Physique

Je vais essayer de dresser le portrait de moi le plus fidèle à la réalité, j'ai parfois tendance à m'embellir un peu quand je parle de moi, une vieille et mauvaise habitude qui me vient de ma mère sans doute. Je ne suis pas aussi belle que je le pense parfois, je suis juste moi, et au fond, ça suffit pas vrai ?

Donc me voilà, c'est moi ! Je suis plutôt petite pour mon âge, il me semble que je frôle à peine les un mètre-soixante, alors que les filles de mon âge sont en général bien plus grandes. Je ne dirai pas que je complexe sur ma taille, j'ai juste parfois l'impression d'être une petite gamine à voir tous ces gens me regarder de plus haut. Bon, d'accord je complexe un peu, mais juste un peu hein ? J'ai par contre de jolis atouts féminins dont je compte bien jouer si c'est nécessaire en restant fidèle aux bonnes moeurs, il parait que les hommes aiment ça même si ils ne m'ont jamais vraiment intéressée plus que cela. Bah, si ça peut-être utile, c'est toujours ça. Je suis plutôt mince, même si j’admets avoir quelques rondeurs deci-delà. Quoi qu'en disent ces top-models botoxés, un peu trop de formes c'est mieux que pas du tout, tant que ça ne gâche pas la silhouette, sans compter que je suis petite. Je fais attention, mais je ne fais pas de dépression si la balance indique un kilos en plus de temps à autres, j'ai tendance à vite les perdre, peut-être grâce à mon penchant très prononcé pour la danse et la gymnastique. J'ai aussi la peau très pâle, un peu rosée sur les joues, ce qui me donne un air semblable à celui des poupées que je coiffais quand j'étais une petite fille. Cela me donne un air fragile, la ressemblance de mon teint avec la couleur de la porcelaine doit y être pour quelque chose.

Passons à d'autres caractéristiques, celle du visage, ce qu'on regarde souvent en premier chez quelqu'un en fait. Le mien est plutôt rond, mais sans être joufflu, ce qui est une bonne chose. D'ailleurs quand je souris, cela créer de petites fossettes sur mes joues, et on dit que ça me rend adorable, allons donc, j'ai passé l'âge ! J'ai aussi la chance de ne pas avoir un nez proéminent qui me gâche le visage, il est plutôt petit et droit. Petit tout comme mes yeux, mais grâce à leur couleur, on les voit très bien. Ils sont bleu-vert, et selon la lumière où la saison, ils peuvent aussi bien être verts ou bleus, ce qui me plait assez. En fait, ce qui me plait le plus et qui se trouve sur ma tête, ce sont mes cheveux. Ils sont d'une couleur qui ne passe pas vraiment inaperçue et ma mère en est très fière, à tel point qu'elle utilise un produit pour les faire briller. Roux flamboyants et légèrement ondulés. C'est beau n'est ce pas ? Je les laisse pousser autant que possible pour cette raison, et j'évite de trop les emprisonner dans je ne sais quelle coiffure élaborée qui plait tant aux autres filles avec tous ces rubans et ces ajouts étranges. Je pense que c'est la plus grande fierté que je puisse avoir sur mon physique.

Mais je peut aussi parler de mes habitudes vestimentaires. C'est en fait simple, sobre et chic, comme mon père. Je suis un peu comme lui de ce côté là, et comme j'emprunte la majeure partie de mes traits à ma mère, ça rétablit l'équilibre. Ma mère aimerai bien que j'essaie des robes plus élaborées, mais je n'aime pas vraiment ça. Je porte un grand intérêt à la mode, mais selon des gouts qui me sont propres. J'aime les couleurs vives, ternes, mais en aplat, pas en myriades de petites facettes. J'apprécie les matières comme le jean ou le lin et je déteste tout ce qui ressemble de près ou de loin à un strass ou une paillette. En ce qui concerne les chaussures, comme vous le savez je regrette ma petite taille, donc c'est souvent des talons, en harmonie avec le reste bien sûr.

Caractère

Mon caractère à présent. Je suppose que cela englobe mes gouts et ma façon d'être avec les autres. Vous faites bien de demander, car on ne peut pas décrire un caractère avec une simple suite d'adjectifs plus ou moins hasardeux et imprécis, comme dans un dossier de psychologue. J'en avais un quand k'étais petite, alors je sais de quoi je parle.

Je suppose que comme la plupart des gens qui vivent dans la Capitale de Panem, je dois avoir un égo bien plus gros que mon petit corps, résultat d'une éducation privilégiée que m'a offert la fortune de mon père. Avoir un gros porte-feuille a tendance à faire gonfler les chevilles, je ne fais pas exception. Cependant, j'ai conscience que ce cadre de vie, je le dois à mon père, lui même le devant à mon grand-père, et ainsi de suite si on remonte dans la chronologie. Donc oui, je suis lucide, je vis dans le luxe, mais je n'ai pas le pouvoir de gérer mes propres richesses. J'espère cependant un jour dégonfler un peu mon égo en travaillant pour obtenir mon propre pain, et vu mon âge, je me doute que ce sera bientôt. Je tiens également à apporter une nuance à mes propos. Je suis peut-être égocentrique, mais je sais penser aux autres, notamment à ma famille, on peut donc en déduire que j'ai une certaine fierté et un certain sens de l'honneur. Je déteste me salir les mains, une chose que déjà à l'école certains jeunes n'hésitent pas à faire. J'ai horreur de tricher ou de ruser pour avoir ce que je veux, enfin presque, il m'est arrivé de faire les yeux doux à mes parents pour avoir des bonbons ou un jouet. Je suis en effet pourrie gâtée, mais je suppose que l'autre part de mon éducation est basée sur mon honneur. Je ne manipule pas, et je dit toujours la vérité, sauf si cela peut épargner quelqu'un. Je suis parfois d'une franchise un peu gênante car j'ai tendance à me plonger moi même dans des situations embarrassantes.

Je suppose que vous aurez entendu parlé du caractère excentrique de mon père et de celui, très ambitieux, de ma mère. Je ne suis pas vraiment comme eux. J'ai plus les pieds sur terre. Tandis que mon père imagine des histoires étranges et part dans des espèces de délires psychédéliques, et que ma mère fait ses petits calculs de savante tacticienne pour avancer sa situation sociale et sa réputation (elle s'occupe de celle de mon père au passage, car lui s'en fiche), je reste assez simple. Certains disent que ça passe par une certaine maturité, mais j'ai tout de même dix-neuf ans et j'ai déjà fait mon entrée dans le monde des adultes, donc je pense que c'est nécessaire. Mais je réfléchit à ce qui m'entoure, notamment à ce qu'on attend de moi. Je perçois souvent ce que les autres attendent de moi, ce que je suis censée faire, car comme tous les enfants, on pense que je dois ressembler à mes parents, ce qui n'est pas exact. J'ai le sens des réalités, je sais ce que je veux, que ça leur plaise ou non, je ne vais pas me fondre dans un moule comme ma mère ou m'expatrier de toute normalité comme mon père. Je serai entre les deux. Un peu plus originale que prévu c'est tout, en dehors de leur influence, même si je les aime bien sûr.

Mais vous voulez en savoir plus sur mes rapports aux autres je pense. Je vois ici la parfaite transition. Donc mes parents. Je les aime. Plus précisément, je leur prodigue une affection. Avec mon père, ce serait fusionnel, j'entretiens une proximité avec lui, aussi bien dans mes idées que dans mes choix, et bien que certains jugent cela étrange, c'est de lui que je retire la plupart des conseils dont j'ai besoin. Avec ma mère, c'est un peu plus compliqué. C'est une mondaine, une adepte des relations plus lointaines. Elle interviendra en ma faveur si j'ai des problèmes dans mes études ou avec des amis, car elle a des amis qui connaissent des amis, qui eux mêmes ont des amis...bref. Mais on ne parle pas de choses personnelles ensembles, pas de câlins ou autres, pas de réelle intimité en fait. Ces choses là, étrangement, elle les fait avec mon père. Mais pas avec moi, ni avec mon frère. Ah oui, mon petit frère, dix-sept ans au compteur et en pleine forme ! Nous n'avons que deux ans d'écart, et je suis la grande soeur. On se chamaille beaucoup, parfois on se boude tandis que ma grand-mère joue les médiateurs. Mais il aime bien me parler de sa vie amoureuse, déjà bien remplie pour son âge, et moi qui n'ait encore eu aucun petit ami... Je lui parle de mes projets, de mon futur logement. Bref, on a des échanges très fraternels et on est proches. Il reste ma grand-mère, une folle de service si vous voulez mon avis. Je l'aime aussi, n'allez pas croire le contraire. Mais elle est bizarre donc, je me repose sur elle uniquement quand c'est nécessaire. J'ai fais le tour de ma famille, passons au reste.
J'ai des amis, surtout des filles, j’entretiens des rapports timides avec quelques garçons, souvent des amitiés, mais pas plus, c'est dommage, mais aucun ne m'a encore convenu. On est une petite bande qui nous sommes connus à l'école. Ensemble, on fait les boutiques, on va au restaurant, on discute, on va faire la fête, on fait ce que des amies font, et tout en folie. Il y a très peu de gens que je déteste, et qui me détestent. Il y en a quand même, souvent c'est parce que je suis bien trop gentille au point de me faire marcher sur les pieds. Ces personnes tentent de me dominer, et c'est en général à ce moment que je me paie les hontes de ma vie. Mon frère voit ce qui se passe et en parle à mes parents, qui règlent le problème à leur manière. Ma mère prend souvent les devants et va elle même menacer tout ce petit monde, du coup, je passe à la fois pour une trouillarde et pour une petite chose fragile. C'est peut-être vrai, en dehors de ma famille, j'ai du mal à m'imposer et je me laisse faire. Le fonceur, c'est mon frère, qui a déjà eu des problèmes en créant des bagarres autour de mon cas. Il se réserve apparemment le monopole pour m'embêter, à sa guise !

Je crois que j'ai fais le tour également. Il y avait plus de choses à dire et je pense m'être beaucoup dévoilée dans ces lignes... D'ailleurs, je vais me taire...

Histoire

Mais tout cela est bien beau, mais vous voulez du concret je pense, à savoir, ce qui m'est arrivé tout au long de ces presque vingt années de vie. Je vous arrête tout de suite, il ne m'est rien arrivée d'exceptionnel, ou qui nécessite que je reçoive une nuée de roses, même si ça fait toujours plaisir. Je suis une fille à papa surprotégée, vous le savez bien !

Donc ma naissance pour commencer. Je suis arrivée un 9 juin, peu de temps après le mariage de mes parents, Nate et Olympe. J'ai eu la bonne idée de naître en premier, car mon enfance aurait été un enfer si mon frère avait été l'aîné, il a une certaine tendance tyrannique que mon statut a tendance à apaiser. Mes parents étaient comblés, comme cela se conçoit. Il m'ont appelée Seeley Acté Braganza. Seeley est à l'origine un prénom de garçon, celui de mon grand-oncle je crois, et c'est le prénom qu'a choisi mon père (je suis une fille mais bon, c'est joli quand même). Acté était le choix de ma mère, un nom d'inspiration latine comme c'est la mode au Capitole, ce devait être mon premier prénom, mais elle s'est laissée convaincre par mon père. Je dirai heureusement, car je n'aime pas vraiment ce nom. Bref, vous avez les origines de Seeley Braganza en exclusivité, pas mal hein ?
J'ai naturellement été choyée par une mère attentive et un père complètement gaga de sa fille (il suffit de voir les photos). Ma mère m'habillait comme une poupée, me prenait en photo, j'étais un bébé adorable. Elle adorait montrer les clichés à ses amies et se rappeler à quel point elle était fière. D'ailleurs, cette persistance à vouloir me vêtir est restée très longtemps, jusqu'au jour ou j'ai décider d'aller faire les boutiques seules et que j'ai adopté un style plus proche de celui de mon père, à partir de cet instant ma mère ne pouvait plus me faire faire de vêtements. C'est peut-être d'elle que je tient mon affinité avec la mode, allez savoir. Les vêtements ont constitué l'essentiel de ma vie de bébé, jusqu'à mes deux ans, date à laquelle est né mon petit frère et où j'ai fait de lui ma poupée privée. Au même moment, mon père m'emmena régulièrement dans les parcs avec lui, pour marcher avec lui ou me faire faire de la balançoire. Ces souvenirs sont parmi les plus beaux de mon enfance. J'ai eu une enfance privilégiée. Un papa qui se plie en quatre pour m'amuser, une maman qui m'offre autant d'habits que j'en veux et plus encore, et un petit frère qui me suis comme mon ombre et dont je prend bien soin. A cette époque, ma grand-mère vivait encore seule et pleurait la mort de mon grand-père (papa n'ayant pas vraiment l'air de l'avoir pleuré je n'ai pas pris la peine de m'enquérir de lui).

Quand je suis entrée à l'école, cela a changé beaucoup de choses. Comme la plupart des enfants, j'avais l'impression de rentrer dans un monde de grands. J'étais un peu snob à l'école, avoir un papa célèbre y étant sans doute pour quelque chose, il n'y a que lui pour ne pas le revendiquer. Ensuite, je voyais moins mon frère qui a apprit à vivre un peu sans sa soeur et qui a enfin développé un caractère propre. Petit à petit, mes parents ont vraiment commencé à me considérer comme une grande et m'ont expliqué certaines choses de la vie. Mon père avait l'angoisse de mes futures relations avec les garçons et ma mère de ma façon de me tenir en public. Mon éducation changea du tout au tout. J'apprenais à lire, écrire, compter, dessiner, mais aussi à me tenir comme une demoiselle si jamais j'étais invitée à des soirées. Ces fameuses réceptions commencèrent dès mes douze ans, à cet âge on est encore enfant et pas encore adolescent. J'étais bien habillée, je me comportais bien, mais ma mère me reprochais sans cesse en catimini que je disais bien trop ce que je pensais, qu'il valait mieux être hypocrite. C'est là que j'ai compris pourquoi mon père fuyait ces fêtes de lèche-bottes et que je me mis à les éviter moi aussi, au grand dam de ma mère. C'est justement dans ces années là que j'ai beaucoup du la décevoir, tellement je me mettais à ressembler à mon père en terme de goûts. Il y avait déjà le style vestimentaire, puis les fêtes que j’évitais sous n'importe quel prétexte, inventé pour l'occasion (je disais que j'allais chez une amie ou que j'avais rendez-vous avec un garçon). Heureusement pour elle, mon frère était plus un mondain, et elle a pu se consoler avec lui !

J'étais dès lors une adolescente bien formée du haut de mes quinze ans. J'avais quelques idées pour mon avenir, mais j'aimais surtout être insouciante et m'amuser. Je fréquentais les boîtes de nuit de manière assidue et j'allais aux fêtes chez des amies. Je me suis mise à pratiquer la danse et la gymnastique par pur plaisir, et j'accompagnais certaines filles à la piscine pour discuter au bord de l'eau ou faire un peu de natation. Je ne faisais presque que m'amuser, je m'assurais juste que mes résultats scolaires restaient corrects, je ne voulais pas décevoir mes parents bien entendu. Ils voulaient me payer des études, mais j'ai commencé à concevoir mes vêtements très tôt, et un jeune styliste pistonné n'a pas besoin de faire des études, il fallait juste attendre un peu qu'on me trouve une place. J'ai finis l'école à dix-huit ans, comme la plupart des jeunes de mon âge un peu oisif. Mais je ne voulais pas vivre au crochet de ma famille jusqu'à ma mort, alors je m'investissais avec plus d'ardeur dans mon projet de devenir styliste. J'avais le soutient de ma mère, très enthousiaste à cette idée, et de mon père, qui aurait de toute façon été aux anges quoi que je fasse pourvu que je réussisse. Mon frère m'aida aussi puisqu'il fut mon premier mannequin (il adorait les fringues). J'ai vraiment travaillé dur pour réussir. J'avais du talent d'après ce qu'on me disait. C'est à peu près vers ce moment que ma grand-mère la spirituelle est arrivée à la maison. Elle était si heureuse de venir, ayant enfin fini après vingt ans, de faire le deuil de mon grand-père.

Et enfin, ma mère m'obtint un poste de styliste dans une agence. Elle était très proche des milieux de la mode et y connaissait assez de monde pour faire ma publicité. J'ai commencé comme cela. Mais à peine quelques mois plus tard, alors que la quinzième édition des Hunger Games venait de ses terminer, mon père me décrocha un poste de styliste pour les Hunger Games (il est Créateur, alors il a le bras un peu plus long), un tremplin selon lui, et il n'avait pas tort. Si je dessinais une tenue pour une parade, tout Panem verrait ma création et me rendrait célèbre. Mais je ne pris mes fonction qu'après cette date malheureusement, contrainte d'attendre encore. Mais je savais que j'aurai bien l'occasion de m'illustrer...