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Auteur | Message |
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June R. Hammer + District Neuf +
♣ Nombre de message : 120 ♣ Date d'inscription : 06/09/2014 ♣ Age réel : 24
| Sujet: Re: Le Bâteau Pirate Ven 6 Mar - 18:20 | |
| You thought it was over, but it was only the beginning June vs le Trois Mon bras finit sa course dans le vide, m’arrachant un petit cri douloureux tandis que ma blessure se rappelle à moi. Bordel. Il a esquivé ce débile. En même temps, j’aurais du m’y attendre. Je n’ai pas à faire à des imbéciles, et même s’ils ne paraissent pas très dangereux, il est possible que… Mais le garçon m’interrompt dans mes pensées, me lançant un : « Nan mais ça va bien ? » Je ne comprends pas. Nous sommes aux Jeux. Ils sont venus, et ils devraient vouloir me tuer, pas réagir comme ça. Ils devraient déjà avoir sorti leurs armes, s’être mis à la tâche. Ils sont deux, et je suis seule. Je ne comprends pas. Désemparée, je baisse mon arme, et les regarde. Le désespoir m’a repris, il m’étreint de nouveau, comme un vieil ami. Je ne sortirais pas. Jamais. Il n’y aura pas de vainqueur au neuf, cette année encore. Il y a eu trop de morts. On ne devrait pas s’attacher, et pourtant je n’ai pu m’en empêcher. « S’tu veux m’tuer, tu m’tueras, c’pas la peine de m’découper en morceau avant ! » Je… Je vais le tuer ? Encore un qui va m’offrir sa vie, même si je n’aurais pas à lui crever un œil avant ? Encore un qui va abandonner, qui va laisser tomber, et me laisser la culpabilité en plus du poids du meurtre ? « Imagine un peu si j’étais un troll des collines armé d’une double mortensen ! M’attaquer comme ça t’aurais conduite droit dans la tombe ! Là, bien sûr, j’ai pas un lance-pierre, c’est Eve qu’a l’lance-pierre, mais quand même ! Faut pas être inconsciente comme ça ! » Un double mortensen. Ces mots, que je ne saisis pas résonnent dans ma tête. Il me semble que… Une histoire. Une espèce de disque, sur lequel des personnages parlent… D’une quête ? Je ne sais plus. Mais, quoi qu’il en soit, son discours est stupide, et étrange. Est-il même réel ? Est-ce un piège des Juges ? Tout ça n’a aucun sens. Plus aucun sens.. Il continue de parler, sans bouger, planté là, face à moi, dans un regard indéchiffrable. Puis, je vois, comme en rêve, la petite l’attraper, le pousser, et fuir sur le pont. Je les suis, avec un temps de retard, comme au ralenti. Je me jette presque dans le trou, avant de me rappeler qu’il y en a un, et de me stopper brutalement. Ils sont tombés. Je rassemble mes dernières forces pour me pencher par-dessus bord, et les voir s’éloigner, nageant vers la rive. Je les suis quelques minutes du regard. Je ne vais pas rester ici éternellement. Je devrais… Je devrais les suivre, je devrais… *** Quand je me réveille, le soleil est déjà plus haut dans le ciel. J’ai du rester inconsciente plusieurs heures, mais au moins, je me sens mieux, maintenant. Il est temps, maintenant. Je me pose quelques instants, avant de me rappeler de où j’ai mis mes affaires. Je retourne les chercher, même la petite bouteille cachée. J’en avale quelques gorgées, laisse les dernières. Les vraies dernières. Le temps a filé tellement vite, et pourtant si lentement. J’ai l’impression d’être arrivé il y a des années, mais que tout s’est déroulé bien trop vite pour que je ne comprenne. Je n’ai plus aucun repère, aucun autre que ce soleil brûlant. Je soigne encore un peu mes plaies, et constate que le mercurochrome s’épuise, lentement mais sûrement. Je refais mes bandages, les serrant du mieux que je peux, mais le sang coagulé est le meilleur pansement qu’il soit. J’avale une plante fantôme à moi seule, et lance la poule dans l’eau. Elle doit être périmée. Puis, je fourre toutes mes affaires dans un seul sac, la keyblade de Yeni sur le dessus, et attrape mes deux armes. Je suis prête. On ne doit plus être beaucoup… Je sors sur le pont, traverse précautionneusement le ponton, que je casse définitivement, avant d'en lancer les différentes parties de part et d'autre du bateau. Plus personne ne passera par là avec facilité. Personne. Et, je descends du bateau, avant de me mettre en route dans la direction où j’ai vu les deux tributs s’enfuir, il y a déjà plusieurs heures. Malheureusement. Code by Silver Lungs - Spoiler:
Ici, il se passe que June : ♦ tombe dans les pommes, mais ça lui permet de se reposer deux, trois heures ♦ Mange cinq biscuits secs, et avale 4 gorgées de boisson pour sportif ♦ rassemble ses trucs machins, se soigne (passe du mercurochrome) ♦ avale une plante fantôme ♦ Et pars, prenant soin de casser le ponton, et de disperser les morceaux si souci, MP ♥ June, elle va là ♥ |
| | | Jonathan Templebar + District Trois +
♣ Nombre de message : 680 ♣ Date d'inscription : 09/03/2012 ♣ Age réel : 30
| Sujet: Re: Le Bâteau Pirate Mer 11 Mar - 16:45 | |
| Hammer darde sur moi de grands yeux incrédules. Si je n’avais pas aussi mal, je lèverais les yeux au ciel. Franchement, c’est moi qui me fais à moitié couper la main sans avertissement et c’est elle qui est incrédule ? En temps normal, ça ne me dérangerait pas qu’elle prenne son temps mais là, je suis un peu en train de gentiment et douloureusement me vider de mon sang en attendant qu’elle se décide à m’achever. Donc, j’ai une excellente excuse d’être de mauvaise humeur.
Et puis soudain Eve me fonce dessus. Ne me demandez surtout pas pourquoi. Immédiatement après, elle m’attrape par le bras et me tire en arrière. Ne me demandez surtout pas pourquoi.
Je ne résiste pas. D’abord, parce que c’est Eve, et qu’en tant que princesse, elle obtiendra toujours ce qu’elle veut. Ensuite parce que, honnêtement, j’étais un peu sur le point de mourir. Etre entraîné en arrière, c’est une bagatelle facilement supportable en comparaison. Et finalement parce que je suis trop occupé à gémir, à sentir le sang couler entre mes doigts et à jurer intérieurement contre la douleur. Par les bernard-l’ermite de la tunique d’apparat de Poséidon.
L’instant d’après, ma partenaire me balance par-dessus bord. Exactement, elle me balance par-dessus bord. Est-il besoin de préciser que je ne m’y attendais pas du tout, et que par conséquent je bois la tasse bien comme il faut ? Le point positif c’est que l’eau froide m’éclaircit un peu les idées. Un peu.
Eve vient de me sauver la vie.
Heureusement pour la crédibilité de son acte d'héroïsme, je sais nager. Une nage très sophistiquée couramment appelée la nage du chien qui se noie. En plus, avec mes deux mains prises, c’est encore plus fun.
Je bas donc des jambes comme un beau diable, serrant mon poignet avec une force toute également tirée du désespoir. Cela n’empêche pourtant pas le sang de se diluer dans l’eau à vitesse grand V et de la teinter de rouge plus vite que du sirop à la grenadine (ah, ce que j’aimerais être capable de d’imaginer que c’est du sirop à la grenadine…). Et pour parfaire ce ravissant tableau, la tête commence à me tourner.
Très vite, j’ai l’impression que les bords de ma vision deviennent flous et que mes membres s’engourdissent. Par contre, la douleur qui émane de ma blessure ne diminue pas d’un iota, au contraire. Ça aurait été trop beau. J’espère juste que je ne vais pas m’évanouir avant d’avoir atteint la rive. Ou alors j’espère que je vais m’évanouir et que je n’aurais plus à dépenser une énergie que je n’ai pas, à polluer le lac avec mon sang et à souffrir, souffrir, souffrir ?
Je me force à me concentrer sur Eve qui ouvre la voie juste devant moi et à la suivre. Il a toujours été aussi grand ce lac ? Ce matin encore, il me semblait tellement petit…
Et mes jambes deviennent gourdes. Et mon sac à dos devient du plomb qui tire mes épaules vers le fond. Et il m’est de plus en plus difficile de maintenir la pression autour de mon poignet ouvert. Et j’oublie peu à peu où je suis et ce que j’y fais. Et je voudrais m’arrêter et dormir (et boire une bonne bière). Sauf que j’ai mal. Sauf que mon sang s’échappe. Sauf que j’ai mal.
Sauf que j’ai mal.
Je ne me rends même pas tout de suite compte que j’ai pied. C’est seulement quand je m’effondre sur la berge que la réalisation « j’y suis arrivé » s’allume faiblement quelque part. L’envie de ne pas bouger et forte mais, maintenant que je suis hors de l’eau, je sens d’autant mieux le sang qui glisse entre mes doigts. C’est vraiment affreux comme sensation.
Mon sang qui s’en va. Mon sang qui s’en va et qui va me tuer.
Non, non, non. Etre tué par quelqu’un, c’est une chose à laquelle je me suis préparé, mourir bêtement parce que soudainement mon hémoglobine décide d’aller voir ailleurs, ce n’était pas dans le contrat. Pas dans le contrat.
Je me redresse. Je m’assois. Je commence à remonter mon t-shirt, d’abord en essayant de ne pas lâcher mon poignet, mais la tâche s’avérant impossible, je suis obligé de laisser mes chairs s’écarter quelques instants avant de pouvoir les serrer ensemble dans cet affreux t-shirt que je noue fort, aussi fort que je peux, avec ma main libre et mes dents.
Ça ne fait rien contre la douleur. Et ce n’est même pas très efficace pour colmater la brèche, vu que le tissu est gorgé d’eau. Mais là, je ne peux pas faire mieux.
Alors je me laisse tomber en arrière et je ferme les yeux.
« Je vais m’trouver une hache bien tranchante, je chantonne faiblement d’une voix tremblante et tendue. D’l’acier brillant, forgé dans le feu. Je vais t’abattre comme un vieil arbre mort. Une ville vielle et sale. Une ville vielle et sale. »
L'agonie de Jon se poursuit par-là...
- Eve:
Jon est complètement dans les vapes ; je te laisse donc décider où Eve et lui ont atterris.
- Comité de la caisse des jeux de la faim:
En tout, Jon nage une dizaine de minutes (à vue de nez) et perd deux pintes (anglaises) de sang (à vue de nez).
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