Cet endroit n'as pas changer depuis la précédente moisson. Toujours ces mêmes murs de ferraille, aux couleurs d'acier. Cet aspect technologique pour nous donner une impression, d'être enfermez dans un coffre - un avant goût pour l'arène, je présume. Bien que je sois allez prendre l'air sur le toit, leur champs magnétique m'étouffe. Je soupire bruyamment, de toute façon je suis toute seule. Puis appui sur le bouton de l'ascenseur.
Je me demande dans quel état sont mes tributs, surtout Nawel à l'apparence si fragile, sa me brise de l'intérieur.

- Un souvenir lointain, celui où je regardais une émission du Capitole dans ma chambre de notre résidence - celle des tributs. L'animateur faisait revisionner nos passages en direct, en commentant chaque façon de nous tenir. A l'instant où était venu mon tour, je sentais en moi une douleur qui m'assourdissait. Et en même temps, j'avais peur de moi. Et si quelqu'un avait pris possession de mon corps, en l'espace de quelques minutes ? Je scrutais du regard ma prestance, une fille sûr d'elle qui levait haut le menton, hors à l'intérieur je tremblais. Je ne me reconnaissais pas, bien que son apparence soit semblable à la mienne, je ne contrôlais rien. -

Après un court moment, la porte de l'ascenseur s'ouvre et je découvre la mentor du district cinq : Ethna Knight. Je l'avais déjà croisé auparavant, et je savais d'ores et déjà que je la mépriserais. D'un air hautain, je la toise du regard tout en avançant prendre place. Et en plus, elle porte des vêtements aux couleurs mal coordonnées, digne du Capitole sa.

_______Je suis arrivée au capitol, il y a environ une heure. Le voyage en train a duré peu de temps, et il est passé rapidement en plus de ça. Plus en tout cas, que ce que j'aurais cru ... J'ai soigneusement évité Kai pendant tout le trajet. Je ne veux pas avoir à faire à lui maintenant. Pas temps que j'ai pas fait le point intérieurement. De toute façon, j'ai prévu de le voir exclusivement pour mes "séances" de conseil officielles. Même si lui je ne l'ai pas revu depuis son arrivée dans le train, j'ai vaguement discuté avec la jeune fille, Céline. Elle est sympathique, pas trop gourde, plutôt intelligente, terre à terre. Des qualités indispensables dans l'arène. Je dirais qu'elle a ses chances, si elle fait alliance avec les bonne personnes...
_______En arrivant dans le hall de l'immeuble, je croise certains mentors. Ceux du six, du huit... ils ne paraissent pas aimables. Je les ignorerait bien si ils ne me dévisageaient et ne me jetaient pas des regards noirs. A ce moment, je me rends compte que mon année va être bien plus compliquée que prévue. Et oui, je suis maintenant celle dont il faut se méfier, celle qu'il faut surveiller et celle qu'il faut éviter. Mon tribut a gagné la précédente édition des hunger games et comme souvent, la gloire retombe sur le maitre plutôt que sur l'élève. Soit dit en passant, sa victoire, elle ne le doit qu'à elle. Comme je sens beaucoup de regards braqué sur moi, j'ai vite besoin de m'en aller du hall. Ce n'est pas dans mon habitude d'être autant dévisagée. Enfin si dans mon district, mais ils ont des regards bienveillant quand ils me regardent... Ils ne sont pas là à scruter mes moindre faits et gestes avec tenacité... Je rentre donc rapidement à mon étage. En prenant les escaliers. Je déteste les ascenseurs. C'est une longue histoire.
_______Dés que la porte de notre appartement s'ouvre, une impression de bien-être m'envahit. M'y revoila. Pour la troisième année consécutive, je me retrouve dans le magnifique appartements des tributs du district 5. Au même cinquième étage. Il me semble que rien n'a changé. Que je peux encore sentir la présence de mes anciens tributs. Je revoit pleurer Tale, la veille du départ. Je sens encore le parfum de Faith et je me remémore mes longues discussions de réconfort avec Athyl. Oui, cet endroit a été le témoin des moments les plus marquants de toute ma vie.
_______Une fois mes marques retrouvées (quoique je ne les avais pas vraiment perdues), je me demande quoi faire. Mes tributs sont en train de prendre possession des lieux. Kai avec toujours autant de « discrétion ». Je ne suis plus la seule à vouloir l'éviter, on dirait qu'on prend tout les deux autant soins de ne pas se croiser... Céline elle, est moins réservée. Elle traine plus dans le salon, dans la salle à manger... Tout ça est nouveau pour elle, c'est normal qu'elle s'intéresse. Je lui donne quelques ficelles concernant les gens du capitol et comment les séduire, puis elle va dans sa chambre et s'y enferme, jusqu'à l'heure du diner Nous sommes en plein milieu de la matinée, je cherche donc une occupation qui ne soit pas trop inutile. Ma "rencontre" avec les mentors du six et du huit me donne une idée. Jusqu'à présent, je ne m'étais pas du tout intéressée aux autres mentors (Comme amis au capitol, je n'ai que Phoebe et Mary) et cette année, j'aurais certainement affaire à l'un deux, étant donné ma nouvelle notoriété. Je connais peu de choses concernant les relations entre mentors mais ce que je devine, c'est que LE bon moyen pour connaitre ce type de personne, c'est de visionner son édition. Voila une bonne idée ! Visionner des éditions ! ça me donnera peut-être des idées de tactiques et avec un peu de chance j'arriverai à bien cerner le caractères des mentors. J'appelle donc à l'accueil pour savoir comment me procurer ces vidéos et on m'oriente vers la vidéothèque, au rez-de chaussé. Super, je dois encore redescendre... Arrivée dans la vidéothèque, je demande toutes les éditions et on me file un sac plein de disques. Ils ont pas inventé la clé USB ou quoi ? Bon, me voila avec un sac lourd de dix kilos et cinq étages à monter. ce qui signifie ... ASCENSEURS ! La journée commence décidément très bien...
_______Je me dirige donc vers l'ascenseur, sans croiser personne cette fois. Une fois devant les portes, je sens une pression sur mon cœur. C'est vrai, je déteste les ascenseurs... J'ai encore cette sensation de nausée, comme lorsque j'étais sur l'estrade. Ça va pas recommencer ?! J'appuie sur un bouton, les portes s'ouvre. J'ai encore plus peur. Je vais peut-être prendre les escaliers finalement... nan je vais quand même pas monter avec un sac lourd de dix kilos ! Et puis comme on dit, il faut affronter sa peur !
_______Ding ! Moi qui voulais être tranquille... Les portes s'ouvre sur une jolie blonde toute mignonne. J'ai l'impression de la connaître, mais je ne la ressitue pas vraiment. Je m'avance dans la cabine. Elle porte une jupe bleu et une chemise blanche... bon sang je l'ai déjà vu … je me creuse la cervelle pendant une dizaine de secondes et, ça y est ! C'est Prunille Evensie, mentor du trois. Je suis vraiment à la ramasse. J'ai envie de lui adresser la parole, de paraître aimable mais dés mon arrivée dans l'ascenseur, elle me jette des coups d'œils accusateurs et bien grossiers... Moi qui pensait qu'elle serait sympathique … Alors que les portes se referment (et que mon ventre continue de me faire souffir), elle continue de me dévisager de bas en haut. On dirait que ma jupe rose et mon chemisier noir ne lui plaisent pas. Ou alors c'est peut-être les chaussures bleus dans ce cas là... J'essaye toujours de faire un petit effort vestimentaire quand je vais au capitol mais malheureusement, ça ne plait pas à tout le monde. Enfin, ça n'enlève rien au fait que c'est vraiment désagréable de se sentir scruter de bas en haut avec autant d'impolitesse. J'ai envie de l'envoyer valser. Bah tien, pourquoi se priver ?
______Je me tourne vers elle l'air déterminée. Elle m'observe avec un sourcil relevé, un léger sourire au coin des lèvres :

« Excusez moi mademoiselle Evensie mais un : pourquoi me scrutez-vous ainsi depuis plusieurs secondes et deux : pourriez vous arrêter ? ça me met mal à l'aise. »

Nan mais sans rire, je vais pas passer ma vie à être gentille et polie alors qu'elle me jette des regards noirs depuis tout à l'heure. J'ai ma dignité. Et en plus, étant malade dans les ascenseurs, je suis ni particulièrement patiente, ni particulièrement aimable. A elle de se débrouiller avec.

______Dés la fin de ma phrase, elle prend un air arrogant, comme si ce que je venais de dire était la pire des conneries. Vraiment, elle m'énerve avec son attitude supérieur. Si elle veut continuer dans ce chemin là, je devrais lui faire remarquer que c'est moi qui ai fait remporté les derniers Hunger Games à ma protégée et pas elle. Peut-être qu'elle adopte cette attitude pour cacher sa jalousie après tout... En tout cas ce qui est sur, c'est qu'en revenant dans l'appartement, je visionnerai son édition en priorité. En espérant qu'elle ai une bonne raison de se montrer aussi désagréable.

«Ethna chérie... Quand est-ce que tu comprendras ? »

______Hein ? Mais elle est vraiment cinglée celle la ! Encore plus que moi ! Ma réaction doit se lire sur mon visage, car une expression à la fois de dégout et d'étonnement apparait. Elle se place devant la porte de l'ascenseur, devant moi et me regarde fixement. Un instant, je prends peur. Cette fille pourrait bien en avoir réellement après moi. Et quand je dis réellement, c'est que je pense plus qu'à un simple regard ou à des remarques déplacées. Mais je me ressaisie et me dis que, si elle cache un couteau dans sa chemise ou sous sa jupe (et il y a des tonnes de mentors qui le font), je serai capable de la contrer. Après tout, je n'ai pas perdu la main, et les jeux m'auront au moins appris à être sur la défensive... en toute circonstances.
Alors que je pense avoir tout vu de cette étrange femme, lorsqu'elle laisse échapper un sourire de sa bouche et qu'elle pose son bras en travers de la porte. Elle appuis sur un bouton et l'ascenseur ralentit lentement jusqu'à totalement s'arrêter. C'est mauvais ça... cela dit, dans l'instant qui suit l'arrête de l'ascenseur, je retrouve mon calme et ma lucidité. Je hais réellement les ascenseurs.
______Son sourire se transforme à la fois nerveux et sadique.

«Oops, nous sommes bloquées. Autres chose ? »

______Elle me toise d'un regard encore plus dérangeant. Vraiment elle m'horripile à sentir autant supérieur. J'ai l'impression qu'elle n'a pas compris que ses jeux sont finis et que je ne lui veux -apparemment- aucun mal. Certains mentors ont du mal à passer le cap des jeux et ont encore plus de difficultées à se reconstruire. Je ne prétends pas que moi j'y arrive, mais mieux qu'elle en l'occurrence parce que, au moins, je ne parais pas totalement folle. Du moins de l'extérieur. Chaque mentors vit son après-jeu comme il veut, comme il le ressent. Moi, je fais comme si de rien n'étais. A l'origine, c'est parce que mes amis attendaient de moi que je reste la même grande déconneuse qu'avant les jeux. Peut-être avaient-ils besoin de moi et de ce que je représentais pour supporter leur quotidien. Au départ, c'était pour eux, mais désormais, c'est plus par habitude, et je me sens mieux comme ça. Déprimer toute la journée sur le fait que j'ai tuer injustement plusieurs enfants y compris l'homme qui m'aimait à la folie... non, ce n'est pas pour moi. J'ai toujours été plutôt positive de toute façon. Elle, à l'évidence n'a pas la même méthode. Ou alors c'est un teigne à la base. Oui, c'est plus plosible.
Je la regarde, elle a l'air sadique. J'ai hâte de voir ses yeux pour la cerner un peu mieux. Elle a toujours la main en travers de la porte, comme pour m'empêcher de sortir. C'est vraiment stupide, l'ascenseur est bloqué, il ne risque pas de bouger. En même temps, j'ai l'impression que cette fille est tout ce qu'il y a de plus stupide justement. Elle chercher les ennuis alors que je n'ai strictement rien fait.

« Bon écoutez Prunille, je ne sais pas ce que vous me voulez, mais s'il vous plait, faites redémarrez cette ascenseur. Je n'ai rien fait qui puisse vous importuner alors, arrêtez votre petit manège et enclenchez l'ascenseur.
Je ne sais pas si j'ai été très convaincante, mais en tout cas, j'ai hâte de voir sa réaction. »

_____Réellement je ne sais pas ce qui me prend de vouloir jouer ce rôle. Mais j'y prend plaisir à le faire, bien que je ne me reconnaisse pas. Si Liam me voyait, il ne s'empêcherais pas de me reprendre directement. Sachant que je suis plutôt d'une nature agréable. Mais la regardant, je ressens comme une petite envie d'être meilleur qu'elle. Cela peut-être agaçant pour elle, comme pour moi. Cependant j'ai l'impression de retourner en arrière. Comme quand j'incarnais une tribut. Et pourtant je détestais l'être comme le paraître. Devoir achever la tribut du un, même si elle était d'une des plus cruelle et manipulatrice, il fallait qu'il y ai une survivante et je voulais en faire parti. Pourquoi ? Tout simplement je voulais montrer au capitole, qu'on ne me défie pas, et qu'il ne gagneront pas. Et j'ai réussis. Ethna à l'air d'avoir oublier ou bien refouler les jeux. Je suis certes du même avis qu'elle, si il en ai convenu comme ça. Mais pourquoi vouloir me montrer supérieur ? Alors que je sais que nous sommes toutes les deux égaux. C'est pas possible ou bien je perd la tête ? Ce n'est pas moi et sa ne me ressemble pas. Elle me regarde abasourdie, et moi je suis perdu les yeux dans le vide. Une pensée pour Caius, vient faire éruption. Soudainement, je repense à son regard, celui d'un homme désemparé comme je le suis actuellement.

« Bon écoutez Prunille, je ne sais pas ce que vous me voulez, mais s'il vous plait, faites redémarrez cette ascenseur. Je n'ai rien fait qui puisse vous importuner alors, arrêtez votre petit manège et enclenchez l'ascenseur.» dit-elle résolu.

« Je... je... suis désolé » lâché-je.

_____Je viens de me défilez, mais je me suis retrouvé. Je peux paraître très glauque, par moment. Et là j'ai dépasser les records. Mais qu'à t-elle de plus que moi ? C'est vrai qu'elle est belle, jeune... pourquoi suis-je jalouse ? Sommes nous semblable? Je me mord la lèvre l'air gêné, et appui sur le bouton. Quelle idiote, je suis. Je me remet à ma place, tête baissée.

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« Je... je... suis désolé » Dit-elle dans un soupir. »

______Je sens un changement dans son attitude. Elle ne semble plus aussi sure d'elle. Ce sont des petits signes quasi imperceptibles qui me le prouvent. Ses sourcils qui étaient froncés remontent vers le haut, dans une position... d'incertitude. Une sorte de petite fossette apparait au coin de sa joue. Ses yeux perdent de leur éclat. Le langage du corps de ne trompe pas. Et je ne me trompe pas en disant que je l'ai ébranlée. C'est soit à cause de ma phrase, soit à cause de mon attitude ou bien c'est elle tout simplement qui s'est rendue compte qu'elle se rendait ridicule. Mieux vaut tard que jamais.
______Elle reprend sa place dans l'ascenseur, près de mon gros sac noir, à ma droite. Elle appuie sur le bouton puis baisse la tête. En un claquement de doigt, elle est passée de midinette à gaminette. Je ne pensais pas cela possible d'ailleurs. Enfin pas chez une personne normale. Une fois j'ai vu une accompagnatrice du 6 un peu comme ça. D'humeur changeante pour faire court. J'avais discuté avec elle dans le salon de la résidence. Un coup elle était toute contente, le coup d'après elle pleurait toutes les larmes de son corps sur mon épaule. J'avais un peu flippé... Mais bon, les gens du capitol sont comme ça, très... ouverts. Pour ne pas dire trop. Prunille visiblement ne l'est pas du tout ... mais je ne lui demande pas non plus, je n'ai pas envie de me faire une amie. J'ai juste envie qu'elle me foute la paix. Là en l'occurrence elle est retournée dans sa bulle.
______Le calme est revenu dans l'ascenseur, sans que je m'en aperçoive. Mais bizarrement, c'est pire qu'avant. Même si je ne sens plus ses regards assassins, je me sens étrangement coupable. Je lui jette un regard discret. Elle se mord la lèvre inférieur en silence. Elle la regardant, je me surprend à éprouver de la pitié. Elle parait fragile. Comme si quelque chose à l'intérieur d'elle s'était brisé. Est-ce ma façon de lui parler qui l'a mis dans cet état ? Je me suis pourtant montrée polie. de toute façon, les gens ont des réactions bizarres après une expérience traumatisante, comme les jeux. Ce qui se comprend parfaitement. Seulement dans son cas, elle passe de la parfaite petite peste au fragile mentor ... Comment dois-je me comporter dans une situation comme celle-ci ? Mon instinct me dis de lui présenter des excuses pour qu'elle se... confie, mais d'un autre coté, c'est peut-être juste une tactique pour me planter et dans ce cas, j'aurais l'air bien bête... je suis naïve, mais je me demande jusqu'à quel point.
______Finalement, je décide de ma laisser guider par mon instinct :

«Dites Prunille, je suis désolée si je vous ai blessée. -Elle se retourne vers moi, visiblement surprise- je ne voulais pas... enfin, ce n'était pas intentionnel -Je lui sourie chaleureusement. je voudrais essayer de me montrer un peu plus indulgente et compréhensive. Après tout, les gens sont tous différents et donc, leur réaction varie. Je ne pouvais peut-être pas savoir que je la blesserai avec quelques mots- En tout cas, je m'excuse.»

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