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Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die.

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AuteurMessage
Khaos T. Nolan
Khaos T. Nolan
+ Capitole +


♣ Nombre de message : 45
♣ Date d'inscription : 03/02/2013


Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. Empty
MessageSujet: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitimeDim 3 Fév - 21:01


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Khaos T. Nolan



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    Prénom(s) : Khaos Thanatos
    Nom : Nolan
    Date de naissance & Age : 26 ans - 3 Novembre
    District / Capitol : Capitol
    Situation Familiale : Célibataire, sans famille.
    Groupe : Simple habitant du Capitol suite à son coma.
    Avatar : Jared Leto


Physique - Caractère


Expliquer la psychologie d'un homme si compliqué avec de simples mots ? Certes les mots ont un grand pouvoir, mais il y a des limites à tout. Il me semble que lui-même ne pourrait pas vous faire comprendre son fonctionnement quelque peu ... hors normes. Je ne suis, pour être honnête, même pas sûr que lui-même ne le comprenne. Pourquoi chercher à expliquer l'inexplicable ? Parce que l'homme est trop curieux ? Allez lui répondre ça vous verrez bien sa réaction ! Vous voulez la connaître tout de suite, vous voulez une réponse ? Et bien j'ai bien peur de ne pas pouvoir vous aider. Vous savez, c'est quelqu'un de très ... imprévisible. Ouais, c'est le mot. Agir selon ses impulsions, ne jamais réfléchir aux conséquences, c'est bien lui. Ça pourrait faire un bon cas à étudier, psychologiquement parlant. Et quand je dis ça je ne parle pas encore de sa fascination pour le feu, les lames, le sang et la destruction, mais simplement de sa façon de vivre, d'agir et de réagir. Sans parler de sa personnalité quelque peu ... dérangée. Je m'explique. Notre homme est quelqu'un d'apparence plutôt calme, assez solitaire et pourtant bon fêtard, quelqu'un qui n'aime pas spécialement la compagnie, mais n'hésite pas à attirer les regards, la liste est encore longue, mais l'idée est là. Il ne sera pas rare de le croiser dans l'une de ces soirées pleines à craquer où la musique fait vibrer les murs et où l'alcool coule à flot. Là vous aurez peut-être l'occasion de tenter une approche avec lui, enfin je dis bien peut-être tout dépend bien sûr de son état. L'alcool fait des dégâts et il est loin de s'en priver. Car après tout, on a qu'une vie. Cette phrase pourrait bien lui correspondre s'il tenait un minimum à la vie, ce qui est loin d'être le cas. Vous remarquerez rapidement son goût pour le danger et la destruction. Mettre sa vie en danger n'est pas vraiment quelque chose qui l'effraye ce serait plutôt l'inverse, quelque chose d'habituel, une de ces nombreuses addictions morbides qui le hantent. Certaines personnes sont dépendantes de la drogue, ou bien de l'alcool, voir de la cigarette, lui c'est différent. Ce sont pourtant des dépendances qu'on pourrait qualifier d'importantes, dangereuses, inquiétantes. Pour lui elles sont naturelles, tout ce qu'il y a de plus normale dans la vie d'une personne, pour ceux qui le connaissent, elles sont effrayantes, mystérieuses et parfois même intrigantes.

C'est vrai, il peut être attirant, il est loin d'être désagréable à regarder et son côté mystérieux, sombre à tendance à attirer plus d'une. Bien que je ne doute pas de sa capacité à aimer, je ne vous le conseil pas. Faut dire qu'il est du genre à dérailler facilement, un rien pourrait le faire basculer dans la folie, il lui suffirait d'une émotion trop forte, d'une déception peut-être ? pour déraper. De plus sa jalousie maladive, associer à sa paranoïa font un cocktail des plus explosif, ajoutez-y son besoin de possession intense et vous vous ferez une bonne idée du personnage auquel vous vous risquez d'être confronté. Cependant, n'allez pas croire que ce cœur est facile à prendre, certes il peut aimer, s'il vous aimes il ne le fera pas qu'à moitié, mais il vous faudra le supporter tel qu'il est. Sachez aussi qu'il est bien loin de se laisser séduire par une de ces banales filles du capitole sans le moindre intérêt. Et puis .... il n'accorde pas sa confiance si facilement.

Pour ce qui est du reste, vous le verrez dans son histoire, donc ... accrochez-vous et bonne lecture !



Histoire


[b]Les 10 premières années – J'ai vu le monde un 3 Novembre, où ? Comment ? Qu'elle année ? Qui s'en souci réellement ? Personne. Ou alors juste une poignée de curieux sans importance. Deux parents qui s'aiment comme des fous, une grande maison, de l'argent à la pelle, un nom important dans les affaires, au Capitole. Une vie idéal, un rêve. J'étais le petit chouchou de la famille, le petit garçon unique, dont on cédait à tous les caprices, un petit miracle pour ces personnes qui ne rêvaient que d'une chose : Avoir un bébé, fonder la parfaite petite famille. Je n'ai jamais manqué de rien, j'ai eu une éducation exemplaire. Après tout j'étais le futur héritier d'une grande entreprise et d'une incroyable fortune, je me devais d'être irréprochable.

Pour une petite famille qui se veut parfaite je vous l'accorde, mon nom fait un peu tâche. Khaos, ça ne prévoit rien de bon, et ça ne représente en aucun cas la perfection qu'inspirait ma famille. Alors ... Pourquoi ? Je n'ai jamais vraiment eu de réponse à cette question. Je sais juste que mes parents étaient très jeunes quand ils m'ont eu. Jeunes et déjà pleins d'ambitions, mais pas pour autant très mature. J'imagine qu'ils ont voulu un nom original, quelque chose qui sort du lot, qui serait un peu choquant. Pour le coup c'est réussit, quand je dis aux gens que je m'appelle Khaos, ils ont généralement de drôles de réaction, d'autant plus que ça ne fait vraiment pas originaire du coin, mais bon nous sommes au capitole, toutes les excentricités sont permises.

Pour mes cinq ans mes parents m'offrirent le plus beau des cadeaux, une petite soeur, une personne avec qui partager mon univers, quelqu'un à protéger, à aimer à mon tour, mon petit miracle à moi. Cette personne était pour moi un véritable petit ange tombé du ciel. Oh j'aurais pût être cet enfant capricieux et égoïste, ce cliché de l'enfant unique, mais non, moi ce que je voulais c'était quelqu'un que j'aimerais, pour qui je serais toujours là et qu'importe les circonstances. Je n'avais que cinq ans et pourtant ... Ma première promesse je l'ai faite sur son berceau, une nuit de décembre, avec ma petite voix d'enfant et ce petit ton innocent. « Kelly, jolie petite Kelly. Ma petite soeur, à moi, rien qu'à moi. Je ne te connais pas encore, mais je t'aime déjà. Tu sais ? Tu es ma petite soeur, celle avec qui je partagerai tout, celle que j'aimerai toujours, celle que je protégerai quoi qu'il arrive. » J'ai déposé un baisé sur son petit front avant de retourner me coucher.

Je ne savais peut-être pas encore ce qu'était réellement une promesse, mais pourtant je m'y tenais. Tout ce que je pouvais faire, tout ce que je pouvais avoir, tout ce que je ressentais je le partageais avec elle. Nous étions les petits anges de nos parents, les enfants dont tout le monde pouvait rêver, les frères et sœur qui ne se disputaient jamais. J'étais ce petit prévoyant, protecteur et aimant.



10 ans – Assis par terre, dans un coin de l'immense terrasse du jardin, isolé du monde, encore une fois, un briquet à la main je joue. Drôle de jeu pour un enfant vous dites ? C'est possible. Un bout de papier dans une main, une bouteille d'alcool voler dans le bar des parents près de moi, le regard irrésistiblement attiré par cette flamme qui danse devant mes yeux, je ressens le besoin de faire quelque chose, comme pour faire sortir ce qui me ronge de l'intérieur, mais quoi ? Je l'ignore. Je passe doucement ma main à travers le feu, ne restant pas assez longtemps pour me brûler, mais assez pour ressentir cette présence, cette force, cette douce chaleur sur ma peau. J'approche le papier du feu, puis le rapproche de moi. Je regarde la feuille se consumer doucement entre mes doigts. La flamme avance rapidement, jusqu'à me brûler les doigts. Je ne réagis pas, je garde ce papier. Un sentiment étrange m'envahit, une excitation malsaine, un besoin, le besoin de recommencer, de voir plus grand. J'observe les horizons, à la recherche d'une cible sans doutes. Un salon d'extérieur, une piscine, un jacuzzi, des arbres, des fleurs ... Toutes sortes de choses des plus banales. Je lâche un léger soupire. Finalement, mon regard s'attarde sur cette grande cabane dans un coin du jardin. Enfin, j'appelle ça une cabane, mais certains appelleraient probablement cela une petite maison, bien ridicule, face à ce qui nous sert de foyer.

J'attrape rapidement la bouteille d'alcool et mon précieux briquet, source de cet étrange élément. J'avance tranquillement vers la petite maison, pose la main sur la poignée et entre. L'intérieur est richement meublé, un salon dans les tons rouges, brun et orangé, couleurs du feu. Je m'installe sur le sofa, un moment, jouant toujours avec mon briquet. Je prends la bouteille entre mes mains et tente de l'ouvrir de mes doigts d'enfants. Quand j'y parviens enfin je fais doucement couler quelques gouttes sur le sofa avant de finalement tracer un chemin de liquide dans le salon, allant des escaliers de bois qui mène à l'étage, jusqu'à la porte d'entrée. Le sourire aux lèvres je contemple le travail, imaginant déjà la suite des événements. Je m'approche tranquillement du canapé, et en brûle un bout de mon briquet. Trouvant que le feu ne se propage pas assez vite j'attrape quelques petits morceaux de bois servant à allumer la cheminée, puis j'en allume un que je dépose sur un plaide se trouvant au bout du sofa, celui-ci prend immédiatement feu. J'allume un autre morceaux que je jette en bas des escaliers, puis un dernier que je dépose à l'entrée en sortant.

Je ferme rapidement la porte derrière moi et je m'installe tranquillement sur le sol, en tailleur, à quelques mètres de la maison, pour contempler mon travail. Je ne dis rien, je ne bouge pas, je me contente de regarder les flammes grandir à travers les grandes vitres qui entourent une bonne partie de la cabane. Un frisson me traverse le corps. Première folie, premier exploit. L'excitation et la satisfaction prennent places, écartant toutes peurs des représailles. Je ne suis déjà pas bien responsable de mes actes du haut de mes dix ans, mais je dois bien avouer que là tout est hors de contrôle, mais le pire dans cette histoire, c'est que j'aime cette sensation.

Un cri me sort doucement de mes pensées. Je ne réalise pas bien ce qui se passe autour de moi. Pour moi en ce moment il n'y a que moi et les flammes qui réduisent cette maison d'invité en cendre. Un hurlement se fait de nouveau entendre. Une petite voix, aiguë, celle d'une enfant. Je lève la tête vers la fenêtre de l'étage et ce que j'y vois me fait l'effet d'un coup poignard, tout s'effondre, la folie passagère s'écarte pour laisser place à la prise de conscience. Son visage pleins de larme, déformé par la terreur, ses petites mains d'enfants qui cognent sans relâche la fenêtre à la recherche d'une aide quelconque. Et moi, tétanisé, qui ne peut faire un geste. Impuissant, terrifié, je ne peux croire à la réalité de cet événement, un rêve, non un cauchemar, oui c'est un cauchemar, oui tu vas te réveiller ! Réveille-toi abruti ! Le regard figé sur l'image de ma soeur, ses derniers instants. Ma responsabilité. Tout se trouble autour de moi, ma tête me fait subir les pire souffrance, mes yeux me brûlent. Je me sens faible. Si faible. L'obscurité s'empare de moi, m'épargnant sa fin, la mort de Kelly.


Adolescence – Les rayons de soleil transpercent les rideaux pourtant épais de ma chambre, provoquant mon réveil. Un réveil en douceur, mais pourtant pas des plus agréable, la lumière du jour à déjà tendance à brûler les yeux le matin, alors au lever ce n'est pas l'idéal. Me passant la main dans les cheveux pour les remettre rapidement en place, je me relève doucement, avant de sauter du lit. J'allume la musique et monte le son avant de filer rapidement dans la salle de bain et de prendre une douche d'eau bien fraîche. Quoi de mieux pour se réveiller le matin ? Je prends mon temps, les économies c'est pas mon fort, mais avec la situation de ma famille je pense que je peux très largement me le permettre, alors pourquoi s'en priver ? En sortant je me dirige vers mon dressing. Ouais, carrément un dressing, faut dire qu'ici c'est les fringues avant tout et étant donné l'importance de l'image aux yeux de mes parents, j'ai plutôt intérêt à m'y tenir. Je choisis rapidement une tenue. C'est pas que j'aime pas soigner mon apparence, juste que j'ai pas besoin de passer des heures devant le miroir pour trouver quelque chose qui me convient. En passant, je me recoiffe devant le miroir non loin de la porte, puis je prends les escaliers. Descendant les marches unes à unes j'entends déjà ma mère qui m'appelle. Deux possibilités, soit elle m'a entendu et veut que je me dépêche pour une raison X ou Y, soit elle souhaitait me réveiller et là elle a de la chance que je sois déjà debout. Quoi de pire que d'être réveillé par une mère qui hurle son nom dans toute la maison ? J'ai beau chercher, je ne trouve pas. Bref, je passe par la cuisine, pour la rejoindre, attrapant au passage une pomme dans la corbeille à fruit.

    « Ouais, qu'est-ce que tu m'veux ? »


Nos relations ont l'air tendues à voir comme ça. Et bon, pour être honnête je dois bien avouer que c'est un peu le cas. Quand son enfant tue son deuxième, je crois que c'est normal que la pilule ait dû mal à passer. Mais le fait qu'ils me traitent encore en fils et non en monstre, prouve que la situation n'est pas si mauvaise. Oui, parce que si vous avez sauté un passage de l'histoire, faut savoir que je suis responsable de la mort de ma petite soeur. Je l'ai tué, à l'âge de 10 ans, alors qu'elle n'en avait que 5. Je peux paraître insensible comme ça, mais n'allaient pas croire que cette histoire ne me touche pas, simplement, je suis pas vraiment dans le délire du gars super sensible qui passe sa vie à se plaindre et à faire chier le monde en leur montrant à quel point il est mal. Certes je fais des choses qu'une personne saine d'esprit ne ferait pas, mais voilà, pas le même fonctionnement on va dire. Faut dire que suite à la mort de Kelly j'ai sombré un an dans le mutisme. Enfin, un an ce n'est rien quand on y pense. Vous voulez savoir ce qui s'est passé en cinq ans ? Pas grand-chose ! Mes parents ont été sous le choc, moi aussi, ils ont eu du mal à surmonter l'épreuve, moi aussi, mais il ne s'est pas passé grand-chose. Les rares personnes qui connaissent la vraie version des faits ont bien essayés de pousser mes parents à voir quelqu'un et surtout de les convaincre de me faire « soigner ». Ouais à ce qui paraît mes problèmes se soignent. Mais que serait devenue l'image de la famille ? Bon je caricature un peu la situation, mais voilà le topo.

    « Ton père voulait te parler de ta connerie d'hier. »


Euhm ... Laquelle ? La pomme à la bouche je hoche la tête pour lui montrer que j'ai compris. A ce qui paraît depuis mon adolescence j'évolue mal. C'est ce que les gens disent. Conneries sur conneries, enchaînements des filles les unes après les autres, comportement étrange et anormal, décadence. C'est possible, mais je ne le vois pas de la même façon, je vis ma vie, je la prends comme elle vient, j'agis selon mes envies, mes pulsions et peu importe les conséquences, on a qu'une vie, je vais pas m'encombrer avec des limites, je préfère en profiter au maximum. Pas que la vie en elle m'importe vraiment, juste que je pense qu'on peut en retirer du bon. Mais je pars du principe qu'une vie longue ne vaux pas plus qu'une vie courte, tout dépend de ce qu'on en fait, à partir de là, la mort ne me semble pas être un frein, une limite. Je dirais même qu'elle a un côté attractif. Mais ça c'est une autre histoire. J'ai certaines fascinations qui ont tendances à inquiéter mon entourage, apparemment ce serait dû à une enfance trop parfaite mélangée à la mort de ma soeur. Enfin ça reste à prouver. Tout ça pour dire que j'ai l'impression de vivre une adolescence comme toutes les autres.

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Assis sur le fauteuil depuis déjà un bon moment, je regarde par la fenêtre, perdu dans mes pensées. A quoi je pense ? Tout d'abord à comment me sortir d'ici, ensuite à pourquoi je continue à venir ici, personne ne peut réellement m'y obliger enfin bref, rien de bien intéressant pour vous messieurs dames. Je joue avec le briquet que passe d'une main à l'autre, allumant parfois une flamme que je regarde danser devant mes yeux sans rien faire, sans rien dire, avec fascination. Je sais bien que je devrais pas faire ça ici si je veux qu'on fiche la paix, mais c'est plus fort que moi. Et ces abrutis pensent qu'il faut que je garde mes affaires pour ne pas être forcé de me retenir, mais pour m'y contraindre moi-même. Stupide. Un soupire s'échappe de mes lèvres alors que je dévie mon regard vers le mur d'en face. Il n'a rien de particulier, juste quelques petits défauts que je pourrais cité à la suite sans réfléchir, je le connais trop bien.
    « Khaos, ça fait plus d'un an que tu viens ici plusieurs fois par semaine et chaque fois tu t'assoies sur ce fauteuil et tu reste dans le silence. On avancera à rien comme ça.»


Étant parfaitement d'accord avec lui je me contente d'un hochement de tête affirmatif. C'est vrai il a tout à fait raison ça ne servira strictement à rien, on débouchera jamais sur rien et je n'ai aucune envie d'être là. Je me lève de la chaise, lui tourne le dos et posant ma main sur la poignée pour partir, un poing vient se poser sur la porte, signe d'interdiction de sortie. Je lâche un soupire et jette un regard blasé au pauvre type qui doit se taper 1h avec un mec comme moi trois fois par semaine. Il faut être profondément idiot pour espérer encore quelque chose de moi.
    « Retourne t'asseoir, j'ai tout mon temps moi. » Normal, t'es payé à rien foutre, royal. « Tes parents tenaient à ce que tu continues ces visites quoi qu'il arrive.»


Un élan de colère m'envahit. Je la contient et d'une voix dénudée de toute émotion je lui réponds. En effet mes parents m'ont amené voir un psychologue. Ils ont fait passer l'image en dernier pour une fois dans leur vie. Pourquoi ? Et bien il faut dire que suite à la mort de Kelly, ma pyromanie s'est calmée un moment, mais il y a deux ans elle a commencé à revenir doucement, puis elle s'est fait de plus en plus inquiétante. Faut dire qu'elle a déjà tué quelqu'un, mes parents devaient craindre pour leur vie, ou bien peut-être simplement pour la mienne, j'en sais rien. Seulement rien à faire elle ne veut pas s'en aller et je ne veux pas la laisser partir. Pourquoi ? Ça ne m'avancerait à rien, je suis très bien comme ça.
    « Mes parents ne pouvaient pas tenir à ce que je continue ces visites quoi qu'il arrive, puisqu'ils étaient à mille lieux de savoir qu'ils allaient mourir. »

Je sens déjà le long discours et les discutions à deux balles sur mes parents arriver au galop. Je m'y attends, c'est inévitable.
    « Justement, parlons-en de tes parents ! Comment te sens-tu ? C'est tout de même récent, tu sais, tu as le droit de te sentir mal, rien ne sortira de ce bureau.»


Sa voix était calme et se voulait rassurante, c'est un type bien, c'est juste son rôle de psy qui me tape sur les nerfs. Il le sait, je le sais, tout le monde le sait, ces visites ne mènent à rien. Que quelqu'un lui remette la médaille de la patience. En un an les seules paroles sorties de ma bouche ne l'ont avancées à rien, foutage je de gueule, réponse à côté de la plaque, silence ... tout y est passé et pourtant il persiste encore, pour ça je dois dire que je le respect. De plus il est le seul à m'avoir supporté, les anciens psychologues n'ont pas tenu le coup bien longtemps. Certains ont été effrayés, d'autres ont simple désespéré, d'autres n'avaient pas plus que moi envie de perdre leur temps. Mais ce type là, je suis pas prêt de m'en débarrasser. Il ne s'est jamais laissé impressionné, aucunes paroles déplacées, aucun acte étrange, pas une seule de mes conneries ne l'a effrayée. Alors, d'un ton calme et posé je réponds.

    « Vous voulez parler l'accident de voiture qui a ouvert le crâne de mon père, Et éventrer ma mère ? Auquel ils ont survécu jusqu'à ce qu'un type ne crame la voiture ? Mouais, si vous voulez en parler allons-y ! Vous pensez que ça sens comment la chair qui crame ? »

Un sourire moqueur et provoquant s'étire sur mes lèvres. Ouais vous l'avez compris, mes parents sont morts il y a un mois, un accident de voiture. Enfin en réalité c'est plus les flammes qui les ont tuées qu'autre chose, mais pour faire court c'est un accident de voiture.
    « Et pourquoi tu ne me parlerais pas de toi pour une fois ? De tes sentiments, sans artifices, sincèrement ? Serais-tu effrayé Khaos ? Aurais-tu peur de dévoiler ce que tu caches au fond de toi ? Sérieusement, vas-y, explique moi si tu n'as pas peur. Pourquoi tu résistes ça t'avance à quoi maintenant ? Je sais de quoi tu es capable, je sais que tu peux tenir longtemps comme ça encore, alors pourquoi persister ?»


Je souris légèrement. Provocation. Ce n'est pas la première fois. Qu'il me fait le coup et je dois bien avouer qu'il n'a pas tord, que l'idée de parler me tenterai bien. Juste une fois, qu'est-ce que ça changerait ? Rien strictement rien. Mais, que je parle ou non, rien ne changera alors pourquoi pas ? Je prends une inspiration.

    « Que voulez-vous savoir ? Ce que je ressens ? Comment je vais ? Bah écoutez je vais très bien ! Si on n'oublie les insomnies, les crises d'angoisses quand je décide de faire face à la réalité, à ma vie. Ce sentiment ... vous savez ? Comme si j'étouffais, comme si je suffoquais. Rien qu'une longue et constante agonie, sans d'autre échappatoire que le mensonge. L'indifférence, le rêve et les addictions.» Je me lève, pour me diriger vers le miroir et ferme les paupières un instant. « Ça me rend dingue de voir son visage déformé par la terreur, la peur de mourir brûlée vivante, chaque fois que je ferme les yeux. » j'ouvre les yeux, me regarde un moment dans le miroir « Je hais le reflet que me renvois le miroir. » Sans réfléchir, sous la colère j'envoie mon poing s'écraser violemment contre le verre du miroir. Il se brise. Je saigne. Une douleur s'élance dans l'ensemble de mon bras et je regarde simplement le sang couler sur ma peau. « Pas que je me dégoutte réellement. Juste que ... j'y vois mon passé, chaque petit moment de ma vie, j'y vois les regrets, la culpabilité, j'y vois simplement un long cauchemars. »Je baisse la tête et reprend sur un ton calme. « Je sais que je déraille, je sais qu'un rien peut me faire basculer dans la folie. »


Un dernier regard vers l'homme qui m'écoute, assis à son bureau. Il n'a pas bougé, il écoute, et hoche la tête, confirmant cette dernière phrase.


••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••


25 ans - J'imagine que cela s'est empiré quand j'ai déraillé, perdu la tête, et ce sang sur mes mains, le souvenir de la chaire transpercée par mon couteau. Oui j'ai tué. J'ai tué Kelly, ça vous le savez déjà, sa mort me ronge chaque jour un peu plus, mais elle est n'est pas la seule, il y en a eu une autre, seulement je ne me pencherais pas sur le sujet plus longtemps. J'estime que cette histoire a duré bien assez longtemps. Rah ! Il y a tant de choses à savoir. Tant de choses à raconter et là, je me sens vraiment comme un animal de foire en plein numéro avec cette présentation. Mes problèmes, vous savez au niveau de la psychologie, ils sont toujours là, et ne sont pas prêt de m'abandonner et j'avoue ne pas vouloir les laisser derrière moi. Ils sont peut-être source de cauchemars dans ma vie, mais ils sont aussi malgré tout une force, ma plus grande faiblesse et ma plus grande force. Quand la réalité de la vie devient insupportable, quand faire face devient trop dur, cette fragilité mentale devient alors une échappatoire. Il est bien plus facile de fuir que de regarder les choses telles qu'elles sont réellement, c'est pourquoi oui, je fuis, je n'arrête pas. Oh bien sûr je ne quitte pas le Capitole, c'est une autre manière de fuir.

Je suis devenu juge, et je ne sais par quel miracle cet emploi est resté le mien pendant de nombreuses années. J'avoue ne pas avoir été l'employé idéal, le genre fêtard, pas sérieux, toujours en retard et qui bosse uniquement quand il le souhaite. J'imagine qu'ils voyaient en moi d'autre qualités, peut-être le fait que je sois des plus insensibles face aux morts les plus atroces. Faut dire que ces gosses, ces tributs, ils m'importent bien peu, qu'ils vivent ou bien qu'ils meurent ça ne changera rien et si en plus ça peut en divertir plus d'un, je vais pas aller contre le principe. Je dois dire que c'est qui m'amuse moi-même. Mais j'aimais encore plus mon rôle de juge. J'aime voir la peur dans leur yeux quand ils passent devant nous, comme si nous avions leur vie entre nos mains. Ce qui en y réfléchissant n'est pas tout à fait faux. C'étaient un peu mes pions, je pouvais en faire ce que je voulais et j'aimais ça.

26 ans - Un pied devant l'autre, j'avance, je marche. D'où je viens ? Où je vais ? Je n'en sais trop rien. 'fin si, je sais bien ou mes pas me mène : Chez moi. Mais ma soirée et bien trop floue, j'ai les idées bien trop embrumées pour savoir d'où je viens. Ouais, d'une soirée quelconque probablement. Comme toujours. Que voulez-vous, les gens ne changent pas, j'en suis la preuve vivante. Un beau connard, toujours ce bel enfoiré depuis que je suis gosse. Ce type complètement dingue qui pète un plomb sans prévenir, qui serait prêt à cramer le premier truc qui passe devant ses yeux en temps de crise, et ce, peut importe les conséquences. Regardez il a même foutue le feu à sa sœur. Et oui je bien ce beau connard et je ne changerai pas. Certes j'en serai incapable, mais je ne pense pas en avoir envie non plus. A quoi bon ? Cette chienne de vie m'a réservée assez de merde comme ça. Je tomberai difficilement plus bas que ce type déglingué, pommé que je suis déjà.

La route devant moi n'est pas droite. Le sol tangue sous mes pieds et je peine à tenir debout. Manquerai plus que je m’étale. Oh non loin de moi la peur de l’humiliation. Non, je pense simplement que je n'aurai pas la force de me relever. Pas plus que l'envie de sortir de ce gouffre dans lequel je suis depuis tant d'années. Je sais pas ce que j'ai pris ce soir, fumé, bu, sniffé, je ne sais pas ce qui circule dans mon sang. A vrai dire je m'en contre fiche. Qu'est ce que j'y gagne ? Demandez-vous plutôt ce que je gagne à rester clean. Sérieusement, si vous avez la réponse n'hésitez pas à m'en faire part, en attendant foutez moi la paix. J'ai pas les idées claires, je suis incapable de voir plus loin que ces quelques mètres qui m'entourent, ouais, je me sens mal et pourtant je me sens bien mieux. Allez comprendre, personnellement je cherche plus aucune logique. J'ai une putain de dose de calmant en tout genre dans le sang, je sais pas quoi exactement, de l'alcool sans aucun doute, quelques drogues probablement, et pourtant y a cette douleur qui me ronge l'estomac, cette souffrance qui me lance dans l'ensemble du bras. Je sais pas ce que j'ai encore foutue. Je sais juste que j'ai plus de main, les phalanges pleines de sang. Le mien ? Je l'ignore, probablement, en partie. Et le crâne qui me fait un mal de chien. Je sens les regards dégoûtés se posais sur moi, insistants, incessants. Je sais bien la crainte, la pitié, la haine et le dégoûts que j'inspire à cette population de programmés, manipulés comme de vulgaire poupons. Je ne dis pas que je suis au dessus de ça, non sérieusement, c'est sans doute eux qui ont raison, regardez moi, regardez les. Y a pas à réfléchir, quitte à choisir. Je me contente de paroles provocantes, de sourires charmeur et de clins d’œil déplacés en guise de réponse à tout ces gens aux sourires hypocrites et aux masques d'artifices permanents.

Cette baraque bien trop grande pour moi, ouais, celle qui me sert de maison, entre finalement dans mon champs de vision, après une marche qui m'a semblé interminable. Les mains qui tremblent je cherche désespérément mes clés. Après un effort surhumain je finis finalement par ouvrir cette putain de porte, manquant de m'étaler sur le parquet du hall de la maison au passage. Je me rattrape tant bien que mal avec le rebord de la porte. Je lance les clés sur le sol et sans prendre la peine de fermer la porte derrière moi je rejoins le salon. A bout de force je m'effondre sur le sofa. A tâtons je cherche cet objet, objet de fascination et de perversion, objet d'éternel regret. Alors que je le trouve finalement je reste l'observer, entre mes mains, mon éternel zippo. Source des problèmes les plus sombres qui hante mon passé. Pourquoi je le garde ? Masochisme ? Non, peut-être bien, oui, je ne sais pas. Je sais simplement que cet objet m'est indispensable, essayez de me l'arracher le temps de quelques heures et attendez-vous à cette crise imprévisible et destructrice qui surgit toujours sans prévenir. Bref. J'ignore la raison de cela, mais je ne peux m'en débarrasser, je ne cherche pas à en savoir plus. Je l'ouvre de mon pouce droit, attrape une clope de ma main gauche et portant cette dernière à mes lèvres je l'allume. J'inspire lentement cette fumé, je laisse ce poison emplir mes poumons. Un de plus, un de moins, je suis plus à ça près. J'expire doucement la fumé, savourant ce sentiment de plénitude, effet si bref, mais pourtant si satisfaisant avec cette connerie.

Cette douleur intense que je ressentais à l'instant, dans la rue, a pour une raison inconnue disparue. Peut-être toute ces merdes que mon organisme à ingurgitées qui se rend enfin utile. Je reste regarder cette cigarette en position verticale entre mes doigts, ce bout qui brûle et fume. Toutes sortes de pensées que je ne pourrais expliquer me traverse l'esprit. Finalement je porte le bout brûlant sur la peau nue de mon bras gauche, je laisse le laisse s'éteindre au contact de mon corps. Une légère douleur se fait ressentir, mais cette absences d'intensité me fascine momentanément. Je reste observer cette tache rouge se former, ma peau brûler pour laisser place à rond à peine plus grand qu'un ongle de chaire à vif. Je lâche finalement la cigarette, qui vient s'écraser, éteinte sur le tissus rouge du sofa. Puis le regard dans le vide, perdu dans de lointaine pensées, je relève la tête.

Une petite fille aux traits familiers est postée devant moi. Brune, les cheveux long, un visage d'ange et ce sourire innocent dessiné sur ses lèvres d'enfants. Je la regarde intrigué, sans réactions quelconque, intrigué. Je connais cette gamine, et pourtant je me sens dans l'incapacité totale de placer une identité sur cette gosse au regard perdu. J'ai juste cette sensation étrange de refus, refus de replacer cette enfant dans ma mémoire, ou bien est-ce simplement l'effet de ce cocktail de substances accumulées au long de la soirée ? Je me frotte les yeux et secoue doucement la tête, comme pour me remettre les idées en places.

« Hé toi là ! La môme, tu fous quoi chez moi ? » La voix d'un mec pas net retentis. C'est la mienne je le sais et pourtant je ne la reconnaît qu'à peine. « Ouais, j'sais bien, j'ai laissé la porte ouverte, mais c'tait pas forcément une invitation à entrer. T'es qui ? »

Qu'elle vision pour une gosse, un type dans un état des plus lamentable, je devrais être assez flippant pour qu'elle prenne ses jambes à son cou. Alors pourquoi est-ce qu'elle reste planté devant moi avec ce sourire étrange ? Je la foutrais bien moi même à la porte si je me sentais capable de me relever, mais à vrai dire, c'est pas vraiment le cas. Enfin j'en sais rien, je pourrais peut-être tenir debout, ouais, je pourrais, mais je sais pas pourquoi j'en ai juste pas envie. Bordel, mais pourquoi je suis incapable de remettre un nom sur cette gamine ? Je suis dans un si mauvais état que ça ? Remarque, c'est peut-être simplement une gosse du quartier, ou bien une de ses filles à papa pourries gâtées dont la réputation n'est plus à faire au capitole. « Mon nom c'est Kelly ! K-E-L-L-Y. » La petite voix enjouée de cette gamine, ces paroles pourtant si anodines me font l'effet d'un coup de poignard. Cette gosse dont je ne veux pas me souvenir, cette enfant qui se tiens devant moi, ces cheveux bruns, ceux de ma mère, se regard vert, celui de mon père, cette gamine, ma sœur. « J'ai cinq ans et je suis morte y a quinze ans » Ces paroles prononcé comme une simple information banale, toujours sur son ton amusé, ouais, ces paroles me font l'effet d'un e bonne dizaine de lame qui s'enfonce lentement, mais sauvagement et bien profondément dans mes entrailles. Un mélange amer de culpabilité, de tristesse et de rage m'emplit doucement. Tremblant comme une feuille morte prête à céder sa branche en plein automne, je m'approche de ma petite sœur. Les yeux me brûlent, j'ose à peine respirer et cette boules au fond de ma gorge se fait de plus en plus douloureuse. Je tends la mains vers cette fillette qui hante chaque jour, chaque nuit de ma vie depuis l'âge de dix ans. Je me penche vers elle, les bras grands ouvert, mais lorsque je vais pour la serrer dans mes bras ceux-ci se resserrent dans le vide.

Ma respiration tremble dangereusement, les larmes coulent sans retenue et alors que je m’effondre, genoux à terre, mon hurlement de rage retentis dans toutes la maison, puis un second. Je frappe rageusement le sol de mes poings déjà bien abîmés par cette putain de soirée avant de me relever en expulsant en un cri déchirant toute ces sentiments qui m'emplissent. Mes ces chiens ne font que me revenir violent en pleine face à la puissance mille, me mettant dans des états pas possible. Je préférerai crever plutôt que de ressentir ça, la vie est une chienne qui s'acharne sans pitié. Mais putain ! Pourquoi aurait-elle pitié d'un connard comme toi ? Je porte mes mains à mon visage, les muscles crispés au possible. J’envoie valser mon bras droit sur le meuble qui se tient devant moi. Un bruit d'objet brisés raisonne dans la pièce vide de toute trace de vie. Oh bien sûr il reste toujours moi … mais peut-on vraiment dire que cette coquille que je suis est vraiment en vie ?

« BORDEL KELLY ! POURQUOI TU T'ES BARREE ? »

Parce que tu l'as tué ! Tué, tué, tué, tué … Ce mot tourne en boucle dans mon crâne, m'emplissant chaque fois un peu plus de cette rage incontrôlable. Mon poing vient s'écraser contre le mur, encore et encore, et encore. Une douleur insupportable me lance dans tout le bras, me poussant à frapper encore plus fort. Jusqu'à sentir un os se briser contre cette parois de bétons à peine fissurée, puis un autre et encore un autre. Un trop plein de haine, un trop plein d'adrénaline, de folie aveugle qui me ferait faire n'importe quoi, n'importe quoi juste pour reporter mon attention, mes pensées sur autre chose, la douleur est la première solution qui me vient à l'esprit. Les gens peuvent bien dire ce qu'ils veulent, la souffrance et parfois symbole de libération. J'en peu plus de toute cette connerie, cette putain de vie à laquelle je me raccroche sans raison apparente. Ce serait pourtant un grand pas pour l'humanité de débarrasser cette de vie d'un parfait enfoiré comme moi.

Je me laisse tomber sur un autre sofa, admirant le carnage devant moi, le sol recouvert de ce tout verre brisé, de morceaux de bois détruits et de tout ces objets écrasés sur le sol. La tête entre mes mains crispées, je tremble, je n'essaye pas de stopper les larmes, toute cette pression qui retombe, 'fin qui retombe, une partie, parce que oui, cette putain de pression ne me lâchera jamais. Je me sens suffoquer. Bordel ! Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il a fallut que j'ai cette putain d'hallucination ? Je me sens à deux doigts de l'évanouissement. Vous savez cet évanouissement qui arrive quand on préférerai subir n'importe quoi tant qu'on a pas à vivre ça. Mon regard est toujours fixé sur ce morceau de verre à quelques centimètre de mon pied. Il m'obsède. Je l'attrape de ma main encore valide, je le serre fort, jusqu'à voir le liquide rouge couler le long du verre, lisse, transparent. J'apporte le côté le plus tranchant sur la peau nue de mon bras. Je le pose avec délicatesse, prenant tout mon temps, laissant le temps s'écouler, alors que je me prépare à transporter cette souffrance suffocante sur autre chose. J'appuie avec force sur le morceaux de verre et je le sens tout d'abord déchirer délicatement la peau, puis, se faire doucement un chemin dans la chaire jusqu'à faire verser le sang. Concentré sur cet acte pour ne pas penser à autre chose, je fais tout de même attention à ne pas touché une veine trop importante.

Alors que je retire le bout de verre ce liquide rouge essence même de la vie se met à couler avec abondance le long de ma peau blanche pour venir s'écraser sur le tissus blanc du sofa. Je reste observer le spectacle un moment dans un état à mi-chemin entre la fascination morbide et un état de transe étrange, mais intense. Je sens que je m'affaiblis, je sais que j'y suis allé fort, mais pourtant je sais que cette perte de sang ne suffira pas à m'achever, je sais par expérience que je ne met pas ma vie plus en danger qu'elle ne l'ai déjà avec toute cette drogue et tout cet alcool qui me pourrit le sang. La douleur se fait de plus en plus intense, à la limite du supportable. Je finis par me lever. Je me dirige vers le tiroir d'un meuble, je l'ouvre violemment et en sort un élastique, une seringue et tout ce dont j'ai besoin pour ajouter une connerie de plus à cette soirée sans fin. Le matériel à la main, je m'installe à nouveau sur le sofa blanc, le bras sur l'accoudoir, je place l'élastique et sert pour voir enfin apparaître clairement la veine. Je prépare la seringue avec soins, avant de piquer la veine et d'en injecter le contenu. Je sens le poison s'infiltrer douloureusement dans les veines. Je retire l'aiguille pour la replacer sur l'accoudoir.

A tâtons je recherche mon zippo, lorsque ma main entre en contact avec cet objet indispensable pour moi, je l’attrape et l'ouvre en un geste stratégique. Je vois la flamme danser devant mes yeux, je passe mon doigt à travers, lentement, mais pas assez pour me brûler, cette fascination morbide pour le feu resurgit encore une fois alors que la drogue fait doucement son effet. Ce qu'il y a de bien avec ce genre de briquet c'est que la flamme ne s’éteint pas sous prétexte qu'on ose lever le pouce. Je sens mes muscles se relâcher, la rage et cette culpabilité s'éloigner peu à peu, alors que je tombe doucement dans le piège de l'héroïne. Je sens le paysage qui m’entoure s'embrouiller lentement alors que je perds peu à peu toute notion de la réalité. Tout autour de moi se met à bouger, sans pour autant me donner le tournis. La flamme toujours devant mes yeux je m'allonge. Je sens mon cœur se ralentir, ma respiration se caler sur un rythme lent et alors que mes paupières se font de plus en plus lourde et mon corps de plus en plus faible, je me laisse tomber dans ce sommeil libérateur qui m'appelle.


Maintenant - J'imagine que maintenant vous voulez surtout savoir qui est l'homme aujourd'hui, ce qu'il est devenu, pas vrai ? Hé bien, je ne vais pas le nier, mes démons me hantent toujours, mon passé me suit, me bouffe, mais je continue mon chemin. Les insomnies sont de plus en plus nombreuses voir permanente. Cette année passée à l’hôpital, dans le coma, n'a rien arrangé. Enfin, peut-être que cela aura un impact sur mes petites habitudes concernant la drogue, l'alcool ou je ne sais quoi d'autre, mais pour le moment, étant fraîchement réveillé de cet interminable sommeil je ne peut pas vous en dire plus.

Maintenant je pense que vous savez à peu près tout ce qu'il y a à savoir. Certes je gardes encore quelques secrets pour moi, mais ça ... Vous le découvrirez plus tard, ou pas.






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Dernière édition par Khaos T. Nolan le Mar 5 Fév - 16:58, édité 2 fois
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Shado L. E. Snow
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MessageSujet: Re: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitimeDim 3 Fév - 22:09

Cookie, Cookie, Cookie, Cookie ♥️ Je n'arrive pas à croire que tu sois de retour ! Very Happy FÊTONS CELA TOUS ENSEMBLE, OUAIS ! ♥️
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MessageSujet: Re: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitimeLun 4 Fév - 10:24

Bienvenue Smile
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Khaos T. Nolan
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MessageSujet: Re: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitimeLun 4 Fév - 10:33

Bon y a pas grand chose de changé par rapport à l'ancienne mis à part la fin de l'histoire, mais ... J'ai fini.
Merci vous deux ♥
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Errol F. E. F-Wicklow
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MessageSujet: Re: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitimeLun 4 Fév - 16:19

Bon retour parmi nous !
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Trishteh Yeleen
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MessageSujet: Re: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitimeLun 4 Fév - 16:36

Re bienvenuuuue ! Moi qui ne pensais jamais te revoir ici...
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Khaos T. Nolan
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MessageSujet: Re: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitimeLun 4 Fév - 17:21

Je pensais pas me revoir ici non plus Trish. x)
Mais bon ... J'avais envie de rejouer Khaos, et je voulais pas me prendre la tête à chercher un forum où il pourrait coller alors que ici le perso été déjà tout fait.
So ... Here I am.
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Gabe Flannagan
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MessageSujet: Re: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitimeLun 4 Fév - 17:30

Va revoir dans ses historiques de conversation pour voir combien de chance avait Bayou de revenir sur le forum et se demande si c'est la Joke of the Year.

Mais si ce n'est pas la joke of the Year, heureux de te revoir ici Bayou :P I love you
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Isyâ W. Tiddle
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MessageSujet: Re: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitimeLun 4 Fév - 18:03

KHAOOOOOOOOOOOOOOOOOS ♥️
*saute sur Baya et la fait tomber à la renverse*
Toi alors, tu nous en auras fait voir des vertes et des pas mûres mais... j'aime ça Cool

Rebienvenue et à très vite mouhahahaHAHAH *rire diabolique*
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MessageSujet: Re: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitimeLun 4 Fév - 18:56

Wahou ! Je suis fan de ton histoire et de ton personnage ! Et puis, quel histoire super bien rédigée !

Au fait, comme j'en avais marre du petit écran ou on lit l'histoire, j'ai fais un copier-coller sur un truc de texte. Et là, j'étais mort de rire ! Les seuls trucs soulignés sont tous les mots "grossiers" et les ceux en anglais (clean, ...). Donc y avait que ça qui ressortait !
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Eve Goodwin
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MessageSujet: Re: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitimeLun 4 Fév - 19:01

(Re) Bienvenue parmi nous !
______

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→ N’oublies pas de te rendre à cet [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] pour recenser ta célébrité.
→ Passes réserver ta place pour les hunger games [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien].
→ Tu peux dès à présent créer ta fiche de lien [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] et ton répertoire de RP [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien].
→ N'oublies pas de passer régulièrement par [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] pour te tenir informé de ce qui se passe dans le coin.

Voilà. C'est choquant de voir Khaos en violet. Mais c'est bien ça non, il n'est plus juge à la sortie de son coma ? ( Si je me suis foirée et que tu veux être juge, préviens moi et je te change de catégorie ) Et ça me fait encore plus bizarre de me dire que ... c'est moi qui te valide Ö Alors que ... bref x)
Sinon, l'histoire est toujours aussi ... tordue, mais bien écrite **

A bientôt et bon RP ♥
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MessageSujet: Re: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitimeLun 4 Fév - 19:04

Reuh XD
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MessageSujet: Re: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitimeLun 4 Fév - 22:24

Hein ? de quoi Gabe ? Que dis tu ? *fuis* ouais je sais de combien étaient les chances, mais ... je t'expliquerai, un jour peut-être *sort*

Han merci Franklin ! ** C'est trop gentil, mais waw ... T'as du courage toi pour lire tout ça. x) L'histoire n'est qu'une suite de RP, avec le RP de la fin qui était un ancien RP que j'ai fait ici avant de partir. ^^

Reuh Ulyss (a)

Thanks Ambre. Et oui, il devient bien chômeur. (:
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Gabe Flannagan
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MessageSujet: Re: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitimeLun 4 Fév - 23:34

Khaos T. Nolan a écrit:
Hein ? de quoi Gabe ? Que dis tu ? *fuis* ouais je sais de combien étaient les chances, mais ... je t'expliquerai, un jour peut-être *sort*

Y a pas de peut-être qui tiennent, je veux des explications :P
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Rackel E. Lively
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MessageSujet: Re: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitimeMer 6 Fév - 19:57

Je sais c'est validé mais là gros choc... C'EST TROP COOL DE TEREVOIR KAHOOOOOOS Very Happy ! Et moi qui croyais ne plus jamais te revoir *Q*
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MessageSujet: Re: Khaos T. Nolan - 'Cause you and I, we were born to die. Khaos T. Nolan -  'Cause you and I, we were born to die. I_icon_minitime

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