Le contraste entre le district et le capitole est frappant. Ici, tout parait être en Haute Définition, faisant passer nos districts pour de vieux villages dénudé de couleurs. J’attendais Maryna, à laquelle j’avais donné rendez-vous pour donner suite à notre discussion du train… sans les tributs. Dire que l’an passé, c’était elle la tribut ! Ma Maryna, qui était encore une boule d’inquiète l’an dernier était aujourd’hui plus confiante, bien que certaine lacune persiste. Lors des derniers jeux, elle était une adolescente qui craignait la mort et elle est maintenant une femme qui l’a affrontée. En y repensant, j’avais une vape de fierté qui me traversait le corps. Mais aujourd’hui, elle avait à voir la situation sous un autre œil, pour elle et pour ses tributs. J’appréhendais cette discussion, Maryna est si sensible, pauvre elle. De cette histoire n’en résultera qu’une personne détruite… En même temps, j’éprouve une certaine fébrilité face aux mots prochains que nous prononceront; ils scelleront les sentiments dans un grand coffre que nous devrons jeter à la mer et oublier. Mes pieds dansent à un peu aléatoirement, je revisite l’étage chaque année. Mes yeux s’attardent dans la pièce, inutilement trop grande à mon gout.
-Et à gauche mesdames et messieurs, vous avez la possibilité d’y apercevoir un trop plein de luxe, à droite vous pouvez apercevoir également un peu de luxe. Toute les ressources des districts sont acheminé ici et ce, en laissant le soin de laisser le minimum aux districts d’où le tout provient.
Ce que j’avais commencé à murmurer dans ma tête avait fini par faire écho sur les murs trop garnis de la chambre dans lequel nous avions été transportées plutôt. Encore une fois, j’avais parlant tout haut plutôt que de penser tout bas. Pour le moment, Amy et Niko sont avec Jay, envers qui j’éprouvais une entière confiance. Elle avait déjà fait un très bon boulot l’an dernier, j’ai une styliste qui s’est s’y prendre et je le sais. Je me demande néanmoins ce que les costumes auront l’air cette année… J’imagine déjà Amy, flamboyante qui se fait trainé par les chevaux, accompagné de Niko, élégant à souhait qui l’accompagne. Je vois aussi au bout de tout cela, les sponsors qui, j’espère, seront masse. Suite à cette frivole image, mes pensées convergent inévitablement vers les autres mentors et tributs. Qui sont t’ils ? J’ai une irrésistible envie de prendre l’ascenseur et d’aller t’étage en étage pour voir de quoi cette édition nous réserve. Mais je m’abstiens. L’idée avait été recevable lorsque j’avais 16 ans, mais maintenant je devais me tenir droit et assumer mon rôle… Jusqu’à un certain point. Dès que j’en n’ai l’occasion, je passe vite fait voir de quoi les autres ont l’air. Puis, le visage des autres mentors me revient. Des arrogants, des sympathiques. Les Hunger Games ont vraiment été gagné par toute sorte de gens. Je dois me rappeler d’aborder ce point avec Niko, lui qui manque terriblement de confiance en lui.
Maintenant assied sur un sofa, j’attends que Maryna arrive, un verre de vin à la main.