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EMRINA. ♥ « Escape route. »

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Sören E. Teniala
Sören E. Teniala
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MessageSujet: EMRINA. ♥ « Escape route. » EMRINA. ♥ « Escape route. » I_icon_minitimeSam 23 Nov - 13:49

Précédemment.

Spoiler:




La liberté a parfois les mains rouges de sang.

Notre petite pause après avoir mangé nous a permis de bien digérer afin de ne pas être trop lent lors de notre marche. Cependant je ne suis pas tout à fait remis de mes émotions, cette hallucination est-elle la preuve formelle que je ne suis pas stable psychologiquement ? Il est vrai que voir des clowns dans une arène créée par le Capitole n’est pas vraiment anodin, serait-ce un des effets de la potion que l’on m’a donné avant d’entrer dans cet enfer de neige ? Me l’aurait-on donné afin que je tue ma meilleure amie sous la peur ? Si c’est le cas, cette Alice entendra parler de moi, que ce soit si je gagne ou si je fais gagner Seirina, parce que je lui dirais et dans ce cas-là, ça ira très mal pour la jeune blonde. Seulement maintenant nous devons bouger de notre endroit parce que rester ici n’est pas la meilleure des idées, les juges veulent que les tributs soient en constants mouvements, alors oui, j’ai décidé avec ma meilleure ami de partir. « Continuons vers l'Est, je pense qu'il doit y avoir quelque chose derrière ces falaises et ça m’étonnerait qu'il y ai énormément de tributs par là. Ça pourrait les laisser s’entre tuer pendant qu'on se repose et on aurait plus qu’à les cueillir par la suite ? » Bonne idée, mais comme dit précédemment les juges veulent un maximum de morts, est-ce une si bonne idée ? Mais je repense à l’état précaire de Seirina, elle est enceinte et mérite un peu de repos et d’attention, choses que je ne lui ai pas accordées. Alors d’un accord de tête, je lui dis qu’on va faire comme elle le sent.

Nos pas nous guident naturellement là-bas, sans que nous puissions faire autre chose d’autres qu’avancer avec la peur constante d’être attaqués, il est à peu près treize heures de l’après-midi quand nous y sommes enfin. Je regarde l’eau, même si loin du cratère, nous devons faire chauffer l’eau, seul problème, il n’y a aucun arbre, le réchaud va être notre amis dans les jours qui suivront. J’espère que l’on arrivera à subsister avec la nourriture qu’il reste. Il nous reste environ un kilo de poireaux, les fèves de Seirina, son garum et mon ail que je ne toucherais pas.  Je m’arrête finalement et regarde avec un sourire ma meilleure amie. « Installons-nous ici et reposons-nous, ça sera peut-être la dernière fois qu’on pourra le faire. Ne t’approche pas trop de l’eau au cas où et fait chauffer de la neige avec le réchaud. » Je finis par lui tourner le dos pour aller soulager mes envies pressantes et revient finalement quelques minutes plus tard, mes armes prêtes à être dégainées si jamais on se fait attaquer.

Installé à terre, je regarde les alentours, époustouflé par le paysage, malgré le fait que je mourrais dans l’arène, je ne regrette pas, c’est magnifique mine de rien. Je sais que je n’aurais pas trouvé de meilleur lieu pour finir mon existence. « Seirina… tu crois que j’aurais droit au repos éternel si je meurs ? Malgré tout ? » Par ces mots, je m’excuse à moitié de notre engueulade d’hier, parce que je regrette réellement même si je ne réfute pas la véracité de ce que je lui ai dit.
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MessageSujet: Re: EMRINA. ♥ « Escape route. » EMRINA. ♥ « Escape route. » I_icon_minitimeSam 23 Nov - 19:38

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Le temps de la digestion semblât me donne plus de force, plus de vie. Mon ventre était toujours difficile avec moi, je ne saurai dire ce que cela peux bien me faire,  je me sens à la fois nauséeuse et contrit. Mon ventre me tiraille et semble me chauffer. Cela est il normal ? Ou dois je m’inquiéter ? Je ne saurai le dire et tente de ne pas montrer ma détresse de l'instant plus que je ne le devrais. Pourtant, une névrose méprend, je me sens pleine d’émotion, de rage, de joie et de toutes sortent d'émotion comme si j'étais une marmite énorme bouillonnant et laissant éclater ses bulles de partout. Le stress, la peur, le froid, tout cela mis bout à bout doit me rendre plus étrange qu'habituellement. Mais qu'importe en fait, mes turpitudes d'adolescente ne sont pas des plus importantes lorsque l'on sais que quatorze enfants étaient déjà mort en deux journées qui étaient passé avec une telle rapidité...

en parlant de temps, il fallait que l'on se prépare, que l'on soit prêt à fuir un peu plus loin ou un peu plus prêt selon la façon dont on voudrais l'entendre. La questionné tait de savoir par ou devait on s'enfuir ? Le Nord ? Il n'y avait que de la neige à perte de vue. L’Ouest ? Le cratère y était tout comme très certainement les trois carrières survivants. Oui, il n'avaient sûrement pas abandonné la corne d'abondance et tout ses bienfaits non ? Et puis le Sud était couvert de foret sombre dans lesquelles devaient s'être dissimulé les pires créatures prêtes à nous dévorer de leurs crocs acérés. Et enfin l'Est, le merveilleux Est, la direction que nous prenons depuis le début de ces jeux, Suivre le levé du soleil, mettre de la distance entre nous et les autres tributs, survivre. N'était ce donc pas cela l'idée en elle même ?

L'est m’intéresse donc plus qu'aucune autre direction ce que donc je faisais part à mon ami qui acquiesça simplement d'un signe de tête avant que l'on ne se mettent en route. Enfin, avant de se remettre en route, je faisais un petit pipi dans la neige et me rhabiller aussi chaudement que je le pouvais, me ré-attacher mes cheveux qui commençais à être graisseux de la meilleure façon possible et suivais Emrys vers l'Est. La peur  nous agrippais les entrailles, nous ne cessions de penser à la possibilité que d'autres tributs nous attaques sur le chemin, nous suivent ou que sais je encore, mais il  fallait bien que nous bougions, rester sur place était synonyme de mort. La marche continuée, encore, toujours. La neige me montée à mi mollet, c'était parfois difficile d'avancer, mais je persévérais et mon ventre...il me faisait de plus en plus mal, je le sentais tirer et chauffer. Mais rien ne transparaissez, je ne voulais rien dire, ne pas alerter Emrys, il fallait qu'on avance. J'avais peut être pris un peu froid, j’étais peut être seulement fatigué au vu de ma grossesse et ces nausées qui m'assaillaient encore et toujours...

Finalement, voici que nous arrivions proche de la rivière, l'eau était gelé, normal me direz vous mais peut être pourrions nous la casser un petit peu pour attraper un peu d'eau et qui sais il y a peu être de quoi manger la dessous non ? Enfin, qu'importe, pour l'instant, je ne pense plus qu'a mon ventre, mon pauvre ventre, mon douloureux ventre.

« Installons-nous ici et reposons-nous, ça sera peut-être la dernière fois qu’on pourra le faire. Ne t’approche pas trop de l’eau au cas où et fait chauffer de la neige avec le réchaud. »

J'acquiesce difficilement, l'observant aller faire ce qu'il a à faire quand sans comprendre pourquoi un écran noir. Ce qui s'est passé ? Ce qui se passe en l'instant ? Je n'en est aucune idée. Le fait est que lorsque j'ouvrais de nouveau les yeux, je voyais le ciel, le grand ciel d'azur qui s’étendait à perte de vue sous mes yeux. Relevant lentement le visage, je vis Emrys accourir vers moi, tandis qu'une douleur plus intense s’éprenait de mon bassin, me laissant lâcher un petit cri, ma main se posant sur celui ci alors que l'impression d'une dechirure au plus profond de mon être se faisait ressentir, mon visage se levant en panique vers Emrys, les larmes coulant d'elles meme sur mes joues rougies


« Emrys !! Je ...mon bébé ! »


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Sören E. Teniala
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MessageSujet: Re: EMRINA. ♥ « Escape route. » EMRINA. ♥ « Escape route. » I_icon_minitimeDim 24 Nov - 13:57




La liberté a parfois les mains rouges de sang.

J’étais loin de m’être préparé à cet enfer, je ne parle pas de l’arène, fort malheureusement, je m’y étais entraîné avant d’y entrer à cause de ma sœur. Mais je parle de cette douleur qui assaille mon esprit ainsi que cette dureté des sentiments qui prend mon être afin de l’assaillir et d’en faire son esclave. Je déteste cette impression de faiblesse face aux émotions, je haïs mes parents de m’avoir mis au monde et de m’avoir abandonné lorsque j’étais aux portes de la mort avec pour seules compagnies ma sœur et ma meilleure amie. Qui d’autres qu’eux auraient pu m’apprendre à vivre avec cette impression de servitude face à quelqu’un ? Encore ce n’aurait été qu’envers un seul homme, les choses auraient été peut-être plus simples et simple n’est pas réellement le mot juste. Mais cette fois-ci, je sens que mon cœur se déchire entre deux partis qui ne me seront jamais offerts vu que je verserais mon sang et ma vie en ce lieu de désolation et de tristesse. D’un côté, un garçon de mon district qui même si je m’en sors n’aura jamais une vie facile avant d’atteindre sa dix-neuvième année et de l’autre, un mentor d’un district périphérique avec qui j’ai unis mon corps lors d’une unique soirée au Capitole avant d’être envoyé dans cet endroit de damnation. Bon sang, que les lois de la vie sont ardues, surtout en ces temps de massacres organisés envers les enfants des populations inférieures à celles des Capitolins.

Alors que je m’inquiète de mon état psychologique, je cherche à savoir si oui ou non, si je meure, j’atteindrais cet endroit dont ma sœur m’a parlé, si j’aurais finalement atteins le paradis, lieu de repos éternel des âmes défuntes des gens qui ont passé trépas. Je doute, parce que je n’ai déversé que chaos, mal et enfer en ma vie depuis cet accident à mes douze ans. Ne finirais-je pas plutôt torturé jusqu’à ce que la fin du monde soit sonnée ? Je pense plutôt que ce se sera cette seconde option qui sera choisie pour moi quand je serais face aux juges des Enfers qui jugeront si oui ou non je peux être tranché comme une personne de bien. Puis finalement, alors que perdu dans mes pensées, une voix suppliante me parvient. « Emrys !! Je ...mon bébé ! » Je me retourne rapidement vers ma meilleure amie, et la douleur que je perçois sur son visage à travers ses larmes et son rictus de souffrance me fend le cœur en deux. Que se passe-t-il ? Serait-elle en train d’accoucher ? Je prie les dieux pour que ça ne soit pas le cas, comment faire grandir un enfant dans un tel endroit ? On ne pourra pas, c’est quelque chose d’impossible à concevoir, mais les juges ne l’auraient-ils pas fait exprès ? Je ne pense pas, ils sont peut-être cupides, mais pas au point de faire tuer un nouveau-né, enfin rien n’est moins sûr.

Les mains tremblantes, je m’approche de Seirina et mes doigts gantés essuient ses larmes, tandis que l’effrayamment peint mon visage en couleurs mornes et sanglantes. J’agrippe sa main dans le simple espoir que cela suffise à la faire tenir, mais ce n’est pas possible, je suis impuissant face à cela. Comment aurais-je pu deviner que j’allais devoir jouer le maïeuticien un jour dans ma vie. Je ne connais rien à ce métier, à cette douleur de femme que jamais je n’aurais pu connaître dans ma vie. Le pire dans cette histoire c’est que je suis désemparé face à tout ça. Puis je me souviens qu’elle a reçu des cachets, peut-être est-ce contre les maux divers et variés ? Je ne sais pas et je cours les chercher ainsi que sa bouteille d’eau qu’elle a rempli hier soir, quelle pensée prévenante. J’accours vers elle et lui prend sa main afin de lui donner deux cachets, au moins ils feront plus d’effet. « Avale-les… Je t’en supplie… » Je ne sais pas quoi faire d’autre et je me déteste en cet instant, je risque de la perdre elle et l’enfant de mon meilleur ami, je suis faible et désemparé face à son supplice. Je donnerais tout pour être à sa place et qu’elle ne ressente rien, par les dieux, que cela s’arrête ! Alors que je commence à sentir les larmes rouler sur mes joues et devenir des cristaux à cause du froid, un cri déchire la tranquillité de l’endroit, et ce hurlement provient de Seirina, hurlement que j’étouffe en venant mettre ma main entre ses dents pour qu’elle puisse mordre le gant sans pour autant m’administrer de graves dégâts.
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MessageSujet: Re: EMRINA. ♥ « Escape route. » EMRINA. ♥ « Escape route. » I_icon_minitimeDim 24 Nov - 17:53

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La douleur est une chose à laquelle l'être humain est habitué. Dès la naissance nous souffrons, souffrons de ce monde, de cette vie de  tout ce qui nous entoure, nous brûle, nous griffe, nous coupe. Ne serait ce que cette brûlure intense que l'on ressent en lorsqu'à peine sorti du ventre de notre mère, couvert de sang, de callosité et de cet enveloppe immonde et blanchâtre qui nous colle à la peau et gêne nos mouvements alors que le médecin dans sa grande bonté viens faire éclater sa paume sur nos fesses, diffusant la douleur dans tout notre corps, nous faisant prendre une première inspiration qui ouvre nos poumons dans la pire des brûlures. C'est notre lot, notre monde. Nous devons souffrir pour vivre, pour mourir et pour donner la vie même à ceux de notre espèce qui perpétuerons le monde.

Depuis deux jours déjà nous étions dans un monde de glace et de neige qui nous prenez nos vies et nos forces. Nos joues nous brûle, nos ventres ont faim et nous devons tuer ou être tuer, la pire des vies, la loi de la jungle à son plus fort. N'étions nous donc que des animaux ? Avions nous tant régressés dans la chaîne de l'évolution que nous en étions revenu à cette nature de tuer ou d’être tué ? N'y avait il plus rien de sacré, pas même la vie en son état le plus pur ? L'on m'avais souvent dit qu'il n'y avait rien de plus pur et de plus beau qu'une femme enceinte car elle portait en elle la vie, la vie à son plus pur état et pourtant ce monde chercher à détruire ces vies, à les laisser mourir et disparaître à jamais. Ainsi perdu dans cet univers de froid et de blanc je sentais cette vie me tordre le ventre, me détruire en mon sein. Était on en train de me tuer ? Y avait il un tribut non loin qui venait de me planter une arme de jet au creux de mon ventre ou n'était ce que ma propre douleur ? Ma vision s'était perdu dans le néant, le noir la mort, le vide, le froid tout cela tourner en moi, tout cela n'était que moi, je n'était plus que cela, un roc de glace et de douleur, ma vie filait comme jamais, je voyais le monde tanguais, je sentais mes intestins se déchirer , mes cuisses s'enflammer, mon sexe n'était plus qu'un monde brûlant de lave en fusion, mon pantalon et mon sous vêtements semblait être fait de verre me déchirant en chaque instant.

Mon regard se perd sur Emrys, j'ai besoin de lui, j'ai besoin de son aide en cet instant, en cette douleur. Il ne doit pas, ne peux pas m'abandonner. Mes yeux ne sont plus que larme, mon visage rougis par la douleur implore une aide, une délivrance qui ne semble pas être possible. Je sens mon esprit se briser en ce moment même. Pourquoi maintenant, pourquoi moi, qu'ai je fait pour être ainsi jeter en pâture aux monstres du capitole, pourquoi en la seule et unique fois ou j'ai uni mon corps et mon cœur à l'être aimé a t il fallu que je tombe enceinte, que je perde ma vie, que je perde aujourd'hui mon enfant, car je sais ce qui se passe. Je perd l'enfant, il disparais de mon corps de mon être. Je n'ai pas su protéger ce qui m'étais le plus cher en ce monde. Perdu dans cet enfer de larmes et de douleur, je sens une main effleurer mon visage, je vois une paire d'yeux dévorer par la peur et l’incompréhension me fixer, et puis on me serre la main et tout semble s'obscurcir de nouveau, je ne sais plus ou je suis, je ne sais plus ce que fais, ce qu'il m'arrive. Je me vois simplement, brûlante, perdu dans les spasmes d'une douleur qui me fait délirer, qui me fait pleurer, hurler et implorer que cela s’arrête enfin. J’entends une voix dans le lointain me parler, me dire des choses que je ne comprend même pas avant d'enfiler sa main dans ma bouche, me laissant le mordre dans mon cri étouffé et mes larmes inondant mon visage j'en viens à écarquiller les yeux en sentant une chose chaude et visqueuse m'inonder. Mes mains s'enfournent immédiatement dans mon pantalon que je sens chaud, humide, poisseux. J'ai l'impression que les pertes continuent et pourtant je ne peux m’empêcher d'exercer une pression comme pour retenir mon enfant en moi, mon ventre se contractant d'autant plus alors que ma bouche se libère dans un flot de sanglot continu, mon regard se perdant dans la silhouette de l'homme face à moi une main ensanglanté par ma perte se posant sur sa joue

« Je...je perd notre bébé...léopold...je perd le bébé... »

Mes cuisses se serrent un peu plus alors que j'en viens à supplier le ciel, l'inconnu, ces gens qui sont si loin de nous et qui je le sais nous observe en se gaussant royalement de cette perte

« pitié...sauver mon bébé...tuer moi...mais sauver mon bébé... »



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Sören E. Teniala
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MessageSujet: Re: EMRINA. ♥ « Escape route. » EMRINA. ♥ « Escape route. » I_icon_minitimeMar 26 Nov - 16:55




La liberté a parfois les mains rouges de sang.

La mort, est-elle la seule issue possible à la vie ? La réponse est sans appel. Après la vie, il y aura toujours la mort. C'est une fatalité qui, malgré toutes les technologies du monde, ne pourra être changée. On essaye de modifier cette finalité par tous les moyens possibles, remplacer le cœur par une machine ? Serait-ce envisageable ? Aucune idée, puis après tout, ce n'est pas mon métier que de chercher ce genre de choses-là. Le mien est de survivre dans ce monde de désolation, dans ce monde où l'on est maître de notre destinée, dans ce monde où je dois accepter que la mort face partie de ma vie. Après certaines croyances nous poussent à croire qu'il y a quelque chose après la vie. Une réincarnation, ou même un monde où nous sommes réellement morts, mais que l'on peut toujours se mouvoir dans un endroit chimérique, où la réalité n'est pas la même. Chacun est libre de croire en ce qu'il désire, mais moi j'en ai rien à foutre de tout ça. Je vis jusqu'à mourir, peu importe ce qu'il a après, tant que je peux profiter je continuerai. Je me fiche éperdument de savoir que je me réincarnerai en un animal ou en une plante, ou même que j'irais au Paradis, ou en Enfer. Je sais que de toute façon, après la mort, je ne serais plus pareil, que tout sera différent. Certains ont peur de mourir, pas moi, de toute façon je sais que quoi qu'il arrive on finira tous dans une tombe. 

Mais de quel droit ose-t-on arracher la vie des enfants ainsi au nom d'un acte révolu que notre famille a commis pour sa liberté ? D'autant plus que c'est nous, les enfants, qui sommes directement touchés par cette infamie que le Capitole et des gens sans fois ni lois nous ont imposé. Mais cette fois-ci, c'est pire, je sais que quoi qu'il arrive, l'enfant de ma meilleure amie et de mon meilleur ami ne survivra pas. Un bébé n'a aucune chance de survivre dans cet endroit neigeux avec encore plus de huit tributs désirant notre mort. Les juges et les créateurs se feront d'ailleurs un plaisir de l'exterminer pour le spectacle.

Lorsque les dents de ma meilleure amie enserrent ma main gantée, je gémis de douleur, la force dont elle fait preuve traduit avec exactitude ce qu'elle doit ressentir et savoir cela me fait bien plus de mal que je n'aurais pu le croire. Puis lorsqu'elle me libère, je ne peux qu'être soulagé, pourtant elle continue de hurler, de supplier des personnes inexistantes de l'aider, je ne le peux pas, je ne suis pas adepte de ce genre de choses. Puis je la vois enfouir sa main dans son pantalon, que cherche-t-elle à faire ? Je finis par comprendre et regarde horrifié sa main ensanglantée venir se poser sur ma joue. « Je...je perd notre bébé... Léopold... je perd le bébé... » Elle perd la tête aussi, mais je ne peux le dire tout haut, cela ne ferait qu'envenimer les choses. Une idée me vient en tête, alors je l'abandonne en essayant de ne pas penser au sang qui envahit mes pensées. Je commence à perdre les pédales, je ne dois pas le voir, ne pas le sentir, pourtant je vais y être confronté. J'attrape les deux couvertures chauffantes que vous avons, celle de Seirina et celle que Ambre nous a envoyé. Puis j'en étale une à terre tandis que j'entends ma pauvre amie hurler : « Pitié... sauvez mon bébé...tuez moi... mais sauvez mon bébé... » Je commence à sentir les larmes rouler sur mes joues à mon tour, je ne veux pas qu'elle souffre pourtant ce n'est que ça. Douleur et sang. Je finis par venir attraper la belle rousse dans mes bras et l'allonge sur la couverture chauffante, je rabats l'autre au dessus de ses jambes et vient lui retirer son pantalon. Elle n'aura pas le froid qui viendra pénétrer en son corps au moins. Je finis par poser mes mains sur son intimité et grimace en la sentant poisseuse. Mais ce n'est pas ça le pire, c'est la masse inerte qui en sort qui me fait bondir en dehors du duvet.

J'ai déjà compris et il est trop tard pour son enfant. Je serre les dents et ferme les paupières en réfléchissant vite. Mes mains sont pleines de sang et mes yeux sont dardés dessus, c'est quand je les ouvre que je vois cette vision macabre et imagine clairement le corps du bébé mort sous la couette. Je plonge mes mains dans la neige afin de les nettoyer et voit la blancheur immaculée devenir rouge carmin, je frémis en sentant le froid m'envahir et pleure lorsqu'il attaque mon épiderme. Je les retire immédiatement et les secoue pour les égoutter et renfile mes gants. « Seirina, tu es loin d'être idiote, je sais que tu as compris... Il faut faire quelque chose et je ne peux pas le faire moi-même, tu sais pourquoi... » Mes doigts gantés viennent frôler ses cheveux et essuie la sueur qui perle sur son front, endroit de son corps que je viens embrasser avec affection. Je suis là avec elle pour affronter cette épreuve avec elle, mais pas pour l'accompagner, je ne le peux pas.
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MessageSujet: Re: EMRINA. ♥ « Escape route. » EMRINA. ♥ « Escape route. » I_icon_minitimeVen 29 Nov - 13:59

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Le destin est quelque chose de tumultueux et d’indécise. Quoique l'on planifie, quoique l'on veuille. Bonheur, joie, malheur, amour, mort. Tout cela n'est jamais de notre choix, mais celui du destin. Nous sommes pris au piège dans cette toile infernale qui ne cesse de nous emporter encore et toujours plus loin de ce que l'on pourrais réellement désirer. Au final. Le destin n'est il pas cette force cosmique qui fait que l'on avance ? Ne sommes nous tout simplement que des pions sur le grand échiquier de l'univers qu'une main alerte et invisible s'amuse à déplacer, à faire vivre, à faire mourir selon son humeur, ses choix, ses désirs et son amusement. J'ai toujours voulu croire que l'on était ce que l'on voulait etre. Que rien n'était ecirt que notre histoire et notre monde était comme un livre d'or aux feuilles blanches ou chacun venait mettre sa trace, son monde au fur et à mesure que notre histoire s'écrivait d'elle même, s'inventait, naissait.

Pourtant tout semble partir de travers dans cette destinée qu'est la mienne. Au jour de ma naissance, ces jeux étaient ils déjà prévu ? Savait on déjà que dix sept ans après mon premier cri je me retrouverai ainsi parqué dans un monde de neige et de glace aussi majestueux que mortel, forcée de me battre, de sourire, de faire tout ce que je peux pour divertir ce monde de nanti capitolin aux choix et aux modes exubérantes qui ne prennent réellement plaisir et joie qu'en nous observant, nous petits insectes minables de leur société si évolué, si majestueuse, si pleine d'horreur et de décadence. Je ne saurai le dire. Je ne saurai que faire. Le long que ma vie aura duré, je me suis consacré à l'amour, à la joie, à la vie. J'ai pansé les plaies d'enfants blessé, j'ai  embrassé le front de mes frères et sœurs avant de les envoyer se coucher, j'ai ris avec mes parents, me suis fait des amis, rencontré l'amour, étudié, travaillé, joué, ris, dansé, chanté, appris, défilé...et tout cela, toutes ces années à faire de moi un être humain, une personne apte à vivre en société, à apporter un peu de joie et de douceur dans un monde que je trouve si souvent rêche et dur, cela n'aurait il donc été que folie ? Me serait je trompé ? Serait je devenue, en voulant faire le bien, l'archétype même de la victime innocente et ingénue pleurant sur son sort, pleurant sur sa vie ? Me serais je trompé au point de devenir celle à qui l'on vole sa vie ?

Il y a maintenant sept semaines de cela, sous le regard protecteur et doux de la lune, je m'étais offerte corps et âme à celui que j'aimais. Trop tôt, trop tard, je ne saurai le dire, car quand les sentiments sont sincère, quand l'amour vous anime et que le on remplace le nous ou le je, n'est ce pas là, la promesse d'une vie à deux emplie d'amour, de confiance et de joie ? N'était je donc pas censée devenir cette femme rousse aux cheveux relevés dans un chignon rapidement fait, vendant mon pain au plus riche, offrant celui qui ne pouvait être vendu au plus pauvre ? N'étais je pas destinée à voir dans les yeux d'un homme, l'amour qu'il me porterait jusqu'à ce que la mort nous sépare, dont l'éclat ardent se serait tel un miroir brisé afin que chaque enfant né de notre union ai cette amour et cette tendresse dans les yeux ? JE me souviens de ce temps où les  hommes étaient gentils. Lorsque leurs voix étaient douces et leurs paroles doucereuses. Il fut un temps, où l'amour était aveugle, le monde n'était alors qu'une chanson et une danse sur la piste d'un district éclairé par les bougies, ou dans une robe rouge, une jeune fille souriait aux étoiles. Le monde entier était une chanson et la chanson était passionnante. Il fut un temps...a cette époque ou tout n'allait pas si mal. Je me souviens de ces rêves de petite fille que je faisait, quand l'espoir brillait de mille feu au fond de mon cœur, que la vie valait vraiment la peine d'être vécue. J'ai rêve, que l'amour me sauverait et ne mourrait jamais. J'ai rêvé que ce Dieu tout là haut serait clément. Puis j'ai grandi, je suis devenue femme, je n'avais plus peur et mes rêves, réalisés, furent jetés au feu comme autant d'ordures souillés qu'ils étaient. Il n'y avait pourtant aucune rancœur, aucune rançon à payer. Chaque chanson de la vie était écouté. Chaque bonheur goûté.

Mais les démons de la nuit sont apparus, avec leur voix aussi mielleuse que l'ambroisie. D'un mot, ils déchiquetèrent mes espoir et transformèrent mon rêve, en honte face au monde. Pourtant nous n'avions aucune honte à avoir. Il avait dormi à mes côtés, empli mes jours d'un émerveillement infini et, dans la foulée pris mon enfance. Mais l'été était arrivé et la moisson nous avaient séparés. Et pourtant, je ne cesse de rêver qu'il me reviendra, que nous vivrons des années ensemble, mais il y a des rêves qui ne peuvent être et une tempête que nous ne pourrons sûrement pas traverser. J'avais le rêve que ma vie serait....bien différente de cet enfer que je vis désormais. Si différente de ce que j’espérais.

Maintenant, la vie à tué le rêve, que nous avions fait. Et c'est dans les cris et les larmes que je devais l'abandonner. Mes douleurs avaient commençaient dans la matinée. Le froid, la peur m'encerclaient tel des loups affamés, me guettant sur leur passage pour venir chercher en moi un morceau de quelque chose qu'ils pourraient m'arracher.  Dans ce monde de glace, un seul être voulait me voir vivre et neuf autres voulaient me voir périr. Leurs ombres tel des cauchemars me hantait et se semblait se tapir dans chaque coin un tant soit peu mal éclairé. Était ce le stress, la peur, les hormones toutes ces choses qui combattaient en moi qui me faisait sentir si mal ? Je ne saurai le dire réellement, la vérité et qu’après quelques heures de marche, la douleur m'avait prise de plein de fouet. Pourtant mes dents s'étaient serrés et j'avais continué d'avancer jusqu'à ce que l'on me dise enfant que je pouvais arrêter, que je pouvais prendre le repos que je méritais. Et ce fut en cet instant que le monde semblât s'ouvrir sous mes pieds dévoilant un enfer plus ardent et douloureux que jamais je n'aurai pue l'imaginer.

En l'espace d'une seconde mes entrailles s'étaient déchirés, laissant un flot de sang aussi brûlant et acide que le poison tourbillonner en moi. JE sentais cette douleur lancinante me prendre de part en part, traverser chaque cellule de mon corps et me blesser au plus profond de moi, au plus profond de nous. J'avais fait le rêve, que je parviendrais à survivre et à donner vie à cet enfant. Mais le monde me le volait. Ils avaient volés ma vie, mes rêves, mon avenir et maintenant mon enfant. Que pouvait je faire ? Je n'étais qu'a un mois et demi de grossesse, le fœtus n'était pas viable, il n 'aurait pue survivre dans cet enfer. Et quand bien même. Seraient ils venu le secourir ? L'amener à notre mentor afin que , même si je venais à quitter cette arène parée de pin, celui que j'aime ai un souvenir de moi, qu'en son regard il puisse retrouver le mien. Mais rien de tout cela n'arriverait aujourd'hui. Je faisais ce que l'on appelait une fausse couche. En étais je consciente ? Bien évidemment, je ne suis pas si idiote. Arrivais je à l’assimiler ? Absolument pas.

La douleur était tourbillon, ouragan, orage incessant. Ma vue s'obscurcissait, mes sens semblait devenir coton et mon esprit divagué. Je sentais cette vie qui me quittais, je sentais son affluence, sa descente lente et horrifique de mes entrailles. Je sentais comme j'avais senti il y a sept semaine de cela un corps écarter mes chair et se loger au profond de mon être. Le monde tourbillonnait dans tel une boule à neige merveilleuse dont chaque flocon était une paillette qui illuminé le ciel. Léopold était là lui aussi, me tenant la main, la serrant en la sienne. Malgré l'horreur de la situation, malgré les larmes qui inondait mon visage, voir ce visage aimé me fit sourire légèrement. Il était avec moi, il ne m'abandonnerait pas. Mais la douleur était une amie traîtresse et ses coups de poignard me prenait chaque fois par surprise au point que je me sentis décoller du sol. Non pas par douleur, mais deux bras puissant et chaud qui me laissèrent poser mon visage contre une torse large qui m'offrit l'espace de quelques seconde un abris à ce monde de douleur. Je me sentis ensuite posé comme sur un duvet de plume, au chaud. Avais je rêvé tout cela ? Sûrement, sûrement pas. Je sentis mes vêtements disparaître, ma peau nu accusant l'espace d'un instant la fraîcheur de l'environnement avant de sentir mon sous vêtement disparaître à son tour. Je me sentais nu. Et je l'étais en partie. Puis le travail commença réellement. Je savais ce que je devais faire. Mais je ne le voulais pas. Je ne pouvais abandonner cette vie à jamais. Je ne pouvais me dire que tout ce que j'avais de lui en cette arène était un médaillon ou trônait sa mèche et cet enfant que j'allais perdre. Mais les douleurs ne me laissèrent pas pleurer sur mon sœur et à force de celles ci, je me retrouvais à pousser sans même m'en rendre compte. Entendant jusqu'au bruit gluant et opaque de la chute de cette chose dans les mains de mon Léopold qui m'aidait dans cette épreuve. Il est sorti. Il n'est plus en moi et mon amour ne cesse de verser d'amère larmes de douleur. Pourtant je ne vois pas notre enfant, ou est il ? Pourquoi ne pleure t il pas ? Ou est mon bébé ? Me redressant difficilement, j'écarte le duvet, accueillant la morsure du froid dans un gémissement, voyant entre mes cuisse rougies,une sphère d'eau rougeâtre dans lequel semble flotter un monstre marin miniature. Rien n'est fait en lui, ce n'est qu'une forme sanguinolente, affreuse. Pourtant, je ne peux m’empêcher d'approcher ma main, d'effleurer cette surface visqueuse qui laisse sur mes mains gantées un résidu de placenta, collant,s'effilochant. Les pleurs me reprennent de plus belle alors que j'enfouis mon visage dans mes mains. Mon bébé est mort, il est mort dans l'arène à cause d'eux. Ces monstres du capitole sans cœur et sans âmes, ces démons qui nous dictent notre conduite et nos sentiments. Je les tueraient tous, je tuerait chacun d'entre eux jusqu'au dernier comme ils m'ont tués. Je sortirai d'ici, et j’égorgerai leurs enfants, éventrerai leurs femmes pour sortir de leur seins le fœtus tant aimé ils crèveront tous dans la souffrance et dans les flammes de ma haine. Je le jure.

Mes pleurs se transformant rapidement en cris de rage, je prend le fœtus et l'enveloppe dans un des parachutes que j'ai reçu avec autant de douceur que possible, me mettant alors à le bercer entre mes pleurs, accusant cette perte et ce malheur. N'osant même pas relever le visage vers lui, n'osant faire rien d'autre que d'observer cette toile rougissante du sang de mon enfant...

« Pardon Léo...je n'ai pas été assez forte pour le sauver... »




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Sören E. Teniala
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MessageSujet: Re: EMRINA. ♥ « Escape route. » EMRINA. ♥ « Escape route. » I_icon_minitimeSam 30 Nov - 8:48




La liberté a parfois les mains rouges de sang.

De quel droit ose-t-on ? Comment peuvent-ils laisser faire une pareille infamie ? Que vont penser les milliers d’enfants qui regardent la télévision ? Certes voir des adolescents se tuer pour survivre, je peux comprendre – et encore – mais voir le massacre d’un bébé qui n’est pas encore formé, je ne peux concevoir qu’on laisse faire cette chose dans l’arène. Je ne supporte pas cette horreur, je crois que je vais commencer à péter un câble. Je ne sens plus rien que l’odeur infecte et délectable du sang qui a emplit mes narines au moment même où elle a sorti ses doigts de son pantalon. Je ne regarde même plus ma meilleure amie, je ne le peux pas, je ne peux pas darder mon regard sur ce qu’elle est en train de faire, qu’elle se débrouille toute seule, je n’en ai pas la force, je ne peux pas me dire que c’est finis pour elle et son bébé. C’est une atrocité qui ne devrait pas exister. Puis j’entends des bruits écœurants, qui finissent par me donner une nausée comme je n’en ai jamais eu.

De plus le soleil qui donne sur l’éclat blafard de la neige me fait mal aux yeux, je finis par m’asseoir par terre et attends que le temps passe, qu’elle reprenne ses esprits et qu’elle passe à autre chose, sur le coup, même si je lui ai juré de la protéger, face à ça je suis impuissant, je ne sais que dire, que faire, alors le silence est peut-être la meilleure des solutions. Puis finalement c’est elle qu’il le brise. « Pardon Léo... je n'ai pas été assez forte pour le sauver... » Je me retourne finalement vers elle et remarque son regard dément. Mon dieu que s’est-il passé ? Je la vois avec son fœtus dans les bras et grimace. Elle commence à perdre les pédales, encore pire que depuis le début de l’arène, elle semble déterminée plus forte que je ne l’ai jamais vu. Ne me dîtes pas… Elle me confond avec Leopold. Ce n’est pas possible, c’est comme ça que ça va finir alors ? Tous les deux ici ? Non, hors de question, ça finira avec elle qui sera de retour au district six. Je me relève après plusieurs minutes de pauses à terre et la regarde de haut. « Je ne suis pas Leopold, je ne le serais jamais. Maintenant, tu vas laisser cet embryon ici, de toute manière il est mort, on va bouger immédiatement, c’est comme ça et pas autrement, ça te fait peut-être mal, mais c’est mieux pour toi. » Comme pour ponctuer mes mots, je lui remets son pantalon, replis les couvertures et range les affaires. Je bois une gorgée d’eau de sa bouteille et lui conseille d’en faire autant. Puis lorsque c’est terminé, je prends un poireau et mords dedans à pleines dents.  Nous devons avoir des forces, je n’en propose pas à Seirina, parce qu’elle ne pourra rien manger, je le sais, alors maintenant je la force à se lever et si elle ne veut pas, je la prendrais sur mon dos.

Mes pas me guident vers les falaises, il est grand temps qu’on bouge, qu’on aille montrer qu’on est au même niveau que les carrières, qu’on ne se laissera pas marcher dessus et qu’on va aller tuer, de toute façon, je sens bien que c’est ce qu’il faut faire, aujourd’hui, du sang va couler encore plus qu’actuellement. Je me retourne vers ma meilleure amie et mon regard est dur.


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Jake Felden
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MessageSujet: Re: EMRINA. ♥ « Escape route. » EMRINA. ♥ « Escape route. » I_icon_minitimeLun 2 Déc - 18:22


Parachute argenté

Dans l'arène des 16èmes jeux de la faim, un bip sonore perce silence qui tombe doucement à l'entrée sur le poudreuse, la couleur argenté du parachute se distingue de plus en plus au fur à et à mesure qu'il s'approche de la neige. Malgré les légères rafales de vent, le parachute continue sa course et après quelques secondes, le parachute et son contenu se posent doucement dans la légère couche de neige juste devant les tributs.
On peut distinguer un 'Seirina Galway' peint sur la boite argenté, indiquant à qui il est destiné. La boite argenté d'une taille moyenne contient un Ragout, un savon et du désinfectant petit format ainsi qu'un petit mot "courage, je sais que c'est dur mais dis toi que tu es en train de passer la période la plus difficile de ta vie et que après ça ne sera que du bonheur… N'oublie pas que quelqu'un t'attend à la maison.

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PS: si tu survis, je viendrais te voir à l'hôpital."


Dernière édition par Jake Felden le Jeu 5 Déc - 20:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: EMRINA. ♥ « Escape route. » EMRINA. ♥ « Escape route. » I_icon_minitimeMer 4 Déc - 13:21



Alors que l'aube du 4éme jour des Hunger Games se profil, Joss noie sa fatigue dans un troisième litre de café à la noisette. Observant la position des Tributs, il se demande pourquoi un petit groupe d’irréductible se tiens à l'écart depuis le début des jeux. Se penchant sur le tableau des juges, il voit que la belle Aerin s'occupe du district Six durant cette édition. Joss connais Aerin et son penchant pour faire souffrir les tributs. Après un court échange, une belle idée arrive sur dans leurs esprits. Une petite réunion de famille s'impose !

Les tributs du District 2 venaient de se réveiller après une troisième nuit difficile. Après leurs déboires lors du second jour, ils n'avaient pas beaucoup avancer. Heureusement aujourd'hui tout ça allait changer. Un petit bruit à l'air innocent se fait entendre. La curiosité étant un vilain défaut, les tributs ne s'en approchent pas. C'est le bruit qui vient à eux. Ce bruit, c'est un groupe de chiens sauvages qui déboule. Dix peut-être, douze spécimens. Et aucun d'eux ne semble vouloir une caresse ou donner à la pattes aux deux tributs. Ils sont trop nombreux, une seule solution, la fuite ou la lutte qui scellerait leur sort. A peine le temps de recuperer ce qui est à porter de main et ils doivent fuir. Mais par où ? Les Tributs du 6 eux dorment encore. Après une horrible journée pour les deux, le sort va s'acharner sur eux car la meute semble empêcher les tributs du 2 de se diriger autre part que vers la rivière là bas après les collines. C'est par ici que se trouve les tributs du district Six. Et dans peu de temps, ils auront la visite de plus d'une douzaine d'invités.


Vous l'aurez compris, il s'agit d'un piège qui à pour but de faire rencontrer les survivants du district 2 et 6. Les loups prendront la fuite à la vie de Seirina et de sa tête de jeune mère endeuillée. L'affrontement est inévitable et obligatoire. Vous devrez prendre en compte la fatigue de la course pour les tributs du 2 et la surprise pour les tributs du 6. Bien sur il sera à prendre en compte à votre réveil lors du Jour 4. Que le sort vous soit favorable.
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MessageSujet: Re: EMRINA. ♥ « Escape route. » EMRINA. ♥ « Escape route. » I_icon_minitimeJeu 5 Déc - 18:51


Parachute argenté

Dans l'arène des 16èmes jeux de la faim, un bip sonore perce le silence qui tombe doucement à l'entrée sur le poudreuse, la couleur argenté du parachute se distingue de plus en plus au fur à et à mesure qu'il s'approche du lac Malgré les légères rafales de vent, le parachute continue sa course et après quelques secondes, le parachute et son contenu se posent doucement dans la plaque de glace  juste devant les tributs.
On peut distinguer un 'Emrys A Thorne' peint sur la boite argenté, indiquant à qui il est destiné. La boite argenté contient une cote de maille ainsi qu'un petit mot " « Je sais ça doit te surprendre de ma part, mais je suis le roi de l'entourloupe, je voulais que tu saches que tu es dans mes pensées... Tu es marquant Emrys sache le.... Ce cadeau fais en bonne usage,si tu vois ce que je veux dire... Sois prudent, et fort surtout.... Je t'embrasse Sam »
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MessageSujet: Re: EMRINA. ♥ « Escape route. » EMRINA. ♥ « Escape route. » I_icon_minitimeVen 6 Déc - 12:53


   
Il y a quelques jours de cela une personne du capitole qui m'avais interviewée dans une robe merveilleuse qui avait de moi une princesse. Je me souviens encore du touché de la robe, de son coté voluptueux de toutes ces petites choses qui m'avaient fait battre le cœur à ma vision. Puis les paroles revinrent comme des vagues portés au rivage de ma conscience. Vingt cinq tributs. C'était ce qu'il avait dit, il y avait vingt cinq tributs dans cette arène pour la simple raison que je portais en mon sein la vie en elle même. Cela n'avait pas participé à annulée l'édition ni quoi que ce soit. Après tout, un enfant de plus dans l'arène ce n'était pas ce qui aller déplaire à ces monstres du Capitole n'est ce pas ? Mais au vu de ce qui venait de se passer, au vue de la mort atroce que venait de trouver l'être le plus innocent qu'il pouvait y avoir dans cette arène, n’étions nous donc plus que huit ? J'avais entendu plus tôt ce matin le canon sonner deux fois, j'avais tenue les comptes depuis le début de l'arène et j'avais compris qu'en ce troisième jour nous n'étions donc plus que huit. L'arène avançait vite. C'était une bonne chose dans un sens, nous rentrerions chez nous plus vite, que ce soit d'une façon...ou d'une autre.

Mon enfant n'est plus et je ne sais réellement comment accueillir cette nouvelle. Une rage incroyable semble bouillir au fond de moi, je la sens monter et tourner, je sens cette colère aveugle qui veux m'envahir, cette haine du monde qui me lacère le cœur, où est donc leur canon ? Pourquoi n'annoncent ils pas la mort de l'enfant que je portais ? Pourquoi ne veulent ils pas voir en face ce qu'ils viennent de faire ? Mais en même temps, une telle détresse m’emplis. J'ai l'impression de ne plus être, mon cœur s'est brisé, mes entrailles sont vide de tout sens, je ne me sens plus la force de bouger, de respirer, de vivre. Pourtant je suis là, serrant contre mon cœur le fœtus enveloppé dans un parachute argentée et les larmes coulent le long de mes joues, et les sanglots emportent ma raison, je tente de les contrôler mais rien à faire. Je dois laisser sortir tout cela, je dois me libérer de ce poids, m'excuser auprès de mon amour de n'avoir su sauver son enfant, notre enfant. Il est là je le sais, je sens son regard sur moi, je sens ses larmes sur mon cœur, j'aimerais tant le serrer contre moi et lui dire que ce n'est rien, que la vie continuera et qu'a chaque printemps les fleurs nous reviennent plus belles encore qu'auparavant. Mais Emrys intervient, i m'observe de ce regard triste que je lui connais si bien lorsqu'il cherche un sens à la vie et à cette personne qu'il cherche à être et dans une tentative maladroite me dit ces choses que j'avais peut être besoin d'entendre. Il n'est pas Léopold, l'enfant est mort, il faut partir. Je le regarde comme en état de choque venir m'aider à remettre mes vêtements tachés de sang. C'est un peu ecoeurant mais qu'importe, je n'ai rien d'autre à porter et le sang à déjà séché puis il  range le tout et secoue doucement la tête, un faible sourire sur les lèvres.

« Je ne peux pas bouger tout de suite Emrys. Personne ne va venir nous attaquer. Personne ne va nous envoyer de piège, ils ont eu leur spectacle. S'il te plaît j'ai besoin de repos. »

Posant une main sur son poignée, je garde ce léger sourire qu'il aime tant je le sais et reprend la couverture que je pose sur mes jambes avant de lui tendre le parachute en boule.

« Peut tu juste, le poser plus loin ? L'enfant d'une tribut ils viendront forcement le récupérer... »

Je lève alors la tête au ciel parlant a l'invisible de ceux qui nous torture

« Mais je vous préviens ! Vous avez intérêt à le renvoyer chez moi et pas le foutre dans un bocal sinon je vous jure que je reviendrais de la tombe pour vous buter! »

Je les connais ces monstres du capitole. Ils en serait capable, le mettre en bocal et en faire une attraction lorsque ces idiots viendront visiter notre arène. Je refuse cela, je refuse même l'idée que des gens puissent faire le déplacement avec un foutu guide pour voir l'endroit ou j'ai fait ma fausse couche. Bande de dégénérés ! Mais là n'est plus la question. M'installant au plus confortable sous les couettes, je reste au chaud et tente de me remettre de ces émotions. Que pouvons nous faire de toute façon ? Courir encore et toujours ? Cela n'est plus possible, je le sais bien. Nous sommes si peu en arène désormais que les juges vont tout faire pour que l'on rencontre d'autres tribut, pousser au combat afin qu'un vainqueur se distingue. Il le font chaque année  après tout non ? Mais aujourd'hui ils ont eu leur quota d'audience. Je pense que l'on peu réellement se reposer ici. Observant la rivière gelée non loin, je me demande si il y a de la vie au dessous de la glace, si ils ont prévu des poissons, des algues ce genre de choses quand le bip caractéristique du parachute se fait entendre. Un sourire emplie mon visage, les sponsors nous aiment cela ne fait aucun doute, nous avons reçu tellement de chose depuis le début de cette arène. Je ne saurai comment les remercier tous de leur gentillesse si je survis. Je laisse la boite arrivée sur prêt de moi et l'ouvre avec délicatesse, remarquant qu'Emrys à lui aussi un cadeau. J'y trouve une savonnette et un petit désinfectant en spray accompagné d'un ragoût de bœuf qui me laisse échapper un nouveau léger sanglot. La carte est belle, mais j'avoue me sentir démunie face à celle ci. La mentor du district sept m'offre ce cadeau. Mais que fait Ambre ? Nous a t elle abandonné ? Ne voit elle pas que nous nous battons toujours, que nous sommes tout deux en vie ? Je glisse la carte dans ma tenue, tenant absolument à garder celle ci et sourie doucement

« Merci Madame. »

J'aimerai dire plus, lui dire que ce présent va peut être me sauver la vie, que ça me touche, que j'ai envie de pleurer dans ses bras inconnues que je suis désolée pour ses propres tributs, mais rien ne sort. Lentement je pose la boite de ragoût prêt de moi, puis range le spray désinfectant avant de demander à Emrys une casserole et de la neige que je fais fondre sur le réchaud. J’attends qu'elle sois bien chaude avant de la retirer du feu, d'enlever mon pantalon et de nettoyer comme je le peux mon intimité avec la savonnette. Je tente de ne pas montrer tout ceci à Emrys, je tente de rester digne, mais je ne peux rester dans cet état, je ne veux pas tomber malade ou attraper une quelconque infection, alors je nettoie autant que je peux puis me rhabille puis jette l'eau savonneuse un peu plus loin. Je bois quelques gorgées à ma bouteille puis souri de nouveau, me sentant déjà mieux avec cette sensation de propreté.

« J'ai eu du ragoût par la mentor du sept. On pourrai se le partager ce soir ? On a tout les deux besoin de bien manger »
                                                                                       




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MessageSujet: Re: EMRINA. ♥ « Escape route. » EMRINA. ♥ « Escape route. » I_icon_minitimeVen 6 Déc - 16:20




La liberté a parfois les mains rouges de sang.

On m'a dit un jour qu'en réalité la vie n'avait qu'une seule fin : la mort. Comme si j'étais con et que je ne le savais pas. En guise de réponse, j'ai posé une autre question : « N'est-ce pas pareil pour toutes les choses du monde ? » On construit mais les ruines témoignent que ce n'est pas infinis, de même pour un livre, on le commence et on le termine. Nous pouvons prendre des dizaines d'exemples pour témoigner de cette vérité générale, mais cela servirait à quoi au fond ? A rien, il suffit juste de retenir que si quelque chose est créée, c'est uniquement dans le but qu'un jour ou l'autre elle doit être détruite. Vivre avec cette idée là est déjà un poids en moins sur la conscience, accepter que quoi qu'il arrive on finira pas mourir c'est quelque chose de bien pour notre vie future. On essaye de marquer les esprits, de vivre sa vie sans se poser de questions, sans hésiter quant aux démarches à effectuer face à tel ou tel événement ou même sans se soucier des conséquences de nos actes. Voilà pourquoi je n'ai peur de rien à part de la seule chose fondamentale à la vie, j'ai appris à me dire que rien ne m'attendra ou me fera dévier de la fatalité des objets. J'ai pas besoin de comprendre les fondements de l'univers, tout ce dont j'ai besoin c'est de me dire qu'en fait je mourrais quoi qu'il arrive.

De telles pensées m'assaillent à nouveau à cause de la mort de cet être pur – si l'on peut dire – que ma meilleure amie aurait mis au monde si elle n'avait été envoyé dans l'arène. Je crois que c'est ce qui me révolte le plus là-dedans. Qu'on ait pu laisser une presque-femme enceinte entrer dans ce lieu de désolation et de sang, parce que c'est inhumain, déjà que le concept des Hunger Games l'est, c'est pis avec cet événement ignoble et complètement déluré. Je grimace lentement en sachant pertinemment que bouger ne servirait à rien, mais c'est mon côté hyperactif et protecteur qui me pousse à vouloir changer d'endroit pour protéger cette petite dame rousse qui est dans mon cœur bien plus profondément que je ne le voudrais. Elle a su percer mes défenses et est devenue importante, elle n'a jamais eu besoin de faire d'effort, rien d'autre qu'être là pour moi depuis mes douze ans et depuis cet accident qui a fait de moi un être totalement impur. Je ne m'en soucie pas, je suis comme je suis et tant pis si les autres ne sont pas contents, maintenant à moi de montrer le revers de la médaille, maintenant nous ne sommes plus que huit, nous allons donc devoir nous battre réellement face à des adversaires redoutables, ceux qui sont les vrais combattants. Seirina me demande de rester-là, parce qu'elle n'a pas la force ni le courage de partir, je ne peux pas lui en vouloir, alors, nous resterons ici, pour son bien et pour son mental, parce que laisser cet endroit signifierait trop de choses néfastes pour elle. Alors je lui accorde ce droit, parce que pour moi c'est un devoir de vouloir son bien, je le veux depuis que je me suis porté volontaire pour elle. « Peux-tu juste, le poser plus loin ? L'enfant d'une tribut ils viendront forcement le récupérer... » Je prends la boîte du parachute dans mes mains et m'éloigne d'un pas incertain, en même temps dégoûté et sauf de savoir qu'au moins il recevra sûrement une sépulture digne, je le souhaite de tout cœur. Arrivé face à la rivière gelée, je dépose le réceptacle et m'éloigne sans un regard en arrière. A présent mes pensées sont dirigées vers mon meilleur ami. Comment va-t-il ? Supporte-t-il le coup ? Voit-il tous les efforts que je fais pour ramener son aimée au district ? Je l'espère, parce que je ne désire que ça, faire sortir Seirina de cette arène.

Un parachute, puis un second, bon sang, un pour elle et un pour moi. Je prends ma boîte et ferme les paupières en l'ouvrant. Que contient-elle ? Je n'ai besoin de rien à vrai dire, je suis formidablement armé, nous avons de la nourriture, alors quoi ? Quand j'ouvre les paupières, je suis étonné, une côte de maille, j'en possède déjà une ? Pourquoi ? J'attrape le papier et commence à lire les lignes tandis que ma meilleure amie s'éloigne pour faire sa toilette, je la comprends. Samaël, il pense à moi, et les quelques mots me font sourire, je comprends, je le comprendrais quoi qu'il arrive, ma meilleure amie a un petit cadeau en plus je crois bien. Elle revient quelques minutes plus tard et je la laisse parler en première avant de lui faire la surprise. « J'ai eu du ragoût par un sponsor. On pourrai se le partager ce soir ? On a tout les deux besoin de bien manger. » Je lui souris d'un air entendu, je jette un regard aux alentours avec un merci dans les yeux et avec une douce pensée dans la tête. Une dernière chose, j'embrasse doucement mon papier et le fourre dans ma poche avant de m'approcher de ma meilleure amie avec le cadeau dans les mains. « J'ai un ami qui a pensé à toi, voilà pour toi. » Je lui passe la côte de maille avec un sourire enchanté et l'aide à l'enfiler délicatement, ce sera une protection de plus qui lui permettra de s'en sortir. Elle remet sa veste rapidement et ainsi elle est parée à des coups dans ses points vitaux, parfait.

Je m'installe au sol et ainsi nous passons le temps en nous reposant, en discutant de choses diverses et variées du district à des souvenirs paisibles qui nous possédons en commun ou non, mais une pensée me mine, Seth et Samaël, une dure réalité que j'écarte de mes pensées immédiatement. Je ne peux plus penser à cela, demain nous allons devoir chasser et pas des animaux, des humains, nous allons devoir les tuer parce que nous n'avons pas d'autres choix. Je finis par remarquer que le soleil commence à se coucher, nous faisons cuire le ragoût dans la casserole et avec le réchaud à gaz et nous y ajoutons quelques morceaux de poireaux que je tranche avec l'un de mes couteaux. Couteau que je finis par donner à ma meilleure amie pour qu'elle puisse avoir une autre arme au cas où, on ne sait jamais. Finalement, la lune reprend ses droits pour la nuit, je commence le premier tour de garde au chaud sous ma couverture chauffante tandis que Seirina s'enfonce dans la sienne et dans les bras de Morphée. Comme les deux premières nuits, la température chute brutalement et même avec les duvets réchauffants, le froid se fait bien trop sentir. A la moitié de la nuit, je réveille ma petite rousse et elle prend son tour de garde tandis qu'à mon tour, je m'enfonce dans un sommeil profond. Les longues heures de repos plus celle de sommeil vont me faire du bien je crois, ainsi je serais en pleine forme pour la journée du lendemain, d'autant plus que je n'ai pas faim, de la viande chaude, un repas idéal pour reprendre des forces.


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