Cling...Cling...Cling. Les sonneries rythmait la montée de l'ascenseur haute-technologie installé par le Capitole pour la seule disposition de leurs tributs, de passage. Artemis ferma les yeux et appuya sa tête contre le fond de l'ascenseur avant d'expiré calmemant. C'était étrange mais depuis qu'elle était arriver ici, elle n'était pas le moins du monde paniquer à l'idée de ce qui viendrait par la suite. Elle n'était pas terrifer par les Jeux de la Faims. On ne pouvait pas vraiment l'être, pas après tous ce qu'on avait pu endurée ou voir ?

Quand Artemis regardait les anciennes éditions des Hunger Games et qu'elle voyait les Carrières, elle avait souvent du mal à croire qu'elle leurs appartenait. Qu'elle appartenait à ces bouchers ? Au fond, elle savait qu'elle jouait un jeux depuis sa naissance. On l'avait élevée dans l'idée de tuer, alors elle tuait...mais elle se demandait souvent si, si elle avait été ailleur, n'aurait-elle pas été différente ? La guerrière Artemis aurait peut être été plus pacifiste que Ghandi. Elle n'en savait rien mais elle ne préférait pas pensée à cette éventualité car c'était tout bonnement impossible. On ne survivait pas avec l'impossible. Point barre.

Un jeune homme entra dans l'ascenseur, Artemis ne lui accorda même pas un regard. En vérité, elle se fichait de savoir qui était ces gens. Elle ne voulait pas savoir. Là-dehors, loin du Capitole, ils avaient tous une vie, une famille, des espoirs mais tous ça serait bientot anéantis. Elle serait peut etre la cause de cette anéantissement mais elle n'avait pas le choix car si elle voulait survivre, tous devaient mourir. Instinctivement sa main palpa sa poche, il y avait là son couteau fétiche. C'était rassurant de savoir qu'il était là. Même si c'était un piètre confort par rapport à ce qui l'attendait. Un dernier Cling se fis entendre et elle sortis de l'ascenseur, marchant droit devant elle.

Elle pénétra la baie vitrée avant de sortir sur le toits, aménagés pour que les tributs puissent se retrouvés là. Il n'y avait aucun confort et la jeune femme aimait ça. Artemis n'était pas réellement une fervente du luxe. C'était une gitane après tous...la nature c'était son élément.

Doucement la gitane se mis à jouer avec son couteau le balançant contre le champ de force, pour le récupérer au vol. Il n'y avait personne simplement elle et ses songes. Sa lame sifflait dans l'air avec une régularité émouvante, rythmant les pensées d'Artemis. Elle ferma les yeux et continua son manège sans même prendre garde à ce qu'elle faisait. la mémoire du muscle...elle avait fait ceci tellement de fois. Un grincement contre le gravier du toit la troubla, la destabilisant une courte seconde, ce qui suffit pour qu'elle rate sa lame qui alla se ficher dans son dos.

La jeune femme baissa la tête et lâcha un soupir excéder avant de se relever pour faire face à l'individu qui avait troublé ces pensées. D'un coup d'oeil, elle remarqua que le couteau c'était fiché dans le murs arrachant au passage une mèche à l'individu.

- Pas trop tailler ? Lâcha-t-elle avec détachement rivant son regard bleu cyan sur le jeune homme, annonce toi la prochaine fois.

Elle marcha droit devant elle, bousculant sans ménagement le jeune homme pour récupérer son couteau et se reposter à son emplacement initiale. Alors...quels rôles joueraient-ils ce soir ?

En temps que Carrière, la gitane aurait peut être du se montrer agressive ou remballer le tribut...c'était son rôle après tout...mais l'envie n'y était pas- De tout façon tôt ou tard ils s'affronteraient alors pourquoi se précipiter ? Profitons donc du temps qu'ils nous restent en temps qu'humain civilisés avant de nous métamorphoser en machine à tuer.

Artemis tenait avant tout à sa digniter. Le Capitole n'obtiendraient pas son humanité en un claquement de doigt. Il y avait un temps pour se battre et un temps pour méditer.

D'une façon tout à fait neutre la gitane continua à jouer du couteau contre le champ de force, imaginant que celui-ci se brisait en mille morceaux et qu'enfin elle était libre...la vérité était tout autre. Le Tribut masculin, dont elle ignorait toujours l'identité, ne semblait pas vouloir cesser de jacasser. C'était agacent mais la Gitane y était habituer . Peut de personne réalisait ce que le silence pouvait apporter. Quand il la complimenta sur ces armes, Artemis réagis à peine. En réalité, elle se doutait bien que le jeune homme devait se sentir plutot mal à l'aise devant une futur adversaire aussi agile, un couteau à la main...et il ne le serai que plus quand il connaitrai l'origine de son District.

Le District 2...bien plus qu'une simple fabrique à armemant pour Artemis. C'était sa vie et sa famille, bien qu'elle n'aime pas la guerre et les armes elle avait grandis avec cela et avait appris à l'apprécier car oui on pouvait apprécier le crissement d'une lame contre une cible. C'était un art comme un autre après tout. Mais ça le tribut ne pouvait pas le comprendre...

- District 2. Je suis orpheline. Répondis neutrement la Gitane.

Elle ne savait pas pourquoi elle lui avait dit cela. Elle l'avait dit, c'est tout...et on allait pas en faire un plat ! Cela ne changerai rien. Artemis tournait toujours le dos au tribut qui était devenu étrangement silencieux...pour son plus grand plaisir...

C'est bien ça...ils sont tous effrayer à la simple mention du District 2, ces gros malins ! Qu'est-ce-qu'il croient ? Qu'on aime lapider les humains, qu'on adore le sang ? Si c'était ça, je serai un vampire pas une humaine bon...sang ! Il ne bouge plus beaucoup le cher Tribut, ce qui je dois l'avouer m'arrange. Je n'aime pas parler en général alors aux Jeux de la Faims...oublions.

J'y ai beaucoup réfléchis à ces Jeux de la Faims d'ailleurs. Je vois Grey qui se prend vraiment pour un héros et qui visiblement convaincs bien les gens autour de lui. En réalité, je pense qu''il a plus de chance d egagner par rapport à moi. Moi...éh bien je met un point d'honneur à ne pas faire semblant. Je suis que je suis et sa me suffit et franchement je détesterai devoir changer pour le Capitole. Tout ceci me dépasse mais je sais qu'au fond, je commence à douter...eh oui regarder ça ! La gitane qui doute maintenant...c'est pathétique. Les paroles de Chléo me reviennent à l'esprit et je sent comme des couteaux qui s'aiguisent contre ma peau. Par-ce-que maintenant je prête attention à ce que dit cette timbré ? Non mais c'est une blague...il y a quelque mois de cela je la méprisais...en même temps ai-je vraiment le choix ?

Mon regard se perd dans le vague, le couteau rebondis toujours contre le champ de force, je ne le sent même plus revenir dans ma main, c'est devenus une extension de mon bras. Mes dents se serrent, je n'ai pas peur...mais j'appréhende beaucoup plus qu'avant l'idée que les Jeux de la Faims débutent. Aaargh, donner moi une cible que je puisse me défouler bon sang ! Il y a trop de monde ici dans ce bâtiment, trop de tension, trop de regards menaçants. Moi qui suis habituer à la solitude et au silence je sent que je vais commettre un meurtre bientot...c'est peut être bien moi la cinglé ici. J'entend des pas qui s'eloigne et me lève comme surmonter d'un ressort.

- Tu renonces déjà ? C'est le District hein...sa fait le même effet à tout le monde. Je pensais que tu t'accrocherais un peut plus non...ou tu as peur de te frotter à plus gros que toi ?

Mon regard se fait étincelant. Rien qu'une seconde, je l'observe differement que j'observe la plupart des gens. Je l'envisage en temps que personne doué d'un caractère et d'une intelligence.

- Assied toi avec moi.

Je n'avais rien à perdre...lui non plus alors pourquoi ne pas tenter le diable ?

Toutes les roses ont une épine. Dans ma famille, on m'a souvent décrite à l'aide de ce proverbe. J'avoue que ma première réaction était d'être agacé par la comparaison avec une rose. Avant, je voyais les roses comme le symboles de la fragilité ou encore de la coquetterie stupide. J'étais si loin de la réalité.

Aujourd'hui j'ai compris ces mots et je sais enfin qui je suis vraiment...enfin je crois. La véritable signification de ces mots est que en quelque sorte même si l'on sourie et que l'on rie...on souffre. On a tous une épine, une douleur, ce peuple c'est les rejetons de la douleur. On a tous perdu quelque chose en venant ici. La famille, la fierté ou encore l'estime de soi. Ces Jeux sont fait pour nous brisés. Le Capitole est là pour nous briser et ils s'en sort plutot bien dans sa mission...

Si seulement les gens, non les tributs, comprenaient la nécessité de se battre, non entre nous, mais contre le véritable ennemi. Le Capitole. En nous faisant lutter ainsi, ils nous forcent à oublier le véritable problème. C'est fin et c'est bien joué...si bien joué que même moi je m'y perd parfois. Je m'étais promis de ne jamais entrer dans leurs manège mais me voilà en train d'organiser des alliances et des futurs meurtres, en pensant que tout cela protegera ma mère et mon frère. Désillusion...Mon père adoptif aurait dit ça, désillusion. Et maintenant c'était trop tard pour revenir en arrière. Seul le présent comptait.

Le jeune homme brun me fis face, me scrutant du regard. J'affrontais son regard en silence. Je ne savais pas trop quoi penser de lui. Je ne savais pas pourquoi j'entamais la conversation avec lui, je ne savais pas qui il était. Je ne le saisissait pas. Il s'installa à coté de moi. Je sentis une légère goutte de sueur d'appréhension perlé dans mon dos. Je n'étais pas habituer au contact humain et ...normalement je n'aimais pas ça ? Mais cette situation était tous sauf normal. Ce type...je ne le saisissait pas comme je saisissait les autres. Le commun des...mortels comme je l'appel généralement, avec une bouffée d'égo je l'avoue, je les comprend. Il me faut à peine quelques minutes pour me faire une idée de leurs philosophie mais lui...je ne le saisis pas ? Je ne vois rien...j'avance dans le brouillard et je n'aime pas ça. Comme si sa ne suffisait pas, j'ai l'impression que je dois meublé en parlant...depuis quand je me sens obligé de parler ? Ou est passé mon mépris habituel ? Je me sens dérapé sur un terrain glissant, comme pour me rassurer je me remet à jouer de mon couteau contre le champ de force en m'efforçant de trouver un sens à tout ceci...

- Tu ne trouve pas cette sensation de fraîcheur libératrice ? Que ça fait du bien de s'évader un instant de ce pulluant immeuble.. on aime pas trop le capitole non plus ?

J'aurai tellement voulu parler avec lui de mes envies d'évasions ou de pacifisme pendant les Jeux. Cette envie me serra le coeur. Ce n'était pas moi...

- Je n'aime personne.

C'était faux...cela sonnait horriblement faux. Ce mensonge vrillait mes oreilles. Voilà pourquoi je ne fréquentais pas ceux de mon espèce. Immanquablement je finissais par me sentir mal à l'aise et pas à ma place. En plus ce type c'était le brouillard total. Je croisais son regard et le fixait durement. D'une main agile j'envoyais volé mon couteau droit dans la caméra qui surveillait la scène...

- Il y a des caméras imbécile. Tu veux crevé avant le début des Jeux ? Dommage...je me serai fait un plaisir de t'égorger... Lâchais-je d'une voix neutre

Tous ceux qui me connaissait réellement aurait su que je n'étais pas dans mon état normal mais dommage pour lui et heureusement pour moi, il ne me connaissait pas et donc il n'y avait aucune chance que je soit démasquée.

En vérité je ne savais pas quoi dire...mais personne n'avait décreté qu'il fallait parler. Aussi me remis-je tranquillement à jouer avec mon couteau sans ajouter un mot, me laissant couler dans ma carapace d'impassibilité si...familière...

- Qui es-tu ?

Bravo Artemis ! Tu mérites officielement le prix de la meilleur bavarde de tout les Tributs. Je sentais ma patience s'effriter...cette situation était ridicule...

Et qui te dit que je ne me suis pas porter volontaire pour épargner ce jeu meurtrier à un membre de ma famille ou ami ?
Il est vrai que la vérité était tout autre, j'avais été choisis, élu par le Capitole pour jouer, pour ravir ces habitants, pour distraire les Districts du vrai ennemi... mais que pouvais-je réllement répondre à ça ? Pendant toute mon adolescence je m'étais acharné pour me perfectionner avec les armes dans le seul but de venir ici...pas pour la gloire ni pour l'argent mais pour protéger ma famille. Ce à quoi je n'avais pas pensé c'est que je protégerai bien mieux ma famille en étant vivante qu'en étant enterrer dans un tombeau au fond d'un trou. L'amour rend aveugle hein ?

Mais maintenant c'est trop tard, je suis tomber dans leur piège. Je suis là et je n'en sortirai pas. Je ne peux pas fuir, je ne peux pas me battre, je ne peux pas me protéger...du Capitole. C'est impossible. Je suis tellement enragée que je risque de faire un massacre dans l'arène. Tous ces Tributs ne songeront pa sune seconde que l'on pourrait tous simplement laisser tomber les armes. Non...nous n'essayons même pas de nous défendre et au lieu de ça on se bas entre nous frère et soeur d'armes au lieu de se tourner vers le véritable ennemis. Car oui...du plus jeune au plusvieux je les considère tous comme mes frère et soeur de sang et d'armes. On est tous dans la même galère...on la perçoit tous simplement pas tous de la même façon.

Il m'a posé une simple question dont la réponse est parfaitement accessible mais bizarrement les mots ne sortent pas aussi facilement qu'il devrait. Je cherche les mots justes...ce qui exprimerait vraiment ce que je veux dire mais je ne trouve pas....je ne sais pas. Brusquement le couteau s'arrête dans ma main.

Il s'appel Lucas...je fais rouler le prénom dans mon esprit, l'imprimant de façon indélébile...alors je me tourne et cherche Lucas du regard. Nos regards se croisent. Le mien doit avoir l'air sacrément dérouté et franchement paumé...le sien par contre, la façon dont il me regarde...un simple regard calme, un regard qui me donne envie de parler. Je cherche, je fouine dans son regard, je veux savoir si je peux lui parler. J'hésite. Mes lèvres reste fermé de façon impartial tandis que je cherche...un éclair de compréhension ? Ces yeux bleus me contemplent d'une façon que je qualifierai de curieux.

- Artemis. Lâchais-je avec détermination. Je ne sais pas si il va rire ou me prendre pour une cingler.

Mon regard se perd dans le vague loin de ces yeux bleus qui me contemplent...non comme une bête curieuse, comme j'en ai tellement l'habitude mais plutot comme une bombe à retardement. Pour tout dire...il n'a encore rien vu. D'un saut agile je suis sur mes pieds. Je me penche sur le bord du précipice. Un vent à commencé à soufflé en pleine nuit et je le sent caresser mon visage. Machinalement mes bras s'écarte pour mieux sortir le vent. Je ne ressent aucun vertige...pourquoi je devrai ? C'est l'illusion de liberté que je recherche. Je laisse tous mes sentiments m'envahir d'un seul coup. Il est temps de tous lâché. En un clin d'oeil, j'oublie la rpésence de Lucas, j'oublie les Hunger Games, j'oublie le Capitole...je prend une grande inspiration...et je hurle !

- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!


Mon crie se répercute dans tous le Capitole. Je ne sais pas si il a durée une seconde ou une heure mais je me sens...épuiser. D'un coup je tombe à la renverse, fatiguer. Enfin...je l'ai fait ! Pourquoi maintenant ? Aucune idée. Maintenant c'était le moment et plus tard je serai peut être morte ! C'était un appel, un appel à l'espoir. Un appel à la révolte et non au silence. Toutes ces années de silence, d'exclusion, et de rancune lâché en un seul crie tellement court...mais tellement vivant !

Je ne me suis jamais sentis aussi présente, aussi vivante, aussi là. Je sens l'air circuler dans mes poumons et j'inspire avec vigeur, je sens le mon coeur battre à la chamade et je sens le sang pomper à travers mes veines. Je me sent en vie ! Un sentiment que j'avais oublié et même renié, il a des années, à la mort de mon père adoptif.

Il semblerai que tous les Tributs du Panem de ne veulent qu'une suele chose...survivre ! Alors j'en viens à me dmeander...est-ce-mal de vouloir plus ? Est-ce naif ? Ridicule ou même pathétique...

La vérité c'est que je n'en sait rien. Je ne sais pas qui je tuerai dans l'arène. Je ne sais pas si je survivrai...je ne sais pas ce que je ferai, à tout dire je ne sais même plus qui je suis. La seule chose dont je suis consciente c'est ma vie...un bien précieux que je veux conserver à tout prix et par tout les moyens. C'est comme une obsession...je suis accro à la vie. Accro à mon monde de silence et pet etre meme de solitude et je veux plus...toujours plus !

Je refuse de resté simplement la tribute du District 2...ce n'est pas suffisant. Je pourrais être tellement de plus mais malheureusement seul il est impossible de parvenir à grand chose. Nous devrions tous nous battrent...nous frères et soeur de Sang. Nous valons plus que cela...bien plus que de simple bouchers, mais cela reviendrait à remettre tout un système bien huilé en cause et je n'en ai pas peur. Je vivrai et j'agirais, après les Hunger Games...je ne resterai pas passive, cela m'est, impensable !

Allonger sur le dur goudron des Toits j'entend encore mon hurlement qui se répercute encore et encore dans les limbes du Capitole. Tout parait pendant une seconde amplifié autour de moi. Les voix, les silences, les ombres et les lumières. Tout est tellement vivant mais pour un temps si éphémère...

- Alors, on crie sa douleur ? Artemis... joli prénom, il te correspond bien à mon avis.

Un mimique ironique apparait sur mon visag...il semble bien confiant Lucas. Il semble penser qu'il sait qui je suis mais c'est tout autre.

- Peut être bien...mais tu ne sais rien de ma douleur...répondis-je doucement.

Je le sent prêt de moi, comme je n'ai jamais sentis personne à coté de moi. C'est étrange. D'habitude la présence des autres m'insupporte ou encore ne m'interesse pas mais là...la sienne me semble plus vivante que tout autres. C'est peut être la perspective de bientot tuer qui me rend si avenante de communication. Une communication longtemps oublié et enfouis et le voilà prêt à tous faire resurgir en quelques mots...

- Parle moi de toi, Artemis.

Sa question ou plutot son affirmation me surprend. Je le fixe d'un air perplexe et répond d'une voix encore distante comme toujours bien que je ne reculais pas restant face à lui.

- Quel interet ? Tu pourrais utiliser cela contre moi...je ne fais pas confiance aussi facilement Lucas et ta réponse évasive démontre bien que toi aussi tu veux en dire le moins possibles. Nous sommes des tributs...génétiquement opposés je suppose...comme ces mutations...

Je frissonne à la l'idée de me comparer à ces animaux manipuler génétiquement...

- Ils nous ont arrangés à leur image et on a suivi leur modèle. On nous a modifier, nous enlevant tout espoirs de rébellions, l'écrasant dans la poussière. Le Capitole nous a rendus stupide. Toi et moi...nous ne sommes peut être pas comme les autres mais nous seront un jour face à l'autre. Alors me tueras-tu ou te tuerai-je ? Est-ce-que nous nous conformeront au plans qui a été écrit pour nous Lucas ?

Mon regard le transperce. Son avis m'interesse même si je sais que tous ceci est futile et sans issu...

- Serais-tu capable de lâcher les armes devant un adversaire Lucas et de refuser de te battre ? Penses-tu vraiment qu'ils peuvent nous forcer ?

Je parlait librement. Il était tard et j'avais détruit la seule caméra existante sur les toits. Je mourrais peut être bientot et je tenais à ce que quelqu'un sache le vraie fond de ma pensée.

On veux tous vivre, on brulent de vie et d'espoir. On a tous des rêves. Les rêves sont l'essence même de la vie. Pouoir rêer c'est la seul liberté qui me reste...qui nous restent. Cette perspective est effrayante, je ne sais pas ce qui me prend, depuis que je suis ici j'ai remis mon existence entière en question. En fait non cela à commencer bien avant les Jeux de la Faims. Cela à commencer...lorsque j'ai rencontré Caelyn...

J'ai lâché prise et j'ai commencé à penser que la vie n'était pas forcément ce que je pensais qu'elle était. La vie n'est pas faite de silence. En vérité plus je m'enfermais dans mon mutisme plus j'en voulais plus. Je voulais parler...parler et encore parler. C'est aux portes de la bataille que je réalise que tous ce que j'ai fait jusqu'à maintenant comptait pour du beurre. Qu'import les entrainements,la détermination ou meme l'argent...car c'est vrai d'une certaine façon j'étais si focalisé sur l'idée de protéger ma famille que j'en ai oublier les réelles valeurs de la famille. Je n'étais jamais là pour eux et je n'ai aucune excuse pour cela...

J'essaye de temps en temps de me souvenir du dernier moments fraternelle que j'ai passé avec mon frère...mon petit frère...qui va bientot tourner douze ans et qui a passer si peut de temps avec sa grande soeur. Il méritait mieux ! Il méritait que je lui porte beaucoup plus d'attention...je l'ai oublié dans mon égo et mon obsession de les protéger.

Mes poings se serrent et je tremblent...je n'y arrive...je ne me souviens pas du dernier moment fraternelle que j'ai eut avec mon frère. Il s'est échapper de ma mémoire et ne reviendra plus. Plus rien ne reviendra et peut être que moi je ne reviendrai pas...et ma mère...que dire sur ma mère...tous ces soirs ou elel est resté tard levé à m'attendre alors que je ne revenais pas. Je lui dois beaucoup et je ne m'en rendais même pas compte. J'étais aveugle dans ma fierté et maintenant je suis au plus bas...

Les mots de Lucas agissent comme la caresse du vent sur moi. C'est la réponse que j'attendais ni plus ni moins. Je n'imaginais pas qu'il serait du genre à se confier si ouvertement à moi. Beaucoup tente de faire semblant...de se prendre pour ce qu'il ne sont pas mais lui...en tous cas pour l'instant...non.

- Pour répondre à ta question, je ne sais honnêtement pas quoi te dire... je suis humain, je suis comme tout le monde, l'envie de vivre et de vaincre sera probablement plus forte que tout, je ne vais pas prétendre être vraiment différent des autres, en revanche, je me sent proche de toi.

Instinctivement je m'approche. Il semble m'apprécier et même plus que ça mais qu'en est il de mon cas ? Je n'en sais rien...mais qu'ai-je à perdre. Je m'approche de lui et me dresse sur la pointe des pieds. Nos visages sont presque à la même hauteur. Je pause...détaillant son visage. Je me sent bizarrement distante à cette situation, comme endormie, blasée. Je contemple son visage, plutot harmonieux même si ce n'est pas sa qui m'attire mais plutot ces mots...il se sent proche de moi ? Je ferais mieux de partir mais au lieu de sa je passe ma main dans son coup, en douceur. Je frôle à peine ces lèvres et dépose un léger baiser sur ses lèvres pulpeuses. Le sang semble me monter à la tête d'un seul coup et je recule...dépasser par ce que je viens de faire mais qu'est-ce-qu'il me prend ?

D'un geste presque desespérée j'attrape sa main et la serre. Elle est chaude et douce. Je relève la tête sans sourire. Je n'ai pas besoin de sourire.

- Le Capitole à gâcher trop de chose dans ma vie mais il ne gâchera pas celle là... ?

Et comme pour briser ce moment tangible et iréelle, je lâche sa main et lui tourne le dos et m'apprête à m'en aller, couteau à la main. Je ne veux pas qu'il me retienne...