The Hunger Games RPG
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Pirates des Caraïbes

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Logan N. Stark
Logan N. Stark
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MessageSujet: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeMer 19 Nov - 22:58

Pirates des Caraïbes


« Yoho yoho a pirate's life for me. Et toi tribut, tenté par une bouteille de rhum ?»


Une ouverture dans une grotte sombre et humide vous accueille sur les lieux. Vous descendrez en pente douce entouré de cachots. Dans l'un vous découvrirez des squelettes menottés aux murs, dans un autre un squelette tentant encore de boire sa bouteille de rhum .. et dans d'autres … Rien du tout. Juste des cachots vides dont les barreaux légèrement tordus vous laissent la possibilité de vous glisser dedans. Lorsque vous aurez terminé de descendre (comptez environ 10 minutes) vous vous retrouverez les pieds dans l'eau, 8 barques amoncelées de l'autre côté de la rive un peu plus loin sur votre gauche, dans l'obscurité. Sont-elles fonctionnelles ? Telle est la question. Si piqué par la curiosité vous décidez de continuer d'avancer, l'eau montera jusqu'au niveau de votre bassin et vous découvrirez alors de vieux décors de piraterie, assez inquiétants dans la semi pénombre. Les habits des mannequins abandonnés sont à moitié mangé par les mites mais pourtant les décors n'ont rien perdu de leur splendide. A votre droite vous trouverez une scène de bar, plus loin à votre gauche une bataille livrée dans une ville. Après avoir monté quelques marches, vous découvrirez une petite cascade et plus loin des cachots. Après une dernière cascade vous trouverez des décors de bateaux, la chambre du capitaine, des trésors sur une île perdue … Le seul moyen de sortir de cette attraction est de rebrousser chemin à travers les cachots. A moins que la porte de service situé en haut de la première cascade n'est attirée votre attention. Dans ce cas, vous aurez la surprise de vous retrouver dans des grottes qui vous méneront directement aux yeux du crâne.


Guide de la faune et de la flore de l'arène



♦ Dans Pirates des Caraïbes ...


Animaux :
Huitres
Poissons des profondeurs
Chats et chiens empaillés
Poules empaillées
Lucioles
Moustiques

Flore :
Arbres en plastiques
Algues marines

code by Mandy

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Camil Biwkort
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MessageSujet: Re: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeSam 20 Déc - 16:04

Je n'ai pas d'eau. La chose dont j'ai le plus besoin. J'aurais préféré avoir une petite bouteille d'eau qu'une barquette de frite. En plus froide... Il doit sûrement avoir un point d'eau pas loin. Ça fait un moment que je cherche. Il est préférable de chercher de l'eau maintenant avant que tout le monde aille en chercher.
Je suis devant l'attraction "Pirate des Caraïbes". Je suis toujours avec mon arbalète et mes quatre carreaux. Avais-je raison de tirer un carreau. Je ne sais même pas si elle est en vie. Selon mes souvenirs, c'était la fille du sept. Sara. Je ne pouvais pas la laisser là où elle était. Si j'avais été à sa place, j'aurais aimé qu'on fasse la même chose. J'ai été son ange gardien pour cette fois.
J'ai ma bouteille de ketchup dans l'autre main. Si jamais je trouve de l'eau, je m'en servirai de bouteille. J'aurais pu boire au lac du bateau, même vu la couleur de l'eau, ce n'était pas préférable. Si je n'ai pas d'eau, je survis comment moi ? Ce soir, j'ai déjà un repas. Froid mais bon... J'ai un repas.
Je continue à marcher. Cela doit faire une dizaine de minutes que je marche. Je suis assez lent. Je n'entends personne. J'ai l'impression d'être seul au monde. Ça fait du bien. D'ailleurs combien reste-t-il de tribut. Je ne suis pas mort le premier, je suis fier de moi. De plus, j'ai une arme et un sac.

Je vois une sorte de maison. En me rapprochant, je remarque que c'est des toilettes. Toilette égale robinet égale eau ! Je trottine jusqu'à la porte. Je descends la clenche doucement. D'autres tributs sont partis avant moi. Sûrement certains sont venus ici pour la même idée que moi.
La porte grince et à du mal à s'ouvrir. Elle est rouillée. J'arme mon arbalète. Je marche lentement. Personne n'est venu ici. Rien n'est déplacé. Je me relâche et me dirige vers le robinet. Je l'ouvre. Rien. Pourquoi ?! Pas d'eau dans des toilettes ? Quelle idée d'en mettre alors ? Je plaque mon dos contre le mur et m'assois doucement au sol. Combien de temps un être humain peut-il vivre sans boire. Je ne peux pas prendre l'eau du lac, car je ne sais pas faire du feu pour enlever les microbes. Il me faut des allumettes et de l'eau. Shaé ! Peut-être qu'elle a tout ça. Je ne sais même pas si elle est vivante. Je ferai mieux d'attendre le soir pour voir les tributs morts et ensuite me mettre à sa recherche. Je me demande, il est quelle heure.
Je me relève. Je mets la bouteille de ketchup dans mon sac. Tout ce risque pour rien. Pas vraiment. Il faut que je retourne au bateau.

Et donc:
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June R. Hammer
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MessageSujet: Re: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeSam 27 Déc - 20:15

Let it gooooo ♫ (part two)
Myjunysha

Précédent rp ♥

Marcher. Des heures durant, presque. Du moins, c’est l’impression que j’en ai. Mon sac me pèse, et je me rends compte que l’adrénaline qui m’a permis de courir avec en fuyant la corne a disparu. Maintenant, même marcher commence à me faire mal. J’ai beau le changer d’épaule, la douleur reste la même. Elle empire, qui plus est, à force de me fatiguer pour rien. Ma hache, que je tiens dans ma main par sécurité, me donne presque des ampoules.
Alors, j’arrête de penser à ma douleur, et je me contente d’avancer, en suivant mes alliées, un œil distrait sur la route, toute mon attention occupée par l’observation des environs. Les tributs sont sans doute là, quelque part. On est tous confinés dans une toute petite arène. Alors, on reste attentives. Nous quatre. On reste soudées, en groupe. Avec les Carrières, on est le plus grand groupe. Moins impressionnant, certes, mais je ne penses pas que la plupart des tributs seraient fous de joie à l’idée de nous croiser. Et cette pensée, si macabre soit-elle, me réjouit. Vraiment beaucoup. Au moins, je peux marcher avec l’esprit plus ou moins serein.

Nous continuons à avancer, et le changement se fait bientôt ressentir. L’Arène, auparavant dans une ambiance sèche, un peu herbeuse, et surtout, pleine de pollen, d’un air tout aussi sec que l’herbe qui jonchait le bord des chemins terreux, nous montre une ambiance maintenant plus aquatique. Cà et là, des dessins d’un homme avec un œil bandé, ou sur ma droite, une grotte. Attendez. Sur ma droite ? Une grotte ?

« Bordel de merde ! »

Mon exclamation retentit, et je lâche mon sac, paniquée. Oui, la grotte qu’on vient de dépasser, si ma mémoire est bonne, on ne devait pas la prendre par la droite, mais par la gauche. Et il me semble que j’ai une assez bonne mémoire. Lorsque je fais part de ma réflexion à mes alliées, celles-ci hochent, ou secouent la tête. Les avis divergent. Romy met fin au débat en sortant (enfin quelqu’un d’intelligent et organisé dans notre groupe) sa carte. Et, là, grand moment de silence. Tout le monde admet enfin que j’avais raison… Et qu’on s’est plantées. Et, là où aurait du se trouver un bateau très prometteur, nous ne pouvons voir qu’une antre assez peu accueillante, nommée, sur la carte, « Pirates des Caraïbes. » Bon, le pirate, c’est sans doute le bonhomme avec un truc sur l’œil qu’on peut voir un peu partout dans le coin depuis tout à l’heure. Mais les Caraïbes ? Qu’est-ce que c’est que ce truc ?

Je vais mettre un terme à la discussion en proposant de rebrousser chemin et de chercher ce fameux bateau lorsque je vois une silhouette en mouvement. Un garçon qui trottine. Il est encore trop loin pour nous voir, et nous avons quelques secondes pour réfléchir à la situation. Rien que quelques secondes.

« Taisez vous ! »

Chacune se tait, et regarde dans la même direction que moi. Ca y est, le garçon peut nous avoir vues. Et il continue d’avancer. Je ne sais plus quoi faire. Non, je ne sais plus.

Ne pas paniquer. Prendre mon couteau. Voilà, comme ça. Reculer un peu, pour ne pas être dans sa ligne de vision immédiate. Voilà, encore d’un pas. Comme ça, parfait, les murs me cachent un peu. Attendre. Un peu, encore un peu. Si je rate, je dois pouvoir reprendre mon couteau vite. Ne pas rater, aussi. Soupeser le couteau, m’y habituer un peu. Rapidement. Voilà. Attendre encore. Quelques pas… Plus que deux. Aller. Encore un. Maintenant. Pas trop fort. Juste assez pour le blesser. Pas pour envoyer mon couteau à l’autre bout du monde. MAINTENANT.

Mon couteau fend les airs. Je ne prends pas le temps de vérifier qu’il se fiche dans le torse du garçon, où j’avais visé, et attrape ma hache. Puis, je franchis l’espace qui nous sépare en quelques pas.

Frapper. Une fois, au torse, en plein milieu. Comme les poules. De côté. Ca n’a rien de différent. Frapper, mortellement, si possible. Le tuer. Ne plus être lâche, ne plus être faible.

C’est au dernier moment que je le reconnais. Et je suppose que Yeni aussi. On s’est déjà rencontrés. Tous les trois.

« Camil… »

Je recule d’un pas en diagonale, précipitamment.
Code by Silver Lungs


Spoiler:
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Camil Biwkort
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MessageSujet: Re: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeDim 28 Déc - 9:41

Les bruits de mes pas sont lourds. C'est sûrement à cause de l'arbalète. On pourrait m'entendre de loin. De toute façon, il n'y avait personne. Pourquoi des tributs apparaîtraient maintenant ? Je me fais du souci pour rien.
Je trottine, lentement, l'air est bon et léger. Je ne me sens pas lourd. Juste mes pas le sont quand ils touchent le sol. Mon carquois fait aussi du bruit avec les carreaux qui dansent. Mon sac n'en fait pas vraiment, pour le peu qu'il contient.
Je suis assez surpris de moi. Je me balade seul dans l'arène. Sans crainte. Il faut dire que je suis rassuré d'avoir une arme sur moi.
Le bateau n'est qu'a cinq minutes d'ici. Il faut que je me dépêche. Je... J'entends ce son qui est de plus en plus fort. Je regarde, mais trop tard. Je juste le temps de bouger un petit peu. Cette douleur est affreuse ! Je crie intérieurement. Un couteau s'est planté dans mon épaule droite. Le sang coule. Je le ressens. Je n'ai pas le temps de comprendre ce qui se passe. Je n'ai rien vu, rien entendu. Mon réflexe est d'armér avec mon arme, mais celle qui a tente de me tuer est déjà devant moi entrain de préparer un coup avec sa hache. Ça se voit son bras prend de l'élan pour que le coup soit plus puissant. Son coup part. Je mon mets arbalète en guise de bouclier. Le carreau se casse. Mais le fil n'est pas endommagé.
Je tombe par terre. J'ai mal au ventre, malgré que le coup de hache ne m'a transpercé. Mon épaule aussi me fait souffrir. En fait, si, j'ai peur. Je me persuadais juste que non. Je recule avec mes pieds quand j'entends mon nom. La voix m'est familière. Je l'ai déjà entendue. Mais c'est...

June ?

Pourquoi ? Comment ? Pourquoi veut-elle me tuer ? Comment peut-elle le faire ? C'est peut-être moi qui suis trop gentil. Mais je connais June, elle n'est pas méchante... Enfin, je le pensais. Où peut-être qu'elle m'a confondu, et qu'elle ne savait pas que c'était moi. Tout est possible dans ces putains de jeux...
Mais deux minutes ! C'est June est ici, alors que peut-être que... Je regarde derrière, mais je ne vois rien. Peut-être que ma douleur à l'épaule me joue des tours.

Yeni ?

Je continue à reculer toujours au sol. J'ai peur. Elle doit le sentir. Je ne le cache pas. Je le regarde droit dans les yeux. Je regarde, le regard rempli de question, de pitié et de la haine. C'est dur de réaliser qu'une personne que vous connaissez veut vous tuer. Je m'imagine Nèphe me tirer une flèche dans le torse. Cette pensée ne reste pas plus de trois secondes dans ma tête.
Mon regard était égaré pendant quelques secondes. Je regarde June à nouveau

Mais pourquoi ?dis-je avec pitié.

Spoiler:


Dernière édition par Camil Biwkort le Mar 30 Déc - 10:04, édité 1 fois
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Elias Leorios
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MessageSujet: Re: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeDim 28 Déc - 11:17


❝This is a trap❞
For the girls



Chaque édition des Hunger Games a vu son lot d'alliances, plus improbables les unes que les autres, mais les Juges ne sont pas des idiots. Ils savent ce que les riches du Capitole apprécient et ce n'est pas de voir les tributs se scinder en grouper de quatre tributs, hormis pour ceux qui sont des Districts Un, Deux et Quatre. Voir une alliance se basant sur le regroupement de quatre filles de Districts Périphérique, comment trouver de la logique à cela ?Quand on est juge, on ne cherche pas la logique, on cherche les sensations. Nous réfléchissons à la meilleure façon de mettre de l'ambiance dans l'arène, de faire en sorte que les Jeux soient meilleurs que les précédents. Vous venez de quatre District différents, vous ne pouvez toutes vous connaître. Les juges ont décidés de vous le faire payer. June est la première sur le front, la première à attaquer Camill, mais les autres ne sont pas loin. Une brume verdâtre envahie la zone et recouvre pendant quelques secondes tout le terrain, bloquant votre ligne de vue. Quand elle se dissipe, vous n’êtes plus cinq tributs, vous n’êtes plus quatre con un. Vous êtes cinq jeunes, entourés par un grand groupe de pirates zombies, tous en arme et encerclant votre groupe. Ils passent à l'assaut, encerclant chacun des membres de votre groupe, accompagnés par des singes, également en état de zombies. Cependant, dans ce combat, aucune attaque n'est dirigée vers Camill, les créatures ne s'en prennent qu'à vous, les filles. Le Tribut du District Onze peut fuir sans crainte, car les Juges ont décidés de lui sauver la vie, pour cette fois, d'ailleurs, le plus massif des zombies, sans doute le capitaine, laisse tomber une petite bourse de cuir aux pieds de Camill, avant de s'avancer vers June, brandissant son imposant sabre d'abordage pour frapper.

/i\ Petite précision : Si vous tentez de poursuivre quand même Camill, vous vous prendrez des dégâts sérieux. Chaque zombie a un sabre, mais si la créature meurt, le sabre disparait aussi, vous ne pourrez donc rien récupérer sur eux. Ils ont tous une vitesse moyenne, sauf le Capitaine qui est rapide. Chacun de vous a trois zombies sur le dos, ce qui fait douze zombie tout autour de votre groupe, en plus du costaud. Attention à rester cohérent, car on ne sais jamais ce qui pourrais arriver sinon /i\


@Eques sur Never-Utopia
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Romy Weverell
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MessageSujet: Re: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeDim 28 Déc - 12:51


JOUR 1

Vous avez marché longtemps. Ton pouce a beau être bandé, la douleur menace ton moral à chaque instant. Tu restes près de Shaé, ton couteau en main, t'accrochant fermement à ton sac et jetant des regards inquiets aux alentours. Le ranch est loin derrière à présent, lui et ses trahisons. Tu essayes d'avoir l'air confiante, mais tu sais aussi que chaque pas est susceptible de vous rapprocher d'un tribut, d'un combat, d'une mort. Comment être confiante quand on est un pion du Jeu ? Mais tu mets un pied devant l'autre en essayant de ne pas trop penser. C'est la seule façon de ne pas craquer.

Tu déplies la carte pour vérifier que vous êtes sur la bonne voie, mais ce n'est pas vraiment utile, car l'entrée de la grotte de Pirate des Caraïbes s'élève bientôt devant vous. Tu pâlis légèrement. June prend les devants et pénètre à l'intérieur. Tu échanges un regard avec Shaé avant de la suivre, tripotant nerveusement ton couteau entre les doigts de ta main valide. « Taisez vous ! » C'est June. Tu te changes aussitôt en statue de glace, une expression de terreur plaquée sur ton visage. Tu suis le regard de ton alliée. Un garçon. Tu ne le reconnais pas tout de suite. Il est seul. Son visage n'est pas familier, mais tu l'identifies rapidement comme le garçon du Onze. Le partenaire de Shaé. June n'hésite pas. Elle attaque. Tu attrapes le bras de Shaé, pour la rassurer, mais aussi l'empêcher de protéger le garçon de son district. Il le faut. Il le faut...June court jusqu'au garçon. Elle lui lance un coup de hache qui n'atteint jamais son ventre. N'a-t-elle pas peur ? Toi, c'est le cas. Mais June se fige. Elle a reconnu le garçon. Elle murmure son prénom et recule précipitamment. Non...Non, June. Il le faut. On ne peut pas se le permettre. Alors, tu t'avances avec ton couteau, pour finir ce que June a voulu commencer. Parce qu'il le faut. Tu te retrouves face à lui. Mais il regarde par-dessus ton épaule. Il regarde June, Shaé et surtout Yeni. Elles le connaissent toutes. C'est à toi de le faire... « Mais pourquoi ? » Tu chancelles. Il le faut, Romy. Maintenant ! Vas-y. Il est faible. Il ne survivra pas. Tu lèves ton bras, tu trembles mais tu es prête. Il suffit de bloquer tes pensées.

Une vague verdâtre pénètre dans la grotte.

Tu te retournes, manques de laisser tomber ton couteau. Tu cours jusqu'à Shaé pour la tirer par la main, pour fuir la marée verte. Tu as déjà oublié le garçon. Mais rien n'y fait. La marée vous engloutit. Ta main moite glisse de celle de Shaé, tu es seule, tu tousses, appelles ton alliée. Tu fermes les yeux, et lorsqu'enfin tu oses les rouvrir, la vague verte n'est plus. À sa place, une marée de morts-vivants habillés en pirates. Un hurlement se coince dans ta gorge.

C'est un piège.

Le deuxième en deux heures.

Les juges en ont après vous.

Deux pièges, en si peu de temps, c'est du jamais vu. Les juges veulent vous faire comprendre quelque chose. Ils déspprouvent votre alliance. Oui, c'est ça, c'est forcément ça. Les Capitoliens ne raffolent pas des alliances, en général. Et la vôtre est peut-être trop peace&love à son goût. Et maintenant, vous allez mourir. Tu pourrais t'enfuir avec Shaé. Peut-être que la scission de votre alliance suffirait à appaiser la colère des juges...Mais c'est trop tard. Bien trop tard. Il n'y a plus qu'à se battre. Tu étais toute prête à le faire, tout à l'heure, Romy, qu'est-ce qui t'arrives ? Bloque tes pensées. Ne pense qu'à ta survie. Le garçon a pu s'enfuir, les zombies n'en ont pas après lui. Tout se retourne contre vous. Trois zombies t'entourent et t'empêchent de penser à autre chose qu'à ta propre survie. Si tu pouvais mettre pause, tu verrais que June est attaquée par un zombie bien plus coriace que les autres. Mais tu ne peux pas. Alors tu ouvres grand les yeux et tu tentes un coup de couteau dans la poitrine du zombie le plus proche tout en te débattant pour les empêcher de se refermer sur toi. Ce ne sont que des tas d'os. Pas de pitié. Bats-toi, Romy. Le sort ne t'est plus vraiment favorable, apparemment. L'a-t-il jamais été ?

Résumé:


Dernière édition par Romy Weverell le Dim 28 Déc - 17:54, édité 1 fois
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Yeni Flores
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MessageSujet: Re: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeDim 28 Déc - 17:31

Vous avez marché. Si longtemps. Vous êtes fatiguées, à bout de souffle. Vous arrivez devant une sorte d'attraction... Vous n'étiez pas censées arriver là, mais pourquoi pas. Ça a l'air abrité. Et calme. Et désert.

Et puis soudain, tout se passe très vite. June envoie un couteau. Tu as reconnu la silhouette sur laquelle elle l'envoie. Il faut l'arrêter. Elle ne peut pas aller plus loin. C'est...
Trop tard. Le couteau se fige dans l'épaule du garçon. Cri de douleur. June court. Non. Elle ne doit pas, pas encore.

Tu cours à ses côtés, tu n'as pas le temps d'arriver que déjà, elle l'a reconnu. C'est Camil, tu le sais. Tu l'as reconnu. Tu savais qu'il faisait l'Arène, mais tu avais oublié, tu ne voulais pas, ou plus, le connaître aussi. Inconsciemment, sans en parler, sans y penser, tu l'avais gommé de ton esprit. Et voilà qu'il s'y engouffrait à nouveau, pour de mauvaises raisons. Vous allez le tuer. De toute manière, il le faut maintenant.
La douleur lui bloquera le pardon en travers de la gorge. Et tu es avec June. Une alliance. Les mêmes ennemis. Le même combat.

"Yeni ?"

Tu n'oses parler. Tu n'oses lui répondre que oui. Tu es là. Oui. C'est toi.
Par prudence, tu avais gardé ta gigantesque arme dans ta main, après tout, vous êtes passées non loin de la Corne d'Abondance. Et donc des Carrières.

Alors que tu t'apprêtes à le frapper, une marée verte te submerge. Réflexe. Fermer les yeux. Réflexe. Se boucher les narines.

Quand tu rouvres le tout, tu n'as pas bougé. Tout le reste oui. June est assaillie par un grand pirate davantage mort que vivant, et toutes tes camarades sont aussi attaquées. Toi aussi. Presque. Tu es la plus loin.

Soudain, tu vois que Camil n'a rien. Rien. On le laisse en paix. Alors que trois pirates à la dégaine vieillie arrivent sur toi, tu vois qu'une bourse est lancée aux pieds de Camil. Une bourse.

Tu pensais que les Juges étaient impartiaux dans la souffrance, qu'ils distribuaient de manière équivalente les pièges. Et bien non. Ils sont absolument partiaux. Du moins cette année. Qu'est-ce qu'il se passe ? Deux pièges en deux heures. Une mauvaise blague ? C'est impossible. Certes votre alliance conséquente a sans doute ennuyée plus d'un capitolien.
Et peut-être votre assaut sur Camil était plutôt injuste aussi. Mais ces Juges...
Connaissent-ils la douleur qui s'empare de vous, quand vous marchez, que vous êtes à bout de souffle, que vous savez qu'à chaque buisson la mort peut surgir ?
Connaissent-ils cette peur ? Connaissent-ils le dégoût de provoquer la mort, bien qu'elle soit parfois nécessaire ?
Non.

Vous avez marché, longtemps, beaucoup. Vous étiez sans doute fatiguées, et voilà que vous vous trouvez face à un tribut. Là où vous pensiez élire domicile. Pitoyable.
Le sentiment de supériorité ne vous pousse-t-il pas à attaquer ? Bien sûr que si. Ils sont stupides. Vraiment.

Ils ne connaissent rien à l'instinct de survie, et vous font payer doublement une erreur.

Mais ce n'est pas ça qui te gêne le plus. À la limite, vous êtes leur bête noire. Pourquoi pas ? Il y a de quoi. Mais sauver Camil ? Sauver Camil ?

Injuste. Bien sûr qu'il n'a aucune chance de survie, tout comme vous n'en avez pas. Alors pourquoi ne pas lui permettre de se battre avec vous. Il le mérite tout autant que vous. Et ce n'est pas juste. Pas juste pour vous.

Les Juges sont injustes... Deux pièges en deux heures. Mais encore plus lorsqu'ils sauvent un tribut sous vos yeux. Tu ne peux pas laisser faire. Tu veux tuer Camil. Puis soudain, tu entrevois la souffrance que vous lui avez infligé. Peut-être est-ce normal...

Il mérite de fuir, il en a le droit, bien que l'injustice vienne d'en haut et pas de lui. Il le mérite. Mais tu ne veux pas qu'il le fasse. Tu le connais. Il vous connaît.

Il n'y a aucune chance qu'il vous aide, et pourtant... tu as un pincement au coeur.
Si...?

"Camil !"

T'a-t-il entendu ? peut-être. Cependant, les sabres affutés qui s'agitent autour de toi, et que tu repousses avec ton sac et le pommeau de ton arme t'incitent à faire vite.

"Moi... Je suis désolée. Pour toi. Et ton épaule. Et..."

Un coup de sabre au coude te laisse échapper un cri. D'horreur. Un hurlement.
De douleur. Une plainte sonore.
De rage. Un mugissement.

Si Camil vient se battre avec vous... C'est impossible.

Mais s'il ne vient pas, et que l'une de vous sort vivante du combat, alors vous saurez à qui vous en prendre. Peut-être une ultime fois. Peut-être juste l'amocher...
Puis partir.

Tu dégaines avec force ton arme, et fais de vifs moulinets autour de toi. Juste pour dégager le passage. Tu sais que ces vilaines créatures vont te poursuivre avec défi. C'est robuste. Les poules te semblent tout à coup inoffensives. Et puis soudain...

Une brèche. Un trou. June. Attaquée par le plus rapide des pirates. Le plus imposant.
L'aider.

Tu fonces à ses côtés. Derrière son agresseur. Son grand agresseur. Et tu le frappes de toutes tes forces. Par derrière.

Déjà, tes trois pirates sont sur toi. La douleur te fend de toutes part, à la fois présente et oubliée. Vivre pour June. Vivre pour l'Arène. Vivre contre Camil s'il ne vient pas.
Est-il venu, finalement ?

Frapper.
Tu comprends alors quelque chose. Les pirates sont aussi rapides que toi. Ta carrure t'empêche d'être rapide dans un autre domaine que la course. Mais June est presque aussi rapide que le capitaine.

Un avantage. Tu fais un large moulinet avec ton arme, massive et assez dévastatrice en combat rapproché. Ces bestioles sont grandes, et tourner, même bêtement, en touche au moins quelques unes. Pas avec puissance. Mais tu ne fais rien dans le vide. Et tu sens puissante, aussi douloureux sont les coups que tu te prends.

Un avantage, disais-tu. Comment pourrait-il s'adapter à la vitesse de June et à la tienne ? Ces grands gaillards sont sans doute très doués. Très menaçants. Mais à deux, avec une vitesse en constant yoyo, ils doivent être moins reluisants. Il faut que vous vous battiez ensemble. Vous y arriverez mieux. Il faut que vous frappiez chaque adversaire deux fois à la suite. Une fois June. Une fois toi.

"June !"

Tu n'as besoin que d'un regard. Un seul regard.
Et même si tu dois continuer à balancer ton arme de droite à gauche et de gauche à droite, et que tes trois assaillants t'entourent de toute part, tu fixes les yeux de June. Et tu attends. En te défendant. Mais tu n'as pas encore attaqué. Il faut que tu attaques. Avec June.

Résumé:


Dernière édition par Yeni Flores le Dim 4 Jan - 15:21, édité 1 fois
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June R. Hammer
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MessageSujet: Re: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeDim 28 Déc - 19:45

L'explosion
Everybody, or nobody.

Camil pare mon coup. Pas assez bien. Pas assez vite. Ma hache l’entaille, quand même. Et, lorsque je me rends compte de ce que je viens de faire, j’ai envie de mourir. De m’excuser. De le soigner. De l’aider.
Mais, déjà, je vois Romy se jeter sur lui, prête à finir mon travail. Je vais la retenir. Je vais faire ce que je peux, je vais… La tête me tourne. Une voix se répercute dans mon esprit. Une voix qui me somme de la laisser, de l’aider, même. Tuer Camil. Ce n’est pas bien… Ou si ? Peut-être que si ? Peut-être que… Je tends la bras, des paillettes noires volant devant mes yeux. Je vais défaillir. Je vois, comme ne rêve, tout le monde s’arrêter. Ralentit. Expression de panique sur tous les visages que je peux voir. Je ne comprends pas. Que se passe-t-il ? Je tente d’appeler Yeni, ou Romy, ou Shaé. Mais aucun son ne sort de ma gorge. Personne ne bouge. Même moi, je suis paralysée, tremblante.

Accéléré. Soudain, du vert, vert d’algue, vert d’égout, vert dégueulasse. Partout, en gerbe. Je ne comprend pas ce qu’il se passe. Me bouche le nez, sans savoir comment. Ferme les yeux un peu trop tard. Tout est opaque, et on ne voit rien, de toute manière. Mais qui sait.
Et puis, d’un coup, je me sens tomber. Tomber, tomber. Comme dans un gouffre. Comme mourant. Un long tunnel. Noir, aux bords qui oscillent légèrement, comme de la fumée. Une fumée noire. La mort ? Mais rien ne m’a touchée. Rien ne m’est arrivé. Alors pourquoi ? Pourquoi cette sensation de tomber, tomber, dans un trou profond, comme si plus rien n’existait, comme si je n’étais plus qu’un esprit ?

Un pirate. C’est la première chose que je vois en rouvrant les yeux. Bordel. Je préférais tellement la main de Romy. Un pirate, aux chaires qui pendent, en lambeaux, sur ce qu’il lui reste d’os. Un pirate, à l’air féroce. Un pirate qui me regarde avec l’air de vouloir me tuer. Un pirate qui veut me tuer.
Et s’il n’y en avait qu’un ! Mais non, ce sont trois pirates, qui m’entourent. Ils sont trois, à ne pas bouger, mais à me regarder, avec leur yeux vides, au sens propre et figuré. A me fixer, d’un regard qui me glace le sang. Mais je ne dois pas flancher. Je dois regarder autre part. Par terre, n’importe où. Alors, je regarde autour de moi. Juste à temps pour voir un pirate, plus grand, plus rapide, aussi, que les autres partir devant Camil, qui ramasse une bourse. Une bourse. UNE PUTAIN DE BOURSE.
Mais je n’ai pas le temps de m’inquiéter de la situation plus longtemps. Le grand pirate fonce sur moi, sabre à la main. Le Capitole vous en veut. Le Capitole n’aime pas les alliances, il aime les meurtres sanglants, il aime les larmes, les coups, les cris. Il déteste les accords à l’amiable. Et le Capitole s’ennuie. Alors, il veut vous tuer. Ou, au moins, nous disperser. Il veut du spectacle, il veut nous voir nous battre, avant que nous ne séparions. Pour toujours. Ou que nous nous entre tuions.

L’épée du plus grand pirate est sur moi, avant même que je n’ai le temps de comprendre ce qu’il m’arrive. Elle m’entaille l’épaule, comme mon couteau l’a fait au tribut du Onze, il me semble. J’entends quelqu’un appeler, mais je n’écoute pas. Je n’écoute rien. Les Juges le protègent. Ils protègent Camil. Ou alors, ils veulent tout simplement nous obliger à mourir. Très bien. S’ils veulent la jouer comme ça… Je balance ma hache au hasard, comme au début, avec les poules. Sauf que, les pirates zombies étant bien plus grands, il me semble que ça marche mieux. L’arme est lourde, mais je ne sens rien. Je taille, taille, me prends des blessures, aussi. Crevez. Crevez tous. Je voulais juste survivre, putain. Je voulais juste avoir une chance, avoir ma chance.


« June ! »

J’arrête de tomber, dans cet univers noir et vaporeux qui m’aspire, et me renvoie tous les malheurs, et toute la douleur du monde Une voix vient m’y chercher, comme une corde. Une voix que je connais. Je m’y cramponne de toutes mes forces, et, dans un suprême effort, remonte le tunnel, en sens inverse. Ca fait mal, ca fait peur. Je halète. Et, soudain, je reprends possession de mon corps, de mes mouvements. Me fige, un dixième de seconde, la hache levée. Et c’est sans doute cela qui me sauve la vie. Le plus grand des pirates m’assène un grand coup, mortel. Mais mon arme le détourne, presque inconsciemment, et le sabre m’entaille les côtes, et, s’il ne me transperce pas, je sens le liquide chaud couler. Paniquée, je ne lance pas un seul regard à Yeni. Je reprends le combat. Tranche une tête. Un sur quatre. Il me semble. Puis, je me mets à parer. Et, croisant le regard de Yeni, j’acquiesce. Attaquer. Ensemble. Pour mieux survivre. Comme toujours. Un compromis. J’arrive à me glisser près d’elle, comme par miracle. Et, on commence à faire le yoyo. Je frappe, j’esquive, et, pendant que le grand est occupé à tenter de me frapper, Yeni attaque. Le plan n’est pas infaillible, et on se blesse, enfin, moi, tout du moins. Les autres pirates continuent de nous attaquer, et je maintiens ceux qui en ont après moi à grand renfort de coups de hache, tout en faisant attention au chef.
Pas mal. Enfin, si, très mal, horrible, même, mais mieux que tout ce que l’on peut faire. Je jette un œil aux deux autres. Elles s’en sortent, difficilement, mais elles s’en sortent. On ne va pas tenir longtemps. Il nous faut trouver une solution. On ne s’en sortira pas… Du moins, l’une de nous ne s’en sortira pas.
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Shaé I. Lunario
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MessageSujet: Re: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeDim 28 Déc - 22:31

Shé a l’impression que ses pas n’ont pas de sens. Ou plutôt, qu’ils ne font que la pousser un peu plus à chaque instant vers quelque chose de mauvais. Elle se réprimande elle-même – toute cette arène est mauvaise, de toute façon. Elles ne peuvent aller nulle part de bien. Quelque part, elle regrette quand même de quitter le ranch. Sans les poules tueuses, cet endroit leur aurait offert un refuge sûr, au moins. Même avec ses alliées à ses côtés, elle avait toujours peur. Cette appréhension lui nouait les entrailles en un nœud serré, étouffant. Elle sait quelle est leur destination, mais se sent toujours aussi perdue.

Lorsqu’elles arrivent en vue de l’entrée de la grotte, que Romy a déjà au préalable repéré sur sa carte, June y entre en premier et elle capte le regard de Romy, presque aussi nerveux et apeuré que le sien. Le premier coup des poules lui avait déjà démoli le peu d’assurance qu’elle avait vis-à-vis de cette arène, et à présent elle savait à quoi s’attendre : au pire. Sa main se referme doucement sur le manche du couteau qu’elle a emprunté à June dans ses affaires. Elle ne sait pas vraiment s’en servir, mais il a prouvé son efficacité avec les volailles. De toute façon, elle en avait eu un autre, avec son sponsorat. Shaé le jalouse un peu, mais elle ne s’attend pas à en avoir un. Ce serait miser sur le mauvais cheval de course que de lui payer quelque chose. Dès que la voix de la blondinette du Neuf retentit dans la grotte, elle se fige, sur ses gardes. Puis elle avance, et reconnaît le visage du garçon que June attaque. Camil. Le gars de son district.

Elle sent le bras de Romy qui la retient, par peur de la voir incapable d’attaquer son partenaire de district. Faux. Elle ne lui a parlé que dans le train, et entre Romy et lui, il n’y a pas photo, elle sait exactement qui choisir. C’est June qui se fige, cependant, incapable de poursuivre son offensive. Avant que quiconque n’ait le temps de réagir plus, une vague de brouillard verdâtre envahit la grotte, et elle ferma les yeux, levant un bras devant son nez, pour s’en abriter, suivant son alliée qui a agrippé sa main à l’aveuglette. Cependant, dès que ça semble s’arrêter, elle ouvre les yeux et laisse échapper un couinement pathétique. Encore…des horreurs. Des zombies pirates. Les juges en ont après elles, c’est clair et net – d’ailleurs Camil semble épargné par les monstruosités. S’il faut fuir avec Romy, elle n’hésiterait pas. Mais la sortie est déjà bloquée, et elles doivent se battre. Se battre et potentiellement y rester.

Ce n’est plus le moment de réfléchir. Trois de ces cadavres ambulants l’environnent et elle pointe le couteau droit devant elle, lacérant l’air au hasard jusqu’à toucher quelque chose de solide. Elle tente aussi d’avancer, de lancer des coups de pieds assez bas de peur qu’ils lui attrapent une jambe, les tenir éloignés d’elle. Dans son sac, sa main blessée se referme sur la chaussure de verre. Servirait-elle ?

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Romy Weverell
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MessageSujet: Re: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeMar 30 Déc - 10:48


JOUR 1

Tu frappes le zombie là où devrait se trouver son coeur. Encore et encore et encore. Une horrible douleur te lacère le dos mais tu continues à frapper jusqu'à-ce que le zombie se désintègre devant tes yeux. Tu manques de trébucher en te retournant. Il en reste deux. L'un d'eux t'a lacéré le dos avec son sabre. Ton T-shirt et déchiré en diagonale, révélant une longue balafre ensanglantée. Ta tête tourne. Tu perds du sang. Mais tu continues. Ton couteau est petit, plus adapté au lancer qu'au corps à corps. Mais c'est comme ça, tu n'as pas le choix. Tu envoies un coup de pied à l'un des zombies qui se fracasse contre le mur, perd quelques os et revient à l'assaut. Tu envoies un autre coup de pied pour désarmer le deuxième zombie. Son sabre tombe sur le sol. Tu agrippes sa tête et te mets à tirer. Tu hurles dans l'effort. Il n'y a pas beaucoup de chair sur son cou, ça ne devrait pas être trop dur...Tu tires, tu secoues pour faire lâcher ce qui reste. Le cou te résiste. Et ton dos...Ton dos ne te soutiendra pas beaucoup plus longtemps. Tu sais qu'il te reste juste assez de temps pour te débarrasser de tes zombies. Alors tu tires à nouveau, de toutes tes forces, et le crâne te reste entre les doigts pendant un instant avant de se désintégrer. Tu n'as pas le temps de souffler. Le troisième est à nouveau là. Ta tête tourne. Tu vois deux zombies là où il n'y en a qu'un. Tu recules et brandis ton couteau pour lui faire peur. Ça ne sert à rien. Il avance en titubant, la bouche à demi ouverte, révélant un trou béant une langue noire, pourrie. Une odeur atroce t'emplit les narines et contribue à ta nausée. Tu fermes les yeux pour que le monde cesse de tourner. Et tu fais un bond en avant, au hasard. Tu rencontres le corps du zombie. Par pure chance. Tu as sauté si fort que tu te jettes par terre, te retrouvant au-dessus de son corps en putréfaction. Son bras tenant le sabre se lève. Tu plantes ton couteau dans son poignet, qui se sépare de sa main. Et tu plantes, encore et encore et encore. Jusqu'à-ce qu'il ne reste que la poussière sous toi. Tu t'écroules. La poussière se colle au sang sur ton dos. Tu gémis.

Les cris de tes alliées retentissent toujours. Tu ouvres péniblement les yeux et te relèves sur les coudes. June et Yeni sont envahies. Mais tu sais que tu dois faire une croix sur elles. C'était ce que ce piège signifiait. Alors tu tournes la tête, péniblement. « Shaé... » Un murmure poussiéreux, faible. Tu te relèves malgré tout, lentement, courbée comme une vieille femme. Tu commences à marcher vers elle. Chaque pas t'arrache un gémissement. « Shaé ! » Un peu plus fort cette fois. Ta tête tourne. Tu presses le pas. Il faut que tu l'aides, et vite, avant de perdre connaissance. Tu brandis ton couteau et frappes un des zombies de Shaé dans le dos, une fois et puis deux. Tu frappes jusqu'à-ce qu'il s'évapore comme les autres. Il n'en reste que deux. Tu frappes l'un à la tête avec ton sac. « Shaé, on doit partir. Toi et moi. » Ta gorge est sèche. Tes yeux sont humides et ton dos est en feu. Il faut partir d'ici. Il faut partir...Des hallucinations commencent à se dessiner devant tes yeux. Les zombies de Shaé te sourient, leurs bouches dégoulinant de sang. Ton sang. Et tu entends un cri. C'est la voix de Riley. Le cri s'intensifie, résonne à tes oreilles et tu plaques tes mains dessus en hurlant. Tu tombes à genoux, les yeux fermés, comme si ça pouvait faire disparaître tout ça.

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MessageSujet: Re: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeMar 30 Déc - 17:08

L'explosion
Everybody, or nobody.
Se battre. Frapper, et esquiver la riposte, du mieux que l’on peut. Frapper, pour survivre, frapper pour continuer à respirer. Il nous reste six pirates. Six pirates qui en veulent à nos vies, six pirates qui vont nous tuer, si nous ne les tuons pas avant. Le plan de mon alliée (et, je le sais, ma seule alliée, ma dernière alliée) est bien. Enfin, c’est le moins pire que nous ayons. Cependant, les morts vivants continuent de nous assaillir, de toutes parts. Ils continuent à lever leurs sabres, et frapper. Il ne nous reste alors plus qu’à riposter. Trancher dans le vide, parfois, ou alors rencontrer la chaire et les os d’un des morts vivants.
Le sabre du capitaine est le plus redoutable. Il vole dans les airs, et me tranche l’épaule, a encore une reprise. J’étouffe un gémissement, en sentant ma chaire se déchirer. Puis, je comprends. Les Juges ne veulent pas nécessairement nous tuer. Ca ferait un beau spectacle, certes, mais ce n’est pas leur but premier. Ils veulent nous séparer. Ils veulent que nous leur montrions que non, nous ne sommes plus quatre. Juste deux groupes de filles, qui veulent survivre. Avant de se déchirer, encore un peu.

Je ne peux pas fuir, et Yeni non plus. Le capitaine est sur nous, de toutes manières, on ne pourrait rien faire. Rien d’autre qu’attendre, se battre, essayer de les tuer. Elles doivent le faire. Je soulève ma hache, et la plante dans le ventre d’un mort vivant, et, alors qu’il me semble que je l’achève, et qu’il disparait dans une gerbe de fumée verdâtre peu ragoûtant (cinq),un second tente de me frapper à la hanche. Pas assez rapide, ni imprévisible. Yeni pare le coup (combien de fois m’a-t-elle déjà sauvée la vie ?), et se fait attaquer par le capitaine. Je balance alors ma hache vers lui. Trop tard. Une seconde trop tard. Je brasse le vide, manquant de me décrocher l’épaule. Je ne suis pas à l’aise, avec une hache. Pas assez, en tous cas. Si je veux avoir une chance de le retenir, une chance de le tuer, je dois récupérer mon couteau. Je le dois, vraiment.
Je coupe la main directrice (en tous cas, celle avec laquelle il tient son sabre) d’un zombie, et jauge assez rapidement la situation. Je ne sais pas où sont les deux autres filles. Elles sont peut-être parties, après tout. Elles le doivent. Même si je ne leur pardonnerais pas forcément cet abandon, je sais que c’est nécessaire. Yeni, quand à elle, est encore debout, à côté de moi. Epuisée, blessée, peut-être, mais en vie. Il me semble même qu’elle s’est débarrassée de quelques un de ses zombies personnels. Chez moi, il en reste un, mais à la main coupée. Et le capitaine…

Oui, je dois le faire. Je dois mettre fin aux jours du plus grand pirate, qui se tient devant moi. Et ce n’est pas avec une hache que j’y arriverais. J’ai de bons réflexes, mais lui en a d’exceptionnels. Et, comme si ça ne suffisait pas, le poids de l’arme bourrin, mais difficile à manier m’handicape encore plus. Alors, je regarde Yeni. Droit dans les yeux, comme pour la prévenir. Et, soudain, je me faufile entre les zombies, et cours.
Je cours comme une dératée. Je n’atteint pas le niveau que j’ai vu Yeni atteindre, mais je cours plus vite que je n’ai jamais couru. Et j’arrive à récupérer. Un instant, je crois au miracle. Je crois que c’est fini, qu’on va réussir à survivre. Mais, le temps que je me baisse, pour ramasser mon arme favorite, et que je me retourne, je me retrouve face au grand pirate. Sa lame bouge trop rapidement. Je n’y arriverai pas. Il le faut, pourtant. Je penses une demie seconde à mon frère. Et la haine se glisse dans mes veines. Me baisser. Je dois me baisser. C’est mon instinct qui me le crie. Alors, je m’exécute, comme par réflexe. Et la lame, qui devait me trancher la tête, ne tranche que du vide. Je me redresse rapidement. Trop tôt. J’envoie le couteau valser, pile au milieu du front. Et, à l’instant où je le vois atteindre son but, le sabre se dresse. Et m’entaille le ventre, assez profondément. Comme je l’ai fait à Camil. La douleur me transperce de part en part, même si le coup, paré un minimum avec ma hache, ne me tue pas. Je suffoque, un peu. Puis, je revois le visage de mon frère. Et cela me suffit. Je cherche Yeni du regard. Au secours. S’il te plaît, viens m’aider. Voilà les mots que je ne peux pas articuler, mais que mes yeux hurlent. Je sais qu’elle comprendra. Pourtant, elle peut aussi s’en aller. S’enfuir, limiter les dégâts.
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MessageSujet: Re: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeMar 30 Déc - 21:26

Avec June tout va mieux, plus vite, plus loin, plus fort.
Tu as déjà tué deux pirates, à la sueur de ton front, lorsque June te lance un regard implorant. Tu te tournes vers elle, et lâches la prise sûre que tu t'étais assurée face à ton dernier adversaire. Si June te regarde, alors elle a quelque chose d'important à te dire. À te faire comprendre.

Et puis soudain elle te laisse, et court. Chercher son couteau. Alors tu comprends. Tu dois t'occuper des trois pirates devant toi, tu dois les retenir un instant.
Mais tu n'en es pas capable.

Tu viens de tuer deux pirates. Et ces gaillards-là n'ont rien à voir avec les tendres poules que vous avez rencontrées il y a deux heures à peine. Tu ne peux ni les prendre, ni les faire vaciller, ni bêtement les tromper.
Tu as récolté tant de petites blessures que tu as perdu le compte, par contre, la nouvelle entaille que tu arbores à l'épaule t'inquiète tout autant que celle au coude.
Tu commences à comprendre l'horreur des Hunger Games : on vous blesse, on vous maintient en vie, puis on vous envoie de nouveaux ennemis, pour de nouvelles blessures, de nouveaux soins complètement superflus.

Tu revois encore les deux corps lourdement tomber à terre : tes deux victimes. Tu as logé ton arme dans la cage thoracique du premier, et la violence de l'impact, la force que ta rage t'a permis d'y mettre, ne lui ont pas permis de reprendre son souffle une ultime fois.
Le deuxième t’a causé plus de peine, tu étais déjà tellement épuisée… Il est mort, ou du moins agonise, des suites d’un long combat où tu as finalement réussi à lui entailler assez profondément – et assez salement – la poitrine.

Mais maintenant, tu te retrouves face à trois pirates. Seule.
Enfin, deux. Le capitaine vient de se lancer à la poursuite de June. C’était à prévoir. C’est sa cible. Mais tes deux ennemis ne semblent pas vouloir se laisser faire. Un est dépourvu d’une de ses mains, mais il s’en est accommodé en passant son sabre à l’autre. Cependant, tu sens qu’il n’est pas armé dans sa main directrice, au contraire.
Saisissant ta chance, tu te lances sur lui, arme en main, et tranches maladroitement tout ce que tu entrevois. Son sabre mal tenu t’effleure à peine mais il s’y cramponne comme s’il ne savait manier que cette arme. Tu espères que c’est le cas.
Très vite, son sabre tombe à terre, faute de la maladresse de son porteur, et tu ne laisses pas au zombie le temps de relever la tête, un air pantois probablement collé sur son visage, pour lui asséner un coup aux cervicales.
Il tombe. Tes forces aussi. C’est fini, tu ne peux plus mener un seul combat. Tu es en lambeaux, tu sens que la marche jusqu’ici t’a épuisée, et tu en veux à Camil, à la partialité totale du piège. Tu en veux aux Juges, tu veux les tuer aussi, et tu sais que pour commettre leur meurtre, tu auras toujours un peu de force. Une réserve de secours pour se battre contre ces gens-là.

Tu vois June de loin. Elle a tué le capitaine. Elle est douée. Tu fixes ton dernier adversaire, et, haletante, tu lui signifies bien que tu n’as pas l’intention, la foi ni les capacités pour un combat.
Et c’est un pirate. Tuer le faible fait partie de ses attributions. Encore plus si le dit pirate est aussi un zombie. Un sourire malsain éclaire son visage déjà bien assez repoussant. Tu sais que sans June, ce serait ta fin. Heureusement qu’elle arrive avec son couteau, sans doute gonflée à bloc après avoir achevé le capitaine.

Tu recules de quelques pas, et petit à petit, tu perds ton assurance. Non. C’est ta fin. Ça y est. June t’a abandonnée. La salope.
Aucun couteau ne siffle dans les airs, aucune chevelure blonde ne se profile.
Tu ne peux plus effectuer un seul mouvement, de défense ou d’attaque, et voilà que June t’abandonne. Tu n’en reviens pas. Oui, c’est le jeu, mais tu pensais au moins pouvoir avoir un minimum de confiance en elle. Tu es déçue, défaite.
Ce qui aurait pu te donner un regain d’énergie, de rage, et de rancœur meurtrière reste juste un événement triste et décevant. Tu n’as plus de force pour te battre au nom de la rage, ou de la rancœur. Tu as tout utilisé lors de ce combat. Avec même, en plus, cette force que tu gardais pour les Juges. Car finalement, tu te battais pour leur montrer que ce piège ne causerait pas ta mort. Et c’est ce qu’ils voulaient. Jamais ils ne désiraient vous tuer. Juste vous séparer, vous diviser et vous amocher. Et ils ont réussi. Romy et Shaé ne sont plus tes alliées, et June, c’est plus difficile à concevoir, non plus.

Tu recules encore de quelques pas, et tu te heurtes bientôt à un arbre. C’est fini. Ton champ de vision est si dégagé que tu vois tous les corps s’étaler, la perspective créant comme un escalier funéraire jusqu’à une masse secouée de spasmes. Des cheveux blonds.
June.
Une étincelle de fureur s’allume dans tes yeux. Un sentiment que tu n’as jamais ressenti jusqu’alors, proche de la soif de vengeance, mais toutefois différent, s’empare de toi.
Et pour lui tu es prête à te battre. Ton dernier ennemi. Ton dernier pirate.

Sa lame t’a déjà entaillé le torse assez profondément et assez douloureusement, mais ça y est, tu es à nouveau d’attaque. Tout se joue aussi vite que tu l’espérais. Il tombe à terre au bout de deux coups, portés de manière assez aléatoire, avec une force certaine. Est-il mort ? Probablement pas. Mal en point ? Oui. Très.

À peine vois-tu son sourire disparaître derrière une mimique de douleur pour le moins convaincante, que tu cours vers June.
Hélas, il arrive à faire zigzaguer son sabre autour de tes pieds, et entaille par deux fois tes chevilles. Mais c’est son dernier geste.
Ces blessures ne stoppent pas ton élan, il aurait fallu bien plus. Tu cours, cours, jusqu’à June, et tu constates qu’une tâche de sang s’étire sous son tee-shirt blanc. Tu maudis le sourire sadique de la souris qu’on y voit, qui semble rire du malheur de ton amie, et tu portes June. Elle est légère, mais très faible. Mais tu t’en fous de son poids.
Pourtant, très vite, tu réalises que tu ne vas pas pouvoir la porter. Il va falloir partir. Et vite. Avec toutes vos affaires. Tu la reposes.
« June, il faut marcher, lève-toi. Regarde l’entrée de… « l’attraction ». On va y aller. On va s’y glisser. On s’est pas battues pour rien. »

Elle se lève et titube. Elle est très faible. Trop faible. Et toi aussi d’ailleurs. Mais moins. Tu dois survivre pour elle. Et te battre. Et endosser le rôle de celui qui porte les responsabilités.
Tu fouilles son sac. Rien. Dans le tien non plus.
Tu regardes autour de toi… Les ponchos en plastique ne serviront à rien pour bloquer le sang. Tant pis, ce sera déjà un début…
Tu prends le poncho de June et lui dis de le presser fortement sur sa blessure, que ça va aller. En vérité, tu n’en sais rien. Rien du tout. Mais elle peut marcher, et c’est déjà ça.
Tu ranges ton arme et le lot couteau-hache de June dans vos sacs respectifs, et les empoignes. Vous vous dirigez, aux aléas du rythme presque gériatrique de June, vers l’entrée de ce qui est présenté comme « Pirate des Caraïbes ». Même s’ils vous laisseront un triste souvenir…

Vous pénétrez le lieu, sombre et humide. Une sorte de petit lac aux eaux croupies vous fait face. Quelques barques aussi.
Tu demandes à June de s’asseoir dans la barque. Tu aimerais dire que tu vois bien, car tu distingues certes les contours, les formes, et tu pourrais reconnaître n’importe qui ici, mais pour un travail de précision, c’est impossible de rechercher un brin de minutie. Tu arrives à mettre la main sur tes espèces de lunettes spéciales – des lunettes nocturnes, tu le sais, tu as déjà vu ce genre de gadgets les années précédentes – et les enfiles.
Tout de suite, tout paraît plus distinct, et la saturation augmente beaucoup. Les couleurs sont caricaturales, et la peau de June apparaît plus jaune orangé que beige, mais qu’importe.
Tu examines sa blessure. C’est n’est pas plus long qu’un doigt, mais clairement très profond. Il faudrait du fil est un aiguille, mais vous n’avez absolument rien de tout ça. Tu fouilles dans son sac… du mercurochrome. Effectivement, tu te souviens qu’elle te l’avait prêté. Malheureusement, elle n’a aucune compresse, aucun bout de tissu. Toi non plus. Tu as juste une putain de peluche.
Soudain, tu entrevois une possibilité. Tu te saisis du couteau de June, et coupes l’oreille du lionceau. Les petites billes qu’on trouve à l’intérieur des peluches s’en trouvent à mal, mais tu n’y fais pas attention. Tu imbibes un côté de l’oreille de mercurochrome, et tu nettoies le sang avec. À la vue de ce rouge vif, presque bouillant, tu défailles presque, mais tu te rétablies vite. C’est pour June.
Tu nettoies le tout, et avant qu’un trop plein de sang n’affleure, tu imbibes l’autre côté de l’oreille. Tu enlèves aussi toutes les billes, mais heureusement la matière qui constitue ta peluche est assez épaisse.
Le bout de lionceau couvre presque toute l’entaille, à force de chercher la position la plus rentable. Tu fixes le tout avec une lamelle de poncho que tu tranches parallèlement à la coupe d’origine.

Tu sais que ta mince opération ne soulagera que très peu, mais qu’importe. Vu la faiblesse de June, tu as conscience qu’il va falloir prendre des décisions.
Armée d’un nouveau bout de peluche, tu désinfectes toutes tes plaies. Elles semblent bien ridicules à côté de celle de June, mais tu te sens un peu mieux.
Tu gardes le bandage que tu as à la hanche, mais tu passes un peu de mercurochrome au travers. Tu sens la douleur dans tout ton corps, mais tout est tellement blessé que tu oublies presque que tu as mal.
Tu t’assois dans la barque à côté de celle de June. Tu lui as laissé son sac, elle fait ce qu’elle veut.
« June, je pense qu’il faut dormir. Beaucoup. Au moins une heure et demi chacune. Plus si on peut. Mais on n’oublie pas les tours de garde. Toi tu pourras… faire ce que tu as à faire. Et voilà. Mais on devrait peut-être manger d’abord ? Non ? »

Résumé:


Dernière édition par Yeni Flores le Dim 4 Jan - 15:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeMer 31 Déc - 13:23

I will survive ♫
Juni
A travers les larmes qui embuent mes yeux, comme une réaction naturelle à la douleur, je vois Yeni arriver, en courant. Il me semble qu’elle se fait blesser, qu’elle s’est débarrassée de tout ses assaillants, et qu’elle pourrait s’enfuir facilement, s’enfuir loin de ce cauchemar, comme j’aimerai le faire. Mais non, elle court, vers moi. Elle vient m’aider. Elle arrive vers moi, et regarde la tâche sombre s’étendre sous mon tee-shirt. Je l’aurais bien remerciée, mais je ne peux pas. Je ne peux plus ouvrir la bouche, et articuler. Ce serait une perte de temps, ce serait une perte d’énergie. Je ne vois pas Shaé, ni Romy. Je suppose qu’elles sont déjà parties. Tant mieux pour elles. Si Yeni et moi mourront, elles doivent gagner. Pour nous quatre. Oui, une de nous sortira vivante de ce cauchemar. Que ce soit, Yeni, moi, où les deux autres. Même si nous ne sommes plus alliées, il le faut.
Il me semble que Yeni me soulève, puis comprend qu’elle ne pourra pas. Je ne sais pas où elle veut aller, mais elle ne pourra pas m’emporter bien loin. Je vais la ralentir, l’empêcher de réaliser ses plans. Mais je ne veux pas ça. Je ne veux surtout pas ça.

« June, il faut marcher, lève-toi. Regarde l’entrée de… « l’attraction ». On va y aller. On va s’y glisser. On s’est pas battues pour rien. »

Je ne sais pas si je vais pouvoir. Mais pour moi, pour elle, j’essaie. Parce que tout ce qu’on a fait jusqu’ici, ce n’était que pour ça. Que pour survivre. Alors il est exclu que je me laisse mourir. J’arrive, titubante, tremblante, à me relever. Yeni me tend un des deux ponchos jaune en plastique, et me dit de le presser sur ma blessure. Ca ne servira à rien, ou presque, mais ça empêchera au moins le sang de trop couler pendant mes efforts. Je presse donc le vêtement sur ma plaie, de toutes mes forces, et, grâce à Yeni, parvient, avec difficulté, à rentrer dans l’attraction. Je ne me concentre pas sur le décor, juste sur mes pas. Ne pas penser à la douleur, penser à des choses techniques. Ca l’atténue. La douleur, ce ne sont que des signaux envoyés au cerveau par les nerfs. Rien d’autre que des signaux. Ce n’est pas réel.

Toujours grâce à mon alliée, je parviens à trouver une barque, dans laquelle je m’effondre à moitié. Yeni, équipée de lunettes spéciales, qu’elle avait dans son sac, si je me rappelle bien, examine ma plaie. Ce ne doit pas être beau à voir, alors je ferme les yeux. Mais, à nouveau, la douleur m’assaille. Ne pas y penser. Penser à autre chose, de complètement différent. Penser à autre chose.
Je sens Yeni me prodiguer des soins, mais je suis déjà très loin. Je serais dans les vapes, en fait, si les picotements annonçant que la plaie est désinfectée ne me ramenait pas sur terre. Et puis, je m’accroche pour elle, aussi. Pour Yeni, parce qu’elle aurait pu, elle aurait du, presque, me laisser comme ça, pour morte, sur le sol devant la caverne. C’aurait été tellement plus facile. Je sens Yeni me bander la plus grosse plaie, et s’asseoir à côté de moi. Luttant contre l’envie de partir, de fermer les yeux, pour échapper à la douleur, je me redresse, et attrape un peu de mercurochrome. Puis, à l’aide d’un bout de mon tee-shirt que j’imbibe (je n’ai pas la force de chercher autre chose), je me désinfecte aussi l’épaule. Enfin, une fois cela fait, je me tourne vers mon alliée :

« June, je pense qu’il faut dormir. Beaucoup. Au moins une heure et demi chacune. Plus si on peut. Mais on n’oublie pas les tours de garde. Toi tu pourras… faire ce que tu as à faire. Et voilà. Mais on devrait peut-être manger d’abord ? Non ? »


J’hoche vaguement la tête. Dormir. Manger. C’est vrai, on a rapporté à manger. A nous deux, une poule, et une dizaine de plantes fantomes. Je déglutis, avec difficulté. Et sors de mon sac une des plante, que je nous partage. Elle n’a pas la saveur du poulet, mais je n’ai pas aussi faim. Alors, croquant dans les feuilles, je laisse les vitamines et le jus qui en dégouline emplir ma bouche, de saveur. Jamais un repas n’a été aussi bénéfique, si ce n’est le premier, il n’y a même pas deux heures. Jamais mangé n’a été aussi bon que dans l’Arène.
Une fois ma partie de plante terminée, je me rappelle des cachets envoyés par mon sponsor. Et je les ressors, ainsi que la boisson si énergisante. Il m’en reste quatre. Mais je penses être assez mal en point pour pouvoir les finir sans les gâcher. Et, un à un, grâce à la boisson, je les finis. Après ça, je me sens mieux, vraiment mieux. Je tends ma bouteille à mon alliée, pour qu’elle se serve si elle en veut.
« Merci… » Voilà tout ce que je réussi à balbutier, brisant le silence qui régnait. Elle aurait pu partir, elle aurait pu m’abandonner, se barrer, et survivre, plus facilement, avec un adversaire de moins. Mais non, elle est restée. Elle est restée, et même si je ne suis pas sûre de comprendre pourquoi, je lui en serait éternellement reconnaissante. A elle. A Eva, ma mystérieuse sponsor. Et aux deux autres filles, aussi. Même si c’est fini. Même si notre allaince est finie.

« Je vais prendre le premier tour de garde, je propose. Je me sens déjà mieux… »

Yeni ne se pose pas trop de questions. Comme je ne l’aurais pas fait. Quand on nous propose de dormir, dans l’Arène, on dort. Parce qu’on en a besoin. Parce que c’est difficile, souvent. Alors, elle s’endort. Et je me retrouve seule, pendant un petit moment. Ne pas penser à la douleur. Ne pas y penser, pas plus que je ne dois penser à chez moi, à l’Arène.
Pour ne pas laisser mon esprit divaguer, je dois me concentrer. Sur… Sur me soigner, par exemple. Je ressors le mercurochrome, et me rappelle subitement du morceau de bandage, cadeau de Shaé. Elle aussi, je lui dois la vie. Je le retire. Ma blessure n’est pas cicatrisée, loin de là, mais à côté des autres, elle ne m’a l’air que d’une blessure bénigne. Puis, reprenant le morceau de Simba de Yeni, je le ré imbibe d’antiseptique, avant de me désinfecter mes plus petites plaies. Je coupe ensuite 7 centimètres de bandage, que je plie sur lui-même, avant de l’appuyer sur ma plaie à l’épaule, et de l’attacher à l’aide d’un morceau de poncho jaune moche que je serre le plus possible.
Je fais la même chose avec dix centimètres de bandage plié en deux, que j’applique sur mon ventre, et fais tenir, tout aussi serré, grâce au poncho. Je ne suis que trop heureuse de voir qu’ainsi, le saignement ne s’écoule plus. Enfin, je rebande, toujours grâce à ma méthode, ma cheville. Voilà, les dégâts sont limités. Je vais survivre.

Au bout d’un moment, qui me parait une bonne heure et demie, je réveille mon alliée, et échange les rôles. Puis, je m’endors plus facilement que ce que j’avais escompté.
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MessageSujet: Re: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeJeu 1 Jan - 20:21

Est-ce qu’on peut tuer ces trucs ? Ils semblent déjà morts. Et à moins que l’arène change encore cette règle, on ne tue pas des morts. Pourtant, les autres semblent réussir. Alors elle décide de miser sur le fait que dans ce bazar, il n’y a pas d’ordre. Aucun. Alors les morts peuvent mourir. Sa main est mal assurée sur le couteau. Elle le balance devant elle en un arc étincelant, cherchant à éloigner les zombies tout d’abord. Puis elle referme les doigts sur la chaussure de verre, dans son sac. Au début, elle s’était demandé à quoi ça allait servir. Maintenant, il y avait peut-être une occasion. Tandis qu’elle se retourne pour ouvrir le sac et en sortir la chaussure, un des zombies en profite et le sabre grave une estafilade sur son flanc, dérape contre les côtes sans percer sa cage thoracique. Douleur. Liquide chaud qui coule sur son côté.

Elle se retourne, la chaussure dans sa main blessée, et l’écrase de toutes ses forces sur le zombie qui l’a frappé. Elle se brise en éclats qui piquent sa main à travers le bandage et font se rouvrir sa blessure. Rien à faire. Absolument rien. Lorsqu’elle se retourne, les deux restants se referment sur elle, et l’espace d’un instant, elle se dit que c’est la fin. Qu’elle va mourir comme ça, embrochée par des zombies pirates mutants. Mais l’un des deux se fige. Elle en profite, se jette sur lui en agitant son couteau en direction de l’autre pour le dissuader d’approcher, avant de se détourner au dernier moment pour tracer un large trait dans la poitrine déjà entamée. Le zombie s’évapore, mais l’autre n’a pas eu le temps de la toucher, par miracle. Et le miracle s’appelle Romy. D’un coup de pied, elle l’envoie plus loin, le zombie à demi-aveuglé. Elle l’en couvre. Pour le garder loin, loin.

Le cri de son alliée retentit à ses oreilles. Partir. Oui, il le faut. Si tellement de crasses leur tombent dessus, c’est probablement pour ça. Leur alliance est trop large pour des non-carrières, et il faut s’en aller. Elle se sent mal de laisser June et Yeni tomber. Puis elle se souvient qu’il n’y a pas de pitié dans les Jeux. Il n’y en a jamais eu. Alors oui, ce que les juges veulent, c’est que Romy et elle s’en aillent. Très bien. Pour une fois, elle l’espère, elle va faire exactement ce qu’ils veulent, en toute conscience. Et elle se met à se détester. Elle rattrape son alliée en quelques enjambées et la tire par les épaules. « Romy, debout, DEBOUT ! » Sa voix la presse à se remettre sur ses pieds. A ne pas y renoncer. « On s’en va, comme tu dis. On s’en va » répéta-t-elle. Une fois la blonde sur pied, elles filent vers l’entrée de la grotte.

Et Shaé s’interdit de regarder en arrière.

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MessageSujet: Re: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeDim 4 Jan - 15:20

Elle hoche la tête. Vous avez raison. Vous devez vous reposer. Vite et bien. Beaucoup de temps.

Vous dînez. Déjà le souvenir des poules, de Shaé et de Romy te paraît lointain. Tu ne veux plus t'en souvenir, tout cela est fini, et seuls les vivres que vous avez témoignent encore de ces évènements. Tu ne veux surtout pas penser à la douleur, qui certes s'évapore doucement, mais reste supérieure à tous les maux que tu as déjà connus.
Tu veux oublier tout ce qui s'est passé, jusqu'à oublier que vous êtes dans l'Arène, toi et June. Tu veux juste te souvenir de June, que c'est ton alliée, que c'est elle qui porte l'espoir d'une victoire pour les districts périphériques. Tu détestes les Carrières, et tu ne veux pas qu'ils gagnent. Ils ne peuvent gagner impunément. Finalement, seule June peut encore rivaliser avec eux. La mieux notée. Tu as conscience qu'elle doit savoir y faire. Tu as conscience de la situation à laquelle elle s'est exposée.

Quelle égoïste es-tu. Tu pensais avoir lutté héroïquement pour vaincre ces quatre médiocres petits pirates, alors que June a vaincu le grand gaillard. Elle n'est pas morte à cause de son talent, mais si c'était toi qui avait attaqué Camil, si c'était après toi que le capitaine en aurait eu... tu serais morte. Tu n'aurais pu rivaliser avec lui.

Tu manges avidement la plante que te donne June, et tu tentes enfin d'oublier tout ça. De te plonger dans la feuille, de la sentir se décomposer délicieusement, emplir ta bouche de fraîcheur. Tu sens ces goûts, ces saveurs, ces sensations tout simplement. Le froid, la douceur, la légèreté. Tu ne te demandes pas si tu as faim ou non après ça. Sans doute es-tu rassasiée, mais ta fatigue t'empêche de voir au-delà du mot sommeil.

June te propose un peu de sa bouteille. Tu as soif aussi, c'est indéniable. Tu te saisis du liquide, et en bois trois gorgées. Tu es sans doute plus économe avec les possessions de June qu'avec les tiennes. Tu te retrouves propulsée au ranch, avec Shaé, toi, en train de partager ton soda. Puis tu vois les poules mutantes surgirent, dans des cris insoutenables. Ta tête est percée par tous ces bruits, cinglants, acérés. Tu as peur, encore une fois. Tu veux partir, et tu rends compte que tu a plus peur des poules que des pirates. Stupide.
Mais leur cacophonie semble résonner tout autour de toi, insupportable. Elle te pousse à bout, elle te fait crier. Tu n'as qu'envie de te laisser mourir, de te laisser tuer par des foutues poules pour ne plus entendre leurs plaintes. Pour être en paix.

Il paraît que June a dit quelque chose, mais tu ne sais pas quoi. Tu es dans cette grotte humide et décorée de poupées et de trésors superficiels, mais elle résonne à tes oreilles des bruits du ranch. Tu t'allonges dans ta barque, et tentes un instant d'oublier ces bruits que tu entends. Mais tu n'y arrives pas. Tu arrives finalement à t'endormir, recroquevillée dans ta barque, comme pour implorer une fin rapide tout en ayant peur de la douleur. Tu pleures à chaude larmes, mais aucun son salvateur ne sort de ton corps.

Ton sommeil est si calme que tu penses qu'enfin les poules t'ont tuée. Ça y est, tu es morte. Il fait nuit. Ou peut-être jour. Tu ne peux pas savoir, tu te reposes. Tu ne demandes que ça... Tu ne peux faire que ça.

"Yeni."

Tu te réveilles en sursaut. Les poules sont revenues. Non. Plus un bruit. Juste le visage calme de June, ensanglanté et pourtant si parfaitement enfantin, si parfaitement proportionné, rond. Ses longs cheveux blonds te touchent presque tant elle est penchée sur toi.

Combien de temps as-tu dormi ? Une heure ? Deux heures ? Tu te sens mieux. Enfin les cris des volailles ont été remplacés par un calme religieux. Du calme. Le bruit de l'eau stagnante, qui ondule sous un courant d'air léger te paraît être le plus beau son. Avec la voix de June, avec ton dos qui craque un peu quand tu te lèves. Les bruits du bois de la barque qui tangue légèrement, tout ça te paraît tellement magnifique, tellement nouveau.

Le sommeil. Le sommeil est bon. Il ne faut pas le négliger, tu ne peux pas oublier de dormir. Ça calme, ça endort la douleur, ça brûle chaleureusement les entrailles...
C'est merveilleux.

June te rappelle que tu dois prendre la garde. Tu es tellement heureuse de la faire bénéficier de ce si parfait sommeil, si contente d'être en quelques sortes sa sauveuse. Elle est endolorie, fatiguée, à bout de nerfs. Peut-être a-t-elle aussi des hallucinations, tu ne sais pas.
Mais il faut qu'elle dorme. Avec un sourire encourageant, tu l'invites à aller se coucher. Tu es de bonne humeur.

Tu regardes dehors et vois les cadavres des pirates. Tu penses à Camil, qui s'est enfui, gâté par les Juges. Il doit mourir aussi bien que les pirates. Oui c'est devenu ta proie, par sa couardise, par son absence de raisonnement. Il croit sans doute qu'il est prêt à gagner avec sa bourse en main. Et bien non. Il est sans doute reconnaissant envers les Juges... quelle erreur. Il n'a encore été victime d'aucun piège, mais tu sais que ça ne va pas tarder. A-t-il une seule blessure ? Non. Il n'a rien, rien de rien. Il ne se rend pas encore compte de la cruauté des Jeux, de la cruauté des pièges. Il se sent protégé, dans son cocon. Sans doute abrité, alimenté... Qu'il ne prenne pas trop des habitudes de sédentaire, apparemment, les Juges n'aiment pas ça.

Et s'il est le chouchou auquel le Capitole ne veut pas toucher, alors tu iras le tuer. Avec ou sans June. Même si tu sais que son désir doit être à peu près le même.

Mais d'abord, il faut se rétablir. Tu rentres à l'intérieur. June dort profondément. Elle le mérite.

Tu t'assois avec ton sac sur la barque d'à côté, et finis par sortir ta sarbacane. Elle n'est pas encore creuse. Tu repenses alors au couteau de June, et le prends discrètement. Tu as le droit, tu en es sûre de te servir de son arme, mais peut-être moins de la réveiller. Puis doucement, calmement, tu mets en pratique les entraînements. Tu n'as pas été attentive, mais si vous deviez tailler des branches d'arbre, tu as maintenant la chance d'avoir à tailler un manche de pelle déjà parfaitement droit.

Finalement, au bout de quelques dizaines de minutes de travail précis, sans forcer, tu arrive à un résultat correct. Tu n'as pas encore de dards, mais tu sais comment les faire. Il faut juste être patient et attendre de trouver les bons ingrédients.

Tu ranges ta sarbacane, et t'appuies sur ta barque. Tu fixes les murs humides et moisis, tu fixes l'entrée surtout, et veilles à ce que personne n'entre. Très vite, le calme te fait divaguer, tu oublies la caverne, tu oublies l'Arène. Tu ne penses à rien, ou plutôt à tout. Tu ne vois que des couleurs apaisantes, des formes arrondies, quelques angles pointus. Parfois, une nuance criarde pointe, mais très vite, tu retombes dans ta sphère pastel, emplie de billes rose pâle, crème, beiges, bleu délavé...

Ce n'est que lorsque que tu t'aperçois que toutes ces couleurs disparaissent au profit d'un noir profond, que tu comprends que tu t'apprêtes à dormir. Tu rouvres brutalement les yeux, tu n'as eu le temps de les fermer qu'une seconde. Les couleurs ont disparu, les murs ne sont plus blancs, les barque ne sont plus roses, June n'est plus bleue, l'eau n'est plus vert chewing-gum. La pénombre et l'aspect glauque qui émane du lieu te surprennent, mais tu t'y réhabitues très vite, comme avant.

Le visage de June est totalement vide d'expression. Elle va mieux. Tu la secoues légèrement, mais elle ne semble pas attendre ça pour ouvrir les yeux. Tu comprends qu'elle s'est bien reposée.

Elle se lève, et tu suis son exemple. Tu lui rends son couteau. Tu la regardes.

"Et maintenant ?"

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MessageSujet: Re: Pirates des Caraïbes Pirates des Caraïbes I_icon_minitimeDim 4 Jan - 17:52

I will survive ♫
Juni
Elles partent, elles fuient courant, leurs cheveux volant au vent. La brune et la blonde s’enfuient, et je leur hurle quelque chose. Un appel à l’aide. Elles ne se retournent même pas, elles fuient. Je devrais hurler, je devrais paniquer, avoir peur, et pourtant. Pourtant, je ne ressens rien de tout ça, rien d’autre que l’étrange impression de calme, et de douceur. Je ne me rappelle même plus pourquoi j’avais besoin d’elles, ni ce que je fais là. Aucune douleur, aucun ressenti. Je flotte presque dans les airs. Alors c’est ça, mourir ? C’est doux, bien plus que je ne le pensait. Ce n’est pas désagréable, c’est même presque… bien. Oui, c’est bien. Mais pourtant je ne dois pas mourir. Je dois rester en vie, rester forte, ne pas craquer. Je dois rester en vie, pour Thomas, pour mon frère, pour ma famille. Pour Yeni, aussi. Parce qu’elle a risqué sa vie pour me sauver, parce qu’elle a bravé la mort pour ne pas que je meures. Parce que sans elle, je ne serais plus là. Parce qu’il ne faut pas qu’elle aie fait ça pour rien.

Je sens une main se poser sur mon épaule, me secouer légèrement, et j’ouvre les yeux. Le visage de Yeni apparaît au dessus de moi, et je comprends que tout ça n’avait été qu’un rêve. Je voudrais me rendormir, mais j’ai bien assez récupéré. Je sais que les Juges ne sont pas fans.
Je me demande où sont les autres, ce qu’ils font. Je me demandent s’ils se battent, s’ils nous cherchent, peut-être. Je me demande où est Josh, où est Barbara, la fille du Douze, et tous les autres. Je me demande où est Camil.
Et, quand je penses à Camil, un torrent d’émotions contraires bondissent dans mon cœur. Il est gentil, et je l’ai blessé. Culpabilité. Il est le petit protégé des Juges. Jalousie. On a été injuste, mais j’ai failli mourir. Enervement. Oui, les sentiments négatifs vont gagner.

Je finis par me lever. De toutes façons, chacun ses soucis, maintenant. Le temps que je m’en remette, on lui sera peut-être déjà tombé dessus. Les Carrières en ont bien après quelqu’un, non ? Quelqu’un va bien mourir, de leur main, bientôt ?
Si je m’en remets, j’aimerais tellement les affronter. Voilà ce qu’on aurait du faire, avec les filles. Mais je ne pouvais pas les mettre en danger. Je ne peux pas mettre Yeni en danger, ni même ma vie, qu’elle a sauvé, pour un désir de… De quoi, d’ailleurs ? Pas de vengeance, il n’ont rien fait, encore. Juste un besoin irrésistible de tester ses limites. Comme quand j’ai été tuer le capitaine, au fond. Certes, ça m’a sauvé la vie, ça nous a sauvé la vie, mais je ne l’ai pas fait que pour ça. Je l’ai fait pour voir si je pouvais le faire.

Non, je dois fuir les Carrières. Les fuir à tous prix, si je veux survivre. Surtout maintenant. Je dois résister à mes pulsions meurtrières, à mes envies de me tester, à mes envies de mourir, au fond. Pour tous ceux qui m’aiment, je dois gagner cette Arène. Ou au moins m’approcher de la sortie le plus possible. Ne pas me laisser mourir. Ne pas tester mes limites. Je dois rester prudente.
Yeni me tend mon couteau, qu’elle a du utiliser pour fabriquer quelque chose, comme elle le faisait au ranch. Au ranch. Mon cœur se serre à cette idée, je revois mes trois alliées, les deux anciennes, et la première. La seule. Je revois les poules. Je ferme les yeux, brutalement. Ne pas me laisser aller. Ne pas me laisser aller.

« Et maintenant ? »

La voix de Yeni s’élève, me sortant, pour la seconde fois, d’un cauchemar éveillé. Et maintenant. On en revient au même point qu’au début de l’Arène, après tout. Attendre, attendre les pièges, attendre la mort. Juste un peu plus mal en point, mais avec plus de choses. Retour à la case départ. Tout à été tellement inutile. Tellement, désespérément, inutile. J’hausse les épaules. J’ai encore mal au ventre, un peu, mais ça ne s’est pas infecté, et l’espèce de garrot précaire m’empêche de souffrir le martyre. Et, de toutes façons, je connais la règle numéro une. Rester concentrée sur autre chose, pour ne pas penser à la douleur. Ce n’est pas réel.

Soudain, Yeni m’indique un point, dans la pénombre. Je ne vois pas grand-chose (je n’ai pas des lunettes infrarouges, qu’elle a reposé sur son nez, moi), mais arrive à distinguer plus ou moins une porte. Enfin, un truc qui en a la forme. Pour le reste, je fais confiance à mon alliée. Je sais que je vais lui faire confiance maintenant. Que je le peux, sans risque. Elle m’a sauvé la vie, au péril de la sienne. Alors, je redescends dans la barque, lui passe ses affaires, débarque les miennes, et nous nous dirigeons vers cette porte, que nous franchissons. On a déjà vécu tellement de choses, que je me sens prête a affronter à peu près n’importe quoi. Même si j’en ai plus que marre.

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