moins bon. Je songe tout d’abord à me débarrasser du sel, car je m’imagine mal assaisonner les plats qu’on va cuisiner. Mais il n’est pas le plus encombrant, et je lui trouverai peut-être une certaine utilité ultérieurement. Je décide par contre d’abandonner les fourchettes et la lanterne. Je garde précieusement les bougies, mais la lanterne en elle-même est trop lourde et prend beaucoup de place. Je fais également le tri des cartes. Inutile de toutes les garder. Mais une idée tentatrice germe dans mon esprit. J’ai toujours adoré les jeux de cartes. On peut faire tout un tas de choses avec. Et puisqu’on est quatre jusqu’à nouvel ordre, je vais peut-être pouvoir me permettre de jouer avec les nerfs de nos adversaires. Je ne garde donc que le valet de pique, le dix de carreau, le sept de cœur, ainsi que le deux et l’as de trèfle. J’abandonne les autres au pied de la Corne. J’ai hâte de mettre en pratique mes connaissances du jeu.

Je termine de faire le tri et me redresse. Je m’apprête à rejoindre les autres à l’intérieur de la Corne. Et là, je l’entends. Tout près. Un frottement contre le métal. Une expiration trop bruyante. Un Tribut qui se cache. Il y a un survivant ? Après réflexion, c’est vrai que le canon n’a pas encore tonné. Je retiens ma respiration et me dirige de l’autre côté de la Corne, en direction du bruit traître. Je fais attention à ne faire aucun bruit. Je veux prendre l’imbécile par surprise. Ce qui, étant donné les chaussures de trois kilos que je porte à chaque pied, n’est pas chose aisée.

Je passe devant l’ouverture de la Corne. Si les filles n’ont pas remarqué mon étrange manège, il n’a cependant pas échappé à Alex. Il se raidit et me regarde, plein d’interrogations dans les yeux. D’un geste, je lui intime de se taire. D’un signe de tête, je lui indique le flanc droit de la Corne. Heureusement qu’il est rapide à la détente. Il comprend aussitôt ce qu’il se trame. Tout aussi silencieusement que moi, il se dirige de l’autre côté de la Corne, là où j’ai abandonné mes affaires. Il va prendre le survivant par-derrière. Parfait. Notre proie n’a aucune chance d’en réchapper.

Avec maintes précautions, j’enfile mon ceste par-dessus mes gants. J’arrive à l’angle. Et je remarque que les filles, à l’intérieur, se sont tues. Elles ont compris qu’il y avait quelque chose d’anormal au-dehors. Mais ce silence soudain risque de pousser la future victime à fuir. Sans plus hésiter, je fais un pas de plus vers le type qui se cache, et me met à découvert. Tout tremblant, un garçon aux cheveux frisés et à l’air ahuri me rend mon regard. Il se redresse aussitôt. Je note qu’il a réussi à mettre la main sur une lance. J’espère pour moi qu’il ne sait pas s’en servir. Derrière lui, je vois qu’Alex se rapproche, toujours discrètement. Pour couvrir le bruit de ses pas foulant la cendre, je m’adresse au condamné :

- Alors, petit, on s’est perdu ?



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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeJeu 5 Sep - 16:41


Zadig s’était posté à mes côtés, scrutant les environs au cas où un autre Tribut un peu inconscient se serait jeté sur nous. Bien évidemment, pour l’instant, nous étions allié, nous surveillions les arrières de l’autre, mais jusqu’à quand tout cela durera ? Je n’en ai franchement aucune idée, mais il y aura bien un moment où je devrai m’en débarrasser… c’est vraiment dommage, car en d’autre circonstance, si aurait put être des amis pour la vie, ça j’en suis certain. Malheureusement, le sort nous a été défavorable… ou pas. Car avec lui, je suis certain d’avoir du challenge, il est certainement au moins aussi fort que moi et aussi manipulateur avec les gens. J’avoue que malgré qu’on s’entende bien, l’envie de me battre avec lui me démange, histoire de savoir qui l’emporterait… mais je me retiendrai assez longtemps pour mettre hors d’état de nuire tous les autres Tributs se révélant relativement dangereux. J’ai en tête principalement Selena, Emrys et la Tribut du Huit donc j’ai complètement oublié le nom, mais je sais bien qu’elle m’avait intriguée dé que je l’avais vue. Elle aussi, je devrai me méfier.

Mais bref, pour en revenir à la situation actuelle, je profite du fait que Zadig surveille les environs pour jeter rapidement un coup d’œil à la corne d’abondance. Je ne veux pas faire mon shopping tout de suite, je le ferrai lorsque je serai certain qu’il n’y a plus aucun danger dans les environs, mais je tiens tout de même à voir si quelque chose d’utile est dans les parages. C’est alors que mon regard tombe immédiatement sur LE truc qui m’est destiné. Je vais jusqu’à celui-ci et m’abaisse, empoignant l’épée batarde. Je la soulève pour la porter à ma hauteur et fait un rapide mouvement horizontale avec. Le poids est idéal ainsi que la longueur, c’est parfait pour moi. Je me l’approprie donc directement, je ne veux pas la voir finir dans les mains de quelqu’un d’autre. J’observe le reste du contenu de la corne d’abondance et je vois divers fourniture, que se soit médical, nourriture ou arme. Bah, on regardera ça plus attentivement lorsqu’on sera certain qu’aucun danger n’est présent dans les alentours. Je retourne donc à l’extérieur au moment où Marina arrive. Elle semble choquée mais je n’écoute pas ce qu’elle échange avec Zadig, préférant observer les alentours à la recherche d’Ashe pour m’assurer qu’elle va bien. Je la voie bientôt arriver en chantant une comptine pour enfant. Ca me rassure, elle n’a rien. Elle a l’air même plutôt en forme avec sa rapière – pleine de sang au passage – ainsi qu’une fourchette. En clair, elle vient de tuer son premier Tribut et elle est en forme, comme moi… mais pas comme Marina. A-t-elle vraiment les tripes pour être une Carrière ? Ne sera-t-elle pas un boulet pour nous ? Je me promets d’en toucher un mot à mes deux autres alliés dé que j’en aurai la possibilité.

Quoi qu’il en soit, je me retourne vers le cadavre du gamin que j’ai aveuglé, arracher les doigts, casser un bras et briser la nuque et le retourne sur le dos d’un petit coup de pied. Après quoi je m’assieds sur le dos du cadavre pour prendre du repos pendant quelques minutes. Apparemment, tous les Tributs qui ne sont pas morts ont réussis à s’enfuir du cratère. Tant mieux j’ai envie de dire, je sens que je vais prendre un malin plaisir à tous les traquer et à les liquider en règle. J’en frissonne de plaisir rien que d’imaginer leurs visages surpris, puis voir la peur s’y afficher.


– On se refait une santé et on part à la chasse. Attendre ici ne nous mènera à rien.

Zadig me sort de ma rêverie pour annoncer qu’on allait pas tarder à partir. Je me contente de faire un geste positif de la tête, n’y trouvant absolument rien à redire. Il a raison pour cette fois-ci, attendre ici plus longtemps ne servira pas à grand-chose, les autres Tributs n’oseront certainement pas revenir ici, à moins de tenter de prendre quelque chose dans la corne d’abondance, mais de toute façon, on ne quittera pas cet endroit sans prendre tout ce qui nous intéresserait. Parlant de Zadig, c’est bien comme situation, laissons le croire qu’il est le leader du groupe, qu’il donne les ordres, le laisser croire qu’on le suit, j’aurai plus de chance de l’avoir plus tard ainsi.

Je profite donc de ces quelques minutes de repos pour faire l’inventaire de mon sac : première chose qui me tombe sous la main, c’est une paire de chaussette bien chaude. Parfait, comme ça, si jamais les premières prennent trop l’eau – avec toute la neige qu’il doit y avoir en dehors du cratère, ça serait fort possible – j’aurai une paire de rechange. De plus, si jamais j’ai trop froid, je pourrai enfiler la deuxième paire par-dessus la première histoire d’avoir un peu plus chaud. Je tire ensuite une tirelire en céramique de mon sac. Je ne peux m’empêcher d’hausser les sourcils en la voyant. Qu’est-ce qu’ils veulent que je foute avec cette connerie ? Ho je sais !!! En fait, ils veulent que j’arrache les oreilles à toutes mes victimes et que je les mette dans ma tirelire ensuite, pas mal les juges du Capitole. Mais non, c’est une idée qui me tente, mais trimballer ce truc ne ferait que rendre mon sac plus lourd. Donc je la laisse tomber sur le côté, si quelqu’un d’autre à envie de la prendre, qu’il se fasse plaisir. Ma main tombe ensuite sur une petite fiole qui contient un liquide… je ne sais pas ce que c’est. J’hôte donc le capuchon… pour le remettre presque immédiatement. Je n’ai inhalé celui-ci qu’une seule fois mais l’odeur est relativement forte, j’ai cru reconnaitre une huile végétale mais bon… je la remets dans le sac, ce n’est pas ça qui va faire une immense différence de poids et ça peut toujours être utile pour plus tard.

Fouillant à nouveau mon sac, je heurte une petite boite que je retire afin d’en examiner le contenu. Un sourire s’affiche sur mon visage : trois morceaux de silex sont à l’intérieur. Parfait, on pourra facilement faire du feu avec ça. Je ne suis pas un expert, loin de là, mais je me souviens de quelque fois où mon instructeur au District nous avait montrer comment faire du feu avec des silex, je devrais pouvoir y arriver à nouveau sans trop de problème.


– Avec ça, on pourra facilement faire du feu.

Je range les silex dans leur boite et la remet dans le sac, ça je dois à tout prix la garder avec moi. Me passant une main dans les cheveux, je continue mon inventaire et tombe cette fois-ci sur une jarre de mais qui doit peser environ un kilo. Encore un bon truc, décidément, j’ai pas choisi le plus mauvais des sacs mis à disposition… quoi que le coup de la tirelire, c’était très moyen. Je suppose qu’ils se sont amusés à foutre un truc inutile dans tous les sacs. Mais soit, je continue ma fouille et sors le dernier objet présent à l’intérieur : une amphore d’huile. Mon regard tombe alors sur Ashe qui se trouve à côté de moi et je ne peux m’empêcher de dire :

– De l’huile… Ashe, tu pourras me faire un massage comme ça à l’occasion. Dis-je en rigolant avec de lui lancer un clin d’œil complice, certain qu’elle prendrait ça aussi à la rigolade.

Quoi qu’il en soit, je la remets aussi dans le sac, à part la tirelire, le reste me semble être relativement utile. Bien sur, ces objets ne sont pas très grands – à part l’amphore et la jarre – donc il me reste encore un peu de place dans mon sac, je prendrai ce qu’il me faut dans la corne d’abondance quand on ira faire notre shopping. Quand à l’épée, quand j’en aurai marre de la porter, je pourrai l’attacher à la bandoulière. Je relève donc, laissant le cadavre derrière moi et empoignant mon épée, dans le but d’aller rejoindre les autres dans la corne d’abondance… jusqu’à ce que je remarque que Zadig s’est complètement stopper. Je m’arrête moi aussi, lui lançant un regard interrogateur. Aurait-il entendu quelque chose ? Surement, car il me fait aussitôt un geste de la main afin que je me taise, ce dont je m’exécute, attendant de savoir ce qu’il a entendu ou vu. C’est alors qu’il m’indique le côté droit de la corne… je comprends immédiatement où il veut en venir. J’en déduis qu’un Tribut s’est caché là-derrière, qu’il attend qu’on parte pour entrer à l’intérieur sans doute… petit traitre… il s’imagine quoi ? Qu’on allait le laisser se servir ainsi ? Mais oui, bien sur…

Comme d’un seul et même mouvement, on se dirige tous les deux vers l’arrière de la corne, par des chemins opposé, histoire de prendre le petit malin en ciseau. Il n’aura rien vu qu’il sera déjà mort… avec un peu de chance, il survivra assez pour voir qui est son meurtrier. Moi ou Zadig ? J’ai bien envie de dire que se sera moi… mais qu’importe, du moment qu’il meurt. De la même allure que mon allié, je me dirige donc vers ma cible, calquant mes pas sur les siens, histoire de brouiller les pistes quand au nombre d’adversaire à qui il va faire face.
Après quelques secondes qui semblent durer des minutes, j’arrive en vue du garçon qui était resté dans le cratère et qui va connaitre une fin funeste. Je l’observe quelques secondes, j’ai l’impression de reconnaitre le Tribut du Sept mais je n’en suis pas certain. Quoi qu’il en soit, je vois dans ses mains une lance… il a réussit à se faufiler jusqu’à la corne sans qu’on l’aperçoive ? Pas mal, je dois l’avouer, mais ça ne lui servira à rien, car il va crever ici et maintenant. Je me rapproche de lui, faisant le moins de bruit possible mais ce n’est pas évident avec toutes ces cendres, malgré tout, Zadig tente de couvrir mes bruits en parlant avec notre cible.


– Alors, petit, on s’est perdu ?

Et voilà, c’était le moment que j’attendais. Pendant qu’il prononce ces quelques mots, je bondis vers le dos de ma cible afin de lui donner un coup d’estoc, destiné à lui transpercer le dos. Bien évidemment, je ne m’arrête pas à ça, je ne lui laisse aucune chance et l’attrape par derrière, au niveau de sa gorge pour tenter de l’étouffer.

– Prends sa lance ! Criais-je à l’égard de Zadig afin que notre victime ne puisse pas répliquer a mon attaque.

Après ça, de ma main qui tient mon épée, je la ramène vers l’avant de son corps pour pouvoir lui trancher la gorge, afin de le tuer sur le coup. Je ne veux pas jouer avec lui, je ne sais pas s’il sait bien se servir de sa lance, mais je ne tiens à prendre de risque.
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeVen 6 Sep - 17:40

"-Alors, petit, on s'est perdu?" Qu'il disait

Je lui fis un sourire ironique et léger en regardant du coin de l'oeil un endroit où je pourrai fuir.
 Mais au moment où j'allais passer à l'action, quelqu'un, sûrement un autre Carrière me donna un sacré coup au dos et attrapa ma gorge par derrière. Quelle bande de lâches. Ils ne pouvaient pas attaquer de front?

"Prends sa lance!" Disait-il à son copain.

C'est un des deux autres gars. Vu la lâcheté qu'il prend pour m'attaquer par derrière, c'est sûrement celui du Deux. Le gars du Un fit ce qu'il disait. Bon c'est foutu pour la lance. Il fallait surtout que je pense à ma peau.

"Allez Vlad, analyse!" pensai-je.

 Bon, comment j'ai pu arriver jusque ici? On est dans un volcan, de la fumée noire épaisse jaillit de par certains endroits, et la Corne est juste derrière le gars qui m'agresse par derrière. Tout d'abord, se libérer de lui, ensuite échapper à ses regards et à ceux des autres. Il me vient une idée, certes absurde, car il y a des chances que je la rate, mais au moins, je ne mourrai pas sans avoir battu. D'ailleurs, le gard du Deux, je ne sais plus son nom, s'apprêtait à me tuer et m'infliger une mort lente avec son épée. Il fallait que j'agisse immédiatement.

 Ni une, ni deux, je fis un grand saut en arrière vers la Corne, qui le cogna au dos et par conséquent, je me suis libéré. Bon, j'ai quand même dû me débattre pour me libérer totalement, car il était plus coriace que prévu. Maintenant, il s'agit de fuir. Le mieux était de partir sans rien avoir. Mais le coup que le carrière m'a infligé a été fatal, et j'avais du mal à courir et d'autres carrières ont commencé à se joindre à "la fête", sans compter que ma vue ne s'était pas totalement remise.On ne s'en rend peut être pas compte, mais la fumée qui s'échappe de ce cratère fait vraiment mal aux yeux. Tiens? Peut être qu'en bouchant, puis en débouchant un trou, ils devraient en recevoir une belle couche. Bien évidemment, ils me poursuivaient et n'étaient pas du genre à traîner. À force de regarder derrière moi et de les voir assoifés de mon sang, je trébuchai, trop vidé et trop blessé. pour continuer à fuir. Ils m'avaient rattrapé, mon compte était bon, mon plan avait échoué. Et d'un coup, je sentis quelque chose sur mon corps de vraiment brûlant. Est-ce que c'était de la fumée qui s'échappait et dont je bouchais la sortie? Je l'espère, ça permettra de me rattraper et d'avoir une nouvelle chance de fuir. Je n'attendais plus ma mort, mais le bon moment pour agir. Quand l'un d'eux sortit son épée pour me donner le coup de grâce, je fis une roulade sur le côté et, comme prévu, une grosse couche de fumée noire jaillit et recouvrit une petite partie de la zone où nous nous trouvions. Ça va sûrement brouiller leur vue et, de part et d'autre, me camoufler jusqu'aux parois où je pourrais grimper et fuir. Mais mon dos me faisait toujours mal et mes jambes refusaient d'obéir. Il ne me restait plus qu'à ramper sous la fumée pour partir. Plus question de rester là. Je ne veux pas mourir, du moins pas maintenant.Et surtout pas être tué par une bande de cas désespérés.


Dernière édition par Vladimir N. Itnelav le Lun 9 Sep - 19:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 8 Sep - 10:36



Après le bain de sang...
Mais est-il vraiment fini ?

Prommenons-nous dans les bois, pendant que le loup n'y ai pas. Si le loup y était, il nous mangerait, mais comme il n'y ai pas, Ashe s'en occupera...

Après avoir fini de chantonner ma petite chanson, je m'approche de mes alliés en m'amusant avec ma fourchette. Je ne sais même pas pourquoi je l'ai prise en plus ! Peut-être que j'avais besoin un peu de m'amuser comme une gamine dès le lancement des Jeux... ou sois, c'est peut-être à cause de l'alcool que j'ai bu hier. Enfin, non, ça m'étonnerait. J'ai bu seulement quelques verres. C'est pas comme si j'avais bu une bouteille toute entière comme l'autre jour ! Je remarque que mes alliés et moi, sommes pratiquement couvert de sang. Tous, sauf Marina. Ca me rassure qu'elle n'a rien, mais je la trouve un peu pâle. Un tribut l'a attaqué ? Choquée devant le massacre ? A vu quelqu'un mourir ? Sachant que Marina n'est pas très entraînée, c'est tout à fait normal qu'elle soit sous le choc.

- Toi aussi, tu es venue pour jouer à la dînette ?

Mon regard se pointe vers Zadig. Ah, si seulement le regard pouvait tuer !... Tout les tributs seront morts assez - ou trop - facilement ainsi que ce crétin de Nichoelson. Je me contente seulement de lui faire un regard noir, qui lui, est très souriant. Toi, si je te choppe avec la moindre fourchette dans les mains... Il est clair que je compte bien aussi me moquer de lui. Jouer à la dînette.. On est dans les Jeux pour jouer non ? Quel pensée et jeux de mots stupide que j'ai parfois...

Marina part en direction de la Corne et je la suis. Après le bain de sang, les Carrières fouillent la Corne, prennent les objets les plus précieux puis, partent à la chasse ! D'ailleurs, à propos... On aurait pas dû entendre les coups de canon déjà ? Peut-être parce qu'ils attendent que l'on parte de la Corne pour ramasser les corps à moitié déchicter en milles morceaux. Quoi que, ça ne coute rien de tiré au moins les canons ? A moins qu'il y'a un tribut dans les parages... Non. Enfin, certains tributs parraîssent idiots, mais je pense pas qu'ils viendront à la Corne, là où quatre Carrières, armés et sans pitié pour tuer les attendent - quoi que, Marina, je sais même pas si elle a le courage de tuer quelqu'un. Si c'est le cas, ils sont complètement cons de se ramenner ici ! Je regarde rapidement les provisions de la Corne, plus précisement, à la recherche de la moindre hache ou de couteaux... Mais si je devais choisir entre les deux, ce serait la hache bien sûr. J'ai beau fouiller la Corne du regard, mais non. Il n'y a pas la moindre hache, ni le moindre couteau - enfin si, un couteau qui compte pour du beurre. Il va falloir se débrouiller avec les armes qu'ils nous proposent. Je vais devoir vite m'habituer avec ma rapière.

- On se refait une santé et on part à la chasse. Attendre ici ne nous mènera à rien.

Sans blague. Rester ici n'était pas mon intention. Là où se trouve la Corne ne m'inspire pas confiance - encore à cause de cette fichu fumée. Je m'éloigne discrètement de mes alliés pour fouiller du regard... Puis quelque chose attire mon intention. Un tonneau. Et si un tribut s'était caché dedans pour après notre départ, prendre le reste des provisions ? Non... mieux. Et si Sham s'était caché dedans et dès que je tourne le dos, profitera pour me tuer ? Sachant que l'une veut la peau de l'autre et vu de ce qu'il s'est passé hier soir, aux interviews, c'est pas étonnant si elle s'introduit dans l'arène pour aller venir me tuer ainsi qu'Alex.

- Allez Sham, je sais que tu crèves d'envies de venir m'égorger. Sors de... Oh les salauds.

En découvrant ce qu'avait à l'intérieur du tonneau, je suis à deux doigts d'éclater de rire. Ils ont mis de l'alcool dans l'arène ! J'y crois pas ! Peut-être c'est une arme... Si un tribut se ramène près de moi, je n'ai qu'à faire lui avaler de force tout l'alcool du tonneau ! N'y touches surtout pas... Tiens, ça y'est, les voix reviennent ! Mais elles ont raisons. Je ne vais pas me saouler dans l'arène quand même, même si je suis un peu tentée de boire rien qu'une légère petite gorgée... ...Surtout si il y'a Alex pas loin ! Oh, j'ai bien compris le message qu'elles ont voulus faire passer... Mais bon. Ici, ce n'est pas une partie de détente. Même au Capitole, je ne trouverais pas la force de boire ce qu'il se trouve dans ce fichu tonneau. Eloignes-toi de ce tonneau. Je m'éloigne et part en direction de mes alliés. Assis-toi. Je m'installe confortablement, non loin de Alex, qui lui, s'est assis sur le dos d'un cadavre de je-ne-sais-quel-tribut. Ne penses pas au tonneau. D'accord, j'y penserais plus ! Et maintenant ? Boucle là. Bon ! Quel sympathique petite voix !

Bref, je fais ce qu'elle m'ordonne et je fais l'inventaire de mon sac. Il est temps de fouiller ! Je le trouve un peu lourd en tout cas... Qu'est-ce-qu'ils ont pu mettre là dedans ? Des briques ? Quoi que ce sois, j'espère que ce sera des choses utiles et surtout pas la moindre gourde où il y'a de l'alcool à l'intérieur ! Mais si les Juges tiennent vraiment à nous saouler...

La première chose qui me vient sous la main est une paire de gants que je vais garder bien précieusement dans mon sac. Il y'a aussi une sorte de paire de chaussures... avec des morceaux de ferrailles en dessous. Je ne sais pas trop ce que ça pourrait être... Si ma tutrice serait là, elle qui aime la mode et les chaussures, pourrait peut-être savoir. Au bout de quelques secondes, après avoir tourné les chaussures dans tout les sens, le mot me revient. Des chaussures... à glace ? En faite, j'ai oublié le nom. J'avais vu une émission du Capitole qui montrait des gens patiner sur du gel avec. Je n'ai jamais eu l'occasion d'essayer et je trouve totalement inutile. Que ce sois dans la vie ou dans les Jeux. Ils veulent que l'on patine sur des cendres ? Alex interrompt mes pensées.

– De l’huile… Ashe, tu pourras me faire un massage comme ça à l’occasion.

Je regarde sa fiole qui tient dans ses mains avec un sourire. Une chance que les voix ne reviennent pas. Je continue mon inventaire. Une jarre de miel, une quantité de poudre qui m'est totalement inconnu... à quoi ça peut bien servir ? Ah mais c'est peut-être... un truc complètement inutile ! Mais peut-être qu'elle va me servir... ou pas. Je finirais bien par trouver à quoi elle sert. Puis enfin, je découvre ce qui faisait tout ce poids dans mon sac. Des oignons. Au départ, je pensais qu'il y'en avait une dixaine. Mais en comptant, il y'en avait bien plus... Trente cinq au total. Je pourrais partager avec mes alliés, mais autant en laisser une quinzaine, histoire si mes alliés veulent se servir, j'ai pas envie d'être trop surchargée.

- Ceux qui veulent des oignons, ne vous gênez surtout pas !

Tiens justement, je vois Zadig et Alex s'échanger un regard - plutôt un regard étrange. Vous en voulez ?... Non, ils ont l'air plutôt préoccupés par autre chose - je cherche pas à savoir quoi. Je t'avais dis de te taire... Ils s'éloignent de moi et Marina pour aller je-ne-sais-où. Je remet tout dans mon sac. Les 20 oignons, la poudre inconnue, le miel, ma fourchette et j'hésite de laisser les chaussures. A part patiner sur les cendres, ça va me servir pratiquement à rien. Mais peut-être qu'il doit se trouver une magnifique partinoire dans l'arène, où tout les tributs peuvent s'amuser sans s'entretuer...

Alors que j'allais demander à Marina si elle souhaite avoir mes chaussures, je suis soudainement... figée sur place. Comme si le temps s'est arrêté. Et pourtant, le temps passe. Marina, elle aussi est silencieuse. Ce moment semble interminable... jusqu'à ce qu'Alex rompt le silence.

- Prends sa lance !

Je comprends pourquoi ils n'ont pas tirés les canons. Le Bain de Sang n'est pas fini.

Oh non...Ne me dîtes pas qu'un abruti a voulu s'introduire dans la Corne. Si c'est le cas, quel est le con, qui a voulu venir ici avec au moins trois tributs qui sont prêt à le tuer ?! C'est un véritable a-b-r-u-t-i ! Si je serais d'un autre district, la seule chose que j'éviterais d'y aller, serait la Corne à cause des Carrières ! Pour cette histoire de lance... J'espère que le tribut ne sait pas l'utiliser car sinon, il risque de blesser l'un de nous ou sois pire, le tuer. Par contre, si c'est le contraire, on ne risque pas du tout grand chose. On le tuera sans difficulté. A l'idée que ce tribut sois la fille du trois ou encore un tribut que je redoute me donne de belles envies meurtrières.

Je me relève lentement et m'approche de Marina en lui faisant signe de ne pas bouger - hors de question qu'elle aille dehors avec des chances que ce tribut la tue. Je laisse mon sac près du sien en gardant ma rapière à la main. Puis à nouveau, le temps s'est arrêté avant de redémarrer aussitôt. Je me dirige lentement vers l'une des sorties de la Corne en gardant l'oeil sur Marina. Il y'a un tribut dehors et il est dans le devoir des Carrières d'aller le tuer.


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Si il y'a un problème dans le RP, n'hésitez surtout pas à me le dire et je modifierais ! x__x
Non, Ashe ne touchera pas au tonneau d'alcool, promis, juré, pas craché !
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MessageSujet: Re: Le Bain de Sang Le Bain de Sang I_icon_minitimeDim 8 Sep - 17:26


Le bain de sang | Les dés sont jetés


Les longues journées au capitole viennent de s'écouler, l'entrée dans l’arène arrive dans quelques minutes. Je ne peux m’empêcher de penser à mon frère et ma sœur, ils doivent surement être scotché devant une télé à attendre de me voir à l’écran. Espérant surement un miracle, espérant que je sorte indemne de tout ça. Je n'ai pas arrêté de m’entraîner pendant les trois jours qu'ils nous ont donné, je me suis perfectionné au maniement de l'épée et au lancé de couteau. Je n'ai pas voulu montré ma force au combat au corps à corps, je préfère les surprendre dans l’arène, ça sera peut-être ma seule chance de les tuer. Les tuer ... ces mots ne me plaisent pas vraiment, mais je dois les voir tous comme ça, ce sont mes ennemies, si je ne les tue pas ils le feront. Je ne doit pas leur laisser le temps de réfléchir, il faut que j'agisse et fasse confiance mes réflexes, ils ne m'ont pas encore déçu jusque là, mais dans l’arène j'ai bien peur que les circonstances ne changent les choses. J’espère que les sponsors auront aimé ce que je leur ai montré de moi, j’espère qu'ils m'aideront quand j'en aurai besoin, car je sais très bien que ce sont tout ces gens qui peuvent tout changer, c'est eux qui mènent le jeu. J'aurai beau être plus fort que les autres, si je ne leur plais pas, j'ai beaucoup moins de chance de gagner. J’espère seulement les avoir attendrir avec mon histoire plus que catastrophique et le fait que j'ai mon petit frère et ma petite sœur qui m'attendent dans mon district. J'ai mêmes versé une larme lors de mon interview, ce n'était pas calculé, je n'aime pas me montrer comme ça devant les gens, mais je pense que ça jouera en mon avantage. Pour une fois que les malheurs de ma vie pourraient me servir, qui aurai cru ça un jour ? Ben pas moi. Depuis mon arrivée au capitole on peut dire que je me suis fait quelques amis, des amis avec qui j'ai fais certaines alliances, j’espère sincèrement qu'ils tiendront parole et qu'ils ne me planteront pas un couteau dans le dos. Je ne me permettrai jamais de faire une telle chose, quand je promet quelque chose ce n'est pas pour rompre cette promesse une fois dans l’arène.

L'heure est arrivée, je dois maintenant dire au revoir à ma styliste et monter dans ce tube qui me conduira tout droit dans l’arène. Le minutes deviennent de plus en plus longues, mes mains commence à devenir moite. Malgré la réputation que j'ai dans mon district je n'ai jamais tué personne, j'ai bien sur déjà voulu en tué quelques uns, mais je ne suis jamais aller jusqu'au bout. Je ne suis pas un assassin, mais à partir d'aujourd'hui je vais en devenir un. Un tueur parmi tant d'autre, depuis mon arrivée au capitole je me suis mis en tête que je devais être sans pitié, je n'aurai aucun regret à tous les tuer, c'est le prix de la survie de ma famille et c'est bien plus important que toutes leurs vies. Je sais très bien qu'on a chacun nos problèmes, certains sont surement dans des situations similaire à la mienne. Je vais surement paraître égoïste en disant que je m'en contre fout de leurs problèmes, mais c'est le seul moyen que j'ai pour pouvoir les tuer. Je vais tous les voir comme des criminelles voulant me séparer de ma famille. Il n'y a qu'un seul problème, un immense problème, Selena. Je ne me sens vraiment pas capable de la tuer, ça fait maintenant un an qu'elle fait partie de ma vie, un an où nous sommes devenu amis, elle a épargné ma sœur en se portant volontaire à sa place. Je ne lui serrai jamais asses reconnaissant pour ça et c'est pour ça que je ne pourrai pas la tuer de mes mains. Je laisse ce problème dans un  coin de ma tête essayant de ne plus y penser, mais ça revient sans arrêt...

Nous sommes maintenant positionné en cercle autour de la corne d'abondance. Je regarde mes adversaires sans vraiment les voir très clairement, de la fumé grise nous entour et commence à envahir mes poumons. J'ai toujours eu un problème de respiration, certaines nuits il m'arrivait de me réveiller en m'étouffant, je n'ai jamais pu savoir de quoi ça provenait, mais ce dont j'étais sur c'est que si je restais trop longtemps ici, une de ces crise allait se déclencher encore une fois et ça ne serai pas vraiment bon pour ma survie. Je regarde derrière moi et vois une pente enneigé où la fumée est moins présente. Deux options se présente donc à moi, soit je risque une crise pour récupérer un sac et par la mêmes occasion risqué de me faire tuer, soit je descend cette pente, sur de ne pas m'étouffer , mais j'aurai moins de chance de survivre dans les jours qui viennent. Le décompte est en route se rapprochant rapidement de la fin, mon esprit s'embrouille, quoi faire ? Le gong de départ sonne et je suis toujours debout sur la plateforme, les autres courraient dans tout les sens et moi j'étais immobile, cinq, six, sept secondes et je pris la direction du dénivelé. Je reviendrai à la corne quand il n'y aura plus personne ça sera surement plus sur pour ma vie. Je descend donc cette montagne espérant tomber sur un terrain plat où me faire un abri et peut-être trouver quelque chose qui me servira d'arme... Plus d'une heure que je descend cette pente interminable, le froid commence à s'emparer de moi. Heureusement que ce blouson est chaud sinon je pense que je me serai déjà transformé en glaçon géant.
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