Physique - Caractère

Pour moi, le physique est très important. On peut dire que je suis quelqu'un de superficiel et je n'en ai aucunement honte. Je n'aime pas regarder des personnes qui ne font pas attention à eux. En réalité, un nez un peu trop tordu ou des paupières trop tombantes, je m'en fiche, c'est si je vois que cette personne est négligée que je peux à peine la regarder. Je n'ai pas de petit ami en ce moment, mais je sais que je veux qu'il soit beau. C'est un critère très important pour moi. Je passe beaucoup de temps à prendre soin de moi-même, je ne veux pas que la personne qui m'accompagne gâche tous les efforts que j'ai faits pour renvoyer une belle image. Je choisis toujours avec attention mes vêtements, de façon à mettre le plus en valeur possible le corps que j'entretiens avec beaucoup de mal. Je ne sors jamais sans maquillage, même s'il reste toujours assez léger. Je me contente de souligner mes yeux noisette avec un eye-liner doré et une couche de mascara. Pour le teint, je ne transforme pas la couleur de ma peau, je l'unifie juste. Oui, car la seule et unique chose que je n'aime pas au Capitole, c'est cette manie qu'ont les gens à transformer leur corps de toutes les manières possibles sans même que cela fasse beau. Je me suis seulement permis de me faire un tatouage doré, dans le coin droit du bas de mon dos, ayant la forme de cerisiers en fleurs dont seuls les contours sont dessinés. Je mets souvent des talons même si je suis déjà assez grande du haut de mon mètre soixante-dix. Oui, je suis quelqu'un d'assez fière et je ne supporte pas de recevoir des critiques même si elles paraissent constructives.

On doit me prendre pour une personne bien narcissique et arrogante, sans aucune sympathie et sans coeur. Ce n'est pas le cas pourtant ! Je souris tout le temps, ce qui me permet d'attirer les personnes vers moi et mon caractère extraverti et sociable m'aide à me faire rapidement des amis. Ceux-ci me complimentent souvent sur le fait que je respire la joie de vivre et sur ma franchise. En effet, je ne cache jamais ce que je pense de quelqu'un, je lui dis toujours en face. Si je n'aime pas une personne, je n'ai aucune gêne à lui en faire part. Mais toujours d'une façon respectueuse ! Je ne m'amuse pas à lui jeter toutes sortes d'insultes à la figure ! Je fais toujours ça avec un minimum de classe. Je ne veux pas non plus lui faire honte, seulement qu'elle me lâche. En parlant de lâcheté... je crois qu'on peut dire que je suis quelqu'un d'assez lâche. A cause de l'éducation de mes parents, de leur sur-protection, j'ai développé ce trait de caractère. Je passe tellement de temps à fuir le danger, que quand j'y suis confrontée, je ne pense qu'à fuir. Est-ce de la prudence ou de la lâcheté ? Les deux je dirais. Je n'aime pas me jeter dans la gueule du loup, j'ai peur rien que de la contourner, je préfère faire demi-tour.

Je vois la vie en rose. Je suis quelqu'un de très optimiste. Je vois du bonheur partout, en particulier dans les Hunger Games. Je prends tellement de plaisir à regarder cette émission, et encore plus à créer les arènes ! Une vague de bonheur frappe le Capitole à chaque édition, et je me dis que c'est en parti grâce à moi, que c'est grâce à l'excellent travail que nous, créateurs, fournissons, que chaque année les jeux sont toujours aussi passionnants. Je suis travailleuse et respecte toujours les règles. Je ne m'autorise jamais à laisser des pensées de rébellion traverser mon esprit. Pourquoi je ferais ça ? Je suis heureuse comme je suis, je ne vais pas participer à une révolution car des gamins meurent chaque année dans une arène, et en plus, de façon très divertissante ! Je me plie aux règles sans rechigner, sachant que cela sera toujours récompensé.
Je m'appelle Lacey Oke, je suis comme ça, et vous devez me prendre comme je suis ou rien du tout. Je ne changerai jamais pour vous faire plaisir.

Histoire

Je m'appelle Lacey Oke. Femme du Capitole, je suis l'enfant de Malcolm Oke ancien membre de l'équipe TV des Hunger Games et de Emma Oke, gérante d'un magasin de vêtements très connu de la capitale. Comme vous pouvez le deviner, je suis plongée au cœur des jeux depuis que je suis capable de comprendre et de parler. J'ai été élevée de la même façon que la plupart des enfants du Capitole : de façon à être en admiration du pays et du président, à fêter de la plus belle manière qui soit chaque nouvelle édition des jeux.

J'ai toujours participé aux banquets en honneur des cérémonies d'ouverture ou des tournées de la victoire, mon père ayant le droit d'y inviter sa famille. J'ai regardé les choses changer durant ces vingt dernières années même si je ne me souviens plus des jours obscurs (étant beaucoup trop jeune pour pouvoir m'en rappeler). J'ai vu la gêne de tout le monde de devoir regarder des enfants s’entre-tuer se transformer en enthousiasme générale et au plaisir de manger en regardant les jeux de la faim et en pariant sur qui sera le grand gagnant de chaque édition.  C'est maintenant l'émission la plus attendue de tout le Capitole chaque année, tout le monde en parle, tout le monde aime ça, personne n'en raterait une seule minute. Pour rien au monde. Pas même moi. Quelques fois, je regardais quelques cassettes de mon père, ayant même le droit, parfois, à des scènes inédites et non-diffusées à la télé car quelque chose de plus intéressant se passait dans l'arène.

Dès ma plus tendre enfance, j'ai pu avoir des contacts avec des hautes personnes de la société de Panem, notamment grâce aux banquets. En parlant des banquets... Au début, j'étais dégoûtée de voir tout le monde s'empiffrer jusqu'à ne plus rien pouvoir avaler, se faire vomir pour pouvoir continuer de plus belle... Puis entraînée par l'exemple de mes parents qui ont fini par s'y mettre eux-aussi malgré les quelques réticences du début, j'ai commencé à y prendre goût. En plus de pouvoir manger autant que je veux, de pouvoir savourer chacun des délicieux plats qui sont proposés à chaque fois, je ne prends pas un gramme et garde ma silhouette parfaitement sculptée par toute la natation et la danse que je fais.

En plus de suivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre les Hunger Games à la télévision, j'apprenais leur histoire à l'école. Ce n'était pas il y a si longtemps que ça les jours obscurs, j'étais déjà née. Je suis donc née au milieu d'un climat de tension et d'agitation permanent qui a mis un bon moment avant de se calmer et de se transformer en ce qu'il est aujourd'hui. Comme je l'ai dit, au temps des premiers jeux, certains habitants éprouvaient de la gêne et de l'indignation et les rues n'étaient pas très sûres. Mais tout a été calmé par les autorités. J'ai toujours été surprotégée par mes parents et ai donc développé un caractère assez prudent et lâche en général.

Passionnée par les jeux et voulant y prendre part étant adulte, c'est tout naturellement qu'à à peine douze ans, j'ai annoncé à mes parents que je voulais devenir créatrice. J'ai tout de suite fait leur fierté, et jusqu'à que je le devienne enfin, ils ne cessaient de répéter à tout le monde les ambitions de leur petite fille adorée, si bonne citoyenne.

A peine ai-je quitté l'école que je me suis lancée dans ce métier extraordinaire, dans cette formidable aventure. Je n'ai jamais regretté ma décision et ne la regretterai jamais. Je vis comme un rêve éveillé. Je vis de ma passion et ai tellement de privilèges. Imaginez que vous adoriez le chocolat et que une fois adulte, vous deveniez chocolatier. Vous vivez de votre passion et pouvez en manger toute votre vie ! C'est exactement ce que je ressens : je me nourris des jeux de la faim.