The Hunger Games RPG
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Le Vieux Ranch

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Logan N. Stark
Logan N. Stark
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MessageSujet: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeMer 19 Nov - 22:49

Le Vieux Ranch


«Gran'Ma n'est pas là, les tributs dansent, non ? Un petit ranch ça ne vous tente pas ?»


Caché derrière quelques talus non loin de la rue western se dresse un grand ranch qui n'a pas l'air d'être au meilleur de sa forme. Il tient encore debout et les poutres maitresses semblent en parfait état, encore sauve de l'attaque des termites, soutenant encore toute la structure. Il est clair qu'il est abandonné depuis longtemps au vu des planches défoncés et des volets presque détachés. Si vous vous aventurez dedans, vous découvrirez tout d'abord une grande pièce à vivre, type salon poussiéreux avec un canapé, une petite cuisine avec des placards dans lesquels vous pourrez trouver quelques ustensiles de cuisines ... tordus (2 casseroles, une passoire, 4 écuelles, 3 cuillères, 1 fourchette aux dents tordues et un couteau au bout émoussé, et une cuisinière. Au fond, un escalier menant au grenier qui s'apparente plus à entrepôt de rouleau de paille et de bois. Sur le côté gauche du ranch, vous trouverez des clôtures entourant un parc à l'herbe jaunies, qui devait contenir des chevaux comme le témoigne les deux abreuvoirs ... vides. Sur le côté droit, vous découvrirez l'entrée d'une étable dans laquelle vous pourrez trouver des tonnes de pailles (confortable pour dormir si vous n'avez pas peur des puces, rats, vers et j'en passe ... ) 3 pelles éméchées, 2 sceaux, un rateau rouillé mais … Aussi des poules. Je vous assure, de vraies poules qui gambadent en liberté à l'intérieur de l'étable.


Guide de la faune et de la flore de l'arène



♦ Dans le Vieux Ranch ...


Animaux :
Rats
Araignées
Termites
Poules

Flore :
Foin
Paille
Graines de poules
Plumes de poules
Plante grasse


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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeLun 8 Déc - 17:12

Rp précédent ♫

Partir en courant, fuir à tous prix
Le Vieux Ranch
Je cours. Comme si ma vie en dépendait. Enfin, elle en dépend. Alors, je cours, à en perdre haleine.

Je m’éloigne de la Corne d’Abondance, loin des autres. Je n’ai pas de regrets. Aucune pensée pour le corps que je viens de laisser. Le canon ne tonne pas encore. Très bien. Qu’ils s’entretuent tous. Qu’ils crèvent, qu’ils meurent. Qu’ils me laissent vivre.
Je ne pense à rien, ne regarde même pas le paysage, qui défile. Je ne sens rien d’autre que moi, la peur, et la course. Je me concentre sur mon souffle. Inspirer, expirer. Inspirer. Expirer. Pas de point de coté. Pas de douleur. Ni crampes, ni rien. Juste courir. Loin. Partir, s’enfuir, à toutes jambes. Ne plus croiser les autres. Plus jamais. Se réfugier. Seule. Loin. Pouvoir s’enfuir, et vivre.
S’enfuir n’a pas été aussi ardu que je le craignais. Pour le moment, en tous cas. Les tributs sont tous occupés, me semble-t-il.
J’ai une rapide pensée pour Yeni, que j’ai vu disparaître parmi la masse, et qui m’a doublé avec tant d’aisance lors de la course contre la montre, contre la mort. Je me demande ce qu’elle est devenue. Si elle a survécu. Je l’avais déjà rencontré une fois, dans le passé. Avant que l’on nous balance dans cet enfer. Avant que l’on soit vouées à se tuer. Et, durant les quelques jours précédents, j’ai appris à la connaître. Je me demande ce que je préfère. Qu’elle vive, quitte à devoir la rencontrer, ou alors qu’elle meure ?
Je ne sais même plus ce qui est mieux. Ou pire. Je ne sais plus rien. Je cours, c’est tout ce que je sais. Je cours à en perdre haleine, et je cours vers ma survie. C’est le mieux (la seule chose) que je puisse faire.

Je remonte une rue. Glauque, comme tout ce qui se trouve dans cette Arène. Des portes ouvertes. Des bars, abandonnés. Des jeux, où ils parient de l’argent. De l’argent. Le truc qui nous manque, à nous tous. Et eux, ils le jouent.
L’ambiance est glauque, effrayante. Un parc d’attraction, mon œil. Enfin, j’aurais pas aimé y aller enfant. Fin j’en sais rien. J’ai jamais été dans un vrai parc d’attraction.
Mais ce n’est pas ce qui me préoccupe le plus, actuellement. Je veux juste partir. Fuir.
Mes yeux pleurent, ma salive est moite. C’est abominable. Tous les muscles de mon corps me supplient de m’arrêter. Mais je ne peux pas. Pas maintenant. Ça va aller. Je suis habituée. J’ai déjà fait pire. Là bas, au District…
Non. Je ne dois pas penser à chez moi. Surtout pas. Ne pas faillir, ne pas penser. Survivre. Encore un peu plus. Toujours plus. Ne jamais lâcher. Ce n’est pas le moment. Pour le moment je dois…
Je dois… Ma vue se trouble. Je suis contrainte de m’arrêter de courir. Mais je refuse de m’arrêter tout court. Je continue de marcher, d’avancer. Toujours. Je dois… Trouver un endroit où me poser. Loin de la Corne. Loin des autres. Qu’ils se tuent tous. Que j’attende. Je peux le faire. Je vais le faire.
Je remarque, entre les larmes qui jonchent encore mes yeux, un abri. Pas très loin. Plus qu’à quelques minutes de marche, je pense. Droit devant moi. Je pourrai m’y vautrer. Et y être un minimum en sécurité. Un minimum.

Je retire mon poncho (de toute façon le jaune flash n’était du tout à mon goût), et le pose sur mon bras. Puis, j’arrive devant un vieux ranch délabré. On dirait un peu chez moi. Un peu. La paille, couleur jaune fané, jonche le sol. J’avance encore quelques instants. Et trébuche. Je me relève, surprise, et découvre une pelle. C’est ça qui m’a fait trébucher. Une pelle. Ridicule. Je la ramasse, et continue à avancer. Puis, une fois devant l’étable (qui ne comporte ni porte, ni rien de ce genre), j’y entre. Je vois une poule s’enfuir. Ca sens la mutation génétique tout ça. Ca pue, même. Faudra que je me tienne prête.
J’avance dans l’étable, vers la paille. Dans laquelle je m’effondre, mon sac à la main. J’ouvre mon sac, et y découvre plusieurs objets. Mais, un seul m’intéresse. Une bouteille. A boire ! Je ne prends même pas la peine de lire l’étiquette. Mais, prévoyante, je prends bien garde. Je n’en prélève que deux gorgées. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve.
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeLun 8 Déc - 19:57

RP précédent : https://the-hunger-games-rpg.frenchboard.com/t4332-bain-de-sang#63379

Tu suis June. Depuis une quinzaine de minutes. Tu ne veux pas te faire repérer.

Tu as couru quelques secondes pour la rattraper. Elle n'était pas tout près, mais elle ne court pas vite. Elle est au contraire plutôt lente. Subjectivement. Donc finalement, ça ne veut pas dire grand chose vu ta cadence. Elle doit avoir une vitesse basique.

Tu te tiens à dix mètres d'elle. Elle court. Mais tu maintiens les distances rien qu'en marchant. Un peu plus vite qu'en temps normal, certes...

Au bout de vingt minutes, elle s'arrête. Devant un ranch ?
Trois putains de planches en bois... Une structure à moitié effondrée ? Pourquoi elle s'arrête là ?

Qu'importe.
Elle rentre
Tu rentres.
Elle s'assoit. Elle ne te remarque pas. Elle défait le contenu de son sac. Tu te rappelles alors de la lourde présence qui pèse sur ton bras droit. C'est lourd. Tu meurs d'envie de l'ouvrir.
Tu te mords la lèvre.
Patience.

Elle boit quelques gorgées d'un liquide dont la couleur n'est pas distinguable, puis se blottit contre un mur.
Paille et bruits inquiétants se succèdent. Tu remarques la présence de poules, de bêtes, et de toutes sortes de choses plus ou moins appétissantes.

Quand tu commences à penser qu'il est très malsain de regarder June comme ça, tu rentres. Tu ne la regardes pas. Tu t'assois à côté d'elle.

Elle semble tout de suite sur ses gardes. Se lève. Tu la fixes. Profondément. Pas de gentillesse. Une demande. Simple. Elle semble méfiante.
Tu l'ignores.
Elle ne peut pas t'attaquer, elle ne veut pas t'attaquer. Parce qu'elle sait que tu n'auras aucune chance. Faible.

Tu défais devant elle le contenu de ton sac, mais tu ne l'examines pas. Tu la fixes du coin de l'oeil, mais tu ne t'intéresses pas à tes gestes.

Elle se rassoit. C'est accepté.

Une alliance.

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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeMar 9 Déc - 16:09

Partir en courant, fuir à tous prix
Le Vieux Ranch

Alors que je suis assise, comme un vieux tas, dans la paille, j'entend un bruit. Vois une ombre, une silhouette qui se rapproche. Qui s'assoit carrément à côté de moi. Au début, j'ai quelque peine à la distinguer, à savoir qui est mon intrus.

Trop peu prudente.
Trop peu méfiante.
Je vais payer, pour ce que j'ai oublié.
Ce n'est pas n'importe quel jeu.
C'est un jeu mortel

Cependant, la silhouette que je distingue ne semble pas hostile. Elle s'assoit, en pleine lumière, à côté de moi, et c'est la que je la reconnais. Yeni.
La personne avec qui j'ai le plus d'affinités dans l'Arène. Ca devait tomber sur elle. Evidemment.
Je me lève d'un bond, brandissant le premier truc qui me tombe sous la main. Une pelle. Youpi. Je dois avoir l'air super menaçante. Mais enfin.

Yeni ne recule pas, ne semble même pas troublée. Elle dépose son sac à même la paille, et sa question flotte dans les airs.

Une alliance.

Elle est là. Je pourrais l'avoir, la tuer facilement. Il me suffirait d'abaisser ma super pelle, et de l'assomer juste assez pour reprendre mon sac. Ou alors, je pourrais la finir à mains nues, comme le garçon, du Dix, il me semble. Je n'en sortirais pas sans dégâts, et je le sais. Mais je pourrais en sortir. Difficilement, certes. Mais en vie. Un concurrent en moins. Une vie prise en plus, mais une vie qui me rapproche de chez moi. De mon frère, de ma famille. De mon copain. De tout ce que l'on m'a pris. De tout ce que je veux revoir.

Pourtant je n'abaisse pas mon "arme". Je reste figée, comme une statue, à ,la regarder sortir ses affaire, dévider, devant mes yeux, le contenu de son sac.

Lâche. Tue la, prends lui tout. Tu ne peux pas te permettre une alliance. Rappelle toi, Katrosy, il y a deux ans. Ses alliés foireux.
Tue la, et barre toi. Tue la et n'hésite pas. Ce sont les Jeux. Pas les amours naissants, putain. Pas de pitié. Pas de lâcheté.


Cependant, je ne bouge pas. J'hésite. Je me rappelle de ma peur panique, lors du Bain de Sang. Me rappelle de mes notes, et des regards foudroyants des Carrières. Même si je risque fort de lui porter la poisse, mieux vaut pour moi d'être accompagnée.
Contre le reste du monde, une alliée vaut mieux que tout. Et, de toutes façons, je penses qaue si elle tentait de me la faire "à l'envers" je pourrais la maîtriser. Enfin, j'espère, pensé-je en me rappelant de sa course, lors du démarrage des Jeux. Combien d'autres secrets me cache-t-elle ?

J'acquiesce, comme en désespoir de cause. Je ne pourrais pas la tuer, je ne m'y résoudrais pas. ("Lâche", résonne encore la voix dans ma tête).
Je me rassois à ses côtés, et examine à mon tour le contenu de mon sac, que je lui présente.

Je commence par la bouteille que je viens d'entamer (et il se trouve y en avoir une seconde). C'est une boisson pour sportifs, énergisante, je suppose. J'ai également hérité d'un duvet chaffant (qui pourra peut-être me sauver la vie. Il ne reste plus qu'à voir le climat nocturne), de couverts (jai déjà vu un carrière tuer quelqu'un à coups de fourchette. Je les garde), de pain de mie, d'une tasse étrange, et de deux plats de râgout.

Ainsi, que, le meilleur pour la fin... Une magnifique hache, bien bourrin. Je ne sais pas vraiment m'en servir, mais qu'importe. Je suppose que ce ne doit pas être si sorcier... Non ?

Puis, je me tourne vers ma nouvelle alliée, qui me contemple, le regard légèrement perdu (ou pensif ?) :

"Et toi, tu as eu quoi ?"
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Dernière édition par June R. Hammer le Mar 16 Déc - 17:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeDim 14 Déc - 15:12

"Et toi, tu as eu quoi ?"
June était en train de rassembler ses affaires. Toi tu étais plutôt mitigée... Acceptait-elle réellement l'alliance, était-ce une ruse ?
Tu commençais à regretter ton apparente absence de peur, de doute. À vrai dire, June était sans conteste la personne que tu connaissais le plus de cette édition, mais... tu ne savais pas comment elle réagissait, comment elle réfléchissait. Tu avais appris son nom autrement que par l'intermédiaire des présentateurs, mais était-ce pour autant une valeur sûre ?

Et maintenant, elle te posait des questions, elle te demandait des choses. Tu ne savais plus vraiment quoi répondre, tu ne savais même pas s'il fallait ébaucher quelques balbutiements.
Peut-être était-t-il préférable de tout remballer, sans un regard pour ton matériel, et de courir, partir et ne plus jamais revenir ?
Peut-être pas. Tu sais que tu as besoin d'une alliée, tu as besoin de quelqu'un. June n'est pas forcément un choix judicieux, une proie tellement alléchante pour les Carrières au vu de ses notes, mais au moins... tu sais que votre alliance ne sort pas de nul part. Elle ne vient pas de rien... Elle vient d'un tout petit quelque chose. Mais c'est déjà ça.

Tu reprends ton souffle et examine ton sac : une peluche très douce figurant un animal aux grands yeux affables, deux litres de soda, une espèce de bloc pourvu de deux verres (des lunettes peut-être ?), sept pommes rouges, luisantes et malsaines à la fois, une plaquette de médicaments, des chewing-gum, et... une espèce d'arme, légère et insolite. Une forme comme dépourvue de tranchant, mais menaçante à la fois. C'est surtout la masse de l'arme comparée à sa taille qui te surprend. En même temps, tu ne doutes pas de sa puissance, de la peur qu'elle doit provoquer. Tu te demandes en revanche ce qui justifie la forme de clé... Et surtout, comment t'en servir ? Tu n'as aucune connaissance en maniement de l'épée, mais tu sais qu'avec quelques moulinets malhabiles, tu pourras tout de même causer des dégâts corrects.

June te regarde déballer la fin de son sac. Tu lui souris, faussement, comme pour trouver quelque chose à faire, comme pour meubler un vide.
Tu te lèves, et fouilles les environs de l'espèce de ferme dans laquelle vous vous trouvez. Tu déniches un râteau, que tu empoignes. C'est lourd. Mais tu le gardes. On n'est jamais trop prudent. Surtout qu'avec quelques outils adéquats, tu pourrais bien creuser le manche pour fabriquer une sarbacane. Le matériau droit et épais et déjà tout trouvé, tu ne risqueras pas de finir avec un tube biscornu comme arme.

Tu te rassois auprès de June. Tu sais que ça va être long... très très long.
Tu bois cinq ou six gorgées de ton soda. Puis tu dis : "Alors ?"
Plein de sous-entendus... On fait quoi ? Des idées ? Où sont les autres ? Qui est mort ? Que faire ? Que manger ?
Va-t-on s'en sortir ?

Avons-nous confiance ?
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeMar 16 Déc - 17:15

Partir en courant, fuir à tous prix
Le Vieux Ranch
Pas un mot. Mon alliée ne dit pas un mot, ne murmure même pas. Elle se contente d’observer. Elle doute, sans doute, mais c’est elle qui m’a proposé. Si elle ne m’avait rien demandé, je me serais contentée de lui fracasser le crâne, et on en aurait plus parlé. Elle ne devrait pas douter. Il est rare que je trahisse une parole, une promesse. Très rare. Et de toute façon, c’est elle qui a voulu.

Menteuse. Tu n’aurais pas pu. Tu ne l’aurais pas tuée. Tu te serais contentée de la regarder, et tu aurais tenté de fuir. Tu n’aurais pas pu abaisser cette pelle. Pas pu la tabasser, la voir souffrir, saigner, jusqu’à en crever devant tes pieds. Tu n’aurais pas pu, même si ça t’aurais rapprochée de chez toi. Lâche, lâche, lâche. Nulle. Stupide. Lâche.


Yeni soupire très légèrement, et reprends son sac. Elle l'ouvre, et en sort son contenu. Il y a des vivres, des choses à manger, des trucs inutiles, et, comme dans le mien, une arme. Etrange, certes, mais une arme tout de même. Une arme bien bourrin, qui pourrais me fracasser le crâne, sans trop d'efforts. Presque inconsciemment, je tends ma main vers mon sac, et m'accroche au premier objet que je rencontre. Ma pelle. Encore une fois, très menaçant. Mais, peu importe. Je pourrais sans doute assommer quelqu’un avec. Et, dans l’Arène, ce geste peut sauver une vie. Ou la prendre.

Je vois mon « alliée » avaler quelques gorgées d’une bouteille au liquide pétillant, qu’elle avait dans son sac, toujours sans m’accorder ne serait-ce qu’un seul regard. Elle m’ignore, comme si elle continuait de douter. Elle ne devrait pas. Je ne suis pas assez forte pour la tuer. Pas maintenant, pas comme ça. Je ne suis pas assez cruelle.

Puis, lorsqu’elle a bu assez pour étancher sa soif, la jeune fille se retourne vers moi, et je lui souris faiblement, comme pour l’inviter à me faire confiance… Sans trop savoir si le cœur y est. Je ne sais plus si je dois lui faire confiance, mais une alliée, j’en ai besoin. Alors, autant attendre. Autant profiter de l’instant présent, en sécurité, et en « bonne » compagnie (aussi bonne que puisse l’être une alliée dans un combat à mort dont un seul survivra). Autant ne pas penser à tout ce qui pourrait foirer.

« Alors ? », murmure-t-elle, comme pour ne pas troubler le silence qui s'est installé, pesant, royal, presque sacré.
Alors. Une question, banale. A laquelle je peux, normalement, apporter une réponse. Pourtant, je laisse le silence s’éterniser. J’étais bien, moi, seule, dans ma merde. Pourquoi c’est à moi de décider, de faire des choix qui pourront nous faire vivre… Ou, plus probablement, nous faire mourir ?
Et puis, j’en sais rien, moi, de ce qu’on fait. On attend. On attend que quelque chose nous tombe dessus, et on improvise. J’ai rien de mieux à proposer, moi.

Je soupire très légèrement, et me laisse aller, contre la paille. J’ai envie de pleurer. Je suis nostalgique. Mais je me contiens (ce serait ridicule), et lance, d’une vois aussi basse qu’elle, mais assurée, claire, et nette, qui montre que c’est ce que je ferais, avec ou sans elle :

« Alors… Alors on attend. »

Elle ne me demande pas ce qu’on attend. Elle le sait. On attend les tributs. Elle sait sans doute qu’ils vont me tomber dessus, dès qu’ils pourront, pour me faire la peau, et me laminer. Ou alors, on attend les Juges. Si les tributs se font trop attendre. Pour voir si je m’en sors aussi bien face à eux que dans l’Arène, face à des… Des… De la glue mutante. Je suis sûre qu’ils ont ça en stock. Je vois ça d’ici. Un tube de colle vivant, qui se jette sur moi, pour tenter de me boucher les orifices respiratoires.
A cette pensée loufoque, l’ombre d’un sourire apparaît sur mes lèvres. Puis, je reviens à la réalité. Et ça ne me plaît pas.

Dès que je me relève légèrement dans la paille, je vois Yeni, qui semble écouter attentivement. Sans réfléchir, j’arrête tout mouvement, et tends l’oreille. Oui, ce sont bien des pas, qui foulent la terre battue, que j’entends. Des mouvements. Des gens. Et ils arrivent. Je saute sur mes pieds, attrape mon sac, duquel j’extirpe en vitesse ma hache, et fais signe à Yeni. Puis, je bondis vers l’entrée, avant de me faire plus discrète…

Oui. Cette fois, ne soit pas lâche. Cette fois, ne tremble même pas. Je ne veux pas voir ta main trembler, d’accord ? Tu ne seras pas comme face à la fille du Cinq. Tu n’hésiteras pas. Ta lame tranchera, et taillera sans peine. Tu ne laisseras personne te faire douter. Aucune stratégie. Tu ne seras plus jamais cette loque si lâche.
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Romy Weverell
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeMar 16 Déc - 19:20


JOUR 1 - SHAÉ ET ROMY
► Musique

(Rp précédent)

C'est bien d'avoir Shaé avec toi. L'idée que vous vous protégez l'une l'autre te rend plus courageuse que tu ne l'es. Tu n'imagines même pas dans quel état tu serais, seule dans l'arène. Il ne vaut mieux pas, à vrai dire. Il n'y a qu'à voir tes premiers instants dans le bain de sang, paralysée par la peur. Qu'est-ce qu'ils ont pensé de ça, au district ? Peut-être qu'ils s'en fichent totalement. Tu ne penses pas vraiment à eux. Il y a trop à penser ici et maintenant. La soif va commencer à se manifester, bientôt. La faim aussi. La peur. Bientôt. Tu sais que tu ne dois pas compter sur du répit. Tu sais que tu devrais être prête à tout. Mais c'est si tentant de mettre un pied devant l'autre dans la poussière de la rue western et d'imaginer que tout va bien, que tu te balades simplement et que tu seras à la maison pour le dîner. C'est tentant, n'est-ce pas ? Un bon dîner, avec tes parents. Une soupe aux herbes, avec les haricots rouges que tu aimes bien et un morceau de viande. Ce serait bon, hein ? Tu porterais ta robe en lin grise, avec ton gros pull en laine noire, celui que Grand-mère t'a tricoté. Tes parents seraient dans leur humeur habituelle, silencieux et passifs, mais toi tu serais contente. Une fois la soupe dans ton ventre tu serais montée te coucher entre tes draps blancs et frais, avec un livre peut-être ? Ah, ce serait bien, hein ?

Arrête.

Arrête tout de suite.

Tu es dans l'arène des 18èmes Jeux de la Faim. Le bain de sang n'était pas un rêve. La mort est tapie dans chaque recoin, tu entends ? Ils sont là, et l'arène est petite, si petite...Trop petite pour vous tous. Ah, tu as peur maintenant. C'est mieux. Beaucoup mieux. Il ne faut pas se laisser aller, jamais. Reste sur tes gardes. Tu marches un peu plus vite, tu fais plus attention, en regardant à l'occasion par-dessus ton épaule. Voilà, c'est mieux. Ton cœur bat toujours trop fort. Tu voudrais te pincer la cuisse pour vérifier que ce n'est pas un rêve, juste au cas où, parce que tout te semble trop terrifiant ou trop doux pour être vrai depuis que tu as sauté de ta stèle. Allez, calme-toi. Tu jettes un regard en biais à Shaé qui marche à tes côtés. La sarbacane est serrée dans sa main blanche, une munition déjà prête à l'intérieur. Tu jettes un coup d'oeil au couteau passé dans un anneau de ton jean. Il va falloir t'en servir bientôt, tu le sens. Et ce sera différent de ton entraînement...Il y aura la peur en plus, et puis ce ne sera pas un mannequin mais un pauvre gosse en chair et en os que tu devras charcuter. L'idée est insupportable. La peur t'enlace à nouveau. Elle t'entoure de ses bras, et serre, serre, jusqu'à-ce-que ça soit trop.

Tu glisses ta main dans celle de Shaé, en silence.

Ça va mieux.

Vous marchez dans la poussière, côte à côte, pendant plusieurs longues minutes, jusqu'à-ce-qu'une sorte de grange se profile devant vous au milieu de hautes herbes sèches. Tu retires doucement ta main de celle de Shaé. « C'est le ranch. » Ce n'était pas très difficile à deviner, mais bon. Tu échanges un regard incertain avec ton alliée. « Tu veux aller voir ?... » Tu lèves les yeux vers la grange. Tout est silencieux, immobile. Peut-être trop. Mais ça ne sert à rien de rester plantées là. Alors tu lances un regard qui se veut encourageant à Shaé. « Il faut qu'on y aille. Avec un peu de chance il n'y aura personne. » Et avec beaucoup de chance, il y aura de l'eau, ou quoi que ce soit qui puisse vous aider. Tu avances entre les herbes sèches, les yeux fixés sur le ranch, guettant le moindre mouvement. Tu réalises que tu tiens ton couteau dans la main, sans te rappeler l'avoir retiré de ton pantalon. Vous arrivez assez près du ranch pour pouvoir faire courir vos doigts sur son bois pourri. Toujours aucun signe de vie. Vous faites le tour. Vous progressez sans bruit, car vous pesez probablement à vous deux l'équivalent d'un gros chat. La pauvreté des districts n'a pas épargné vos corps maigres. Shaé a probablement souffert des famines au Onze. Toi, c'est surtout que tu n'as jamais été très équilibrée, surtout depuis le départ de Riley. Un médecin a dit un jour que tu avais un désordre alimentaire, ou quelque chose comme ça. Mais ça va mieux maintenant.

Une légère odeur de pourriture se dégage du ranch. Tu ne grimaces même pas. Vous avez longé le mur de bois, et l'entrée de l'étable se trouve juste devant. Tu te retournes, attendant un signe d'approbation de Shaé avant de considérer entrer.


Résumé:


Dernière édition par Romy Weverell le Mar 23 Déc - 16:28, édité 1 fois
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Shaé I. Lunario
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeJeu 18 Déc - 21:08

=> la rue western

Shaé, elle ne sait pas ce qu’elle va trouver au chemin, ni même ce qu’elle en attend. Des tributs, pour éliminer plus d’adversaires et augmenter leurs chances de sortir vivantes de l’arène ? Ou du vide, voire des armes, quelque chose qui leur serait utile ? Oh et puis, pourquoi s’en préoccupait-elle encore ? Jamais sa propre vie n’avait compté à l’intérieur de cet endroit. D’abord, ç’avait été le bébé et sa mère. Puis elle-même, brièvement. Et à présent, Romy. Elle n’aurait jamais cru s’attacher à quelqu’un aussi vite en l’espace de quelques jours, mais le fait était que la blondinette l’empêchait probablement de péter un plomb, là. Sinon, elle aurait pris la première arme qui lui serait tombée sous la main dans la Corne d’Abondance et se serait taillé les veines. Mais elle ne l’avait pas fait – parce qu’elle pouvait aider. Un jouet jetable, ça ne la dérangeait pas de s’en aller, après. S’en aller d’une façon bien plus différente que d’étendre ses ailes et s’envoler, bien loin de ce monde devenu fou, mais toujours partir, quelque part où ce serait peut-être meilleur, même si ce n’était pas le mieux qu’elle aurait pu espérer de la vie.

Elle serre doucement la main de Romy dans la sienne, referme ses doigts dessus. C’était son seul contact humain dans cet endroit qu’on pouvait qualifier d’enfer, elle ne pourrait pas laisser tomber, elle ne pourrait pas rester saine sans – c’était la seule totale certitude qu’elle gardait dans ce monde-ci. Elles marchaient en silence, avec pour seul son le vent léger qui agitait les hautes herbes, cependant pas assez froid pour les rafraîchir, leurs propres respirations et les battements de leurs cœurs. Leurs pas soulevaient une poussière ocre sur le sol sec, mais elles n’osaient rompre le silence établi, dans une sorte d’attente, d’appréhension qui lui soulevait le cœur.

Le ranch ne tarda pas à se profiler au bout de la rue, dans une sorte de terrain qui semblait avoir été laissé à l’abandon depuis des années. La bâtisse elle-même avait l’air délabrée, comme fatiguée aussi de vivre dans cette arène, alors qu’elle ne pouvait possiblement pas être là depuis plus d’un an. Le silence même qui règne toujours l’effraie. Elle a l’impression que c’est bien la mort qui attend derrière la porte. « Je sais qu’on a pas le choix. » Elles ne l’avaient pas, c’était indéniable. Même après la ronde autour, elle en avait toujours peur. Elle glissa une fléchette dans la sarbacane et la porta à sa bouche, se tenant prête à viser et souffler. Lorsqu’elles revinrent devant la porte, Shaé posa doucement la paume contre le battant et le poussa. Un grincement perçant déchira le silence et elle se figea. « Shhh » murmura-t-elle plus pour elle-même que quelqu’un d’autre. « Qui que ce soit…on…on est pas ennemis » balbutia-t-elle. La plus stupide remarque du monde. Tous étaient ses ennemis, quelque part. Même Romy. Mais elle ne voulait pas mourir. Elle ne voulait pas.

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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeDim 21 Déc - 19:32

Tous ensembles, tous ensembles, hey ♫
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Ma respiration est forte. Bien trop forte. Je respire la peur à des kilomètres. Mais de qui ai-je vraiment peur ? De quoi ? Des gens, qui approchent ? De ces tributs, peut-être de ces carrières, surentraînés ? Même s’ils peuvent me faire la peau en quelques instants, ce ne sont pas eux, ce n’est pas leur proximité qui me fait trembler ainsi d’effroi.

Ce n’est pas non plus l’Arène, ni les Juges. Cette épée de Damoclès, ma mort imminente, tout ça devrait me faire peur, et pourtant, je ne ressens rien. Rien d’autre que l’envie de m’enfuir, et cette nostalgie oppressante. Cette nostalgie qui me crie que même si je survie, je ne pourrai plus jamais vivre. Tout cela, et cette peur. Cette peur qui peut paraître raisonnable, et, pourtant, je le sens, qui ne l’est pas.

Non, je n’ai pas peur de l’Arène, pas peur des autres tributs. Non, je n’ai pas peur de mourir. Alors de quoi ai-je peur ? Je le sais, au fond de moi, mais je ne veux pas me l’avouer. Non, je ne veux pas écouter ce que je ressens, je ne veux rien écouter. Juste me concentrer. Survivre.
Je ferme les yeux quelques dixièmes de secondes, juste le temps de me raccrocher à tout ce qui signifie quelque chose, pour moi. Juste le temps d’imaginer Billie, et Oswin, debout, à mes côtés. Les deux autres blondes du Neuf. Excellente guerrière, ou très bonne survivante. Je sens leur présence, la respire dans toute l’Arène. Elles se sont éteintes dans un lieu comme ça. Et je marche sur leurs traces. Oui, moi aussi je vais mourir ici.
Je me revois, comme en accéléré. La Moisson. Moi qui me porte volontaire. La Cérémonie, le passage devant les Juges, l’interview. Un choix d’une seconde, quelques mots, peuvent vous tuer. Au sens littéral.

Sauf que je ne veux pas mourir. Je vais survivre. Je vais m’en sortir, je vais me battre. Je suis assez forte pour ça. Assez forte pour tout. Je vais me battre. Je vais tuer, s’il le faut, je vais trouver. Trouver comment m’en sortir.

Je touche la cicatrice que j’ai à mon poignet, avec un léger sourire. Souvenir du Capitole. Puis, je raffermis ma prise sur la hache, et, d’un coup sec, prenant une grande inspiration, de mon souffle maintenant calmé, pousse le battant du semblant de porte restante. Pour le style.

Le temps que mes yeux, habitués à la pénombre de la grange, s’accoutument de nouveau au soleil, qui tape, j’ai à peine le temps de voir deux silhouettes se précipiter dans le ranch, sur ma gauche. Dieu merci, ce ne sont pas des Carrières… Du moins je ne crois pas.
Il m’a semblé avoir aperçu, comme en réponse à mes souvenirs, deux fantômes. Les deux frêles filles du Neuf, les deux guerrières en qui j’ai cru, ont apparues ici, dans cette Arène hostile. Comme par magie. Comme un mirage.
A ce moment, j’aurai du rebrousser chemin. Elles ne m’avaient pas vu. J’aurai pu, et j’aurais du m’en aller, comme si de rien n’était, comme si je n’avais rien vu. Et, au cœur de la nuit, filer, ou aller les égorger, durant leur sommeil.

Mais, comme guidée par un instinct, comme lors de mes diverses épreuves précédentes, je traverse en courant, sans même me préoccuper de savoir si Yeni me suit ou non, les quelques mètres qui me séparent du battant de la porte, qui commence à peine à se repositionner au bon endroit. Elles sont là. Je le sais. Je le sens, presque.
Je reste un instant ainsi, dans la pénombre. Attaquer, ne pas attaquer. Rebrousser chemin, ou entrer. Tuer, et peut-être être tuée, ou fuir ?
Sans prendre une seconde de plus, je pousse le battant de toutes mes forces, la main crispée, à tel point que mes jointures en sont devenues blanches, sur le manche de l’arme bourrin que j’ai récupéré à la Corne. Prête à faire face à tout.
Je fais bien claquer mes pas, comme pour dire que oui, je suis là, et je le montre. Comme pour assurer mon territoire, assurer que je ne me laisserai pas tuer aussi facilement. Même si je ne suis pas là pour tuer. Qui que ce soit, je ne veux pas le tuer…

Ou peut-être que si. Après tout, ça me rapprocherait de chez moi. Et puis, ce sont les Jeux, non ? Ce sont les putains de Jeux de la Faim, non ? Et tuer, ça fait partie du Jeux. Non, ça n’amuse pas les spectateurs, de voir des alliances à gogo. Il veut du sang, non ? Et puis, tuer, ce n’est pas si horrible. C’est même… Amusant. Non ?

Non. Non, tuer est loin d’être amusant. C’est affreux. Je ne les tuerais pas, qui que ce soit. Non, non, et non. Je ne tuerais personne. Sauf si je n’ai pas le choix. Je leur laisse la décision. Je baisse légèrement ma garde. Et lance, d’une voix claire :

« Je ne veux pas vous tuer. »

J’arrive enfin à distinguer les deux silhouettes, à quelques pas de moi. Deux filles, oui, mais pas deux fantômes. Deux filles, en chaire et en os. Deux filles avec qui j’ai parlé, un peu. Encore. Comme si Yeni ne me suffisait pas.
Je pose ma hache, tout contre le mur, à deux centimètres de ma main. Je pourrais la saisir en une fraction de seconde. Je la garde à portée, au cas où. Mais je suis là en amie.

« Romy… Shaé. C’est moi. C’est June. »
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeLun 22 Déc - 17:28

"Alors on attend".
Trois mots aussi simples que ta question, trois petits mots, trois petits riens.
Et pourtant tu comprends tout ce qu'elle veut te dire.
Mettre des mots dessus est impossible mais tu sais quoi faire, quoi penser et surtout à quoi te préparer.
Les Carrières vont arriver. Évidence.
Mais ce qui te fait le plus peur, c'est que tu as accepté, demandé une alliance avec June. En toute connaissance de cause.

Ta survie ne dépend plus de toi, mais de June et des Carrières...
Est-ce préférable ?
Peut-être... si tu arrives à retourner la situation en ta faveur. Mais comment faire pour qu'elle opère ce virage... tu n'en as pas la moindre idée.

Soudain June se lève. Tu comprends... les Carrières ou tout autre probable meurtrier sont là.
Quoique non, elle semble les connaître. Pas toi.
Tu découvres deux jeunes filles du même âge que toi, en t'avançant vers les interlocuteurs de ton alliée.
Pas une once de menace, non. Ces trois filles se connaissent et semblent heureuses de se trouver face à face. Comme si elles pensaient tomber sur pire.
Du soulagement.

Pas pour toi. De ce duo tu ne connais ni l'une ni l'autre. June si.
Comme toi et elle. Ça va finir en alliance. C'est sûr.
Mais tu ne veux pas être alliée à elles... trois contre une. C'est absolument inégal.
Pourtant, tu sais que tu dois accepter. Pour la même raison.
Tu fais un pari sur l'avenir. Tu gardes ta vie et tu la risques pour plus tard.
Cependant, tu n'as aucune envie de participer à ce qui deviendra des négociations.
Tu hausses les épaules à l'attention de June, puis pars t'asseoir à côté de ton sac ouvert et commences a dévisser le manche de bois du râteau.
Tu n'es ni pour ni contre cette alliance, même si au fond de toi tu préférerais qu'elles partent sans violence et sans accord.
Mais tu sais que c'est impossible. Aux Hunger Games, on ne coupe jamais la poire en deux. On la prend.
Ou on la donne.

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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeLun 22 Déc - 19:33


JOUR 1
We don't play by their rules

(Rp précédent)

Shaé pousse la porte, d'une force qui te fit reculer d'un pas. Un grincement s'éternise, et tu trembles, attendant qu'un des tributs te saute dessus pour te charcuter la jugulaire. Mais le silence s'installe à nouveau. Tu jettes un regard à Shaé. Après tout, peut-être qu'il n'y a personne. Peut-être qu'aucun des tributs n'a encore été jusqu'ici. « Qui que ce soit…on…on est pas ennemis. » Tu jettes un regard en biais à ton alliée. Tu as peur. Une sueur froide trace son chemin le long de ta colonne. Il faut entrer, et faire face à ce qui se trouve à l'intérieur, que ce soit le meilleur ou le pire. Alors vous entrez, timidement, un pas après l'autre.

Un grincement. Tu pousses une exclamation à voix basse. Des pas résonnent au bout de quelques instants, brisant la torpeur, et tu brandis ton petit couteau devant toi, les lèvres tremblantes, les yeux écarquillés dans la pénombre du ranch. Il y a quelqu'un. Tu n'as encore jamais tué. Jamais. Pas même un écureuil. La majorité des tributs ont tué, déjà. Même Shaé...Mais toi non. Et tu sais déjà que tu en seras incapable. À moins que la vie de Shaé soit en jeu. Ou la tienne. Oui, maintenant que tu y penses...Tu ne veux pas mourir. Rien que l'idée te terrifie. Il vaut mieux tuer. Il vaut mieux achever les souffrances d'un tribut, le tuer proprement. Mais pas mourir. En tout cas, il faut protéger Shaé. Tu décides d'en faire ton objectif premier, avant même ta propre vie. Tu sais ce que rapporte l'égoïsme: des regrets. Et les regrets rongent, ils sont bien plus douloureux qu'un coup de poignard dans la poitrine. Alors tu te persuades tant bien que mal, jusqu'à n'avoir en tête que cet objectif de sauver Shaé. Les pas se rapprochent. Quel qu'il soit, le tribut ne cherche aucunement à se faire discret. Au contraire, il veut faire savoir sa présence. Pourquoi ? Tu te positionnes tout près de Shaé. Tu as peur. Peur, peur, peur. Bien plus peur qu'au bain de sang. Parce que là, c'est plus intime. Plus posé. Là, il n'y a que le silence à agripper. Et donc, plus question de fuir.

« Je ne veux pas vous tuer. » Une silhouette apparaît enfin dans l'encadrure de la porte, en contre jour, si bien que tu ne la reconnais pas tout de suite. Le soleil révèle chaque mèche de ses cheveux blonds, aussi blonds que les tiens. Tes yeux plissés menacent de te donner une crampe, tout comme le reste de tes muscles. Vous vous faites face, Shaé et toi, et puis l'apparition. Ton regard apeuré descend, et tombe sur la hache dans la main de la fille. Tu déglutis sans oser avancer. Elle ne veut pas vous tuer. Elle l'a dit. Elle pourrait mentir. Mais elle l'a dit. Elle ne veut pas vous tuer...Elle pose sa hache contre le mur, pour le prouver. Tu ne sais plus quoi penser, quoi dire. Tu glisses ton couteau dans ton jean, à nouveau, lentement, sans quitter la fille des yeux.

Elle avance vers vous, et enfin tu distingues ton visage. June. Tu la connais un peu. C'est une fille bien. Mais c'est le Jeu, et dans le Jeu personne n'est bien ou mal. Il y a juste du sang. N'empêche. Elle ne vous veut pas de mal. Une vague de soulagement te submerge. Tu n'imagines pas que ça puisse être une ruse, tu es bien trop soulagée pour ça. « Romy… Shaé. C’est moi. C’est June. » Tu jettes un regard à Shaé. Elle est soulagée, aussi, quoique sur ses gardes. Vous restez face à face pendant de longues secondes. Est-elle en train de vous proposer une alliance ? En tout cas, vous n'allez pas vous entretuer, pas maintenant. « June ?.. » Comme si tu voulais t'assurer que c'était bien elle. Tu reprends lentement tes esprits. « Merci. » C'est sûrement la chose la plus stupide que tu aies dite depuis longtemps, mais ta gorge est trop serrée pour prononcer une phrase un peu mieux construite.

Une nouvelle silhouette apparaît dans la grange et tu sors aussitôt ton couteau. C'est la tribut du Cinq. Ton regard passe de June à la nouvelle arrivante, et tu comprends qu'elles sont alliées. Pas de mort pour l'instant, alors. Tu ranges ton couteau. Tu te détends une seconde fois. Une sorte de malaise s'installe. Tu jettes un regard à Shaé. « À quatre, on est à égalité avec les Carrières. » Proposition peu subtile, mais sincère. Tu hausses les épaules, comme une écho de ce que vient de faire l'autre fille.

La fille du Cinq - Yeni - se plie à la décision de June sans enthousiasme et vous la suivez jusqu'à l'endroit du ranch où les deux filles ont déjà déballé leurs affaires. Il s'agit d'une grande pièce à vivre, meublée d'un canapé râpé sur lequel Yeni s'assoie et se met à dévisser le manche d'un râteau sans lever la tête. Tu te tiens près de Shaé, tenant ton sac Bambi à bout de bras. Vous n'êtes plus deux. Vous êtes quatre. Vous avez une chance. Une petite bête rousse entre dans la pièce et la traverse. Une poule ! Ça t'arrache un sourire. Vous pourrez facilement en tuer une. L'idée d'une bonne cuisse de poulet rôtie te met l'eau à la bouche.

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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeLun 22 Déc - 20:33

=> la rue western

Shaé, elle ne veut pas mourir, pas comme ça, pas maintenant. Pas par la main de quelqu’un aussi vite. Elle rassemble tout le courage qu’elle a pour mettre un pied devant l’autre, avancer dans ce ranch qu’on aurait dit à première vue déserté mais dont maintenant elle est sûre qu’il y a au moins une personne dedans. Une menace potentielle. Elle ne veut pas plus de sang sur les mains, non. Mais elle se rend compte, peu à peu, que s’il est question de la vie de son alliée ou de la sienne, elle n’hésiterait pas, pas plus qu’elle n’avait hésité avant de nouer ses doigts autour de la gorge de ce tribut au bain de sang, serrer, serrer jusqu’à ce qu’il en meure. Elle se fait silencieuse, elle ne bouge pas d’un pouce. Et elle attend que l’ennemi, quel qu’il soit, se montre. Non, elle ne veut pas aller à sa rencontre. Elle ne veut pas se jeter toute entière dans la gueule du loup. Romy à ses côtés. Elle se rassure sur la présence de la blonde près d’elle. Au moins, c’est elle sa sûreté. C’est elle.

La jeune fille retient son souffle lorsqu’une silhouette s’encadre dans une porte à quelques pas d’elle. Elle la dévisage sans vergogne, l’arène, ce n’est plus le moment pour être timide. Elle baisse les yeux, elle est morte. Et ça, c’est hors de question. Elle soutient le regard de l’autre, tout aussi blonde que Romy, longues mèches qui encadrent son visage. Son regard dérive sur la hache qu’elle tient, ce qui ne fait rien pour la rassurer. Elle ne veut pas les tuer, dit-elle. Mais qu’est-ce qui prouve qu’on lui fait confiance ? Malgré l’envie qu’elle a de la croire, Shaé n’abaisse pas le bras qui tient la sarbacane devant sa bouche, se contenta d’attendre la suite, prête à souffler si elle amorçait un mouvement hostile en leur direction, visant la base du cou. Ce n’est que lorsqu’elle pose la hache que la brunette s’autorise à ranger un tant soit peu son arme.

Lorsqu’elle entre dans le cercle de lumière de la porte, elle la reconnaît. La fille du district Neuf à qui elle a vaguement parlé, à peine quelques mots, durant les jours d’entraînement. Elle a été avare de parole, réservant ce qu’elle avait pour Romy. Mais maintenant, la retrouver là, c’était quelque part un soulagement. Lorsque Romy et elle – June, un prénom qui sent l’été – parviennent implicitement à un accord, alliance à laquelle accepte tacitement la fille qui accompagne celle du Neuf (Yeni, si elle se souvient bien, district Cinq), elle hoche docilement la tête pour signifier qu’elle accepte. D’accord. C’est leur alliance. Mais elle sait que si les choses venaient à mal tourner, elle privilégierait quand même celle de Romy avant tout. Avant tout. Son regard tombe sur une poule qui traverse la pièce en se dandinant légèrement, et un maigre sourire illumine ses lèvres. De la nourriture. C’est toujours ça de gagné. Alors, au lieu de tourner sa sarbacane vers les filles, elle la pointe vers le poulet et souffle doucement. La fléchette siffle, se plante dans le cou de l’animal qui ralentit, titube. En quelques pas, elle rattrape leur prochain repas et lui tord le cou, proprement. C’est pas plus difficile qu’un autre oiseau, en fin de compte. Et Dieu savait combien elle en avait tué, parmi ceux qui étaient blessés, au District, pour se fournir de quoi manger. Elle arrache la fléchette à la chair, la remet dans sa poche et se tourne vers les autres. « …Quelqu’un sait cuisiner ça ? »


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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeMar 23 Déc - 0:33

Tous ensembles, tous ensembles, hey ♫
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Même si je n’ai parlé que très peu à Shaé (ou plutôt qu’elle ne m’a que très peu parlé), je me suis plus ou moins rapprochée de Romy. Assez, en tous cas, pour qu’elle ne me tue pas. Ce qui est, notons le, déjà bien.
Alors que le silence s’éternise, et que chacun d’entre nous pèse le pour et le contre, Romy, qui me dévisage, avec son alliée du onze, lance un mot. Un souffle. Mon prénom. Comme se demandant quel est la meilleure solution, ce qu’il faut faire pour survivre. Si je ne vais pas les assassiner dans leur sommeil. Si c’est une bonne idée. D’ailleurs, est-ce que c’en est une ? Est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux se sauter à la gorge, dès maintenant, et s’étriper ? Au moins, on aurait réglé nos comptes. Et aucun doutes ne serait possible. Même si on risquerait gros.

« Merci. »

Ce mot, le second qui sort de la bouche de la blonde, qu’elle articule avec une drôle de voix, comme la gorge nouée, me prend aux tripes. De quoi me remercie-t-elle ? De ne pas l’avoir tuée ? Je n’aurais pas pu. Je serai morte, empoisonnée par les fléchettes de la tribut du Onze avant d’avoir pu faire quelque mouvement que ce soit. Et puis… Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas tuer, pas deux personnes, pas deux filles, pas comme ça.

Alors que le silence retombe, royal, impérial, je sens la présence de Yeni, à côté de moi. Comme tout à l’heure, elle n’a l’air emballée par rien. Rien du tout. Cette fille a peur de l’Arène, ça se sent à des kilomètres. Elle ne fait confiance à personne. Je me demande même ce qu’elle fout encore là. Mais, elle est comme nous. Elle sait que seule, elle ne tiendra pas une seule seconde. Alors, on se serre les coudes. Pour ne pas mourir, on vit ensembles.
Romy répond à ma question silencieuse. Oui, une alliance. A quatre, on égalise les Carrières. Certes, face à eux, on n’arriverait à rien. Enfin, on ne s’en sortirait pas vivantes. Mais c’est rassurant de se dire que… Qu’on pourrait leur tenir tête, à eux quatre. Ne serait-ce qu’une seule seconde. On ne serait pas un gibier sans défense. On ferait ce que l’on pourrait.

Oui, mais si les Carrières découvrent ce que l’on fait, ils pourraient nous considérer comme une menace. Déjà qu’avec mes notes, ce n’est pas glorieux, ca va être encore plus dangereux. Ils vont finir par nous traquer. Nous trouver. Et nous tuer…
Cependant, on est pas sans défense. Yeni et son épée. Moi et ma pelle hache. Et Dieu sait ce qu’ont les deux autres survivantes. Oui, on leur en fera baver aux Carrières. On les tuera, dans le sang, dans les cris, dans la douleur. Ils ne nous auront pas. Pas comme ça. Ils devront mettre leur vie en péril pour prendre la notre
.

Je prends un instant ma tête dans les mains. Je ne dois pas penser à ça. Pas maintenant. Mais, à peine un instant plus tard, je vois les filles qui s’éloignent. Je reprends ma hache, et suis Romy, qui revient à l’endroit où sont encore nos sacs, à Yeni et moi. Je me précipite, referme le sac laissé entrouvert, pose la hache à côté, sur un mur (mais toujours non loin de moi), et m’assois.
Juste à temps pour voir Shaé abattre une poule, qui passe. Oui, comme ça, avec sa sarbacane. Sans aucune pression, elle lui tord le crâne d’un coup sec, et la tend devant elle, comme un enfant fier de sa trouvaille. Et elle a de quoi. De la nourriture, dans l’Arène, c’est le plus important. Et le plus rare. Alors qu’elle en trouve, comme ça, au bout de même pas cinq minutes… Bravo.

« Quelqu’un sait cuisiner ça ? »

J’hausse les épaules. Non, cuisiner, ce n’est pas vraiment mon dada. Mais, surtout, je me vois mal faire un feu sur la cuisinière rouillée. Ca nous retomberait dessus, ça exploserait, et toute la baraque de bois flamberait en un instant, je suppose. Ce serait discret, ça.

Cependant, histoire de me rendre utile, je lance, au bout de quelques très courtes minutes :

« Je vous laisse vous en occuper… Désolée. Je sors, voir si on n’a pas des plantes, ou des insectes, pour accompagner ta viande. »

Je me doute que ce n’est pas prudent de sortir, seule, mais je prends ma hache. Et je vais rester vraiment pas loin de la bâtisse.
Je me balade, à un rythme vraiment lent, plutôt flemmardant que marchant réellement. Puis je remarque quelque chose, a à peine quelques pas de moi. Des plantes grasses. Et d’un type que je reconnais.
Lors des entraînements, j’ai étudié les plantes comestibles. Dont une, que je reconnais ici, enfin je crois. Une tige, noire, et des feuilles d’un gris-vert très pâle… Avec de petites feuilles, recouvertes d’une sorte de minuscule duvet. La plante fantôme, il me semble. Une plante grasse comestible, vitaminée, et réputée pour retenir l’eau. J’hésite un instant, puis en ramasse deux, qui sont disposées à quelques mètres l’une de l’autre.
Forte de ce succès et du repas qui s’annonce, je repars en direction du ranch, à même pas une minute de marche, ma hache et mes plantes fantômes en main.
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Romy Weverell
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeMar 23 Déc - 1:13



JOUR 1

Shaé abat la poule en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. La fléchette l'a transpercée sans bruit. Le sourire que la poule avait fait naître sur tes lèvres s'évanouit lentement. Tu regardes ton alliée lui briser le cou. On voit qu'elle a fait ça des dizaines de fois. Il y a encore du sang sur les vêtements de Shaé, datant du bain de sang. Tu baisses les yeux. « Quelqu’un sait cuisiner ça ? » L'idée de la nourriture te redonne quelques couleurs. « Il faut faire un feu, je suppose. Pour la faire griller. » Tu cherches des yeux quelque chose qui permettrait de faire du feu. Yeni est toujours absorbée par son râteau. Tu n'oses pas lui demander ce qu'elle fait. June est sortie, pour voir un peu quelles plantes poussent au dehors. « Il vaut mieux le faire dehors, non ? On risque d'enfumer la maison. » Et puis, il fait encore jour. La lumière du feu n'attirera personne, et si vous vous débrouillez pour en faire un petit, la fumée et l'odeur ne devraient pas être un problème. De toutes façons, le ranch est un aimant à lui seul. Tu poses une main sur l'épaule de Shaé et vous sortez dehors, la poule morte pendant mollement de la main de Shaé. « Tu n'as qu'à la plumer pendant que j'essaye de faire partir le feu. »

Tu t'accroupis dans l'herbe pour ramasser des pierres et des brindilles. Tu disposes les pierres dans un petit tas et les brindilles par dessus. Elles sont bien sèches, et prendront feu facilement. Enfin...Tu as vu comment faire un feu à l'entraînement. Ça n'est pas bien compliqué, en théorie. Tu te saisis d'un bâton que tu places au milieu de ton tas, serré entre tes paumes ouvertes. Tu te positionnes avec attention avant de commencer à frotter tes mains, du bas vers le haut. C'est plus difficile que prévu, mais un mince filet de fumée apparaît au bout d'un moment, et des flammes, enfin. Tu tripotes ton brasier d'un air fier pour favoriser la naissance du feu. Tu plantes deux bâtons de part et d'autre du feu et en tends un troisième à Shaé. Tu l'aides à terminer le plumage tant bien que mal, et vous réussissez à embrocher la poule sur le bâton.

Enfin, la poule est posée au-dessus du feu. Tu tends ta main noircie par la suie à Shaé pour qu'elle tope dedans. « Ça me donne faim, tout ça. » Tu souris. Puis ton regard se pose sur les herbes autour de vous et sur l'arène qui s'étend de chaque côté. Ce n'est peut-être pas prudent de rester là. Espérons que la poule cuise vite pour que vous puissiez éteindre le feu et rentrer à l'intérieur. Sans oublier déguster une poule rôtie ! Tes yeux se posent à nouveau sur les flammes et vous restez ainsi pendant un moment, à écouter leur crépitement. Tu finis par te retourner, et tu remarques June à quelques mètres de là, qui arrache des herbes, apparemment. Tu te lèves lentement et souris à Shaé. « Tu veux bien surveiller la poule ? Je vais voir ce que fait June. Je ne vais pas loin. » Tu n'aimes pas la laisser seule, mais après tout ce n'est qu'à quelques mètres. Tu traverses les herbes jusqu'à June. Tu reconnais aussitôt ce qu'elle est en train d'arracher. De grosses herbes grasses. Des plantes fantômes. Page 132. Une bouffée de mélancolie te submerge alors que tu repenses à ton livre, celui qui répertorie les plantes de Panem. Tu le connais par cœur. Un cadeau de ta mère, quand tu étais petite. « On a à peine besoin de boire de l'eau avec ces plantes là. Et puis c'est bourré de vitamines. » Tu souries à June avant de te baisser pour l'aider à en ramasser. Tu les coupes avec soin, d'un coup sec de ton couteau. Tu jettes un regard à Shaé de temps en temps. Au cas où.


Résumé:


Dernière édition par Romy Weverell le Mar 23 Déc - 18:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeMar 23 Déc - 17:55

L'alliance est conclue. Elle a été demandé et accepté du bout des lèvres, mais le résultat est là : vous êtes quatre.
Quatre filles de districts périphériques. Quatre filles plus ou moins éplorées par leur arrivée dans l'Arène.
Quatre filles qui risquent de mourir à tout instant.

Les alliances à plus de deux sont rares en dehors des Carrières, mais vous êtes apparemment une des exceptions de l'histoire des Jeux.

Petit à petit, tu acceptes l'idée d'être avec ces deux inconnues. Romy et Shaé. Elles ne t'ont pas marquée que ce soit en bien ou en mal. C'est plutôt bon signe.

Tu te relèves et ranges dans ton sac le manche dévissé du râteau... Tu y replaces toutes les affaires qui traînaient au sol lorsque soudain, un son aïgu se propage dans la pièce. Dans ton dos.
D'abord méfiante, tu fais un pas en avant, pour t'éloigner de ce visiteur inattendu. Tu n'essayes même pas de le distinguer. Il ne faut pas prendre peur. Et juste s'enfuir discrètement.
Est-ce bien et honnête pour tes alliées, toi qui venait d'être remplie, aussi brutalement qu'intensément, de bonnes intentions ? Non mais... qu'importe ! Tu ne veux pas être confrontée à une mutation génétique.

Le deuxième son, long et bruyant te stoppe immédiatement dans ta "fuite". Il n'a même pas le temps de s'achever. Tu as entendu le bruit caractéristique du minuscule appel d'air de la sarbacane.
La poule (car tu as bien conscience maintenant, après avoir prêté attention à son cri, que tu t'es laissée apeurer par une poule) est morte. Abattue d'une fléchette experte.

Tu te souviens alors que lors de ton entraînement, vous étiez plusieurs à apprendre le maniement de la sarbacane. Et l'une des élèves était une dénommée Shaé. Le visage de la future tribut que tu avais vaguement aperçue au Capitole et celui de la nouvelle alliée brune se superposent pour ne former qu'un.
La voilà. Et elle est douée.

Les négociations partent immédiatement sur la voie de la cuisson de la poule. Tu te sens tout de suite à part. On t'a écarté. Et même si tu as conscience que cela est dû à ton détachement lors du pacte (car c'est bien un pacte silencieux que vous avez conclu), tu te sens révoltée. Tu as des notions en cuisine, et sans doute plus qu'elles ! Tu viens du district périphérique le moins pauvre. Même si les bons petits plats ne faisaient pas légion, et que la faim n'était que partiellement comblée, tu sais pertinemment que tu as connu des conditions de vie meilleures. C'est une évidence.

Toi, bien sûr, tu n'as jamais rôti une seule volaille, mais tu as déjà vu ta mère se rassembler avec deux autres familles pour cuisiner un petit poulet pitoyablement maigre. Elles n’ont sans doute jamais vu ça.
En plus, toi, tu y as goûté. La peau luisante et grasse, toute alvéolée, craque encore sous ta dent, et le peu de chair que tu as eu se décompose comme dans un rêve sur ta langue.
Pourtant, tu n’as pas l’intention de les aider. Bien sûr que tu as retenu le mode de cuisson de l’animal – un tel événement est rare dans la vie d’un habitant de Panem –, mais elles semblent être sûres d’elles.

Tu te replonges donc dédaigneusement dans la fabrication de ta sarbacane. Pourtant, très vite, alors que toutes tes alliées sont à l’extérieur depuis quelques temps, tu te rends compte que tu n’as même pas de couteau pour creuser le manche. Tu abandonnes et décides donc d’aller dehors.

Tu ouvres timidement la porte, comme pour t’excuser. Aucune ne le remarque. Shaé est absorbée par son feu, où la poule est en train de rôtir, tandis que June et son amie sont accroupies dans les herbes.
Le soleil est encore là, mais pour combien de temps ?
Tu jettes un coup d’œil à la poule… elles ont réussi à l’embrocher mais Shaé ne semble pas savoir que pour faire rôtir une volaille, il est nécessaire de faire tourner la broche.
Ou alors, elle pense et réfléchit un peu trop fort…

Tu t’approches donc du feu. Tu aimerais bien qu’elles te remarquent toutes les trois, qu’elles voient que tu t’investis un peu, mais tu ne cherches pas à observer leurs réactions, de peur d’être déçue.
La partie de la poule la plus exposée aux flammes est déjà bien cuite, alors tu tournes le bâton. Lentement. Il faut que la peau soit régulièrement cuite, et pour cela, il faut faire pivoter le bâton sans arrêt. Tu t’attèles donc à cette tâche, avec plus ou moins de réussite. La poule est lourde, et ce n’est qu’au fil de dizaines d’essais et de stratagèmes pour avoir à fournir un minimum d’efforts que tu finis par trouver la position idéale.
Mais déjà, la peau est toute dorée, il ne faut que quelques minutes de plus.
Tu t’assois donc à côté de Shaé, en ayant pris soin de placer la partie la moins cuite (malgré tous les soins que tu as attachés à la régularité de la cuisson) juste au dessus du foyer.
Les flammes dansent et se découpent devant l’obscurité qui gagne petit à petit le ciel. Une sorte de voile flou flotte autour de la gracieuse forme du feu, et il brouille les contours des deux autres alliées devant vous.

Tu sors ta bouteille de soda. Tu as soif.
Consciencieuse, tu penses cependant à l’économie de ta seule boisson. Tu n’en prends donc que six gorgées. Tu voulais en prendre cinq, c’était un beau chiffre, rond et souvent utilisé comme limite. Et puis finalement tu en as pris six. Tu avais vraiment soif.
Tu tends ensuite la bouteille à Shaé. Elle doit mourir de soif aussi… il fait si chaud à côté du feu.
Tu n’as pas vraiment envie de parler, juste d’être un peu avenante.

Bientôt, la poule sera complètement rôtie. Et tu en salives déjà.

Spoiler:


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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeMer 24 Déc - 21:20

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Vous avez tué une poule dans le simple but de vous nourrir. Cependant vous n’imaginiez pas en faisant cela que vous alliez déclencher la colère de ses consœurs cachées dans l’ombre qui ne supportent pas de voir une de leur congénère se faire rôtir. Elles sont douze à surgir et à se jeter sur les malheureux tributs qui ne s’attendaient pas à ça. Alors que l’endroit était calme il y a encore quelques secondes, il raisonne dorénavant des caquètements aiguë et stressant des poules. Et attention, leurs becs sont aiguisés comme des rasoirs et elles n’ont pas l’air d’être facilement calmable. Petites mais teigneuses en somme … Et elles n’hésitent pas à se jeter sur les tributs pour les picorer et planter leurs becs dans la chair de leurs victimes. Eh bien quoi ? Vous vouliez manger leur sœur, elles vont vouloir vous faire subir le même sort …



Petite précision > Il vous est possible de tuer les poules mais cela consommera des PE. Cependant vous vous ferez obligatoirement attaquer par au moins une. Les conséquences dépendront de votre poste. Merci d’être cohérentes, ce ne sont pas de gentilles choses.
Attaque d’une poule = -5PV
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeJeu 25 Déc - 13:21

Attaque de poulettes !
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Alors que je m’apprête à regagner le Ranch, je suis rejointe par une de mes nouvelles alliées. Celle avec qui j’ai le plus d’affinités (bah quoi, on a fait la queue, pour lancer des poignards ensembles, ça rapproche, non ?). Elle me fait une remarque sur les bienfaits de ces plantes, et me sourit. Sourire que je lui rends immédiatement. Viande, plantes si grasses que l’eau est quasi superflue… On commence très bien l’Arène, vraiment. Presque trop, en fait. Je ne comprends pas où est le piège. Mais bon, on verra. Plus tard. Pour le moment, autant profiter.

Je jette un œil aux deux autres filles. Elles font rôtir notre repas du midi, sur le feu de Romy. Beau travail. Pour un peu, on se croirait presque chez nous. Si on oublie les autres tributs, et la hache que je suis obligée de tenir, évidemment. Je ramasse encore quelques plantes grasses, et Romy fait de même, puis je me redresse, et lui lance, tout sourire :

« Eh bien, cette Arène commence bien pour nous, tu trouves pas ? »


Nous. Car oui, maintenant que l’alliance a été conclue, on est ensembles. On est des alliées, on sera là les unes pour les autres. Et on survivra le plus longtemps possible. En oubliant qu’il n’en restera qu’un. En oubliant tout le reste, sous la chaleur bienfaisante de l’Arène, avec nos plantes grasses, et notre poulette rôtie.
Oui, on en oublierait presque l’Arène…

Alors que je m’étire nonchalamment, j’entend un cri. Suivi bientôt de nombres de caquètements hystériques. Oh bordel de merde. J’ouvre grand les yeux, raffermit mes prises (hache et plantes grasses), et observe la scène.

Un pur champs de bataille. Le ranch et la mini-prairie qui le borde se sont transformés en champs de bataille. Une douzaine de poules, sorties de nulle part, attaque, comme folles, les jambes, les mollets des deux filles restées plus près de l'intérieur. Elles sont si enragées qu’elles se prennent même les pieds de table, et j’en vois une foncer dans le mur. Mais, elle ne s’arrête pas pour autant, et repart bientôt, en caquetant. C’est que c’est résistant, ces conneries.

Je le sentais venir, mais je le sentais venir ! La première chose que j’ai dit, était que les poules devaient être dangereuses ! Pourtant j’avais oublié ! J’avais zappé que dans l’Arène, on a rien sans rien ! Notre mini asile vient de se transformer en jungle pour poulettes enragées, là !
Je jette un regard à Romy, et, une fraction de seconde plus tard, nous nous élançons toutes deux en direction du Ranch, que nous atteignons en quelques secondes. Et c’est l’enfer. Partout, des poules. Il ne doit pas en avoir plus d’une quinzaine, mais elles volent en tous sens, caquetant, tentant de nous réduire en charpie. L’attaque des poulettes tueuses. Y’a que le Capitole pour inventer ça.
Je bondis jusqu’à mon sac, envoyant valser, à coup de coups de pieds, deux poules, que je rends furieuses, mais, franchement, pour le moment, peu m’importe. Je fourre mes plantes grasses dans mon sac, et les échange avec un couteau, assez émoussé, mais qui peux encore blesser. Du moins j’espère.

Bon, j’ai sauvé de quoi tenir quelques jours, c’est déjà ça. Maintenant, il faut se sortir de l’attaque de poulet. Et je suis actuellement coincée entre une botte de foin, et… Des poules. Deux, pour être précises. Que j’ai envoyé valser contre un mur. Et qui ne sont manifestement pas folle de reconnaissance pour cette chirurgie esthétique gratuite. Je brandis ma hache, et taille un peu, avec ma hache. Ridicule. Les poules (trop adroites pour être réelles. Une poule, c’est pas censé être un volatile stupide, qui fonce dans les bottes de foin ?)esquives mes coups, et je ne réussi qu’à en attirer une de plus.
Putain, putain, putain. Je me concentre un peu, prends une fraction de seconde pour respirer. Avant de frapper de nouveau. Ma hache fend l’air, et frappe une poule. Bien précise. Je suis assez fière de moi, surtout que, de base, je n’ai vu que des tributs l’utiliser ce truc. Jamais de vrais gens. Et j’ai jamais essayé, surtout. La tête de la poule, à moitié décapitée, penche légèrement de côté, mais ne suffit pas à l’arrêter. Effarée par le sang qui dégouline du cou, à moitié mis à nu, je réprime un haut le cœur. On fera l’âme sensible plus tard. Je reprends ma hache, qui glisse légèrement, dans mes mains moites, et frappe, de nouveau. Il me semble que la tête de la poule tombe, la laissant morte. Mais je ne suis pas sûre.

Je ne suis sûre de rien, car, à cet instant précis, le bec d’une poule fend ma peau. Et ma chaire, d’ailleurs, je crois. Le sang coule à flot, et la plaie me brûle. C’est que c’est affuté, cette merde. Je bondis sur le botte de foin, me laissant ainsi une demie seconde de flottement. Ces poules restent des poules. Génétiquement modifiées et puissantes, d’accord, mais stupides. Je me penche sur ma jambe. La plaie est fine, mais profonde. Et elle saigne. Bien. Je ne regarde même pas ce que font les autres filles, si elles survivent, ce qui se passe. Je suis trop occupée avec moi-même. Cependant, j’entends de moins en moins de caquètements, et des coups qui pleuvent.
Je presse ma main sur ma cheville, tout en sachant pertinemment que ça ne sert à rien. Cependant, quand je relève ma main pour reprendre le combat, le sang me dégouline devant les yeux. Fascinée, autant par l’odeur que par le liquide chaud, qui coule doucement entre mes doigts, je murmure :

« Putain de poules de merde… »

Je répète ce laïus, encore et encore. Je le hurle, peut-être, je ne sais pas, je ne sais plus. Je vois Shaé, pas loin de moi. Je ne vois pas ce qu’elle a comme armes, je ne me rends pas compte. Alors, je lui envoie le couteau que j’ai dans la main. Il atterrit sur un ballot de foin, juste à sa gauche, il me semble. Je ne sais pas. Je ne sais plus.
Je me reconcentre sur les poule, soulève la hache. Elle ne me paraît même plus lourde. L’a-t-elle même déjà été ? Je la prends, de côté, comme j’ai si souvent vu le faire. Et je frappe. Je frappe d’une telle force que la poule en perd son aile. Cette dernière tombe à terre, et la poule perd ses repères. Je crois qu’une autre poule m’agresse, et me balafre encore une fois le mollet. Mais je ne me rends compte de rien. Le sang bats dans mes tempes, je ne sens que ça, et cette poule devant moi. Et toutes ces poules, que je veux éradiquer, que je dois éradiquer.
Je refrappe, une nouvelle fois. Tue la poule. Je prends le coup de main. Les poules aussi. Je tue, elles blessent. Je sent une nouvelle fois la morsure d’un bec. Un bec que je finis par trancher. Je les tuerais. Elles ne feront plus de mal. Elles ne me feront plus saigner.


J’abat encore une dernière poule, puis m’effondre, un instant. Les larmes aux yeux. J’attends la prochaine vague, mais rien ne vient. C’est fini, apparemment. Je ne sais pas si elles sont mortes, tuées par mes alliées, ou si elles ont fini par foutre le camp. J’étais assez isolée, durant la bataille contre les poules. Ai perdu tout sens de l’orientation. Peut-être qu’elles les ont fait dégager pacifiquement. Peut-être que je me suis laissée emporter. Des taches noires apparaissent devant mes yeux. Je remonte sur ma botte de foin, la tête entre les mains. Au bout de quelques minutes, je trouve assez de force pour rouvrir mon sac, et trouver, à tâtons, une bouteille. Celle que j’ai entamé, il me semble. Je l’ouvre, et avale une gorgée. Deux. Je voudrais continuer, la vider, mais je ne dois pas. Je. Ne. Dois. Pas.

Si ça se trouve, mes alliées ont dégagé. Je n’en sais rien. Je me sens lasse. Lasse, de tout, de vivre, de l’Arène. Mais je dois continuer. Alors, je rouvre les yeux.
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Dernière édition par June R. Hammer le Jeu 25 Déc - 17:31, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeJeu 25 Déc - 16:10


JOUR 1

« Eh bien, cette Arène commence bien pour nous, tu trouves pas ? » Un peu trop bien, même. Mais tu es très loin de t'en douter. Tu es bien trop heureuse que tout s'arrange si bien pour te méfier. Romy...Tu es dans l'arène. Le bain de sang te paraît peut-être irréel là, tout de suite, mais il ne s'est jamais vraiment fini. Le bain de sang, vous nagerez dedans jusqu'à-ce que vingt-trois d'entre vous se soient noyés. Tu comprends, ça ? Si seulement. Mais non. Tu souris jusqu'aux oreilles comme une gamine. « On a de la chan-

Ta voix s'interrompt, ton sourire s'évanouit, et tu te tournes en même temps que June vers Shaé. Une seconde. Une seconde d'inattention, c'est tout ce que ça a pris pour que tout tourne au cauchemar... Tu restes paralysée un instant. Shaé et Yeni sont envahies par une horde de poules sorties de nulle part. Des poules carnassières qui menacent de les réduire en pièces avec leur bec. Les cris de Shaé te ramènent à la vie et tu piques un sprint vers le feu et les poules, ton simple couteau à la main. Tu ramasses un gros bâton sec au passage et te jettes sur les bestioles avec une haine presque effrayante. Tu les frappes, les envoies comme des balles de golf à quelques mètres. Tu hurles. Tu as peur. Alors tu ne t'arrêtes pas, parce que si tu t'arrêtes ce sera fini, tu ne bougeras plus, elle fondront sur toi, te recouvriront, te mangeront comme une brebis malade. Tu frappes, tu frappes, tu cries le nom de tes alliées sans pouvoir leur venir en aide parce que cinq poules se disputent la chair de tes mollets. Tu frappes, tu frappes encore. Une poule tombe assomée. Une autre revient à l'assaut. Tu en attrapes une par le cou. Elle parvient à te mordre le pouce mais tu enfonces ton couteau dans sa gorge et tu secoues jusqu'à lui arracher la tête, que tu jettes sur le sol, horrifiée, couverte de sang. Deux, trois morsures te brûlent les jambes et tu hurles, jetant ton bâton qui s'est brisé pour n'utiliser que ton couteau, que tu plantes plus ou moins au hasard parmi les jolies plumes rousses. Ton regard est flou, tu ne ressens plus grand chose nulle part, tu ne peux faire confiance qu'à ton instinct animal qui se débat et tranche tout ce qui lui passe sous le couteau. Les yeux des poules sont rouges, complètement fous. Des monstres. Elles veulent vous faire payer la mort de leur soeur. Mais la vérité, c'est que ce sont les Juges qui veulent vous faire payer votre naïveté.

Enfin, un certain calme revient, quoique tu n'en es pas totalement sûre. Tu te recroquevilles sur le sol, les mains plaquées sur tes oreilles, le sang de ton pouce gauche coulant sur tes cheveux et ta joue. Tu te forces à respirer, lentement, doucement, comme pour t'extirper d'un mauvais rêve. Pendant quelques instants tu n'es même plus dans l'arène. Tu n'es nulle part. Tu penses à Riley, qui est tombée pendant le bain de sang. Est-elle fière de toi ? Fière que tu aies survécu au bain de sang et à une attaque de monstres ? Fière que tu réussisses là où elle a échoué ? 12 ans...Elle avait 12 ans. Ta petite soeur. Son visage t'apparaît.



Ta gorge est serrée mais ton corps tout entier tremble. Je te l'avais bien dit, Romy. C'est pas une colonie de vacances, ici. C'est la 18ème édition des Jeux de la Faim. Tu te relèves tant bien que mal pour évaluer les dégâts, terrifiée à l'idée de découvrir une de tes alliées gravement blessée. Ou pire. C'est June que tu trouves en premier. Tu lui tends la main, pour qu'elle se relève, incapable de parler. Ta gorge est bien trop serrée. Il n'y a plus trace de ton sourire.

Où est Shaé ?

Résumé:


Dernière édition par Romy Weverell le Jeu 25 Déc - 18:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeJeu 25 Déc - 17:38

Tu reprends la bouteille que tu tendais à Shaé. Bien. Tu te sens mieux.
Un poulet, des vivres, un semblant d'arme et surtout des alliés. Inconsciemment, involontairement, tu as bien géré cette arrivée dans l'Arène.
Tu ranges délicatement la bouteille dans ton sac. La poule est maintenant parfaitement cuite, et tu sais par avance le plaisir que procurera la dégustation de l’animal.
Tu te rends brutalement compte que tu vas mieux manger dans l'Arène que dans ton district, et tu commences à avoir peur. Très peur.

Ce n'est pas normal.
Le Capitole ne peut pas tolérer ça.
Vous ne devez pas prospérer, vous ne devez pas entamer une vie tranquille.
Le but est de s’entretuer. Pas de faire des rondes au coin du feu en chantant et en sympathisant gaiement.
Si le slogan des Hunger Games était « Nature, chasse, pêche et traditions », ça se saurait. Et ça ne déplairait à personne.
Vous ne devez pas vous aider, vivre sans vous soucier de l’anéantissement de l’autre. Vous devez vous battre. Et vous partez sur une mauvaise pente. Vous essayez de cultiver une ébauche d’amitié.
Ce n’est pas ça qu’il faut faire.
Ce n’est pas ça qu’on veut que vous fassiez.
Vous allez être punies. Oui.

Punies.

L’horrible caquètement qui résonne dans ton dos ne t’étonne pas. Ça y est.

Tu t’apprêtes à fermer ton sac lorsque ton regard s’attarde sur la poule rôtie. Vous vous êtes battues pour elle. C’est un véritable festin. Tu ne peux pas la laisser ici. C’est impossible. Tu ne peux y renoncer.
Malheureusement, le feu brûle ardemment, et tu sens déjà les poules arriver, les cris insupportables se propagent, les becs se ferment dans un sinistre bruit presque métallique. Elles sont complètement enragées. Elles se ruent vers vous. Tu en repousses une du pied, mais elle revient à la charge… Aussi têtue que stupide.
Tu profites de l’instant de battement que tu as créé en repoussant cette volaille pour te saisir du repas que vous avez mijoté. Tu prends le bâton et pas la volaille. Tu évites ainsi une brûlure grave mais tu as senti la chaleur du feu sur ta paume. Tu t’en tireras sans doute pour trois fois rien, avec un peu d’eau et quelques plantes nourrissantes.
Tu formes un panier avec ton t-shirt, en rabattant le bas vers ta poitrine, et tu y glisses la dinde. Tu prends ton sac de l’autre main et cours te réfugier à l’intérieur.

Tu pensais qu’il y aurait moins de poules ici, mais c’est tout le contraire. June est déjà là, par on ne sait quel prodige.
Tu comprends alors que même si ces bestioles sont de toute évidence des mutations génétiques, elles gardent une part d’instinct animal. Elles on peur du feu. Au moins un tout petit peu. Elles n’hésitent pas à attaquer près du foyer, mais leurs assauts sont moins nombreux.
Ce ne sont que des animaux.
Vous aussi… Mais vous êtes les plus intelligents. Elles n’ont aucune chance. Vous vous en tirerez forcément.
Bien sûr, le plus tôt serait le mieux. Et sans trop de dégâts.

À peine as-tu souhaité de ne pas être amochée qu’une poule te saute dessus, dans un bond à mi-chemin entre le saut et le vol. Tu tournes la tête au dernier moment, alors que tes yeux pleins d’effroi rencontrent son affreux bec pointu et dévastateur.
Tu sens soudain une douleur au sommet du crâne puis plus rien.
Son bec. Tes cheveux. Tu te tournes vers ton agresseur. Elle est à terre, elle et une de tes mèches.
Elle n’a pas arrachée les cheveux, non. Elle s’y est comme cramponnée, avant de les couper. Avec son bec.
Cette bestiole est dangereuse. Et anormale.
Tu avises la botte de foin près de laquelle la poule git, comme surprise par l’inefficacité de son attaque.
Ça va lui donner un regain de fureur et d’agressivité, tu le sais pertinemment. Tu tires la dinde rôtie, toute luisante encore, et la roule dans la paille, comme pour absorber, ou du moins l’empêcher d’empéguer tout ton sac. Car tu vas la mettre dans ton sac.
Tu sens une douleur à ta hanche. Mais tu ne t’arrêtes pas. Ce n’est pas le moment.

Le met ne rentre pas du premier coup, mais après avoir enlevé ton arme, il s’y glisse sans effort.
Deuxième choc au genou.
Tu poses ton sac au sommet de la botte de foin, beaucoup trop haut pour les poules.
Et tu cours. Dehors. Près du feu. Armée.

Déjà les poules sont moins nombreuses. Dans ta courses, tu en as repoussé quelques unes du pied, mais ces bêtes sont coriaces, et ton arme pas bien affûtée.
Trois mutations se jettent sur toi. Une recule très vite, lorsqu’elle aperçoit le feu. Les deux autres foncent tête baissée.
Déçue par le rejet de sa tentative de fuite, la première revient à la charge vers toi.
Elles sont trois. Le feu n’y a rien fait. Mais pour te battre, tu te sens mieux en extérieur.

L’avantage que tu tires de la bêtise de ces « animaux » est qu’aucun n’est assez intelligent pour attaquer par derrière… Pour le moment.
Les trois volailles arrivent en même temps sur toi. Pas le temps de s’exercer au maniement de ton arme, tu jettes tes bras vers le bas, comme pour faucher des pousses.
Mais si une est touchée et semble plutôt mal en point, le deux autres ont souplement esquivé l’attaque, et les trois poursuivent leur comportement belliqueux.
Tu envoies encore deux ou trois coups, mais seule une poule tombe à terre, comme morte.

Deux autres se ruent encore sur toi. Tant pis. Tu te places derrière le foyer, tout en moulinant maladroitement de ta main armée. Tu empoignes un des bâtons qui servaient de broches, et tu le passes dans le feu. Enflammé.

Au lieu de regarder calmement ta manipulation, les poules ne te laissent pas une minute de répit, et s’attaque de nouveau à toi. Tu es prise en sandwich. Tu sens une nouvelle entaille au genou, et une au mollet.
Saisie d’une colère brute, tu envoies ton bâton sur les ailes de la bestiole en face de toi. Certaines de ses plumes s’enflamment, et elle entame une danse pour étouffer le feu qui se saisit d’elle.
Ça ne cramera pas facilement.

Tu la laisses à ses sursauts, et tu t’attaques à son congénère. Tu abats ton arme sur son corps. Tu frappes une fois, deux fois, et tu finis finalement par la toucher. À la patte. Tu lui écrases ses petits doigts craquelés, nervés, aux griffes acérées. Elle émet un cri de douleur.
Maintenant, elle boîte.
Ce ne sont que des poules.

Tu lui envoies un coup de pied qui la propulse à quelques mètres de là. Mal en point. De cet angle-là, elle ferait presque pitié, comme un pauvre petit poulet maltraité.
Tu fais quelques pas, et l’attrapes fermement par le cou. Libérée du poids sur sa patte invalide, elle tente encore quelques coups de bec, mais elle ne parvient qu’à vaguement te blesser aux doigts et à la main. Tu la jettes. Sur le feu. En plein dans le feu.

Il n’y avait pas beaucoup de poules dehors, et, sans te soucier du sort de la deuxième poule aux plumes enflammées, tu te hisses sur une botte de foin d’extérieur. Tu détends tes muscles, lâches tes nerfs. Aussitôt, la douleur te saisit. Tu regardes d’abord ta hanche… Ça saigne. C’est assez profond. Heureusement, c’est la seule blessure qui te semble grave.
Tes deux entailles aux genoux ressemblent à de sévères bobos enfantins, mais tu t’attendais à pire. Quelques gouttes d’eau et un bandage, ou du moins un linge, calmeront le tout. Le mollet n’est pas trop endommagé lui non plus, et tu ne t’inquiètes pas pour ça.
Quant à tes mains, les dernières attaques étaient trop faiblardes pour t’avoir réellement fait du mal, et seules quelques coupures demeurent. Tes jambes sont aussi constellées de petites plaies, mais elles n’auront même pas besoin de soin si elles ne viennent pas à être infectées par une substance quelconque…

Tu t’en tires plutôt bien. Finalement, seule la blessure à ta hanche t’inquiète un peu. Tu as peur que chaque pas la mette à rude épreuve.
Instinctivement, tu te poses, tu te détends. Tu ne sollicites que les muscles de ton bras. Pour appuyer sur la plaie. Et faire cesser le saignement.

Résumé:

Et ça j'étais obligée:
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeJeu 25 Déc - 17:55

Elle se prend presque à rêver que tout va bien se passer pour un moment, Shaé. La chance semble leur sourire, elles ont de la nourriture, un semblant de boisson et des armes. Elle sait toujours qu’à la fin, elle ne sera probablement pas là, mais ça ne fait que la pousser à profiter de maintenant. En faisant tourner le poulet sur la broche aux côtés de Yeni, l’odeur lui titille les narines et l’estomac, l’espace d’un instant, elle oublie qu’elles sont dans une arène. Fatale erreur. Les caquètements lui font lever la tête, et elle a à peine le temps de sauter sur ses pieds que la horde de poules débarquent sur la fille du Cinq et elle, elle n’a bu qu’une ou deux gorgées de la boisson de celle-ci.

C’est une marée, un flot, et lorsqu’elle referme les doigts sur sa sarbacane qui traîne à côté d’elle, une des poules en profite pour lui lacérer la paume d’un bec tranchant comme le fil d’un rasoir. Elle étouffe un gémissement de douleur lorsque ses doigts se referment sur son arme, pliant la chair meurtrie. Elle donne des coups de pieds à l’aveuglette, sent parfois que ceux-ci percutent de la chair. Des becs lui picorent les jambes, déchirent le tissu de son pantalon. Il y a trop de petites estafilades, plus ou moins longues, elle finit par en perdre le compte. Ce n’est même plus quelque chose d’ordonné. Ses coups assomment parfois une poule, en étourdissent une autre, et elle les frappe encore, elles sont trop près pour que la sarbacane soit utile, mais le bâton l’est pour les repousser un peu.

Un couteau atterri non loin, elle récolta une autre éraflure, cette fois sur le dos de la même main, pour le récupérer, et se bénit d’être droitière plutôt que gauchère. Ses doigts agrippent le manche et elle fait volte-face, la lame pointée devant elle. Elle ne sait pas s’en servir, mais tant pis, il s’agit juste de les blesser, ces saletés de volatiles même pas capables de voler. En levant les yeux, elle aperçoit June un peu plus loin, qui frappe les poules à la base du coup. Elle fait de même, retournant le poignard dans sa main pour en utiliser le tranchant. Le sang des piafs lui coule sur les doigts, elle coupe mal, de travers, cherchant juste à les affaiblir tandis qu’elle les larde de coups de pieds. Lorsqu’elle se baisse pour balancer le couteau à leur hauteur, ses mains et ses avant-bras ne sont pas non plus épargnés. Et puis elle perd la notion du temps.

Le silence l’assourdit, elle ne sait plus que faire. Le couteau glisse de ses mains, tombe à terre. Elle presse sa main gauche, la plus blessée, contre son ventre, et se baisse, inspectant méticuleusement les poules restantes parmi celles qui gisent au sol, celles qui remuent, qu’elle n’a fait que assommer avec ses coups. Et maintenant, elle s’assure qu’elles sont mortes, elle leur brise soigneusement la nuque, écrase leur tête sous ses talons, ou les égorge complètement, totalement. Certaines bougent encore, et elle en récolte deux ou trois coups de becs supplémentaires dans des sursauts, heureusement bénins. Lorsqu’elle se relève enfin, ses mains sont pleines de sang, ses jambes lui font mal lorsqu’elle aligne ses pas. Et elle se dit que ce n’est que le début. « Les filles, vous…vous allez bien ? » Mais elle cherche Romy du regard. Romy.


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June R. Hammer
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeJeu 25 Déc - 19:36

Attaque de poulettes !
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La main d’un tribut. La main d’un tribut, c’est la première chose que je vois en rouvrant les yeux. Presque instinctivement, je m’y accroche, et je sens une force me soulever. Peu importe l’identité de cette personne. Que ce soit un carrière, une alliée, ou n’importe qui d’autre. Même un juge. N’importe quoi. Je suis si lasse que je m’en fous. Je m’en contrefous. Tout ce qui m’importe, là, tout de suite, c’est de me rouler en boule, et de rester comme ça, encore un bon moment.
Cependant, je parviens, grâce à l’aide de cette mystérieuse personne (Romy, en fait), à me relever. Et à regarder le carnage. Je commence par me plonger dans la contemplation de ma blessure à la cheville. Ce n’est pas beau à voir. Vraiment pas. La peau a pourtant été ouverte bien nettement, et proprement, sur à peine quelques centimètres. Mais la plaie est si profonde qu’encore un peu de sang s’en écoule. Et que je ne peux presque pas bouger sans souffrir, maintenant que l’adrénaline est partie.

Les deux autres plaies sont moins affreuses. Deux entailles, un peu plus longues, mais moins profondes, et dont le saignement s’est arrêté pendant la bataille. Je ne sais pas combien j’ai perdu de sang durant la bagarre, mais je me sens lasse. Et endolorie. Je me rassois quelques secondes, et, tout en appuyant, sur le modèle de Yeni, qui s’est installée non loin, sur ma plaie la plus profonde, afin de, si ce n’est arrêter, au moins limiter le saignement, regarde autour de moi.

Partout, des cadavres de poules. Là, une poule agonisante, la tête à moitié coupée, et ce n’est pas mon œuvre. Plus loin, je remarque un autre cadavre, enfin, pas tout à fait. La poule est à moitié cramée, et se débat encore, couchée sur le flanc. Puis, au fur à mesure que le feu s’éteint (par manque d’air, ou un autre truc chimique dont j’ignore tout), les battements d’ailes de la condamnée à mort deviennent de plus en plus frénétiques… Jusqu’à finir en spasmes. Je réprime un haut le cœur, et ravale une bile acide qui me brûle la gorge… C’est fini. On les a eu. On les a toutes tuées.

Tremblante, je me lève, et rejoint les autres. Je croise le regard de Yeni, et tente d’esquisser un sourire. Pitoyable. Pitoyable et raté. Alors, comme pour me donner une contenance, je me retourne vers mon sac, regarde les poules, et lance :

« Bon, au moins, on a à manger. »

Je me dirige vers mon sac, en extirpe deux plante fantômes, ramassées avant l’agression des poules, et mon poncho. Puis, je prends mon sac, y range ma hache (après l’avoir nettoyée comme je pouvais à l’aide du truc jaune abominable), et l’apporte, tenant le truc comme je peux, au centre du cercle plus ou moins rond que nous formons. Les filles me regardent, perplexes, et j’étends mon poncho à terre. Puis, je m’assois, juste devant, et pose les plantes fantômes dessus. Je commence à séparer, délicatement, leurs pétales, et à les disposer de manière plus ou moins équitable. Je ne sais pas où est la dinde, et je me demande un instant si les poules ne l’auraient pas dévorée. Bah, au moins, on a de la viande, maintenant.

« On ramasse les carcasses, et puis on mange ? »

Je le propose, mais ça me semble l’évidence même. Alors, sans même regarder ce que font les filles, je continue à effeuiller, précautionneusement, ma plante fantôme. Puis, je m’étire, au bout de quelques minutes, et lance un :

« A table ! »

Plein d’entrain. Avant de croquer dans ma plante, et de sentir un jus délicieusement vitaminé emplir ma bouche.
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Romy Weverell
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeJeu 25 Déc - 22:58



JOUR 1

« Les filles, vous…vous allez bien ? »

Tu reconnaîtrais cette petite voix bégayante entre mille. Tu fais volte-face. Ta tête tourne un peu, mais elle est là, c'est bien elle. Elle est vivante. Tu franchis les quelques mètres qui te séparent d'elle dans une exclamation étouffée. « Shaé ! » Tu la serres dans tes bras. « Ça va, tout va bien, on est vivantes. » Tu te détaches d'elle. Tes yeux te piquent mais les larmes ne coulent pas. « J'ai eu peur. » Tu trembles toujours comme une feuille. Tes yeux se posent sur ta main gauche, qui est toujours posée sur l'épaule de Shaé et tu la retires d'un mouvement sec. Du sang. Beaucoup de sang. Tu observes ton pouce d'un air inquiet. Le bec de la poule a tranché comme dans du beurre dans la peau qui relie ton index à ton pouce. Aucun muscle ou tendon n'est touché mais tu ne peux pas bouger la main sans ressentir une horrible douleur ou faire couler une volée de sang. Tu pinces les lèvres avant de serrer ton T-shirt contre l'intérieur de ton pouce pour tenter d'arrêter le sang. « Merde... » Ta main tremble de douleur. Tu remontes ton jean pour découvrir deux coupures minimes quoique assez profondes sur tes mollets. Puis, tu lèves la tête vers Shaé. Elle est blessée elle aussi. Des coupures assez profondes sur la main, et probablement sur les jambes, aussi. Plus tu y penses et plus tu te dis que les Juges n'ont pas cherché à vous tuer, qu'ils ont simplement voulu vous mettre une claque géante en plein visage. Et ils y sont parvenus, parce que vous n'êtes que des pions qu'ils sont libres de manipuler. Ta haine contre eux est plus forte que jamais alors que tu prends conscience des blessures de Shaé et de ce qui vient globalement de vous arriver. Tu lui attrapes la main. « Ça aurait pu être mille fois pire. » Tu parviens à sourire et à hocher la tête d'un air rassurant. « Tout va bien. »

Alors, tu te tournes vers vos alliées. Yeni et June n'ont pas l'air plus mal en point que vous ; c'est déjà ça. Tu te rapproches d'elles en enjambant quelques poules mortes et vous finissez par former un cercle dans l'herbe. June étend son poncho et dispose les plantes fantômes dessus. Tu cherches la poule rôtie des yeux, et il s'avère que Yeni l'a sauvée en la fourrant dans son sac à l'abri de ses congénères. Tu lorgnes la chair rôtie de la poule d'un air amer. « On peut dire qu'on l'aura méritée, cette poule. » Tu lui arraches aussitôt une cuisse sans plus de cérémonie. Tu arraches la peau avec rage et sépare la cuisse en deux. Tes doigts sont déjà graisseux. Tu en tends la moitié à Shaé et pose le reste devant toi sur le poncho. Tu entreprends d'arracher un morceau pour Yeni et June, aussi, que tu leur tends. Toutes ces émotions t'ont affamée. Tu prends tout de même la peine de mâcher comme il faut. Tu as appris à te méfier, mais la poule n'a aucun goût étrange, et tu as bien trop faim, alors ta moitié de cuisse se retrouve rapidement au fond de ton estomac. Cette quantité te suffit amplement. Tu t'attaques ensuite aux plantes fantômes. Déjà à la première bouchée tu sens l'eau qui glisse dans ton sang et les vitamines dans tes membres. Tu en manges trois en mâchonnant d'un air pensif. Tu n'as plus vraiment soif, quoiqu'un vrai verre d'eau serait le bienvenu. Tu sors la sucette que tu as entamée avec Shaé et casse ce qu'il en reste en quatre morceaux. Tu en gardes un pour toi et distribues le reste à tes alliées. C'est un vrai repas, juste comme il faut. Tu ramasses une poignée de plantes fantômes que tu enroules dans ton poncho avant de le glisser dans ton sac en suçotant ton morceau de sucette d'un air paisible. Lorsque ta main ressort du sac, elle tient entre ses doigts la carte de l'arène que tu as reçue. Tu la déplies et la montres à June et Yeni, les yeux brillants. Tu pointes le ranch d'un doigt aux ongles incrustés de sang de volaille. « J'ai reçu une carte de l'arène...On va pouvoir se repérer. Ça nous donne un vrai avantage. » Tu souris fièrement avant de te pencher à nouveau sur le papier. « À mon avis, on ferait bien de partir d'ici. C'est jamais bon de prendre racine. Les poules en sont la preuve, d'ailleurs. Il vaut mieux aller dans la direction opposée à la Corne, c'est à dire loin de ces saletés de Carrières...Donc...Je propose que notre prochaine destination soit le Bâteau Pirate. Il n'est pas loin et on pourra peut-être trouver des choses intéressantes ? » Tu hausses les épaules. Tu veux avoir l'air sûre de toi, confiante, forte. Mais tu ne l'es pas. Tu es encore profondément secouée par l'épisode des poules, et tu as plus peur encore de ce qui vous attend. Et tu as mal...Tu tiens toujours le bas de ton t-shirt pressé contre ton pouce et une large tâche rouge sombre s'est étendue dessus. Tu as envie de pleurer, de dormir, tu n'en peux déjà plus et pourtant il faut faire comme si tout allait aller. Ça ne te ressemble pas d'être si courageuse, mais enfin il le faut. C'est peut-être la présence de Shaé, si vulnérable, ou celle de June qui te pousse à essayer de l'égaler en bravoure. Tu ne connais pas Yeni comme tu connais les deux autres - c'est à dire peu, au final - mais elle a ta confiance. Et tout ça te pousse à être quelqu'un d'autre.

Faim et soif: check. Tes problèmes restent désormais la fatigue et la douleur. Sans compter la peur. Tu ranges ta carte dans la poche de ton jean. « Je ne sais pas vous, mais je pense qu'on a besoin de récupérer. On n'a qu'à compter une heure avant de repartir. Chacune devra rester éveillée un quart d'heure pour monter la garde, et pour s'occuper elle pourra plumer et couper en morceaux une poule ou ramasser des plantes fantômes près de l'arbre là-bas. Et les autres pourront somnoler pendant ce temps. Après ça il faudra partir, surtout que les tributs doivent s'être éparpillés depuis le temps... » Tu jettes un coup d'oeil au poncho de June sur lequel il reste du poulet et des plantes grasses. « On n'a qu'à emporter avec nous deux poules coupées en morceaux et un paquet de plantes chacune... » Ton regard tombe sur tes mains incrustées de sang brun. Si seulement il y avait de l'eau, pour les rincer...Tu pousses un soupir. « Ça vous va ? Je prends la première garde, si vous voulez. » Tu frottes le bout d'une plante fantôme sur la plaie de ton pouce. Ça peut peut-être soulager l'inflammation, on ne sait jamais. En tout cas c'est mieux que ne rien faire. Tu lèves la tête pour dévisager tes alliées. Il faut aller de l'avant. Tu le sais.



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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeVen 26 Déc - 16:03

C'est le regard de June qui te ramène à la réalité. Vous êtes vivantes.
Il n'y a plus de poules, il n'y a plus de cris terrifiants.
C'est fini.

Le soleil commence déjà à se coucher. Il est temps de manger.

Tu vas chercher ton sac et en sors la poule rôtie. Assises toutes les quatre, en rond, vous commencez à arracher votre part du festin. Bien mérité.

Tu ne fais pas attention au goût de la viande tant cette faim grandissait sourdement en toi depuis le début.
Mais tu as sauvé cette volaille au péril de ta vie, de vos vies. Et si elle n'avait pas été à la hauteur de tes espérances gustatives qui découlent des risques pris, tu l'aurais immédiatement senti. Amèrement.

À la fin du repas - c'est-à-dire au bout de trois ou quatre minutes d'intense dégustation -, Romy vous distribue un bout de sucette à chacune. Tu as déjà mangé de telles friandises plus jeune, et tu laisses fondre le petit pavé dur, compact, presque coupant. Le sucre qui emplit ta bouche et sollicite si agréablement tes papilles te fait un instant oublier que vous êtes dans une Arène, et qu'on veut vous tuer. Puis tu te rappelles que ce genre de naïveté vous a causé quelques tracas.
Après cette réflexion et ce rappel à la bataille sanglante que vous venez de mener, tu croques le bonbon, et avales les minuscules cristaux de sucre.

Tu as une pensée pour les pommes de ton sac, tu as envie de les partager aussi, mais déjà Romy sort de son sac une carte.

En même temps, tu jettes un coup d'oeil aux plantes qu'elle et June ont ramassé. Des "plantes fantômes". Tu en croques une, sur le modèle de tes compagnes. C'est frais, humide et plein d'eau, ou d'un suc comparable.
Tu manges la moitié des feuilles qui se trouvent devant toi, puis, tu décides de te faire un cataplasme avec les dernières. Tout le monde fait ça au district, avec les plantes que chacun connaît, les herbes pleine de rosée, ou certaines fleurs. Tu n'as jamais été malade, ou blessée, mais tu sais bien que tu peux en faire un tout simplement.

Tu roules entre tes mains les petites plantes. Petit à petit, un jus se libère, comme celui que tu as... bu ? Mangé ?
Tu presses alors toutes les feuilles, fermement. Le suc suinte par tes doigts, mais à aucun moment tu ne le laisses tomber. Tu préférés le laper au dernier moment.
Au bout d'une trentaine de secondes, tu relâches la pression, et contemple ton travail : une sorte de compresse fragile de feuilles luisantes d'un jus bienfaiteur. Tu le portes à ta blessure à la hanche. La fraîcheur et l'amélioration de ton état ne viennent pas tout de suite, mais alors que tu contemples la carte déployée par Romy tout en maintenant le cataplasme, tu sens petit un doux froid gagner ta peau, ta chair, ton corps.

Tu te consacres donc pleinement aux explications de Romy, tout en frottant tes plaies les plus superficielles avec les trois feuilles qu'il te reste.
Apparemment, ton alliée a tout autant envie que toi de quitter cet endroit. Il est vrai qu'une bâtisse finie dans laquelle s'abriter est particulièrement alléchante pour tout un chacun, et que le relatif confort qu'elle vous a proposé vous a causé des sueurs froides, à force des prendre vos aises.

Elle est aussi partisane de la fuite en évitant soigneusement les Carrières, et tu l'as rejoins corps et âme. La destination qu'elle préconise ne te fait ni chaud ni froid... Un bateau de pirates ? Original. Et puis, elle a raison, les cales doivent renfermer des choses pour le moins intéressantes.

Enfin, elle aborde le repos. Tu n'en peux plus, réellement, et ce combat éreintant t'as mise à rude épreuve. Voulant profiter au mieux du repos que vous vous offrez, tu prends paresseusement le dernier tour de garde... Ce ne sera que quinze petites minutes durant lesquelles tu pourras plus amplement soigner tes plaies, voire, si tu trouves un couteau assez pointu, tailler ta sarbacane.

Tu acquiesces à tout ce que dis Romy, puis en baillant et en titubant de fatigue, tu vas à l'intérieur, et te hisses sur la botte de foin où ton sac est déjà posé. Tu mets ton arme à côté de toi, bois trois gorgées de soda et t'endors aussi vite que tu l'espérais.

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Elias Leorios
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeVen 26 Déc - 21:21


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For June



Un petit bruit dans l'air. Ce n'est pas un tribut qui rejoint la position des quatre Tributs et surtout celle du District Neuf. Il s'agit d'un parachute du Capitole, signe d'un geste des sponsors. Quand il se pose à quelques mètres de la jeune femme, il émet un bruit un peu plus fort, comme pour faire entendre clairement sa présence, puis se tait. Le nom de June est clairement indiqué sur le tissu du parachute. En son sein, elle peut trouver un joli couteau, du mercurochrome et cinq cachets contre les maux divers.


@Eques sur Never-Utopia
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Shaé I. Lunario
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MessageSujet: Re: Le Vieux Ranch Le Vieux Ranch I_icon_minitimeSam 27 Déc - 17:02

Son cœur est envahi d’un soulagement sans nom tandis qu’elle referme les bras sur Romy, serrant la blondinette contre elle tout en faisant attention à ne pas tacher son dos du sang qui macule toujours ses mains. Elle ne dit rien. Elle ne dit pas qu’elle a eu affreusement peur, elle aussi, lorsque ses yeux se sont levés du sol et des cadavres pour ne voir que le vide, pas une trace de sa compagne. Elle baissa le regard sur sa main à la chair fendue, d’un côté comme de l’autre. C’est tout simplement la joie de se sentir vivante. Les poules n’étaient pas leurs morts. Elles étaient simplement leur châtiment pour s’être montrées si sûres d’elles. C’était un rappel que cet endroit était avant tout une arène. Et qu’elle allait les tuer une par une, jusqu’à ce que sur vingt-quatre, il n’en reste plus qu’un en vie.

S’installant dans le cercle que formaient les autres, elle planta voracement ses dents dans la chair de la volaille préparée par June, profitant de se remplir l’estomac tandis qu’elle le peut encore. Manger lui redonne des forces, fait paraître leur situation un peu moins terrible qu’elle l’est à l’origine. En passant aux plantes fantômes, le jus nourrissant coule dans sa bouche comme une source, et elle est reconnaissante. Terriblement. Elle accepta sans broncher leur petit bout de sucette, le suçotant le plus longtemps possible pour en savourer le goût. C’est le moment que Romy choisit pour sortir la carte qu’elle a récupéré au bain de sang de sa carte et exposer son plan.

Partir. Loin des carrières. Ces deux idées lui plaisaient indéniablement, les deux représentant la fuite de la mort. Leur destination ? Le bateau pirate. Elle hoche la tête d’un air un peu songeur. De toute façon, elle, elle suit. Où Romy va, elle va aussi, ce n’est pas plus compliqué que cela. Même s’il ne restait plus qu’elles deux dans l’arène, ce dont elle doutait fortement, elle resterait quand même. Elles avaient une heure, ainsi. « Ca me va » dit-elle tout simplement. « Je prends la deuxième garde. » Laissant son amie veiller, elle rentra à l’intérieur de ranch, rejoignant Yeni, et s’endormit presque aussitôt. Quinze minutes plus tard, ce fut Romy qui la tira de son sommeil. Pendant ses quinze minutes de faction, elle pluma et découpa deux volailles à l’aide du couteau de June – celle-ci se chargerait probablement des plantes fantômes. Le délai passé, elle réveilla la fille du Neuf pour récupérer enfin ses trente minutes de somnolence supplémentaires.

Au réveil, la jeune fille empaqueta soigneusement ce qu’elles avaient de viande et de plantes, le répartissant entre les sacs des quatre membres de leur alliance pour n’avantager personne. Elle donna également une vingtaine de centimètres à chacune d’entre elles pour panser leurs plaies, et enveloppa ainsi sa main blessée après avoir frotté une plante dessus. Le reste guérirait seul. Lorsqu’elles eurent fini de rassembler toutes leurs affaires, une simple phrase signa leur départ. « On y va. »


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