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| Oh, un arbre. Oh, un autre. Oh, un... Whatever. | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Oh, un arbre. Oh, un autre. Oh, un... Whatever. Sam 31 Aoû - 15:59 | |
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J'avance toujours, en direction de la forêt que j'ai aperçu. Mes membres sont toujours secoués par des tremblements, dus au froid qui me tenaille, ainsi qu'à la peur. La peur de tomber sur quelqu'un. La peur de tomber sur un carrière, ou un simple tribut décidé à m'ôter la vie en deux et deux quatre. Peur de mourir à cause d'un piège, activé sadiquement par un Juge désirant voir mon portrait dans le ciel nocturne pour une quelconque raison. Peur de quitter ce monde à cause du froid, ce qui serait fort stupide. Peur à l'idée que ce soir, je serai peut-être mort. Mort. Pour de vrai. Pas comme dans les jeux que font les gamins, où ils meurent à coups de bâtons en bois et de rencontres avec le sol. Mais mort comme mes parents. Mort mort. Chaque mouvement absent de mon corps, le coeur arrêté, le sang gelé dans mes veines. J'ai presque l'impression de me voir déjà par terre, le ventre ouvert, dans une flaque de sang qui colorerait la neige. Je vois ça tellement bien que je jurerais de pouvoir me toucher. Je peux presque sentir l'odeur de mon sang, la puanteur de mes organes ayant quitté leur emplacement originaire pour rencontrer le sol de ce tombeau où 23 personnes vont mourir.
Je rentre finalement dans cette forêt. Et la première chose que je perçois, c'est l'absence de lumière. Ce n'est pas le genre de forêt où on voit les écureuils sautiller avec des oiseaux en chantant une quelconque chanson aux sons animalesques. Ce n'est pas le genre de forêt où deux amoureux laissent vivre leurs sentiments en douce, en se faisant baigner par la lumière naturelle. Oh, non, loin de là. Cette forêt est submergée par l'obscurité. De plus, le sol est couvert de racines qui s'entremêlent, en rendant impossible de marcher sans regarder ses pieds, ce qui est fort handicapant pour un quelconque combat, et ça n'aide pas à éviter de se retrouver avec quelqu'un dans le dos, prêt à ôter une vie. L'union de tous ces détails est légèrement flippante. Enfin, très flippante. Mais je rentre quand-même, en serrant mes doigts blanchis par le froid sur la bandoulière de mon sac.
Après avoir continué ma marche, sans remarquer rien d'intéressant, je m'assois au pied d'un arbre, en dépit des branches qui ne rendent pas cette position confortable. Je sors la bière de mon sac, avant d'en boire trois gorgées, soit environ 5 cL. Le goût de cette boisson est assez amer, mais je l'avale quand-même, histoire de n'avoir pas soif. Surtout après ma fuite. Une fois bu, je la range dans mon sac, avant de prendre la lance en kit qui s'y trouve aussi, avant de la faire danser entre mes mains. C'est une arme qui pourrait blesser quelqu'un, peut-être même le tuer. Dommage que j'en ai jamais utilisée. J'aurais préféré y trouver un couteau, ou, à la limite, une arme similaire. Mais on va pas faire la fine bouche. C'est toujours mieux que rien. Bref. Je range ça aussi, avant se sortir trois de mes draps, et de me couvrir avec, en gardant mon sac près de moi. Et j'attends. Quoi? Quelque chose. La journée va être longue.
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| Sujet: Re: Oh, un arbre. Oh, un autre. Oh, un... Whatever. Ven 6 Sep - 18:57 | |
| Le froid me fait grelotter, chacun de mes membres se laisse secouer par cette puissance qui semble presque un être à part, maintenant, alors qu'il attaque chacun des tributs. Sauf ceux qui sont restés à la Corne, à moins qu'elle n'ait viré vers le glacier elle aussi. D'après mes souvenirs, c'était plus chaud là-bas. Mais entre la longue marche que je devrais faire pour y arriver et les carrières que je risque de croiser dans ma route suffisent pour me faire rester ici. Je préfère souffrir le froid que me trouver face à face avec un meurtrier. Jusqu'à maintenant, je n'ai encore croisé personne, et c'est beaucoup mieux comme ça. Après tout, qui voudrait croiser quelqu'un ici? M'enfin... je ne pourrais pas toujours éviter les autres. Même si je réussissais à rester dans mon coin, sans passer dans la route des autres, les Juges vont me pousser vers eux. Et à ce moment... qui vivra verra. Je n'ai aucune idée de la réaction que j'aurais face à un autre tribut. Mais bon. Ce n'est pas la peine d'y penser. On verra le moment venu.
Ma respiration est calme, dans ce petit coin d'enfer. C'est... c'est étrange de se dire que 23 tributs vont mourir ici. C'est... c'est tellement dommage. Cet endroit est magnifique. Certes, un peu froid, mais magnifique. Même cette forêt aux allures macabres et lugubres est remplie de beauté, dans chaque branche, dans chaque racine. Au premier coup d'oeil, on pourrait jurer d'y voir la mort, de voir la faucheuse derrière chaque arbre. Mais elle n'est pas méchante. Elle ne veut pas nous tuer. Ce n'est pas de sa faute. Elle n'est qu'un outil dans les Jeux des autres. Au fond d'elle, elle est innocente. Comme nous tous. Sauf qu'elle ne mourra pas à cause d'une faute commise alors qu'elle n'était pas encore née. Elle ne paye pas le prix d'une rébellion échouée. Mais... 23 morts sont mieux qu'un peuple entier, pas vrai?
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| Sujet: Re: Oh, un arbre. Oh, un autre. Oh, un... Whatever. Ven 13 Sep - 6:13 | |
| Le temps semble s'éterniser. Je n'ai plus conscience des secondes qui coulent le long de mes doigts. Je pourrais jurer d'être tombé dans un sablier où le sable ne tombe plus. J'ai... comme l'impression d'être coincé dans une boule en verre, qui renferme l'arène et moi, dans un cycle éternel. Et les autres secouent allègrement la boule, en s'amusant me regarder danser avec la neige et la mort. Et je ne suis qu'un jouet dans les mains des puissants, qui se délectent avec moi, en m'utilisant comme un vulgaire objet. Mais après tout, c'est ce que je suis. Je me sens comme si le Capitole en personne avait lié des fils autour de mes bras, et que ce soit lui à le bouger, et pas moi. Ainsi, ce n'est pas moi qui choisit de sortir les lentilles. Et ce n'est pas moi qui les porte à ma bouche. Je ne suis qu'un objet dans les mains du Capitole. Un objet qui suivra le futur que le Capitole lui tracera.
Mon dos reste toujours posé contre le tronc que j'utilisais comme chaise. Mes paupières se font de plus en plus lourdes, mais je me force à les garder ouvertes. Dormir maintenant serait l'idée plus stupide que je pourrais avoir. Certes, personne n'est encore passé. Mais quelqu'un pourrait le faire dans la période qui suit. Et je ne doute pas une seule seconde que cette personne n'hésiterais pas un moment à tuer quelqu'un qui dort. Surtout si ce quelqu'un est un tribut aussi faible que moi. Je me répète de résister au sommeil. Un jour, il faudra que je dorme. Aujourd'hui, sans doute. Mais je veux attendre que le soleil se couche. Que la plupart des autres tributs dorme aussi. Enfin, le moment où je penserai que la plupart des tributs dorme, étant donné que je n'ai aucun moyen de le savoir.
Finalement, je range mes draps en laine, avant de me lever et de m'étirer. Je serre la bandoulière de mon sac, avant de regarder un peu partout. Je n'ai aucune idée de la direction que je vais prendre. Mais il faut bien que j'aille quelque part, pas vrai? Du coup, je commence à marcher vers ma gauche, sans savoir où ça va m'entraîner. Si ça va m'aider à tomber dans un lieu sûr, ou si ça va me jeter dans la gueule du loup. Et je n'ai aucun moyen de le savoir. Donc, je n'ai qu'une possibilité. Marcher. Et c'est ce que je fais. Jusqu'à que je trouve un autre arbre pour me reposer. Ou que la nuit tombe. Mais bon. Ce ne sont pas les arbres qui manquent ici.
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| Sujet: Re: Oh, un arbre. Oh, un autre. Oh, un... Whatever. Mar 17 Sep - 18:38 | |
| Dans le ciel nuageux de l'arène des 16èmes Jeux de la Faim, un parachute argenté poursuit sa chute sans être dévié. Transporté par ce moyen, une petite boîte se dessine de plus en plus précisément au fur et à mesure qu'il perd de l'altitude. Lorsque le parachute arrive à distance idoine de Mikhael L. Flitch, un bip caractéristique se fait entendre. Il finit sa course aux pieds du tribut, déposant sur le sol la boîte. Elle contient une hache, un pack de 5 lamelles de bœuf séché ainsi qu'un petit mot : « Une grosse pensée, fais moi de belles rondelles :p Sam » |
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| Sujet: Re: Oh, un arbre. Oh, un autre. Oh, un... Whatever. Sam 21 Sep - 7:59 | |
| Le froid rentre toujours dans mes os, alors que je marche. Mes pieds utilisent les branches comme appui, alors que mes bras restent pliés, pendant que mes mains serrent la bandoulière. Je continue, en essayant d'ignorer la petite voix dans ma tête qui me dit de me reposer. Si je m'arrête, je vais devenir un de ces coups de canons. Je ne serai plus qu'un portrait dans le ciel la nuit, qui disparaît en un clin d'oeil. Un cadavre ajouté aux autres tributs du Cinq déjà morts. Un nom qui deviendra bientôt un pâle souvenir. Et je ne veux pas l'être. Je ne peux pas le devenir.
Un bruit m'alerte. Je retourne mon cou, en essayant de voir ce qui a provoqué ça, mais je ne vois rien. Jusqu'à qu'un petit parachute tombe du ciel. Un petit sourire pâle tranche mon visage. Je le prends, avant de l'ouvrir. «Une grosse pensée, fais moi de belles rondelles :p Sam» Sam'! Il... Il ne m'a pas oublié! Je prends l'arme dans ma main, en regardant la lumière la traverser. C'est étrange la façon dont mêmes les armes semblent avoir un âme, parfois. Je regarde la nourriture qui vient avec l'arme. Des lamelles de viande. Deux d'entre elles disparaissent aussitôt dans mon ventre, les autres rejoignent le reste de la nourriture dans mon sac.
Après avoir continué ma route encore une dizaine de minutes, je trouve un nouveau arbre à utiliser comme siège. Un nouveau arbre, exactement identique au précédent. Mais une question tenaille mon esprit. Et si j'étais proche d'une sortie? Et si je pouvais trouver quelque chose d'utile pas très loin? Hésitant, j'avance un peu. Et je découvre une nouvelle partie de l'arène peu après. Une zone remplie de neige, tellement pure que le reflet du soleil pourrait m'aveugler. Je pourrais marcher encore, tâcher la délicatesse de la neige. Mais je suis trop fatigué. Je reprends chemin, et je retrouve un autre arbre, et je pose mon dos sur le bois. Je sors les draps de mon sac, et je me couvre avec. Et j'attends. Toujours.
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| Sujet: Re: Oh, un arbre. Oh, un autre. Oh, un... Whatever. Mer 25 Sep - 20:15 | |
| Le froid se fait de plus en plus fort. Plus le temps passe, plus il se renforce. Avant, les températures étaient très froides, mais maintenant, c'est encore pire. Le drap que j'avais est rejoint par les autres, jusqu'à qu'il n'y en ait plus. Sous la laine, il y a aussi mon sac et ma hache. Les frissons continuent de secouer mes membres, qui, lâches, n'essayent pas de résister. Je me remercie intérieurement, bénissant le moment où j'ai pris ce sac. Ce sac, et pas un autre. Peut-être que si j'en avais pris un autre, je serais exposé au vent qui déchire l'arène. Si j'avais choisi la sûreté, en m'en allant sans prendre de sac, je... je... peut-être que je ne serais pas là à ce moment. Mort à cause du froid, ou bien tué par un tribut pendant ma quête de nourriture ou d'eau. Alors que maintenant, j'ai de quoi manger. J'ai de quoi faire taire la soif qui tenaille ma gorge et de quoi me protéger ne serait-ce qu'un peu du froid. Sans oublier l'hache. Avec un peu de chance, en croisant le moins de tributs possibles, je pourrai survivre jusqu'à la finale. Et après... Je me demande ce que je vais faire avec l'hache. Si le moment venu, je serai capable de l'utiliser pour voler la vie de quelqu'un. Si elle va se salir de sang. Je vais devoir le faire, si j'espère de revoir le District Cinq de mon vivant. Pendant un moment, mon cerveau s'interroge sur la situation. Pourquoi je mériterais plus que les autres de vivre? Pourquoi moi, le pauvre pharmacien du Cinq qui n'a eu qu'un pauvre quatre face aux Juges? Apparemment, aucune. Mais la réponse arrive tout aussi rapidement que la question. Je dois gagner parce que, au contraire des autres, ma vie n'est qu'un sacrifice après l'autre. Ils meurent, je vis. On est rien d'autre que des pions dans les Jeux des puissants. Des pions nés pour jouer.
Bientôt, le froid rentre dans mon esprit. Je gèle jusqu'au plus profond de mon être. Mes pensées disparaissent, en laissant place à un vide opprimant. Mes muscles sont trucidés par les tremblements. Je me demande quelle température couvre l'arène maintenant. Et si c'est normale. Ou bien, si les Juges ont baissé la température dans le but de tuer quelqu'un. Peut-être qu'il n'y a pas eu assez de morts, et les Juges ont donc choisi d'en tuer quelques-uns une fois la nuit tombée. Sinon, chaque nuit sera aussi affreuse que celle-là. Les mains tremblants, je sors le tonneau de bière de mon sac, et je le porte à ma bouche, avant d'en avaler 3 gorgées. Et ensuite, encore 3. Et après quelques secondes, trois autres gorgées traversent ma gorge. J'essaye tant bien que mal de m'accrocher à la chaleur éphémère qu'elle donne, en vain. Et ensuite, je m'assoupis, dans un sommeil plus que léger, sporadiquement illuminé par une faible lumière de chaleur.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Oh, un arbre. Oh, un autre. Oh, un... Whatever. Lun 7 Oct - 17:27 | |
| La nuit est composée par les tremblements, qui n'arrêtent pas de secouer mes membres. Mes bras, mes jambes, mon être tout entier est occupé par ça. Ce n'est pas le genre de tremblements qu'on ressent lorsqu'on frémit d'excitation, pour un cadeau qu'on aura. Non. Loin de là. Ça ressemble vaguement au genre de tremblements qui nous secoue lorsqu'on se rapproche de l'enfer. Lorsqu'on sent le souffle de la mort sur notre cou, lorsqu'on sent de se rapprocher de la fin. De la vraie Fin, celle avec un F majuscule. La Fin qui a déjà emporté mes parents. Ma mère avant, et mon père après, telle une danse macabre où ils se sont suivis avec calme et douceur. Comme s'ils avaient tout prévu dans les moindres détails. La mort de ma mère d'abord, celle de mon père après. Ma tante toujours là, tout comme Loinseach et April. Leurs yeux bleus s'impriment avec violence dans ma mémoire. Ils essayent de surpasser le froid, la vue de mes lèvres détruites par le vent et de mes membres gelés par le froid. En vain. À chaque fois que ma conscience arrête d'y penser, un coup de vent suffit pour me rappeler dans quelles conditions je suis. Dans une arène, en train de me faire agresser par le froid. J'avale un peu de lentilles, les mains tremblantes. Avec ça, la quantité de lentilles restantes dans mes réserves doit être d'environ un kilo et sept cent grammes. Une quantité raisonnable à l'aube du deuxième jour, je suppose. Avec cette nourriture, je pourrai survivre encore quelque peu. Et ce quelque peu pourrait se prolonger jusqu'à... jusqu'à la victoire, peut-être.
Bientôt, leurs iris bleutés disparaissent de ma mémoire. Il n'y a plus que le silence et le froid qui prennent possession de l'arène. Adieu les autres tributs. Adieu Loinseach et April. Adieu tata. Le vent est si fort qu'il semble rentrer dans mon crâne. Je ne pense plus qu'à la façon idéale de me couvrir du froid. Je remets les draps de façon à ce que le moins de bouts de ma peau, désormais rendue diaphane par la température affreusement basse, à la nature et au grand air. Je bois un peu de bière, dont je dois avoir encore... quoi, quatre litres et six cent? Je contrôle de pouvoir encore bouger mes doigts, en essayant de me rassurer en me disant que si j'avais perdu une partie de mon corps à cause du froid, je ne sentirais plus la douleur dans cette zone. Mais rien de tout ça accélère le temps. Rien de tout ça aide le soleil à se lever dans ce coin perdu du monde. Dans ce coin suspendu entre la vie et la mort, entre le rêve et la réalité. Pour fini, je sombre à nouveau dans un sommeil plus que léger, que le moindre rayon de soleil pourrait casser.
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| | | Jake Felden + Capitole +
♣ Nombre de message : 554 ♣ Date d'inscription : 25/06/2013
| Sujet: Re: Oh, un arbre. Oh, un autre. Oh, un... Whatever. Ven 11 Oct - 14:52 | |
| Dans le ciel nuageux de l'arène des 16èmes Jeux de la Faim, un parachute argenté poursuit sa chute sans être dévié. Transporté par ce moyen, une petite boîte se dessine de plus en plus précisément au fur et à mesure qu'il perd de l'altitude. Lorsque le parachute arrive à distance idoine de Mikhael L. Flitch, un bip caractéristique se fait entendre. Il finit sa course aux pieds du tribut, déposant sur le sol la boîte. Elle contient une couverture chauffante ainsi qu'un petit mot « Je ne voudrais pas que tes doigts et tes orteils tombent... Sois prudent. Sam ». |
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| Sujet: Re: Oh, un arbre. Oh, un autre. Oh, un... Whatever. | |
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| | | | Oh, un arbre. Oh, un autre. Oh, un... Whatever. | |
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