Physiquement, je suis assez jolie, quoique un peu banale. J'ai une taille standard, une corpulence standard, des yeux marron standards, un couleur de peau standard, etc. La seule chose que je ne considère pas comme standard sont mes cheveux : ils sont châtain (très standard, je sais), longs, soyeux, denses... Je peux les coiffer d'un millions de manières différentes, et je le fais souvent.
Côté vêtement, disons que tout me va bien, du coup, je m'habille très différemment selon les jours. J'ai une garde-robe immense et j'en profite.

Caractériellement, je suis plutôt égocentrique. Je sais que je ne suis pas le centre du monde, mais je suis au centre du mien. La misère des autres ne m’atteint pas tant que je suis heureuse, mais si ça ne me demande pas trop, je suis prête à aider n’importe qui me le demanderait. Je ne me pose pas de question existentielle, je vis bien, j’ai de l’argent et je le dépense, ça me suffit, je ne cherche pas plus loin.
Côté relations humaines, je suis plutôt misanthrope; je déteste les jeux de rôles qu'il faut jouer avec les autres. De même, je préfère être seule qu'en mauvaise compagnie. De ce fait, je suis souvent seule. Je comble ce vide avec tout ce que je trouve : un journal intime, la télévision, des livres, les muets...

Je suis née au Capitole, j'ai grandi au Capitole et je mourais au Capitole, point à la ligne.

Ma vie pourrait se résumer ainsi mais si vous voulez plus de détails, je suis ravie de vous en fournir.

Je n'ai jamais manqué de rien. Ni de choses, ni d'amour. Ma mère avait des problèmes de stérilité et savoir ce qu'elle a dû subir avant de pouvoir enfanter me prouve à quel point elle m'a désirée. Ma famille a de l'argent à foison, comme tous les habitants du Capitole. Et comme la majorité des habitants du Capitole, je ne sais pas d'où il vient. Je me contente de savoir qu'il y en a suffisamment pour que je mène une vie remplie d'excès jusqu'à ma mort.

J'habite depuis peu un immense appartement en plein centre ville, propriété de feu mes grands-parents paternels. J'ai de la place plus qu'il ne m'en faut et je comble tout l'espace que je n'habite pas de toutes sortes d'objets que je trouve beaux et que je contemple parfois.

Je vis ma vie lentement, chaque jour est constitué de la même chose : une grasse matinée, un copieux petit-déjeuner, une balade dans la ville, un repas dans un restaurant gastronomique, je passe l'après-midi à des occupations diverses, de lire à complimenter les muets, le soir, je refais une balade en ville et je me couche tard, après un repas léger. C'est toujours pareil. Chaque jour le même doux et heureux refrain. Je m'en lasserais sans doute si, une fois par an, il n'y avait pas les Hunger Games.

Je me passionne pour ces jeux. Je me choisi un favori, celui qui aura accroché mon regard, je le soutiens, je lui fais des dons... Et je pleure quand il meurt. Je jubile quand celui qui l'a tué meurt à son tour. J'aime leur vie palpitante.

Aucun de mes favoris n'a gagné jusqu'à maintenant.

Parfois, je me dis que ces gamins n'ont pas de chance. Que le système est mal fait. Qu'au lieu de soutenir ces jeux, je devrais plutôt soutenir les districts eux-mêmes...

Mais j'aime trop les Hunger Games. J'aime cette période de l'année où je me passionne pour quelque chose, ou je m'investi dans quelque chose. Je trouve la vie belle quand, confortablement installée devant ma télévision, je regarde la transmission des jeux en direct.

Je n'abandonnerai mon bonheur et mon confort pour rien au monde.