The Hunger Games RPG
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Le Vieux Ranch

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Chleo Sullivan
Chleo Sullivan
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch - Page 2 I_icon_minitimeMer 24 Déc - 21:20

Le Vieux Ranch - Page 2 Tumblr_inline_msk36uglMh1qz4rgp

Vous avez tué une poule dans le simple but de vous nourrir. Cependant vous n’imaginiez pas en faisant cela que vous alliez déclencher la colère de ses consœurs cachées dans l’ombre qui ne supportent pas de voir une de leur congénère se faire rôtir. Elles sont douze à surgir et à se jeter sur les malheureux tributs qui ne s’attendaient pas à ça. Alors que l’endroit était calme il y a encore quelques secondes, il raisonne dorénavant des caquètements aiguë et stressant des poules. Et attention, leurs becs sont aiguisés comme des rasoirs et elles n’ont pas l’air d’être facilement calmable. Petites mais teigneuses en somme … Et elles n’hésitent pas à se jeter sur les tributs pour les picorer et planter leurs becs dans la chair de leurs victimes. Eh bien quoi ? Vous vouliez manger leur sœur, elles vont vouloir vous faire subir le même sort …



Petite précision > Il vous est possible de tuer les poules mais cela consommera des PE. Cependant vous vous ferez obligatoirement attaquer par au moins une. Les conséquences dépendront de votre poste. Merci d’être cohérentes, ce ne sont pas de gentilles choses.
Attaque d’une poule = -5PV
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June R. Hammer
June R. Hammer
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch - Page 2 I_icon_minitimeJeu 25 Déc - 13:21

Attaque de poulettes !
Le Vieux Ranch

Alors que je m’apprête à regagner le Ranch, je suis rejointe par une de mes nouvelles alliées. Celle avec qui j’ai le plus d’affinités (bah quoi, on a fait la queue, pour lancer des poignards ensembles, ça rapproche, non ?). Elle me fait une remarque sur les bienfaits de ces plantes, et me sourit. Sourire que je lui rends immédiatement. Viande, plantes si grasses que l’eau est quasi superflue… On commence très bien l’Arène, vraiment. Presque trop, en fait. Je ne comprends pas où est le piège. Mais bon, on verra. Plus tard. Pour le moment, autant profiter.

Je jette un œil aux deux autres filles. Elles font rôtir notre repas du midi, sur le feu de Romy. Beau travail. Pour un peu, on se croirait presque chez nous. Si on oublie les autres tributs, et la hache que je suis obligée de tenir, évidemment. Je ramasse encore quelques plantes grasses, et Romy fait de même, puis je me redresse, et lui lance, tout sourire :

« Eh bien, cette Arène commence bien pour nous, tu trouves pas ? »


Nous. Car oui, maintenant que l’alliance a été conclue, on est ensembles. On est des alliées, on sera là les unes pour les autres. Et on survivra le plus longtemps possible. En oubliant qu’il n’en restera qu’un. En oubliant tout le reste, sous la chaleur bienfaisante de l’Arène, avec nos plantes grasses, et notre poulette rôtie.
Oui, on en oublierait presque l’Arène…

Alors que je m’étire nonchalamment, j’entend un cri. Suivi bientôt de nombres de caquètements hystériques. Oh bordel de merde. J’ouvre grand les yeux, raffermit mes prises (hache et plantes grasses), et observe la scène.

Un pur champs de bataille. Le ranch et la mini-prairie qui le borde se sont transformés en champs de bataille. Une douzaine de poules, sorties de nulle part, attaque, comme folles, les jambes, les mollets des deux filles restées plus près de l'intérieur. Elles sont si enragées qu’elles se prennent même les pieds de table, et j’en vois une foncer dans le mur. Mais, elle ne s’arrête pas pour autant, et repart bientôt, en caquetant. C’est que c’est résistant, ces conneries.

Je le sentais venir, mais je le sentais venir ! La première chose que j’ai dit, était que les poules devaient être dangereuses ! Pourtant j’avais oublié ! J’avais zappé que dans l’Arène, on a rien sans rien ! Notre mini asile vient de se transformer en jungle pour poulettes enragées, là !
Je jette un regard à Romy, et, une fraction de seconde plus tard, nous nous élançons toutes deux en direction du Ranch, que nous atteignons en quelques secondes. Et c’est l’enfer. Partout, des poules. Il ne doit pas en avoir plus d’une quinzaine, mais elles volent en tous sens, caquetant, tentant de nous réduire en charpie. L’attaque des poulettes tueuses. Y’a que le Capitole pour inventer ça.
Je bondis jusqu’à mon sac, envoyant valser, à coup de coups de pieds, deux poules, que je rends furieuses, mais, franchement, pour le moment, peu m’importe. Je fourre mes plantes grasses dans mon sac, et les échange avec un couteau, assez émoussé, mais qui peux encore blesser. Du moins j’espère.

Bon, j’ai sauvé de quoi tenir quelques jours, c’est déjà ça. Maintenant, il faut se sortir de l’attaque de poulet. Et je suis actuellement coincée entre une botte de foin, et… Des poules. Deux, pour être précises. Que j’ai envoyé valser contre un mur. Et qui ne sont manifestement pas folle de reconnaissance pour cette chirurgie esthétique gratuite. Je brandis ma hache, et taille un peu, avec ma hache. Ridicule. Les poules (trop adroites pour être réelles. Une poule, c’est pas censé être un volatile stupide, qui fonce dans les bottes de foin ?)esquives mes coups, et je ne réussi qu’à en attirer une de plus.
Putain, putain, putain. Je me concentre un peu, prends une fraction de seconde pour respirer. Avant de frapper de nouveau. Ma hache fend l’air, et frappe une poule. Bien précise. Je suis assez fière de moi, surtout que, de base, je n’ai vu que des tributs l’utiliser ce truc. Jamais de vrais gens. Et j’ai jamais essayé, surtout. La tête de la poule, à moitié décapitée, penche légèrement de côté, mais ne suffit pas à l’arrêter. Effarée par le sang qui dégouline du cou, à moitié mis à nu, je réprime un haut le cœur. On fera l’âme sensible plus tard. Je reprends ma hache, qui glisse légèrement, dans mes mains moites, et frappe, de nouveau. Il me semble que la tête de la poule tombe, la laissant morte. Mais je ne suis pas sûre.

Je ne suis sûre de rien, car, à cet instant précis, le bec d’une poule fend ma peau. Et ma chaire, d’ailleurs, je crois. Le sang coule à flot, et la plaie me brûle. C’est que c’est affuté, cette merde. Je bondis sur le botte de foin, me laissant ainsi une demie seconde de flottement. Ces poules restent des poules. Génétiquement modifiées et puissantes, d’accord, mais stupides. Je me penche sur ma jambe. La plaie est fine, mais profonde. Et elle saigne. Bien. Je ne regarde même pas ce que font les autres filles, si elles survivent, ce qui se passe. Je suis trop occupée avec moi-même. Cependant, j’entends de moins en moins de caquètements, et des coups qui pleuvent.
Je presse ma main sur ma cheville, tout en sachant pertinemment que ça ne sert à rien. Cependant, quand je relève ma main pour reprendre le combat, le sang me dégouline devant les yeux. Fascinée, autant par l’odeur que par le liquide chaud, qui coule doucement entre mes doigts, je murmure :

« Putain de poules de merde… »

Je répète ce laïus, encore et encore. Je le hurle, peut-être, je ne sais pas, je ne sais plus. Je vois Shaé, pas loin de moi. Je ne vois pas ce qu’elle a comme armes, je ne me rends pas compte. Alors, je lui envoie le couteau que j’ai dans la main. Il atterrit sur un ballot de foin, juste à sa gauche, il me semble. Je ne sais pas. Je ne sais plus.
Je me reconcentre sur les poule, soulève la hache. Elle ne me paraît même plus lourde. L’a-t-elle même déjà été ? Je la prends, de côté, comme j’ai si souvent vu le faire. Et je frappe. Je frappe d’une telle force que la poule en perd son aile. Cette dernière tombe à terre, et la poule perd ses repères. Je crois qu’une autre poule m’agresse, et me balafre encore une fois le mollet. Mais je ne me rends compte de rien. Le sang bats dans mes tempes, je ne sens que ça, et cette poule devant moi. Et toutes ces poules, que je veux éradiquer, que je dois éradiquer.
Je refrappe, une nouvelle fois. Tue la poule. Je prends le coup de main. Les poules aussi. Je tue, elles blessent. Je sent une nouvelle fois la morsure d’un bec. Un bec que je finis par trancher. Je les tuerais. Elles ne feront plus de mal. Elles ne me feront plus saigner.


J’abat encore une dernière poule, puis m’effondre, un instant. Les larmes aux yeux. J’attends la prochaine vague, mais rien ne vient. C’est fini, apparemment. Je ne sais pas si elles sont mortes, tuées par mes alliées, ou si elles ont fini par foutre le camp. J’étais assez isolée, durant la bataille contre les poules. Ai perdu tout sens de l’orientation. Peut-être qu’elles les ont fait dégager pacifiquement. Peut-être que je me suis laissée emporter. Des taches noires apparaissent devant mes yeux. Je remonte sur ma botte de foin, la tête entre les mains. Au bout de quelques minutes, je trouve assez de force pour rouvrir mon sac, et trouver, à tâtons, une bouteille. Celle que j’ai entamé, il me semble. Je l’ouvre, et avale une gorgée. Deux. Je voudrais continuer, la vider, mais je ne dois pas. Je. Ne. Dois. Pas.

Si ça se trouve, mes alliées ont dégagé. Je n’en sais rien. Je me sens lasse. Lasse, de tout, de vivre, de l’Arène. Mais je dois continuer. Alors, je rouvre les yeux.
Code by Silver Lungs


Spoiler:


Dernière édition par June R. Hammer le Jeu 25 Déc - 17:31, édité 2 fois
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Romy Weverell
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch - Page 2 I_icon_minitimeJeu 25 Déc - 16:10


JOUR 1

« Eh bien, cette Arène commence bien pour nous, tu trouves pas ? » Un peu trop bien, même. Mais tu es très loin de t'en douter. Tu es bien trop heureuse que tout s'arrange si bien pour te méfier. Romy...Tu es dans l'arène. Le bain de sang te paraît peut-être irréel là, tout de suite, mais il ne s'est jamais vraiment fini. Le bain de sang, vous nagerez dedans jusqu'à-ce que vingt-trois d'entre vous se soient noyés. Tu comprends, ça ? Si seulement. Mais non. Tu souris jusqu'aux oreilles comme une gamine. « On a de la chan-

Ta voix s'interrompt, ton sourire s'évanouit, et tu te tournes en même temps que June vers Shaé. Une seconde. Une seconde d'inattention, c'est tout ce que ça a pris pour que tout tourne au cauchemar... Tu restes paralysée un instant. Shaé et Yeni sont envahies par une horde de poules sorties de nulle part. Des poules carnassières qui menacent de les réduire en pièces avec leur bec. Les cris de Shaé te ramènent à la vie et tu piques un sprint vers le feu et les poules, ton simple couteau à la main. Tu ramasses un gros bâton sec au passage et te jettes sur les bestioles avec une haine presque effrayante. Tu les frappes, les envoies comme des balles de golf à quelques mètres. Tu hurles. Tu as peur. Alors tu ne t'arrêtes pas, parce que si tu t'arrêtes ce sera fini, tu ne bougeras plus, elle fondront sur toi, te recouvriront, te mangeront comme une brebis malade. Tu frappes, tu frappes, tu cries le nom de tes alliées sans pouvoir leur venir en aide parce que cinq poules se disputent la chair de tes mollets. Tu frappes, tu frappes encore. Une poule tombe assomée. Une autre revient à l'assaut. Tu en attrapes une par le cou. Elle parvient à te mordre le pouce mais tu enfonces ton couteau dans sa gorge et tu secoues jusqu'à lui arracher la tête, que tu jettes sur le sol, horrifiée, couverte de sang. Deux, trois morsures te brûlent les jambes et tu hurles, jetant ton bâton qui s'est brisé pour n'utiliser que ton couteau, que tu plantes plus ou moins au hasard parmi les jolies plumes rousses. Ton regard est flou, tu ne ressens plus grand chose nulle part, tu ne peux faire confiance qu'à ton instinct animal qui se débat et tranche tout ce qui lui passe sous le couteau. Les yeux des poules sont rouges, complètement fous. Des monstres. Elles veulent vous faire payer la mort de leur soeur. Mais la vérité, c'est que ce sont les Juges qui veulent vous faire payer votre naïveté.

Enfin, un certain calme revient, quoique tu n'en es pas totalement sûre. Tu te recroquevilles sur le sol, les mains plaquées sur tes oreilles, le sang de ton pouce gauche coulant sur tes cheveux et ta joue. Tu te forces à respirer, lentement, doucement, comme pour t'extirper d'un mauvais rêve. Pendant quelques instants tu n'es même plus dans l'arène. Tu n'es nulle part. Tu penses à Riley, qui est tombée pendant le bain de sang. Est-elle fière de toi ? Fière que tu aies survécu au bain de sang et à une attaque de monstres ? Fière que tu réussisses là où elle a échoué ? 12 ans...Elle avait 12 ans. Ta petite soeur. Son visage t'apparaît.



Ta gorge est serrée mais ton corps tout entier tremble. Je te l'avais bien dit, Romy. C'est pas une colonie de vacances, ici. C'est la 18ème édition des Jeux de la Faim. Tu te relèves tant bien que mal pour évaluer les dégâts, terrifiée à l'idée de découvrir une de tes alliées gravement blessée. Ou pire. C'est June que tu trouves en premier. Tu lui tends la main, pour qu'elle se relève, incapable de parler. Ta gorge est bien trop serrée. Il n'y a plus trace de ton sourire.

Où est Shaé ?

Résumé:


Dernière édition par Romy Weverell le Jeu 25 Déc - 18:42, édité 1 fois
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Yeni Flores
Yeni Flores
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch - Page 2 I_icon_minitimeJeu 25 Déc - 17:38

Tu reprends la bouteille que tu tendais à Shaé. Bien. Tu te sens mieux.
Un poulet, des vivres, un semblant d'arme et surtout des alliés. Inconsciemment, involontairement, tu as bien géré cette arrivée dans l'Arène.
Tu ranges délicatement la bouteille dans ton sac. La poule est maintenant parfaitement cuite, et tu sais par avance le plaisir que procurera la dégustation de l’animal.
Tu te rends brutalement compte que tu vas mieux manger dans l'Arène que dans ton district, et tu commences à avoir peur. Très peur.

Ce n'est pas normal.
Le Capitole ne peut pas tolérer ça.
Vous ne devez pas prospérer, vous ne devez pas entamer une vie tranquille.
Le but est de s’entretuer. Pas de faire des rondes au coin du feu en chantant et en sympathisant gaiement.
Si le slogan des Hunger Games était « Nature, chasse, pêche et traditions », ça se saurait. Et ça ne déplairait à personne.
Vous ne devez pas vous aider, vivre sans vous soucier de l’anéantissement de l’autre. Vous devez vous battre. Et vous partez sur une mauvaise pente. Vous essayez de cultiver une ébauche d’amitié.
Ce n’est pas ça qu’il faut faire.
Ce n’est pas ça qu’on veut que vous fassiez.
Vous allez être punies. Oui.

Punies.

L’horrible caquètement qui résonne dans ton dos ne t’étonne pas. Ça y est.

Tu t’apprêtes à fermer ton sac lorsque ton regard s’attarde sur la poule rôtie. Vous vous êtes battues pour elle. C’est un véritable festin. Tu ne peux pas la laisser ici. C’est impossible. Tu ne peux y renoncer.
Malheureusement, le feu brûle ardemment, et tu sens déjà les poules arriver, les cris insupportables se propagent, les becs se ferment dans un sinistre bruit presque métallique. Elles sont complètement enragées. Elles se ruent vers vous. Tu en repousses une du pied, mais elle revient à la charge… Aussi têtue que stupide.
Tu profites de l’instant de battement que tu as créé en repoussant cette volaille pour te saisir du repas que vous avez mijoté. Tu prends le bâton et pas la volaille. Tu évites ainsi une brûlure grave mais tu as senti la chaleur du feu sur ta paume. Tu t’en tireras sans doute pour trois fois rien, avec un peu d’eau et quelques plantes nourrissantes.
Tu formes un panier avec ton t-shirt, en rabattant le bas vers ta poitrine, et tu y glisses la dinde. Tu prends ton sac de l’autre main et cours te réfugier à l’intérieur.

Tu pensais qu’il y aurait moins de poules ici, mais c’est tout le contraire. June est déjà là, par on ne sait quel prodige.
Tu comprends alors que même si ces bestioles sont de toute évidence des mutations génétiques, elles gardent une part d’instinct animal. Elles on peur du feu. Au moins un tout petit peu. Elles n’hésitent pas à attaquer près du foyer, mais leurs assauts sont moins nombreux.
Ce ne sont que des animaux.
Vous aussi… Mais vous êtes les plus intelligents. Elles n’ont aucune chance. Vous vous en tirerez forcément.
Bien sûr, le plus tôt serait le mieux. Et sans trop de dégâts.

À peine as-tu souhaité de ne pas être amochée qu’une poule te saute dessus, dans un bond à mi-chemin entre le saut et le vol. Tu tournes la tête au dernier moment, alors que tes yeux pleins d’effroi rencontrent son affreux bec pointu et dévastateur.
Tu sens soudain une douleur au sommet du crâne puis plus rien.
Son bec. Tes cheveux. Tu te tournes vers ton agresseur. Elle est à terre, elle et une de tes mèches.
Elle n’a pas arrachée les cheveux, non. Elle s’y est comme cramponnée, avant de les couper. Avec son bec.
Cette bestiole est dangereuse. Et anormale.
Tu avises la botte de foin près de laquelle la poule git, comme surprise par l’inefficacité de son attaque.
Ça va lui donner un regain de fureur et d’agressivité, tu le sais pertinemment. Tu tires la dinde rôtie, toute luisante encore, et la roule dans la paille, comme pour absorber, ou du moins l’empêcher d’empéguer tout ton sac. Car tu vas la mettre dans ton sac.
Tu sens une douleur à ta hanche. Mais tu ne t’arrêtes pas. Ce n’est pas le moment.

Le met ne rentre pas du premier coup, mais après avoir enlevé ton arme, il s’y glisse sans effort.
Deuxième choc au genou.
Tu poses ton sac au sommet de la botte de foin, beaucoup trop haut pour les poules.
Et tu cours. Dehors. Près du feu. Armée.

Déjà les poules sont moins nombreuses. Dans ta courses, tu en as repoussé quelques unes du pied, mais ces bêtes sont coriaces, et ton arme pas bien affûtée.
Trois mutations se jettent sur toi. Une recule très vite, lorsqu’elle aperçoit le feu. Les deux autres foncent tête baissée.
Déçue par le rejet de sa tentative de fuite, la première revient à la charge vers toi.
Elles sont trois. Le feu n’y a rien fait. Mais pour te battre, tu te sens mieux en extérieur.

L’avantage que tu tires de la bêtise de ces « animaux » est qu’aucun n’est assez intelligent pour attaquer par derrière… Pour le moment.
Les trois volailles arrivent en même temps sur toi. Pas le temps de s’exercer au maniement de ton arme, tu jettes tes bras vers le bas, comme pour faucher des pousses.
Mais si une est touchée et semble plutôt mal en point, le deux autres ont souplement esquivé l’attaque, et les trois poursuivent leur comportement belliqueux.
Tu envoies encore deux ou trois coups, mais seule une poule tombe à terre, comme morte.

Deux autres se ruent encore sur toi. Tant pis. Tu te places derrière le foyer, tout en moulinant maladroitement de ta main armée. Tu empoignes un des bâtons qui servaient de broches, et tu le passes dans le feu. Enflammé.

Au lieu de regarder calmement ta manipulation, les poules ne te laissent pas une minute de répit, et s’attaque de nouveau à toi. Tu es prise en sandwich. Tu sens une nouvelle entaille au genou, et une au mollet.
Saisie d’une colère brute, tu envoies ton bâton sur les ailes de la bestiole en face de toi. Certaines de ses plumes s’enflamment, et elle entame une danse pour étouffer le feu qui se saisit d’elle.
Ça ne cramera pas facilement.

Tu la laisses à ses sursauts, et tu t’attaques à son congénère. Tu abats ton arme sur son corps. Tu frappes une fois, deux fois, et tu finis finalement par la toucher. À la patte. Tu lui écrases ses petits doigts craquelés, nervés, aux griffes acérées. Elle émet un cri de douleur.
Maintenant, elle boîte.
Ce ne sont que des poules.

Tu lui envoies un coup de pied qui la propulse à quelques mètres de là. Mal en point. De cet angle-là, elle ferait presque pitié, comme un pauvre petit poulet maltraité.
Tu fais quelques pas, et l’attrapes fermement par le cou. Libérée du poids sur sa patte invalide, elle tente encore quelques coups de bec, mais elle ne parvient qu’à vaguement te blesser aux doigts et à la main. Tu la jettes. Sur le feu. En plein dans le feu.

Il n’y avait pas beaucoup de poules dehors, et, sans te soucier du sort de la deuxième poule aux plumes enflammées, tu te hisses sur une botte de foin d’extérieur. Tu détends tes muscles, lâches tes nerfs. Aussitôt, la douleur te saisit. Tu regardes d’abord ta hanche… Ça saigne. C’est assez profond. Heureusement, c’est la seule blessure qui te semble grave.
Tes deux entailles aux genoux ressemblent à de sévères bobos enfantins, mais tu t’attendais à pire. Quelques gouttes d’eau et un bandage, ou du moins un linge, calmeront le tout. Le mollet n’est pas trop endommagé lui non plus, et tu ne t’inquiètes pas pour ça.
Quant à tes mains, les dernières attaques étaient trop faiblardes pour t’avoir réellement fait du mal, et seules quelques coupures demeurent. Tes jambes sont aussi constellées de petites plaies, mais elles n’auront même pas besoin de soin si elles ne viennent pas à être infectées par une substance quelconque…

Tu t’en tires plutôt bien. Finalement, seule la blessure à ta hanche t’inquiète un peu. Tu as peur que chaque pas la mette à rude épreuve.
Instinctivement, tu te poses, tu te détends. Tu ne sollicites que les muscles de ton bras. Pour appuyer sur la plaie. Et faire cesser le saignement.

Résumé:

Et ça j'étais obligée:
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Shaé I. Lunario
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch - Page 2 I_icon_minitimeJeu 25 Déc - 17:55

Elle se prend presque à rêver que tout va bien se passer pour un moment, Shaé. La chance semble leur sourire, elles ont de la nourriture, un semblant de boisson et des armes. Elle sait toujours qu’à la fin, elle ne sera probablement pas là, mais ça ne fait que la pousser à profiter de maintenant. En faisant tourner le poulet sur la broche aux côtés de Yeni, l’odeur lui titille les narines et l’estomac, l’espace d’un instant, elle oublie qu’elles sont dans une arène. Fatale erreur. Les caquètements lui font lever la tête, et elle a à peine le temps de sauter sur ses pieds que la horde de poules débarquent sur la fille du Cinq et elle, elle n’a bu qu’une ou deux gorgées de la boisson de celle-ci.

C’est une marée, un flot, et lorsqu’elle referme les doigts sur sa sarbacane qui traîne à côté d’elle, une des poules en profite pour lui lacérer la paume d’un bec tranchant comme le fil d’un rasoir. Elle étouffe un gémissement de douleur lorsque ses doigts se referment sur son arme, pliant la chair meurtrie. Elle donne des coups de pieds à l’aveuglette, sent parfois que ceux-ci percutent de la chair. Des becs lui picorent les jambes, déchirent le tissu de son pantalon. Il y a trop de petites estafilades, plus ou moins longues, elle finit par en perdre le compte. Ce n’est même plus quelque chose d’ordonné. Ses coups assomment parfois une poule, en étourdissent une autre, et elle les frappe encore, elles sont trop près pour que la sarbacane soit utile, mais le bâton l’est pour les repousser un peu.

Un couteau atterri non loin, elle récolta une autre éraflure, cette fois sur le dos de la même main, pour le récupérer, et se bénit d’être droitière plutôt que gauchère. Ses doigts agrippent le manche et elle fait volte-face, la lame pointée devant elle. Elle ne sait pas s’en servir, mais tant pis, il s’agit juste de les blesser, ces saletés de volatiles même pas capables de voler. En levant les yeux, elle aperçoit June un peu plus loin, qui frappe les poules à la base du coup. Elle fait de même, retournant le poignard dans sa main pour en utiliser le tranchant. Le sang des piafs lui coule sur les doigts, elle coupe mal, de travers, cherchant juste à les affaiblir tandis qu’elle les larde de coups de pieds. Lorsqu’elle se baisse pour balancer le couteau à leur hauteur, ses mains et ses avant-bras ne sont pas non plus épargnés. Et puis elle perd la notion du temps.

Le silence l’assourdit, elle ne sait plus que faire. Le couteau glisse de ses mains, tombe à terre. Elle presse sa main gauche, la plus blessée, contre son ventre, et se baisse, inspectant méticuleusement les poules restantes parmi celles qui gisent au sol, celles qui remuent, qu’elle n’a fait que assommer avec ses coups. Et maintenant, elle s’assure qu’elles sont mortes, elle leur brise soigneusement la nuque, écrase leur tête sous ses talons, ou les égorge complètement, totalement. Certaines bougent encore, et elle en récolte deux ou trois coups de becs supplémentaires dans des sursauts, heureusement bénins. Lorsqu’elle se relève enfin, ses mains sont pleines de sang, ses jambes lui font mal lorsqu’elle aligne ses pas. Et elle se dit que ce n’est que le début. « Les filles, vous…vous allez bien ? » Mais elle cherche Romy du regard. Romy.


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June R. Hammer
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch - Page 2 I_icon_minitimeJeu 25 Déc - 19:36

Attaque de poulettes !
Le Vieux Ranch

La main d’un tribut. La main d’un tribut, c’est la première chose que je vois en rouvrant les yeux. Presque instinctivement, je m’y accroche, et je sens une force me soulever. Peu importe l’identité de cette personne. Que ce soit un carrière, une alliée, ou n’importe qui d’autre. Même un juge. N’importe quoi. Je suis si lasse que je m’en fous. Je m’en contrefous. Tout ce qui m’importe, là, tout de suite, c’est de me rouler en boule, et de rester comme ça, encore un bon moment.
Cependant, je parviens, grâce à l’aide de cette mystérieuse personne (Romy, en fait), à me relever. Et à regarder le carnage. Je commence par me plonger dans la contemplation de ma blessure à la cheville. Ce n’est pas beau à voir. Vraiment pas. La peau a pourtant été ouverte bien nettement, et proprement, sur à peine quelques centimètres. Mais la plaie est si profonde qu’encore un peu de sang s’en écoule. Et que je ne peux presque pas bouger sans souffrir, maintenant que l’adrénaline est partie.

Les deux autres plaies sont moins affreuses. Deux entailles, un peu plus longues, mais moins profondes, et dont le saignement s’est arrêté pendant la bataille. Je ne sais pas combien j’ai perdu de sang durant la bagarre, mais je me sens lasse. Et endolorie. Je me rassois quelques secondes, et, tout en appuyant, sur le modèle de Yeni, qui s’est installée non loin, sur ma plaie la plus profonde, afin de, si ce n’est arrêter, au moins limiter le saignement, regarde autour de moi.

Partout, des cadavres de poules. Là, une poule agonisante, la tête à moitié coupée, et ce n’est pas mon œuvre. Plus loin, je remarque un autre cadavre, enfin, pas tout à fait. La poule est à moitié cramée, et se débat encore, couchée sur le flanc. Puis, au fur à mesure que le feu s’éteint (par manque d’air, ou un autre truc chimique dont j’ignore tout), les battements d’ailes de la condamnée à mort deviennent de plus en plus frénétiques… Jusqu’à finir en spasmes. Je réprime un haut le cœur, et ravale une bile acide qui me brûle la gorge… C’est fini. On les a eu. On les a toutes tuées.

Tremblante, je me lève, et rejoint les autres. Je croise le regard de Yeni, et tente d’esquisser un sourire. Pitoyable. Pitoyable et raté. Alors, comme pour me donner une contenance, je me retourne vers mon sac, regarde les poules, et lance :

« Bon, au moins, on a à manger. »

Je me dirige vers mon sac, en extirpe deux plante fantômes, ramassées avant l’agression des poules, et mon poncho. Puis, je prends mon sac, y range ma hache (après l’avoir nettoyée comme je pouvais à l’aide du truc jaune abominable), et l’apporte, tenant le truc comme je peux, au centre du cercle plus ou moins rond que nous formons. Les filles me regardent, perplexes, et j’étends mon poncho à terre. Puis, je m’assois, juste devant, et pose les plantes fantômes dessus. Je commence à séparer, délicatement, leurs pétales, et à les disposer de manière plus ou moins équitable. Je ne sais pas où est la dinde, et je me demande un instant si les poules ne l’auraient pas dévorée. Bah, au moins, on a de la viande, maintenant.

« On ramasse les carcasses, et puis on mange ? »

Je le propose, mais ça me semble l’évidence même. Alors, sans même regarder ce que font les filles, je continue à effeuiller, précautionneusement, ma plante fantôme. Puis, je m’étire, au bout de quelques minutes, et lance un :

« A table ! »

Plein d’entrain. Avant de croquer dans ma plante, et de sentir un jus délicieusement vitaminé emplir ma bouche.
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Romy Weverell
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch - Page 2 I_icon_minitimeJeu 25 Déc - 22:58



JOUR 1

« Les filles, vous…vous allez bien ? »

Tu reconnaîtrais cette petite voix bégayante entre mille. Tu fais volte-face. Ta tête tourne un peu, mais elle est là, c'est bien elle. Elle est vivante. Tu franchis les quelques mètres qui te séparent d'elle dans une exclamation étouffée. « Shaé ! » Tu la serres dans tes bras. « Ça va, tout va bien, on est vivantes. » Tu te détaches d'elle. Tes yeux te piquent mais les larmes ne coulent pas. « J'ai eu peur. » Tu trembles toujours comme une feuille. Tes yeux se posent sur ta main gauche, qui est toujours posée sur l'épaule de Shaé et tu la retires d'un mouvement sec. Du sang. Beaucoup de sang. Tu observes ton pouce d'un air inquiet. Le bec de la poule a tranché comme dans du beurre dans la peau qui relie ton index à ton pouce. Aucun muscle ou tendon n'est touché mais tu ne peux pas bouger la main sans ressentir une horrible douleur ou faire couler une volée de sang. Tu pinces les lèvres avant de serrer ton T-shirt contre l'intérieur de ton pouce pour tenter d'arrêter le sang. « Merde... » Ta main tremble de douleur. Tu remontes ton jean pour découvrir deux coupures minimes quoique assez profondes sur tes mollets. Puis, tu lèves la tête vers Shaé. Elle est blessée elle aussi. Des coupures assez profondes sur la main, et probablement sur les jambes, aussi. Plus tu y penses et plus tu te dis que les Juges n'ont pas cherché à vous tuer, qu'ils ont simplement voulu vous mettre une claque géante en plein visage. Et ils y sont parvenus, parce que vous n'êtes que des pions qu'ils sont libres de manipuler. Ta haine contre eux est plus forte que jamais alors que tu prends conscience des blessures de Shaé et de ce qui vient globalement de vous arriver. Tu lui attrapes la main. « Ça aurait pu être mille fois pire. » Tu parviens à sourire et à hocher la tête d'un air rassurant. « Tout va bien. »

Alors, tu te tournes vers vos alliées. Yeni et June n'ont pas l'air plus mal en point que vous ; c'est déjà ça. Tu te rapproches d'elles en enjambant quelques poules mortes et vous finissez par former un cercle dans l'herbe. June étend son poncho et dispose les plantes fantômes dessus. Tu cherches la poule rôtie des yeux, et il s'avère que Yeni l'a sauvée en la fourrant dans son sac à l'abri de ses congénères. Tu lorgnes la chair rôtie de la poule d'un air amer. « On peut dire qu'on l'aura méritée, cette poule. » Tu lui arraches aussitôt une cuisse sans plus de cérémonie. Tu arraches la peau avec rage et sépare la cuisse en deux. Tes doigts sont déjà graisseux. Tu en tends la moitié à Shaé et pose le reste devant toi sur le poncho. Tu entreprends d'arracher un morceau pour Yeni et June, aussi, que tu leur tends. Toutes ces émotions t'ont affamée. Tu prends tout de même la peine de mâcher comme il faut. Tu as appris à te méfier, mais la poule n'a aucun goût étrange, et tu as bien trop faim, alors ta moitié de cuisse se retrouve rapidement au fond de ton estomac. Cette quantité te suffit amplement. Tu t'attaques ensuite aux plantes fantômes. Déjà à la première bouchée tu sens l'eau qui glisse dans ton sang et les vitamines dans tes membres. Tu en manges trois en mâchonnant d'un air pensif. Tu n'as plus vraiment soif, quoiqu'un vrai verre d'eau serait le bienvenu. Tu sors la sucette que tu as entamée avec Shaé et casse ce qu'il en reste en quatre morceaux. Tu en gardes un pour toi et distribues le reste à tes alliées. C'est un vrai repas, juste comme il faut. Tu ramasses une poignée de plantes fantômes que tu enroules dans ton poncho avant de le glisser dans ton sac en suçotant ton morceau de sucette d'un air paisible. Lorsque ta main ressort du sac, elle tient entre ses doigts la carte de l'arène que tu as reçue. Tu la déplies et la montres à June et Yeni, les yeux brillants. Tu pointes le ranch d'un doigt aux ongles incrustés de sang de volaille. « J'ai reçu une carte de l'arène...On va pouvoir se repérer. Ça nous donne un vrai avantage. » Tu souris fièrement avant de te pencher à nouveau sur le papier. « À mon avis, on ferait bien de partir d'ici. C'est jamais bon de prendre racine. Les poules en sont la preuve, d'ailleurs. Il vaut mieux aller dans la direction opposée à la Corne, c'est à dire loin de ces saletés de Carrières...Donc...Je propose que notre prochaine destination soit le Bâteau Pirate. Il n'est pas loin et on pourra peut-être trouver des choses intéressantes ? » Tu hausses les épaules. Tu veux avoir l'air sûre de toi, confiante, forte. Mais tu ne l'es pas. Tu es encore profondément secouée par l'épisode des poules, et tu as plus peur encore de ce qui vous attend. Et tu as mal...Tu tiens toujours le bas de ton t-shirt pressé contre ton pouce et une large tâche rouge sombre s'est étendue dessus. Tu as envie de pleurer, de dormir, tu n'en peux déjà plus et pourtant il faut faire comme si tout allait aller. Ça ne te ressemble pas d'être si courageuse, mais enfin il le faut. C'est peut-être la présence de Shaé, si vulnérable, ou celle de June qui te pousse à essayer de l'égaler en bravoure. Tu ne connais pas Yeni comme tu connais les deux autres - c'est à dire peu, au final - mais elle a ta confiance. Et tout ça te pousse à être quelqu'un d'autre.

Faim et soif: check. Tes problèmes restent désormais la fatigue et la douleur. Sans compter la peur. Tu ranges ta carte dans la poche de ton jean. « Je ne sais pas vous, mais je pense qu'on a besoin de récupérer. On n'a qu'à compter une heure avant de repartir. Chacune devra rester éveillée un quart d'heure pour monter la garde, et pour s'occuper elle pourra plumer et couper en morceaux une poule ou ramasser des plantes fantômes près de l'arbre là-bas. Et les autres pourront somnoler pendant ce temps. Après ça il faudra partir, surtout que les tributs doivent s'être éparpillés depuis le temps... » Tu jettes un coup d'oeil au poncho de June sur lequel il reste du poulet et des plantes grasses. « On n'a qu'à emporter avec nous deux poules coupées en morceaux et un paquet de plantes chacune... » Ton regard tombe sur tes mains incrustées de sang brun. Si seulement il y avait de l'eau, pour les rincer...Tu pousses un soupir. « Ça vous va ? Je prends la première garde, si vous voulez. » Tu frottes le bout d'une plante fantôme sur la plaie de ton pouce. Ça peut peut-être soulager l'inflammation, on ne sait jamais. En tout cas c'est mieux que ne rien faire. Tu lèves la tête pour dévisager tes alliées. Il faut aller de l'avant. Tu le sais.



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Yeni Flores
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch - Page 2 I_icon_minitimeVen 26 Déc - 16:03

C'est le regard de June qui te ramène à la réalité. Vous êtes vivantes.
Il n'y a plus de poules, il n'y a plus de cris terrifiants.
C'est fini.

Le soleil commence déjà à se coucher. Il est temps de manger.

Tu vas chercher ton sac et en sors la poule rôtie. Assises toutes les quatre, en rond, vous commencez à arracher votre part du festin. Bien mérité.

Tu ne fais pas attention au goût de la viande tant cette faim grandissait sourdement en toi depuis le début.
Mais tu as sauvé cette volaille au péril de ta vie, de vos vies. Et si elle n'avait pas été à la hauteur de tes espérances gustatives qui découlent des risques pris, tu l'aurais immédiatement senti. Amèrement.

À la fin du repas - c'est-à-dire au bout de trois ou quatre minutes d'intense dégustation -, Romy vous distribue un bout de sucette à chacune. Tu as déjà mangé de telles friandises plus jeune, et tu laisses fondre le petit pavé dur, compact, presque coupant. Le sucre qui emplit ta bouche et sollicite si agréablement tes papilles te fait un instant oublier que vous êtes dans une Arène, et qu'on veut vous tuer. Puis tu te rappelles que ce genre de naïveté vous a causé quelques tracas.
Après cette réflexion et ce rappel à la bataille sanglante que vous venez de mener, tu croques le bonbon, et avales les minuscules cristaux de sucre.

Tu as une pensée pour les pommes de ton sac, tu as envie de les partager aussi, mais déjà Romy sort de son sac une carte.

En même temps, tu jettes un coup d'oeil aux plantes qu'elle et June ont ramassé. Des "plantes fantômes". Tu en croques une, sur le modèle de tes compagnes. C'est frais, humide et plein d'eau, ou d'un suc comparable.
Tu manges la moitié des feuilles qui se trouvent devant toi, puis, tu décides de te faire un cataplasme avec les dernières. Tout le monde fait ça au district, avec les plantes que chacun connaît, les herbes pleine de rosée, ou certaines fleurs. Tu n'as jamais été malade, ou blessée, mais tu sais bien que tu peux en faire un tout simplement.

Tu roules entre tes mains les petites plantes. Petit à petit, un jus se libère, comme celui que tu as... bu ? Mangé ?
Tu presses alors toutes les feuilles, fermement. Le suc suinte par tes doigts, mais à aucun moment tu ne le laisses tomber. Tu préférés le laper au dernier moment.
Au bout d'une trentaine de secondes, tu relâches la pression, et contemple ton travail : une sorte de compresse fragile de feuilles luisantes d'un jus bienfaiteur. Tu le portes à ta blessure à la hanche. La fraîcheur et l'amélioration de ton état ne viennent pas tout de suite, mais alors que tu contemples la carte déployée par Romy tout en maintenant le cataplasme, tu sens petit un doux froid gagner ta peau, ta chair, ton corps.

Tu te consacres donc pleinement aux explications de Romy, tout en frottant tes plaies les plus superficielles avec les trois feuilles qu'il te reste.
Apparemment, ton alliée a tout autant envie que toi de quitter cet endroit. Il est vrai qu'une bâtisse finie dans laquelle s'abriter est particulièrement alléchante pour tout un chacun, et que le relatif confort qu'elle vous a proposé vous a causé des sueurs froides, à force des prendre vos aises.

Elle est aussi partisane de la fuite en évitant soigneusement les Carrières, et tu l'as rejoins corps et âme. La destination qu'elle préconise ne te fait ni chaud ni froid... Un bateau de pirates ? Original. Et puis, elle a raison, les cales doivent renfermer des choses pour le moins intéressantes.

Enfin, elle aborde le repos. Tu n'en peux plus, réellement, et ce combat éreintant t'as mise à rude épreuve. Voulant profiter au mieux du repos que vous vous offrez, tu prends paresseusement le dernier tour de garde... Ce ne sera que quinze petites minutes durant lesquelles tu pourras plus amplement soigner tes plaies, voire, si tu trouves un couteau assez pointu, tailler ta sarbacane.

Tu acquiesces à tout ce que dis Romy, puis en baillant et en titubant de fatigue, tu vas à l'intérieur, et te hisses sur la botte de foin où ton sac est déjà posé. Tu mets ton arme à côté de toi, bois trois gorgées de soda et t'endors aussi vite que tu l'espérais.

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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch - Page 2 I_icon_minitimeVen 26 Déc - 21:21


❝Sponsorat ❞
For June



Un petit bruit dans l'air. Ce n'est pas un tribut qui rejoint la position des quatre Tributs et surtout celle du District Neuf. Il s'agit d'un parachute du Capitole, signe d'un geste des sponsors. Quand il se pose à quelques mètres de la jeune femme, il émet un bruit un peu plus fort, comme pour faire entendre clairement sa présence, puis se tait. Le nom de June est clairement indiqué sur le tissu du parachute. En son sein, elle peut trouver un joli couteau, du mercurochrome et cinq cachets contre les maux divers.


@Eques sur Never-Utopia
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch - Page 2 I_icon_minitimeSam 27 Déc - 17:02

Son cœur est envahi d’un soulagement sans nom tandis qu’elle referme les bras sur Romy, serrant la blondinette contre elle tout en faisant attention à ne pas tacher son dos du sang qui macule toujours ses mains. Elle ne dit rien. Elle ne dit pas qu’elle a eu affreusement peur, elle aussi, lorsque ses yeux se sont levés du sol et des cadavres pour ne voir que le vide, pas une trace de sa compagne. Elle baissa le regard sur sa main à la chair fendue, d’un côté comme de l’autre. C’est tout simplement la joie de se sentir vivante. Les poules n’étaient pas leurs morts. Elles étaient simplement leur châtiment pour s’être montrées si sûres d’elles. C’était un rappel que cet endroit était avant tout une arène. Et qu’elle allait les tuer une par une, jusqu’à ce que sur vingt-quatre, il n’en reste plus qu’un en vie.

S’installant dans le cercle que formaient les autres, elle planta voracement ses dents dans la chair de la volaille préparée par June, profitant de se remplir l’estomac tandis qu’elle le peut encore. Manger lui redonne des forces, fait paraître leur situation un peu moins terrible qu’elle l’est à l’origine. En passant aux plantes fantômes, le jus nourrissant coule dans sa bouche comme une source, et elle est reconnaissante. Terriblement. Elle accepta sans broncher leur petit bout de sucette, le suçotant le plus longtemps possible pour en savourer le goût. C’est le moment que Romy choisit pour sortir la carte qu’elle a récupéré au bain de sang de sa carte et exposer son plan.

Partir. Loin des carrières. Ces deux idées lui plaisaient indéniablement, les deux représentant la fuite de la mort. Leur destination ? Le bateau pirate. Elle hoche la tête d’un air un peu songeur. De toute façon, elle, elle suit. Où Romy va, elle va aussi, ce n’est pas plus compliqué que cela. Même s’il ne restait plus qu’elles deux dans l’arène, ce dont elle doutait fortement, elle resterait quand même. Elles avaient une heure, ainsi. « Ca me va » dit-elle tout simplement. « Je prends la deuxième garde. » Laissant son amie veiller, elle rentra à l’intérieur de ranch, rejoignant Yeni, et s’endormit presque aussitôt. Quinze minutes plus tard, ce fut Romy qui la tira de son sommeil. Pendant ses quinze minutes de faction, elle pluma et découpa deux volailles à l’aide du couteau de June – celle-ci se chargerait probablement des plantes fantômes. Le délai passé, elle réveilla la fille du Neuf pour récupérer enfin ses trente minutes de somnolence supplémentaires.

Au réveil, la jeune fille empaqueta soigneusement ce qu’elles avaient de viande et de plantes, le répartissant entre les sacs des quatre membres de leur alliance pour n’avantager personne. Elle donna également une vingtaine de centimètres à chacune d’entre elles pour panser leurs plaies, et enveloppa ainsi sa main blessée après avoir frotté une plante dessus. Le reste guérirait seul. Lorsqu’elles eurent fini de rassembler toutes leurs affaires, une simple phrase signa leur départ. « On y va. »


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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch - Page 2 I_icon_minitimeSam 27 Déc - 19:28

Let it's gooooo ♫ (part one)
Myjunysha
Le repas est succulent, et me ramène dans mon état d’esprit premier. L’Arène n’est plus, et il ne reste que nous, autour d’une poule rôtie juste comme il faut, accompagnée d’une plante si bonne et riche en vitamines que rien que croquer dedans redonne de la force, et de l’espoir. Romy apporte la cerise sur le gâteau en sortant de son sac une sucette, qu’elle partage en quatre, et qu’elle nous tend. Je la suçote tranquillement, les yeux fermés, me remettant doucement de l’attaque des poules lorsque Romy nous sort une carte, qu’elle nous présente. Je ne sais pas où elle l’a eu, mais ça nous donne un sérieux avantage, de savoir où nous diriger, et de ne pas devoir marcher à tâtons. Déjà que j’ai eu plus que de la chance d’arriver là, en prenant un chemin au hasard…
Romy continue de prendre les choses en main en nous proposant de dormir, puis de partir, en emportant de quoi survivre un bon moment. Je suis d’accord avec tout ce qu’elle propose, même si je ne sais pas si ça m’énerve, ou si je suis contente qu’elle endosse ce rôle de chef. J’ai du mal à accepter l’autorité, mais là, je suis fatiguée. Vraiment. Alors, je me plie à ce qu’elle propose, et accepte de prendre le troisième tour de garde. Un des deux pires, car on doit s’endormir, puis se réveiller, et se rendormir, mais c’est mieux que rien. Et je suis tellement fatiguée que je monterai la garde sur les mains, s’il le fallait, et que ça me permettais de dormir. Même si le repas, et ma boisson m’ont remontée un peu.

Je vais m’affaler dans la paille, non loin de mon sac, laissant mon poncho en plant, et je sens à peine les deux autres me rejoindre, car, dès que ma tête touche le sol, je sombre dans le sommeil, que j’accueille avec plaisir…

« Hép, June, debout… C’est à toi ! »

J’ouvre les yeux, et vois Shaé, debout à côté de moi, baillant. Je baille aussi, et, pivotant sur le côté, me réveille doucement. Bon. C’est à mon tour.
Je remarque deux poules, totalement plumées, et je décide de faire de même, de ramener des vivres, afin de m’occuper. Je prend ma hache, reprends mon couteau que Shaé a laissé gire au côté des poulets, et coupe des plantes tout en gardant un oeil sur l'horizon, qui reste calme tout au long de mon tour de garde
Je finis ensuite par retourner à l'intérieur, estimant qu’environ un quart d’heure s’est écoulé, et vais secouer mon alliée :

« Yeni, c’est à toi. »

Puis, je me rendors, pour un petit quart d’heure, le dernier. C’est Yeni qui nous réveille, et nous commençons à mettre de l’ordre dans nos affaires. On coupe deux poulets, chacun en prend une moitié, et on distribue un grand nombre de plantes fantomes, équitablement. On en a au moins quatre par personne. Il n’en reste, à vrai dire, plus une seule sur la zone. Shaé nous distribue un bandage de vingt centimètres chacune, nous rassemblons des affaires, et partons…
Enfin nous serions parties. Nous serions parties si je n’avais pas, au dernier moment, décidé de brûler les poules restantes. Autant ne pas donner d’avantages aux possibles vagabonds passants par là… Je ramasse donc les poules, les entasses, et, avec les restes de braises, entame un feu. L’opération me prends quelques minutes, et je relève la tête, fière de mon œuvre, au moment précis où un parachute se pose, avec un petit « ting », sonore, juste devant moi.

Un parachute. Un cadeau. Pour moi. Les larmes me montent aux yeux, cependant que je me précipite pour l’ouvrir. Dedans, une plaquette de cinq cachets, semblables à certains que j’ai vus, dans le sac de Romy, du mercurochrome, et, le meilleur pour la fin, un couteau. Un petit couteau, parfaitement équilibré. Parfait. Juste parfait. Une larme coulerait presque sur ma joue, mais je me contente de lire le petit mot qui accompagne le tout. Il est signé Eva. Eva Arcandiaz. Je ne connais pas cette personne, mais, si tant est que je sorte d’ici, je lui serais redevable. A vie.

J’avale immédiatement un petit cachet, à sec, et décide de garder le reste pour plus tard. Je m’empare aussi du mercurochrome, que je fais passer, afin que chacun désinfecte ses plaies. Je remets ensuite mon bandage, passe le couteau à ma ceinture, récupère le désinfectant, que je fourre dans mon sac et me relève. Nous sommes prêtes.
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch - Page 2 I_icon_minitimeDim 28 Déc - 15:56

June te réveille. Tu émerges d'un sommeil profond, sans rêve, plat et reposant à souhait. Tu sors dehors, parfaitement réveillée, parfaitement - et étonnamment - consciente.
Tout est calme, rien d'autre ne te choque.

Tu cueilles quelques plantes fantômes en plus de celle dont tu dois te charger au transport. Tu mets ta poule en morceaux dans ton sac et déjà, très vite c'est l'heure.

Tout le monde se réveille. Ce fut aussi calme que tu l'espérais.

Vous faites vos derniers préparatifs, vérifiez que chacune est en possession de son lot d'équipement et partez. Tu désinfectes tes plaies grâce aux produits que June a eu la bonté de partager (elle s'est apparemment fait sponsoriser) et bandes celle à la hanche avec le bandage que Shaé a gracieusement distribué.

Vous partez. Au bateau pirate.
En avant.

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