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| La Moisson [14ème édition] | |
| Auteur | Message |
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Logan N. Stark Admin
♣ Nombre de message : 806 ♣ Date d'inscription : 18/02/2012
| Sujet: La Moisson [14ème édition] Ven 6 Avr - 16:12 | |
| C’est le Grand Jour. Le jour où les districts tremblent. Le jour où le Capitole se réjouit. Le jour où la mort vient frapper à vos portes. La Moisson. Désormais, plus personne ne peut y échapper. Dans quelques minutes, tout le monde sera rassemblé (d’ailleurs, des gens sont déjà en train d’arriver) et les deux tributs seront sélectionnés. C’est ainsi. L’accompagnatrice songe à cela, tout en lançant divers ordres à l’équipe de télévision. Il faut que tout soit parfait pour ce grand évènement, sinon le président risque de ne pas être très content. D’un œil expert, elle examine avec minutie la position des caméras, la direction des spots, ainsi que le montage des écrans géants et de l’estrade. Tout se met en forme progressivement devant l’hôtel de ville. En plus, un magnifique soleil resplendit sur le district, alors que demander de plus ? Une belle journée pour une belle Moisson. Avec un peu de chance, elle aura sa promotion.
- N’oubliez pas qu’il nous faudra retransmettre le discours du président, donc vous avez intérêt à ce que tout soit prêt d’ici là.
Sa remarque a fusé. Implacable. Les techniciens se répandent en excuses, mais l’accompagnatrice ne les écoute pas. Elle a bien mieux à faire lors de cette grande journée. Peu à peu, la population s’anime et commence à prendre place en face de l’estrade. Tout est prêt. L’équipement est installé, l’équipe de télévision est en place. Dans cinq minutes, il sera quatorze heures et la Moisson débutera officiellement. En attendant, c’est un peu la cohue générale. Chacun parle à son voisin en émettant des pronostiques : qui seront les chanceux à participer aux Hunger Games ? Quelle sera la forme de l’arène ? L’excitation est à son comble, ou c’est du moins l’impression qui anime l’accompagnatrice. Elle a hâte de commencer. Il a été décidé que les adultes seraient au fond, tandis que les adolescents se trouveraient aux premières loges. Les filles d’un côté, les garçons de l’autre, bien sûr. Les plus vieux en arrière et les plus jeunes en avant. Tout est paramétré au millimètre prêt.
Quatorze heures. C’est parti. Le sourire jusqu’aux oreilles, l’accompagnatrice monte sur l’estrade et s’approche du micro. Depuis le temps qu’elle attend ce moment ! Elle s’éclaircit la gorge et annonce, d’une voix fluette et typique du Capitole :
- Joyeux Hunger Games à tous et puisse le sort vous être favorable !
[HJ : La Moisson est obligatoire pour tous, que vous soyez futurs tributs ou membres de la population. Je vous demanderai d'attendre 19h avant de poster, histoire qu'il y ait une parfaite équité entre les districts. Je rappelle que le Rp durera deux semaines à compter de ce jour. La première partie raconte comment vous gérerez la pression des 'avant sélection'. Ensuite, je ferai un post avec le même compte pour le discours du président, ainsi que les sélections. Par ailleurs, merci de me dire par MP (Milo Kyte) si vous désirez que votre personnage se porte volontaire. Une fois ce second post réalisé, les tributs seront immédiatement entraînés dans l'hôtel de ville où ils rencontreront leurs proches, qui peuvent être les gens de la population. Je vous en reparlerai le moment venu. Joyeux Hunger Games!] |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Lun 9 Avr - 19:03 | |
| Le soleil, les oiseaux, voilà ce qui me sort du semi-sommeil dans lequel je me trouve ce matin. Étonnement je n'ai mal nulle part, ça change, mais faut dire que je n'ai pas passé beaucoup de temps chez moi ces derniers jours. Je tenais à être au mieux de ma force aujourd'hui. Pourquoi aujourd'hui ? Et bien ... simplement parce qu'aujourd'hui c'est le grand jour, le jour de la moisson. Alors vous allez me dire, « mais pourquoi dormir dehors si on veut être en forme ? » c'est toujours mieux que de servir de souffre de douleur et de se prendre des coups, par un père qui ne trouve rien de mieux à faire que de frapper pour extérioriser sa colère, ses regrets et bien sûr sa tristesse. Je sais bien que ça doit être difficile à comprendre, pourquoi frapper la seule personne qui nous reste simplement parce qu'on a perdu quelqu'un qu'on aime. Je sais ça n'a aucun sens en apparence, mais la psychologie humaine et bien trop compliquée pour être basée sur une simple logique. C'est tout de même dingue, l'homme n'est pas capable de comprendre son propre fonctionnement. Enfin bref, c'est le jour J. pas que je l'attende avec impatience, loin de là, seulement c'est un jour important, un jour qui mérite sa croix rouge sur le calendrier. Cet événement qui fait trembler tout le monde, pleurer les plus faibles et s'impatienter les plus courageux, ou plus stupides, à voir. Si on me demande de quelle catégorie je fais partie je dirais aucune. Bien sûr ce tirage au sort, cette arène et ce maudit capitole arrivent à me rendre nerveux, je vais pas le nier, simplement je n'en suis pas au point de pleurer loin de là. Et je dois bien l'avouer, l'idée de me porter volontaire aux jeux m'a traversé l'esprit plus d'une fois. Pourquoi ? Certainement pas pour ramener une fierté quelconque à la maison, mais plutôt pour moi, pour ne plus avoir à supporter ce maudit paternel et pouvoir être totalement indépendant. Ceux qui ont le malheur de me connaître savent bien sûr que je ne vis plus sous les ordres des adultes depuis bien longtemps et que je pourrais bien être considéré comme orphelin depuis l'âge de 10 ans, mais mon père reste là malgré tout. J'ai passé bien trop de temps à l'aider à m'occuper de lui et à lui chercher des excuses, emménager au quartier des vainqueurs changerait probablement tout.
Je tends les bras devant moi pour m'étirer. Les manche de ma veste noire sont déchirées dans le bout et mes mains sont presque noires. Depuis combien de temps je suis dans cet état je l'ignore, mais je ne peux certainement pas me présenter comme ça devant la foule. Le soleil me brûle les yeux, si tôt le matin. Je n'ai aucune idée de l'endroit où je me trouve. Autour de moi je peux voir quelques arbres et de l'herbe bien verte parsemée de fleurs du printemps, pas très courant comme paysage dans le coin. Le bras devant les yeux pour me protéger du soleil matinal, je me lève, passe la main droite dans mes cheveux comme pour me recoiffer et prends la direction de la maison, cet enfer sur terre. Traversant une bonne partie du district, Traînant des pieds, d'un pas lent, je cherche un moyen de me préparer sans me faire prendre par mon père. Bien sûr si je venais à mourir j'aimerais sans doutes le voir, lui dire ce que j'ai sur le coeur, comprendre pourquoi il est comme cela avec moi. Enfin non ... ça je l'ai compris depuis bien longtemps, mais des excuses de sa part ne seraient pas de refus.
Voilà. J'y suis. Je frappe ? Je rentre ? Je l'appel ? Je ne fais pas de bruit ? Je ne sais pas, je ne sais plus. La colère m'envahit. Pourquoi ? Je ne sais pas. Probablement parce que je risque d'être tiré au sort, je risque de mourir et je ne reverrais jamais plus mon père comme il était il y a 7 ans, je n'aurais jamais d'excuses, d'explication de sa part ... Et puis, de toute façon je ne vois pas pourquoi je m'explique, cette rage survient à chaque mention de mon père. Sans que je n'ai le temps de réfléchir, sans que je prenne conscience de ce que je fais mon poing vent s'écraser sur la porte et d'un mouvement brusque j'entre, claquant la porte derrière moi. Je me dirige vers ma chambre sans perdre de temps.
Sa voix grave, emplie d'inquiétude raisonne dans la maison, puis tourne boucle dans ma tête. Je ferme ma porte comme je peux, avant de m'asseoir sur mon lit, la tête entre les mains, je souffle pour me calmer.
«Kai ? Ouvres la porte. C'est la moisson aujourd'hui, je veux te voir … je … si mon garçon se fait tirer au sort je ne sais pas si je supporterais de ne pas lui avoir dit aurevoir. »
Je me mords la lèvre inférieure, jusqu'à sentir ce liquide, chaud, avec un arrière goût fer dans la bouche. Mes yeux me brûlent. Je ne prends pas la peine de répondre, peut-être simplement par peur de craquer. J'enfile en vitesse une tenue correcte, après m'être laver comme je pouvais, le plus rapidement possible. Je passe devant ce miroir accroché devant mon lit. Je dois bien l'avouer, j'ai une tête à faire peur, j'ai l'air fatigué, terrifié aussi, oui terrifié. J'ai beau le cacher mon père m'effraye encore et cette fichue moisson, ne vient pas arranger le tout, au contraire. Je serre le poing. Une douleur plus ou moins intense s'empare de moi. Quelle idée d'aller frapper une porte le jour de la moisson, me voilà parti avec un handicape si je suis tiré au sort. Cette pensée vient me tordre le ventre. Bravo Kai, tu es officiellement le pire des crétins. Sans plus attendre je passe par la fenêtre de ma chambre qui se trouve à environ un mètre du sol, pour sortir sans risquer de croiser mon père et c'est en courant que je rejoins la place de la moisson.
J'ignore encore si je vais me présenter au Hunger Games. Après tout si je meurs ... j'ai rien à perdre et si je gagne ... j'aurais enfin la paix. De façon machinale je vais me présenter devant les pacificateurs et je rejoins les jeunes de mon âge. Autour de moi les gens tremblent, pleurent, se ronges les ongles. Bref les gens paniques. Ouais, si je me porte volontaire je ferais une bonne action. Pas que ça m'intéresse plus que ça, je ne suis pas du genre bon citoyen toujours prês à aider son prochain, mais faut un début à tout il parait. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Jeu 12 Avr - 19:47 | |
| Keira se réveilla grincheuse. Et le plus frustrant dans cet état c’est qu’elle ne pouvait même pas le partagé avec les autres. Elle traina des pieds faisant des allés retours dans sa minuscule maison, le temps de se réveiller. L’atmosphère était teinté de douceur en ce jour se triste. Etait-ce pour atténuer les douleurs que les nuages voilaient le soleil ne le laissant diffusé que de craintif rayon. Elle plongea la tête dans une bassine en guise de premier avertissement. Elle ferma les yeux un instant et quand elle les recouvrit elle y voyait plus claire. Et l’enclume de la réalité assourdit la couverture de rêve dont elle était précédemment entourée. Hunger Games. Ces deux mots nimbés de sang la firent frissonner. Son regard pris une teinte grave autant que son âme. Aujourd’hui ce n’était pas sa vie qu’elle risqué mais l’enjeu pour les autres étaient le même. Et si elle et ses frères y avaient échappé ce n’était pas le cas de tous. Elle se força à bougeait. Peut-être que s’occupé lui changeait les idées. Intérieurement elle savait bien que non. Chaque année ça lui rongeait le ventre comme aux premiers jours mais que pouvait-elle faire ? Une question qui se veut rassurante mais ne sert franchement à rien. Elle ouvrit un peu la fenêtre laissa la fraicheur du matin se rependre. La jeune femme commença à se préparé en prenant soin de ne pas se regardait trop dans le miroir. Elle ne voulait pas connaitre sa tête et ce qui aurait changé quand elle reviendrait le soir. Faire comme si... c’était une façon de se préserver.
Après s’être lavé elle enfila une belle robe, c’est à dire qu’elle n’aimait pas. Elle se sécha rapidement les cheveux sans toute fois qu’ils soient secs. Un frisson la parcouru. Puis elle referma tout, se préparant à sortir. « Clac. » C’était bientôt finit nul besoin de faire demi-tour. Non mieux, n’y pense pas. Tu ne songe pas encore à ce que tu va faire. Tu te rends... quelque part. Là ou tes pieds te portent. Voilà, n’ai crainte. Ce murmure incessant dans sa tête lui dicté d’obéir. Elle se retourna dos à la porte. Long silence. Puis le vent claqua semblant se faisait plus froid, s’engouffrant dans ses cheveux filasses et toujours gorgé d’eau. Elle prit une rue, en traversa une autre, contournant le centre pour arrivé devant un palier bien familier. Elle caressa le bois de la porte puis frappa avant d’entrer. La demeure semblait inchangée depuis des dizaines d’années. Elle fit quelque pas avant de croisé une femme un peu plus grande qu’elle avec les même longs cheveux blonds. Seulement en faisant attention on pouvait deviner dans les siens quelques fils blancs se mêlant aux autres. On sentait également de la fatigue dans son visage, une fatigue qui ne s’expliqué par le temps qui passait sur son visage. Elle cette dame n’était pas encore si âgée pour souffrir de pareils maux.
ELLORA_ Coucou. Tu passe un peu avant Maël. Elle soupira en sourit légèrement. Dois-je toujours te rappelé de te séché les cheveux ? Tu va attraper mal et inondé le sol.
La demoiselle regarda sa mère avec une once d'excuse et surtout de malice bien que toutes deux savent bien que Keira prenait un malin plaisir à oublier de tel conseil. Sa mère leva les yeux au plafond et lui fit signe d’approché pour qu’elle s’occupe de sa coiffure. Pendant ce temps la plus jeune sortit un petit ressort qu’elle avait glissé dans l’ourlet d’une couture. Elle le serra entre ses doigts essayant de songeait à sa semaine précédente. Espoir vain. Une fois qu’elle eu terminé sa mère lui frotta le dos. Elle croisa son regard et lui serra doucement la main. Puis toutes deux partirent rejoindre les autres. Ensuite Keira se laissa emportait, passant devant les pacificateurs, pour enfin s’arrêtait entre deux jeunes femmes d’une vingtaine d’année. Enfin elle se tourna vers l’accompagnatrice qui se faisait une joie de désigné les tribus, sans le moindre regret semblait-il. Comme tous ceux du Capitole. Elle pesta intérieurement. Ca y est, ce sordide jeu venait de commença officiellement. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Jeu 12 Avr - 23:40 | |
| C'était d'une simple et élegante robe que j'etais habillée aujourd'hui, laissant mes cheveux bouclés tomber en cascades le long de mes épaules. La moisson...Surement le jour que je deteste le plus depuis le debut de mon existence. Je me dis qu'on est tellement nombreuses dans mon District qu'il y a peu de chance que sa tombe sur moi mais avec la chance que j'ai habituellement sa ne m'etonnerait pas que cette année ce soit mon tour. Ma mere m'interrompit dans mes pensées
"Céline! Tu es prete? Viens prendre ton petit dejeuner! Une longue journée t'attends ma chérie."
J'executais ses "ordres" sans attendre. C'etait le seul jour ou mes parents ne travaillaient pas et que je n'avais pas besoin de m'occuper de mes freres et soeurs et j'en profitais du mieux que je pouvais. Le petit déjeuner à peine terminé, il était arrivé le moment que je redoutais le plus au monde. Je me levais et faisais un dernier baiser à mes parents puis a mes freres et soeurs le temps de leurs dire que je les aimés et me voilà partis sur la route en direction de cette fameuse place ou beaucoup de choses se sont déroulées. Je n'avais qu'une envie, faire demi-tour, courir rejoindre ma famille les serrer dans mes bras mais cela est désormais impossible. Voilà j'y suis je pars me mettre dans la file avec les filles de mon âge et la je ne peux cacher ma peur. Mes mains se mettent à trembler et mes yeux deviennent rouges tellement je retiens mes larmes de couler. Alors que je commence a paniquer une fille me pris la main et me fit un sourire pour m'indiquer que tout aller bien ce passer. On y est, le silence ce fit. Le tirage va commencer...
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| | | Logan N. Stark Admin
♣ Nombre de message : 806 ♣ Date d'inscription : 18/02/2012
| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Ven 13 Avr - 20:54 | |
| Le silence se fait sur la place. Chacun redoute le moment qui va suivre. Mais, pour faire durer le suspense, un long et passionnant discours s’entame de la part du maire du district. Celui-ci rappelle, en outre, l’histoire de Panem, le soulèvement et les conséquences d’un tel acte, à savoir les Hunger Games. Pour que les règles soient bien claires, il les rappelle également, sous le regard tout excité de l’accompagnatrice qui a hâte de procéder au tirage au sort. Ainsi, chacun des douze districts se doit d’offrir chaque année un garçon et une fille, appelés ‘tributs’. Les vingt-quatre tribus sont alors lâchés dans une immense arène naturelle et ils ont pour tâche de s’affronter jusqu’à temps qu’il ne reste plus qu’un seul survivant. Une fois ce discours terminé, le maire énonce les différents gagnants du district et il espère pouvoir en rajouter à sa liste l’an prochain. Voilà. L’évènement est bien sûr retransmis en direct, ce qui rajoute une certaine tension dramatique à l’action.
L’accompagnatrice sait que son tour est venu. L’air ravi, elle s’avance vers les deux globes posés sur l’estrade et claironne d’une voix fluette :
- Les dames d’abord !
Puis, elle plonge sa main dans les milliers de petits papiers. Elle la tourne et la retourne, sous le regard anxieux de toute la population. Qui sera choisi ? Qui aura la chance de représenter son district ? Le sourire aux lèvres, elle finit par tirer un papier, plié en deux. D’un geste gracile, elle le déplie et énonce :
- Celine Tomneswaran ! Tu dois être très fière !
Le silence devient pesant. Tous les regards se tournent vers la jeune fille. Il est difficile de comprendre ce qu’elle ressent, mais avec un peu de chance, un volontaire s’exprimera car elle n'a vraiment pas l'air très contente. Quoi qu’il en soit, elle avance d’un pas mal assuré. Elle parvient sur l’estrade au moment où l’accompagnatrice plonge la main dans un autre globe, celui des garçons cette fois. Au bout de quelques secondes, elle en retire un papier et continue sur sa lancée :
- Bhroça Chiwote ! En avant jeune homme ! |
| | | Ethna Knight + District Cinq +
♣ Nombre de message : 628 ♣ Date d'inscription : 26/02/2012 ♣ Age réel : 27
| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Dim 15 Avr - 11:39 | |
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« La maisons est derrière... Le monde est devant... Nombreux sentiers ainsi, je prends... A travers l'ombre, jusqu'à la fin de la nuit... jusqu'à la dernière étoile qui luit... brumes et nuages... noyés dans l'obscurité... tout va se mêler... tout va... se mêler... »
_______Cette chanson. Je me le demande comment je la connais. Elle me vient souvent, quand je doute. Le jour de la moisson par exemple. Mon père me dit que c'est ma mère qui me la chantais avant de m'endormir. Chaque soir pendant deux ans. J'aurais pu l'entendre plus si elle n'étais pas morte. Cette mélodie, je l'ai toujours eu en tête. J'ai vécu toute ma vie avec ces paroles, tellement censées, dans ma tête. Il a y a des choses, que tu ne peux pas oublier. Tu mets des sons, des couleurs, des bruits, des mots sur ces souvenirs. Cette chanson me fait penser à une plage du 4 au levée. Avec la brume sur le sable fin. Tout gris. Oui, cette chanson me fait penser à du gris... du gris perle. Quand je pense à ces paroles, je me dis qu'aucune autre chanson ne pourrait mieux représenter ma vie. Mon quotidien rompu, mon avenir incertain, des choix que j'ai fait, les moments de doutes, l'espoir, puis tout ces instants se perdent. Se perdent dans mon quotidien présent. Comment ma mère pouvait-elle savoir, même imaginer, que par un coup du sort, mon destin, pourtant si rose, serait brisé ? Cette chanson... elle représente tout pour moi, et c'est assez réconfortant de savoir que personne ne pourra jamais me l'enlever. Le Capitol ne pourra pas me priver de cette pensée. Ils peuvent faire souffrir qui ils veulent, ils ne peuvent pas nous empêcher de rêver, de penser et d'avoir une conscience. _______C'est mon petit rituel depuis maintenant trois ans. Je me lève, je me prépare un chocolat chaud et je vais à ma fenêtre. J'ai de la chance, j'habite dans un appartement bien sympathique au 7 étage d'un immeuble situé pile à la frontière du 5. De ma fenêtre, on voit la forêt inexplorée et sauvage du 5. Personne n'y a jamais mit les pieds. A ma connaissance. Bien sur, il y a certainement des personnes, affamées qui ont tenté de passer à travers le grillage. Manque de chance, dans le district de l'électricité, les grillages sont constamment électrises. Les autres districts on fréquemment des pannes. Mais dans notre cher 5, rares sont les arrêts d'alimentations et donc rares sont les aventuriers en forêt. C'est très reposant de la regarder. Cet espace de verdure sauvage, vu de mon salon ressemble à une mer d'algues. Pas très flatteur comme image, mais très efficace. En effet, en voyant cette plénitude, on se demande comment un district aussi peuplé que le 5 peut être aussi actif. Dans la rue on a tendance à se marcher sur les pieds. Et à se bousculer. C'est pour ça que je sais que j'ai de la chance de vivre seule dans un 75 mère carré. C'est un privilège que je considère avoir le droit d'avoir, étant donné que j'ai décidé de ne pas emménager dans la quartier des vainqueurs. Ces grandes maisons sont pleines de charmes, mais rester à l'écart de la ville me rend nerveuse. Même si j'aime la tranquillité, vivre loin de l'activité, ce n'est pas pour moi. Mon frère et mon père ont vite compris que j'avais besoin d'être un peu seule, d'être indépendante. Ils ont donc décidé de s'installer seul dans ma maison. Enfin c'est ma maison en théorie, je leur laisse volontiers. _______Je suis perdue dans mes pensées puis, après un petit quart d'heure, je me décide à me préparer. C'est aujourd'hui la moisson, tâchons de faire bonne figure auprès de mes petits protégés. Je marche d'un pas nonchalant vers ma chambre. Je ne suis pas du matin. Mes tributs s'en rendront vite compte. Mais pour eux, je serai peut-être prête à me lever tôt... Mouai. Pas pour Kai en tout cas. Je sors de mes pensée. Je suis vraiment bizarre de penser à lui maintenant... Pourquoi mon esprit a-t-il vaqué jusqu'à lui ? Peut-être parcequ'il est potentiellement tribut. Mon tribut de cette année. Rien que cette idée me donne mal à la tête. Tout d'abord parce que donner des conseils à un mec comme ça c'est tout simplement impossible et ensuite parce que ... parce qu'il défoncerai tout le monde à coup de machette. Il est tellement imposant. Faut vraiment que j'arrête de penser à lui. je plonge dans mon armoire à la recherche d'une tenue sobre qui me mette à l'aise. Je sors un jean achetée il y a quelques semaines chez une amie. Je ne l'ai jamais mis. Je l'essaye et il me va. Je garde. Après, qu'est-ce que je pourrais prendre. Va pour une chemise noire. Ma préférée. Ensuite, bottes militaires que mon père m'a passé il ya a quelques années. Mes préférées. Décidément. Manque plus qu'un petit manteau. Bon bah je suis prête. Je reviens dans mon salon, m'observe et me trouve bien. Très bien même. Être bien dans sa peau après les jeux, c'est quelque chose d'impensable pour beaucoup. 'fin moi je suis pas comme tout le monde. Chaque vainqueur à sa propre façon d'aborder l'"après-jeu". La mienne est de rester comme avant. Mais bon, c'est pas facile tous les jours. _______Après m'être habillée, je fais ma valise rapidement en mettant tous les habits que je porte au quotidien puis je regarde une dernière fois mon appart'. Il va me manquer. Pendant quasiment un mois, je ne le verrai pas. le mois le plus dur de l'année. En descendant l'escalier, je passe dire au revoir à mes voisins. Je les adore, ils m'adorent et on peut se demander pourquoi. J'arrive dans le rue. Tout le monde marche en direction de la grande place. Je vois plusieurs enfants qui me regardent et me font des timides sourires. Je leur répond rapidement en leur souriant à mon tour. Ces pauvres gamins doivent être terrorisés. Et c'est bien normal. Je contourne la grande place en passant par une petite ruelle vide pour finalement arriver derrière la mairie. Je sors une clé de ma poche, ouvre une petite porte et pénètre dans un couloir, pour finalement arriver dans le bureau du maire par une petite porte dérobée. C'est une entrée préparée pour les tributs et pour les mentors. Le maire et là, dans son bureau. Il lèvre les yeux, me regarde et replonge dans ses papiers. Je n'en attendais pas moins de ce maire antipathique et exécrable. Je me retourne et sors de son bureaux pour arriver dans une salle d'attente. Tous les enfants doivent être devant l'estrade à l'heure qu'il est. dix minutes après, le maire sort de son bureau, me fait signe de me lever et nous sortons de la salle pour arriver sur l'estrade. Eh bien. J'ai l'impression qu'il y a plus de monde chaque année. J'essaye de reconnaitre des gens dans la foule. Mon père et mon frère m'ont prévenus qu'ils n'assisteraient pas à la moisson mais qu'il m'attendraient dans l'hotel de ville. Ce n'est pas eux que je cherche, mais Keira. Je sais qu'elle déteste le jour de la moisson. Elle ne risque plus rien, sa famille non plus, mais elle est quand même stressée. La moisson lui rappelle de mauvais souvenirs. Tout comme moi. Au moment où je l'aperçoit enfin et où je veux lui faire un signe, elle tourne la tête vers une personne que je ne connais pas. Elle est stoïque. ça ne lui ressemble pas, mais elle est toujours comme ça à la moisson. _______L'accompagnatrice commence son petit discours puéril et inintéressant. Faire les louanges du Capitol m'énerve. Pour moi (qui voyage beaucoup) ça pourrait être un district comme un autre, ça ne changerai pas grand chose... Après tout, ils n'ont pas de ressources plus puissantes, pas de paysages magnifiques ou pas de scientifiques plus intelligents. En y repensant bien, on pourrait être leur égal. Mais ça, le Capitol ne l'accepterai pas. Une fois son discours terminé, voici le maire gras qui s'avance pour énoncer la liste des gagnants.
_______Les gens applaudissent et j'avance sur le devant de l'estrade pour faire un petit signe, comme les années précédentes. Les gamins sont rassurés de me voir car, ils savent que je peux les faire gagner. Je l'ai fait l'année dernière, pourquoi ne pourrais-je pas recommencer ? C'est vrai, les jeux ne seront plus les même pour moi car à présent, j'ai une certaine notoriété au sein des mentor et même, de l'administration des jeux.
« Espérons que nous pourrons ajouter un partenaire à notre chère Ethna cette année ! »
_______Quel gros con. Je ne supporte pas ce maire. Il est pire que tout. Pire que les habitants du Capitol en quelque sortes car lui, il a triché pour arrivé à sa place de maire. Mon père m'a raconté qu'avant, le maire était plutôt sympathique, mais lorsqu'il a grandi, il a été attiré pour la richesse et le pouvoir. Il a trahi les rebelles de ce district il y a maintenant 15 ans pour arriver à la place de maire. Ecoeurant. Je reviens à la moisson quand l'accompagnatrice prononce cette phrase :
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Ven 20 Avr - 12:09 | |
| Perdu dans mes pensées je cherche encore à savoir si je vais me présenter ou non. Deux sentiments si forts et si contradictoires me forcent d'un côté à ne rien faire et de l'autre à me précipiter vers les jeux, quitte à mourir. Je n'ai peut-être pas les idées claires, sûrement pas même. Je n'ai pas l'habitude de réfléchir avant d'agir, pas l'habitude de penser aux conséquences, généralement je fonce sans regarder et ce même si je dois foncer dans le mur. Il m'arrive souvent de mettre ma vie en danger sans hésiter, alors pourquoi ... pourquoi j'y pense autant aujourd'hui ? Qu'elle est la différence. Peut-être que l'on me donne trop de temps pour réfléchir et rien à faire pour fuir mes pensées. La tête baissée, le regard dans le vide je ne fais plus attention à ce qui se passe autour de moi, même les sons les plus proches me semblent lointains. Mes yeux continuent de me brûler, mais heureusement les larmes ne montent pas. C'est un bruit désagréable de micro, suivit de la voix de la présentatrice qui me sort brièvement de mes pensées « Celine Tomneswaran ! Tu dois être très fière ! ». Un léger sourire amusé se dessine sur mes lèvres . Cela m'attire tout de suite le regard noir du gars debout à ma gauche. Je lui adresse donc un regard insolent. Je sais, on dit souvent que chercher les ennuis ce n'est pas bien, mais je n'y peux rien si j'aime jouer avec les réactions des gens.
Alors que la jeune fille tirée au sort s'avance dans l'allée principale je tourne la tête, histoire de voir qui est cette pauvre condamnée. Bien que son sort ne m'intéresse pas, il faut avouer que je reste quelqu'un d'assez curieux. C'est une jolie fille, brune aux cheveux longs épais, ouais ... je peux pas le nier elle est jolie. Cependant, sa beauté ne suffit pas à retenir mon attention. Mon regard se perd à nouveau, au loin. Je ne regarde pas la jeune fille monter sur l'estrade, je ne vois pas tous ces regards à la fois tristes et soulagés. A quoi bon ? C'est la même chose chaque année. C'est à peine si j'entends la présentatrice annoncer le nom du garçon. « Bhroça Chiwote ! En avant jeune homme ! ». C'est seulement en voyant un garçon un peu plus jeune que moi sortir de sa rangée que je comprends ce qu'il se passe. Quelque chose me ronge de l'intérieur, me donne simplement de hurler. Hurler quoi ? Je sais pas, hurler, hurler pour faire sortir tout ce qui bouffe, hurler pour aller mieux ... Oui pour aller bien. C'est stupide, je le sais bien, mais je ne connais pas de solution pour tout ça. Et bordel, cette main .... La douleur physique n'arrange rien. Mon regard s'affole, sans que je ne contrôle quoi que ce soit je cherche quelque chose. Non pas quelque chose, quelqu'un.
Quand je pose enfin les yeux sur cet homme, tout se passe trop vite pour que je ne réagisse. Mon corps ne répond plus à ma raison, tout se passe comme dans un rêve. Drôle de rêve direz vous, je dois l'avouer ceci ressemblerait plutôt à une sorte de cauchemar, ça me semble juste ... irréel. Tranquillement, comme si la situation était tout à fait normal, mon bras se lève de lui-même au-dessus de la foule. Et d'une voix assez forte pour être entendu, mais pourtant si calme, comme si je m'adressais simplement à moi-même je prends la parole.
«Hey, stop les gars ... On se calme ! » On peut lire dans ma voix ce ton qui m'est propre. Vous savez, ce ton à la fois désintéressé et calme mêlé à une pointe d'insolence, de provocation. Je sens les regards se poser sur moi, mais je n'y prête pas attention. Je baisse simplement le bras et me dirige d'un pas traînant hors de mon rang avant de reprendre.
« Je me porte volontaire ok ? Je me porte volontaire ! » J'accompagne ces paroles d'un regard provocateur, accusateur, vers cette stupide animatrice, puis à toute cette population bouche bée. Puis, la tête baisée, les mains dans les poches, je me retourne pour enfin monter sur cette estrade. Et voilà, c'est fait. Me voilà condamné à mort. Je veux dire ... Évidemment je vais me battre, je pense avoir mes chances, mais qu'est-ce que je vaudrais face à l'un de ces carrières arrogant, fait uniquement de muscles dont le seul dans la vie est de gagner ces fameux Hunger Games ? Enfin ... On verra bien au moment venu, pour l'instant j'ai juste à saluer la foule et prier pour ne pas avoir de visite de mon père. C'est pas bien difficile, si ? C'est donc sans écouter le moindre mot de ce discoure interminable que j'attends la fin de cette maudite moisson. C'est le même tous les ans de toutes façons ...
Arrivé à l'hôtel de ville je m'installe sur une chaise qui se trouve dans cette sinistre pièce ou l'on m'a jeté. Les yeux fixés vers ce mur en face, je ne réalise toujours pas que tout ceci est réel. J'attends. J'attends qu'on vienne me chercher, priant pour ne pas avoir de visite. Malheureusement pour moi un bruit de porte me sort de mes pensées. C'est trop tôt ... Bien trop tôt pour être l'un des pacificateurs et aucun de ces imbéciles qui sont assez stupides pour s'accrocher à moi ne viendra me voir, ils auraient trop peur et puis ... Au fond ils le savent, ils savent que je me fiche d'eux, ça ne peut donc être que lui. Lui ... Cette fois-ci je ne peux retenir ces cris en me retournant pour faire face à mon visiteur.
« BORDEL ... POURQUOI T'ES VENU ? QU'EST-CE QUE TU FOUS LA ? MERDE ! » Ma voix tout comme le reste de mon corps tremble, mes yeux me brûlent, j'aimerais prendre la porte et partir en courant, mais non ... je suis bloqué ici, avec lui. Alors qu'il s'approche de moi je cris à nouveau.
«CASSES-TOI BORDEL, CASSES-TOI ! » Il me prend dans ses bras et me serre fort contre lui. « casse-toi ... » Malgré mes efforts une larme coule, puis une autre. «Pourquoi t'es venu ? HEIN ? POURQUOI ? Tu ... » Ma voix se brise, ma gorge me serre tellement que je peine à sortir ces derniers mots « Tu ne pouvais pas pour une fois, une seule fois dans ma putain de vie ... simplement ... me laisser seul, me laisser mes derniers instants libres, avant que je ne crève ... en paix ... sans toi ? »
« Ne dis pas ça !» il plonge son regard dans le mien avant de reprendre,« Je pouvais pas laisser mon fils ... J'ai déjà perdu ta mère je ne veux pas te perdre toi aussi !»
«Mais bordel tu m'as déjà perdu ... Qu'est-ce que tu veux ? Pourquoi tu veux pas simplement me laisser crever ? Ah oui ... Parce que tu n'aurais plus personnes sur qui passer ta colère peut-être ?! » Cette lueur dans ses yeux, cette colère ... J'ai à peine le temps de voir sa main se lever que celle-ci vient s'écraser sur ma joue, accompagnée d'un bruit si familier qui résonne dans mes oreilles. Je le vois lever son poing prêt à frapper à nouveaux.
« Hé ben vas-y ! » Je le vois hésiter un moment. « VAS-Y FRAPPES ENCORE ! Handicape ton fils pour les jeux et signes son arrêt de mort... » Son regard s'agite devant moi, comme s'il cherchait quelque chose, pour me frapper, pour me faire plus mal encore ? C'est ce que je croyais. Jusqu'à ce qui ne porte sa colère sur tout ce qui se trouve autour de lui, jetant à travers la pièce tout ce qu'il pouvait attraper. Je ferme les yeux, laissant tout de même couler les larmes qui montent.
«Comment t'as pût me faire ça ? Tu crois que j'ai pas perdu assez dans ma vie comme ça ? » Je ne prends pas la peine de répondre, je n'en ai pas la force, je veux juste que tout s'arrête. Je sers le poing nerveusement, la douleur partant de ma main droite me pousse à serrer encore plus fort. Pourtant .. Dieu sait comme j'aimerais vider mon sac, lui balancer enfin tout ce que j'ai sur le coeur. Ça pourrait être bien de mourir sans avoir le regret d'avoir fermer ma bouche jusqu'à la fin, mais là ... Maintenant, je peux pas. C'est trop dur. Je prends une grande inspiration, pointe du doigt la sortie et prend difficilement la parole.
« Barres toi, c'est bon t'en a assez dit, casses-toi ! »
«Je ... Je suis désolé Kai. Je ... J... Je t'aime, T'es mon fils » Cette annonce me fait l'effet d'une bombe, mais je reste là, à rien faire. Je ne sais pas quoi faire, j'ai des excuses, mais sont elles sincères, sont elles pour tout ça ? Et puis, qu'est-ce que je pourrais faire de toutes façons ? Quelle connerie ... Un bruit de porte se fait entendre à nouveau. Les pacificateurs arrivent et prennent chacun un bras de mon père, qui lui ne semble pas décider à partir. Je fixe la porte attendant qu'elle se ferme sur le visage perdu et marqué par une certaine folie de mon père, pour m'effondrer. Assis sur le sol, les genoux entourés de mes bras je tente de me calmer, espérant que personne ne rentre et me voit dans cet état. Quel état ? Les larmes aux yeux, tremblant, à la fois terrifié, énervé et je dois bien l'avouer triste. Il n'y a vraiment que lui pour me mettre dans tel état. J'avoue ne pas comprendre moi-même pourquoi il compte autant pour moi, après tout ce n'est que mon géniteur. J'ai beau me répéter ça, en boucle, ça ne rentre pas, rien à faire. Nous n'avons peut-être que des liens de sang, il n'est peut-être pas un père, mais je l'aime bordel, comme un enfant aime son père, malheureusement le mien est un monstre, non pas un monstre ... Je n'arrive pas à le considérer comme tel.
Je n'ai plus notion du temps, je ne saurais dis si je suis là depuis 1h ou bien 5 minutes, je sais simplement qu'ils sont, ils viennent me chercher. Du dos de la main je sèche mes larmes, je prends une grande inspiration qui se transforme en un léger sanglot que je tente d'étouffer. Je passe devant l'un de ces miroirs accrochés au mur, une de ces seules choses encore en état dans cette pièce. Je regarde mon visage, mes yeux rouges, mon expression si pitoyable ... Je me passe les mains sur le visage et affiche l'un de ces sourires capables de cacher n'importe quelle misère, n'importe quel sentiment. Je voudrais pas perdre mon image, je voudrais pas passer pour un déchet. Je lâche un dernier cri comme pour effacer tout ce qui vient de se passer ... ne plus laisser de traces. Je lance un sourire en coin, insolent comme toujours aux pacificateurs et la tête haute Je me dirige vers la sortir, puis je me laisse guider par ces hommes en blanc jusqu'au train qui doit me mener au capitole. J'entre et devant se trouve quelque chose auquel je n'avais pas réfléchit - faut dire que je n'ai réfléchit à rien - Ethna, mon mentor. Nos relations n'ont pas bien démarrées et voilà que je vais devoir la supporter pendant mes derniers jours. Le regard noir qu'elle me lance me laisse penser qu'elle n'est pas vraiment plus enchantée que moi, ou bien alors elle pense simplement que je suis complètement dingue de m'être porté volontaire ... Je lui réponds par un sourire voulant simplement dire que je vais lui en faire voir de toutes les couleurs et pars m'installer sur un fauteuil ne prêtant aucune attention à ma partenaire tribut. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Ven 20 Avr - 16:48 | |
| Sortant de mes pensées suite à l'appel de mon prénom, c'est difficilement que je lache la main de la fille qui m'avait jusque la aider a surmonter ma peur. J'esperais juste qu'il y ait une volontaire mais une fois devant les marches de l'estrade, rien. J'allais devoir affronter les autres tributs et je suis incapable de tuer des personnes. C'etait lentement que je montais les marches, profitant de mon dernier moment de "liberté" avant d'affronter les triste sort. Je suis officiellement la tribute du District 5 cette année et dans quelques minutes j'allais savoir qui m'accompagnera dans cet enfer. C'est un certain Kai qui en est ressorti et c'est quand je le vis s'avancer que je restais tétanisée. Il avait l'air si fort que moi à côté je faisais tache. L'accompagnatrice me prit par le bras, m'emmenant dans une salle luxueuse. A peine je fus rentrer, que mes soeurs me sautèrent dessus et je ne pus retenir mes larmes quant à mes parents, ils me regardèrent sans rien dire, juste un regard de compassion.
"S'il vous plait, laissez les pas tomber. Ils vont avoir besoin de vous."
Je pris une dernière fois mes parents dans mes bras, les embrassants et leurs promettant que je reviendrais dans mon District vivante. |
| | | Ethna Knight + District Cinq +
♣ Nombre de message : 628 ♣ Date d'inscription : 26/02/2012 ♣ Age réel : 27
| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Ven 20 Avr - 17:45 | |
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« Bien, les dames d'abord ! »
______Alors, sur qui ça va tomber ... Je ne serai attristé par le sort d'aucune fille en particulier. Je ne connais pas fille de moins de 18 ans. J'essaierai de tout faire pour l'aider à s'en sortir, mais ça s'arrête là. Hors de question de nouer des liens avec qui que ce soit. La première année, ça a failli m'être fatal. Le garçon, Tale, 17 ans m'avait vraiment fait pitié. Il m'avait fait du charme pour que je n'aide que lui. Bon il est mort dans le bain de sang alors... on ne peut pas savoir si ses efforts auraient été récompensés. En y repensant, non, je pense que je n'aurait pas avantagé Tale. De toute façon, je ne tomberai pas amoureuse. Par respect envers... lui. Je lui dois bien ça
« Celine Tomneswaran ! Tu dois être très fière ! » » ______A l'annonce de son nom, je ne remets aucun visage. Une jeune fille, environ 16 ans, sort des rangs. Elle est brune, les cheveux épais, plutôt fine. En la voyant approcher, je remarque que ses genoux claquent en dessous de sa jupe. Elle monte sur l'estrade et une fois à coté de moi, je vois des larmes au coin de ses joux. Elle a les yeux bouffis, elle pleure depuis plusieurs minutes. Elle a pas finit de pleurer. Durant la semaine qui arrive, je pense qu'elle va bien en baver. Elle n'a pas l'air spécialement forte ni spécialement robuste. Mais bon, je suis bien placée pour savoir que les apparences sont parfois trompeuses. ______Elle me jette un regard apeuré. En temps normal, je lui aurai sourie sans la moindre hésitation. Pour la rassurer, pour lui dire que tout ira bien. Mais je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas lui mentir et je peux encore moins me montrer faible et docile avec mes tributs. Ils ne me prendraient pas au sérieux et mes conseils passeraient inaperçue. Montrer sa vrai personnalité quand on est mentor, c'est condamné à mort ses protégés. Mais dans mon cas, on peut se demande quel facette de ma personnalité est la bonne lorsque je suis dans mon rôle. Je prétends jouer un jeu au quotidien, le jeu de celle qui ne change pas. Le jeu de la grande déconneuse sensible, naïve et ouverte. Alors, est-ce que c'est lorsque que je suis mentor que je suis vraiment moi ? Est-ce que les jeux m'ont changé au point de devenir aussi cruelle ? C'est étrange, mais j'ai peur de devenir comme ça au quotidien. Froide, dure ... sans pitié ? Un sosie de carrière. Comme Yaël. Nan je ne peux pas devenir comme lui. C'est impossible. ______Je me mets à trembler de partout. Je respire bruyamment. Je garde les yeux fixer sur la foule, mais je ne regarde personne. Les yeux dans le vague. Une nausée me remonte le long du ventre. Quest-ce qui m'arrive ? Un frisson me parcourt le corps. Comme quand j'étais chez Mary. C'est comme ça avant un flash-back maintenant ? Non, je ne veux pas la revoir mourir. A moins que ce soit lui... Je me prends la tête dans les mains et je la secoue. J'espère que personne ne prête trop attention. Je suis au fond de l'estrade ça devrait aller. Et puis tout le monde est trop concentré sur la moisson pour me regarder. ça passe. Tant mieux, je n'avais pas besoin de revoir ça. Encore moins maintenant. Pourquoi ça me met dans cet état ! Les deux années précédentes, je n'étais pas comme ça. Je me calme. C'est bon. La fille me regarde. Bizarrement. Je suis si étrange de l'extérieur ? De l'intérieur aussi en fait.
« Bhroça Chiwote ! En avant jeune homme ! »
______Je sursaute. Elle a pas idée de gueuler dans le micro celle la ?! Soudain je prends conscience qu'elle a appelé le tribut. C'est pas croyable d'être aussi distraite au moment où on choisit mes protégés. Bhroça Chiwote. Connais pas. Bizarrement, je suis plutôt soulagée, même si ça ne pouvait tomber tomber sur une connaissance étant donné que je n'ai quasi aucun contact avec les - de 18 ans. Enfin si, y'en a bien un mais... de toute façon, maintenant le sort en est jeté. Un jeune garçon, 14 ans, s'avance sans masquer ses pleurs. Bon j'ai un peu de mal à ne pas lui en vouloir, mais quand même. Me taper deux pleurnichards la même année... c'est raide. Soudain, une main se lève dans l'assemblée des garçons. Une bonne âme ? Un ami ? Un fou ? Je sourie légèrement, par curiosité. On voit rarement des volontaires dans mon district. Un peu sensationnel, ça plaira au capitol. Oui il ne s'attend surement pas à avoir un peu de spectacle de la part d'un district perdu comme le notre. Mais mon visage se décompose au moment où j'entends la voix du Volontaire
« Hey, stop les gars ... On se calme ! »
______Nan... nan nan NAN !! C'est pas possible, c'est un cauchemar ! Ma nausée revient. Je me remets à trembler de partout. Le volontaire présumé sort des rangs. Kai K Keenan. C'est officiel, je le hais. Y'avait UN garçon que je connaissais vaguement de cet âge et bam ! Il s'arrange pour être volontaire. Nan mais on a pas idée ?!
« Je me porte volontaire ok ? Je me porte volontaire !»
______Tout suite en le voyant, je retrouve ce même air désinvolte et insolent qui m'avait tant... intrigué lors de notre première rencontre. On ne peut pas dire qu'on s'était bien entendu. Non d'ailleurs on s'était engueulé. Il m'avait tellement énervée. Je pense que je l'avais emmerdé aussi en y repensant. Mais, j'avais marqué un point en lui remboitant l'épaule. Je me demande si il considère qu'il me doit quelque chose … En le regardant bien, il n'a pas l'air dans son assiette. Un de plus. Nan mais on a pas idée de se porter volontaire. Il est vraiment... Con. Mon cœur recommence à se serrer dans ma poitrine. Pas à cause de lui. D'un certain coté, il fait ce qu'il veut de sa vie, si il a envie de se faire tuer, ok, pas de problème (même si je compte bien obtenir une explication pour son "volontariat"). Nan mon coeur se serre car, lorsqu'il s'avance vers l'estrade il me le rappelle. Je me retrouve projetée trois ans en arrière. C'est pas possible, en le voyant monter l'estrade comme ça, on dirait son le même. Même carrure un peu trop musclé pour l'âge, même démarche, même charisme. Alors que Kai se poste à coté de moi, je le regarde mais lui ne semble pas conscient de la situation. Les yeux dans le vague, il ne me pose pas un regard. Étrange. Je pensais qu'il me fixerait avec défi, comme lors de notre rencontre, il y a deux semaine. Qui sait, les gens face à la mort change d'attitude. Il a l'air totalement à coté de la plaque, sans se préoccuper de sa situation plus qu'inconfortable. C'est peut-être sa ressemblance avec lui qui me chamboule. En le regardant à cet instant, c'est fou comme ils sont si identiques. Lui, avait le même air totalement paumé et inconscient il y a trois ans.
« « Cette année les tributs qui représenteront le district 5 aux 14ème Hunger Games sont Kai K Keenan et Céline Tomneswaran ! On les applaudit très fort ! !»
______Des applaudissements (bien trop peu nourris aux yeux de l'accompagnatrice) retentissent sur la place. Mes deux tributs semblent dans une autre dimension, l'accompagnatrice est aux anges d'avoir un volontaire sous son aile et moi dans toute ça, je me dit qu'encore une fois, cette année sera pas une partie de plaisir.
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