C’est le grand jour. Le Capitole est en ébullition. C’est aujourd’hui que seront présentés les 24 tributs de la prochaine édition des Hunger Games ! Le Cirque se remplit bruyamment d’une multitude de personnes issues du Capitole, qu’il s’agisse de créateurs ou stylistes. Tous n’ont qu’une seule idée en tête : voir leurs héros de demain. Pour les tributs, en revanche, c’est l’occasion de s’attirer les sponsors, qui, comme on le sait, sont d’une grande utilité dans l’arène. La première impression est donc toujours la plus importante. Les gradins se remplissent vite. Il est 19h45 et l’entrée des tributs est prévue pour 20h précise. Le Cirque se présente comme une large rue, juxtaposée par deux rangées de gradins, au bout desquelles se situent le rang présidentiel. Là, le président et les juges sont installés face à la rue, d’où vont venir les tributs, chevauchant de magnifiques charriots. C’est un moment que tout le monde attend. De larges écrans géants sont disposés un peu partout, d’où il est possible d’observer les visages des vedettes, à savoir les tributs eux-mêmes. Une fois leur passage achevé, les tributs se retrouveront face au président qui, s’il est de bonnes grâces, prononcera un petit discours, mais rien n’est sûr. Le présentateur, quant à lui, est en hauteur, face à des caméras et il s’apprête à commenter chaque entrée en scène, pour les malheureux qui ne pourraient pas assister en live à la cérémonie.

La Capitole frémit d’excitation et les petits comme les grands ne tiennent plus en place. L’hymne commence à retentir dans l’ensemble du cirque et les grandes portes s’ouvrent. Ca commence !

______ Les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur l'étage du district 5. J'ai passé deux heures dans le hall, à discuter avec le garçon du 4 et à boire au salon. Pourtant je ne peux pas dire que je me sens mieux... Il est 19 h, à mon avis mes protégés sont déjà partis se préparés depuis longtemps. Je ne tiens pas spécialement à être présente avant le début de la cérémonie, après tout, je sais que Kai est assez intelligent pour savoir quoi faire sur un char. Mais Céline c'est moins sur et je suis son mentor, je dois lui dire ce qu'elle doit faire. Attirer les regards. J'espère que Mary leur aura confectionné des tenues voyantes. A mon avis c'est le plus important. Si on ne capte pas l'attention dés le début, le public se désintéresse et c'est très mauvais pour la suite.
______J'entre dans l'appartement. Des muets sont en train de préparé la table pour le diner de ce soir. Ils seront affamés. J'observe le coin du mur où Kai m'a coincé. Une trace sombre. Du sang. Je ferme les yeux et fait une sorte de grimace. J'ouvre la porte de ma chambre et m'observe dans le miroir de ma coiffeuse. J'ai réussi à dissimuler le coup de poing, maintenant on dirait juste que j'ai un œil qui a envie de dormir … mouai … J'espère que ça fera l'affaire et espérons que je n'attirerai pas trop les regards. Je plonge dans mon armoire et sort une robe bleu ciel avec des petites bretelles. Je l'enfile et prise d'un gros coup de moue, je m'affale sur le lit. Qu'est-ce que j'ai envie de dormir. Je ferai tout pour quelques minutes de repos. Je voudrais rentrer chez moi, dans le cinq ne rien faire. Je ferme les yeux et repense au garçon du 4. Pendant un instant, je lui ai fait oublier les jeux. C'est une bien maigre consolation quand on se dit que dans moins de deux semaines il sera peut-être... mort. Mais bon c'est le jeux, on y peut rien et en attendant, mes tributs ont besoin de moi. Je me relève et me secoue la tête. J'enfile un long gilet noir et sort de ma chambre pour me diriger encore une fois vers l'ascenseur. Je descend au rez de chaussé. Il n 'y a strictement personne dans le hall. Tout le monde est déjà sur le lieu de la cérémonie. Les tributs pour parader, les mentors pour les conseiller, les styliste pour les habiller et le personnel va tout simplement assister au défilé... Je suis certainement la dernière personne du capitol à ne pas encore être sur les lieux. J'ai honte. Je marche vers la porte d'entrée et une fois dehors, je commence à accélérer en direction des résidence. Je me mets à courir sans penser à rien. Pour une fois j'ai bien fait de ne pas mettre de talons. Les rues sont littéralement désertes. Tout le monde se dirige vers les l'allée du défilé. C'est le point de concours de toutes les attentions. Je continue de courir pendant une vingtaine de minutes puis j'arrive devant la bâtiment de préparation. Un gardien m'arrête mais il me reconnaît en un clin d'œil et je passe sans soucis. Je continue de presser le pas à l'intérieur du bâtiment. Je bouscule quelques personnes en m'excusant puis j'arrive dans l'air de lancement des tributs. Je crois que c'est le terme officiel. Plusieurs paires d'yeux me dévisage discrètement et avec une sorte de gène. Ce sont des mentors mais je ne remarque ni Gavyn ni Prunille. Un instant je me demande pourquoi ils me regardent tous discrètement, puis la réponse vient d'elle même. En effet je suis haletante et en sueur. Rajoutez à ça un visage plus que suspect (comprenez un oeil à moitié fermé et bien trop maquillé) et des cheveux en bataille. Je pense qu'on ne peut pas faire plus mauvaise impression. Je me redresse avec dignité, me racle la gorge bruyamment et vais attendre près du char du cinq. Je me plonge dans mes pensées.
______Quelques minutes après, des tributs commencent à arriver. Mais je n'y prête pas du tout attention. Leur tenues ne m'attirent pas plus que ça apparemment. Je relève cependant la tête au moment où je sens un regard se poser sur moi. Milo le tribut du 4 avec qui j'ai parlé tout à l'heure. Il me jette un regard quelque peu paniqué mais au moment où je veux lui répondre d'un timide sourire, il se retourne vers son mentor. Baya Baxter si mes souvenirs sont exact. C'est la gagnante la plus récente et la plus jeune de tous les mentors, je crois. Elle a gagné la 12ème édition, impressionnante de ténacité d'ailleurs. Elle n'avait tué aucun de mes tibuts si mes souvenirs sont bons... faut dire aussi qu'ils étaient morts au bain de sang. Elle a l'air de savoir ce qu'elle fait. « Mademoiselle Ethna ? » Je me retourne, surprise et découvre Céline devant moi. Mais ce n'est pas la Céline que j'ai vu monter les marches de l'estrade. J'ai devant moi un ange. Un vrai de vrai. Elle porte une modeste mais magnifique robe bustier crème et jaune électrique, agrémentée d'une paire d'ailes plus vrai que nature. Je l'observe ébahi, les yeux écarquillées. Elle m'offre un magnifique sourire et tourne sur elle même. Les volants couleur pastel en bas de sa tenue sont fluide et ils lui donnent l'air de voler dans les nuages. Elle est vraiment ravissante. Je la complimente et lui donne quelques conseils, à savoir d'utiliser au mieux son physique pour se faire remarquer. Elle hoche la tête, motivée. J'ai l'impression qu'elle est loin d'avoir baissé les bras. Ce n'est plus la même que lorsque je l'ai vu pour la première fois, sur l'estrade. Elle s'est reprise en main. Je suis heureuse de l'avoir comme tribut et je suis sûre que tous vont se rendre compte qu'elle fait honneur à son district, à sa famille et même à moi avec son attitude.
______Nous sommes à moins d'une quinzaine de minutes du départ mais quelques tributs ne sont pas encore arrivés, y compris Kai. Comme je ne tiens pas spécialement à le croiser maintenant, je décide de m'éclipser. Je suis sure qu'il ni envie de me voir, ni besoin de mes conseils. Je fais un signe de la main à Céline, l'encourage une dernière fois puis je m'engage dans un petit couloir qui donne accès aux places. Là-bas, il y a un petit espace réservé au personnel (styliste, mentor, accompagnateur...) mais parfois, certains mentors préfèrent aller dans les tribunes pour observer la cérémonie. Personnellement, je trouve le défilé beaucoup plus intéressant coté public que coté coulisse. Les gens sont tout simplement déchainés c'est très drôle à voir. L'ambiance vraiment incroyable et on ne retrouve ça nul part ailleurs... Et puis, en étant proche des habitants du capitol, j'arriverai peut-être à en convaincre quelques uns de soutenir le district 5 … Je monte sur les gradins et m'assoit près d'un homme habillé en pourpre et jaune. Il me fait un signe de la tête, je lui réponds poliment. Je crois qu'il ne m'a pas reconnu, et ça ne me dérange vraiment pas. Il a l'air tout excité, il a un sourire omniprésent sur le visage. On dirait un enfant qui patiente quelques minutes avant d'ouvrir ses cadeaux de Noël. C'en est presque mignon. 19H55. La foule commence à crier d'impatience. Ils me font sursauter à plusieurs reprises. Moi je ne crierai qu'au passage du cinq. Les cris sont de plus en plus forts, certaines personnes se lèvent déjà. L'homme à mes cotés Lève le poing et imite ses voisin. Ça va commencer...

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______Le char du district 1 s'avance lentement. La foule hurle de joie et d'excitation. Ils sont vraiment barges mais très drôles. En reportant mon attention sur les deux tributs présents dans le char, je dois bien avouer qu'ils affichent une classe incroyable. Ils ont l'air sûr d'eux et ils ont intérêt. Ce sont des carrières, le contraire serait étonnant. Vient le tour du deux, des carrières aussi. La jeune fille est sexy. Oui vraiment très sulfureuse dans cette mini robe rose. Son visage me dit quelque chose. Je penche la tête. Je ne me rappelle de rien pourtant je suis sûr de l'avoir déjà vu. Je ferai des recherches sur elle en rentrant. En me reconcentrant sur sa prestation, j'ai l'impression qu'elle n'est pas ravie d'être dans le même bateau que son coéquipier. Je crois même l'avoir vu faire un mouvement pour le faire tomber. Je sourie légèrement à l'idée qu'un tribut puisse tomber de son char. Ça lui vaudrait toute l'attention. En tout cas, ce dont je suis certaines c'est qu'à l'arrivé de la fille, le nombre de cris masculins a rapidement augmenté.
______Ensuite, le char du trois avec la gamine de 12 ans entre en scène. Je l'avais remarqué à la moisson. Elle a beau afficher un sourire, je me rends rapidement compte qu'elle est terrorisée. Mon cœur se serre en pensant qu'elle n'a strictement rien à faire ici. Dans mes jeux aussi il y avait un garçon de 12 ans. Il était tombé entre les mains des carrières. Je l'avais vu se faire massacrer à mon interview finale. J'avais presque vomit en voyant Yaël le carrière lui planter un couteau dans le ventre. Quand on voit des gamins terrorisés, c'est là qu'on se rend compte que les jeux sont plus cruel que tous.
______Puis le char du quatre me sort de mes pensées. Les deux tributs sont habillés de façon à peu près coordonnée. Ils sont vraiment éblouissant dans leur tenues rappelant l'eau et la pêche. Je dois avouer que l'association du dorée et de bleu marine est vraiment géniale. Milo n'a pas l'air terrorisé et la fille, Léa, semble confiante. Tous les deux font la paire et leur sentiment de cohésion se renforce au moment où, à l'unisson, ils posent leur doigts sur leurs cœur, puis sur leur lèvres avant de les tendre vers la foule. Celle-ci redouble d'excitation à ce geste. Leur tactique d'équipe a incroyablement bien marché et j'éprouve une pointe de jalousie, à l'idée que j'aurais pu y penser. Leur mentor, Baya, bien qu'elle ai peut d'expérience à l'air d'être un vrai génie en matière de survie au capitol. Cependant, je préfère que ce soit eux plutôt que des carrières du deux ou du un qui aient fait ce geste. Après tout, ils ont beau venir du 4, ils n'ont pas l'air d'être plus forts que mes tributs. Et justement les voilà qui arrivent :
______Première surprise, la tenue de Kai. En effet, je ne l'avais pas vu jusqu'à présent et je dois dire que Mary s'est réellement surpassée pour créer ces tenues. Celle de Kai est donc assortie à celle de Céline c'est à dire jaune électrique et avec les même matières. Il ressemble beaucoup à un toréador avec son attitude supérieur et son gilet coupé à mi manche. Je sourie en m'imaginant Kai avec un drap rouge alors que la fille du deux chargerai sur lui comme un taureau. A ce moment, il soulèverait le drap et la carrière foncerai droit dans un mur. Après cela, il lâcherai un rire bien sonore en mettant la main sur sa hanche et la fille, tombée dans les vapes, aurait un grosse bosse sur le front ce qui la rendrait quinze fois moins jolie. Je rit toute seule à cette pensée. Un instant, je me demande comment je peux passée du souvenir de la mort du gamin de 12 ans à celui de la vision de Kai en toréador... Je refoule. Deuxième surprise en voyant arriver mes tributs, le gilet de Kai et les ailes de Céline sont clignotantes. Oui, vous avez bien lu. J'avais dit à Mary qu'il fallait qu'on les remarque et bien elle a mis le paquet ! Couleur flash, lumière clignotantes... Mes tributs ressemble à des guirlandes de Noël ! Je me lève et me met à crier comme les dératés de service qui me servent de voisins. Je fais sursauté l'homme habillé en pourpre d'ailleurs. « Ouaiii !! Vive Céline, Vive Kai !!» J'ai l'air d'une vrai folle, mais je m'en fou... et puis d'ailleurs parmi tous ces gens, je passe inaperçue. Je suis tout simplement heureuse qu'on les voit, juste ravie qu'ils aient leurs chances ! Céline fait des signes à la foule et Kai, avec son sourire habituel salue de son coté. Ils gèrent parfaitement la pression, tout les deux. Qu'est-ce que je suis fière. Une large sourire apparaît sur mon visage, je suis réellement très impressionnée par leur compétences à faire le show.
______Je passe le reste de la cérémonie fixée sur mes deux extraordinaires tributs. Les derniers peuvent aller se rhabiller, ils n'ont aucune chance d'attirer les sponsors après le passage des premiers. Ils ne m'ont pas attiré l'œil un seul instant. Même si au final, je ne suis pas très subjective, je crois sincèrement qu'ils vont être retenus dans les meilleurs passages. On va les voir aux rediffusions, après tout, ils avaient des magnifiques tenues et ils ont parfaitement interprété l'ambiance que le capitol se fait de notre district, Électrique. Oui ils étaient électriques, tout simplement. Leur char se poste sur l'esplanade en bout d'allée et la président fait son habituel et redondant discours. Puis les tributs repartent vers un autre hangars sous les derniers cris des spectateurs, ravis. Les gradins commencent à se vider et je décide de bouger pour me rendre à la résidence. Un débriffing s'impose. Au moment où je me lève, Mon voisin jaune me dit : « Je crois que j'ai deviné votre district préféré mademoiselle ! » Je lui lance un magnifique sourire accompagné d'un petit rire niai. Ou comment se mettre dans la poche un mec du capitol. Cela dit il pourrait être plutôt mignon si il n'avait pas la peau jaune poussin. Je lui réponds : «Oui le district 5 était particulièrement épatant vous ne trouvez pas ? Je suis sûre qu'ils vont faire des merveilles dans l'arène» Il se remémore la scène un instant, puis me lance : « Oui vous avez certainement raison. Je vais vous faire confiance et comptez sur moi pour les suivre de très près mademoiselle !» et il s'en va en sautillant, comme toutes les personnes du capitol. Je le regarde s'en aller, puis je dis à voix haute (plus pour moi qu'autre chose) « Vous ne pouvez pas savoir à quel point ce que vous venez de dire ma ravie»

Les hurlements, les cris, les souffles saccadés, pour en venir aux bouches entre-ouvertes, où plus aucun sons ne sort, c'est à partir de ce moment que nos pensées se mêles et ne forment qu'un tourbillon, pour se lancé en pleine folie. Le capitole, ou plutôt le public excité, représente ce fondement qui traîne dans ma tête. A cet instant précis, je ne saurais dire si, cet évènement remettrait leur vie en jeu, vu l'expression qu'ils entreprennent. Mais à coup sûr, ils sont fous.

Cependant, j’espère que Nawel et Garou réussiront à tapés l’œil d’un ou deux trois – voir plus – sponsors déchainés. Je voudrais qu’ils bénéficient de beaucoup d’aide, bien que le garçon à des chances de s’en sortir, la petite fille est beaucoup plus vulnérable. La haine qui parvient jusqu’à mes propres veines, à même le sang qui coule, me ronge sans aucune guérisons. Cruels sont ces jeux, et terreur est ce système. Je maudis ces lois, et leur foutu règlement qu’ils nous imposent. Nous sommes comme des poules en cage, à piaillées aux moindres mouvements – du moins c’est ce qu’il nous est devenu. Quelle joie me fais-je, de ne pas leur ressembler.

Si Liam serait là, ce qui ne sera plus le cas, il pourrait en dire autant sur tout ce qui nous entoure. Un pincement au cœur, quand je repense à son visage aux traits figés. Pourquoi à t-il fallut qu’il soit tribut avec moi ? Mon seul et meilleur ami. Quelques fois, je me demande si notre moisson n’aurait pas été truquée. Après tout, le gouvernement et le président lui-même, ont tous les droits ? Nous auraient-ils espionnés depuis notre enfance ? Et fait en sortes que nous soyons envoyés dans l’arène ensemble ? Absurde mais possible.
Je chasse d’un revers de la tête, mes pensées au penchant incompréhensif et me remet dans le « bain ». Après avoir dévalé les escaliers, oui l’ascenseur me donne la nausée et me rappelle de mauvais moments, je cherche du regard Garou. Il est plus grand et imposant que Nawel, donc c’est sans difficulté que je parviens à le rejoindre. Des encouragements avant le défilé des chariots, doit leur remonté le moral à tout prix. Et si ça ne fonctionne pas, j’aurais essayé.

« C’est…splendide ! » Dis-je la mâchoire décrochée.

La tenue de Nawel, ne fais que m’éblouir aux manches jusqu’au bout de la robe. Un vêtement si créatif, où l’on ressent le côté rebelle qui jaillit au fond d’elle. C’est comme ça, que je veux qu’on la voit un visage d’ange qui regorge de malice et d’intelligence car c’est ce qu’elle est. Nous avons là une styliste talentueuse, telle que je connais Eleanor, elle s’y donne cher. Un sentiment d’espoir surgit, Nawel peut le faire, gagné contre toutes ces brutes – du moins la plupart. En tout cas, je vais lui en donné la force.
Garou, le regard dans le vide, me donne envie de crié « injustice ! » contre le gouvernement. On ne devrait pas rendre des adolescents ou plutôt les offrir à la mort. Elle vient d’elle-même, sans qu’on s’y attende, c’est comme ça qu’est la vie, la « vrai » vie. Je pose ma main sur son épaule, le gratifie de mon sourire le plus convaincant.

« Bonne route » Dis-je en plaisantant timidement, « Vous allez plaire, et de toutes façon pour moi, vous êtes les meilleurs. »

J’ai insisté sur les derniers mots, pour qu’ils comprennent de quoi ils sont capables, car ils le sont avec des défauts certes, mais très malins. Je ne veux pas qu’ils se désavantagent dans cette étape, ils ont de quoi mettre des sponsors en poche.
Il est temps pour eux de découvrir ce nouveau « monde » différent du district et de s’y intégré le plus vite possible. Des mini flash-back me reviennent constamment en tête, ceux du défilé avec Liam. Mais ce n’est pas le moment de replongé dans le passé, il faut que je m’active à filé d’ici.

***

Les yeux rivés sur l’écran, chaque chariot fait son effet. Des tenues convoitées pour chaque tribut, les stylistes ont travaillés durement cette année, ce qui n’était pas tellement le cas durant les précédentes. Peu importe, mes petits protégés sont resplendissants, et se comporte de la meilleure façon. Autour de moi règne un silence presque absolu, seul le bruit sonore de la télévision grésille aux éloges bruyants que fait le public. Tant mieux pour moi, de ne m’être pas rejointe au spectacle. J’ai préféré me refugié dans une salle pas très loin des coulisses, afin de ne pas avoir les tympans en miettes. Je scrute du peu que je vois les citoyens en pleine euphorie, si quelque uns fixe mes tributs. Je suis douteuse, ils aiment plutôt les cuisses à l’air et la poitrine bien remontée, connaissant l’attitude des hommes « capitoliens » , des femmes qui se porte volontaire ?

Le défilé finit, j’éteins la télévision et lâche un long soupire. Le moment de gloire est terminé, place à la compétition, et bientôt le meurtre.

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Je dois bien dire que cette nuit a été des plus mouvementée. Pourquoi ? Stress, angoisse, terreur, réflexion. Bref tout ce qu'on fait de pire pour le sommeil. La cause de tout cela ? C'est simple, ce soir c'est la cérémonie d'ouverture, mes deux tributs seront officiellement présenté au Capitole et plus important encore ... Aux sponsors. Vous savez, ces personnes cruelles qui trouve amusant de jouer avec la vie des enfants des districts, qui se pense au-dessus de tout et qui bien sûr son une des principale source d'énergie de ces jeux stupides, inhumains. Je soupire. Il n'est pas loin de 17h je suis posée devant une tasse de thé, n'ayant pas bien dormir il me faut bien un petit carburant, certains préfèrent le café, personnellement je ne comprends pas comment on peut apprécier cela et puis boire un truc ignoble dans le seul but de tenir le coup n'a aucun sens. J'ai déjà conseillé Milo et Léa, comme j'ai pût, essayant de ne rien oublier, de mettre toutes les chances de leurs côtés. Pourtant, j'ai sans cesse cette impression de ne pas faire de mon mieux, de passer à côté d'un point primordial, de ne pas pouvoir les aider. Raah ! J'en ai des migraines. J'en ai juste ... déjà ras-le-bol, c'est beaucoup de pression. Comme les gens peuvent être stupide de laisser la vie de deux personnes entre mes mains. Une gamine comme moi, complètement folle. Sérieusement, j'ai pas toute ma tête tout le monde le sait, c'est évident, alors pourquoi ne pas leur coller un adulte arrogant et assez stupide pour être fière des jeux comme mentor volontaire ? Hein ? Pourquoi ? Ça les amuse trop de savoir qu'une folle gère deux gosses sans doute. Ou bien peut-être suis-je encore assez censée pour être considérée comme une bonne mentor.

Je jette un coup d'oeil à l'horloge qui se trouve face à moi. 17H30. Ouais ... Ça fait donc une demie-heure que je suis perdue dans mes pensées au lieu d'être auprès de mes tributs. Je me lève d'un bond pour filer me préparer. Pour quoi passeraient Milo et Léa si leur mentor se pointait dans la foule habillée d'une façon si ... banale ? Non, aussi impressionnante que sont leur tenues, je me dois d'être présentable aussi, faire bonne impression, motiver les potentiels sponsors à venir me parler pour avoir l'occasion d'en pousser certain à sponsoriser mes tributs. Je n'ai pas vraiment le choix. J'ouvre la porte de l'armoire présente dans ma chambre. Impressionnant. Les couleurs, les formes, le contenu de la garde-robe tout simplement. Je tire quelques robes qui me tapent à l'oeil pour les déposer sur mon lit. Et devant un immense miroir accroché sur un mur, je les passe devant moi une à une tentant de me décider. Le choix n'est pas simple. J'ai beau avoir du mal avec le capitole, avec leurs modes et leurs idées, je dois bien avouer qu'ils font de jolies choses, le tout est de savoir accorder les couleurs, les matières, les accessoires et pour ça faut bien l'avouer ils ne sont vraiment pas doués. J'opte finalement pour une robe assez impressionnante dans les tons beiges légèrement rosée. C'est certes un peu trop habillé à mon goût, mais bon je suis sûre que ça plaira à ces habitants si étranges. J'attrape une paire de chaussure ravissante beiges elles aussi. Les talons me semblent un peu haut, mais comme on dit il faut souffrir pour être belle, et puis je n'ai pas passé des heures à apprendre à marcher en talons pour ne pas en porter. Je passe rapidement dans la salle de bain pour me maquiller et me coiffer un coup. Puis, alors que je quitte ma chambre pour amener mes tributs jusqu'à l'endroit de la cérémonie, fière de moi, mes lèvres s'étirent en un grand sourire.

Il est maintenant 19h00, le temps passe vite, trop vite. 20H arrive bientôt, le stress monte, je n'ose même pas imaginer l'état de Milo et Léa. Cette dernière ma confiée qu'elle n'était pas à l'aise avec la foule et puis ... le garçon me semble si timide. Je secoue la tête pour me reprendre et profite du peu de temps qu'il me reste avec eux pour leur donner quelques indications sur ce défilé. J'essaye de leur conseiller certaines choses qui pourraient attirer l'attention de sponsors, mais malheureusement je ne suis pas sûr de leur efficacité. On verra bien ce qui se passera. Léa m'écoute encore une fois avec attention, alors que Milo semble un peu perdu dans ses pensées, peut-être aussi impressionne, par ce qui se passe, par les personnes qui nous entourent. Une fois le discours fini, une fois qu'ils sont installés sur leur chariot, je leur adresse un sourire encourageant, avant de m'éclipser dans le public.

Autour de moi les gens s'impatientent, ils, je cite « attendent ça depuis tellement longtemps ». Je lève discrètement les yeux au ciel en me créant un passage parmi la foule. Quand je trouve enfin une place libre, et plutôt bien placé je m'installe, tentant d'écouter les conversations aux alentours. Qui sait, peut-être que certains comptent déjà miser sur le district 4, mieux vaut faire attention et bien les repérer dans ce cas. J'adresse de jolis sourires tout innocent, remplis d'une joie et d'une amabilité plus qu'hypocrite. Que voulez-vous, j'y peux rien si je ne peux m'empêcher d'afficher cette image, qui au finale et belle est bien une part de moi, enfin je ne me lancerais pas là dedans ceci serait bien trop compliqué.

Les premiers chariots entrent. Les hurlements se font engendrent dans la foule et l'agitation se fait de plus en plus remarquer. Les carrières. Des sifflements approbateur raisonnent dans le public. Je regarde attentivement leur tenues, leurs attitudes, jouant la fille impressionnée, alors que j'ai simplement envie de leur jeter des tomates. Non sérieusement, ils sont si ... naif, si stupides, de vrais pions dans le jeu du capitole et ces crétins ne s'en rendent même pas compte, le pire dans toute cette histoire c'est qu'ils sont fiers de leurs statuts. Quand vient le tour de Milo et Léa, je relâche toute la pression en un hurlement encourageant, accompagnant les nombreux spectateurs. Qui a dit que les mentors devaient se contenter de regarder sans rien dire ? Certainement pas moi en tout cas. Je tente même de faire le plus de bruit possible, me disant simplement que plus la foule se fera entendre lors de leur passage, plus leur prestation restera gravée dans les mémoires. Remarque, pour cela je ne me fais pas de soucis, les tenues crées par Maë sont extraordinaire, on pourrait vraiment penser que la cape de Milo et une rivière, de même pour la jupe de sa partenaire. C'est impressionnant. Le capitole semble d'ailleurs être de mon avis vu leur enthousiasme. Quand ils s'arrêtent enfin devant le président, je ne fais plus attention aux passages, j'attends simplement avec impatience la fin du défilé pour féliciter les meilleurs. J'imagine qu'il est inutile de préciser qui ils sont. Le président se lance dans son discours habituel, que je n'écoute que d'une oreille, pensant déjà aux interviews qui approchent. Milo et Léa ont été parfait, c'est tout ce qui importe. Me voilà rassurée, une étape en moins dans ce long et horrible chemin.