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| La Moisson [14ème édition] | |
| Auteur | Message |
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Logan N. Stark Admin
♣ Nombre de message : 806 ♣ Date d'inscription : 18/02/2012
| Sujet: La Moisson [14ème édition] Ven 6 Avr - 16:12 | |
| C’est le Grand Jour. Le jour où les districts tremblent. Le jour où le Capitole se réjouit. Le jour où la mort vient frapper à vos portes. La Moisson. Désormais, plus personne ne peut y échapper. Dans quelques minutes, tout le monde sera rassemblé (d’ailleurs, des gens sont déjà en train d’arriver) et les deux tributs seront sélectionnés. C’est ainsi. L’accompagnatrice songe à cela, tout en lançant divers ordres à l’équipe de télévision. Il faut que tout soit parfait pour ce grand évènement, sinon le président risque de ne pas être très content. D’un œil expert, elle examine avec minutie la position des caméras, la direction des spots, ainsi que le montage des écrans géants et de l’estrade. Tout se met en forme progressivement devant l’hôtel de ville. En plus, un magnifique soleil resplendit sur le district, alors que demander de plus ? Une belle journée pour une belle Moisson. Avec un peu de chance, elle aura sa promotion.
- N’oubliez pas qu’il nous faudra retransmettre le discours du président, donc vous avez intérêt à ce que tout soit prêt d’ici là.
Sa remarque a fusé. Implacable. Les techniciens se répandent en excuses, mais l’accompagnatrice ne les écoute pas. Elle a bien mieux à faire lors de cette grande journée. Peu à peu, la population s’anime et commence à prendre place en face de l’estrade. Tout est prêt. L’équipement est installé, l’équipe de télévision est en place. Dans cinq minutes, il sera quatorze heures et la Moisson débutera officiellement. En attendant, c’est un peu la cohue générale. Chacun parle à son voisin en émettant des pronostiques : qui seront les chanceux à participer aux Hunger Games ? Quelle sera la forme de l’arène ? L’excitation est à son comble, ou c’est du moins l’impression qui anime l’accompagnatrice. Elle a hâte de commencer. Il a été décidé que les adultes seraient au fond, tandis que les adolescents se trouveraient aux premières loges. Les filles d’un côté, les garçons de l’autre, bien sûr. Les plus vieux en arrière et les plus jeunes en avant. Tout est paramétré au millimètre prêt.
Quatorze heures. C’est parti. Le sourire jusqu’aux oreilles, l’accompagnatrice monte sur l’estrade et s’approche du micro. Depuis le temps qu’elle attend ce moment ! Elle s’éclaircit la gorge et annonce, d’une voix fluette et typique du Capitole :
- Joyeux Hunger Games à tous et puisse le sort vous être favorable !
[HJ : La Moisson est obligatoire pour tous, que vous soyez futurs tributs ou membres de la population. Je vous demanderai d'attendre 19h avant de poster, histoire qu'il y ait une parfaite équité entre les districts. Je rappelle que le Rp durera deux semaines à compter de ce jour. La première partie raconte comment vous gérerez la pression des 'avant sélection'. Ensuite, je ferai un post avec le même compte pour le discours du président, ainsi que les sélections. Par ailleurs, merci de me dire par MP (Milo Kyte) si vous désirez que votre personnage se porte volontaire. Une fois ce second post réalisé, les tributs seront immédiatement entraînés dans l'hôtel de ville où ils rencontreront leurs proches, qui peuvent être les gens de la population. Je vous en reparlerai le moment venu. Joyeux Hunger Games!] |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Ven 6 Avr - 17:25 | |
| La Moisson, jour tant redouté pour tout le district 4, sauf de quelques personnes, des volontaires, ou des "Carrières" comme un certain Holdover Shin. Ce dernier, s'entraînant dans le but de ses jeux depuis des années, arrive, suivant la population jusqu'à l'estrade. Se faisant recenser par les Pacificateurs, donnant son nom et se faisant prélever une goutte de sang. Après ça, il se plaça en rang, auprès de jeune de son âge. Regardant leurs habits, il vit cependant que malgré sa solitude, ses habits était pour certaines personnes, une richesse enviable. Habillé d'un simple jean et d'une chemise blanche, recouvert d'une veste noire, Shin avait l'air de quelqu'un qui ne manquer de rien.
Reportant son attention sur la foule, il remarqua alors dans la foule, plusieurs personnes qu'il connaissait, de nom ou qu'il avait déjà rencontré. Un certain Milo Kyte, reconnu pour son agilité, Calista, une jeune fille avec un caractère surprenant et Léa Sykes, une beauté que peu de personnes peu égalé. Il soupira attendant que le tirage au sort commence, mais souhaitant se porter volontaire, il savait qu'il se retrouverait surement dans l'arène cette année.
L'hôtesse de notre District 4, arriva enfin, habiller d'une robe coûteuse que peu de personnes aimeraient ici. Maquillé et coiffé en suivant la mode du Capitole et affichant un grand sourire. Elle s'éclaircit la gorge et annonça d'une voix fluette et désagréable à entendre :
- Joyeux Hunger Games à tous et puisse le sort vous être favorable ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Ven 6 Avr - 18:05 | |
| « Milo, réveille toi, c’est le grand jour ! »
J’ouvre les yeux et mes pensées mettent un petit moment avant de s’éclaircir. Quel jour sommes-nous donc pour qu’on me tire du lit à cette heure-là ? Je m’étire de tout mon long puis je réfléchis. Et soudain, la réalité me saute aux yeux : la Moisson. C’est comme si un bloque de pierre s’est immiscé dans ma poitrine. Une grande bouffée de stress m’envahit et je ne peux m’empêcher de regarder l’heure. Dix heures. Dans quatre heures, je serais fixé. D’un pas lourd, je sors de mon lit et me dirige vers la cuisine, où mes parents semblent tout excités. Ils ne font que parler des Hunger Games et je remarque que ma mère est presque en train de prier pour que cela arrive. J’ignore quel dieu elle prie, mais je n’y fais pas trop attention. Je n’ose même pas parler de peur de défaillir, si bien que j’avale mon petit-déjeuner en acquiesçant de temps à autres. Mon frère est également tendu et je pense qu’il n’a pas plus envie que moi de se retrouver sélectionné. Je hausse les épaules. On verra bien tout à l’heure.
Les quatre heures défilent à la vitesse de la lumière, comme si le temps s’est accéléré pour assister plus rapidement à ma déchéance. Toujours sans dire un mot, je me prépare lentement. Par curiosité, je jette un coup d’œil par la fenêtre et observe la petite place s’animer. Les caméras sont là, les techniciens aussi. Cette réalité me donne encore un autre coup de stress. Vivement que ça se termine et que je puisse rentrer chez moi et faire la fête avec les autres ! Même si ces derniers jours j’ai imaginé être sélectionné, je me rends à l’évidence : nous sommes des centaines. Ce ne serait vraiment pas de chance si c’est moi qui fini par être sélectionné, surtout qu’il doit y avoir des gens prêts à tenter leurs chances ! Mais, une chose est sûre : si je suis sélectionné, je ne laisserai personne prendre ma place. Je ne serais pas lâche, je m’en fais la promesse. Même si je dois en payer le prix fort.
« Allez, il est l’heure d’y aller » s’exclame ma mère avec un grand sourire. « Croisons les doigts ! »
Je souris. Eux ne croisent pas les doigts pour ne pas que je sois sélectionné. En fait, c’est tout l’inverse. Je ne le comprendrai jamais. Nous avançons vers la petite place, en compagnie des autres habitants du district. La plupart des gens sont tendus, alors que d’autres paraissent plus souriants. Je parviens même à entendre quelques plaisanteries à ce sujet. La boule au ventre, je n’arrive pas à en rire. Plus le moment fatidique approche, plus que j’ai l’impression de me décomposer sur place. C’est affreux comme sensation. Me voilà désormais à ma place, tremblant comme une feuille. Stop Milo, reste zen, y a pas de raison que tu sois pris. Regarde, là-bas. Mon regard pivote sans que je ne cherche à l’orienter. Je remarque bien sûr Mlle Baxter, sur l’estrade. J’imagine qu’elle ne doit pas être très en forme non plus. Puis, je m’attarde sur les autres gens de mon district. Tiens, le grand gaillard non loin de moi… Il me dit vaguement quelque chose. Ah, mais oui ! Ses parents ont été tués sur la place publique ! Le pauvre… D’ailleurs, lui-même a failli y passer y a quelques temps. Je ne sais plus pourquoi. En tout cas, c’est un sacré phénomène et s’il était choisi cette année, je suis sûr que le district 4 aurait un nouveau gagnant. Il en a la carrure.
Une fois les garçons observés (certains semblent complètement paniqués alors que d’autres s’amusent), je me tourne vers les filles. L’une d’entre elles éclate en sanglots lorsque je pointe mon regard sur elle. J’ai pitié pour elle. Et puis, il ne faut tout de même pas exagérer. Elle n’est même pas encore sélectionnée ! Avec un haussement de sourcils, je laisse mes yeux voltiger sur les autres demoiselles et je reconnais Léa. Celle-ci croise mon regard et je lui adresse un signe de tête. Je ne sais pas pourquoi je fais ça. Peut-être pour la soutenir moralement ? Je doute qu’elle en ait besoin. Sous son apparence fragile, elle est bien plus forte qu’elle ne le montre. J’en suis convaincu. Ah, j’entends un petit « Hum, Hum ». Je me tourne vers l’origine de ce bruit et m’aperçoit que les caméras sont allumées. Pas de doute. Ca commence.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Sam 7 Avr - 15:23 | |
| Me voilà assise sur un rocher près du lac, le regard dans le vide, dirigé vers l'eau. J'ignore combien d'heures se sont écoulées depuis que je suis venue me réfugier ici. Tout ce que je peux dire c'est qu'il faisait nuit, il me semble qu'il devait être 20h, ou bien peut être 21h, je ne sais pas, je ne sais plus. Mes idées s'embrouillent dans ma tête, je suis incapable de raisonner normalement. Tout se bouscule, trop sentiments, trop de questions, trop d'inquiétudes et aucun moyen pour apaiser tout ça. Ma main glisse sur la pierre dure, glaciale, j'attrape la première chose qui me passe sous la main dans le but de passer mon anxiété dessus. C'est peut-être une réflexion idiote, mais c'est plus ou moins inconscient, je ressens le besoin de faire quelque chose de mes mains, de ressentir quelque chose qui me confirmerait que tout cela n'est pas un simple cauchemar. Bien sûr je préférerais découvrir que s'en est un, que je vais me réveiller sans plus tarder, mais malgré mon esprit embrouillé par la fatigue je sens bien que tout ceci est bien réel. Malheureusement. Ma main se referme finalement sur une poignée de petits cailloux, je sers le poing, utilisant le peu de force que je possède dans cet état de fatigue. Douleur. Je sers encore plus fort. Pourquoi ? Je l'ignore moi-même, ça ne semble pas normal, complètement inutile et un peu masochiste, mais je ne peux pas m'en empêcher. Une souffrance assez importante s'élance dans l'ensemble de mon bras, avant que je ne remarque cette goutte de liquide rouge s'écraser sur la pierre. Je saigne, super. Par reflex, sans réfléchir, dans un geste brusque, je lance ces petits cailloux en direction de l'eau, accompagné d'un cri de colère.
Je n'ai pas dormi, je n'ai pas pût. Je ne pouvais pas rester chez moi, voir ma petite sœur angoisser pour la moisson, voir mes parents terrorisés à l'idée de perdre encore une petite fille. Et surtout rester là, sans pouvoir faire quoi que ce soit, tétanisée à l'idée de revivre à travers mes futurs tributs l'enfer de l'arène. Je ne veux pas revivre ça à nouveau et je ne veux pas voir cette lueur s'éteindre dans les yeux de mes tributs quand d'autres enfants désespérés leur enfonceront un poignard dans le cœur. Et ce sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Rien qu'à cette pensée cette boule au ventre qui ne me quitte plus depuis quelques jours se fait encore plus douloureuse. J'ignore par quel miracle je tiens encore, je n'ai pas dormi depuis des jours, je suis restée assise ici toute la nuit à ressasser ces souvenirs atroces qui me hantent depuis maintenant deux ans. Revoir chaque victime, revoir leur corps sans vie s'effondrer sur le sol, me souvenir de toutes ces sensations qui m'ont envahi, le désespoir, la rage, l'adrénaline, la peur, le regret, l'angoisse et bien d'autres sentiments atroces que l'on voudrait ne jamais ressentir. L'idée que d'autres enfants, peut-être même ma petite sœur, vivent ça à leur tour me donne la nausée. En ce moment précis j'aimerais plutôt ne pas être en vie que de vivre ça une fois encore.
Je suis faible, je tremble, j'imagine que si je me lève je risque simplement de m'effondrer, mais il va bien falloir bouger. Je ne peux pas rester cachée. Pourtant dieu sait comme j'aimerais rester ici, qu'on me laisse en paix. Je dois me lever, pas seulement par devoir envers le capitole, à la limite je m'en contre fiche, ils peuvent bien venir me chercher, ils n'oseraient pas tuer un gagnant ça casserait tout le principe des jeux. Ils risqueraient juste d'affoler la foule et de perdre de la crédibilité. Bref. Mes devoirs de mentor n'ont rien à voir là dedans. Simplement, je dois rentrer chez moi, je suis bien loin d'être présentable et je ne peux pas partir à la moisson sans avoir rassuré ma sœur et mes parents comme je le peux, sans avoir essayé du moins, je sais qu'ils ont besoin de mon soutien durant cette épreuve.
Je prends une grande inspiration comme pour me donner une dose de courage et tente de me lever. Je me sens faible, mais je tiens debout, c'est déjà un bon début. Un pas après l'autre, de plus en plus vite, j'avance. J'ai peut-être encore le temps, mais je ne veux pas passer pour un mentor qui se fiche royalement de son rôle, je ne voudrais pas effrayer les parents, pensent qu'ils confient leurs enfants à une gamine irresponsable, même si au fond c'est bien le cas. Sur le chemin du retour, je croise de nombreuses personnes, certains visages me sont familiers, d'autres beaucoup moins, mais il semblerait que le mien ait une signification pour chacun d'entre eux. Chacun réagit à sa façon à ma vue, certains me saluent avec sourire réservé, triste, d'autre ne cache pas leur joie et leur admiration, probablement des personnes pour les Hunger Games et puis il y a ceux qui baisse la tête et partent très vite, pourquoi ? Mon visages leur rappelle l'atrocité des jeux ? Peut-être connaissaient-ils le garçons qui m'accompagnait, je n'en ai aucune idée et pourtant je comprends leur réaction. Je lis sur certains visages l'impatience, l'excitation à l'idée que la moisson va avoir lieu, je ne comprendrais jamais cette réaction, mais que voulez-vous, c'est ça d'habiter dans un district de carrière. Chez d'autre c'est l'angoisse qui se lit et ce sont ces expressions-là qui me font mal cœur.
Une fois devant la porte d'entrée de la maison j'hésite à entrer. J'ai juste envie de m'enfuir en courant, je veux pas affronter ses regards apeurés. Et après cette épreuve passée je n'ai aucune envie d'assister à cette stupide moisson. Je relève la tête, m'étire un coup, et affiche un beau sourire avant de passer la porte.
«Hey ! Papa, Maman, Lou, je suis là !»
J'ai à peine eu le temps de finir ma phrase que Lou, vient me sauter dans les bras. Elle ne pleure pas, mais ce sourire si joli qui illumine sans cesse son visage a disparue. Son regard de petit ange se pointe vers moi.
«Baya … Pourquoi t'es pas prête toi ? La moisson va commencer.»
Sa voix tremblante trahit son angoisse. Je la serre contre moi, avant de lui déposer un baisé sur le front.
«T'inquiète pas petit bou, je serais prête à temps et puis si ce n'est pas le cas tant pis pour eux.» je lui adresse un petit sourire se voulant rassurant. «Tu es toute belle toi aujourd'hui !»
«Oui, il faut bien, si je … si je suis tirée au sort, je … j'voudrais pas être moche non plus»
Sa petite voix d'enfant et ses hésitations me font l'effet d'un coup de poignard dans le ventre. La boule à la gorge je préfère ne rien dire et la serrer plus fort, plutôt que de l'effrayer encore plus en lui montrant à quel point je m'inquiète aussi pour elle. Si je craque, si je me met à pleurer devant elle, ça ne fera qu'aggraver son anxiété, alors je la lâche, me penche pour ramener derrière son oreille une mèche de cheveux qui lui tomber devant les yeux et je prends la direction de ma chambre.
Je me regarde dans le miroir. J'ai les yeux rouges, soulignés par deux cernes bien marquées et un teint effrayant. Il est vrai que mon apparence aujourd'hui m'importe peu, mais le capitole n'est pas du même avis. Un soupir m'échappe alors que me dirige vers le lavabo. À l'aide de mes mains je me passe un coup d'eau sur la figure avant de rapidement me préparer. C'est vrai Lou l'a dit, je risque d'être en retard si je ne me presse pas plus que ça. Je me lave en vitesse, histoire de rester présentable et de me réveiller par la même occasion, puis j'enfile une de ces robes qui coûtent probablement très cher. De l'argent jeté par les fenêtres sans doute. Pas que je n'aime pas bien m'habiller, juste que je trouve cela irrespectueux dans ce genre de circonstance, m'être une belle tenue, rappeler une ambiance festive alors que nous sommes là pour condamner deux enfants de notre ditrict. Comme pour rappeler aux habitants que leur mort en réjouit certains, tellement ... cruel. Je ne trouve pas de mot plus fort. Je passe en vitesse un coup de maquillage sur mon visage, loin d'être extravagant, mais le but n'est pas là, ce que je veux c'est juste cacher cette fatigue. Je prends enfin la direction de la porte d'entrer, pour rejoindre la foule de population sur la place principale du district. J'attrape au passage une jolie paire de chaussures à talons que je décide de ne pas mettre tout de suite histoire de ne pas risquer de me tordre la cheville dans ma course contre la montre. C'est donc en courant que je rejoins la moisson. J'aimerais mieux courir dans le sens inverse, mais ... impossible. Mes pieds nus sur le sol me font mal, mais je ne peux vraiment pas m'arrêter là, je devais déjà arriver en avance et me voilà quasiment en retard.
J'aperçois enfin la foule pas loin. En effet je ne suis pas en avance, mais je ne suis pas non plus réellement en retard, tout va bien. Mon regard se pose sur ces incroyables installations ayant pour but de transmettre toutes les images possibles de cette moisson. Je ne comprendrais jamais ce que le capitole peut trouver de plaisant à voir des enfants et des parents pleurer, et d'autre heureux à l'idée de condamner leur vie. Ils ont vraiment l'esprit tordu, de vrais monstres et je ne dis pas ça pour leur allure à la limite du ridicule, mais bien pour leur sadisme terrifiant. Essayant de ne pas attirer l'attention sur moi je me fait un chemin dans la foule pour atteindre la scène. Puis, tremblante, la boule au ventre je monte, une marche par une marche pour finalement me retrouver devant toute cette population, aux côtés de cette personne du capitole, cette horrible présentatrice sans coeur, qui ne pense qu'au divertissement que va lui procurer les jeux, à l'honore qu'elle a de passer à la télé et je ne sais quoi d'autre. En un mot, ridicule. Elle m'adresse un grand sourire auquel je réponds par un simple geste hypocrite de la main. Elle s'approche du micro. Puis, d'une voix plus qu'agaçante, typique du capitole, elle prend la parole. « Joyeux Hunger Games à tous et puisse le sort vous être favorable ! » La moisson commence.
Dernière édition par Baya Baxter le Mer 27 Juin - 15:35, édité 3 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Sam 7 Avr - 20:06 | |
| Le soleil n'était toujours pas levé quand je me réveillais. J'avais passé une nuit épouvantable entre les cauchemars et les longues heures d'insomnie. Aujourd'hui était un jour très particulier pour les 12 districts de Panem. Le jour qui pouvait changer à tout jamais la vie de plusieurs personnes. Je me mis à soupirer et décidais enfin de me lever de mon lit. Je m'habillais d'une belle robe pour l'occasion et me coiffais d'une simple natte puis j'allais réveiller mon jumeau qui dormait encore.
"Neisson réveille toi! Dis-je d'une petite voix et en lui caressant le visage. C'est le grand jour aujourd'hui, il faut que tu ailles te préparer."
Je le laissais émerger tout doucement et je partais dans la cuisine pour prendre un bon petit déjeuner malgré le fait que je n'avais pas faim. J'étais toute seule et je me mis à penser, histoire de mettre les choses au clair dans ma tête. Et si j'étais tirée au sort avec Neisson? Cette pensée me donnais des frissons et j'eus la boule au ventre. Je m'étais tellement forcée à croire que j'étais prête pour la moisson mais ce n'était pas le cas. l'envie de participer aux Hunger Games avait laissé place à de la peur. Peur de ne jamais pouvoir rentrer chez moi, de ne pas être aussi forte que je le pensais une fois que je serais jetée dans l'arène si je venais à être tirée au sort. Neisson me rejoigna peu de temps après. Il s'asseya et me regarda. Il avait peur, ça se voyait dans ses yeux. Il n'avait même pas prit le temps de se coiffer correctement ce qui me fit sourire. Ma mère arriva avec le sourire accroché aux lèvres comme ci on venait de lui annoncer une bonne nouvelle. Elle n'attendait que ça, voir un de ses enfants partir, faire honneur à la famille. Elle s'en foutait qu'on avait peur ou quoi que ce soit, elle voulait juste qu'on ramène la gloire et la richesse à la maison, que tout le monde parle de la famille Sykes.
"Alors les jumeaux, vous êtes prêts? Cette année est la bonne, je le sens bien! L'intuition féminine a rarement tord" Disait-elle en rigolant.
Je lui répondais d'un simple sourire forcé puis elle se mit à chantonner. Agacée par sa bonne humeur, je me rendais une dernière fois au lac, admirant le paysage et écoutant les oiseaux chanter. C'était peut être la dernière fois que je mettais les pieds ici et j'en profitais pleinement. Les gens commençaient à se rendre sur la grand place et c'est d'un pas pressé que je partais chercher mon frère.
"Neisson, il faut y aller c'est l'heure!"
Il me prit la main, elle était moite tout comme la mienne et on traversa les rues du District 4 sans dire un mot. Les battements de mon cœur se mit à s’accélérer quand il fut l'heure de se séparer, le prenant une dernière fois dans mes bras.
"Bon écoute moi, on se retrouvera a la maison après la moisson comme à chaque fois depuis 4 ans. maman sera même obligée de nous supporter une fois de plus. fais moi confiance." Dis-je en tentant de nous rassurer.
Il acquiessa et je partais me ranger avec les autres filles de mon age. Curieuse, je regardais partout autour de moi. La gagnante, Baya Baxter, était là et avait une triste mine. Puis mon regard s’arrêta sur celui de Milo. Il me faisait un signe de la tête et je lui répondais d'un sourire timide. De le voir ici me rassurait un peu et il n'avait pas l'air très rassuré d'être là. Shin aussi était là, plus déterminé que jamais à participer aux Hunger Games. On tapota au micro, l'accompagnatrice arriva joyeusement habillé comme tous les gens qui venaient du capitole. C'est avec une voix désagréable à entendre qu'elle commença à parler.
" Joyeux Hunger Games à tous et puisse le sort vous être favorable ! "
La moisson commença. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Dim 8 Avr - 15:01 | |
| - Tiiiiiiiiit !
Le son de mon réveil me tire du sommeil. Oui j'ai un réveil, venu du District 3, la où on fabrique tout ce qui est technologie. Je me lève avec entrain, aujourd'hui c'est la M...
- Tiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit !!!!
Grrrrgml saleté de réveil. Je balance un violent coup de pieds dedans. Au moins, je suis sûre qu'il ne sonnera plus. Bon, où j'en était moi ? Ah oui : Aujourd'hui c'est la Moisson. La 14ème édition des Hunger Games va bientôt commencé. Je suis impatiente de savoir qui va représenté notre District. Ce sera peut-etre moi qui sait. De toute façon, si ce n'est pas cette année, ce sera l'année prochaine, ça c'est certain. Enfin, assez trainez. Je m'étire puis me lève pour de bon. Il est à peine 6 heures 30, mon père n'est même pas encore réveillé, et la Moisson commençe à 14 heures, mais je tiens à être prète longtemps à l'avance. J'enfile donc ma "robe de Moisson", une robe bleu turquoise assez courte serrée au niveau du ventre. 6 heures 45, il me reste encore 7 heures 15 à tuer. Je sors de chez moi, et me dirige instinctivement vers la plage. Je m'assois et dessine de petits tourbillons dans le sable. Quand je mourrais, le calme de la plage sera une des rares choses qui me manqueront.
13 heures 45. En route pour la place publique, je trépigne d'impatiente. On ne dirait pas en me voyant de l'exterrieur mais, au fond de moi, je suis plus excitée. Une fois arrivée à mon but, je cours presque me ranger avec les filles de mon âge. En attendant le commencement, je regarde les gens qui sont autours de moi. J'en entends quelques uns parler de ce porté volontaire. Tsss ils disent ça mais ils ne le fairont sans doutes pas. D'autres s'inquiètent pour un frère, une soeur, un cousin ou bien une amie, qui, de son côté, doit surement s'inquiété aussi. Moi, je n'ai personne pour qui m'inquièté. Personne ne s'inquiète pour moi. C'est surement mieux ainsi. Oh chut, ça commence.
- Joyeux Hunger Games à tous ! Et puisse le sort, vous être favorable !
L'hotesse de notre district viens de crier ça avec son horrible accent. La Moisson peut commencé.
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| | | Logan N. Stark Admin
♣ Nombre de message : 806 ♣ Date d'inscription : 18/02/2012
| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Lun 9 Avr - 9:44 | |
| Le silence se fait sur la place. Chacun redoute le moment qui va suivre. Mais, pour faire durer le suspense, un long et passionnant discours s’entame de la part du maire du district. Celui-ci rappelle, en outre, l’histoire de Panem, le soulèvement et les conséquences d’un tel acte, à savoir les Hunger Games. Pour que les règles soient bien claires, il les rappelle également, sous le regard tout excité de l’accompagnatrice qui a hâte de procéder au tirage au sort. Ainsi, chacun des douze districts se doit d’offrir chaque année un garçon et une fille, appelés ‘tributs’. Les vingt-quatre tribus sont alors lâchés dans une immense arène naturelle et ils ont pour tâche de s’affronter jusqu’à temps qu’il ne reste plus qu’un seul survivant. Une fois ce discours terminé, le maire énonce les différents gagnants du district et il espère pouvoir en rajouter à sa liste l’an prochain. Voilà. L’évènement est bien sûr retransmis en direct, ce qui rajoute une certaine tension dramatique à l’action.
L’accompagnatrice sait que son tour est venu. L’air ravi, elle s’avance vers les deux globes posés sur l’estrade et claironne d’une voix fluette :
- Les dames d’abord !
Puis, elle plonge sa main dans les milliers de petits papiers. Elle la tourne et la retourne, sous le regard anxieux de toute la population. Qui sera choisi ? Qui aura la chance de représenter son district ? Le sourire aux lèvres, elle finit par tirer un papier, plié en deux. D’un geste gracile, elle le déplie et énonce :
- Léa Sykes ! Tu dois être ravie, hein ?
Le silence devient pesant. Tous les regards se tournent vers la jeune fille. Il est difficile de comprendre ce qu’elle ressent, mais avec un peu de chance, un volontaire s’exprimera car elle n'a vraiment pas l'air très contente. Quoi qu’il en soit, elle avance d’un pas mal assuré. Elle parvient sur l’estrade au moment où l’accompagnatrice plonge la main dans un autre globe, celui des garçons cette fois. Au bout de quelques secondes, elle en retire un papier et continue sur sa lancée :
- Milo Kyte ! Petit veinard !
[A partir de là, les tributs se retrouvent dans l'hôtel. Vous pouvez imaginer l’après-Moisson, les visites des proches dans l’hôtel de ville et la réaction de la population lors des sélections. Pour les volontaires, c'est également le moment de vous exprimer, mais faites le à la fin des sélections, pas en plein milieu. Je rappelle que les deux tributs sont placés dans des salles différentes. Si vous envisagez de faire un long rp, demandez-moi de vous créer un nouveau sujet (il sera en post-it, chose que les membres ne peuvent créer eux-mêmes). Ainsi, le garçon continuerait sur ce rp ci et la fille sur le nouveau, par exemple. La fin de votre rp se terminera par la montée dans le train] |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Jeu 12 Avr - 18:20 | |
| Comme chaque année, le maire nous fait son long et ennuyeux discours, augmentant le suspens et le stress des personnes présentent sur la grand place. L'accompagnatrice s'approcha enfin des deux globes qui occupaient l'estrade. Les dames d'abord comme le voulait la tradition. Un silence de mort régnait sur le District 4, tous prêts à entendre le nom de la fille tirée au sort. Je fermais les yeux, me laissant m'emporter dans mes pensées et oublier un instant cet horrible moment et ces minutes d'attente qui deviennent beaucoup trop longues à mon goût.
" Léa Sykes! Tu dois être ravie, hein? "
En ouvrant les yeux suite à l'entente de mon prénom, tous les regards étaient portés sur moi. Je m’avançais lentement vers l'estrade, réalisant petit à petit que cette année, c'était moi la tribut. Les caméras étaient braquées sur moi pour voir ma réaction. J'essayais de montrer que j'étais fière d'avoir été choisir mais je pense que c'était raté, je n'ai jamais été une bonne comédienne il faut l'avouer. Une fois arrivée en haut de l'estrade, je pouvais voir du soulagement sur le visages des filles, rassurées de ne pas avoir été choisie. J'avais peur de voir qui aller m'accompagner dans l'arène. J'espérais que ce soit quelqu'un que je ne connaissais pas et je priais pour pour que ce ne soit pas mon jumeau. Puis d'un coup un mouvement de foule, tout le monde était retourné sur ce pauvre garçon qui avait été désignait et malheureusement je n'avais pas entendu le nom mais je n'allais pas tarder à le découvrir. Au milieu de la foule je reconnu le visage de Milo qui s'approchait peu à peu de l'estrade. Au début je pensais que c'était une erreur car pour moi ça ne pouvait pas être lui mais c'est en le voyant monter les marches que ça confirmé ce que je pensais, choquée par cette vision d'horreur. C'était une des pires choses qui pouvait m'arriver jusque là. Mes frères avaient tellement raison en me disant de ne pas me lier d'amitié avec une personne de mon age, je le regrettais et maintenant j'en souffrais. J'espère ne jamais être dans l'obligation de le tuer car je ne pourrais pas, il avait l'air si fragile et personne ne s'était porté volontaire pour prendre sa place pour mon plus grand malheur.
Sans plus attendre les pacificateurs nous faisaient rentrer dans l’hôtel sous les applaudissements des habitants du 4. Leurs tributs avaient été choisis et ils espéraient qu'un de nous deux rentrerait vivant. je me retrouvais seule dans une immense pièce quand la porte s'ouvra d'un coup sec laissant place à Neisson qui me sautait dans les bras.
" Léa! Promets moi de revenir à la maison, je t'en supplie me laisse pas seul! " Dit-il complétement affolé.
C'était plus fort que moi, les larmes que je retenais depuis le début se mettaient à couler sur mes joues me faisant passer pour une faible.
" Je ne te promets rien mais je ferais tout pour revenir ici. Je ne t'abandonnerais pas aussi facilement et tu le sais! Je me batterais pour toi Neisson... Tu sais, Milo Kyte, c'est lui que j'ai rencontré à l'étang l'autre jour. "
" Ah c'est lui... Il est peut être gentil mais méfie toi quand même de lui car une fois que vous serez dans l'arène, il peut devenir une toute autre personne pour pouvoir sauver sa peau et n'hésitera pas à te tuer. Et surtout Léa, ne fait confiance à personne. "
C'était la dernière chose qu'il avait pu me dire. Le temps était écoulé et les pacificateurs sortirent mon frère de force. C'était surement le moment le plus horrible que j'ai eu dans ma vie, devoir me séparer de mon frère et peut être ne jamais le revoir. Je lui avais dis de me faire confiance, qu'on rentrerait tous les deux à la maison comme d'habitude et je m'en voulais. Je lâchais ma colère sur un des murs me blessant la main au passage et étouffais mes cris de rage dans un des coussins du canapé.
Il était l'heure de se rendre à la gare. On nous embarqua dans une voiture. Milo était assis à cotés de moi et aucuns de nous deux osés parler. Dehors, les gens étaient déchainés, ils criaient, félicitaient et encourageaient les tributs qui représenteraient leur District au 14e Hunger Games, c'est à dire nous. Je finis par prendre du recul, le moment était enfin arriver, le moment où j'allais prouver à ma mère sa fille est bien plus qu'un incapable et je m'en donnerais les moyens pour revenir vivante ici.
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| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Jeu 12 Avr - 19:18 | |
| Le discours me semble interminable. Tous les ans, c’est la même chose. Et le Capitole par-ci, et le Capitole par-là… L’aversion que je ressens à leur égard ne diminuera jamais complètement, même si, encore une fois, ce n’est pas les gens de là-bas que je haïe, mais bel et bien le système en tant que tel. Le système qui défavorise les uns au profil des autres. Si les enfants du Capitole étaient emmenés dans l’arène au même titre que les autres, cela ne me dérangerait pas plus que cela. Mais le fait que, là-bas, les adolescents puissent jouir de la vie sans se préoccuper du lendemain, me révulse. Au bout de plusieurs minutes, le maire finit par se taire. Enfin. J’en profite pour jeter un coup d’œil à mes voisins, dont la plupart semblent terrifiés. Je les comprends. Moi-même, je n’en mène pas large. Je reporte mon attention sur l’estrade, où l’organisatrice s’est avancée vers deux immenses globes de verre. Elle plonge sa main dans l’un d’entre eux, le sourire jusqu’aux oreilles. Puis, elle mélange bien, histoire de faire monter la tension. Enfin, elle en sort un premier papier. Pour l’instant, je ne pense à personne en particulier, vu que je suis trop préoccupé par mon propre sort pour m’inquiéter des autres. Mais le premier nom finit par tomber. Léa Sykes.
Ma gorge se serre et, par réflexe, je me tourne vers la jeune adolescente que j’ai rencontrée quelques jours plus tôt. Je ne peux m’empêcher de penser, malgré moi, qu’il n’y aura pas de partie de pêche comme nous l’avions envisagé. Je la vois avancer d’un pas mal assuré vers l’estrade. J’ai de la peine pour elle car, même si nous n’avons discuté qu’un léger instant tout les deux, je suis sûr qu’on aurait pu devenir amie. Dans une autre vie, désormais. Je me promets d’aller lui souhaiter bon courage si j’en ai l’occasion. Certes, il y aura d’abord sa famille, ses vrais amis etc. Mais, je peux au moins faire ça. Je serre le poing, en rage contre cette situation des plus injustes. Encore une fois, il suffit que je discute avec une personne pour que celle-ci soit sélectionnée ! C’est décidé, désormais, je ne discuterai plus avec les gens tant qu’ils ne seront pas hors de danger. Tant qu’ils n’auront pas été définitivement épargnés par la Moisson. J’avais déjà prévu cette ‘stratégie’, et je m’y étais tenu jusqu’ici. Il aura suffit d’une seule conversation. Une seule. Une seule pour me mettre dans tous mes états. Je sais qu’elle ne reviendra pas. C’est une triste réalité.
Perdu dans mes pensées, je décroche un peu de la suite de la Moisson. Je repense à ce que nous aurions pu partager, moi et Léa. Une amitié aurait pu naître. J’en suis convaincu. Je fixe mon regard sur le dos du garçon juste devant moi, sans trop savoir ce que je fais. Jusqu’au moment où celui-ci fait volte-face et m’observe droit dans les yeux. Etonné, et légèrement gêné, je détourne mon regard vers son voisin, mais celui-ci s’est également retourné. Il y a quelque chose de bizarre. Aurais-je pété sans m’en rendre compte et, incommodés par l’odeur, ils auraient décidé de me le faire savoir ? Non, ça ne doit pas être cela. Je pivote sur moi-même pour savoir ce qu’il se passe, et là, je réalise que tous les regards sont tournés vers moi. Mes yeux se dirigent vers l’estrade, où le maire, Léa et l’organisatrice me fixent, les premiers avec anxiété, la dernière, un immense sourire sur son visage. Je n’ai pas besoin de voir mon visage sur l’écran géant, ni d’entendre les chuchotements à mes côtés. J’ai compris. C’est mon tour.
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| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Jeu 12 Avr - 21:23 | |
| Shin en voyant l'accompagnatrice prendre un nom dans l'urne des filles, soupira, encore une pleurnicheuse à tous les coups. Chaque année, c'était la même chose, une fille qui pleurait, se débattait et personne pour se portait volontaire. L'accompagnatrice afficha alors un léger sourire et annonça de sa voix désagréable :
- Léa Sykes ! Tu dois être ravie, hein ?
Shin en entendant ce nom, serra les dents, la seule personne qu'il respectait allez partir dans ce jeu de la mort. Et bien sur, toutes les filles autour de lui, même les carrières, trop peureuse pour se proposer se contentèrent de la regarder sans rien faire. Il s'apprêta à faire un scandale lorsqu'il vit l'accompagnatrice prendre un nom dans l'urne des garçons et de dire cette fois :
- Milo Kyte ! Petit veinard !
Encore une fois, Shin avait raté la possibilité de participer, mais souhaitant à tous pris régler ça, il se prépara à se porter volontaire lorsqu'il aperçut le jeune homme. Le regardant dans les yeux, bien que la peur se lisait, une volonté de vivre brûlait dans ses yeux. Il afficha alors un sourire moqueur et se prépara à aller le voir, l'observant alors qu'il montait sur l'estrade. |
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| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Jeu 12 Avr - 22:14 | |
| Je mets du temps à véritablement comprendre ce qu’il se passe. Je ne tremble plus, à ma grande surprise, mais mon corps refuse de me répondre. Je veux qu’il avance. Je le veux vraiment. Mais il ne bouge pas. Mes pensées s’emmêlent, si bien que je ne sais même plus ce que je dois faire. Les chuchotements s’accentuent à mes côtés et je comprends que l’on attend de moi que j’avance vers l’estrade pour y rejoindre Léa et l’organisatrice, qui me fait toujours son horrible sourire carnassier. Tout me semble si étranger désormais. J’ai comme l’impression d’être un fantôme qui m’observe de l’extérieur, comme si je n’étais plus maître de mes mouvements, ou plutôt, comme si je vivais la vie de quelqu’un d’autre. Je ne réalise pas encore. Je me décide finalement à avancer, la tête haute et le dos bien droit. Sur le chemin, je croise de nombreux regards qui me fixent avec anxiété et compassion, dont l’un d’eux me marque particulièrement : c’est celui d’un adolescent, un peu plus vieux que moi et monté comme une armoire à glace. C’est peut-être idiot ce que je vais dire, mais j’ai comme l’impression qu’il aimerait bien être à ma place. Mais tant pis. J’ai été choisi (j’ai du mal à le penser avec assurance) et je ne laisserai ma place à quiconque.
J’arrive, trop rapidement à mon goût d’ailleurs, au sommet de l’estrade où je prends place aux côtés de Léa. Je ne veux pas croiser son regard et je me contente de contempler le lointain d’un air songeur. L’organisatrice recommence à parler mais je suis trop concentré sur moi-même pour y prêter attention. Tout le district n°4 est tourné vers nous et, de temps en temps, je m’aperçois que mon visage, ainsi que celui de ma coéquipière, passe sur les écrans géants. C’est assez troublant d’être la cible d’autant d’attention et je n’ai qu’une hâte : être emmené dans l’hôtel de ville pour pouvoir y réfléchir sereinement. Enfin, sereinement… Rien ne sera plus jamais serein désormais. Je ne parviens pas à penser aux jours suivants, à ce que je devrais affronter ou aux personnes que je devrais rencontrer. Non, seul compte l’instant présent. Je tente d’arborer un visage fermé et déterminé mais les expressions que je réalise sont plus comiques qu’effrayantes. Je ne veux pas donner une piètre image de moi à Panem tout entier. C’est là que je remarque que mon cœur a cessé de battre à m’en exploser la poitrine. Ça y est. L’épreuve est passée, je n’ai pas eu de chance, mais au moins, elle est terminée. Il n’y a plus de raison de stresser, pour l’instant, bien sûr.
Finalement, au bout de plusieurs minutes, on nous entraîne dans l’hôtel de ville. Je croise le regard de Léa, que je détourne aussitôt. Je n’ai pas le courage de la regarder. Je n’ai pas le courage de me dire que l’un d’entre nous devra mourir. Vidé, je me laisse conduire dans une salle isolée où j’espère enfin pouvoir réfléchir à tête reposée. Ce matin, je sortais de mon lit en me disant que j’avais de grandes chances de le retrouver ce soir. Mais, de toute évidence, cette utopie n’est plus. Il faut que je m’y fasse : désormais, je suis un tribut et dans un mois, je serais mort. Ce triste constat ne m’effraie pas vraiment car je m’y suis préparé depuis un moment. Depuis ma naissance en fait. A peine suis-je assis que mes parents viennent me souhaiter bon courage et m’inonder de leurs conseils assommants. Ô, comme ils sont fiers de moi, ô comme ils ont hâte de me voir dans l’arène. Je crois que je n’ai jamais vu mon père pleurer. D’émotion, bien sûr. Cependant, je m’aperçois que mon frère paraît plus réservé. Une fois mes parents sortis, je me dirige vers lui, le serre dans mes bras et lui murmure :
« Prends soin d’eux. Je sais qu’ils sont bizarres, mais je t’en prie, ne les abandonne pas ».
Pourquoi je dis ça ? Aucune idée, mais mon frère acquiesce en silence. Il m’a compris, c’est l’essentiel. Puis, il me laisse à son tour. Plus personne ne viendra me voir et donc j’en profite pour retourner m’asseoir. J’observe la place qui se vide progressivement. Mélancolie, quand tu nous tiens.
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| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Jeu 12 Avr - 23:14 | |
| Shin forçant le passage, se retrouva dans le hall, là où les tributs pouvaient recevoir des visites. Entrant dans la pièce ou le garçon était, et après avoir reçu une vague regard du Pacificateurs, Shin plaqua le jeune homme contre le mur, assez violemment. Le regardant dans les yeux, il revu une nouvelle fois cette volonté et afficha un léger sourire. Le relâchant par la suite, il sortit un objet de sa poche et le mit dans la main du jeune homme. Cet objet en bois représentait un trident entourait d'un cercle. Shin tapota alors le torse du jeune homme et s'adressa à lui:
-Ecoute moi bien, champion, tu as intérêt à gagner, en contrepartie, moi je veillerais à ce que ta famille tienne bon .. Je me suis entraîné durement et la prochaine fois sera la dernière, je te laisse ta chance, ne me déçois pas .. Ensuite met cet emblème, il te portera chance et pour finir, joue le jeu, souris, montre toi désirable, s'il faut embrasser cette chère Léa, fais le .. Mais fait quelque chose pour que les sponsors répondent à l'appelle .. Car vu comme tu es, tu ne feras pas long feu petiot ..
Shin afficha un grand sourire et frappa le dos du jeune homme avant de partir bousculant le Pacificateurs au passage. S'excusant d'un air faux, il disparut du Hall rejoignant le reste du district et laissant le jeune tribut prendre le train direction le Capitole. |
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| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Ven 13 Avr - 9:53 | |
| «Les dames d'abord !» Et dire que c'est censé être un honneur. C'est vraiment se foutre de nous. De toutes façons tout le monde le sait, c'est leur passe-temps favoris. De quoi ? À qui ? Hé bien se jouer des districts, de ses habitants. Le capitole ... La présentatrice plonge sa main dans l'urne, cherchant de sa main droite le petit papier qui va condamner la vie d'une jeune fille de notre district. Le stress monte à une vitesse hallucinante en moi. J'aimerais me calmer, j'aimerais que ce large sourire que j'affiche soit sincère. Pas que j'aimerais me réjouir de cet horrible événement, simplement j'aimerais que ce ne soit pas si tragique, j'aimerais ne pas m'inquiéter, j'aimerais vivre ma vie sans me soucier de tout cela, mais c'est clairement impossible. Alors que la présentatrice fait durer le suspens - où peut-être est-ce moi qui n'ai plus aucune notion du temps - je cherche Lou du regard, paniquée. Et si cette année je devais l'aider elle ? Si cette année la jeune fille condamnée était ma petite soeur ? Je ne supporterais pas de perdre à nouveau une soeur. Je suis peut-être forte, mais tout le monde a ses limites, moi y compris.
«Léa Sykes ! Tu dois être ravie, hein ?» Léa, Léa Sykes... Je ne peux m'empêcher de lâcher un soupire de soulagement. C'est sans doutes cruel de ma part. Je n'ai rien contre cette fille, je ne la connais même pas et bien sûr j'ai de la peine pour elle ... Mais il faut l'avouer ... Elle n'est pas Lou. C'est une jeune fille, blonde, les cheveux longs, jeune certes, mais pas si enfantine, j'imagine qu'elle a ses chances. Une carrière ? Une pauvre enfant qui s'est faite tirer au sort malgré elle ? Je l'ignore, mais la première option me semble plus rassurante, au moins j'aurais plus de chance la ramener en vie. Elle s'avance sur l'estrade. Alors que je croise son regard je lui adresse un sourire se voulant encourageant, c'est bien peu, mais je n'ai rien de mieux à faire pour elle.
C'est au tour du garçon maintenant. Étonnement je suis moins inquiète, peut-être parce que je sais que Lou est en sécurité ? Peut-être parce que ce n'est pas les garçons carrières qui manque ici ? Probablement un peu des deux. L'accompagnatrice répète le mouvement habituel et retire un nouveau papier. C'est dingue ce qu'un papier peut avoir comme pouvoir un jour comme celui-ci, un simple bout de papier décoré de prénoms d'enfants, ça ne semble pas bien méchant pourtant. Le silence est total, pesant, effrayant alors que cette femme du capitole ouvre le morceaux de papier qu'elle tient entre ses longs doigts bien manucurés. «Milo Kyte ! Petit veinard ! » A cette annonce c'est un deuxième soupire qui m'échappe. Ce nom ne me dit rien. Voulant tout de même savoir à quoi ressemble mon futur protégé je cherche du regard le moindre mouvement chez les garçons. C'est finalement un jeune garçon brun, pas très âgé, assez fin, par là j'entends pas très musclé. Ne voyant pas très bien son visage j'attends qu'il se rapproche.
Alors que Milo se retrouve enfin face à moi une envie de hurler m'envahit. Non pas lui ... Mon poing se resserre, jusqu'à planter mes ongles dans ma chair. Je ne le connais pas très bien, mais ma rencontre auprès du lac m'a suffit. Ce gamin ... Je sais pas, je voulais pas, pas lui. Il m'a paru si attachant lors de notre rencontre ... Encore un pauvre petit innocent, effrayé, envoyé en enfer. Il semble vouloir passer pour un fier ou je ne sais quoi, mais ses confessions me laisse croire qu'il a juste peur. Sentiment tout à fait humain dans une telle situation et pourtant tellement rejeté ici. Et évidemment, malgré tous les carrières qui se trouvent devant nous, aucun n'ose se prononcer, personne n'ose prendre sa place. Bien sûr cela est compréhensible, mais au fond je ne peux m'empêcher de leur en vouloir, c'est plus fort que moi. |
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| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Ven 13 Avr - 10:59 | |
| Tout me semble si délusoire désormais. J’imagine que ces gens, que j’observe par la fenêtre avec nostalgie, vont organiser une grande fête ce soir. Peut-être en notre honneur ? Ou tout simplement pour manifester leur soulagement de ne pas avoir à subir le deuil d’un de leurs enfants ? Mais, je ne serais plus là pour le savoir. Je lâche un grand soupir mais, bizarrement, je n’ai pas envie de pleurer. Les larmes ne coulent pas, ce qui n’est pas plus mal d’ailleurs. Ça viendra peut-être dans les prochains jours, lorsque je réaliserai vraiment que l’on m’envoie à la mort. Pour l’instant, c’est un peu comme si j’étais drogué, sans pouvoir éprouver de sentiments ou d’émotions. Je n’ai cependant guère le temps de m’attarder sur mon état car je me retrouve rapidement soulevé de ma chaise et plaqué contre un mur. Est-ce déjà le Capitole qui, voyant que je n’ai pas l’allure d’un champion, a décidé de me remplacer avant de me présenter au public ? Légèrement paniqué, je cherche à me débattre mais l’emprise est bien trop forte pour que je puisse m’en dégager. C’est là que je remarque que ce n’est pas du tout un pacificateur.
« Toi ! »
C’est le garçon dont j’ai croisé le regard quelques instants auparavant. Pourquoi me brutalise-t-il ainsi alors que je ne le connais même pas ? Finalement, il me libère et me glisse un objet entre les doigts. Je baisse les yeux pour voir de quoi il s’agit. Un trident entouré d’un cercle. Que veux-t-il que je fasse avec ça ? Que je me serve du trident en bois pour piquer mes adversaires ? En tout cas, l’intention est généreuse et je lui murmure un léger « Merci ». Au moins, j’aurais un symbole qui me rappellera mon district. Lorsque j’agoniserai, il me sera très utile. Je n’ai pas le temps d’en dire davantage car il se lance dans un long monologue. Que ma famille tienne bon ? Je souris à cette remarque. Oh, je suis sûr qu’ils tiendront le coup… Depuis le temps qu’ils attendent cela. Je ne me fais aucun souci pour eux. Mes parents ne sont peut-être pas très futés, mais ils survivront, j’en suis persuadé. J’écarquille grand les yeux lorsque l’adolescent me propose d’embrasser ma coéquipière. Non mais il est malade ce gars en fait. Je ne veux pas jouer les amoureux transis. Non pas que Léa soit laide, au contraire elle est plutôt très jolie, mais je me vois mal dans cette situation alors que, de tous côtés, on cherchera à me tuer. Et puis, de toute façon, nous ne pourrons pas gagner à deux donc ça me briserait le cœur de devoir l’achever moi-même après avoir fait ami-ami avec.
« Hum, ça va être dur ce que tu me proposes, mais je vais essayer de ne pas mourir trop rapidement. Sois sûr que je vais mettre toutes mes chances de mon côté. Même si je n’y crois pas beaucoup, je n’ai pas envie de me ridiculiser devant tout Panem. Quant à Léa, je ne sais pas encore quelle stratégie je vais utiliser avec elle et je compte bien y réfléchir sous peu. J’ai déjà quelques petites idées ».
A vrai dire, je n’ai pas d’idées du tout, mais il vaut mieux lui faire bonne impression que passer pour quelqu’un qui n’a pas prévu son coup. Avant de me quitter, il me sourie une dernière fois, puis fait volte face. Je m’apprête à rajouter quelque chose mais, au moment de me lancer, j’y renonce. De toute façon, je ne le reverrai sans doute plus jamais, donc à quoi bon le remercie d’être venu ? D’un geste machinal, je caresse du bout des doigts le petit objet qu’il vient de me donner. Quand y a de la vie, y a de l’espoir !
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| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Dim 15 Avr - 20:58 | |
| Je desserre les poings, baisse la tête pour ne pas qu'on me remarque et souris. Je n'ai pas été choisie, comme l'année dernière. Plus que cinq moissons et je serai immunisée. Alors, Baya et moi pourrons enfin vivre en paix et profiter de ce district, de notre vie. Je lève finalement les yeux vers l'estrade et la voit. Baya Baxter, la seule grande soeur qu'il me reste. Je hoche la tête et lève ma main, les cinq doigts dépliés. Plus que cinq.
Puis, je tourne le regard vers les deux tributs. Je me souviens du tirage au sort de Baya. Mais je me reprends. Ca ne me ressemble pas, de penser au passé. Je rejoins ma soeur qui s'apprête, elle aussi, à rejoindre le train. Je coure vers elle et, de mes faibles bras, l'étreigne. Oui, plus que cinq. Cinq années. Cinq moissons. Je n'ai plus qu'à espérer ne pas être tirée au sort durant mon adolescence.
"Reviens vite, Baya. Courage !"
Je lui fais un petit sourire d'ange, qui se veut heureux, chaleureux et plein de bonne humeur, avant de me demander si l'un des tributs reviendra vivant. Notre district doit gagner, mais...L'un d'eux devra mourir. Non. Vingt trois tributs devront mourir. |
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| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Ven 20 Avr - 17:55 | |
| J’ai à peine le temps de plonger le cadeau de l’étranger dans ma poche que deux pacificateurs pénètrent dans la pièce. Ils n’ont pas besoin de m’intimer l’ordre d’avancer car mes pas me poussent irrémédiablement vers la sortie. Il est temps de rejoindre le train, et donc, le Capitole. J’imagine la folie qui doit régner là-bas. Demain, je serais une star. Je souris à cette pensée pendant que nous retraversons l’hôtel de ville. Une star morte vaut sans doute mieux qu’un inconnu vivant. J’aurais au moins eu mon heure de gloire. Mes pensées s’embrouillent encore les unes dans les autres et une fois le seuil de la porte d’entrée franchi, je cherche du regard ma famille. Ils sont là-bas, près d’une petite bâtisse, et ils me font de grands signes. D’un geste machinal, je les salue puis détourne le visage. Je ne sais pas quoi ressentir. De la peur ? De l’anxiété ? De la fierté ? Je ne sais pas. D’ailleurs, je ne saurais sans doute jamais. Toutes mes certitudes se sont brusquement envolées aujourd’hui et je ne sais même pas si j’ai peur. Certes, je veux leur montrer à tous de quoi je suis capable, mais serais-je capable de tuer ? Il y a quelques jours, j’affirmais à Mlle Baxter que ce ne serait pas possible. Mais maintenant ? Maintenant, tant de choses ont changé. Maintenant, je dois choisir entre la vie et la mort. Et, une petite voix dans ma tête m’interdit d’abandonner.
Je ne sais toujours pas quoi faire lorsque je monte dans la voiture. J’aperçois Léa de l’autre côté de l’organisatrice, mais je ne veux surtout pas croiser son regard. De toute façon, il faudra qu’elle meure si je veux l’emporter. Il ne peut en être autrement. Mais ai-je envie de gagner ? Rah, ça m’énerve ! Je ne suis même pas capable de mettre de l’ordre dans mes pensées. Je respire un bon coup, regardant nonchalamment les rues de mon district. C’est sans doute la dernière fois que je les vois. Dire que là, quelques années plus tôt, je tombais amoureux. Dire que là-bas, près de la plage, je jouais avec mon frère. Tout me semble si loin désormais. Si loin que ça me donne envie de pleurer. Par décence, mais aussi pour montrer que je ne suis pas faible, je me retiens. L’organisatrice, assise juste à côté de moi, nous rabâche des tonnes d’informations que je n’écoute qu’à moitié. Mon corps est là, certes, mais mon esprit vagabonde entre le passé et le présent, le présent et l’avenir. Mais quel avenir ? La mort dans l’arène ?
Nous voilà arrivés à la gare, où un magnifique train nous attend. Je sors de la voiture et manque de refermer la porte au nez de l’organisatrice. Ce n’est que lorsqu’elle pousse un petit cri aigu que je réalise qu’elle voulait sortir de mon côté. Nous marchons tous vers le train. La tête haute, je ne regarde ni à droite, ni à gauche. Pourtant, lorsque j’entends le cri d’un commerçant, ma tête se tourne presque automatiquement dans sa direction. Tout ceci va me manquer. Non. Voilà, j’ai pris ma décision. Je serre les poings et grimpe dans le wagon qui nous est proposé. Désormais, les jeux commencent. Désormais, je dois tout faire pour gagner. Même si mes chances sont faibles, je ne dois pas les négliger. Okay, je ne suis peut-être pas un grand gaillard comme ces autres brutes des districts 1 et 2, mais j’ai bien d’autres atouts qui pourraient peut-être me servir. Je m’installe sur une banquette et dirige mon regard vers Léa. Là, je lui fais un léger sourire. J’ai encore du mal à me dire que dans environ un mois, l’un de nous deux (pour ne pas dire nous deux !) sera mort. Et, même si j’éprouve une certaine affection pour elle, je préférerais quand même que ce soit elle. Je compte profiter du temps qu’il me reste pour élaborer ma stratégie. Capitole, me voilà, et vous n'allez pas être déçus.
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| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] Ven 20 Avr - 20:47 | |
| Devant, dans la foule je vois une petite main se lever, cinq doigts relevés, cinq ans, oui plus que cinq ans et ma petite soeur sera enfin hors de danger, tout ça sera derrière elle. Je soupire. J'ai hâte que ces 5 ans passent, mais qu'est-ce que c'est stupide. Je ne veux pas qu'elle passe son enfance à se demander si ces instants qu'elle passe seront les derniers, à se demander si son tour va venir, je veux simplement qu'elle ait une enfance comme tout le monde devrait avoir. Bref. Une vie normale, pas cette stupide vie pleine de souffrances, je ne veux pas la voir chuter à nouveau elle s'est déjà bien trop souvent relevée pour son âge c'est qu'une gamine ... On dit que les enfants sont les plus heureux, mais c'est faux, c'est faux ... Ils sont soumis aux même obstacles que nous et encore pire, ils sont beaucoup plus faibles, sans défenses, le monde est si cruel avec eux aujourd'hui. Pourquoi le Capitole a jeté sa colère sur eux, pourquoi eux, les plus innocents, après tout ils n'ont rien choisit, ce n'est certainement pas eux qui ont déclenché cette guerre contre le capitole, certains d'entre eux, comme ma petite Lou n'étaient même pas encore nés. Alors ... Pourquoi ? J'imagine que personne n'aura jamais de réponse à me donner, le capitole trouvera une excuse bidon, alors que les habitants des districts trouveront ça soit injuste soit évident, honorable. Ça me dégoutte, j'en ai la nausée. Comment on peut prendre ces jeux si cruels pour un honneur, envoyer ses enfants, des enfants qui nous aiment, qui compte sur nous, qui seraient complètement effondrés perdus s'ils nous arrivait quelque chose ... comment peut-on les envoyer se faire tuer.
Je suis Lou du regard quand elle court retrouver les parents, puis j'attends qu'ils disparaissent, perdue dans mes pensées pour retrouver cette salle sinistre de l'hôtel de ville où je me retrouve chaque année. Personne ne viendra, parce qu'il n'y a pas d'adieux, parce qu'ils savent tous que je ne veux pas les voir ici trop de mauvais souvenirs, parce que moi je vais revenir. Mon coeur se serre dans ma poitrine. Oui mes tributs ne reviendront probablement pas et dans le meilleur des cas un seul rentrera à la maison, un seul pourra rejoindre ses proches les serrer dans ses bras, les rassurer ... Mais même ça, même la survit ne sera pas un si grand miracle, un si grand soulagement, jamais ... jamais il ne pourra retrouver ce que les jeux lui aura pris : son enfance, son potentiel bonheur à venir, sa vie, il ne sera jamais le même. C'est le sort de n'importe quel tribut. Soit il meurt définitivement, soit il se retrouve dans cette situation, sans être réellement en vie et sans être totalement mort. Et ça, moi je ne pourrais rien y faire. Oh quel honneur.
Tremblante je me mords la lèvre. Comment vais-je pouvoir leur faire face ? Comment vais-je pouvoir affronté leur question, leur espoir, leurs regards ? Je ne peux pas leur mentir, mais je ne peux pas les priver d'espoir non plus. L'espoir fait vivre ... Quelle phrase stupide, il ne me fait pas vivre moi, il ne m'a pas rendu ma vie. Oh bien sûr je survis, mais il y a bien une différence entre survivre ou vivre, je dirais même que ces deux mots sont presque à l'opposé l'un de l'autre. On ne peut pas vraiment vivre quand on est occupé à se maintenir en vie. Je sais bien que parfois je vais bien, je sais bien qu'il m'arrive d'être sincère dans mes sourires, dans mes rires, mais tout est si fragile, il suffit de peu pour me mettre plus bas que terre. Je ne suis la plus touché par les jeux des mentors certes, mais il faut bien l'avouer ça je le dois à la folie. Bien sûr je ne suis pas à internée, mais je suis loin, bien loin d'être saine d'esprit, bien loin d'avoir toute ma tête, je sais bien que quelque chose s'est déclenché en moi après les jeux. Personne n'ira s'en plaindre, ça me maintient en vie sans affecter gravement mon quotidien, rien de négatif dans cette folie, mais elle est bien là je ne peux pas le nier.
C'est l'heure déjà ... C'est arrivé trop vite. Je dois partir, je dois rejoindre ces deux enfants qui vont mettre leur vie entre mes mains, à moi impuissante face à tout ceci. Je ferais de mon mieux pour en ramener un, mais je n'ai pas non plus de super pouvoir, je ne serais pas vraiment utile pour eux. Et puis ... Ce n'est que ma deuxième année en tant que mentor je ne peux rien leur dire, je n'ai rien à leur dire, je suis à peine plus âgée que la fille qui a été tirée au sort comment pourrais-je l'aider ? La panique s'empare de moi à une vitesse hallucinante alors que j'arrive devant le train. Je ralentis le pas. Pas la peine d'accélérer les choses, j'arriverais bien assez tôt devant eux. J'entends quelqu'un courir vers moi, j'ai à peine le temps de relever la tête pour voir à qui j'ai à faire que Lou me sers fort dans ses petits bras, je lui adresse un faible sourire et la serre à mon tour. «Reviens vite, Baya. Courage ! » C'est dingue. Je veux dire rare sont les gens qui comprennent que dans toute cette histoire le mentor souffre beaucoup aussi, se donne à fond, personne ne comprend le poids qui pèse sur ses épaules et ce petit bout de chou l'a compris, cette petite m'étonnera toujours. Elle n'a que 13 ans et je l'admire déjà. Je dépose un baisé sur petit front, me relève et prend la parole.
« T'inquiètes pas Lou, pour moi tout va bien après tout moi je n'ai rien à craindre»
Un tissu de mensonge c'est vrai, mais mieux vaux lui dire ça que partir en lui l'image d'une soeur effrayée. La connaissant elle serait capable de s'inquiéter pour moi alors qu'au final il n'y a rien à craindre, c'est juste moi, juste moi qui déconne. Je passe ma main dans les longs cheveux de ma petite sœur, avant de me décider enfin à entrer dans ce maudit train. Voilà, c'est repartit pour une édition. |
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| Sujet: Re: La Moisson [14ème édition] | |
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| | | | La Moisson [14ème édition] | |
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