♣ Nombre de message : 806 ♣ Date d'inscription : 18/02/2012
Sujet: La Rue Western Mer 19 Nov - 22:45
La Rue Western
«Tribut, sort ton plus beau chapeau et tes plus belles bottes et vient affronter les malfrats de la région de l'Ouest. Vivez la conquète de l'Ouest comme si vous y étiez... Ou pas. »
Avez-vous déjà eu l'occasion de voir des films de western ? Et bien cette rue est le portrait craché de celles que vous trouvez dedans... Les habitations et les bistrots en moins ... En effet, ce ne sont que des jeux qui borde cette rue ... Des jeux qui pourraient paraître quelque peu insolites... Si vous voulez vous amuser vous pourrez pêcher des canards quelques peu défoncés et qui ont perdu leurs couleurs, tirer sur des personnages grossiers défoncés avec des fusils ... Qui semblent fonctionner avec ses billes, lancer des masses sur des boites de conserves vide pour faire une partie de chamboule tout ou encore de tester votre force en tapant le plus fort possible. Cependant, on ne vous garanti pas que l'indicateur fonctionne.
Les hurlements du bain de sang et de son manège grinçant s'estompent à mesure que vous courez, le cœur battant, les mains moites. Les coups de canons se font plus rares à mesure que les minutes s'effilochent. Tu n'as aucune idée de combien de coups ont résonné. Les plus faibles sont morts, et c'est peut-être pour le mieux. Ils n'ont plus peur, eux. Ils sont en paix, libres quelque part. Tu ne peux pas en dire autant. Mais toi, au moins, tu as une alliée. Quelque chose te dit que tu peux faire confiance à Shaé, qu'elle ne viendra pas te poignarder dans ton sommeil comme l'ont fait Emrys et Seirina, les deux tributs du Six, à Katrosy, la tribut du Douze, il y a une ou deux éditions. Cet épisode t'a profondément marqué, et dans le train, après la Moisson, tu t'es promis de ne jamais, jamais faire confiance à quiconque à partir de cet instant. Mais c'était avant de croiser le regard apeuré de Shaé au centre d'entraînement.
C'est enfantin de courir sans s'arrêter. Il n'y a rien à penser, à part courir, soulever une jambe et puis l'autre. C'est un tel soulagement de se retrouver seules...Enfin, pour le moment. Tu sais qu'ils ne sont pas loin. Que tu devras leur faire face à un moment ou un autre. Mais tu essayes de ne pas y penser, pour l'instant. Tout autour de vous est sec. Vos pieds soulèvent des nuages de poussière ocre qui retombent aussitôt. Il fait chaud, bien plus chaud qu'au Carrousel. Cela fait cinq bonnes minutes que vous courez à vous déboiter les os, tirées par l'énergie du désespoir. À gauche et à droite, des files de petites maisons de bois sombre. Il y a des sortes d'attraction à l'intérieur mais tu ne t'y attardes pas. Tout ce que tu veux, c'est t'éloigner, encore un peu, de la terreur, en évitant à tout prix de penser à quoi que ce soit.
Mais bientôt tes membres s'épuisent et réclament une pause. Tu sens bien que c'est la même chose pour Shaé, surtout qu'il fait chaud, par ici. Alors tu attrapes doucement le bras de Shaé pour l'inviter à ralentir, puis à s'arrêter. Et tu la serres dans tes bras, au milieu de la Rue Western, ton souffle saccadé soufflant dans ses cheveux bruns. Tu la serres très fort, peut-être même trop, et tu es prise d'une envie de pleurer et de rire tout à la fois. « On est vivantes, Shaé. On a réussi... » Tu te détaches d'elle afin de l'attirer entre deux maisons, pour que vous soyez un minimum cachées, au cas où. Pliée en deux, tu attends que ton coeur reprenne un rythme à peu près normal. Puis tu t'assieds à même la poussière. « On ferait bien de regarder un peu ce qu'il y a dans nos sacs. » Tu souris, pour lui montrer que tout va bien, que vous êtes en sécurité.
Tu poses ton précieux sac sur tes genoux et prends le temps de savourer cette victoire. Et puis, n'y tenant plus, tu fais glisser la fermeture éclair, tes doigts fébriles, comme engourdis par le froid malgré la chaleur. Tu glisses ta main à l'intérieur, le coeur battant. Ta vie pourrait bien dépendre du contenu de ce sac. Tu en tires d'abord le couteau que tu as ramassé sur les dalles du carrousel en t'échappant. Tu le présentes à Shaé. C'est un petit couteau de lancer. Vous avez déjà au moins une arme. C'est déjà ça. Tu le poses à tes pieds. Puis tu sors de ton sac deux grosses sucettes rouges, l'une ornée de la grosse souris qui figure aussi sur vos T-shirts et l'autre ornée d'une espèce de canard habillé comme un matelot. Tu hausses les épaules. C'est du sucre, ça sera toujours utile en cas de coup de barre. Puis tu extirpes une plaquette de cinq petites pilules blanches. La lecture des quelques mots sur l'aluminium t'apprend qu'il s'agit de pilules contre des maux divers. Ça, c'est une bonne chose. Tu tires aussi une sorte de petit bage en métal orné d'une princesse blonde en robe bleue et mauve, entourée de flocons de neige. Tu hausses les épaules. Encore un gadget inutile. Mais tu le gardes quand même. Ça ne mange pas de pain. Et puis tes doigts rencontrent quelque chose de métallique au fond du sac. Un long cylindre. C'est...Une sarbacane. Tu pousses une exclamation. Et puis il y a aussi cinq petits dards de métal. Tu ne sais pas vraiment utiliser les sarbacanes, mais ça ne doit pas être sorcier. Et puis, toi qui sait si bien utiliser le poison...Il te suffira d'en fabriquer un, d'en enduire la fléchette, et...Et, voilà. « Voilà, c'est tout...Oh, attends. » Tes doigts ont rencontré un dernier objet , plaqué contre le cuir de ton sac. C'est une feuille de papier pliée en quatre. Tu la déplies sans trop de cérémonie et étudies son contenu avant de lever la tête vers Shaé d'un air émerveillé. « Shaé...C'est...C'est une carte de l'arène ! » Tu lui tends la feuille. « On a une carte ! » Tes yeux brillent. Vous avez de la chance. La possession de cette carte vous permet de griller le casse-tête du repérage. Mais rien n'est encore joué, et la peur reprend vite le dessus sur ton coeur. Tu ranges tous tes objets dans ton sac, et retires ton superbe poncho jaune que tu fourres avec le reste avant de sourire bravement à ton alliée. « Et toi ? Voyons voir le trésor. »
Résumé:
Alors Romy a couru pendant 10 min, c'est-à-dire de la Corne aux trois-quarts de la Rue Western. Elle fait ensuite une pause. En cas de problème -> MP
Shaé I. Lunario
+ District Onze +
♣ Nombre de message : 72 ♣ Date d'inscription : 11/05/2014 ♣ Age réel : 23
Shaé, elle ne pense plus à rien, pendant qu’elle court. Elle fait le vide dans sa tête pour que personne ne vienne déranger le soulagement sans bornes qu’elle éprouvait à être vivante, entière, à avoir survécu ce que les spectateurs des Jeux appelaient non sans raison bain de sang. Pour un peu, elle en oublierait celui qui souille ses mains, qui les tache, presque indélébile, qu’elle voit à chaque fois qu’elle baisse les yeux sur ses paumes pourtant vierges de toute salissure pour le moment. Elle revoit ses doigts serrés autour de la gorge du garçon, et elle serre les dents, à nouveau. Est-ce que ça fait d’elle rien qu’un pion de plus ? Mais au fond, ça lui est égal. Il y a Romy. Romy, elle la retient à la raison, quelque part. Elle l’empêche de partir à la dérive, et s’il fallait mourir, que ce soit pour la blondinette ou pour Lucy, qui lui semblait à présent si loin, ce serait ainsi. Au moins elle n’en serait pas triste.
Au fur et à mesure qu’elles s’éloignent au pas de course de la Corne d’Abondance étrange que représentait le manège, elle remarque la température. Comment un thermomètre pouvait varier autant ? Ca faisait à peine quelques minutes qu’elles avaient quitté ce qu’on pouvait appeler la rue principale, et elle pouvait déjà comparer cette chaleur à celle de son propre district, en début d’été. Même pour une habituée, il fait drôlement chaud, trop pour continuer à maintenir leur rythme actuel. Alors elle ralentit doucement, marche, puis s’arrête, d’un commun accord silencieux avec son alliée. Elle s’autorisa à regarder autour d’elle, reprendre son souffle. Une rangée de petites maisons qui se ressemblent, alignées. Sous leurs pieds, le sol est sablonneux, tout ce qui caractériserait un désert. Est-ce que toute l’arène était ainsi, une succession de microclimats sous forme d’endroits précis ? Peut-être que c’était maintenant, le moment de réfléchir, avant de foncer tête baissée dans ce qui pourrait être leur aller simple vers la mort.
« On a réussi » répète-t-elle, et ces mots même semblent étrangers dans sa bouche, quelque part. Elle n’a pas l’impression d’avoir eu une réelle victoire, mais dans l’arène, on se réjouit de ce qu’on a, et on ne pousse pas sa chance trop loin. Elle suit la jeune fille sans protester à l’abri, et vérifie du coin de l’œil qu’elles ne sont pas visibles de la rue. Ce serait idiot, tellement idiot… Elle hoche la tête avec approbation. Autant passer en revue ce qu’elles avaient maintenant, afin de déterminer ce qu’elles pourraient se permettre de faire ou pas.
Un couteau. Avec un haussement d’épaules, elle le laisse à Romy. « Ca, je t’ai vue à l’entraînement. Garde. Tu sais comment. » Elle ne servirait pas à grand-chose avec un tel truc à la main, donc valait mieux le laisser à celle qui savait s’en servir. Elle lui faisait assez confiance pour dormir sur ses deux oreilles, alors pourquoi ne pas lui laisser l’arme en plus ? Puis des bonbons énormes, des sucres rapides, quelque chose qui les aidera à tenir l’énergie au besoin. Quelque chose qui semble comme des médicaments. Un badge. Celui-là, elle le prend doucement des mains de Romy. « Une extrémité aiguille, pointue » fit-elle remarquer. « Et une espèce de mini ressort déclencheur si on le démonte. » Elle a vu ce modèle en cours de pièges, bien que nettement plus gros. Cela dit, on arriverait peut-être à en faire quelque chose. Mais la meilleure nouvelle, c’est quand même la sarbacane que Romy repêche dans le sac. Les yeux de la brunette brillèrent. « Ca, c’est bon. Je sais comment on fait. » Et elles se retrouvaient chacune avec quelque chose qu’elles connaissaient. Parfait. Elle jubile presque en silence lorsque sa coéquipière déplie la carte. « On aura ça de plus que les autres. Savoir où on va, et déterminer où ils vont. » la question flotte entre elles, muette. Attendront-elles que les autres meurent, ou iront-elles les tuer elles-mêmes ? Elle imite Romy et passe le poncho au-dessus de sa tête, avant d’ouvrir le sac à bandoulière.
Elle en sort d’abord une espèce de masse de sucre coagulé rose. Ce serait aussi ça comme réserves de nourriture pour les booster, même si nutritionnellement, ça n’avait pas l’air tip top. Un oreiller fourré. « On se le partage » décréta-t-elle. « Celle qui dort l’aura, l’autre monte la garde ? » Sa voix était mal assurée, hésitante. Mais c’était probablement la meilleure chose à faire. Elle enchaîna et extirpa du sac du bœuf – enfin de la vraie nourriture – un tube dont l’étiquette lui indiqua qu’il s’agissait de crème solaire, qui ne serait pas de trop si elles restaient sous ce soleil de plomb… Et puis, une chaussure de verre. Elle fronça les sourcils. « La casser ? Pour faire des débris tranchants ? » En fait, elle n’en avait aucune idée. Sa dernière trouvaille la fit sourire. Lance-pierre. Elle avait peut-être un peu de chance, en fait. « Et voilà le pactole » ironisa la jeune fille.
Spoiler:
course de dix minutes entre la corne et l'endroit où elles se trouvent dans la rue, pause sous le soleil, pas encore repartie.
Romy Weverell
+ District Six +
♣ Nombre de message : 209 ♣ Date d'inscription : 23/07/2014
Tu n'as pas vraiment peur à cet instant précis. Le bain de sang te semble n'être qu'un lointain cauchemar, et les battements de ton coeur se sont peu à peu stabilisés, comme si tu t'étais réveillée d'un mauvais rêve et avais peu à peu réalisé que tout allait bien, en fait. Mais rien ne va bien. Ce n'est qu'une impression. Tu le sais. Du sang et des larmes vous attendent. La mort s'occupe des autres pour l'instant, mais ses yeux finiront par se poser sur vous, c'est inévitable. Alos commencera la vraie bataille contre des ennemis qui devraient être des frères et des soeurs, mais qui ne sont désormais qu'une meute de chiens enragés, terrifiés par la mort. Tu le sais, parce que tu les as vu. Le gong à la fin des 60 secondes a déclenché le chaos. Aucun d'entre eux n'est lui-même à présent. Juste des chiens. C'est facile d'y penser comme ça, hein Romy ? Beaucoup plus facile que d'admettre que certains sont dans le même état que toi, eux-mêmes, simplement plus terrifiés. Des chiens, tu peux les étrangler, les égorger, sans état d'âme. Des chiens. Voilà. Penses-y comme ça.
« Et voilà le pactole, » ironise Shaé. Tu hoches la tête. « On a eu de la chance, je crois. » Et tu as raison. Rien que le couteau et la sarbacane...Tu as appris à utiliser les couteaux à l'entraînement, et Shaé sait se servir des sarbacanes. Et puis la carte ! Il faut que tu commences à faire attention aux plantes que tu croises pour voir si il serait possible d'en faire du poison pour en enduire la lame de ton couteau ou les munitions de la sarbacane. Mais très vite une ombre passe devant tes yeux. « On a le boeuf et les bonbons à grignoter avant d'avoir quelque chose de mieux, mais l'eau va vite devenir un problème. Surtout par ici. » La chaleur semble s'intensifier et ta peau est déjà moite. Tu es en train de transpirer la précieuse eau que tu as bue avant l'arène. Tu presses tes lèvres l'une contre l'autre et sors la carte de ton sac. « Il n'y a rien ici. On ferait mieux d'avancer. On se trouve sur la rue western, à peu près aux trois-quarts je pense. Il y a un vieux ranch au bout. Il y aura peut-être des objets à prendre. » Tu tends la carte à Shaé pour qu'elle puisse y jeter un coup d'oeil avant de la replier et de la glisser dans la poche arrière de ton jean. Puis tu sors la sucette à l'effigie du canard et en casses deux petits morceaux. Tu poses l'un sur ta langue et tends l'autre à Shaé. « Pour récupérer un peu. » Le bonbon a un goût de fraise qui n'est pas désagréable, même si tu préfères largement les vraies fraises, celles que tu cueilles au printemps dans la forêt du Six.
L'eau doit devenir une priorité. En tout cas, il ne sert à rien de rester ici. Tu te lèves, et retires ton couteau de ton sac pour le glisser dans un anneau de ton jean avant de fermer le zip du sac. On ne sait jamais sur qui vous pourriez tomber, et qui sait si quelqu'un n'occupe pas déjà le vieux ranch ? Mieux vaut avoir une arme à portée de main. Après une seconde de réflexion tu ré-ouvres ton sac et en sors la sarbacane et les munitions, que tu tends à Shaé. « Prends-les. Au cas où. Tu sais t'en servir. » Tu souris tristement avant de tourner ton visage vers la poussière de la rue. « Tu viens ? » Tu lui tends la main pour l'aider à se lever.
Elles avaient des armes, et donc l’assurance de ne pas mourir dès la première attaque qui serait portée contre elle. Ses yeux se reposant sur leur petit butin, elle se sentit plus sûre d’elle que jamais depuis le moment où elle avait posé le pied sur les planches de bois de l’estrade, juste après s’être portée volontaire. Le fait qu’elles ne soient plus entièrement sans défense face aux autres tributs lui fit chaud au cœur, mais ce soulagement temporaire commença à s’effacer dès qu’elle croisa le regard de Romy. Avant de pouvoir sérieusement se réjouir, il leur faudrait de la nourriture solide, et surtout de l’eau. Sans s’hydrater, même avec de quoi se défendre, elles ne feraient pas long feu dans l’arène, les éditions qu’elle avait regardé au fil des années et celles qu’elle avait visionné dans le train à la va-vite le prouvaient sans conteste. Elle hocha la tête et releva ses cheveux sur une épaule, espérant ainsi dégager sa nuque et moins transpirer, avant de se raviser. Si elle prenait une insolation en plus, ce serait pire. « On peut essayer de voir sur la carte s’ils indiquent…quelque part dans cette arène où il y a un point d’eau, ou un endroit où on est susceptibles d’en trouver en fouillant » proposa-t-elle. Si elles ne se dépêchaient pas, ça allait très vite devenir problématique.
« Mais va pour le ranch » se hâta-t-elle de rajouter. Qui savait ce qu’on pouvait potentiellement trouver là-bas ? Avec un peu de chance, des choses utiles pour leur survie, avec un miracle, un robinet encore en état de marche. La seule pensée d’avoir de l’eau la fit saliver. C’était leur meilleur plan pour le moment, elle n’avait rien à y contester. Docilement, elle se saisit du morceau de sucette que sa coéquipière lui tendait et le mit presque délicatement dans sa bouche, le suçotant, savourant chaque parcelle de sucre que la friandise pouvait lui donner en plus. Un goût qu’elle n’a goûté qu’une ou deux fois dans sa vie. Bien sûr, elle a déjà vu des fraises, elle en a même cueilli. Mais c’était pour le travail, et jamais elle n’avait osé se rebeller, de crainte des représailles. Au moins, elle en profitait maintenant, mais c’était un peu tard.
La jeune fille fixa un instant les mains de Romy qui lui tendit la sarbacane et la remercia avec un sourire nerveux. « Merci. Au moins, on aura chacune quelque chose dont on peut se servir » murmura-t-elle. Le contact de l’objet dans sa main lui procurait une illusoire sensation de sécurité, comme si tout allait bien, maintenant. Ca irait. Elle voulait, devait y croire. Elle glissa une des fléchettes dans le tube de l’arme et la garda à la main, tendant l’autre à Romy avec un pâle rictus de sourire. « Allez, on y va. S’il y a des gens, il faudrait pas les faire attendre. » Et si ça devait finir, que ça se finisse vite. « Autant qu’on aille se mettre à l’ombre maintenant… »
Spoiler:
pause de cinq minutes, ont mangé du sucre rapide, sont sur le point de repartir.
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