The Hunger Games RPG
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Le Grand Arbre

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Logan N. Stark
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MessageSujet: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeDim 30 Nov - 16:35

Le Grand Arbre


«Avez-vous l'âme d'un singe aventurier ? Si oui, vous trouverez votre bonheur dans cet arbre, à l'abri de ces grandes feuilles oranges. »


Le grand arbre de l’arène mesure près de 20 mètres. Il se voit donc de très loin et a de quoi en attirer plus d’un. Lorsqu’on se trouve au pied du tronc, on remarque immédiatement qu’il y a quelques choses cachées parmi les feuilles oranges, jaunes et mortes. Pour aller voir ce dont il s’agit vous pourrez soit escalader le gros tronc noueux si vous êtes un bon grimpeur, soit prendre le risque d’emprunter l’escalier en bois dont il manque des lattes et parfois des marches. A voir si il est vraiment solide. Si vous arrivez au-dessus, vous trouverez un véritable campement … Pas en très bon état certes mais peut-être trouverez-vous quelque chose d’utile. Au moins aurez-vous une couchette sous le couvert de l’arbre, même si il n’a pas l’air en particulièrement en bonne santé.



Guide de la faune et de la flore de l'arène



♦ Dans le Grand Arbre ...


Animaux :
Perroquets
Colibris

Flore :
Feuilles Mortes
Bois
Branches
Feuilles oranges

code by Mandy


Ce que vous pourrez peut-être trouver: une longue vue, des écuelles, des couverts, des couvertures en peau d'animaux, une boussole et divers instruments pouvant être utile a la survie (si vous pensez à certains trucs en particuliers, parlez-m'en par mp)
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Eve Goodwin
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeDim 14 Déc - 1:17


Je me revois à l’école, durant les heures d’éducations physiques et sportives qu’ils nous imposaient, je me revois partir au coup de sifflet, courir du plus vite que mes petites jambes me le permettent pour être la première et faire plaisir à mon égo surdimensionné autant que pour prouver à mes camarades ma supériorité. Je me revois m’élancer sur la piste ovale qui encerclait le terrain de sport. Je me revois cracher mes poumons à l’arrivée parce que j’avais tout donné pour réussir, trop fière pour laisser les autres filles me dépasser.

Je me revois quelques mois en arrière seulement mais tout ça n’a rien avoir avec la course effrénée que je commence au moment même où le zéro retentit. Tout a changé. Je me suis sentie poussé des ailes. Ce n’est plus uniquement une expression, je cours réellement avec la sensation d’avoir des ailes dans le dos qui me font voler plus que courir. Je sens à peine mes pas sur le sol, alors pourtant que les semelles de mes chaussures sont trop fines. Une enjambée, encore une autre, instinctivement, qui me portent toujours un peu plus haut, un peu plus vite, un peu plus loin. Plus loin du massacre que je suppose avoir lieu à la corne d’abondance et auquel je tourne le dos. Qu’ils y meurent, c’est leur problème ; mon seul problème à moi, c’est de rejoindre cet arbre.

Les tennis me font mal aux pieds. Je cours quand même.

Des cris d’agonie résonnent au loin. Je ne me retourne même pas.

Les hautes herbes du parc d’attraction en friche me battent les mollets. Je bronche à peine.

Courir, courir, courir, l’arbre, courir, courir, l’arbre. Mes pensées sont pour une fois simples, précises, concises. Je n’ai qu’un but et je suis bien décidée à m’y tenir, même si je dois courir toute la nuit pour ça. Bon, non peut-être pas quand même, je m’écroulerais de toute façon bien avant. Et puis, l’arbre n’est pas si loin puisque … Je suis déjà arrivée. Trop focalisée sur mon objectif à atteindre, je n’avais pas remarqué l’impressionnant feuillage se rapprocher de ma tête, ni ses grosses racines s’incruster dans mon champs de vision. Pour être bien sûre d’être arrivée et de ne pas être victime d’hallucination visuelle due à une drogue quelconque – ou juste mon imagination – , je m’approche au plus près de l’imposant tronc et pose ma main sur son écorce. Il est là, se dressant au bord d’un petit lac. En écorce et en feuillage. Je lève la tête et suis figée devant sa hauteur. Il me domine comme il domine toute l’arène ; de là haut, on doit avoir une vue imprenable. Je me décroche de la vision de ses feuilles orangées – on est pas en automne d’ailleurs, bizarre – pour jeter un rapide coup d’œil aux alentours. Déjà, on ne m’a pas suivie, c’est un bon point. Ensuite, il semble y avoir un escalier qui monte le long de l’arbre pour rejoindre ce qui semble dépasser au milieu des feuilles mortes là-haut. Pas en très bon état d’ailleurs. Si j’avais su, j’aurais pris l’atelier grimpe sur arbre. Cela dit, je peux surement faire du feu avec tout ce bois. Non ? Bon, d’accord, non. Enfin si, je peux, mais non, je ne le ferais pas. Quoique, Jonathan pourra me retrouver sans problème grâce aux flammes qui s’élanceront vers le ciel, au cas où il ait raté l’arbre. Diantre. Quelque chose ne va pas en fait. Qu’est ce que je fais s’il n’a pas remarqué que c’était cet arbre la plus haute chose de l’arène ? S’il s’est dirigé vers la tour en ruine ? On avait pas tellement de plan C tous les deux … On aurait d’ailleurs eu l’air bien cons au milieu d’un désert, si tout avait été tout plat. Ou au milieu d’une forêt dense, sans visibilité à plus de dix mètres ? Et s’il y avait eu du brouillard hein ? Qu’est-ce qu’on est nuls en fait. Et qu’est ce qu’on a de la chance qu’on soit seulement dans un parc d’attraction. D’ailleurs, d’une certaine façon, être au milieu d’un semblant de civilisation, quoique plutôt en mauvais état, me procure une certaine sensation de réconfort. Maintenant que ma course pour la survie est terminée, j’ai l’impression d’être hors de danger. De n’avoir plus qu’à m’asseoir au pied de l’arbre, de sortir un livre et d’en feuilleter les pages avec un verre de limonade à la main.

Impression factice bien sur.

Alors, pour reprendre mon souffle comme il faut, refaire mes lacets et réfléchir à un plan-C-au-cas-où-Jon-a-besoin-de-lunettes, je m’accroupis entre deux racines de l’arbre qui me dissimulent plus ou moins et dresse l’oreille, attentive, guettant un bruit de course, de marche ou une blague qui indiquerait la présence de mon très cher camarade de district.


Spoiler:

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Elias Leorios
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeDim 14 Déc - 12:06


❝Sponsorat ❞
For Eve Goodwin



Un petit bruit dans l'air. Ce n'est pas un tribut qui rejoint la position de la petite du District Trois. Il s'agit d'un des parachutes du Capitole, signe d'un geste des sponsors et de son Mentor. Quand il se pose à moins de deux mètres de la jeune fille, cette dernière peut voir son contenu. Un sac à dos noir, mais ce n'est pas tout. Il y a également une petite boite de médicaments contre les maux divers, contenant douze cachets. Eve trouvera aussi, dans un fin tissu en papier, deux petits pains carrés, signe du District Trois et deux bretzels et pour finir, une grande bouteille d'eau d'un litre et demi. Ainsi qu'un mot :

Ce n'est qu'un début, je négocie avec vos sponsors pour le prochain parachute. Tu as fais forte impression au Capitole, alors ne t'en fais pas, toi et Jonathan vous aurez bientôt de quoi vous défendre. Tu as bien fais de fuir le Bain de Sang Eve. Si tu as la moindre envie, le moindre besoin, fait le moi savoir et j'y répondrais au possible.


@Eques sur Never-Utopia
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Jonathan Templebar
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeLun 15 Déc - 17:55


Vers le passé et le bain de sang ♪

Pendant quelques instants, le mouvement nauséeux du manège reste imprimé dans mon équilibre et rend ma course chancelante. J’ai envie de dire : heureusement que j’ai l’habitude d’être rond parce que sinon, j’aurais peut-être pu me demander où était le haut et où était le bas. Mais mes questionnements sur l’espace finissent par se résorber d’eux-mêmes et je finis mon sprint à travers la pampa en ligne droite.

Dans la série des heureusement, il y a aussi heureusement que l’arbre est très visiblement le plus haut point de l’arène. Parce que, sur le coup, ça m’avait semblé un plan d’enfer, mais à la réflexion il y avait quand même beaucoup de variables… Enfin, on a bien le droit d’avoir de la chance de temps en temps.

Quand j’arrive sous l’arbre, une bonne partie de mon endurance s’est fait la malle et je ne repère pas directement Eve. Soit elle est planquée quelque part, soit elle a décidé en fin de compte de tenter sa chance à la corne et elle y a pris plus de temps que moi. Dans les deux cas, pas de mouron à se faire ; c’est une fille intelligente, elle va pas crever comme ça. Je me détends donc, reste les mains posées sur les genoux un petit moment, juste le temps que mon souffle fasse moins de bruit puis prend un peu la mesure du paysage.

Malgré le fait que ce n’est pas du tout la saison, l’arbre a de belles couleurs automnales et étend ses racines noueuses sur les berges d’un lac. Idyllique j’ai envie de dire, et qui me donne furieusement envie de chanter l’Eté indien. Je vais le faire d’ailleurs, mais après avoir repris une respiration correcte s’il-vous-plait. Amarré plus loin dans le lac, il y a le bateau que j’avais repéré depuis mon socle de lancement (enfin, je suppose que c’est le même) et si je tourne la tête à droite, je peux voir un château bien amoché avec sa tour effondrée. A gauche pas grand-chose… On distingue bien des bâtiments, mais seulement après plus d’un kilomètre d’un terrain plat et envahi par des herbes et graminées. Et dans mon dos, la corne d’abondance. Et un repérage dans l’espace magnifiquement effectué, un !

Tout à mes félicitations intérieures, je remarque tout juste la tâche jaune vif qui sort de derrière un coin de racine. C’est un poncho imperméable, avec l’affreuse mascotte dessus et Eve dedans. Même si c’est débile, parce qu’elle m’a évidemment vu, je ne m’empêche pas de lui faire de grands signes de bras.

« Ça fait plaisir d’te voir ! je lance plein d’entrain, mon souffle à peine récupéré. Malheureusement, j’ai r’ussi à arracher qu’ça avant de m’faire lâch’ment agresser par un bloc d’construction. Mais c’est t’jours mieux qu’rien, non ? »

Tout en causant, je retire la bandoulière de ma pauvre pochette et la montre à ma partenaire, qui l’accueille de son habituel air blasé. Qu’est-ce que j’avais dit ? Les princesses, c’est dur à satisfaire.

« On s’installe ? »

On ne va pas rester debout comme des cons, si ? Apparemment non, puisqu’Eve acquiesce. Nous nous asseyons dans le coin de racine au creux duquel elle était raisonnablement planquée tout à l’heure et j’ouvre la fermeture éclair de ma pauvre pochette. J’en sors à la suite une bouteillette dont l’étiquette indique sirop de violette, une paire de mitaines verte pomme, un ruban rose et un préservatif. Mes réactions sont, respectivement : chic, j’adore le sirop de violette, c’est pas Eve qui était dingue de vert pomme ?, j’aurais pas l’air d’une tanche avec ça dans les cheveux et ha ha, comme si j’allais avoir l’occasion de l’utiliser. Bref, si le sirop m’intéresse, pour peu que je trouve un récipient dans lequel le mélanger avec l’eau du lac, je sens que le reste va vite être redistribué.

Je tends directement les mitaines à Eve :

« T’aimes l’vert pomme, nan ? Alors joyeux non-anniversaire. »

Je me retiens néanmoins de joindre à mon cadeau le ruban rose ; je sais à quel point elle a eu horreur de sa robe de l’interview. En temps normal, j’aurais adoré la titiller et m’amuser de sa réaction, malheureusement, nous ne sommes pas exactement en temps normal et si elle part outrée en claquant la porte, il y a de grandes chances pour que je ne la revoie plus. Donc je refourre l’objet de controverse dans mon sac, avec le flacon de sirop de violette.

Mes doigts jouent un instant avec le préservatif. C’est au gars du Six qu’ils auraient dû le refiler. Il est bien avec la miss du Deux, non ? Je me souviens avoir eu l’impression de regarder une mauvaise série télé pendant qu’ils déballaient leur mélodrame à tout le pays. Ça m’avait fait marrer. Je le range avec le ruban et le sirop, me promettant de leur donner si jamais j’ai la chance de les croiser.

« C’pas Byzance, hein… » je m’excuse finalement en refermant la fermeture éclair.

Je n’ai pas le temps d’ajouter une blague pour détendre l’atmosphère qu’un bruit capte notre attention à tous les deux. C’est un parachute qui traine ce qui ressemble à un sac à dos noir. Combien on parie que c’est d’Elias pour Eve ? Il tombe à deux pas de nous et je fais signe à ma partenaire que je m’occupe de ça. Deux pas, c’était un petit peu sous-estimé quand même… Il m’en a bien fallu trois aller et encore trois retour. Une petite étiquette accrochée à l’anse du sac porte le nom d’Eve, et vu son poids, il est un peu plus fourni que le mien.

« J’crois qu’tonton Leorios a aussi que’qu’chose pour ton non-anniversaire, » je lance en déposant le sac juste devant elle.

Puis je me rassoie en face d’elle en attendant qu'elle le déballe, les yeux brillants comme si c’était mon anniversaire et que mes parents avaient miraculeusement eut l’attention de m’offrir un cadeau (et s’en étaient souvenu, donc).


Pour mon adorée numéro 1 (mon pigethon):

Pour mon adorée numéro 2 (comité de la caisse des jeux de la faim):
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeDim 21 Déc - 1:19

Il me faut quelques minutes pour retrouver une respiration digne de ce nom après ma course effrénée. Je fais d’ailleurs attention à ne pas respirer trop bruyamment, histoire de ne pas avoir un panneau au dessus de ma tête qui indiquerait : « bonjour je suis ici, venez me tuer, ça fera un adversaire en moins ! » alors que j’essaie de me cacher plus où moins. Cela dit, quelque chose me pousse à croire qu’à partir du moment où Jonathan va arriver – s’il arrive, parce qu’il en met du temps – toute tentative de couverture ou de dissimulation va être vaine. Je suis peut-être un peu mauvaise langue, mais ce n’est pas non plus ma faute s’il est incapable d’être silencieux ou de se tenir tranquille sans avoir cinquante choses à raconter. Bon, je suis mal placée pour parler, dans la mesure où moi aussi, j’ai la bouche toujours ouverte. Mais je sais me taire quand il s’agit de vie ou de mort ! Normalement. Je crois. Je n’ai jamais essayé en fait. On verra bien. De toute façon, on fait une belle équipe tous les deux.

Tiens, en parlant de deux, voilà Jon qui arrive. Ou un tribut qui vient me faire la peau, au choix. Je m’agenouille derrière la racine, laissant doucement sortir ma tête pour guetter qui est le nouvel arrivant qui est en train de cracher ses poumons quelques mètres plus loin. Un mince sourire étire mes lèvres quand je le reconnais et je me redresse, sortant du couvert des racines pour m’avancer vers le nouvel arrivant. Incroyablement sexy dans son poncho jaune, qui le met particulièrement bien en valeur – ou pas. La souris dessinée dessus ne fait qu’accroître son air pas crédible du tout. On est mal barré tous les deux. Comme si je ne l’avais pas vu – attends, il y’a au moins cinq mètres qui nous séparent, on sait jamais ! – il me fait des grands signes de bras et je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel pour toute réponse. On dirait un agent de chantier qui fait de grands signes à la pelleteuse d’avancer encore un peu. Ou aux tributs d’approcher, je ne sais pas.

Malgré tout ça, je suis contente de voir arriver un Jonathan fidèle à lui même. Visiblement, l’idée de mourir d’ici quelques jours – heures – n’a pas l’air de le déranger, puisque c’est sur le ton badin de la conversation qu’il me lance : « Ça fait plaisir d’te voir ! Malheureusement, j’ai r’ussi à arracher qu’ça avant de m’faire lâch’ment agresser par un bloc d’construction. Mais c’est t’jours mieux qu’rien, non ? » C’est ce que j’ai dit, fidèle à lui même. Toujours. « Plaisir de te voir aussi. Après tout, ça fait bien une heure qu’on s’est pas vu. Et en tout cas, je pouvais pas te manquer. » J’avise ensuite le minuscule sac en bandoulière qu’il me montre fièrement comme un trophée de chasse. Forcément, parmi tous les sacs que je voyais dépasser, il a choisi le plus petit hein. J’espère qu’au moins le contenu vaudra la peine de s’être fait agresser par le décor.

Quand mon partenaire propose de s’installer, je ne me fait pas prier et retourne dans ma cachette racinaire. Il m’y suit et entreprend de déballer ses trouvailles. En plus de prendre le plus petit, il a pris celui dans lequel y’avait le plus de conneries inutiles. Diantre, on est pas sorti de l’auberge nous. Pour une fois – notez le, c’est rare – je m’abstient de tout commentaire dans la mesure où il a quand même risqué sa vie pour trouver … ça. Même si ça sert à rien. Mais Jon ne se laisse pas visiblement pas décourager par le manquer d’utilité du contenu de son sac et me tend immédiatement les mitaines. « T’aimes l’vert pomme, nan ? Alors joyeux non-anniversaire. » Je suis étonnée qu’il s’en soit souvenu, mais j’accepte le cadeau de bonne grâce. J’enfile soigneusement les gants, agitant le bout de mes doigts qui dépassent du tissu. « C’pas vraiment la bonne saison pour mettre des trucs comme ça, mais merci. »

Je laisse mon regard errer quelques instants sur ce cadeau inespéré dans l’arène avant de loucher sur le préservatif que mon partenaire de district retourne entre ses mains. « T’as pas choisi la bonne alliance pour l’utiliser, désolée. » Il range finalement le tout dans son sac en bandoulière et ajoute un « C’pas Byzance, hein… ». J’ai juste le temps de dire « Ouais je vois … » que je suis coupée dans ma phrase – « ça. » – par un objet atterrissant non-identifié à quelques pas de nous. Parachute. Sponsor. Sympathique. L’arène commence mieux que prévu au final. Jon se lève et pose le présent devant moi. « J’crois qu’tonton Leorios a aussi que’qu’chose pour ton non-anniversaire » « Oh, trop de cadeaux aujourd’hui ! Je devrais aller dans l’arène plus souvent. J’espère que les sponsors ont pas oublié mon livre hein. Pour faire passer le temps ! », j’ajoute un peu plus fort, à destination de mon mentor. Qui ne tente rien n’a rien après tout. Mais d’abord, voyons voir ce dont j’ai hérité.

Un sourire étire un peu plus mes lèvres à chaque découverte. Du sac à dos noir, j’extirpe des médicaments, deux petits pains de chez nous, deux bretzels et une grande bouteille d’eau. Le mot qui accompagne le tout me tire lui, un léger rire désabusé. « De quoi se défendre ». Il me faudrait un lance flamme si j’espère pouvoir blesser quelqu’un. Et encore, je suis sûre que je serais capable de me cramer les pieds plutôt que l’adversaire. En ce qui concerne les envies, j’espère qu’il a retenu le livre. Et qu’il a bon goût en littérature aussi. Mais bref.
J’indique la bouteille d’eau à Jon : « Tiens, on dirait que ton sirop va peut-être servir à quelque chose au final. » Puis je lève la tête au ciel, ne sachant vraiment de quel côté regarder pour m’adresser aux caméras : « Ah, et merci tonton Leorios. J’aurais jamais cru que tu puisses être utile ! ».

Bien, maintenant que le déballage des cadeaux est fait, il va falloir passer à autre chose. D’abord, enlever ce truc jaune. Je fourre l’imperméable dans mon sac, à côté des bretzels et j’indique à Jon de faire de même, question de discrétion.

Ensuite … « Je suppose qu’on va explorer maintenant hein ? Vu qu’on a rien à lire … » Jonathan acquiesce, alors je me lève et m’approche de ce qui semble être des marches au pied de l’arbre, mais en plutôt mauvais état. Je fais la moue. « En fait, oublie. Ne compte pas sur moi pour marcher … là-dessus. » Je fixe avec dédain les escaliers qui s’enroulent le long de l’arbre. « Ils auraient au moins pu mettre des escalators. » Ca, c’est la fille du district trois en moi qui parle. District trois, pas district sept.


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Jonathan Templebar
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeVen 26 Déc - 23:22

« Oh, trop de cadeaux aujourd’hui ! Je devrais aller dans l’arène plus souvent. J’espère que les sponsors ont pas oublié mon livre hein. Pour faire passer le temps ! »

Je souris (un peu comme un idiot si vous voulez mon avis). Eve est géniale. Au départ, j’avais un peu peur qu’elle soit comme beaucoup des tributs, déprimée et sérieuse à en mourir, mais elle fait preuve depuis le début de l’aventure d’un délicieux cynisme qui, bien que légèrement blessant et hautain par moment, est très divertissant. Alors, sûr, j’aurais pu tomber sur une camarade avec laquelle le préservatif aurait pu avoir une utilité, mais à tout prendre, je préfère Eve. Au moins, on ne s’ennuie pas.

Elle sort du sac juste arrivé des médocs, du pain et de l’eau. C’est sur cette dernière que je m’extasie le plus, trop heureux d’avoir de quoi diluer mon sirop. Visiblement, ma camarade pense à la même chose que moi :

« Tiens, on dirait que ton sirop va peut-être servir à quelque chose au final.

- Tout est comm’ on s’y attendait. Tonton s’occupe de not’ survie et moi j’amène l’goût et l’fun. »

Parce que je ne vais pas admettre que l’un est plus important que l’autre. Quand on est dans une impasse aussi petite que la nôtre, c’est même quadruplement important le moral. C’est même tout ce qui compte.

Heureusement qu’Eve est là. Seul, c’est moins drôle.

« Ah, et merci tonton Leorios. J’aurais jamais cru que tu puisses être utile ! »

Je pouffe sans retenue en essayant d’imaginer la tête de notre pauvre mentor quand il entendra ça. Lui qui a perdu tant de temps à élaborer des stratégies que nous n’écoutions pas ! Ah, je donnerai cher pour le voir à l’instant. J’adresse deux pouces levés à ma camarade pour lui faire savoir que j’apprécie sa réplique.

Tout en la regardant remballer ses affaires dans son tout nouveau sac à dos, je me balance légèrement de gauche à droite en essayant de retrouver toutes les paroles de l’Eté indien. Ce n’est pas vraiment mon registre de chants habituel, donc je n’arrive pas plus loin que le refrain. Tant pis, ça sera un peu répétitif.

Sur l’injonction d’Eve, j’enlève mon poncho et le plie soigneusement à plus ou moins plat sur le sol, chassant la moindre bulle d’air pour en faire le plus petit rectangle possible. Ma camarade bat un peu du pied à ma lenteur mais à la gentillesse de ne pas me faire de commentaires. En même temps, j’aimerais bien pouvoir le rouler en boule comme elle, mais si elle a un grand sac, moi j’ai une petite pochette ridicule, alors je suis bien forcé de faire étalage des mes talents renversants en pliage (nda : ceci est de l’ironie, je suis une bille en pliage comme dans le reste).

Je fourre mon poncho réduit à la taille d’un porte-monnaie dans mon sac et passe la bandoulière par-dessus mon épaule. Un regard sur vers mon torse me rappelle que la mascotte est tout aussi malsaine sur mon t-shirt que sur mon coupe-vent. Triste sort que le nôtre… condamnés à finir en arborant ce truc souriant sadiquement.

« Je suppose qu’on va explorer maintenant hein ? fait Eve, me tirant de ma rêverie. Vu qu’on a rien à lire …

- Ah bah c’ça ou s’raconter des blagues, je réponds, pas si dérangé que ça à l’idée. Mais c’à tes risques et périls. »

Sans surprise, elle choisit l’exploration. Elle a déjà eu un aperçu avant-hier soir, ou avant-avant-hier soir je sais plus, alors qu’il n’y avait rien à la télévision, du niveau de mes blagues. Même si elle est restée très digne et ne m’a pas donné un coup de plat à gigot sur le sommet du crâne, j’ai bien compris que nous n’avions pas tout tout à fait le même humour.

Je la suis donc docilement jusqu’au premières marches de bois qui serpentent autour de l’immense tronc. De deux choses l’une : soit il est très ancien, soit les mecs ont fait un travail pourri en le construisant, parce qu’il manque carrément des marches de loin en loin. Pour inspirer confiance, on fait mieux.

« En fait, oublie. Ne compte pas sur moi pour marcher … là-dessus, fait Eve avec son petit air altier. Ils auraient au moins pu mettre des escalators. »

C’est bien les princesses ça !

Rien que pour la contredire, je saute sur la première marche et improvise un petit numéro de claquettes sur le début de l’escalier (tout en veillant tout de même à éviter les endroits où le bois à une couleur un peu trop louche).

« Allez Eve, un p’tit pas en avant. C’est du solide, j’m’en porte garant ! je lui chantonne depuis mon perchoir. Pour plus d’sureté, j’passe devant. Et j’porte même ton sac mon enfant ! »

Je tends mon bras vers elle, pour récupérer son chargement ou sa main, comme elle le sent. Sans grande surprise, c’est sur la poignée de son sac que je referme mes doigts. Bonne pâte, je le cale sur mon dos et attend patiemment qu’elle ait posé ses chaussures sur la première marche avec toute sa méfiance. Une fois sûr qu’elle suivra, j’entame mon ascension en même temps que mon chant :

« On ira, où tu voudras quand tu voudras… »

Par contre, mettons les choses au clair tout de suite : je suis peut-être nonchalant, mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas prudent. Du moins, un minimum prudent. Mourir bêtement, on est d'accord, mais il y a des limites. Je regarde où je mets les pieds et je teste d’abord les lattes suspectes avant de sauter dessus. Sans oublier la déférence due à ma camarade : je me retourne souvent pour vérifier qu’elle n’est pas passée à travers l’escalier ou qu’elle n’a pas carrément fait demi-tour (je suis sûr qu’elle en serait capable) et, à chaque fois qu’il manque plus d’une marche, je lui tends la main pour l’aider à franchir le trou sans trop se fatiguer. Nan, en toute objectivité, je fais un chevalier servant exemplaire.

« … aux couleurs de l’été indien. »

J’ai le temps de répéter le refrain quatre-cinq fois, avec coupures pour siffloter les accords et tout et tout, avant que nous arrivions au sommet de l’escalier. Ce n’est pas tout à fait le sommet de l’arbre, mais la vue est à couper le souffle. Il y a le vent qui défait les cheveux et fait bruisser les feuilles, comme dans les films, il y a le gazouillis des oiseaux, comme dans les films, il y a les constructions au sol qui ressemblent à des maquettes, comme dans les films, il y a même la sensation de plénitude, comme dans les romans. Enfin, je suppose parce que je ne lis pas vraiment beaucoup de roman.

Le plancher en revanche, c’est une autre histoire. Il est bien dans la continuité de l’escalier : ni très entier, ni très rassurant. Mais, globalement, il est un poil en meilleur état.

Eve arrive juste après moi et je lui désigne l’horizon d’un grand geste du bras :

« On a bien fait d’monter, hein ? Ç’aurait été dommage d’louper une vue comme ça. »

Même si ce n’est pas une romantique, elle saura surement apprécier deux secondes de contemplation. J’en profite pour glisser le sac à dos sur mon ventre et en sortir la bouteille d’eau, que je propose à Eve avant d’en boire une petite gorgée. Je sais que c’est à elle que le cadeau était destiné mais c’est là tout l’avantage d’une équipe. Tant qu’on ne tombe pas sur un stock de nouilles, je ne pourrais pas faire étalage de mes talents et ce sera plutôt à elle de me nourrir.


A l’intention du comité de la caisse des jeux de la faim:
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeLun 29 Déc - 21:17

Il ne me semble pas avoir déjà vu un escalier en si mauvais état. Des marches manquantes ou vermoulues, parfois d’une couleur inspirant peu la confiance … Ne donne pas envie de poser un pied dessus, encore moins de le gravir. Je me demande quelques instants si la décrépitude de cet escalier est juste lié au temps qui passe, si les juges ont repris un vrai ancien arbre&escalier ou s’ils l’ont crées de toute pièce – avec des marches en moins par économie, parce qu’on sait tous que c’est la crise au Capitole (ou pas). Tout bien réfléchi, je ne sais pas ce que je préfère. Temps ou juge ?

La question ne se pose visiblement pas pour mon coéquipier, qui dans sa stupidité, euh, pardon, insouciance habituelle, saute de toutes ses forces sur la première marche avant de bien faire claquer ses talons dessus. Histoire d’être ridicule, d’alerter tous les tributs au bord du lac, de trouer ses chaussures et pourquoi pas, de me prouver la solidité de la première marche. Juste la première. Les autres sont peut-être truffées de pièges. Comme il semble remarquer ma réticence persistante, il me lance : « Allez Eve, un p’tit pas en avant. C’est du solide, j’m’en porte garant ! Pour plus d’sureté, j’passe devant. Et j’porte même ton sac mon enfant ! » Je fais la moue une seconde face à la main tendue, pèse le pour le contre. Il passe devant ; il meure avant. A moins qu’il n’use les marches de son poids et qu’elles lâchent sous moi, mais ce n’est surement pas mon poids-plume qui va changer grand chose. De toute façon, il faut bien mourir d’une façon ou d’une autre, alors je choisis celle sans sac à dos qui scie les épaules. Je me décharge donc auprès de Jon et monte à sa suite.

Après quelques coups d’oeils en arrière – il faut pas trop faire les cons non plus, on est super exposés au moindre tribut sur ces marches, sans rien pour se cacher – et quelques yeux levés au ciel – et ouais, mes yeux font du sport et Jonathan m’exaspère – on arrive en haut, tous les deux, sains et sauf.

Je remercie vaguement mon partenaire pour les coups de mains durant notre périlleuse ascension et pour le sac à dos et me penche précautionneusement pour observer la vue. D’ici, on peut voir sans être vus. L’arène s’étend à nos pieds, me révélant les différentes attractions qui semblent tous dans le même état d’usure avancée que l’arbre et son campement. Juste en bas, un lac, pour l’eau quand on arrivera au bout de ma bouteille. Juste en bas, les tributs qui s’entretuent. Nous, en haut, on va pouvoir boire le thé. « On a bien fait d’monter, hein ? Ç’aurait été dommage d’louper une vue comme ça. » Je ne peux que acquiescer les dire de Jon. « Ouais, on a bien fait. J’hésite à dire que c’est beau. On va dire en tout cas que c’est un chouette tombeau. » Mes yeux se perdent un instant dans le vague, essayant de distinguer des silhouettes dans le carrousel qui se détache là-bas au milieu, mais mon compatriote me tend la bouteille et me ramène au moment présent. J’en bois deux gorgée, désireuse d’économiser mais ayant besoin d’étancher ma soif après ma course déchainée de tout-à-l‘heure.

Après un bref examen des planches qui servent de sol, je m’installe en tailleur là où elles forment un grand espace pas trop usé. Sitôt assise, je pousse un profond soupir. « Bon. Cul de sac, on peut pas aller plus loin. Point positif, on voit à dix kilomètres à la ronde les tributs en approche. On est sous le couvert des arbres s’il pleut. » Je lève la tête un instant, mais malgré les feuilles rougies, je pense que la masse de branchage au dessus de notre tête nous protègera de toutes averses. « C’pas non plus ici que j’aurais envie de vivre jusqu’à la fin de mes jours, mais on est plutôt bien tombés non ? En plus y’a du bordel par ici, on pourra prendre le temps de fouiller. Avec un peu de chance, y’aura à manger. Au pire, pour ce soir on a assez de pain. On peut camper ici non ? » Je fais en sorte que ma voix ne soit pas suppliante, mais j’avoue que je préfèrerai mille fois rester ici que de redescendre me mêler à la populace sanguinaire des districts. Je sais que l’arène ne vient que de commencer, que le camping, c’est pas pour tout de suite, mais pourquoi partir ? Rien ne me motive, et Jon devra me rouler pour me faire descendre de là. D’ailleurs, je lui laisse le soin de fouiller le campement ; moi, j’attends toujours mon livre.


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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeMer 31 Déc - 16:44

« Ouais, on a bien fait. J’hésite à dire que c’est beau. On va dire en tout cas que c’est un chouette tombeau. »

Oh… Quel négativisme ! On sait bien qu’on va finir ici, pas la peine de le ressortir à toutes les sauces. Tiens, pour la peine je rétorque (et sans me départir de mon entrain s’il-vous-plait) :

« C’trop dommage qu’c’est pas ici qu’on s’ra enterrés. »

Ça sera chez nous, dans le Trois, dans la partie du cimetière réservée aux tributs et il n’y aura personne à mon enterrement. Là, on peut arrêter de se projeter dans l’avenir maintenant ? J’ai d’autres choses à faire. Explorer, chanter, embêter Eve, rêver de manger des nouilles, danser, et je trouverai bien d’autres idées sur le tas.

Pour le moment, ma petite princesse se laisse tomber sur le plancher vermoulu et commence à énumérer les avantages de notre position. J’hoche la tête sans vraiment que ses arguments ne rencontrent d’écho dans ma vision du monde. Quel intérêt qu’on puisse voir venir les tributs ? C’est plutôt le coucher de soleil qui va valoir le coup d’œil. Quant à manger… je suis préparé psychologiquement à jeûner deux-trois jours. J’aimerais mieux éviter, bien évidemment, mais je suis préparé psychologiquement.

« On peut camper ici non ? finit Eve avec un je-ne-sais-quoi qui la fait ressembler à la jeune fille qu’elle est.

- Vendu ! J’pas envie de m’taper la descente ‘jourd’hui tout’façon. »

Monter pour redescendre tout de suite ? Non merci. Sans être feignasse, mon endurance et ma motivation ont des limites. Et puis ce n’est pas comme si on était attendu quelque part, autant prendre nos aises et notre temps.

Je dépose son sac à dos à côté d’elle et lui fait savoir que je vais fouiller l’endroit. Elle accuse vaguement réception du message, mais après tout, ce n’est pas comme si l’un de nous avait imaginé qu’elle s’active là où je peux faire le boulot seul. Je la laisse donc à son repos et arpente la plateforme de long en large en chantonnant quelque chose que je connais mieux que l’Eté indien. Un air entraînant un peu grivois qu’on scande normalement en chœur autour d’une bonne bière.

Contrairement à ce que j’avais d’abord supposé dans mon naïf imaginaire, la plateforme ne fait pas le tour de l’arbre, ce qui ne l’empêche pas d’avoir des dimensions très respectables. Sur les bords, il y a un poteau en bois de loin en loin et je suppose que des cordes, voire des treillis, empêchaient les habitants du coin de tomber par mégarde, avant de pourrir et de se désagréger. A une époque, ou en tout cas dans le background du jeu, des gens campaient ici, en témoignent toutes leurs affaires qu’ils ont oubliées sur place. Ou ont été forcés d’abandonner, car les agents de la pizza avaient découvert leur planque et allaient être sur eux d’un instant à l’autres et ils ont dû fuir au plus vite. Dans tous les cas, ils nous ont laissé des verres, écuelles et couverts en fer blanc et tout un tas de couvertures (cent pourcents vrai cuir et vraie fourrure si vous voulez mon avis). J’en prends une brassée, des ustensiles pour deux (même si on n’a rien à mettre dedans, on pourra toujours jouer à la dînette) et les deux trois outils de navigation trouvés là, et porte le tout à l’endroit où ma camarade s’est installée, c’est-à-dire à la distance idéale entre le bord de la plateforme pour avoir la vue la plus panoramique possible et l’épais de la frondaison pour être protégés des intempéries. Du moins, je suppose que c’était son intention en se posant là.

Je laisse tomber le tout dans un fracas pas très délicat et suis le mouvement sans grâce aucune. Comme un gamin, je montre à Eve mes trouvailles une à une, détaillant même les animaux dont peuvent provenir les peaux. Je lui en frotte une toute douce sur la joue en m’extasiant « C’du mouton ! » et invente un ours, mi-scorpion, mi-sanglier et re-mi-ours derrière pour celle que je n’arrive pas à reconnaître. Eve me gracie même d’un (rare) sourire venu du cœur en essayant de démonter mon histoire de chimère.

Je garde pour la fin la boussole, le compas, la longue-vue et les deux machins étranges que je soupçonne de servir à se repérer comme les trois précédents. Le premier objet mystère a une lunette semblable à une mini-longue-vue, plusieurs lentilles, et une réglette incurvée sur laquelle un axe glisse et le deuxième est un genre de très grande médaille sur laquelle des courbes sont gravées et des axes coulissent. Utilité : aucune idée mais qu’est-ce que c’est classe. Je suis sûr que posés sur une étagère, entre deux gros atlas, à côté d’une carte vieillie au café, ces deux objets impressionneraient tous les invités. Pas chez moi, bien sûr, parce que toute leur aura serait détruite par le manque de mobilier...

En tout cas, pendant qu’Eve reste silencieuse, ça m’occupe les mains et l’esprit de jouer avec tous ces cadrans et d’imaginer que des corsaires ont fait la même chose avant moi.


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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeDim 4 Jan - 20:09


❝Sponsorat ❞
For Eve Goodwin



Un petit bruit dans l'air. Ce n'est pas un tribut qui rejoint la position du duo du District Trois. Il s'agit de deux parachutes du Capitole, signe d'un geste des sponsors et de son Mentor. Quand il se pose à moins de deux mètres de Jonathan, ce dernière peut voir son contenu. Un sac à dos noir, identique à celui d'Eve, ainsi qu'un sachet de vingt grammes de bonbons dragibus, deux lamelles de boeuf séché, une barquette de dix petites tomates, un sac de couchage et un yaourt à la fraise avec des morceaux. Il contient ce mot :

Bon pour les armes ça va prendre un peu de temps. Tu diras à Eve qu'elle aura son livre demain. Les bonbons sont pour elle Jonathan, alors partage un peu. Faite bien attention en haut de votre arbre mes petits elfes.

Le second parachute se pose à un mètre d'Eve. Plus petit que celui à destination de Jonathan, il ne contient qu'une chose : Un lance-pierre de bonne facture, après tout c'est une arme du Capitole. Accrocher à l'arme, un petit mot attend la lecture :

Eve & Eve, n'est-ce pas amusant?



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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeDim 4 Jan - 23:24


❝ Next Day ❞
For Tributs



Dans l'Arène, le temps passe lentement pour les tributs qui doivent lutter pour la survie, mais dehors, quand on observe les Jeux, le temps semble plus rapide, comme pour nous faire découvrir la suite de ce petit plaisir. Lorsque la journée touche à sa fin et que la nuit tombe, l'hymne du Capitole se fait entendre et dans le ciel, le visage des tributs morts s'affiche dans l'ordre suivant :

Hayden Greyhack - District Cinq
Lee Damned - District Dix
Diana Athamy - District Dix
Jonathan Bird - District Huit
Nathan Elderleaf - District Sept
Cook Oven - District Neuf
Alec Asmodeus - District Un

L'hymne se termine, le dernier visage se dissipe et le calme regagne l'arène. Cette nuit, le temps se rafraichit beaucoup et il ne fait alors pas plus de dix degrés.

/i\ Nous passons donc au jour deux, veuillez dans vos rp faire en sorte d'arriver à l'aube de ce jour dans la mesure du possible, merci /i\


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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeMer 7 Jan - 15:10

Je regarde mes doigts et mes avant-bras couverts de petites griffures. Je bugue comme ça un moment puis j’entreprends consciencieusement de les noyer dans la salive, selon le très connu remède de grand-mère. Ces fraking volatiles sont teigneux.

Comme juste du pain c’est un peu juste pour un repas du soir, j’ai eu l’idée de compléter avec un ou deux des perroquets qu’on entend depuis qu’on est monté. Sur le papier, l’idée est bonne. Comme toujours, c’est la mise en pratique qui pèche. Je me suis armé d’un couteau et d’une écuelle en fer blanc, pour découper et assommer les oiseaux, et la chasse est immédiatement devenue un parfait fiasco. Pas moyen d’approcher les aras sans me faire voler dans les plumes et le tir au pigeon à distance n’a pas été concluant non-plus. J’ai été mordu, griffé, déséquilibré et jeté à bas des branches, je n’ai pas attrapé un seul oiseau et, pour parfaire le tableau, j’ai entendu Eve rire de ma déconfiture.

En plus, j’ai réussi à me faire mal à l’épaule en tombant…

Ma camarade n’a pas manqué de me railler quand je suis revenu bredouille, mais j’ai donné le change avec mon bagou bien-aimé. Ce n’est pas parce que je suis nul de chez nul que je vais l’admettre, et encore moins que je vais me laisser abattre. Je suis juste un peu frustré pour le repas de ce soir.

Comme par miracle, deux parachutes se font entendre alors que j’ai juste terminé de formuler ma pensée (mais ça perd sa dimension mystique quand on sait que j’ai ressassé la même plainte une bonne demi-heure). Cette fois-ci, le sac noir est pour moi (« T’as vu ? On est assortis ! ») et Eve s’est fait offrir un lance-pierre (« T’pourrais p’tête essayer d’descendre un ou deux piafs. »). Je suis plus que ravi de découvrir tout ce qu’il faut pour faire un bon repas dans mon sac (« On peut dire qu’tonton s’décarcasse pour nous. ») et, conformément aux instructions de Leorios, je refile le paquet de bonbons à ma camarade. Ce qui est un peu injuste si vous voulez mon avis parce que, jusqu’à là, c’est moi qui ai le plus bossé. Pour des queues de cerises, on est d’accord, mais quand même. Je me suis fait agresser par des briques de constructions et des perroquets, je mérite un peu de reconnaissance. Enfin… On donne tous aux princesses un traitement de faveur, non ?

Quand nos estomacs commencent à grogner, Eve et moi nous partageons la nourriture en deux. On ne garde que le yaourt pour le petit-déjeuner de demain et les bonbons, tout le reste y passe. Même si c’est inutile, on utilise la vaisselle récupérée dans le campement abandonné, on parfume l’eau avec du sirop de violette et on tient une conversation normale. Enfin, c’est surtout moi qui cause, racontant les perles des clients que j’ai vu défiler au bar. Eve rigole de temps en temps et je me sens vraiment bien.

Après le repas, on s’installe face à l’est et on contemple le coucher de soleil. Moi, en attendant qu’il disparaisse complètement, je chante. Pour changer.

« Les nuages glissent devant la lune. Les chats errent sur leurs territoires. Le printemps est une fille dans les rues la nuit. Une ville vielle et sale. Une ville vielle et sale.

» J’ai vu un train enflammer la nuit. Entendu une sirène dans les docks. Senti l’printemps dans le vent fumeux. Une ville vieille et sale. Une ville vielle et sale. »


Et dans ses nuances d’orange et de rouge qui font tant jacasser les poètes, le soleil se couche. Peu après, le ciel est envahi par un autre spectacle pas du tout naturel et bien moins agréable : huit visages, les uns après les autres.

Si j’avais prié un dieu, j’aurais sans doute joint les mains.

Mais à la place, j’attends simplement que l’hymne se taise et je lance le sac de couchage fraîchement reçu à la face d’Eve.

« Allez ! Au lit ! »

Je lui joins même la couverture en mouton tandis que de mon côté, je m’enroule dans deux autres, gardant celle en ours-sanglier-scorpion-ours comme oreiller. Ma camarade évoque vaguement des tours de garde mais, face à mon silence dubitatif (parce que l’obscurité l’empêche surement de remarquer mon magnifique haussement de sourcil), elle renonce vite à l’idée. Il faudrait être moi ou suicidaire pour attaquer l’escalier traître en pleine nuit. Et puis, à tout prendre, je préfère être tué dans mon sommeil par un ninja.

Je me cale bien sous mes couettes. Il ne manque plus qu’une remarque assassine de Lawrence et cette journée aura été parfaite. On voit même des étoiles dans le ciel.



« Jon ! Et la vaisselle ? »

Oh frak ! La vaisselle ! Je me redresse brusquement, prêt à saisir une éponge, le liquide vaisselle et à me brûler les doigts. Puis je vois la forme endormie d’Eve et les ustensiles dans lesquels on a mangé en vrac un peu plus loin. Et je me rallonge.

Je la ferais demain.

*

Quelqu’un répète mon nom de manière exaspérée mais je n’arrive pas à savoir qui.

Qui pourrait essayer de me réveiller comme ça, franchement ? Quand je finis ma nuit sur son bar, Lawrence me lance quelque chose dans l’épaule. Ou me renverse de l’eau froide sur le crâne, si j’ai le sommeil très lourd. Il ne scande pas mon nom, surtout avec cette voix…

Je me décide enfin à quitter le cocon ouateux du sommeil pour ouvrir les yeux. Aïe ! Le soleil est fort. Et Eve n’arrête pas de me secouer… C’est ça ! Eve ! Eve, le campement dans l’arbre, le sirop de fleurs et le reste. Je me souviens. Je fais travailler mes muscles faciaux par une savante série de grimaces tout en me redressant. J’ai mal comme un petit vieux, un truc de dingue.

Oh, par les caleçons de Merlin, ce que je suis dans les choux… Je crois que j’ai rêvé de montagnes de vaisselles à faire, de bulles voraces et d’un barbecue mongol. C’est possible ?


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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeJeu 8 Jan - 13:52

Désolée pour la présentation et les hypothétiques fautes, tablette oblige.


Adossée au tronc, je triture un bout de couverture qui traine par là tout en observant la luminosité baisser et Jon tomber. En tout cas, lui n'a pas été élagueur, ni acrobate ni chasseur dans une autre vie, à en voir le ballet désordonné qu'il m'offre entre les branches, essayant vaguement d'attraper des oiseaux. En le voyant revenir bredouille un peu plus tard, je ne regrette pas d'être restée assise là à rien faire au lieu de m'esquinter dans un arbre. Après tout, je n'ai pas été élagueuse non plus, et je préfère éviter de me ridiculiser devant tout Panem. Me balader avec Jon suffit pour le ridicule je pense, pas besoin de pousser Eve dans les branches en plus.

Heureusement que notre mentor ne compte pas sur nos talents inexistants de chasseurs pour nous sustenter nous même : deux parachutes tombent du ciel. Visiblement, tonton Leorios ne nous a pas tenu rigueur de notre flagrant manque d'écoute et de coopération. Tant mieux pour nous, surtout qu'il m'envoie des bonbons. Son idée ou celle des sponsors ? Peut-être que ma position de benjamine dans l'arène a su toucher les mères au foyer et les pères sensibles et les a pousser à mettre la main au porte monnaie pour la petite blondinettte du trois : doublement tant mieux. J'hérite aussi d'un lance pierre, que je tourne et retourne dans tous les sens pour faire genre-je-m'y-connais. Bon, j'ai vaguement suivi un atelier et sait me servir de l'arme dans la théorie; dans la pratique, le perroquet risque d'avoir le temps de faire deux fois le tour de l'arène avant que je n'arrive, éventuellement, à armer le lance-pierre et à tirer un jet. Je remercie tout de même mon mentor avant de ranger l'arme dans mon sac pour ne pas la perdre tout de suite.

Dans le sac de Jonathan, un bon repas nous attend, et après l'excitation d'une première journée dans l'arène, je suis plutôt contente de me mettre quelque chose dans l'estomac. On mange à notre faim, sans penser vraiment à demain. Après tout, si on crève cette nuit, ce serait con : un, d'avoir le ventre à moitié vide et le ventre qui gargouille tout ce temps là et deux, de laisser de la nourriture aux autres alors que notre mentor ne l'a envoyé à nous, et rien qu'à nous. Égoïste et j'assume.
S'en suivent des bavardages en tout genre, version camping dans les arbres entre amis, mais sans amis - c'est pas comme si j'en avais de toute façon - et avec des têtes d'enfants morts comme toile de fond.

Mon compagnon de district me propose son sac de couchage pour passer la nuit et je l'accepte sans même protester pour la forme - à quoi bon de toute façon puisque j'ai envie de le garder. Avec une autre couverture par dessus, je suis calée pour passer une bonne nuit. Tout en installant nos couchettes de fortune, je propose un tour de garde, mais Jonathan n'a pas l'air emballé, et de toute façon, je suis claquée et ai tout sauf envie de rester éveillée à guetter un escalier. Et puis, les autres dorment aussi la nuit, non ? A peine installée, je sombre dans un sommeil profond, loin de la précarité et du danger potentiel de l'arène.


C'est le froid qui me réveille quelques heures plus tard. (Enfin, c'est encore la nuit, donc c'est dur de se repérer convenablement dans le temps, surtout que je n'ai pas pris l'option 'nuit à la belle étoile à l'école'). Je remarque que la température a beaucoup chuté, mais aussi que j'ai le sommeil agité puisque la couverture en mouton git à mes pieds. Tout en frissonnant, je me lève pour jeter un coup d'oeil à l'arène endormie et pour aller faire pipi. Avisant le corps endormi de Jonathan, je tire ensuite mon sac de couchage et ma couverture à ses côtés et me glisse non loin de lui pour profiter de la chaleur qu'il dégage. Avec l'impression d'être dans un cocon chaud et douillet, Morphée me kidnappe à nouveau.


Les premiers rayons de soleil pointent le bout de leur nez et j'enfouis ma tête dans le sac de couchage pour m'en protéger, grognant face aux volets non fermés dans ma chambre. Et la dureté du matelas. De l'absence de matelas en fait. Et du piaillement des perroquets dans l'arbre. Frak. Je râle encore, à l'idée de passer une nouvelle journée dans l'arène. Une seconde, j'ai eu le fol espoir de me réveiller dans ma chambre, au chaud sous ma couette, que tout ça ne soit qu'un mauvais rêve ou l'aventure d'une journée. Mais non. Dommage.
Je baille bruyamment et m'étire longuement tout en observant la marmotte qui dort toujours à côté de moi. Le soleil est pas encore très haut dans le ciel, alors je dirais, à la louche, qu'il doit être huit ou neuf heures du matin. Peut-être sept, dans la mesure où je n'ai en fait pas la moindre idée de l'heure à laquelle le soleil se lève par ici. Mais ce n'est pas l'heure de se rendormir donc. Réveillée pour réveillée, autant l'être à deux. Je récupère le paquet de bonbons dans mon sac et le secoue devant l'oreille de Jon, mais sans grand résultat. C'est son épaule que je secoue finalement, avec une meilleur réaction. "Debout Jonathan, petit dèj ! Aller, debout Jon, ou c'est moi qui mange tous les bonbons !" Quand il émerge, je lui jette le sachet dessus - duquel j'en ai déjà mangé la moitié - et m'assied en tailleur en face de lui, les jambes toujours dans le sac de couchage. "Quel est le programme du jour Jonny ? Sieste au soleil dans les branches, excursion dans la pampa ou balade au bord du lac ?" J'ai décidé du programme d'hier, je lui laisse le choix pour aujourd'hui.

Spoiler:
En direction du château.


Dernière édition par Eve Goodwin le Sam 24 Jan - 22:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeMar 13 Jan - 17:20

C’est tout de même dommage qu’Eve ne soit pas une altruiste pour deux sous ; j’aurais bien aimé dormir encore une petite heure de plus. Mais bon, un demi paquet de dragibus adoucit un peu le réveil aux aurores (façon de parler bien sûr, le soleil est déjà bien levé et m’aveugle copieusement). Alors que je suce le premier bonbon, je me souviens soudainement de mon yaourt aux fruits et le sors de mon sac, attrapant deux cuillers au passage, et le tout sans totalement sortir de sous mes couettes. Eve est juste devant moi, alors je n’ai pas besoin de déplier mes jambes non plus pour lui tendre sa cuiller et le pot de yaourt rapidement dépossédé de la moitié de son contenu. Je vais savourer mes quelques bonbons plus longtemps, ça c’est sûr.

« Quel est le programme du jour Jonny ? Sieste au soleil dans les branches, excursion dans la pampa ou balade au bord du lac ? »

Dure question. Les trois choix sont très tentants, surtout le premier il faut bien avouer. Malheureusement, il y a un point crucial à considérer : la bouffe. A part les trois quatre bonbons que je vais manger dans le prochain quart d’heure, nous sommes à sec de chez à sec. Et même si ça serait bien, nous ne pouvons pas nous reposer sur Leorios pour nous nourrir tous les jours, il va finir par se retrouver sur la paille et n’ira surement pas jusqu’à s’endetter, fût-ce pour une princesse. Or, puisqu’Eve ne semble pas décidée à descendre un perroquet pour le quatre heures et que l’expérience a prouvé que j’en étais moi-même incapable, notre observatoire, pour confortable qu’il est, récolte un beau zéro pointé dans la rubrique nourriture.

Enfin, à la limite on pourrait manger des feuilles, mais je ne pense pas qu’une princesse mange des feuilles.

« Balade au bord du lac ? C’s’ra romantique ! »

Je suis sûr qu’Eve va lever les yeux au ciel. Bingo ! Elle le fait, avec même une ébauche de soupir. Mais elle accepte le programme et m’enjoint avec sa gentillesse légendaire de ranger mes affaires et d’embarquer ce qui pourrait être utile.

Plier le sac de couchage s’avère une vraie galère. Au moins cinquante-sept fois plus dur que de plier un poncho glissant. Mais après avoir recommencé quatre fois, m’être coincé les doigts deux fois dans la fermeture éclair et avoir juré un peu et grimacé sans compter, le boudin informe que devient le sac de couchage rentre au fond de mon sac et ne prend que la moitié du volume disponible. Je suis le meilleur.

Je vous passe ensuite les détails des préparatifs (tous passionnants qu’ils soient) pour arriver directement au moment où je suis fin prêt pour l’aventure, la couverture ours-sanglier-scorpion-ours coincée dans la poignée de mon sac à dos et la longue-vue à la main (tous les autres objets de navigation sont rentrés dans mes différents sacs). Eve a facilement mis trois fois moins de temps que moi à se préparer et elle me fait bien savoir d’un regard incendiaire qu’elle m’a attendu. Je lui réponds d’un sourire triomphant.

Cette fois-ci, chargement personnel oblige, je laisse ma camarade se débrouiller avec ses affaires. Mais entre sa bouteille d’eau quasiment vide suite à quelques gorgées matinales, son lance-pierre tout léger, et l’unique couverture qu’elle a emportée, je pense qu’elle pourra faire avec. Je passe néanmoins devant pour vérifier le chemin et passer au travers des marches s’il n’est pas assez sûr.

Descendre prend décidément moins de temps que monter : je n’ai même pas le temps de finir la chanson du marin ivre que nous touchons déjà la terre ferme.

« A droite ou à gauche ? » je demande à Eve en tendant les bras dans les deux directions, style panneau indicateur.

Vers la droite, on se rapprocherait du château en ruine et en allant à gauche, c’est vers le crâne et le bateau pirate qu’on avancerait. Eve hausse les épaules. Merci Eve, tu m’aides beaucoup. En plus je n’ai pas de pièce pour jouer la décision à pile ou face…

« Bah, j’suppose qu’si on fait l’tour, ç’a pas d’importance… Allez, bâbord toute ! »

Je lève le pied pour faire un pas et m’arrête en pleine course, pris d’un doute énorme. Je me tourne vers Eve :

« Bâbord, c’ droite, hein ? »

Il s’avère que non, c’est gauche, et je n’ai pas été marin dans une autre vie. Ni intelligent.

Bien, on va à tribord puisque c’est comme ça. Je suis pas difficile, moi.

On se retrouve pour la suite aux abords du château


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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeDim 1 Fév - 11:57

J'étais ici

Musique : https://m.youtube.com/watch?v=OAhCfI5hLjU
I'll fight for you.



Plus je m'enfonce dans l'arène plus il y a de la nature, contrairement à la maison hantée ou il n'y avait que des arbres morts. Ici tout est vert, il y a des arbres,je préfère cent fois plus ici, après certes, il y a toujours ce côté abandonné qui est glauque, je me demande si quelqu'un est en train de me regarder faire, si Kaya à trouvée des sponsors, si ma soeur est fière ou dégoûtée de moi ? Les deux probablement, elle est fière que pour l'instant je survis, mais quand elle m'a vue tuer atrocement Seamus ça a du être horrible pour elle, elle a même pas du me reconnaître ça a du être atroce pour elle de voir son grand frère se transformer en monstre empli de haine, désormais je suis de nouveau  normal mais tout à l'heure le lien que j'avais fait entre Ella et ma mère, et l'acte que Seamus à fait envers Ella ça m'avait tellement mis hors de moi, je ne pouvais point me contrôler c'était impossible je devenais fou. Je me demande s'ils ont déjà enlevés les corps ? Je suppose que oui, ça me fait un pincement au coeur sachant que le capitole va faire des choses atroces avec ses cadavre, c'est tellement irrespectueux je trouve ça horrible.

J'ai visiblement moins marcher là que tout à l'heure, la j'ai à peine marcher 10 minutes et encore que j'arrive déjà à un endroit où il y a de l'eau et de la verdure, enfin ce qui m'interpelle le plus c'est l'arbre imposant qui se trouve à un mètre devant moi, il est impressionnant mais vu l'escalier ça donne pas envie d'y monter, je sais pas si je devrais y aller, mais je sais que la haut je peux être bien... surtout pour une nuit car en plus je vois mieux ce qu'il se passe en bas, enfin en tout cas c'est ce dont j'ai l'impression quand je vois cet arbre. Si Ella avait été avec moi elle serait déjà sautée sur les marches en mode 'allez josh vieeeent'... sauf que, elle n'est plus là. Désormais je n'ai plus sa petite voix d'ange qui me donne toujours de l'espoir et de la bonne humeur, plus ses cheveux d'or doux comme le mouton, son.regard qui me tue à chaque fois, non c'est fini tout ça désormais... Il faut pas que je tombe en dépression là ça ne sert à rien je vais juste me ridiculiser. Allez, imagine toi à la place de Ella ! Allez je vais faire le fou et monter les escaliers !

Bordel il faut que je fasse attention. Je suis à peine sur la première peur je suis concentré sur la prochaine marché,  je l effleure avec la main puis pose une moitié de pied et enfin, je monte une marche. Whou j'ai réussi! Ella serait fière de.... Mon dieu il faut que j'arrête avec Ella bordel. Je tiens toujours mon sabre et mon sac dans mes deux mains et je m'apprête à franchir la 3 ème étape. C'est bon, j'y arrive, j'ai compris! Je monte les escaliers aussi doucement petit à petit très doucement. Je teste chaque marché avec minutie, mais la, j'ai eu une petite seconde d'inattention et la marche sur laquelle j'ai poser un pieds s'écroule, je me retrouve les bras accrochés aux barres de l'escalier et une jambe dans le vide, automatiquement, j'éclate de rire, j'ai l'air bien con là!  Espérons qu'un combat est entrain de faire diversion au capitole hein...! Apres avoir bien ris je me relève et fait attention à la où il manque des marches je fais des grands pas mesurés, je suis très attentif à mes pas désormais, tout en veillant qu'il n'y ait pas un tribut qui vienne me déranger.

Je met quand même quasiment dix minutes pour monter les escaliers en bois c'est énorme ! Mais arrivé en haut, je ne le regrette pas, il y a comme une plateforme de campement, la vue est à couper le souffle, j'inspire longuement, j'ai l'impression que ce n'est pas la réalité, je ferme les yeux et profite de ce vent merveilleux. Je suis assez content de cet endroit mis à part les lattes qui n'ont pas l'air plus solides que les escaliers mais bon, je vais faire attention. Je profite encore deux minutes de cette vue implacable et repense encore une fois à tout les gens qui me regardent la haut, je les ai tous perdus, je n'ai plus personne, uniquement ma soeur est encore là. Il y a 1 semaines je me serais suicidé en disant que ça ne sert à rien de vivre si tous ceux que j'ai mes sont morts, mais aujourd'hui je réalise qu'il faut que je vive pour eux, il faut que je les venge, que je gagne pour eux, que je leur montre que je reste fort pour eux. Je ressens en permenance la présence de ma mère, elle est là tout le temps, elle m'aide à prendre des décision, elle m'aide à ne pas baisser les bras. Je me bats pour elle, pour Ella, pour Casey et pour Emrys. Je gagnerais pour eux.

Pour mes amis les juges ♡:


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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeDim 1 Fév - 13:05

Elias Leorios a écrit:

❝Sponsorat ❞
For Josh



Seul. Désormais il est un tribut solitaire, qui vient de perdre la femme qu'il aime.
Il n'est plus l'innocent Josh du District six.
Il est un guerrier en devenir et perdu dans ses pensées, un parachute lourd se pose sous ses yeux, contenant : Une miche de pain, 30cm de bandages, une boite de douze cachets contre les maux basiques, 5 pansements, une paire de gants en cuir et la raison qui donne tout ce poids au parachute, une magnifique cotte de mailles.


Reviens. Kaya.


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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeMer 4 Fév - 18:30


Le vent me rafraîchis mais la température reste très agréable, je ferme les yeux et profite toujours de cette vue, il va falloir que je reprenne mes forces désormais, car cette journée était énormément tourmentée et mis à part la moitié de pomme et l'eau je n'ai pas pris de forces et surtout je ne me suis pas du tout reposé... Soudain, me sortant de mes pensées, je vois quelque chose apparaître, je sursaute. Attendez mais.... C'est un parachute ! Sur mon visage se dessine la surprise, qui est-ce qui m'envoie des cadeaux et surtout, quels sont les cadeaux ? Le parachute s'écrase en un léger BOUM. Je fronce les sourcils, que peut-il y avoir de si lourds dans ce parachute ? Je m'avance donc vers ce dernier et m'assois à côté du parachute de manière à ce que je puisse le prendre sur mes jambes, puis je l'observe... Bon, bah ouvrons tout ça !

Quand j'ouvre le parachute, la première chose que je vois c'est qu'il y à du médical, ça c'est vraiment bien, car si je me blesse, je ne possède qu'un maigre désinfectant ! Je sors donc un paquet de 5 pansements, 30 centimètres de bandage et une boîte contenant des cachets pour les douleurs diverses comme je peux le lire sur la boîte. Puis je sors une miche de pain, un sourire se forme sur mon visage, parfait, ça fera une magnifique combinaison avec le fromage tiens ! Ensuite je trouve aussi une paire de gants en cuir, ils ont l'air très confortable et on dirait bien qu'ils protègent bien ! Mais il y à encore quelque chose, cette chose qui rends ce parachute si lourd, qu'est-ce donc ? Je chope le dernier cadeau, et quand il arrive à la hauteur de mes yeux, je manque de ne pas le lâcher et reste bouche bée... L'objet que je tiens dans mes mains je le connais très bien, je l'ai souvent vu dans les films médiévaux que je regardais étant plus petit. Il s'agit d'une cotte de maille. Wow, une cotte de mailles bordel, c'est juste incroyable, ça à du coûter hyper cher ! Qui aurait pu vouloir m'offrir ça ? Une capitolienne tombée sous mon charme ? Peut-être celle a qui j'ai donné la Rose pendant la cérémonie d'Ouverture ? Je ne sais pas, mais je vais le savoir de suite, car je peux apercevoir le petit mot, alors je le saisi et le lit, avec un sourire.

« Reviens. Kaya. »

Alors comme ça ma Mentor à décidée que je devais gagner, elle à besoin d'un partenaire certainement, elle conte bien m'aider à me faire gagner et ça c'est vraiment cool, je lui revaudrais tout ça un jour. Enfin, si je gagne.

« Je vais me battre, merci pour tout. »

Je fais un clin d’œil dans le vide, je sais qu'une caméra à filmé ce moment, je sais que Kaya aura pu le voir, je suis pas stupide. Sincèrement, là, je suis un homme plutôt comblé, la seule chose qui me manque là, la seule chose qui me ronge, c'est Ella. Mais j'essaie de vite chasser cette idée, j'aurais le temps de déprimer cette nuit, mais pas maintenant, maintenant je dois m'installer pour de bons. J'ouvre donc mon sac pour y introduire tout ce que je viens de recevoir mis à part la cotte de maille que je dépose sur mon sac une fois refermé. J'y ajoute également mon poncho que je viens d'enlever vu que il n'y à ni pluie ni vent. D'ailleurs en parlant de pluie ici je dois être relativement protégé je pense avec tout ces branchages et ces feuilles les gouttes auront du mal à passer j'imagine ! Bon, je décide donc de faire le tour du campement qui est paré pas des poteaux en bois, c'est une très bonne idée ça je marche tout autour du tronc d'arbre tout en faisant bien attention aux lattes fragilisée, et moi qui pensait que ça faisait tout le tour, bah j'ai été trompé, ça s'arrette, boh, ce n'est qu'un détail. Un autre détail que je remarque aussi, c'est qu'il y à un tas de couvertures en peau d'animaux et un autre tas de vaisselle. Je souris, ça me fait rire, je pense que je n'aurais pas vraiment besoin de la vaisselle mais je suis tout de même tenté par les couettes en vrac, alors j'en chope deux, je pense que ça suffira amplement et je prends aussi un petit verre. Je retourne à la où j'ai mis mon sac et je pose les couvertures. Une des deux je la dispose sur le parterre de façon à me faire un tapis, l'autre je la laisse en boule non loin de moi.

Il doit être aux alentours de 17h car le soleil semble commencer à se cacher très lentement, et vu que j'ai faim, je décide de enfin préparer mon dîner. Je m'assois sur la couverture, décale mes affaires et ouvre mon sac. Que vais-je manger ce soir ? Je fouille un peu, j'ai besoin de quelque chose de long à digérer qui rempli plutôt bien, de préférence des sucres lent... Ah, j'ai une idée. Je chope la miche de pain et un des trois camemberts. Ce soir ce sera pain et fromage avec sirop de pomme ! Je dispose ses trois ingrédients sur mon tapis entre mes jambes et prend mon poignard. C'est original de couper du pain avec un poignard non ? Je coupe donc trois parts et les remplis avec du camembert en tranche, je sens l'eau me monter à la bouche, j'ai faim et j'ai tellement hâte de manger tout ça, mais j'essaie de me contenir et de prendre mon temps. Dans mon verre je verse de l'eau qui était dans la bouteille d'eau de Seamus et ajoute du sirop de pomme. J'y met à peu près le quart de ma petite fiole car je n'ai pas beaucoup d'eau dans mon verre. Je repose le tout dans mon sac, et me voilà avec trois quatres de pain avec du camembert et un verre de sirop à la pomme ! Je savoure chaque bouchée que je prends. Ce fromage c'est vraiment un délice total, je mâche lentement et profite, le sirop à la pomme est bon mais sans plus, je préfère quand c'est à la menthe mais bon ici franchement ça m'est égal.

Après m'être 'rempli' le ventre je range le reste de mon pain dans mon sac et finis de boire mon verre tout en observant en bas légèrement, car oui même assis j'arrive toujours à voir un peu si quelqu'un arrive ou pas. Ça me fait du bien de me reposer un peu car j'ai eu une dure journée, entre le piège, tuer Seamus, perdre Ella, devoir la libérer, aller à la corne, courir pour partir, monter les escalier etc... Ça aura été une longue journée, mais bon, au moins, je suis vivant. Bon, par précaution, je vais enfiler ma cotte de maille, mon poignard et juste à côté de moi sur le sac, et je contemple les arbres, c'est beau tout de même.
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeJeu 5 Fév - 21:23


❝ New Death ❞
For Tributs



Un nouveau coup de tonnerre dans l'arène, un nouveau coup de canon, une nouvelle mort.

Et quelques secondes après, un nouveau hurlement du canon.


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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeJeu 19 Fév - 18:49


Pendant que mon corps digère mon bon petit repas, je me couvre de la deuxième couverture et observe tranquillement le ciel, dire que c'est peut-être un faux ciel ? Où suis-je en fin de compte ? Loin de mon district ? Loin du Capitole ? Ou à l'inverse pas très loin ? Je ne sais pas... Je sais que le trajet dans l'hovercraft est assez long mais peut-être qu'ils nous font marcher, peut-être que c'est pas si loin que ça ? D'ailleurs, comment ils font pour récupérer les corps aussi vite ? Il y à quand même pas des hovercraft qui attendent tout autour de l'Arène si ? Et les morts on en fait quoi ? Est-ce que on les ramène vraiment aux Districts ? Je sais pas... Peut-être qu'ils s'en servent pour les mutations génétiques, pour les pièges, peut-être qu'ils renvoient pas les corps mais uniquement un cerceuil vide... Qui sait ? Je soupire, qu'est-ce qui est devenu de Panem, qui avant était un pays régnant dans la paix et le bonheur, était-ce toujours comme ça ? Depuis quand ça existe ? Trop de question qui se bousculent dans ma tête, il faut vraiment que je me calme.

BOUM.

Un coup de canon retentit, je sursaute, un nouveau mort, ce son, dire qu'il à rententit il y à quelque temps encore pour Ella... Mon coeur se ressere à chaque fois que je pense à elle, je fourre ma tête entre mes jambes et me couvre de la couverture. Bordel j'ai perdu la femme que j'aimais. C'est pas possible, plus jamais je veux coucher avec quelqu'un, plus jamais jamais, je ne pourrais plus arrêter de penser à Ella. Je l'ai tellement aimée, c'est la seule dont j'étais amoureuse, la seule et l'unique qui me fesait rêver. Je me mords la lèvre, et me retiens de verser une larme, j'inspire très profondémment, pour le calmer, je me calme et relève la tête. Il faut que je sois content, il y à de nouveau quelqu'un qui est mort, une personne en moins à tuer, un pas de plus vers la victoire. Dire que au début, je ne voulais pas gagner, il fallait que je fasse gagner Ella, il fallait que je fasse tout pour elle, que je l'aide jusqu'au dernier moment, et j'ai pas réussi, j'ai pas eu le temps de la sauver, je suis sur que j'aurais pu, j'aurais très bien pu sauter sur Seamus avant même qu'il ait le temps de planter Ella. J'aurais du le faire bordel. J'inspire un grand coup et chasse cette idée de mon esprit. Il faut que je gagne pour elle, il faut que je la venge, elle, Emrys, Casey, il faut que je me batte pour eux, Kaya à confiance en moi, elle croit en moi, alors je dois croire en moi aussi...

Il commence à faire un peu sombre, alors je décide d'enfiler le poncho au dessus de ma côte de maille, parce que de 1, ça la cache, et de deaux ça me protège un peu du vent. Je vérifie que bien tout soit dans mon sac et je met le sabre juste à ma droit et mon poignard à ma gauche. Le vent se lève petit à petit, et moi je revois le visage doux de Ella, orné de ses boucles d'or. J'ai l'impression que le vent qui emporte les feuilles de l'arbre est animé par Ella, comme si Ella était là, avec moi, dans le vent, elle m'observe, me raffraîchis, son odeur enivrante reviens, j'ai envie d'attrapper le vent, comme pour attrapper Ella et la serrer pour une dernière fois. Mais je ne peux pas. Je me blottis contre l'arbre qui me réconforte, comme si l'arbre avait une âme, une énergie rassurante, même si le plancher craquant est moins rassurant, je ferme les yeux, et profite de l'arbre, et de la brise qui me caresse la joue.

"Je t'aime Ella."

Chuchotais-je légèrement, c'était plutôt un souffle, un léger petit souffle qui se mèle au sifflement du vent. Un mot d'amour qui se joint au vent. Il faut sombre, et tout à coup, me sortant de mes pensées, l'hymne du Capitole retentit. Oh mon dieu. Les morts du jour. Le premier visage qui s'affiche est celui de Sven, la fille du un, celle qui est tombée de la fenêtre de la maison hantée. Le deuxième, est celui de Ella, mon coeur ce serre encore une fois, une larme coule sur ma joue, son visage ferme avec un léger sourire me manque. Je serre les dents, et quand le visage de Seamus apparaît, un sourire apparaît, oui toi aussi tu es mort, l'homme qui à causé la mort de ma blonde à perrit de mes mains, et j'en suis content, oooh que oui. Ensuite le visage d'une fille, Yeni je crois. Et là, je vois Romy, le visage de Romy s'affiche un petit pincement, elle vient de mon District, j'imagine sa famille détruite... Les pauvre, mais bon, au moins je n'aurais pas à la tuer. Les deux tributs du Onze sont morts aussi. Et le garçon du Douze. Il y à eu beaucoup de mort ! Le capitole avait de quoi se divertir aujourd'hui. Je ferme les yeux, plus de District Un, plus de District Deux, plus de District 5, plus de District 10 ni Onze, ça part comme des petits pains mon dieu. Nous sommes combien maintenant ? Nous ne sommes plus que 8.

Huit.

Mon poignard dans la main gauche, je compte, un, deux, trois, quatrè, cinq.. six... sept...huit. Et je tombe dans le sommeil.

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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeMer 4 Mar - 15:30

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Ella, en face de moi, ses cheveux trempés de sueur, elle est nue, désemparée, abandonné, sans pouvoir, collée au mur, des lianes lui entourent les poignets et les chevilles, elle se débat plus, elle est fatiguée, elle pleure, elle est impuissante, elle baigne dans la sueur et dans le désespoir, condamnée à souffrir, à mourir. Ses yeux, jadis doux, ce sont transformés en puits noir profonds, plus d'iris bleu désormais. Son sourire vertueux à disparu, pour laisser place à une bouche reignée par la souffrance. Sa peau douce et rosée est devenue sale, transpirante, et pourtant, je l'aime encore, elle m'attire toujours autant. Son corps dénudé, frêle et sensible réveille en moi tout un tourbillon de désirs, j'ai envie de la prendre, de la caresser, de lui dire que tout va bien, de l'embrasser, de retrouver son regard azur d'autre fois. Mais je ne peux pas je n'y arrive pas, je ne peux pas la toucher, cela m'est impossible, j'essaie de courir, de me débattre, mais rien n'y fait, je n'avance pas. Une rage monte en moi, je veux hurler, je veux lui crier que je l'aime et que j'arrive pour la sauver, mais aucun son sort de ma bouche. Je crie à gorge déployée, sans qu'un seul mot ne sorte. Suis-je mort ? Suis-je allé en enfer ? J'ai l'impression, car ce que je vis est un enfer. Une silhouette sinistre apparaît dans le coin de la scène, une silhouette sombre, pleine de haine, elle avance doucement, je ne peux pas distinguer de quoi il s'agit, mais je sais, clairement, que c'est Seamus, je vois les traits méchants de son visage s'approcher de Ella, s'approcher beaucoup trop proche. Je me débat encore plus contre cette force qui me maintiens. La créature qui est Seamus commence par les pieds. Il, commence par le pieds d'Ella, que fait-il ? Un hurlement sort de la bouche de Ella, un hurlement qui m'est connu, bon dieu mais ce n'est pas la voix de ma douce femme, non, non, il s'agit du cri de... Athénaïs. Non. Ce n'est pas possible. Ella hurle, mais ce qui en sort n'est que le cri de ma petite sœur, c'est alors ça que l'enfer me réserve, ma sœur et Ella, les deux femmes de ma vie, souffrantes. Je sais que j'ai fait de mauvaises choses dans ma vie, mais je ne sais pas si je mérite ce supplice absolu. Je ne pleure pas, je ne peux même pas, je suis tellement effondré que je n'ai plus la force de pleurer, je souffre, mon cœur est en mille morceau, mon âme aussi. Et je réalise ce que Seamus fait, pourquoi Ella et Athénaïs hurlent, elle se fait dévorer, le pieds de ma belle blonde à disparu, tandis que la créature à grossie, la silhouette noire de Seamus s'amplifie alors que Ella disparaît petit à petit, avec le cri de ma sœur Seamus la dévore, devant moi, son corps tout nu disparaît lentement, j'ai l'impression de mourir de douleur. Aidez moi ! Aidez nous ! Pitié.

******

BOUM

Je me relève en sursaut, une explosion viens de retentir, je suis en sueur, je tremble, autour de moi que du feuillage me protégeant, dans ma main droite se situe mon sabre, dans la gauche mon poignard. Ce n'était qu'un cauchemars. Qu'un fichu, putain, de cauchemars ! Je crois que je n'ai jamais fait un cauchemars aussi horrible, j'avais l'impression que l'on m'avait envoyer en enfer, je veux plus jamais faire ce cauchemars. Plus jamais. Enfin bon, je dis ça mais, ça va être ça tout le temps désormais, dès que je fermerais les yeux, des images glauques et atroces vont me pourrir la vie, alors autant mourir ici.

« Bordel. »

Mais qu'est-ce que je dis là ! Je ne dois pas mourir ! Je ferais honte à Ella à tout ceux que je dois venger mais encore plus à Kaya qui me fait confiance, et surtout à mon District. Non il faut que je me batte, si je dois mourir ce ne sera pas en homme lâche. D'ailleurs c'était quoi cette explosion là ? Hm. Un tribut à du ce prendre un bon piège, en plus ça venais de la Corne je crois, mon dieu ne me dites pas qu'ils ont fait exploser toutes les réserves ? Je soupire bon bah plus de réserve... Mais, où il y à piège, il y à tribut... Et forcément mort ! Enfin là dans ce cas il y à un mort c'est sur vu l'explosion, mais y aurait il une autre personne qui soit encore en vie ? Bon, de toute façon j'ai tuer Ella et Seamus, pourquoi je n'irais pas tuer une autre personne ? De toute manière après cette explosion ils seront affaiblis. Bon, demain matin je vais à la Corne, mais maintenant je dois dormir. Je me tourne le cou pour me craquer légèrement la nuque et me recouvre bien de la couette, il fait vraiment froid, il faut que je me rendorme, nous sommes encore en pleine nuit, je dois me reposer encore quelques heures.

******

Un rayon de soleil se poste juste sur mon œil, la légère brise me caresse la joue et j'ouvre les yeux, je me sens un peu plus reposé maintenant, même si ce cauchemars à gâché tout mon sommeil. Enfin bon, je profite du vent et me réveille doucement. Mon sabre toujours dans ma main droite, mon poignard dans ma main gauche, mais je ne les tiens plus vraiment, bien entendu j'ai lâcher la prise pendant que je dormais. Je les mets donc sur mon sac et commence à m'étirer et à me craquer les doigts. J'ai du dormir environs 8 heures, j'ai manger hier soir, j'ai donc bien récupérer mon énergie. Nous voilà donc à l'Aube du jour 3. Nous ne sommes plus que 8. Le capitole à enfin son top huit. Ça passe vite, enfin je trouve... En fait je sais pas, étant donné que j'ai pas dormi de la nuit du jour Un au jour Deux. En tout cas j'avais bien besoin de me reposer, je n'avais plus d'énergie hier.

Après m'être bien réveillé, je décide donc de me lever. Je laisse la couverture en peau d'animal traîner en boule parterre, et avance jusqu'aux remparts pour respirer un bon coup l'air frais du matin. Ensuite j'enlève mon poncho anti-pluie vu qu’apparemment il ne pleut pas puis j'enlève aussi ma côte de maille et mon tee-shirt que je pose à côté de mon sac. Me voilà torse nu, je me dépêche parce que là je suis un peu plus vulnérable, alors je m'étire un peu les bras et me tourne les articulations, juste pour que mon corps prenne l'air, et peut-être aussi qu'une Capitolienne tombera sous le charme de mon corps et devienne ma Sponsor ?

Quand j'ai fini tout ça je remet mon tee-shirt et ma cotte de maille et met mon poncho dans mon sac. Bon, nouvelle journée, nouveau lieu. Où vais-je aller ? D'ici j'ai une belle vue de l'Arène, alors je m'avance à nouveau vers les repars et observe, au loin j'arrive à voir de la nature, on dirait comme des buissons, un labyrinthe un truc du genre... Mais j'ai l'impression, que c'est noir, genre, cramé. Bon bah ça je laisse tomber. Ensuite je vois un grand château et juste à côté j'y vois un, un je ne sais quoi, on dirait que c'est une
attraction y'a des poupées qui décorent le tout il y à pleins de couleurs, mais c'est un lieu fermé. Les lieux fermés j'aime pas trop ça, enfin, savoir que je peux pas m'enfuir rapidement dans la nature, c'est chaud. Je laisse donc tombe, et je continue de regarder, la Corne d'Abondance, je suis choqué quand je la vois... J'avais oublier l'explosion de cette nuit ! Le carrousel à totalement explosé il n'y à plus rien! Bon, comme je l'ai dit quand je m'étais réveillé, je vais aller voir, si il y à tribut à tuer ou mort à dépouillé. Je me relève donc et range mes affaires. Une bout d'écorce d'arbre est tombé sur mon sac. Je le prends et remarque à quel point c'est solide un arbre, je me demande quand même si arbre serait aussi solide s'il n'aurait pas son écorce, car c'est un peu comme une deuxième peau... Un deuxième peau... Comme une protection. Mais oui, une protection ! Une idée merveilleuse vient de me rentrer dans la tête, je pose mon sabre a terre et plante mon poignard dans l'arbre afin de casser un bout d'écorce. J'ai un peu du mal mais en forçant l'écorce tombe. Je la prends et la place sur mon tibias, la taille est pas mal, je tape dessus, l'épaisseur est pas mal aussi. Je continue d'arracher des écorches plus ou moins grandes et quand j'ai fini et que j'ai arracher un nombre assez important d’écorce il me reste que quelque chose pour les faire tenir. Je regarde autour de moi, que pourrais-je prendre ? Je m'avance un peu quand j'aperçois des sortes de lianes, enfin j'ai l'impression que ce sont des lianes.. Je m'avance prudemment vers celles ci et essaie de les attraper Premier coup, je rate, deuxième coup, je les chopes, j'en tire donc trois et de mon sabre les coupes. Ensuite je les coupe en plusieurs morceaux et là, je passe au moment habillage. Je vais sûrement avoir l'air un peu con avec ces choses sur mes jambes mais, ça peut me protéger plutôt bien. Donc je pose une écorce sur mon tibias, passe la liane une fois autour, ensuite pose une deuxième écorce sur mon mollet et fait repasser la liane, je fais un tour, un nœud et encore un tour et fait deux bon nœuds qui tienne bien. Je fais ça pour mes cuisses et pour les tibias-mollets. Je me relève et me voilà avec une armure d'écorce. J'ai l'impression d'être comme un homme de cromanion qui se fait sa propre protection. Mais écoutez, j'ai une cote de maille qui protège tout le haut de mon corps, il fallait bien quelque chose qui protège le bas plus ou moins. Je décide quand même avant de partir de boire un bon coup d'eau de la bouteille.Je reprends mon sabre et accroche mon poignard à mon short pour partir avec mon sac, et mon sabre en main. C'est parti, direction Corne d'Abondance.

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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeJeu 12 Mar - 21:14

Eve vient d'ici

L’eau est froide, mais je n’ai pas le temps de m’arrêter sur cette pensée. Au contraire, je mets tout mon corps en mouvement pour avancer, pour me réchauffer, pour me sauver. Mes habits et mon sac son lourds, je regretterai presque d’avoir pris une couverture avec moi si j’avais l’occasion de songer à ce genre de détail. Pour l’instant tout ce qui compte, c’est la rive qui me fait face. Un coup d’œil toutes les trois brasses – ou mouvement de bras plutôt – pour vérifier que Jon n’a pas coulé. Il est là. Trois brasses et il est toujours là. La terre se rapproche et je nage toujours plus vite, plus fort, le souffle court, à boire la tasse toutes les minutes.

Finalement on y arrive, quelque part entre le bateau et le Grand arbre, du côté où on est pas encore allés jusque là. Mais avant d’aller ou que ce soit, il va falloir penser vite et panser bien. Mon partenaire s’est hissé sur la berge à mes côtés, pâle comme un mort et je crains que cet effort trop brusque n’ai fait qu’accélérer son décès. Bon, il a quand même plus de chances de survie que s’il ne s’était pris un coup de hache. Je crois. Après avoir repris mon souffle, je m’agenouille et entreprends de vider mon sac à la recherche des médicaments. Tout est trempé sauf les cachets bien emballés et je soupire de soulagement. Mais est-ce que ‘maux divers’, ça inclut les poignet décrochés ? Je ne sais pas. Avec un peu de chance, ça fait refluer la douleur quelle qu’elle soit. Au point où on est …

« Jon ! » Torse nu allongé dans l’herbe, il chantonne et je le secoue. « Jon, tiens avale ça. » Je lui tire les épaules pour le forcer à se relever, lui fourre un cachet dans la bouche et lui verse quelques rasades d’eau à l’aide de ma bouteille pour le lui faire gober. Je le fais boire encore un peu. L’eau, ça ne fait pas de mal. Par contre, un médecin ne ferait pas de mal non plus, actuellement.
Je coince mes cheveux mouillés et en pagaille derrière mes oreilles avant de réfléchir à toute vitesse. Son bandage improvisé est imbibé d’eau ; malheureusement, on est cernés par les affaires mouillées. J’ai déjà vu faire quelqu’un, une fois. Recoudre je crois que c’était. Mais je n’ai ni fil, ni aiguille, ni désinfectant – et je n’ai pas les tripes nécessaire pour planter une aiguille dans de la chair humaine. Et couper la circulation sanguine au niveau de son bras pour l’empêcher de se vider de son sang ? J’avais lu quelque chose à ce propos, dans les consignes en cas d’accident dans l’usine de découpe de tôle où je traînais parfois. Mais les contre-indications étaient nombreuses et je ne les ai pas retenues. Sauf qu’en attendant, il pisse le sang et une marre commence à se faire sous son bras malgré son bandage de fortune.
Et à ce rythme là, il y en aura bientôt plus dehors que dedans.

Inspiration, décision.

« Bon, Jon, je sais pas ce que je vais faire mais au point ou t’en es de toute façon, autant tenter le tout pour le tout. Ok ? » Je n’attends pas de réponse de sa part et arrache une manche à mon imperméable jaune moche, que je noue du plus fort possible un peu en dessous de son coude. Je n’ai aucune idée de ce que je fais. J’espère juste qu’il va survivre.

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June R. Hammer
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeDim 15 Mar - 19:21

Ju vient d'ici ♥
You thought it was over, but it was only the beginning
June vs le Trois
Les heures ont passées, elles ont filées, mais je garde l’espoir de retrouver les deux tributs du Trois. Je ne comprends pas qu’ils soient encore en vie. Entre l’apparente fragilité de la fillette, qui doit être la cadette de l’Arène, ou du moins de ce qu’il en reste, et le défaitisme du garçon, je ne comprends pas qu’ils aient résisté aux Carrières, ou aux autres tributs. Voire même aux pièges des Juges.
Mais, puisque c’est ce que je dois faire, alors je le ferais. Je m’occuperais d’eux, si je suis la seule à en avoir la présence d’esprit. Je dois sortir. Au plus vite. On étouffe, dans cette Arène, avec le poids des morts sur le dos, avec la peur constante. Je dois sortir d’ici. De quelque manière que ce soit.
Alors, j’avance. Je les ai vu partir vers le sud ouest, quelque chose comme ça. Mais, là où ils sont allés précisément, je n’en ai pas la moindre idée. Il s’agit d’une partie de l’Arène dans laquelle je ne me suis pas encore aventurée. C’est bien trop près de la Corne d’Abondance. Où il doit d’ailleurs rester des Carrières. Ou, au moins, des tributs.
Je prends comme point de repère un arbre, immense, repérable d’à peu près n’importe où dans cette partie de l’Arène, et où il doit bien y avoir moyen, dans le pire des cas, de se cacher.
La trajet n’est pas long, quelques minutes, à peine, et je me retrouve tout près de cet arbre, immense, imposant, et qui menace à tout instant de s’écrouler.
Je pourrais y mettre le feu, si je n’avais pas vu l’incendie, vers le village indien, qui nous a fait déguerpir, Yeni et moi. Le message m’en paraît clair. Ici, on n’a le contrôle sur rien. Ce sont les Juges qui décident des éléments, du feu, de la terre, de l’eau, de l’air. Ici, pour tuer, il faut y aller à la main. Ne compter sur rien d’autre que soi.
J’entends une voix. Que j’identifie comme celle d’un des deux tributs qui m’ont quittée. J’ai eu… Je ne sais pas si c’est de la chance, ou si ce n’est que le destin, qui s’acharne, mais le fait est que je me retrouve presque à côté de ceux que je poursuivais. Et sans même le faire vraiment exprès.

Mais… Et si ce n’était pas eux ? Si c’était des carrières, ou un autre tribut, bien plus enragé ? Et si… Non, réfléchir trop n’est jamais bon. Qui que ce soit, je dois y aller. Qui que ce soit, je dois être prête à le vaincre. Pour survivre.
J’arme ma hache, m’assure que mon couteau est à portée de main. Je ne garde, une fois encore, qu’une bouteille de boisson énergisante (ça peut paraître stupide, mais ça me rassure de me dire que j’ai quelque chose d’autre que des armes. Comme si c’était un moyen de défense), en plus de mes armes.
Je cache mon sac, du mieux que je peux, dans les feuillages, les racines, la broussaille, et contourne l’arbre. Je vois des silhouettes. Une, deux, trois, je ne saurais dire. Mais il y a des gens. Je dois y aller.
Après une grande inspiration, je m’avance, en pleine lumière. Je lève ma hache, face à mes « adversaires ».
On recommence. Encore une fois.
Oui, un seul de nous va ressortir vivant de cette bataille.
Et ce sera moi.
J’espère.
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeLun 16 Mar - 22:10

Jon a nagé laborieusement depuis là


Est-ce que le ciel a toujours été aussi clair ?


J’ai l’impression que mon poignet droit est le centre de gravité de l’univers entier. C’est possible ? Surement que ce n’est pas possible ; je ne suis pas le centre du monde, quatre-vingt-quatre pourcents de mes ex-copines me l’ont dit au moins une fois. Mais alors il doit y avoir autre chose qui tire tout vers ce fameux poignet.

Je suis mal installé. Mon sac dans me rentre dans le dos. Je pense que je comprends ce que ressentent les bossus… Surtout que j’ai tellement la flemme d’enlever mon sac. Si seulement quelqu’un pouvait le faire disparaître par magie, et bien je lui serais éternellement reconnaissant tiens. Ça ne lui sera pas très utile, mais je n’ai pas grand-chose d’autre à offrir sur le moment.

« Jon ! »

Oui, c’est moi. Aux dernières nouvelles en tout cas. Est-ce qu’un autre Jon est arrivé entre-temps ?

Non, je pense que c’était bien moi. Si on considère que quelqu’un (soit Eve) est en train de me secouer, il y a peu de chance que je me trompe là-dessus.

« Jon, tiens avale ça. »

Ah mais c’est qu’elle ne veut pas me laisser tranquille, la princesse. Elle me redresse de force en tirant sur mes épaules et me fait avaler une pilule et de l’eau comme… Nan, en fait je n’ai pas de comparaison idoine qui me vient à l’esprit. La bonne nouvelle, c’est qu’après ça, elle me repose.

Je recommence à fredonner :

« Marchez mes amis, marchez avec moi. Comme le brouillard sur les montagnes verdoyantes, avançant éternellement. Malgré notre fatigue, nous suivrons la route par delà monts et vallées jusqu’à la fin du voyage. »

Eve me coupe. Je ne sais pas si j’en suis heureux ou pas. Parce que cette chanson qui m’emplit la tête n’est pas vraiment des plus joyeuses et optimistes. Même si elle a un côté d’acceptation résolue et de volonté d'aller de l'avant, moi je ne suis plus certainement dans le lot...

« … autant tenter le tout pour le tout. Ok ? »

Pardon ? Si par « tenter le tout pour le tout », elle entend finir le travail et m’amputer la main, on risque de ne pas être copains. Réflexion faite, je me relaxe. Eve ? Couper une main ? Sans aucun objet tranchant sous la main de surcroît ? Même pas si sa vie en dépendait.

Je ne me débats donc pas quand elle soulève mon bras. Je la sens serrer quelque chose juste en-dessous de mon coude. Faiblement. Du moins, je le sens faiblement. Je suppose qu’elle a serré fort, parce que je ne vois pas l’intérêt de simplement accrocher un nœud à mon bras comme si j’étais un genre de paquet cadeau. Peut-être qu’elle croit que quelqu’un va me recevoir de l’autre côté de la mort ?

« Allez mes amis, chantez avec moi ! je chante seul en direction du ciel si clair. Remplissez la nuit de joie ! Portons un toast à nos amis qui nous ont quittés. Comme le brouillard des montagnes verdoyantes, partis pour toujours. »

Non, non.

Non, ce n’est pas ça le contrat. Je ne suis pas censé mourir parce que je ne suis pas capable de garder mon sang à l’intérieur de moi. Je ne suis pas censé mourir en me tuant moi-même par mon incapacité à convaincre une part de moi à rester.

Il faut que je bouge. Il me reste au moins trois litres de sang, autant les mettre à profit. Autant faire quelque chose qui vaille la peine qu’ils ne filent pas eux aussi se répandre dans la nature et servir d’engrais aux plantes. (je ne sais même pas si le sang contient des trucs utiles aux plantes.)

Un. Deux. Trois. Je me redresse.

« On bouge ? » je demande à Eve en essayant autant que possible d’adopter un ton et un volume normaux.

Avec son aide, je me mets debout. Elle me dit qu’elle se souvient peut-être, mais qu’elle n’est plus sûre, qu’il faudrait que je lève mon bras blessé au-dessus de mon cœur. Je vais avoir l’air con. Mais bon, c’est rien de nouveau. Alors je tends le bras droit et j’ai l’impression d’être une fraking statue (impression renforcée par le froid qui commence à m’étreindre en partant de mon poignet) et j’avance comme ça à deux à l’heure.

Eve me soutient et je me demande pourquoi elle prend la peine de m’aider. Eve est gâtée, et égoïste, et sarcastique. Pas attentionnée. J’ai de la chance de l’avoir avec moi.

Je laisse à ma partenaire le soin de se soucier de la route à suivre. J’ai fait l’itinéraire les deux premiers jours, c’est son tour maintenant. Moi, je renverse la tête.


Si, le ciel est clair. Tellement clair. Il oscille entre le bleu et le blanc et la lumière est vive. Tellement vive. Et je la regarde comme une des sept merveilles du monde. Non, plutôt comme un bon verre d’une bonne bière ; je n’ai jamais eu tant d’intérêt pour les merveilles du monde.



June & Eve:

Comité de la caisse des jeux de la faim:
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeMer 18 Mar - 20:47

Au milieu de cette arène, perdue, sans mes repères, je n’ai qu’une seule certitude : je n’aurais jamais pu être médecin. Maintenant que l’adrénaline est retombée et que j’ai fait tout ce que je pensais savoir faire pour sauver Jon, l’odeur du sang me monte à la tête et je réprime plusieurs haut-le-cœur. Tout est en sang. Son poignet, son bandage, ses mains, la terre, son torse, son sac. Mes mains. Tout est maculé d’hémoglobine. Je frotte mes doigts sur mon pantalon humide, essayant de faire partir le rouge mais j’ai toujours cette sensation poisseuse sur les mains. Je me rends compte qu’elles tremblent.

Alors je serre les poings et redresse le dos ; restes de fierté mal placée. Il faut qu’on se déplace, il faut qu’on fasse quelque chose. Je ne sais pas quoi, mais on ne peut pas juste rester là à attendre qu’il ai perdu trop de sang et qu’il meure.
« On bouge ? » J’acquiesce, soulagée qu’on soit sur la même longueur d’onde. Je ne suis pas sûre qu’on puisse aller bien loin de toute façon, mais je préfère ça à rester là. Tout, mais pas être inoccupée dans un moment comme ça.

Je remballe rapidement mon sac mouillé, abandonnant ici ma couverture imbibée qui ne fait que m’alourdir plus qu’autre chose, puis aide Jon à se mettre debout. Le voyant, les bras ballants, j’ai la réminiscence d’une autre consigne. Quelque chose à propos du sang qui circule, à propos de lever la jambe si on est blessé au pied, à propos de placer l’endroit lésé plus haut que le cœur. Je lui en fait part et il s’exécute. Il a l’air absolument ridicule, mais au moins, ce n’est pas vraiment nouveau. Et avec un peu de chance, on va pouvoir retarder sa mort de dix minutes. Peut-être même douze.

Je glisse mon bras autour de son torse en essayant vaguement de le soutenir. En vrai, je suis bien contente qu’il tienne encore sur ses jambes parce que je suis à peu près sûre de me retrouver écrasée sous lui s’il flanche. Et on avance.

Laborieusement.

Un pied après l’autre.

Lentement.

Je crois que je n’ai jamais mis autant de temps à parcourir une si courte distance. Je vois l’arbre en face de nous, mon but, je vois son tronc énorme, mais celui ci se rapproche à peine alors qu’on marche depuis cinq minutes au moins. Je pense que pendant ce laps de temps, j’aurais eu le temps de monter dans l’arbre, d’allumer un feu, d’attraper un oiseau et de le faire cuire. Au moins. Peut-être même de préparer les lits pour la nuit et d’aller pêcher le petit déjeuner de demain. Surement.
Sauf que non, à la place, j’avance au rythme de mon partenaire de district qui, pour une fois au moins, a arrêté de chantonner. Ce qui est un gros progrès. Si on oublie que ça veut certainement dire qu’il n’en a plus la force.
Je soupire. Je lutte contre l’envie de le secouer. Je lutte contre l’envie de l’abandonner là. Je lutte contre l’envie de le pincer pour voir s’il réagit encore. Je lutte contre tout ça en me disant que c’est sacrément con que je tienne à lui.

A la place, je m’arme d’un positivisme factice – c’est la seule chose que je peux faire pour lui désormais. « Eh ! T’as vu, on est bientôt à l’arbre. Il faudra juste que tu réussisses à te hisser en haut et tu pourras te reposer après. J’attraperais tous les oiseaux que tu veux là-haut, parce que moi au moins, je sais faire. Okay ? »

Sauf que c’est bien connu, y’a toujours des sales blondes pour me voler la vedette. Comme celle qui vient de surgir en face de nous, la même que tout à l’heure. Celle qui tranche des poignets pour ses hobbys. Et qui menace les gens avec des haches l’après midi. J’esquisse un pas en arrière et repousse Jon derrière moi. « Nan mais encore toi ? T’as pas fini de découper les gens sale psychopathe ? » Une vague de fureur monte en moi tandis que je passe en revue toutes les possibilités qui s’offre à nous – à moi. Et c’est assez vite fait parce qu’il y en a peu. « Connasse ! Tu me dégoutes ! Menacer les gens sans défense, toujours cette même attitude pitoyable ! » Rattrapée par mes souvenirs, je suis d’autant plus virulente. Et je ne perds pas une seconde. J’ai parlé vite – peu être même trop, et pas très intelligiblement. Et en parlant, j’ai attrapé une poignée de cailloux (ceux qui dormaient dans mes poches, que j’aurais du utiliser avec mon lance-pierre) dans chaque main et l’ai lancé de toutes mes forces dans sa direction avec l’énergie du désespoir.

Sitôt fait, je tourne les talons, secoue Jon au passage et lui crie « COURS ! ». Je détale, sans me soucier de savoir s’il a bougé ou non.

Il y a des limites à tout.

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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeJeu 19 Mar - 11:42

J’entends Eve me parler. Si j’arrivais clairement à saisir tous les mots, j’aurais juré qu’elle se fiche de moi et de mes maigres (inexistantes) capacités de chasse. Même sans saisir tous les mots, je sais qu’elle m’encourage. C’est vraiment dommage qu’elle devienne soudainement un ange quand je peux le moins en profiter.

J’ai rencontré l’amour à l’usine à gaz.

Puis brusquement, ma partenaire s’arrête. Elle recule même. Je tangue un petit moment, mais par miracle ne tombe pas. (je me suis déjà relevé une fois dans les dernières heures, pas sûr que j’aurais pu recommencer) A contrecœur et pas très vivement, je quitte ma contemplation extatique du ciel pour voir ce qui a provoqué ce changement de rythme. Avant que ma vision n’ait le temps de régler son focus, Eve est déjà lancée :

« Nan mais encore toi ? T’as pas fini de découper les gens sale psychopathe ? »

Hammer. Bien sûr Hammer, forcément Hammer. Je vois sa hache et je serre les dents. Ça fait mal. Même si mon bras est tout engourdi, même si je le sens de moins en moins, je sais que ça fait mal. Je me souviens que ça fait affreusement mal.

Je vais m’trouver une hache bien tranchante. D’l’acier brillant…

Mais pourquoi Eve est-elle aussi remontée ? C’est moi qui me suis fait découpé, pas elle. Ah frak. Ne me dites pas qu’elle compatit à ma douleur. C’était pas le plan. C’était pas le plan du tout.

« Connasse ! Tu me dégoutes ! Menacer les gens sans défense, toujours cette même attitude pitoyable ! »

Ah ! Eve et sa diplomatie légendaire dans toute sa splendeur. Je savais bien qu’il y avait une raison pour laquelle j’adore cette petite.

Le printemps est une fille dans les rues la nuit.

Honnêtement, je dois avouer que suis très reconnaissant pour son élan d’indignation et de colère. Ça fait même battre mon cœur un peu plus vite (à moins que ce ne soit le stress dû à l’imminence d’un autre coup de hache), ce qui n’est sans doute pas recommandé dans mon état. Je ne peux pas en vouloir à Hammer pour la douleur de chien qu’elle m’a infligée, parce que c’est de la légitime défense quelque part et que j’aurais dû carrément m’y attendre. Mais elle m’a infligé une douleur de chien et, par les chaussettes sèches de l’archiduchesse, ça fait du bien que quelqu’un lui en veuille pour ça. C’est un peu égoïste, un peu lâche, un peu hypocrite même, mais je n’ai jamais prétendu être un saint.

Une ville vieille et sale.

Et puis je suis sur le point de mourir aussi, ça doit compter dans les circonstances atténuantes. (bureau du karma, soyez indulgents)

Une ville vieille et sale.

Est-ce que… Est-ce que Eve vient de balancer des cailloux sur Hammer ? Ou alors c’est déjà les délires et hallucinations qui arrivent ? eh ! Il doit quand même me rester un litre ou deux de sang, c’est trop tôt pour les hallucinations ! (bureau du karma, franchement, vous pourriez être un peu sympa)

Fais un rêve, sur le vieux canal.

Ok, là c’est sûr je ne rêve pas. Eve me secoue et me hurle « COURS ! » bien dans les oreilles. Avant de suivre son propre conseil et de se faire la malle. C’est bien si elle court. Ça veut dire qu’elle ne compatit pas tant que ça à ma douleur. Qu’elle tient à sa vie. C’est bien, c’est bien. C’est très bien. C’est ça le plan.

Je souris. Etrangement, ça vient facilement, ce n’est plus du tout dur comme tout à l’heure sur le bateau. C’est la carence en sang, à tous les coups, ça monte au cerveau. Enfin, ça vide le cerveau. Non que le mien ait été plein à un moment. Bref, je suis en train de perdre les pédales, l’image est-elle claire ?

Entendu une sirène dans les docks.

« Elle est marrante, je lance à Hammer en me déplaçant d’un pas pour être vraiment approximativement dans le chemin si elle compte poursuivre Eve. Imaginer qu’je peux courir. »

J’ai un petit rire. Nerveux. Qui ressemble plus à un reniflement à la réflexion.

« Dans c’t’état, » j’ajoute platement.

Je regarde mon poignet. Le t-shirt tout rouge de sang frais, entouré de rouge de sang séché, qui dégoutte de rose de sang dilué. Ma peau blanche, un peu bleutée. Puis plus loin le nœud jaune que m’a fait Eve. Ce que c’est moche. Et en plus je brandis toujours ce bras, ce qui me rend stupide en plus d’être moche. Eh ouais. Je cumule.

Et encore, j’ai pas mentionné les couleurs qui sont vives et floues, l’impression de pouvoir tracer mes veines en suivant le froid, mon équilibre qui a pris des vacances à la mer, le flux discontinu de mes pensées à vau-l’eau et tout ce sur quoi je n’arrive pas à mettre le doigt là-maintenant tout de suite.

Senti l’printemps dans le vent fumeux.

Tout en reportant mon regard sur Hammer, je baisse le bras. Autant limiter la casse. Être ridicule, je veux bien. Être ridicule à ce point lors de ma propre mort, quand même pas. Il faut un minimum de classe. Genre, un peu de barbe, torse nu, une blessure courageusement endurée et une posture fière. Il ne manque plus qu’une bonne réplique et je suis parfait.

« M’loupe pas c’te fois. »

Qu’est-ce que je disais ? Parfait.

Une ville vieille et sale. Une ville vielle et sale.

.

.

Frak.

Je dois vraiment faire ça une deuxième fois. Se résoudre une fois à ne pas bouger en attendant de se faire abattre, c’était pas suffisant, non. (bureau du karma, vous êtes des salops. ‘s avez intérêt à me refiler une bonne réincarnation pour compenser)

Je vais t’abattre comme un vieil arbre mort.

Frak.

J’ai l’impression que je suis sur le point de pleurer. Et ça, il ne faut pas. C’est pas classe un type qui pleure pour sa propre mort.

Frak.

Dans ma tête, j’essaie de rattraper les notes d’une chanson joyeuse. D'une chanson paillarde. D'un truc pour dérider un peu l'ambiance.

Qu’est-ce qu’on va faire avec un marin bourré ? … Qu’est-ce qu’on va faire avec un marin bourré si tôt le matin ? … Au lit avec la fille du capitaine… Allez debout, on lève l’ancre ! …

Frak.

Je n’y arrive pas.

Une ville vielle et sale. Une ville vieille et sale.
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre I_icon_minitimeJeu 19 Mar - 16:52

Tue.
June vs le Trois
« Nan mais encore toi ? T’as pas fini de découper les gens sale psychopathe ? »

La petite blonde repousse son coéquipier, déjà abîmé, derrière elle, avant de m’insulter virulemment. Les mots m’atteignent, peut-être. Ou peut-être pas. Mais plus rien n’a d’importance, en fait. Je n’ai pas le choix. Pour qu’on ne nous oublie pas, pour que leurs morts n’aient pas été vaines, je dois les tuer.
Tout le monde n’a pas la chance de survivre sans tuer personne. Tout le monde n’a pas la chance de survivre. Tout court.
Je vois la tête de la blondinette passer au rouge, elle s’énerve. Elle s’énerve vraiment. Je vois ses veines ressortir, elle crie, encore, plus fort, renchérit. Je ne l’écoute pas, je ne l’écoute plus. Ca ne sert à rien, c’est fini maintenant. Ils vont mourir. Comme Camil, comme… Lee, je crois. Comme Yeni. Comme tous ceux qui sont déjà parti. Et chaque mort me rapproche un peu plus de chez moi. Et chaque mort me rapproche un peu plus de ma victoire, de notre victoire.

La garce m’envoie des cailloux en pleine tête, certains m’atteignent, fort. Je risque d’avoir une bosse, ou un gros bleu (comme à la côte). Qu’est-ce qu’ils ont tous, à m’infliger ces douleurs, bénignes par rapport à d’autres et pourtant si affreuses ? Pourquoi aucun n’est fichu de finir son travail ? Il faut tuer. Il faut tuer, et s’en aller. Parce que c’est l’Arène. Parce que c’est comme ça.
Parce qu’on n’a pas le choix.

Elle s’enfuit. Elle court, vers un endroit inconnu. Elle court, vers d’autres dangers, au fond. L’arène n’est que dangers. Il n’y a aucune sécurité, nulle part. Et je suis loin d’être la pire. Demandez aux fantômes, aux poules. Demandez aux adversaires, demandez aux carrières. Demandez à ceux qui tentent de vous brûler vif. Chacun lutte pour sa vie, et la pitié n’a pas sa place.

Le garçon du Trois (Temple quelque chose, je crois), se place devant moi, maladroitement. Il titube. Eve a pris soin de lui, mais c’était Yeni la meilleure à ce jeu. C’était elle qui sauvait des vies. Sans elle, il y a longtemps que je serais morte. Abandonnée, au fond de l’eau, dans une de ces attractions. Non, Eve n’est pas parvenue à accomplir un tel miracle avec Templetruc. Non, et c’est bien dommage.

« Elle est marrante. Imaginer qu’je peux courir. »

Son sang froid me désarme. Ainsi, il a abandonné ? Ainsi, il ne compte pas se battre, pas résister ? Je suis déstabilisée. C’est peut-être un piège. Ou peut-être que non. Peut-être qu’il reste encore, ici, quelqu’un qui est un peu humain, au fond. Quelqu’un qui n’est pas prêt à tuer pour sortir. Quelqu’un de respectable. Et je dois le tuer. C’est toujours moi qui me tape le sale boulot.

Il a peur. Il essaie de le cacher, mais il a peur. Et j’ai peur, aussi. C’est tellement plus facile, quand on se contraint à haïr. C’est tellement plus facile, quand il riposte. On peut se cacher derrière de fausses excuses, se dire qu’on devait se défendre. On peut se mentir si bien qu’on oubliera la vraie version de l’histoire.
Mais là, que voulez vous que je me dise ? J’ai pas fait exprès ? Je devais le faire ? Jamais je n’y croirais, c’est peine perdue. Et pourtant, je sens que je dois l’achever. Je sens que je dois le faire, pour lui, pour moi, pour elles.

« M’loupe pas c’te fois. »

Il a balbutié deux trois autres trucs avant, que je n’ai pas écouté. Mais cette phrase me frappe, me prend aux tripes. Encore un, qui m’offre sa vie pour me laisser survivre. Encore un qui se sacrifie, je crois. Et pourtant, je sais que chacun veut vivre. Je sais que, si je le tue, je tuerais des dizaines de personnes, qui l’aiment, qui tiennent à lui. Il a une vie, dans son District. Il a de l’espoir.
Mais moi aussi.
Je dois faire vite. Sinon, la blonde va s’enfuir, loin, trop loin. Je ne sais pas quoi faire. Enfin, si. Mais je n’arrive pas à m’y résoudre.
Je le regarde, droit dans les yeux. Un centième de seconde, qui dure pourtant un long moment. Un trop long moment.
Je lève ma hache. La balance. De gauche à droite, lame à l’horizontale. Comme pour Camil. Il peut esquiver s’il veut. C’est facile. Mais, s’il ne bouge pas, il ne devrait pas souffrir. S’il ne bouge pas, je devrais lui trancher les artères. S’il ne bouge pas, j’aurais encore tué. Encore assassiné.

« Je dois le faire. Je… Je ne voulais pas. Vraiment pas. »

Je ne sais même pas s’il a esquivé, ou si je parle à un cadavre. Je ne veux pas savoir.
Oui, la pitié n’a pas sa place, ici.
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