Un rire retentit parmi les bruits de la nuit et ceux de les lames. Je ne rêve pas pourtant. Mélange de sadisme et de méchanceté à l'état brut. Serait-ce moi sans m'en rendre compte ? Je ne deviendrais pas fou à ce point-là quand même ? Puis sans que je ne comprenne exactement ce qui se passe, je vois une lame trancher le faciès de Katrosy en deux. Le sang m'éclabousse le visage, heureusement que j'ai eu l'intelligence de fermer les paupières. Une fois que j'ouvre les yeux, je remarque que celui de la tribut du douze est ouvert en deux et qu'un liquide vitreux s'en échappe. Je lève les regard vers Seirina et voit qu'elle commence à regretter. Je connais ma meilleure amie, s'en est de trop pour elle, elle ne supporte pas le sang, l'arène va la consumer entièrement avant qu'elle n'en sorte. Je vois à son air nauséeux que ça ne va pas non plus. Je me lève immédiatement et m'apprête à la porter au cas où ça n'irait pas. « C'est sa faute...elle...voulait tuer mon bébé...il me l'as dit ! » Elle devient complètement cinglée...
Le coup de canon retentit quelques secondes après. Là ça va être la crise de nerf immédiate, je le sens gros comme un immeuble. Je la prends dans mes bras et la serre contre moi en passant mes doigts gantés dans ses cheveux fins. « Chut... ça va aller Seirina, ne t'en fais pas... Il fallait qu'on le fasse de toute manière. » Je la lâche et m'accroupis à côté du cadavre que j'embrasse sur les lèvres. Je dépose ses mains sur sa poitrine et lui souhaite le repos éternel malgré ce que je viens de lui faire à l'aide de ma camarade de district. Je range mes armes dans leurs fourreaux et mon fouet accroché à mon pantalon, puis je retire la faucille de la tête de Katrosy pour la tendre à ma meilleure amie. J'attrape mes affaires que je range rapidement et mets mon sac sur mon dos, j'en fais autant avec celui de mon amie que je lui tends. « On doit y aller Seirina... » Je vois ses yeux se remplir de larmes, mon cœur se serre immédiatement. « Non, non ne pleure pas, je t'en supplie... » Je ne sais pas quelle heure il est mais avec le coup de canon et les carrières qui rodent, nous ne sommes pas à l’abri, surtout dans cet état-là. Je lui essuie ses yeux et attrape sa main pour l'attirer avec moi. Nous allons marcher, inutile de courir, ce serait ridicule. J'essaye de cacher nos traces au maximum, je déplace un gros tronc mort sur l'endroit où nous avons fait notre feu et commence ma route. Afin de nous garder du froid, je nous fais marcher serrés l'un contre l'autre tout en nous frictionnant le torse afin de propager de la chaleur dans notre organisme, la température est glaciale, mais cela permet de ne pas perdre pieds, puis avec nos couvertures chauffantes sur le dos il ne peut rien nous arriver.
Après de longues heures de marche, le soleil se lève enfin, il doit être dans les alentours de six heures quand je remarque des falaises non loin de là... Mauvaise idée, les éboulements doivent être fréquents et c'est plus que dangereux. Je vois une forêt non loin de là. Je souris d'un air ravis. Notre future destination. Nous y trois quart d'heures plus tard. Je suis fatigué et elle aussi. Nous devons nous arrêter rapidement pour reprendre nos forces et manger quelque chose avant de faire une fringale et il nous faut boire immédiatement. Pour le campement je fais confiance à mon amie, ça va lui changer les idées de toute manière. « Tu nous fais un feu ? J'vais chercher de la neige pour la faire fondre et il reste un morceau de lézard dans la boite de mon fouet qui est dans mon sac. » Je l'embrasse sur le front, un geste qui témoigne le respect. Jamais je ne lui ai fais un symbole comme celui-ci. Elle le sait pertinemment. Je la vois différemment, elle monte dans mon estime, encore plus qu'avant. Ce bout de femme m’épate sérieusement. Une fois revenu, je remarque qu'on a effectivement de quoi se nourrir, des poireaux, des fèves et le garum. La viande, voilà ce qu'il va nous manquer, mais on fera sans, du moment qu'on ne tombe pas à cause de la faim, manger des choses végétales ne me dérange pas. « Si tu veux parler, sache que je suis-là... »
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Sujet: Re: EMIRINA. ♥ « Be still, and know, that I'm with you... » Mer 23 Oct - 13:16
Que les remords sont puissant et douloureux lorsqu'il vous accable tel le poid d'un rocher sur votre cœur. Ma main loger en celle d'Emrys j'avançais, rapidement, lentement ? Qu'en sais je, qu'en puis je dire ? J4avoue n'avoir pas réellement eu conscience de ce qui se passait tout autour de nous en cet instant, je ne savais qu'une chose. Nous étions quatorze...enfin quatorze à ma connaissance bien sur, que sais je des autres tributs perdu comme nous en cette arène, mais en mon cœur la douleur du meurtre ne cessait de creuser tel un démon sinueux son chemin vicié. Les larmes ont coulés durant des heures sur mes joues avant de se tarir. Pourquoi ce sont elles tarit ? Par fatigue, par manque de larmes ? Je dirai plutôt par souffrance. J'avais fini de pleurer ce meurtre. Je voulais garder en mon esprit le sourire radieux d'une jeune fille blonde qui riais comme une enfant en me montrant des petits choses lors de nos entraînements commun, ou de ses petits signes depuis son char pour me rassurer. Pourquoi avait elle était envoyée dans cette arène ? Pourquoi avait on voulu qu'elle meure alors qu'elle avait la vie devant elle, une vie heureuse de jeune fille comme les autres emplit de douceur, de gentillesse et d'humour.
Mes yeux se ferment un instant, laissant la scène repasser en mon esprit comme si je n'étais rien de plus qu'une spectatrice impuissante, je vois le regard de cette jeune fille rousse devenir folie, ses pupilles se réduisant à un simple point bleuté alors qu'un rire démoniaque, gutturale sortais de sa gorge comme un démon n'attendant que le fait qu'on le libéré de sa prison de chair. Je revois la lame briller sous l’éclat de la lune alors que cette jeune fille se jette sur le corps immobilisé de la pauvre enfant, la lame pénétrant dans un bruit immonde la chair de celle ci qui semble dire merci...merci. La lame était occupé à fendre son visage en deux, séparant chaque partie de sa face et elle disait merci. Merci de quoi ? De la sauver de la folie d'un homme, de la folie de l’arène ? La signification de ce remerciement était bien trop flou pour qu'elle puisse le comprendre en l'instant. Mon esprit était bien trop blessé pour réfléchir plus loin que cela.
Cependant....alors que mon regard se lève sur l'homme qui me tiens la main elle se rappelle sa tentative d'apaisement, le baiser qu'il a offert à Katrosy. Regret, rite mortuaire ? Qu'en sais je exactement. Je sais juste qu'il tente de me protéger de l’arène, de moi même et de la folie qui semble me guetter. Un léger sourire point sur mes lèvres alors qu'a l'horizon le soleil fait son apparition nous avons survécu à la première nuit. Le second jour se lève sur l’arène, et je commencerai presque à m'habituer à ce froid polaire. Pourtant je n'ai pas à me plaindre vu les couvertures que nous avons sur le dos je peux endurer un peu mieux le froid que d'autre mais tout de même...
Avec le soleil pointant à l'horizon une foret se dessine. Elle semble givrée mais peut parfaitement convenir pour prendre une peu de repos et manger un peu. Je sais que je devrais manger vu la marche que nous avons faite, mais en toute sincérité, l'appétit me fuis. Une pensée me traverse l'esprit alors. Mon meurtre ayant eu effet durant la nuit, tous le verrons en retransmission sous peu...que penseront ma famille, mes frères et sœur...Léopold, lorsque sous leur yeux la gentille petite fille du district six se transformera en monstre sanguinaire tuant l'une de ses alliées sous le prétexte que le fœtus qu'elle porte alors le lui en a donné, D'ailleurs cela fait un moment qu'il ne bronche plus celui là...simple rêve hallucinatoire, hormones trop présente en mon organise saturé de stress ? Je ne saurai dire, le fait est en tout les cas que ce ne peu être qu'un rêve éveillé. Les fœtus ne parlent pas en l'esprit de leur mère...ou alors...on m'aurait caché certaines choses sur la grossesse ?
« Tu nous fais un feu ? J'vais chercher de la neige pour la faire fondre et il reste un morceau de lézard dans la boite de mon fouet qui est dans mon sac. »
Mon regard se pose sur lui comme une enfant perdu en ses pensée, je me content hocher doucement la tête, regardant un peu autour si il y a de quoi faire un feu. Je trouve en effet quelques feuillages et branchages qui pourraient être des plus intéressant. Je suis prête à faire un feu et préparer le repas quant dans un élan de sympathie Emrys pose un baiser sur mon front, faisant renaître les larmes aux coins de mes yeux. Je dois vraiment être dans un sale état pour qu'il se montre aussi protecteur et affectueux. Je me dépêche d'essuyer ces larmes naissance, préparant l’âtre de mon feu que j'allume assez rapidement grâce à un morceau de bois percé et un peu de feuilles, encore une fois je me suis arrangé pour le faire de façon à ce que la fumée soit disperser par différentes branches. Mon professeur doit être fier de moi si il me vois ainsi faire des feu. Certes ils sont petit mais il nous tienne chaud durant quelques temps. Ainsi installer je me remet à defaire mes lacet pour aerer mes pieds et attend le retour d'Emrys qui dans sa grande générosité m'offre son épaule. Ce geste me touche mais je n'arrive à répondre que par un haussement d'épaules. Je n'ai pas envie de parler...je veux juste...oublier.
Sören E. Teniala
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Sujet: Re: EMIRINA. ♥ « Be still, and know, that I'm with you... » Mer 23 Oct - 19:08
La liberté a parfois les mains rouges de sang.
Les regrets, voilà la principale cause des suicides chez les gens la plupart du temps. Regret d'une vie antérieure, où l'on avait tout à la case départ et l'on a plus rien à l'arrivée, un peu comme dans un jeu où la banqueroute aurait agi comme une salope. Regret d'un acte que l'on aurait pu faire mais que l'on a pas fait, aider quelqu'un dans le besoin qui a mal tourné par exemple, serait-ce une bonne raison ? On regrette énormément de choses dans notre vie, souvent parce que l'on se dit que le présent aurait pu être différent si l'on avait fait telle ou telle chose plutôt que ce que l'on a réellement exécuté. Les gens qui regrettent ont tord la plupart du temps, c'est ce que l'on dit, mais qui n'a jamais ressenti ce sentiment si étrange ? Celui qui dirait que non n'est qu'un hypocrite qui ferait mieux d'apprendre à raconter la vérité. Les regrets font aussi notre futur si l'on y réfléchit bien, parce que cela ne nous fait pas opter pour les mauvaises solutions. Croyez-le ou non, un regret n'est pas idiot, loin de là. Il fait ce que nous sommes et ce que nous serons, alors je vis avec, je fais en sorte de ne pas répéter les erreurs du passé tout en faisant en sorte de faire ce qu'il me semble bien à chaque choix que j'ai dans ma vie justement pour éviter de regretter un peu plus.
Mon plus grand tord a justement été de ne jamais me confier à qui que ce soit. Je regrette cela justement. J'ai besoin de parler, je suis comme tout être humain, j'ai des forces mais surtout des faiblesses et ce sont ses faiblesses qui font de moi l'homme que je suis actuellement. Je ne suis peut-être pas respectable, non en fait je ne le suis pas, je ne suis pas mieux que les carrières, pas mieux que les gens du Capitole, pourtant je suis moi et c'est là la différence. Le fait que Seirina ne veuille pas parler, ne m'empêche pas moi de dire ce que je ressens en ce moment-là. Je suis loin d'être en pleine forme, je me sens faible, salis par cette arène. Souillé par cette infamie, par le sang que j'aime tant. Il est temps de lui ouvrir mon cœur après tant d'années. Il est temps de montrer à ma meilleure amie qui je suis en réalité. Peu m'importe que tout Panem sache que je suis un garçon aussi faible, je suis moi, c'est tout. « J'en ai besoin moi, j'en ai envie. Je dois parler, je ne veux pas que tu saches que je suis un salopard même si tu penses le contraire, je veux que tu l'entendes de ma voix, que ce soit mes mots qui te le disent... »
Mes doigts se serrent autour d'une branche, le froid m'engourdis les sens pourtant je sais que je ne souffre pas de l'effet de la température. C'est parce que je fais le grand vide en moi, parce que les mots vont sortir et justement me faire grandir intérieurement pour ne plus rien regretter. « Je m'en veux de l'avoir précipité à sa mort. C'était une fille honorable, respectable qui nous faisait confiance, pourtant je l'ai brisé, je lui ai montré la fin, je m'en veux... Elle ne méritait pas ça, pourtant c'est de ma faute si elle est morte, comme c'est de ma faute que le tribut du onze est mort et de même pour celle du quatre. Je ne vais pas dire qu'ils ne méritaient pas la mort, ils la méritent tous pour que tu gagnes Seirina, je mérite de mourir aussi, de toute manière je suis mort depuis que j'ai douze ans, depuis que tu m'as soigné... J'ai mal au cœur... Parce qu'il me manque... Seth me manque, mais ce n'est pas tout, j'ai couché avec Samaël tu le sais... et je crois que je suis perdu... Mes parents me manquent, ma sœur aussi. Je n'ai jamais été aussi mal. Mais pour toi, j'aurais la force de continuer, de tuer encore. Putain ça veut rien dire ce que je te raconte... » Je sais que mes joues sont mouillées à cause des larmes qui ont finit par cristalliser sur ma peau sale. Je les enlève d'un geste de main et regarde ma meilleure amie, elle n'a pas pipé mot pendant ma tirade, je la remercie. Maintenant je commence déjà à aller mieux. Parce que j'ai vidé mon sac. Pas entièrement encore en réalité. « Je suis pas un connard... Je ne l'ai jamais été, c'est l'alcool qui me rend comme ça, j'donne l'impression de n'en avoir rien à foutre de ce qui m'entoure, mais en vrai j'ai pas envie de souffrir à cause des autres alors je m'enferme dans mes murailles, je fais en sorte que leurs maux ne m'atteignent pas... » Je sais qu'elle le sait déjà, mais j'avais besoin de le dire, c'est tout... « Ne dis rien de plus, je ne veux plus en parler, ça fait du bien mais arrêtons-là, ça va finir en mélo et ça va me saouler par contre. » Et oui, mon côté bipolaire referait-il surface ?
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Sujet: Re: EMIRINA. ♥ « Be still, and know, that I'm with you... » Mer 23 Oct - 20:22
Lorsque j'étais petite fille, une vieille dame du district chez qui j'apportais quelque course, me parlait de sa vie en le district. De sa famille, de son mari et des enfants qu'ils ont eu. C'était un moment privilégié comme le disait souvent ma mère. Il faut savoir prendre les histoires qu'on nous donne et le savoir que l'on nous transmet, car qui mieux qu'une personne ayant vécu les événements pourra vous raconter ce qui s'est passé ? Oh, bien sur cela sera forcement de parti pris, elle vous racontera l'histoire de son point de vue et non d'un point de vue historique, mais qu'importe. Chaque parcelle de vie et de mémoire est bonne à prendre. En ce sens, un jour que j'amenais à cette dame un peu de beurre et pain, elle me parla des jours sombres, de cette horrible guerre qui lui avait pris son mari déjà vieillissant et deux de ses fils, ne lui laissant qu'une fille qui, active partisane de la résistance, avait été réduite au statut de muette du capitole. Elle avait tout perdu, n'avait plus rien à quoi s’accrochait dans cette vie. Lorsqu'elle eu fini de me conter cette partie de sa vie et qu'elle essuyait de son mouchoir usé les dernières sillons de larmes sur mes joues, je lui demandait ou elle trouvait la force de survivre à tout cela. Et a ma question elle répondit qu'il valait mieux vivre dans les remords que dans les regrets car cela voulait dire qu'on avait eu le courage de vivre.
Me réfugiant ainsi dans mon mutisme, je cherchais en ma conscience les réponses aux questions que je me posais. Était je un monstre ? Était je folle ? Le monde extérieur à cette mascarade sanglante pensait il l'un ou l'autre de moi ? Et ces gens au district douze qui pleurent actuellement la mort de leur tribut me voient ils comme une démone sans cœur, n'ayant aucune conscience de la justice ou de la bienséance pour tuer ainsi son alliée en jeu ? Je n'en savais rien, cela ne m’apporterait rien de la savoir. Pourtant je désirais ardemment le savoir, je voulais savoir si le monde me haïssais. Ô bien sur je savais que les proches de ceux que j'avais tués voulaient me voir morte en revanche à ce que j'avais fait, mais en mon district ? Ramenant mes genoux contre ma poitrine, je cachais mon visage dans mes genoux, cherchant le repos, la quiétude d'esprit, mais ce fut à ce moment que mon compagnon entama sa tirade, me surprenant, me faisant relever mon regard sur son visage d'un air des plus innocent et doux
« J'en ai besoin moi, j'en ai envie. Je dois parler, je veux que tu saches que je suis un salopard même si tu penses le contraire, je veux que tu l'entendes de ma voix, que ce soit mes mots qui te le disent.. Je m'en veux de l'avoir précipité à sa mort. C'était une fille honorable, respectable qui nous faisait confiance, pourtant je l'ai brisé, je lui ai montré la fin, je m'en veux... Elle ne méritait pas ça, pourtant c'est de ma faute si elle est morte, comme c'est de ma faute que le tribut du onze est mort et de même pour celle du quatre. Je ne vais pas dire qu'ils ne méritaient pas la mort, ils la méritent tous pour que tu gagnes Seirina, je mérite de mourir aussi, de toute manière je suis mort depuis que j'ai douze ans, depuis que tu m'as soigné... J'ai mal au cœur... Parce qu'il me manque... Seth me manque, mais ce n'est pas tout, j'ai couché avec Samaël tu le sais... et je crois que je suis perdu... Mes parents me manquent, ma sœur aussi. Je n'ai jamais été aussi mal. Mais pour toi, j'aurais la force de continuer, de tuer encore. Putain ça veut rien dire ce que je te raconte... »
Des larmes coulent le long de mes joues, je sais tout ça. Je sais que Katrosy est morte de sa faute, de ma faute, pour la simple raison qu'il a eu l'envie de la tuer, l'envie de sang et de cris. Elle était innocente et honorable. Elle avait des convictions, des valeurs et ne nous auraient jamais trahis comme nous l'avons fait. Trahison, le plus grand mal qui puisse exister sur cette terre, ce de quoi les hommes meurs le plus souvent. Mais pour le reste...une rage s'empare de mon etre, mon corps se mettant à trembler non de froid mais de colère refoulé. Seth lui manque, sa famille lui manque, Que dois je dire ? Que dois je penser ? Mes mains se serre autour de mes genoux alors qu'il continu sa tirade
« Je suis pas un connard... Je ne l'ai jamais été, c'est l'alcool qui me rend comme ça, j'donne l'impression de n'en avoir rien à foutre de ce qui m'entoure, mais en vrai j'ai pas envie de souffrir à cause des autres alors je m'enferme dans mes murailles, je fais en sorte que leurs maux ne m'atteignent pas... Ne dis rien de plus, je ne veux plus en parler, ça fait du bien mais arrêtons-là, ça va finir en mélo et ça va me saouler par contre. »
Ma rage entre à son paroxysme. Me relevant d'un geste je m'approche de ce tribut du district six et lui envoie dans la face la plus majestueuse des gifles que j'ai jamais donné à quiconque. Comment peut il me dire tout cela aussi simplement ? Se rend t il compte de l'egoisme de son acte, de ses paroles ?
« Tu crois que ma famille ne me manque pas ?! Que Léopold ne me manque pas ?! Que je ne suis pas terrifiée à l'idée d'avoir seize ans et d'être dans une arène ou je dois tuer des adolescents pour survivre avec un bébé dans le ventre et le regard de tout Panem sur moi ?! Et tu ose me dire que tu n'es pas un connard ou un salopard ?! »
Je m'eloigne de lui en de multiple va et viens finissant par pointé un doigt accusateur sur sa personne
« Tu as attaqué Katrosy pour le simple plaisir de tuer ! Tu as eu l'alcool, le sexe et maintenant le meurtre ?! Elle devait nous aider à survivre on était plus fort à trois qu'a deux et le pire de tout c'est ce que je suis la personne qui lui a ôté la vie dans un accès de folie car oui, ajoutons à ça que je deviens folle ! Alors oui c'est l'alcool, la drogue, ta perte de mémoire, ton endurcissement... Mais il y a surtout ta non volonté de combattre ces choses. »
Baissant le regard sur le feu, je laisse ma main essuyer de nouvelles larmes naissantes avant de retourner sous ma couvertures
« Je sais que nous devons tuer pour que l'un de nous sorte vivant de cette horreur. Mais cela ne doit pas nous enlever ce que nous sommes ! Personne n'as le droit de nous enlever ce que nous sommes. Des gens bien ! »
Dernière édition par Seirina Galway le Mer 20 Nov - 12:42, édité 1 fois
Sören E. Teniala
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Sujet: Re: EMIRINA. ♥ « Be still, and know, that I'm with you... » Jeu 24 Oct - 7:48
La liberté a parfois les mains rouges de sang.
Les larmes sont loin d'être aussi méprisables que la plupart des gens veulent bien le faire croire. Elles soulagent peu importe la raison pour laquelle elles coulent. Elles ont un côté libérateur des peines, ou peut-être justement évacuent-elles réellement les sentiments que l'on ne veut pas en nous ? Même si elles nous rendent faibles sur le moment, nous font croire que l'on peut être balayé comme une simple feuille, à la fin celui qui a pleuré a plus d'énergie à revendre que n'importe quelle autre personne. Oui peut-être que l'on fait pitié à voir lorsque l'on lâche quelques goûtes saumâtres de nos yeux, mais avez-vous déjà réfléchis à tout cela ? Après les larmes peuvent couler pour des raisons positives, dans ce cas-là, le schéma se répète toujours et encore, mais nous pouvons ajouter quelques compléments. Elles montrent notre sensibilité, notre amour, notre capacité à ressentir des émotions. Si vous connaissez quelqu'un qui joue la carte de l'indolence et qu'un jour vous le voyez pleurer de bonheur, ne doutez pas de ce qu'il est réellement, une personne qui a tellement d'amour à distribuer qu'il en a peur et préfère se ranger derrière une attitude de froideur. Les larmes révèlent tellement sur les gens, il ne faut pas en avoir honte, il faut les aduler et les accepter lorsqu'elles ruissellent sur nos pommettes et se perdent sur le sol, elles sont ce qu'il y a de plus beau au monde.
Je me souviens de quand j'avais pensé cela, on allait partir l'arène, c'était hier matin, pourtant les mêmes mots, la même impression, la même pensée. Je crois que je ne suis pas aussi taré que cela. Lorsque je reçois sa gifle, je ne bronche pas. Elle commence à m'agacer avec ses sautes d'humeurs. Je n'ai rien dit de mal et voilà qu'elle recommence à me frapper. « Tu crois que ma famille ne me manque pas ?! Que Léopold ne me manque pas ?! Que je ne suis pas terrifiée à l'idée d'avoir seize ans et d'être dans une arène ou je dois tuer des adolescents pour survivre avec un bébé dans le ventre et le regard de tout Panem sur moi ?! Et tu ose me dire que tu n'es pas un connard ou un salopard ?! » Je comprends ce qu'il lui arrive, et cela m'amuse, pourtant je ne m'autorise pas à rire ou à sourire, ça serait pire pour elle, autant qu'elle s'énerve un bon coup et au moins ça passera. « Tu as attaqué Katrosy pour le simple plaisir de tuer ! Tu as eu l'alcool, le sexe et maintenant le meurtre ?! Elle devait nous aider à survivre on était plus fort à trois qu'a deux et le pire de tout c'est ce que je suis la personne qui lui a ôté la vie dans un accès de folie car oui, ajoutons à ça que je deviens folle ! Alors oui c'est l'alcool, la drogue, ta perte de mémoire, ton endurcissement... Mais il y a surtout ta non volonté de combattre ces choses. » Pardon ? Pour le simple plaisir de la tuer ? A-t-elle conscience des efforts que je fais pour la maintenir en vie ? Sait-elle au moins que je compte me sacrifier pour elle au final ? Je lui ai promis de la ramener saine et sauve et je me bas pour que ça soit le cas depuis hier matin, mais non je prends plaisir à tuer. Peut-être pour les autres, mais pas pour Katrosy. Et je ne combats pas parce que je n'ai pas le choix, que ferait-elle à ma place ? « Je sais que nous devons tuer pour que l'un de nous sorte vivant de cette horreur. Mais cela ne doit pas nous enlever ce que nous sommes ! Personne n'as le droit de nous enlever ce que nous sommes. Des gens bien ! »
Cette fois-ci s'en est trop. Je serre les dents et contracte mes phalanges qui deviennent blanches instantanément. Sous ma couverture je n'ai pas froid, mais disons que je commence justement à avoir chaud. « De quel droit t'ose me dire ça ? Je l'ai tué pour le plaisir ? Tu crois que je me tuerais pour toi par plaisir ?! Je ne veux même pas gagner, je veux que ça toi qui rentre à la maison, je l'ai précipité à sa mort parce que je savais qu'elle n'était qu'un obstacle pour que tu puisse retrouver ta famille. Donc arrête de dire que cela s'ajoute à mes problèmes. Puis d'ailleurs parlons-en de tout ça. T'aurais fais quoi à ma place si on t'avait tabassé dans la rue, si tu revoyais l'image de ton propre sang coulant sur le sol glacé d'une ruelle ou si tu avais vu tes os ressortir de ton corps ? T'aurais bu pour oublier, et ne me dit pas le contraire Seirina. » Je lui ai dis ce que je pensais de cette petite manière de fille sage et prude, on est dans l'arène, on est là pour tuer, pas pour faire les sentimentalistes. J'attrape la casserole une fois que l'eau a bouillis et verse un peu d'eau dans ma bouche avant de la passer à ma meilleure amie. « On est pas des gens bien, toi tu l'étais peut-être, mais l'arène nous change qu'on le veuille ou non, alors il faut l'accepter et lutter. C'est ce que notre mentor nous a dit. » Je grimace au souvenir des conseils qu'on nous a donné. On n'a pas vraiment appliqué tout à la lettre mais je m'en fiche. On est au deuxième jour, en vie, en pleine forme et par dessus tout on est armés et on a de quoi manger et se nourrir. « T'es peut-être enceinte et t'as peut-être tes hormones, mais c'est pas une raison pour me donner une gifle et m'engueuler de cette manière. » Voilà, c'est dit, elle sait tout ce que je pense de son état psychologique, et qu'elle réessaye une fois de me frapper, une fois, pas deux.
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Sujet: Re: EMIRINA. ♥ « Be still, and know, that I'm with you... » Lun 28 Oct - 12:23
Dans le ciel nuageux de l'arène des 16èmes Jeux de la Faim, un parachute argenté poursuit sa chute sans être dévié. Transporté par ce moyen, une petite boîte se dessine de plus en plus précisément au fur et à mesure qu'il perd de l'altitude. Lorsque le parachute arrive à distance idoine de Seirina Galway, un bip caractéristique se fait entendre. Il finit sa course aux pieds du tribut, déposant sur le sol la boîte. Elle contient 3 cachets contre les maux basiques, 2 tampons et 1 gourde vide ainsi qu'un petit mot : « Fais ça proprement, tu veux ? L'horreur a ses limites »
Dans le ciel nuageux de l'arène des 16èmes Jeux de la Faim, un parachute argenté poursuit sa chute sans être dévié. Transporté par ce moyen, une petite boîte se dessine de plus en plus précisément au fur et à mesure qu'il perd de l'altitude. Lorsque le parachute arrive à distance idoine de Emrys A. Thorne, un bip caractéristique se fait entendre. Il finit sa course aux pieds du tribut, déposant sur le sol la boîte. Elle contient une hachette ainsi qu'un petit mot : « Je veille toujours sur toi, et découpe quelques tributs pour ta survie. EAC. »
Jake Felden
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Sujet: Re: EMIRINA. ♥ « Be still, and know, that I'm with you... » Dim 3 Nov - 10:03
Dans le ciel nuageux de l'arène des 16èmes Jeux de la Faim, un parachute argenté poursuit sa chute sans être dévié. Transporté par ce moyen, une petite boîte se dessine de plus en plus précisément au fur et à mesure qu'il perd de l'altitude. Lorsque le parachute arrive à distance idoine de Emrys A. Thorne, un bip caractéristique se fait entendre. Il finit sa course aux pieds du tribut, déposant sur le sol la boîte. Elle contient une cote de maille avec un petit mot « Alors juste parce que je suis certaine que tu as toujours rêvé de ressemble à un chevalier de la table ronde, fais en bonne usage et bon courage S.A.E. » et un fil de fer doté lui aussi, d'un petit mot « Je suis désolé, pour tout. Tu ne mérites pas de mourir, Emrys. Et... Et tu me manques aussi. Seth. »
Sören E. Teniala
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Sujet: Re: EMIRINA. ♥ « Be still, and know, that I'm with you... » Dim 3 Nov - 10:31
La liberté a parfois les mains rouges de sang.
On m'a dit un jour qu'en réalité la vie n'avait qu'une seule fin : la mort. Comme si j'étais con et que je ne le savais pas. En guise de réponse, j'ai posé une autre question : « N'est-ce pas pareil pour toutes les choses du monde ? » On construit mais les ruines témoignent que ce n'est pas infini, de même pour un livre, on le commence et on le termine. Nous pouvons prendre des dizaines d'exemples pour témoigner de cette vérité générale, mais cela servirait à quoi au fond ? A rien, il suffit juste de retenir que si quelque chose est créée, c'est uniquement dans le but qu'un jour ou l'autre elle doit être détruite. Vivre avec cette idée là est déjà un poids en moins sur la conscience, accepter que quoi qu'il arrive on finira par mourir c'est quelque chose de bien pour notre vie future. On essaye de marquer les esprits, de vivre sa vie sans se poser de questions, sans hésiter quant aux démarches à effectuer face à tel ou tel événement ou même sans se soucier des conséquences de nos actes. Voilà pourquoi je n'ai peur de rien à part de la seule chose fondamentale à la vie, j'ai appris à me dire que rien ne m'attendra ou me fera dévier de la fatalité des objets. Je n’ai pas besoin de comprendre les fondements de l'univers, tout ce dont j'ai besoin c'est de me dire qu'en fait je mourrais quoi qu'il arrive.
Mais pas maintenant, pas alors que ma meilleure amie est toujours en vie. Je me suis juré de la faire gagner, alors je le ferais, parce que de toute manière, si je rentre, qu'est-ce qui m'attendra ? Seth ? Autant faire une croix sur lui immédiatement. Ma sœur ? Elle saura se faire une raison, elle est forte, malgré le fait que je sois la dernière personne de la famille qui lui reste, elle arrivera à surmonter la douleur. Il n'y aura que l'alcool pour moi, l'alcool et le sexe, comme depuis longtemps. Ma vie ne se résume qu'à cela de toute manière. Il est maintenant plus que temps que l'on se repose, la journée d'hier et la nuit ont été éprouvantes, et s'accorder de longues heures de sommeil est de loin la meilleure idée que l'on pourrait avoir. Je sors les poireaux de mon sac, par contre il faut que l'on mange quand même un petit peu, il est tôt, certes, mais l'estomac vide n'est pas une chose recommandée dans l'arène. J'en tends un à Seirina et en prends un moi aussi avant de les nettoyer avec de l'eau chaude et une fois fait, je mords dans le mien à pleines dents. Je sais que le faire ne nous fait encourir aucun risque, donc autant ne pas se gêner. Même si cru le goût est différent que cuit, il reste très bon. Une fois le légume avalé, je bois une nouvelle gorgée d'eau chaude avant de la tendre à Seirina et je m'installe confortablement dans ma couverture chauffante. Un couteau à la main au cas où car on est jamais sûr de ce qui peut arriver par ici. Je pense que les juges vont nous laisser tranquille aujourd'hui, on a déjà tué Katrosy, le spectacle est assuré. « Repose toi, dors autant que tu peux, j'en fais autant mais garde les oreilles ouvertes au cas où. » Alors que je ferme les paupières, un son caractéristique se fait entendre, un parachute ! Il se dépose aux pieds de ma meilleure amie alors qu'un deuxième arrive aux miens. Je lève un sourcil en l'air et ouvre la boîte. La découverte est plutôt étrange. Une hachette. Pourquoi une nouvelle arme ? Est-ce que je coure un danger plus important que le premier jour ? La réponse est sans appel. Oui. Je regarde le petit mot et sourit délicatement : « Je veille toujours sur toi, et découpe quelques tributs pour ta survie. EAC. » Evan me surveille toujours, il veut que je gagne, il ne doit pas être le seul, cette étrange S.A.E le désire aussi, mais qui est-elle au juste ? Ou il ? Je ne sais pas vraiment, tout ce que je sais, c'est que je lui serais éternellement reconnaissant. J'attrape ma hachette et la soupèse avant de l'envoyer d'un geste précis dans un arbre. Elle s'enfonce dedans dans un craquement sinistre. Parfait, c'est comme avec les couteaux, il faut adapter la prise dessus en fonction de son poids et l'envoyer en calculant la distance idéale. Je range mon couteau dans son set et récupère ma hachette. Je préfère la garder elle pour dormir. Une fois dans ma couverture chauffante, je ferme les paupières avant de tomber dans un sommeil léger qui me fera récupérer des forces sans pour autant que le monde extérieur soit occulté de mon esprit et de mes sens auditifs et odorants.
Alors que je dors, je vois certaines images, le bonheur qui suppure à chaque pore de ma peau. Je revois le sourire de ma sœur qui m'enjôle comme à chaque fois, les larmes de Seth qui me prouvent qu'il n'était pas si indifférent que cela, les gémissements de plaisir de Samaël, le baiser échangé avec Evan, toutes ces choses qui ont fait ma vie et qui m'emplissent d'une joie indescriptible. Puis alors que le soleil a terminé sa course dans le ciel, que le soleil se couche, j'entends un bruit, encore un parachute ? Seirina se réveille elle aussi, il est temps de manger et de boire, mais avant, j'ouvre mon cadeau des sponsors. Quelle n'est pas ma surprise. Une cote de maille ! Bon sang cette fameuse S.A.E ne lésine pas sur les cadeaux ! Je la regarde d'un air agréablement surpris. Une protection de plus pour éviter que mes points vitaux ne soient touchés ! Et le deuxième cadeau, un fil de fer simple, une longueur équivalente à environ cinq mètres. Le pire est le petit mot qui va avec. Seth... Mes yeux s'emplissent de larmes alors que je serre le papier dans ma main, c'est la seule chose à quoi je vais me rattacher à présent. En dessous de ma couverture chauffante, je me dénude rapidement et enfile ma cote de maille avant de remettre tous mes vêtements en quatrième vitesse afin de ne pas attraper froid. Je me lève et par chercher de la neige à faire fondre puis revient et ravive le feu avant de poser la casserole dessus. On réitère l'expérience des poireaux, il n'en reste plus beaucoup, 1kg tout au plus, mais on s'en préoccupera plus tard, puis on a encore d'autres trucs pour manger. Je regarde le ciel alors que l'hymne de Panem retentit, puis remarque le nombre de morts. Cinq en une journée ? Vraiment ? La fille du un, le garçon du trois, le garçon du cinq – Samaël a perdu ses deux tributs – la fille du huit et Katrosy. Bon sang... Ça veut dire que... que l'on est plus que dix au bout de deux jours ? Pour une fois les jeux sont longs, d'habitude ils ne durent pas beaucoup, deux ou trois jours, nous allons entamer la deuxième journée. Quelle plaie... Une fois notre repas avalé et mes besoins naturels satisfaits, je m'approche de Seirina et je fais en sorte de mettre l'une de nos couverture chauffante en dessous de nous et la seconde au dessus et colmate les trous comme je peux pour que l'air froid n'entre pas. La chaleur de nos deux corps plus celle des couvertures fait que nous n'aurons pas trop froid cette nuit, une aubaine. Le feu s'est éteins, encore mieux.
***
Le soleil se lève, la nuit a été longue et reposante, nous sommes en pleine forme et rien ne nous a dérangé, de toute façon nous avons tous deux dormis que d'un sommeil léger afin d'être parés à toutes éventualités. Je regarde la lumière et estime qu'il doit être environ huit heures du matin. Parfait, la journée appartient à ceux qui se lèvent tôt. Je regarde Seirina et attend qu'elle émerge du sommeil. Cependant, quelque chose cloche en moi. Une sorte de chose qui s'empare peu à peu de mon esprit. Un manque... !
Sören E. Teniala
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Sujet: Re: EMIRINA. ♥ « Be still, and know, that I'm with you... » Dim 10 Nov - 22:59
La liberté a parfois les mains rouges de sang.
Je ne comprends pas, je ne comprends plus, que se passe-t-il ? Serait-ce la faim ? Peut-être ou alors le peu d'heures de sommeil ? Je ne pense pas, mais ce n'est pas cela le plus important, je suis en sueur, malgré le froid de l'arène. Il se passe quelque chose d'anormal, quelque chose trame mais je ne sais quoi, je n'arrive pas à savoir, je ne peux plus savoir malgré toute la bonne volonté du monde. Je suis perdu, et seul, la chevelure rousse de ma meilleure amie cache son visage toujours endormis. Il serait peut-être temps que je la réveille, mais avant, je préfère aller rendre à la nature ce qui lui appartient et aller chercher de l'eau à nouveau, de toute manière ce n'est pas loin, juste à côté, je reviens aussi vite que possible et je constate que le feu s'est éteint. Il va falloir le rallumer avant de partir pour que l'on puisse boire. J'attrape finalement ma hache dans ma main et passe ma paume sur l'acier qui m'a l'air tranchant. Je me lève et la soupèse en profondeur, habitué aux armes à distance, je remarque que ce n'est pas si différent d'un couteau, il suffit de prendre en compte le fait qu'elle est plus lourde et que sa rotation n'est pas la même, je ne suis un professionnel, mais je pense être capable de la lancer correctement sur une cible qui ne bouge pas rapidement, mais si elle courre dans tous les sens, c'est la grosse merde.
Puis quand je passe réveiller ma meilleure amie Seirina, je sursaute, son visage n'est pas naturel. Première réaction que j'aurais eu temps normal : hurler. Fort heureusement je me retiens. Elle a un faciès de clown et dieu seul sait que j'en ai peur. Je me mets à marmonner comme un malade mental en me reculant. « Non... Non... » Je répète ce mot unique au moins une cinquantaine de fois avant de sentir un arbre bloquer ma route. Je tremble de tout mon corps, que m'arrive-t-il ? Deviendrais-je complètement fou ? Je suis perdu, aussi perdu qu'on le pourrait. J'attrape un couteau et menace le clown avec, qu'elle ne s'approche pas, je n'hésiterais pas. « Non... Recule. » Je ferme les yeux et cette fois-ci, c'est encore une image de clown qui apparaît dans ma tête. Je prends ma main dans ma tête en faisant tomber ma lame à terre et la serre dans mes mains. Putain que m'arrive-t-il ? De la sueur roule sur mon front. Je vois toujours ce clown au loin, elle a des cheveux roux, un visage blanc comme neige et un nez rouge qui me terrifie. J'ai toujours peur de ces bestioles-là. Depuis tout petit, quand je dormais dans ma chambre bébé, m'a sœur m'a raconter que j'ai eu un clown sur une balançoire et un beau jour elle s'était mise à bouger toute seule alors qu'il n'y avait pas de vent. Depuis j'en ai peur et je les déteste plus que tout. Puis finalement je respire longuement. Puis quand je baisse le regard et voit mon reflet dans la lame de mon couteau qui est sur le sol, je sursaute, j'ai cru voir une ombre derrière-moi. Je me retourne mais rien.
Spoiler:
J'explique rapidement, Emrys commence à avoir des hallucinations légères et périodiques, elles ne durent généralement qu'une minute et cela est dû à son état psychologique qui se dégrade au fur et à mesure ainsi qu'au manque d'alcool conséquent (la potion qu'il a ingurgité au Capitole commence à ne plus faire effet, il ne ressent pas le besoin de boire mais son corps réagit étrangement, aucune douleur constatée mais simplement des apparitions xD).
Dernière édition par Emrys A. Thorne le Jeu 14 Nov - 19:08, édité 1 fois
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Sujet: Re: EMIRINA. ♥ « Be still, and know, that I'm with you... » Lun 11 Nov - 15:58
Mes humeurs sont de plus en plus étranges et extrême. Que m'arrive t il ? Moi qui savais pourtant toujours contrôler mes émotions et sourire en toute circonstance afin de rassurer au mieux mon entourage, voilà que je me met à m’énerver et hausser la voix contre mon ami et mon sauveur. Je ne suis plus dans mon état normal, je le sens. Les nausées me reprennent de plus en plus violentes, j'ai la tête qui tourne un peu, quelle idée d'être enceinte pour aller en arène. Pourquoi nais je pas tout simplement accepter qu'ils me le retire comme ils me l'avaient proposé lors de mon examen médical ? Voulais je prouvais quelque chose, est ce que je cherchais à attirer la sympathie d'un public qui se battrais pour aider une pauvre jeune fille enceinte à survivre ou n'était ce qu'un instinct maternelle qui se manifestais chez moi afin de sauver cette petite vie qui naissait à peine en mon sein ? Esprit maternelle, voilà quelque chose qui pourrait faire rire le premier venu, quelle mère saine d'esprit emmènerait son enfant dans ce lieu de mort volontairement ? Toutes j'en suis sure auraient pris la place de leur enfants dans cette arène si cela leur avait été permis. Pas une seule n'aurait dit non devant le sacrifice de leur vie pour sauver celle de leurs enfants. Et moi je me contentais de mettre cette petite lumière de vie en danger par égoïsme. Mes pensées divaguent et les mots sortent seul de ma bouche enfant fieleux d'un mal etre et d'une mechancete que je ne m'étais jamais connu, je dit des choses que je ne pense pas, ou pas totalement sur un ton affreux à mon ami, je le gifle alors qu'il ne merite rien de tout cela et au final, je me fais houspiller comme une enfants, baissant le regard sur la neige scintillante pour ne pas avoir à affronter celui de l'homme qui m'accable de mots que je mérite amplement.
« On est pas des gens bien, toi tu l'étais peut-être, mais l'arène nous change qu'on le veuille ou non, alors il faut l'accepter et lutter. C'est ce que notre mentor nous a dit. »
Un silence se pose en cet instant entre nous, mon regard se relevant empli de larme vers Emrys, accablée par ses dire par la vérité de ses mots, par cette tristesse qui m'envahis lorsque je comprend qu'il ne pense pas être une personne correcte. Puis la couperet tombe. Ma situation ne me permet pas d'agir ainsi et je le comprend. En cet instant, je commence à pleurer face à mon compagnon de district tentant de retenir mes larmes sans grand succès, je ne suis après tout qu'une enfant et je le resterai toujours si je ne sors pas de cette arène. Je passe des pleurs aux sanglots, puis des sanglots aux pouffements avant de retomber en larmes et d'enfin parvenir à m’arrêter.
« Pardonne moi...j'essaye de tenir bon, mais ça deviens difficile...la potion contre les nausées ne fait plus effet et mes hormones ne rendent folle..je ne voulais pas te frapper pardonne moi. »
Cela dit notre dispute semblât cesser et ce fut le moment de l'amitié qui reprit le dessus. Nous nous occupions du feu, buvions quelques gorgées d'eau et mangions un peu de poireau cru. Ce n'était pas fameux, mais ça tenait un minimum au corps, de quoi tenir une nuit, une journée de plus dans l’arène. Combien étions nous a présent ? Il y a peu de temps encore nous étions seize survivants, en ce soir du second jour, combien de visages allaient apparaître dans le ciel ? Emrys me conseilla de dormir et nous nous mîmes dans nos couvertures chauffantes, prêt à somnoler nos armes à la main quand le bruit caractéristique des parachutes nous fit lever la tête. Nous avions chacun nos sponsors. Nous devions être apprécier par le capitole à n'en pas douter, les autres avaient ils autant de chance ? Ouvrant mon petit réceptacle j'en sorti une petite boite de trois cachets contre des maux, une gourde vide et deux tampons. Ces derniers me surprirent mais je me dit que cela venait d'une bonne intention et alors que je vidait le reste de l'eau chaude dans ma gourde, je remerciait cette personne qui m'avait offert ces précieux cadeaux. Un rien peut nous sauver, cela se sait depuis maintenant quinze editions.
Puis le temps du sommeil vint. Emrys ronflait déjà doucement quand l'hymne du capitole retentit dans le ciel nous montrant le visage des morts de ce jour. Le premier à apparaître fut celui de la jeune fille du district un. Une carrière de moins pensais je, alors que les garçons du trois et du cinq suivaient. Puis vint le visage de la jeune fille du huit suivit de prêt par le visage du garçon du district onze et enfin le visage souriant de Katrosy. Je ne pue retenir une larme en la voyant briller ainsi dans le ciel, demandant une enieme fois pardon au vide qui nous entouraient pour sa mort. Ce spectacle terminé, je me laissais choir dans un sommeil leger, me demandant combien de survivants il resteraient le lendemain, si j'en ferais parti, si je sortirai de cette arene.
Lorsque mes yeux s'ouvrirent de nouveau, le soleil se lever et Emrys n'était plus prêt de moi. Cherchatn du regard mon ami blond je le trouvais un peu plus loin, l'air paniqué, la sueur coulant de son front.
« Emrys ? Tout va bien ? Il y a un danger ? »
Spoiler:
Désolé pour cette grosse merde, je me suis depeché d'ecrire entre deux coups de balai dans mon ancien appart, j'espere que ça suffira, je mettrais en page la prochaine fois bisous emrysounet
Dernière édition par Seirina Galway le Mer 20 Nov - 12:27, édité 1 fois
Sören E. Teniala
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Sujet: Re: EMIRINA. ♥ « Be still, and know, that I'm with you... » Jeu 14 Nov - 19:31
La liberté a parfois les mains rouges de sang.
Cette peur quasiment omniprésente autour de moi est tiraillante, je ne vois plus rien d'autre que ce faciès inquiétant sur le visage de la personne en face de moi. Un clown, j'en ai toujours eu peur, et je crois que ça ne s'arrêtera pas de si-tôt. Serait-ce une ruse des juges pour me mettre dans tous mes états possibles ? Je serre les dents et tente de me reculer au maximum sans y parvenir réellement, bloqué par l'arbre, mais mes yeux sont tellement fixés sur ce visage terrifiant que je ne pense pas même à le contourner. Ma hache à la main, je route l'épouvantable moment où ce monstre viendra me sauter dessus afin de m'égorger. Je la serre tellement que mes jointures en sont blanches. Le regard alerte, je semble prêt à toute éventualité, mais rien ne vient pourtant. Je commence à perdre les pédales, que se passe-t-il. Je m'écroule au sol, un fin filet de sueur me coule sur le front. Puis j'entends une voix, unique. Symbole de guérison, un fin son qui donne liberté. « Emrys ? Tout va bien ? Il y a un danger ? » Je ferme les paupières, tentant de réfléchir à qui appartient ce doux truchement, puis une image, unique. Des cheveux roux lisses qui tombent sur des épaules si parfaites, un visage au teint pâle et aux lèvres rouges naturellement et ses yeux bleus envoûtants.
J'ouvre les yeux, je la revois, je me sens calme d'un coup, libéré de cette horrible vision. Je regarde aux alentours et remarque finalement qu'il n'y a aucun clown aux alentours. Je me relève et passe une main sur mon front, je m'essuie la sueur qui le macule et me dirige vers Seirina. « Non, c'est bon, j'ai cru... Laisse tomber c'est sans importance. Ce matin on mange léger on se repose une heure ou deux et on bouge. Je ne sais pas où, mais on bouge. Ne fait pas de feu, on va utiliser le réchaud à gaz. » J'attrape l'objet en question et lui passe, je prends le sac de lentilles de ma meilleure amie et file ensuite remplir une casserole de neige avant de mettre le tout à bouillir. Une fois l'eau entrain d'écumer, je verse deux poignées de lentilles dans la casserole et finis par ranger le tout. Nous mangeons et buvons l'eau qui résulte de la cuisson et une fois nos affaires emballées, nos armes à la main, nous restons là, à ne rien faire pendant longtemps. Je dois récupérer de mon hallucination, essayer de comprendre le pourquoi du comment. Que s'est-il passé ? Je n'ai jamais eu ce genre de trucs, jamais, pas même quand je suis en manque, enfin qu'en sais-je après tout ? Cette potion du Capitole doit avoir des effets désastreux sur moi, je ne ressens peut-être pas le besoin de boire et pourtant peut-être que mon cerveau a ce manque en lui sans que cela n'affecte mon physique ? Oui ça doit-être ça.
L'heure de repos achevée et notre digestion terminée, nous nous levons afin de partir, nous nous dirigeons vers l'orée de la forêt ou nous sommes et réfléchissons rapidement aux opportunités que nous avons. Nous n'avons pas encore été du côté des falaises, même si cela ne me dit rien qui vaille, peut-être y aura-t-il de quoi subsister là-bas. « Dis, tu veux aller où ? Les falaises d'hier m'ont l'air pas mal, bien que risquée, mais retourner vers les autres tributs veut dire une probable rencontre avec les carrières... Ils sont toujours trois et nous, nous ne sommes que deux... » Je n'aide pas beaucoup, mais de toute manière il fallait bouger, les juges ne veulent pas de tributs passifs qui ne servent à rien, tôt ou tard ils nous auraient balancé un piège dans la face.
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Sujet: Re: EMIRINA. ♥ « Be still, and know, that I'm with you... » Mer 20 Nov - 12:54
Le visage d'Emrys ne m'inspire en cet instant que de la peur, la peur de la mort, la peur de la douleur et de la souffrance. Aurait il entendu le bruit caractéristique d'un tribut survivant cherchant à nous tuer afin de s'approcher un peu plus de cette grande porte de cristal qu'est celle de la sortie, gravé dans l'espoir, le sang et le désir de vingt trois enfants innocents ? Ma main, attrapa de par un reflexe assez rapide la hampe de bois de mon arme, laissant briller sur sa lame d'acier les rayons d'un soleil naissant, prête à m'en servir, prête à faire couler le sang de nouveau pour ma survie. Une question annoncée à voix basse me donne pourtant une réponse négative. Le danger n'était pas présent, mais alors pourquoi cet air de dément sur son visage habituellement si doux ?
« Non, c'est bon, j'ai cru... Laisse tomber c'est sans importance. Ce matin on mange léger on se repose une heure ou deux et on bouge. Je ne sais pas où, mais on bouge. Ne fait pas de feu, on va utiliser le réchaud à gaz. »
J'observe mon compagnon attraper les objets utiles dans nos sacs, rangea pour ma part mon arme avant de m'accroupir à son coté, l'aidant de mon mieux pour faire ce petit repas qui nous attend, fouillant dans mon sac ce qu'il peux bien me rester. Je retombe sur les pompons blanc et bleu qui me font grimacer. J'ai une profonde envie de les jeter, mais qui sais si ce ne serait pas utile un jour ou l'autre ? Puis il y a ce flacon de Garum qui sent la mort à mon goût, mais qui pourrait nous nourrir malgré tout, sans oublier les fèves, le bain de bouche et...cette petite huile des plus étranges, dont je sors le flacon pour l'observer avec intérêt.
« A ton avis qu'est ce que ça peut bien être ? Ca pourrait peut être nous être utile, mais je n'arrive pas à reconnaître le contenu... »
Mon visage se tourna vers celui du tribut du district six, lui faisant un petit sourire avant de ranger la fiole dans mon sac que je referme en y insérant mes tampons, mes cachets et ma gourde que je garde pleine de l'eau d'hier soir. Cela pourrait être utile en cours de marche de boire un peu si la soif nous prend. Le repas est rapidement prêt et nous mangeons quelque peu une chose qui n'est pas si mauvaise avant de boire l'eau à petite gorgée. Nous voici fin prêt à partir. Enfin, techniquement, car il nous faut encore plier le camps, ce que je m’évertue à faire rapidement, rangea les couvertures dans nos sacs respectif, ainsi que ce que nous venons d'utiliser pour faire notre repas. Le camps est propre, les reste de notre feu sont recouvert par un peu de neige que j'ai pousser par le pied sur l’âtre. Nôtre digestion achevée, nos affaires prêtes, nous étions prêt à partir, mais vers quelle destination ? Là est une bonne question. Il est vrai que les falaises pourraient être une idée intéressante, mais la peur d'y être acculée était malgré tout présente en mon esprit quant à l'altitude. Plus on est haut, plus il fait froid, alors était ce réellement une bonne idée ?
« Continuons vers l'Est, je pense qu'il doit y avoir quelque chose derrière ces falaises et ça m’étonnerait qu'il y ai énormément de tributs par là. Ca pourrait les laisser s’entre tuer pendant qu'on se repose et on aurait plus qu'a les cueillir par la suite ? »
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EMIRINA. ♥ « Be still, and know, that I'm with you... »
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