The Hunger Games RPG
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Le Grand Arbre

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Josh B. Drugs
Josh B. Drugs
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeMer 4 Fév - 18:30


Le vent me rafraîchis mais la température reste très agréable, je ferme les yeux et profite toujours de cette vue, il va falloir que je reprenne mes forces désormais, car cette journée était énormément tourmentée et mis à part la moitié de pomme et l'eau je n'ai pas pris de forces et surtout je ne me suis pas du tout reposé... Soudain, me sortant de mes pensées, je vois quelque chose apparaître, je sursaute. Attendez mais.... C'est un parachute ! Sur mon visage se dessine la surprise, qui est-ce qui m'envoie des cadeaux et surtout, quels sont les cadeaux ? Le parachute s'écrase en un léger BOUM. Je fronce les sourcils, que peut-il y avoir de si lourds dans ce parachute ? Je m'avance donc vers ce dernier et m'assois à côté du parachute de manière à ce que je puisse le prendre sur mes jambes, puis je l'observe... Bon, bah ouvrons tout ça !

Quand j'ouvre le parachute, la première chose que je vois c'est qu'il y à du médical, ça c'est vraiment bien, car si je me blesse, je ne possède qu'un maigre désinfectant ! Je sors donc un paquet de 5 pansements, 30 centimètres de bandage et une boîte contenant des cachets pour les douleurs diverses comme je peux le lire sur la boîte. Puis je sors une miche de pain, un sourire se forme sur mon visage, parfait, ça fera une magnifique combinaison avec le fromage tiens ! Ensuite je trouve aussi une paire de gants en cuir, ils ont l'air très confortable et on dirait bien qu'ils protègent bien ! Mais il y à encore quelque chose, cette chose qui rends ce parachute si lourd, qu'est-ce donc ? Je chope le dernier cadeau, et quand il arrive à la hauteur de mes yeux, je manque de ne pas le lâcher et reste bouche bée... L'objet que je tiens dans mes mains je le connais très bien, je l'ai souvent vu dans les films médiévaux que je regardais étant plus petit. Il s'agit d'une cotte de maille. Wow, une cotte de mailles bordel, c'est juste incroyable, ça à du coûter hyper cher ! Qui aurait pu vouloir m'offrir ça ? Une capitolienne tombée sous mon charme ? Peut-être celle a qui j'ai donné la Rose pendant la cérémonie d'Ouverture ? Je ne sais pas, mais je vais le savoir de suite, car je peux apercevoir le petit mot, alors je le saisi et le lit, avec un sourire.

« Reviens. Kaya. »

Alors comme ça ma Mentor à décidée que je devais gagner, elle à besoin d'un partenaire certainement, elle conte bien m'aider à me faire gagner et ça c'est vraiment cool, je lui revaudrais tout ça un jour. Enfin, si je gagne.

« Je vais me battre, merci pour tout. »

Je fais un clin d’œil dans le vide, je sais qu'une caméra à filmé ce moment, je sais que Kaya aura pu le voir, je suis pas stupide. Sincèrement, là, je suis un homme plutôt comblé, la seule chose qui me manque là, la seule chose qui me ronge, c'est Ella. Mais j'essaie de vite chasser cette idée, j'aurais le temps de déprimer cette nuit, mais pas maintenant, maintenant je dois m'installer pour de bons. J'ouvre donc mon sac pour y introduire tout ce que je viens de recevoir mis à part la cotte de maille que je dépose sur mon sac une fois refermé. J'y ajoute également mon poncho que je viens d'enlever vu que il n'y à ni pluie ni vent. D'ailleurs en parlant de pluie ici je dois être relativement protégé je pense avec tout ces branchages et ces feuilles les gouttes auront du mal à passer j'imagine ! Bon, je décide donc de faire le tour du campement qui est paré pas des poteaux en bois, c'est une très bonne idée ça je marche tout autour du tronc d'arbre tout en faisant bien attention aux lattes fragilisée, et moi qui pensait que ça faisait tout le tour, bah j'ai été trompé, ça s'arrette, boh, ce n'est qu'un détail. Un autre détail que je remarque aussi, c'est qu'il y à un tas de couvertures en peau d'animaux et un autre tas de vaisselle. Je souris, ça me fait rire, je pense que je n'aurais pas vraiment besoin de la vaisselle mais je suis tout de même tenté par les couettes en vrac, alors j'en chope deux, je pense que ça suffira amplement et je prends aussi un petit verre. Je retourne à la où j'ai mis mon sac et je pose les couvertures. Une des deux je la dispose sur le parterre de façon à me faire un tapis, l'autre je la laisse en boule non loin de moi.

Il doit être aux alentours de 17h car le soleil semble commencer à se cacher très lentement, et vu que j'ai faim, je décide de enfin préparer mon dîner. Je m'assois sur la couverture, décale mes affaires et ouvre mon sac. Que vais-je manger ce soir ? Je fouille un peu, j'ai besoin de quelque chose de long à digérer qui rempli plutôt bien, de préférence des sucres lent... Ah, j'ai une idée. Je chope la miche de pain et un des trois camemberts. Ce soir ce sera pain et fromage avec sirop de pomme ! Je dispose ses trois ingrédients sur mon tapis entre mes jambes et prend mon poignard. C'est original de couper du pain avec un poignard non ? Je coupe donc trois parts et les remplis avec du camembert en tranche, je sens l'eau me monter à la bouche, j'ai faim et j'ai tellement hâte de manger tout ça, mais j'essaie de me contenir et de prendre mon temps. Dans mon verre je verse de l'eau qui était dans la bouteille d'eau de Seamus et ajoute du sirop de pomme. J'y met à peu près le quart de ma petite fiole car je n'ai pas beaucoup d'eau dans mon verre. Je repose le tout dans mon sac, et me voilà avec trois quatres de pain avec du camembert et un verre de sirop à la pomme ! Je savoure chaque bouchée que je prends. Ce fromage c'est vraiment un délice total, je mâche lentement et profite, le sirop à la pomme est bon mais sans plus, je préfère quand c'est à la menthe mais bon ici franchement ça m'est égal.

Après m'être 'rempli' le ventre je range le reste de mon pain dans mon sac et finis de boire mon verre tout en observant en bas légèrement, car oui même assis j'arrive toujours à voir un peu si quelqu'un arrive ou pas. Ça me fait du bien de me reposer un peu car j'ai eu une dure journée, entre le piège, tuer Seamus, perdre Ella, devoir la libérer, aller à la corne, courir pour partir, monter les escalier etc... Ça aura été une longue journée, mais bon, au moins, je suis vivant. Bon, par précaution, je vais enfiler ma cotte de maille, mon poignard et juste à côté de moi sur le sac, et je contemple les arbres, c'est beau tout de même.
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeJeu 5 Fév - 21:23


❝ New Death ❞
For Tributs



Un nouveau coup de tonnerre dans l'arène, un nouveau coup de canon, une nouvelle mort.

Et quelques secondes après, un nouveau hurlement du canon.


@Eques sur Never-Utopia
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Josh B. Drugs
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeJeu 19 Fév - 18:49


Pendant que mon corps digère mon bon petit repas, je me couvre de la deuxième couverture et observe tranquillement le ciel, dire que c'est peut-être un faux ciel ? Où suis-je en fin de compte ? Loin de mon district ? Loin du Capitole ? Ou à l'inverse pas très loin ? Je ne sais pas... Je sais que le trajet dans l'hovercraft est assez long mais peut-être qu'ils nous font marcher, peut-être que c'est pas si loin que ça ? D'ailleurs, comment ils font pour récupérer les corps aussi vite ? Il y à quand même pas des hovercraft qui attendent tout autour de l'Arène si ? Et les morts on en fait quoi ? Est-ce que on les ramène vraiment aux Districts ? Je sais pas... Peut-être qu'ils s'en servent pour les mutations génétiques, pour les pièges, peut-être qu'ils renvoient pas les corps mais uniquement un cerceuil vide... Qui sait ? Je soupire, qu'est-ce qui est devenu de Panem, qui avant était un pays régnant dans la paix et le bonheur, était-ce toujours comme ça ? Depuis quand ça existe ? Trop de question qui se bousculent dans ma tête, il faut vraiment que je me calme.

BOUM.

Un coup de canon retentit, je sursaute, un nouveau mort, ce son, dire qu'il à rententit il y à quelque temps encore pour Ella... Mon coeur se ressere à chaque fois que je pense à elle, je fourre ma tête entre mes jambes et me couvre de la couverture. Bordel j'ai perdu la femme que j'aimais. C'est pas possible, plus jamais je veux coucher avec quelqu'un, plus jamais jamais, je ne pourrais plus arrêter de penser à Ella. Je l'ai tellement aimée, c'est la seule dont j'étais amoureuse, la seule et l'unique qui me fesait rêver. Je me mords la lèvre, et me retiens de verser une larme, j'inspire très profondémment, pour le calmer, je me calme et relève la tête. Il faut que je sois content, il y à de nouveau quelqu'un qui est mort, une personne en moins à tuer, un pas de plus vers la victoire. Dire que au début, je ne voulais pas gagner, il fallait que je fasse gagner Ella, il fallait que je fasse tout pour elle, que je l'aide jusqu'au dernier moment, et j'ai pas réussi, j'ai pas eu le temps de la sauver, je suis sur que j'aurais pu, j'aurais très bien pu sauter sur Seamus avant même qu'il ait le temps de planter Ella. J'aurais du le faire bordel. J'inspire un grand coup et chasse cette idée de mon esprit. Il faut que je gagne pour elle, il faut que je la venge, elle, Emrys, Casey, il faut que je me batte pour eux, Kaya à confiance en moi, elle croit en moi, alors je dois croire en moi aussi...

Il commence à faire un peu sombre, alors je décide d'enfiler le poncho au dessus de ma côte de maille, parce que de 1, ça la cache, et de deaux ça me protège un peu du vent. Je vérifie que bien tout soit dans mon sac et je met le sabre juste à ma droit et mon poignard à ma gauche. Le vent se lève petit à petit, et moi je revois le visage doux de Ella, orné de ses boucles d'or. J'ai l'impression que le vent qui emporte les feuilles de l'arbre est animé par Ella, comme si Ella était là, avec moi, dans le vent, elle m'observe, me raffraîchis, son odeur enivrante reviens, j'ai envie d'attrapper le vent, comme pour attrapper Ella et la serrer pour une dernière fois. Mais je ne peux pas. Je me blottis contre l'arbre qui me réconforte, comme si l'arbre avait une âme, une énergie rassurante, même si le plancher craquant est moins rassurant, je ferme les yeux, et profite de l'arbre, et de la brise qui me caresse la joue.

"Je t'aime Ella."

Chuchotais-je légèrement, c'était plutôt un souffle, un léger petit souffle qui se mèle au sifflement du vent. Un mot d'amour qui se joint au vent. Il faut sombre, et tout à coup, me sortant de mes pensées, l'hymne du Capitole retentit. Oh mon dieu. Les morts du jour. Le premier visage qui s'affiche est celui de Sven, la fille du un, celle qui est tombée de la fenêtre de la maison hantée. Le deuxième, est celui de Ella, mon coeur ce serre encore une fois, une larme coule sur ma joue, son visage ferme avec un léger sourire me manque. Je serre les dents, et quand le visage de Seamus apparaît, un sourire apparaît, oui toi aussi tu es mort, l'homme qui à causé la mort de ma blonde à perrit de mes mains, et j'en suis content, oooh que oui. Ensuite le visage d'une fille, Yeni je crois. Et là, je vois Romy, le visage de Romy s'affiche un petit pincement, elle vient de mon District, j'imagine sa famille détruite... Les pauvre, mais bon, au moins je n'aurais pas à la tuer. Les deux tributs du Onze sont morts aussi. Et le garçon du Douze. Il y à eu beaucoup de mort ! Le capitole avait de quoi se divertir aujourd'hui. Je ferme les yeux, plus de District Un, plus de District Deux, plus de District 5, plus de District 10 ni Onze, ça part comme des petits pains mon dieu. Nous sommes combien maintenant ? Nous ne sommes plus que 8.

Huit.

Mon poignard dans la main gauche, je compte, un, deux, trois, quatrè, cinq.. six... sept...huit. Et je tombe dans le sommeil.

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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeMer 4 Mar - 15:30

Le Grand Arbre - Page 2 Tumblr_m8t2qbZikW1qli60vo1_r1_500



Ella, en face de moi, ses cheveux trempés de sueur, elle est nue, désemparée, abandonné, sans pouvoir, collée au mur, des lianes lui entourent les poignets et les chevilles, elle se débat plus, elle est fatiguée, elle pleure, elle est impuissante, elle baigne dans la sueur et dans le désespoir, condamnée à souffrir, à mourir. Ses yeux, jadis doux, ce sont transformés en puits noir profonds, plus d'iris bleu désormais. Son sourire vertueux à disparu, pour laisser place à une bouche reignée par la souffrance. Sa peau douce et rosée est devenue sale, transpirante, et pourtant, je l'aime encore, elle m'attire toujours autant. Son corps dénudé, frêle et sensible réveille en moi tout un tourbillon de désirs, j'ai envie de la prendre, de la caresser, de lui dire que tout va bien, de l'embrasser, de retrouver son regard azur d'autre fois. Mais je ne peux pas je n'y arrive pas, je ne peux pas la toucher, cela m'est impossible, j'essaie de courir, de me débattre, mais rien n'y fait, je n'avance pas. Une rage monte en moi, je veux hurler, je veux lui crier que je l'aime et que j'arrive pour la sauver, mais aucun son sort de ma bouche. Je crie à gorge déployée, sans qu'un seul mot ne sorte. Suis-je mort ? Suis-je allé en enfer ? J'ai l'impression, car ce que je vis est un enfer. Une silhouette sinistre apparaît dans le coin de la scène, une silhouette sombre, pleine de haine, elle avance doucement, je ne peux pas distinguer de quoi il s'agit, mais je sais, clairement, que c'est Seamus, je vois les traits méchants de son visage s'approcher de Ella, s'approcher beaucoup trop proche. Je me débat encore plus contre cette force qui me maintiens. La créature qui est Seamus commence par les pieds. Il, commence par le pieds d'Ella, que fait-il ? Un hurlement sort de la bouche de Ella, un hurlement qui m'est connu, bon dieu mais ce n'est pas la voix de ma douce femme, non, non, il s'agit du cri de... Athénaïs. Non. Ce n'est pas possible. Ella hurle, mais ce qui en sort n'est que le cri de ma petite sœur, c'est alors ça que l'enfer me réserve, ma sœur et Ella, les deux femmes de ma vie, souffrantes. Je sais que j'ai fait de mauvaises choses dans ma vie, mais je ne sais pas si je mérite ce supplice absolu. Je ne pleure pas, je ne peux même pas, je suis tellement effondré que je n'ai plus la force de pleurer, je souffre, mon cœur est en mille morceau, mon âme aussi. Et je réalise ce que Seamus fait, pourquoi Ella et Athénaïs hurlent, elle se fait dévorer, le pieds de ma belle blonde à disparu, tandis que la créature à grossie, la silhouette noire de Seamus s'amplifie alors que Ella disparaît petit à petit, avec le cri de ma sœur Seamus la dévore, devant moi, son corps tout nu disparaît lentement, j'ai l'impression de mourir de douleur. Aidez moi ! Aidez nous ! Pitié.

******

BOUM

Je me relève en sursaut, une explosion viens de retentir, je suis en sueur, je tremble, autour de moi que du feuillage me protégeant, dans ma main droite se situe mon sabre, dans la gauche mon poignard. Ce n'était qu'un cauchemars. Qu'un fichu, putain, de cauchemars ! Je crois que je n'ai jamais fait un cauchemars aussi horrible, j'avais l'impression que l'on m'avait envoyer en enfer, je veux plus jamais faire ce cauchemars. Plus jamais. Enfin bon, je dis ça mais, ça va être ça tout le temps désormais, dès que je fermerais les yeux, des images glauques et atroces vont me pourrir la vie, alors autant mourir ici.

« Bordel. »

Mais qu'est-ce que je dis là ! Je ne dois pas mourir ! Je ferais honte à Ella à tout ceux que je dois venger mais encore plus à Kaya qui me fait confiance, et surtout à mon District. Non il faut que je me batte, si je dois mourir ce ne sera pas en homme lâche. D'ailleurs c'était quoi cette explosion là ? Hm. Un tribut à du ce prendre un bon piège, en plus ça venais de la Corne je crois, mon dieu ne me dites pas qu'ils ont fait exploser toutes les réserves ? Je soupire bon bah plus de réserve... Mais, où il y à piège, il y à tribut... Et forcément mort ! Enfin là dans ce cas il y à un mort c'est sur vu l'explosion, mais y aurait il une autre personne qui soit encore en vie ? Bon, de toute façon j'ai tuer Ella et Seamus, pourquoi je n'irais pas tuer une autre personne ? De toute manière après cette explosion ils seront affaiblis. Bon, demain matin je vais à la Corne, mais maintenant je dois dormir. Je me tourne le cou pour me craquer légèrement la nuque et me recouvre bien de la couette, il fait vraiment froid, il faut que je me rendorme, nous sommes encore en pleine nuit, je dois me reposer encore quelques heures.

******

Un rayon de soleil se poste juste sur mon œil, la légère brise me caresse la joue et j'ouvre les yeux, je me sens un peu plus reposé maintenant, même si ce cauchemars à gâché tout mon sommeil. Enfin bon, je profite du vent et me réveille doucement. Mon sabre toujours dans ma main droite, mon poignard dans ma main gauche, mais je ne les tiens plus vraiment, bien entendu j'ai lâcher la prise pendant que je dormais. Je les mets donc sur mon sac et commence à m'étirer et à me craquer les doigts. J'ai du dormir environs 8 heures, j'ai manger hier soir, j'ai donc bien récupérer mon énergie. Nous voilà donc à l'Aube du jour 3. Nous ne sommes plus que 8. Le capitole à enfin son top huit. Ça passe vite, enfin je trouve... En fait je sais pas, étant donné que j'ai pas dormi de la nuit du jour Un au jour Deux. En tout cas j'avais bien besoin de me reposer, je n'avais plus d'énergie hier.

Après m'être bien réveillé, je décide donc de me lever. Je laisse la couverture en peau d'animal traîner en boule parterre, et avance jusqu'aux remparts pour respirer un bon coup l'air frais du matin. Ensuite j'enlève mon poncho anti-pluie vu qu’apparemment il ne pleut pas puis j'enlève aussi ma côte de maille et mon tee-shirt que je pose à côté de mon sac. Me voilà torse nu, je me dépêche parce que là je suis un peu plus vulnérable, alors je m'étire un peu les bras et me tourne les articulations, juste pour que mon corps prenne l'air, et peut-être aussi qu'une Capitolienne tombera sous le charme de mon corps et devienne ma Sponsor ?

Quand j'ai fini tout ça je remet mon tee-shirt et ma cotte de maille et met mon poncho dans mon sac. Bon, nouvelle journée, nouveau lieu. Où vais-je aller ? D'ici j'ai une belle vue de l'Arène, alors je m'avance à nouveau vers les repars et observe, au loin j'arrive à voir de la nature, on dirait comme des buissons, un labyrinthe un truc du genre... Mais j'ai l'impression, que c'est noir, genre, cramé. Bon bah ça je laisse tomber. Ensuite je vois un grand château et juste à côté j'y vois un, un je ne sais quoi, on dirait que c'est une
attraction y'a des poupées qui décorent le tout il y à pleins de couleurs, mais c'est un lieu fermé. Les lieux fermés j'aime pas trop ça, enfin, savoir que je peux pas m'enfuir rapidement dans la nature, c'est chaud. Je laisse donc tombe, et je continue de regarder, la Corne d'Abondance, je suis choqué quand je la vois... J'avais oublier l'explosion de cette nuit ! Le carrousel à totalement explosé il n'y à plus rien! Bon, comme je l'ai dit quand je m'étais réveillé, je vais aller voir, si il y à tribut à tuer ou mort à dépouillé. Je me relève donc et range mes affaires. Une bout d'écorce d'arbre est tombé sur mon sac. Je le prends et remarque à quel point c'est solide un arbre, je me demande quand même si arbre serait aussi solide s'il n'aurait pas son écorce, car c'est un peu comme une deuxième peau... Un deuxième peau... Comme une protection. Mais oui, une protection ! Une idée merveilleuse vient de me rentrer dans la tête, je pose mon sabre a terre et plante mon poignard dans l'arbre afin de casser un bout d'écorce. J'ai un peu du mal mais en forçant l'écorce tombe. Je la prends et la place sur mon tibias, la taille est pas mal, je tape dessus, l'épaisseur est pas mal aussi. Je continue d'arracher des écorches plus ou moins grandes et quand j'ai fini et que j'ai arracher un nombre assez important d’écorce il me reste que quelque chose pour les faire tenir. Je regarde autour de moi, que pourrais-je prendre ? Je m'avance un peu quand j'aperçois des sortes de lianes, enfin j'ai l'impression que ce sont des lianes.. Je m'avance prudemment vers celles ci et essaie de les attraper Premier coup, je rate, deuxième coup, je les chopes, j'en tire donc trois et de mon sabre les coupes. Ensuite je les coupe en plusieurs morceaux et là, je passe au moment habillage. Je vais sûrement avoir l'air un peu con avec ces choses sur mes jambes mais, ça peut me protéger plutôt bien. Donc je pose une écorce sur mon tibias, passe la liane une fois autour, ensuite pose une deuxième écorce sur mon mollet et fait repasser la liane, je fais un tour, un nœud et encore un tour et fait deux bon nœuds qui tienne bien. Je fais ça pour mes cuisses et pour les tibias-mollets. Je me relève et me voilà avec une armure d'écorce. J'ai l'impression d'être comme un homme de cromanion qui se fait sa propre protection. Mais écoutez, j'ai une cote de maille qui protège tout le haut de mon corps, il fallait bien quelque chose qui protège le bas plus ou moins. Je décide quand même avant de partir de boire un bon coup d'eau de la bouteille.Je reprends mon sabre et accroche mon poignard à mon short pour partir avec mon sac, et mon sabre en main. C'est parti, direction Corne d'Abondance.

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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeJeu 12 Mar - 21:14

Eve vient d'ici

L’eau est froide, mais je n’ai pas le temps de m’arrêter sur cette pensée. Au contraire, je mets tout mon corps en mouvement pour avancer, pour me réchauffer, pour me sauver. Mes habits et mon sac son lourds, je regretterai presque d’avoir pris une couverture avec moi si j’avais l’occasion de songer à ce genre de détail. Pour l’instant tout ce qui compte, c’est la rive qui me fait face. Un coup d’œil toutes les trois brasses – ou mouvement de bras plutôt – pour vérifier que Jon n’a pas coulé. Il est là. Trois brasses et il est toujours là. La terre se rapproche et je nage toujours plus vite, plus fort, le souffle court, à boire la tasse toutes les minutes.

Finalement on y arrive, quelque part entre le bateau et le Grand arbre, du côté où on est pas encore allés jusque là. Mais avant d’aller ou que ce soit, il va falloir penser vite et panser bien. Mon partenaire s’est hissé sur la berge à mes côtés, pâle comme un mort et je crains que cet effort trop brusque n’ai fait qu’accélérer son décès. Bon, il a quand même plus de chances de survie que s’il ne s’était pris un coup de hache. Je crois. Après avoir repris mon souffle, je m’agenouille et entreprends de vider mon sac à la recherche des médicaments. Tout est trempé sauf les cachets bien emballés et je soupire de soulagement. Mais est-ce que ‘maux divers’, ça inclut les poignet décrochés ? Je ne sais pas. Avec un peu de chance, ça fait refluer la douleur quelle qu’elle soit. Au point où on est …

« Jon ! » Torse nu allongé dans l’herbe, il chantonne et je le secoue. « Jon, tiens avale ça. » Je lui tire les épaules pour le forcer à se relever, lui fourre un cachet dans la bouche et lui verse quelques rasades d’eau à l’aide de ma bouteille pour le lui faire gober. Je le fais boire encore un peu. L’eau, ça ne fait pas de mal. Par contre, un médecin ne ferait pas de mal non plus, actuellement.
Je coince mes cheveux mouillés et en pagaille derrière mes oreilles avant de réfléchir à toute vitesse. Son bandage improvisé est imbibé d’eau ; malheureusement, on est cernés par les affaires mouillées. J’ai déjà vu faire quelqu’un, une fois. Recoudre je crois que c’était. Mais je n’ai ni fil, ni aiguille, ni désinfectant – et je n’ai pas les tripes nécessaire pour planter une aiguille dans de la chair humaine. Et couper la circulation sanguine au niveau de son bras pour l’empêcher de se vider de son sang ? J’avais lu quelque chose à ce propos, dans les consignes en cas d’accident dans l’usine de découpe de tôle où je traînais parfois. Mais les contre-indications étaient nombreuses et je ne les ai pas retenues. Sauf qu’en attendant, il pisse le sang et une marre commence à se faire sous son bras malgré son bandage de fortune.
Et à ce rythme là, il y en aura bientôt plus dehors que dedans.

Inspiration, décision.

« Bon, Jon, je sais pas ce que je vais faire mais au point ou t’en es de toute façon, autant tenter le tout pour le tout. Ok ? » Je n’attends pas de réponse de sa part et arrache une manche à mon imperméable jaune moche, que je noue du plus fort possible un peu en dessous de son coude. Je n’ai aucune idée de ce que je fais. J’espère juste qu’il va survivre.

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June R. Hammer
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeDim 15 Mar - 19:21

Ju vient d'ici ♥
You thought it was over, but it was only the beginning
June vs le Trois
Les heures ont passées, elles ont filées, mais je garde l’espoir de retrouver les deux tributs du Trois. Je ne comprends pas qu’ils soient encore en vie. Entre l’apparente fragilité de la fillette, qui doit être la cadette de l’Arène, ou du moins de ce qu’il en reste, et le défaitisme du garçon, je ne comprends pas qu’ils aient résisté aux Carrières, ou aux autres tributs. Voire même aux pièges des Juges.
Mais, puisque c’est ce que je dois faire, alors je le ferais. Je m’occuperais d’eux, si je suis la seule à en avoir la présence d’esprit. Je dois sortir. Au plus vite. On étouffe, dans cette Arène, avec le poids des morts sur le dos, avec la peur constante. Je dois sortir d’ici. De quelque manière que ce soit.
Alors, j’avance. Je les ai vu partir vers le sud ouest, quelque chose comme ça. Mais, là où ils sont allés précisément, je n’en ai pas la moindre idée. Il s’agit d’une partie de l’Arène dans laquelle je ne me suis pas encore aventurée. C’est bien trop près de la Corne d’Abondance. Où il doit d’ailleurs rester des Carrières. Ou, au moins, des tributs.
Je prends comme point de repère un arbre, immense, repérable d’à peu près n’importe où dans cette partie de l’Arène, et où il doit bien y avoir moyen, dans le pire des cas, de se cacher.
La trajet n’est pas long, quelques minutes, à peine, et je me retrouve tout près de cet arbre, immense, imposant, et qui menace à tout instant de s’écrouler.
Je pourrais y mettre le feu, si je n’avais pas vu l’incendie, vers le village indien, qui nous a fait déguerpir, Yeni et moi. Le message m’en paraît clair. Ici, on n’a le contrôle sur rien. Ce sont les Juges qui décident des éléments, du feu, de la terre, de l’eau, de l’air. Ici, pour tuer, il faut y aller à la main. Ne compter sur rien d’autre que soi.
J’entends une voix. Que j’identifie comme celle d’un des deux tributs qui m’ont quittée. J’ai eu… Je ne sais pas si c’est de la chance, ou si ce n’est que le destin, qui s’acharne, mais le fait est que je me retrouve presque à côté de ceux que je poursuivais. Et sans même le faire vraiment exprès.

Mais… Et si ce n’était pas eux ? Si c’était des carrières, ou un autre tribut, bien plus enragé ? Et si… Non, réfléchir trop n’est jamais bon. Qui que ce soit, je dois y aller. Qui que ce soit, je dois être prête à le vaincre. Pour survivre.
J’arme ma hache, m’assure que mon couteau est à portée de main. Je ne garde, une fois encore, qu’une bouteille de boisson énergisante (ça peut paraître stupide, mais ça me rassure de me dire que j’ai quelque chose d’autre que des armes. Comme si c’était un moyen de défense), en plus de mes armes.
Je cache mon sac, du mieux que je peux, dans les feuillages, les racines, la broussaille, et contourne l’arbre. Je vois des silhouettes. Une, deux, trois, je ne saurais dire. Mais il y a des gens. Je dois y aller.
Après une grande inspiration, je m’avance, en pleine lumière. Je lève ma hache, face à mes « adversaires ».
On recommence. Encore une fois.
Oui, un seul de nous va ressortir vivant de cette bataille.
Et ce sera moi.
J’espère.
Code by Silver Lungs


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Jonathan Templebar
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeLun 16 Mar - 22:10

Jon a nagé laborieusement depuis là


Est-ce que le ciel a toujours été aussi clair ?


J’ai l’impression que mon poignet droit est le centre de gravité de l’univers entier. C’est possible ? Surement que ce n’est pas possible ; je ne suis pas le centre du monde, quatre-vingt-quatre pourcents de mes ex-copines me l’ont dit au moins une fois. Mais alors il doit y avoir autre chose qui tire tout vers ce fameux poignet.

Je suis mal installé. Mon sac dans me rentre dans le dos. Je pense que je comprends ce que ressentent les bossus… Surtout que j’ai tellement la flemme d’enlever mon sac. Si seulement quelqu’un pouvait le faire disparaître par magie, et bien je lui serais éternellement reconnaissant tiens. Ça ne lui sera pas très utile, mais je n’ai pas grand-chose d’autre à offrir sur le moment.

« Jon ! »

Oui, c’est moi. Aux dernières nouvelles en tout cas. Est-ce qu’un autre Jon est arrivé entre-temps ?

Non, je pense que c’était bien moi. Si on considère que quelqu’un (soit Eve) est en train de me secouer, il y a peu de chance que je me trompe là-dessus.

« Jon, tiens avale ça. »

Ah mais c’est qu’elle ne veut pas me laisser tranquille, la princesse. Elle me redresse de force en tirant sur mes épaules et me fait avaler une pilule et de l’eau comme… Nan, en fait je n’ai pas de comparaison idoine qui me vient à l’esprit. La bonne nouvelle, c’est qu’après ça, elle me repose.

Je recommence à fredonner :

« Marchez mes amis, marchez avec moi. Comme le brouillard sur les montagnes verdoyantes, avançant éternellement. Malgré notre fatigue, nous suivrons la route par delà monts et vallées jusqu’à la fin du voyage. »

Eve me coupe. Je ne sais pas si j’en suis heureux ou pas. Parce que cette chanson qui m’emplit la tête n’est pas vraiment des plus joyeuses et optimistes. Même si elle a un côté d’acceptation résolue et de volonté d'aller de l'avant, moi je ne suis plus certainement dans le lot...

« … autant tenter le tout pour le tout. Ok ? »

Pardon ? Si par « tenter le tout pour le tout », elle entend finir le travail et m’amputer la main, on risque de ne pas être copains. Réflexion faite, je me relaxe. Eve ? Couper une main ? Sans aucun objet tranchant sous la main de surcroît ? Même pas si sa vie en dépendait.

Je ne me débats donc pas quand elle soulève mon bras. Je la sens serrer quelque chose juste en-dessous de mon coude. Faiblement. Du moins, je le sens faiblement. Je suppose qu’elle a serré fort, parce que je ne vois pas l’intérêt de simplement accrocher un nœud à mon bras comme si j’étais un genre de paquet cadeau. Peut-être qu’elle croit que quelqu’un va me recevoir de l’autre côté de la mort ?

« Allez mes amis, chantez avec moi ! je chante seul en direction du ciel si clair. Remplissez la nuit de joie ! Portons un toast à nos amis qui nous ont quittés. Comme le brouillard des montagnes verdoyantes, partis pour toujours. »

Non, non.

Non, ce n’est pas ça le contrat. Je ne suis pas censé mourir parce que je ne suis pas capable de garder mon sang à l’intérieur de moi. Je ne suis pas censé mourir en me tuant moi-même par mon incapacité à convaincre une part de moi à rester.

Il faut que je bouge. Il me reste au moins trois litres de sang, autant les mettre à profit. Autant faire quelque chose qui vaille la peine qu’ils ne filent pas eux aussi se répandre dans la nature et servir d’engrais aux plantes. (je ne sais même pas si le sang contient des trucs utiles aux plantes.)

Un. Deux. Trois. Je me redresse.

« On bouge ? » je demande à Eve en essayant autant que possible d’adopter un ton et un volume normaux.

Avec son aide, je me mets debout. Elle me dit qu’elle se souvient peut-être, mais qu’elle n’est plus sûre, qu’il faudrait que je lève mon bras blessé au-dessus de mon cœur. Je vais avoir l’air con. Mais bon, c’est rien de nouveau. Alors je tends le bras droit et j’ai l’impression d’être une fraking statue (impression renforcée par le froid qui commence à m’étreindre en partant de mon poignet) et j’avance comme ça à deux à l’heure.

Eve me soutient et je me demande pourquoi elle prend la peine de m’aider. Eve est gâtée, et égoïste, et sarcastique. Pas attentionnée. J’ai de la chance de l’avoir avec moi.

Je laisse à ma partenaire le soin de se soucier de la route à suivre. J’ai fait l’itinéraire les deux premiers jours, c’est son tour maintenant. Moi, je renverse la tête.


Si, le ciel est clair. Tellement clair. Il oscille entre le bleu et le blanc et la lumière est vive. Tellement vive. Et je la regarde comme une des sept merveilles du monde. Non, plutôt comme un bon verre d’une bonne bière ; je n’ai jamais eu tant d’intérêt pour les merveilles du monde.



June & Eve:

Comité de la caisse des jeux de la faim:
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeMer 18 Mar - 20:47

Au milieu de cette arène, perdue, sans mes repères, je n’ai qu’une seule certitude : je n’aurais jamais pu être médecin. Maintenant que l’adrénaline est retombée et que j’ai fait tout ce que je pensais savoir faire pour sauver Jon, l’odeur du sang me monte à la tête et je réprime plusieurs haut-le-cœur. Tout est en sang. Son poignet, son bandage, ses mains, la terre, son torse, son sac. Mes mains. Tout est maculé d’hémoglobine. Je frotte mes doigts sur mon pantalon humide, essayant de faire partir le rouge mais j’ai toujours cette sensation poisseuse sur les mains. Je me rends compte qu’elles tremblent.

Alors je serre les poings et redresse le dos ; restes de fierté mal placée. Il faut qu’on se déplace, il faut qu’on fasse quelque chose. Je ne sais pas quoi, mais on ne peut pas juste rester là à attendre qu’il ai perdu trop de sang et qu’il meure.
« On bouge ? » J’acquiesce, soulagée qu’on soit sur la même longueur d’onde. Je ne suis pas sûre qu’on puisse aller bien loin de toute façon, mais je préfère ça à rester là. Tout, mais pas être inoccupée dans un moment comme ça.

Je remballe rapidement mon sac mouillé, abandonnant ici ma couverture imbibée qui ne fait que m’alourdir plus qu’autre chose, puis aide Jon à se mettre debout. Le voyant, les bras ballants, j’ai la réminiscence d’une autre consigne. Quelque chose à propos du sang qui circule, à propos de lever la jambe si on est blessé au pied, à propos de placer l’endroit lésé plus haut que le cœur. Je lui en fait part et il s’exécute. Il a l’air absolument ridicule, mais au moins, ce n’est pas vraiment nouveau. Et avec un peu de chance, on va pouvoir retarder sa mort de dix minutes. Peut-être même douze.

Je glisse mon bras autour de son torse en essayant vaguement de le soutenir. En vrai, je suis bien contente qu’il tienne encore sur ses jambes parce que je suis à peu près sûre de me retrouver écrasée sous lui s’il flanche. Et on avance.

Laborieusement.

Un pied après l’autre.

Lentement.

Je crois que je n’ai jamais mis autant de temps à parcourir une si courte distance. Je vois l’arbre en face de nous, mon but, je vois son tronc énorme, mais celui ci se rapproche à peine alors qu’on marche depuis cinq minutes au moins. Je pense que pendant ce laps de temps, j’aurais eu le temps de monter dans l’arbre, d’allumer un feu, d’attraper un oiseau et de le faire cuire. Au moins. Peut-être même de préparer les lits pour la nuit et d’aller pêcher le petit déjeuner de demain. Surement.
Sauf que non, à la place, j’avance au rythme de mon partenaire de district qui, pour une fois au moins, a arrêté de chantonner. Ce qui est un gros progrès. Si on oublie que ça veut certainement dire qu’il n’en a plus la force.
Je soupire. Je lutte contre l’envie de le secouer. Je lutte contre l’envie de l’abandonner là. Je lutte contre l’envie de le pincer pour voir s’il réagit encore. Je lutte contre tout ça en me disant que c’est sacrément con que je tienne à lui.

A la place, je m’arme d’un positivisme factice – c’est la seule chose que je peux faire pour lui désormais. « Eh ! T’as vu, on est bientôt à l’arbre. Il faudra juste que tu réussisses à te hisser en haut et tu pourras te reposer après. J’attraperais tous les oiseaux que tu veux là-haut, parce que moi au moins, je sais faire. Okay ? »

Sauf que c’est bien connu, y’a toujours des sales blondes pour me voler la vedette. Comme celle qui vient de surgir en face de nous, la même que tout à l’heure. Celle qui tranche des poignets pour ses hobbys. Et qui menace les gens avec des haches l’après midi. J’esquisse un pas en arrière et repousse Jon derrière moi. « Nan mais encore toi ? T’as pas fini de découper les gens sale psychopathe ? » Une vague de fureur monte en moi tandis que je passe en revue toutes les possibilités qui s’offre à nous – à moi. Et c’est assez vite fait parce qu’il y en a peu. « Connasse ! Tu me dégoutes ! Menacer les gens sans défense, toujours cette même attitude pitoyable ! » Rattrapée par mes souvenirs, je suis d’autant plus virulente. Et je ne perds pas une seconde. J’ai parlé vite – peu être même trop, et pas très intelligiblement. Et en parlant, j’ai attrapé une poignée de cailloux (ceux qui dormaient dans mes poches, que j’aurais du utiliser avec mon lance-pierre) dans chaque main et l’ai lancé de toutes mes forces dans sa direction avec l’énergie du désespoir.

Sitôt fait, je tourne les talons, secoue Jon au passage et lui crie « COURS ! ». Je détale, sans me soucier de savoir s’il a bougé ou non.

Il y a des limites à tout.

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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeJeu 19 Mar - 11:42

J’entends Eve me parler. Si j’arrivais clairement à saisir tous les mots, j’aurais juré qu’elle se fiche de moi et de mes maigres (inexistantes) capacités de chasse. Même sans saisir tous les mots, je sais qu’elle m’encourage. C’est vraiment dommage qu’elle devienne soudainement un ange quand je peux le moins en profiter.

J’ai rencontré l’amour à l’usine à gaz.

Puis brusquement, ma partenaire s’arrête. Elle recule même. Je tangue un petit moment, mais par miracle ne tombe pas. (je me suis déjà relevé une fois dans les dernières heures, pas sûr que j’aurais pu recommencer) A contrecœur et pas très vivement, je quitte ma contemplation extatique du ciel pour voir ce qui a provoqué ce changement de rythme. Avant que ma vision n’ait le temps de régler son focus, Eve est déjà lancée :

« Nan mais encore toi ? T’as pas fini de découper les gens sale psychopathe ? »

Hammer. Bien sûr Hammer, forcément Hammer. Je vois sa hache et je serre les dents. Ça fait mal. Même si mon bras est tout engourdi, même si je le sens de moins en moins, je sais que ça fait mal. Je me souviens que ça fait affreusement mal.

Je vais m’trouver une hache bien tranchante. D’l’acier brillant…

Mais pourquoi Eve est-elle aussi remontée ? C’est moi qui me suis fait découpé, pas elle. Ah frak. Ne me dites pas qu’elle compatit à ma douleur. C’était pas le plan. C’était pas le plan du tout.

« Connasse ! Tu me dégoutes ! Menacer les gens sans défense, toujours cette même attitude pitoyable ! »

Ah ! Eve et sa diplomatie légendaire dans toute sa splendeur. Je savais bien qu’il y avait une raison pour laquelle j’adore cette petite.

Le printemps est une fille dans les rues la nuit.

Honnêtement, je dois avouer que suis très reconnaissant pour son élan d’indignation et de colère. Ça fait même battre mon cœur un peu plus vite (à moins que ce ne soit le stress dû à l’imminence d’un autre coup de hache), ce qui n’est sans doute pas recommandé dans mon état. Je ne peux pas en vouloir à Hammer pour la douleur de chien qu’elle m’a infligée, parce que c’est de la légitime défense quelque part et que j’aurais dû carrément m’y attendre. Mais elle m’a infligé une douleur de chien et, par les chaussettes sèches de l’archiduchesse, ça fait du bien que quelqu’un lui en veuille pour ça. C’est un peu égoïste, un peu lâche, un peu hypocrite même, mais je n’ai jamais prétendu être un saint.

Une ville vieille et sale.

Et puis je suis sur le point de mourir aussi, ça doit compter dans les circonstances atténuantes. (bureau du karma, soyez indulgents)

Une ville vieille et sale.

Est-ce que… Est-ce que Eve vient de balancer des cailloux sur Hammer ? Ou alors c’est déjà les délires et hallucinations qui arrivent ? eh ! Il doit quand même me rester un litre ou deux de sang, c’est trop tôt pour les hallucinations ! (bureau du karma, franchement, vous pourriez être un peu sympa)

Fais un rêve, sur le vieux canal.

Ok, là c’est sûr je ne rêve pas. Eve me secoue et me hurle « COURS ! » bien dans les oreilles. Avant de suivre son propre conseil et de se faire la malle. C’est bien si elle court. Ça veut dire qu’elle ne compatit pas tant que ça à ma douleur. Qu’elle tient à sa vie. C’est bien, c’est bien. C’est très bien. C’est ça le plan.

Je souris. Etrangement, ça vient facilement, ce n’est plus du tout dur comme tout à l’heure sur le bateau. C’est la carence en sang, à tous les coups, ça monte au cerveau. Enfin, ça vide le cerveau. Non que le mien ait été plein à un moment. Bref, je suis en train de perdre les pédales, l’image est-elle claire ?

Entendu une sirène dans les docks.

« Elle est marrante, je lance à Hammer en me déplaçant d’un pas pour être vraiment approximativement dans le chemin si elle compte poursuivre Eve. Imaginer qu’je peux courir. »

J’ai un petit rire. Nerveux. Qui ressemble plus à un reniflement à la réflexion.

« Dans c’t’état, » j’ajoute platement.

Je regarde mon poignet. Le t-shirt tout rouge de sang frais, entouré de rouge de sang séché, qui dégoutte de rose de sang dilué. Ma peau blanche, un peu bleutée. Puis plus loin le nœud jaune que m’a fait Eve. Ce que c’est moche. Et en plus je brandis toujours ce bras, ce qui me rend stupide en plus d’être moche. Eh ouais. Je cumule.

Et encore, j’ai pas mentionné les couleurs qui sont vives et floues, l’impression de pouvoir tracer mes veines en suivant le froid, mon équilibre qui a pris des vacances à la mer, le flux discontinu de mes pensées à vau-l’eau et tout ce sur quoi je n’arrive pas à mettre le doigt là-maintenant tout de suite.

Senti l’printemps dans le vent fumeux.

Tout en reportant mon regard sur Hammer, je baisse le bras. Autant limiter la casse. Être ridicule, je veux bien. Être ridicule à ce point lors de ma propre mort, quand même pas. Il faut un minimum de classe. Genre, un peu de barbe, torse nu, une blessure courageusement endurée et une posture fière. Il ne manque plus qu’une bonne réplique et je suis parfait.

« M’loupe pas c’te fois. »

Qu’est-ce que je disais ? Parfait.

Une ville vieille et sale. Une ville vielle et sale.

.

.

Frak.

Je dois vraiment faire ça une deuxième fois. Se résoudre une fois à ne pas bouger en attendant de se faire abattre, c’était pas suffisant, non. (bureau du karma, vous êtes des salops. ‘s avez intérêt à me refiler une bonne réincarnation pour compenser)

Je vais t’abattre comme un vieil arbre mort.

Frak.

J’ai l’impression que je suis sur le point de pleurer. Et ça, il ne faut pas. C’est pas classe un type qui pleure pour sa propre mort.

Frak.

Dans ma tête, j’essaie de rattraper les notes d’une chanson joyeuse. D'une chanson paillarde. D'un truc pour dérider un peu l'ambiance.

Qu’est-ce qu’on va faire avec un marin bourré ? … Qu’est-ce qu’on va faire avec un marin bourré si tôt le matin ? … Au lit avec la fille du capitaine… Allez debout, on lève l’ancre ! …

Frak.

Je n’y arrive pas.

Une ville vielle et sale. Une ville vieille et sale.
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeJeu 19 Mar - 16:52

Tue.
June vs le Trois
« Nan mais encore toi ? T’as pas fini de découper les gens sale psychopathe ? »

La petite blonde repousse son coéquipier, déjà abîmé, derrière elle, avant de m’insulter virulemment. Les mots m’atteignent, peut-être. Ou peut-être pas. Mais plus rien n’a d’importance, en fait. Je n’ai pas le choix. Pour qu’on ne nous oublie pas, pour que leurs morts n’aient pas été vaines, je dois les tuer.
Tout le monde n’a pas la chance de survivre sans tuer personne. Tout le monde n’a pas la chance de survivre. Tout court.
Je vois la tête de la blondinette passer au rouge, elle s’énerve. Elle s’énerve vraiment. Je vois ses veines ressortir, elle crie, encore, plus fort, renchérit. Je ne l’écoute pas, je ne l’écoute plus. Ca ne sert à rien, c’est fini maintenant. Ils vont mourir. Comme Camil, comme… Lee, je crois. Comme Yeni. Comme tous ceux qui sont déjà parti. Et chaque mort me rapproche un peu plus de chez moi. Et chaque mort me rapproche un peu plus de ma victoire, de notre victoire.

La garce m’envoie des cailloux en pleine tête, certains m’atteignent, fort. Je risque d’avoir une bosse, ou un gros bleu (comme à la côte). Qu’est-ce qu’ils ont tous, à m’infliger ces douleurs, bénignes par rapport à d’autres et pourtant si affreuses ? Pourquoi aucun n’est fichu de finir son travail ? Il faut tuer. Il faut tuer, et s’en aller. Parce que c’est l’Arène. Parce que c’est comme ça.
Parce qu’on n’a pas le choix.

Elle s’enfuit. Elle court, vers un endroit inconnu. Elle court, vers d’autres dangers, au fond. L’arène n’est que dangers. Il n’y a aucune sécurité, nulle part. Et je suis loin d’être la pire. Demandez aux fantômes, aux poules. Demandez aux adversaires, demandez aux carrières. Demandez à ceux qui tentent de vous brûler vif. Chacun lutte pour sa vie, et la pitié n’a pas sa place.

Le garçon du Trois (Temple quelque chose, je crois), se place devant moi, maladroitement. Il titube. Eve a pris soin de lui, mais c’était Yeni la meilleure à ce jeu. C’était elle qui sauvait des vies. Sans elle, il y a longtemps que je serais morte. Abandonnée, au fond de l’eau, dans une de ces attractions. Non, Eve n’est pas parvenue à accomplir un tel miracle avec Templetruc. Non, et c’est bien dommage.

« Elle est marrante. Imaginer qu’je peux courir. »

Son sang froid me désarme. Ainsi, il a abandonné ? Ainsi, il ne compte pas se battre, pas résister ? Je suis déstabilisée. C’est peut-être un piège. Ou peut-être que non. Peut-être qu’il reste encore, ici, quelqu’un qui est un peu humain, au fond. Quelqu’un qui n’est pas prêt à tuer pour sortir. Quelqu’un de respectable. Et je dois le tuer. C’est toujours moi qui me tape le sale boulot.

Il a peur. Il essaie de le cacher, mais il a peur. Et j’ai peur, aussi. C’est tellement plus facile, quand on se contraint à haïr. C’est tellement plus facile, quand il riposte. On peut se cacher derrière de fausses excuses, se dire qu’on devait se défendre. On peut se mentir si bien qu’on oubliera la vraie version de l’histoire.
Mais là, que voulez vous que je me dise ? J’ai pas fait exprès ? Je devais le faire ? Jamais je n’y croirais, c’est peine perdue. Et pourtant, je sens que je dois l’achever. Je sens que je dois le faire, pour lui, pour moi, pour elles.

« M’loupe pas c’te fois. »

Il a balbutié deux trois autres trucs avant, que je n’ai pas écouté. Mais cette phrase me frappe, me prend aux tripes. Encore un, qui m’offre sa vie pour me laisser survivre. Encore un qui se sacrifie, je crois. Et pourtant, je sais que chacun veut vivre. Je sais que, si je le tue, je tuerais des dizaines de personnes, qui l’aiment, qui tiennent à lui. Il a une vie, dans son District. Il a de l’espoir.
Mais moi aussi.
Je dois faire vite. Sinon, la blonde va s’enfuir, loin, trop loin. Je ne sais pas quoi faire. Enfin, si. Mais je n’arrive pas à m’y résoudre.
Je le regarde, droit dans les yeux. Un centième de seconde, qui dure pourtant un long moment. Un trop long moment.
Je lève ma hache. La balance. De gauche à droite, lame à l’horizontale. Comme pour Camil. Il peut esquiver s’il veut. C’est facile. Mais, s’il ne bouge pas, il ne devrait pas souffrir. S’il ne bouge pas, je devrais lui trancher les artères. S’il ne bouge pas, j’aurais encore tué. Encore assassiné.

« Je dois le faire. Je… Je ne voulais pas. Vraiment pas. »

Je ne sais même pas s’il a esquivé, ou si je parle à un cadavre. Je ne veux pas savoir.
Oui, la pitié n’a pas sa place, ici.
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeSam 21 Mar - 20:57

(c'est moi ou mon précédent message a disparu ? parce que c'est con, mais j'ai pas de sauvegarde de secours...)


C’est ça le plan. Ç’a toujours été ça.

Vivre quelques jours en compagnie d’Eve, puis mourir. Ma mère est sans doute trop ivre pour comprendre ce qui se passe à la télévision, et le temps qu’elle dégrise elle aura déjà fait son deuil. Mon père a sans doute une pulpeuse fille beaucoup plus jeune que lui pour le distraire des jeux de la faim. Toutes mes ex-copines me détestent. Aucun de mes potes ne tiens à moi au point de ressentir un vide. Annie sera sans doute triste, mais Annie a un mari et quatre gamins, elle ne va pas s’attarder sur une quelconque peine. Et Lawrence se trouvera un autre employé, un qui fait moins de mauvaises blagues et qui drague moins ses clientes. Et tout sera bien qui finit bien.

Le fait que personne n’est venu me dire adieu en est bien la preuve, non ? J’ai réussi. J’ai totalement réussi : personne ne pleurera ma mort.

Par les dix milles poils de la barbe de Goltor l’intrépide, ce que c’est dur.

J’aimerais pouvoir dire que la pensée que c’est la seule chose à faire, que tous les autres gamins dans cette arène ont plus de raison de vivre que moi, rend plus facile le face à face avec la lame mais malheureusement ça serait le plus honteux mensonge de ma (relativement) courte vie. Et pourtant, il m’est arrivé souvent de mentir comme un arracheur de dents.

J’essaie de remplir mon esprit pour me distraire du grand vide imminent. Enfin, entendons-nous bien, si Hammer cesse de me regarder avec ces grands yeux perdus comme si je venais de lui annoncer qu’un peuple de robots avait anéanti la planète à l’aide de bombes nucléaires et se décide finalement à me donner le coup de hache qui me l’apportera, ce grand vide imminent.

Que disent-ils dans les bouquins déjà ? Toute la vie qui défile devant les yeux ? Ma vie ferait le plus ennuyeux des films, ce n’est pas ça qui va me distraire. Les visages des êtres aimés qui nous apparaissent ? Quels êtres aimés ? Je ne vais pas mourir en pensant à Lawrence quand même. C’est minable de penser à son patron dans son dernier instant. Mais aucun souvenir marquant, aucune personne importante ne me vient à l’esprit. Eve passe rapidement et disparait aussi sec, me laissant avec un grand rien qui résume bien mon impact sur le monde.

Et rien pour m’empêcher de voir la hache arriver. Merci à je-ne-sais-pas-qui-ou-je-ne-sais-pas-quoi qui l’a finalement décidée. Je ne sais pas si, comme on dit, l’attente est le pire, mais en tout cas c’est bien pas marrant. Maintenant au moins ma sentence est claire puisque qu’Hammer lève son arme pour m’achever. Mes pieds restent fermement plantés où ils sont.

Frak.

Je vais mourir.

Ça a définitivement son petit côté terrifiant.

Tu peux le faire Jon. Mourir ne peux pas être aussi terrible que ça. Respire un grand coup et passe le cap. Dis-toi que tu ne manqueras rien. Dis-toi que quelque chose t’attends juste après. Un bol de ramen avec supplément de poulet et cette bière délicieuse que tu as découvert dans le train.

Mourir en pensant à de la bouffe, c’est tout moi ça. Les yeux grands ouverts, je souris. Ça prend un pincement au cœur (une compression ? un écrabouillement ? dur de différencier quand de toute façon ton cœur est à la ramasse à force de battre à moitié dans le vide) mais, qu’on se le dise, je crève la dalle.

Alors j’y vais.


Dernière édition par Jonathan Templebar le Ven 27 Mar - 20:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeSam 21 Mar - 21:54

Non ce n'est pas toi, il a bel et bien disparu ...

Courir comme si ma vie en dépendait va bientôt devenir une de mes principales occupations. Sauf que dans des chaussures en toile imbibée d’eau … on a déjà fait plus confortable. J’entends des ‘sploutch’ à chaque pas et la sensation de la semelle mouillée est une des pires choses qu’il soit arrivé à mes pieds dans ma vie. L’avantage au moins, c’est qu’avec ces soucis futiles, je n’ai pas à penser à Jonathan qui est vraisemblablement resté boire le thé avec la blonde, puisqu’aucun pas ne me suit. De toute façon, ils vont parler ; peut-être même qu’elle a trouvé du whisky dans les cales du bateau et Jon sera si content ! Ils vont parler et boire. Avoir un moment d’intimité tous les deux, pourquoi pas utiliser le préservatif qu’il a dans son sac. Et une fois tout ça terminé, on se retrouvera en haut de l’arbre et on pourra continuer notre balade. Hein, n’est-ce pas ?

A trop penser à l’arbre, mes pas m’ont mené en bas des marches. Je ne perds pas de temps à me poser des questions et je gravis les marches quatre à quatre jusqu’au sommet. De là, j’évite les trous et me penche par dessus la rambarde. Pour voir. Grosse erreur. Très grosse erreur.
Je suis en hauteur mais je vois tout : la hache plantée dans le corps de Jon, mortelle, fatale, qui ressort de l’autre côté. Son corps qui chancèle et qui tombe. Les tourbillons de sang qui s’échappent de la plaie béante sur son torse. Du sang encore chaud, rouge foncé. J’imagine l’odeur prenante, écœurante, à la fois sucrée et métallique. Et j’entends le coup de canon qui suit. Qui annonce la fin. Les jeux de la Fin. C’est comme ça qu’ils auraient du les appeler.

Mes oreilles bourdonnent et ma tête me lance. Je sais comment ça va se finir. Mal. La blonde va me poursuivre ; elle veut gagner. Elle a une hache et moi je n’ai qu’un lance pierre et mon corps pour me défendre. Je pourrais casser les marches pour me réfugier ici et m’y terrer comme un lapin. Sauf que je vais avoir besoin de plus d’eau à un moment ou à un autre, et peut-être même de la nourriture. Et blondie est trop proche pour que j’ai le temps d’en casser assez pour l’empêcher de monter. Il ne me reste qu’une seule autre option.

J’ouvre mon sac et sors les cachets contre les maux divers. J’en avale cinq à grand renfort de gorgées d’eau. Mourir fait surement moins mal si on s’est immunisé contre la douleur.


En haut des escaliers, je guette, prête à l’action. J’ai trouvé tout ce qu’il me fallait dans l’arbre. Dans la main gauche, j’ai un compas, pointe en avant, et dans la droite un sextant en métal, bien lourd. J’ai glissé un couteau dans chaque poche, au cas où. A la place des cailloux qui ont finit sur la blonde. Peut-être qu’eux aussi, finiront sur elle.


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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeLun 23 Mar - 17:30

Ton post avait bien disparu, mais je le vois, là, personnellement (je l'ai sauvegardé au cas où, je te le renverrais si tu veux, et si tu ne le retrouves pas)

Death
June vs Eve
Un cadavre. Un de plus. Je ne jette pas un seul regard au corps, le bruit de la chute contre le sol, la poussière qui se soulève, tout cela me suffit. Il est mort, et bien mort. Et maintenant, j’ai le choix. Je devrais m’en aller, je devrais fuir. Me reposer, ou, au moins, me calmer. Mais je n’ai pas le temps. Je n’ai le temps de rien. Rien d’autre que courir, et tuer. Tuer, pour ne pas être tuée. Tuer, pour sortir en vie d’ici, pour en sortir, tout court.
Je finis ma bouteille en quatre gorgées, la jette à terre. La pollution, ici, on ne connaît pas. Et puis, un peu plus ou un peu moins… Je recule de quelques pas, avise la situation. J’ai vu la blonde s’enfuir vers l’arbre. Elle doit être en haut, maintenant. Ou sur le chemin.
Je raffermis ma prise sur mon arme, et m’assure que mon couteau est toujours là, à ma hanche. Oui, il l’est. Alors, on peut y aller. Je monte doucement, comme une condamnée à mort. Ce combat sur les hauteurs présente de gros inconvénients pour moi. Heureusement qu’il s’agit de marche.
Oui, elle est bien plus douée qu’il n’y paraît, cette gamine agile et qui semble vous haïr dès le premier regard. En même temps, j’ai tué son pote. Normal qu’elle me haïsse, maintenant.
J’avance, encore, et toujours, monte les marches. C’est haut, très haut. Presque trop haut. Je n’ai pas vraiment le vertige, mais je pense que se battre à une vingtaine de mètres de hauteur n’enchante personne. Ou, en tous cas, pas moi.
Plus que quelques mètres. Elle a eu le temps de se préparer, maintenant. Je lui ai laissé du temps. Trop de temps. Mais ce qui est fait est fait.
J’essaie de me coller au plus proche du tronc, de ne pas me prendre les pieds dans les marches. Ainsi, elle aura peut-être plus de mal à me viser, ou, en tous cas, je verrais l’arme arriver, et je pourrais tenter d’esquiver. Tenter.

Et puis, au bout de quelques minutes, elle est là. Elle a pu reprendre son souffle, se remettre en forme. Elle m’attend, elle est prête, du moins je le crois. Et elle n’a pas l’intention d’abandonner. Pas elle. Elle est bien plus déterminée à survivre que son ancien camarade de District. Et ça me plaît. Comme ça, je pourrais, encore une fois, me cacher derrière de vagues idées de légitime défense. Derrière une vague conviction que j’agis de mon propre chef. Que je ne suis pas un nouveau pantin du Capitole, prête à tuer des innocents pour ne pas mourir.
Dire que j’ai toujours méprisé les tributs comme ça. Les tributs comme moi.

Et dire que maintenant, je suis prête à la tuer.
Je lève ma hache, encore une fois. Elle est à peine deux marches au dessus de moi, et je ne prends aucune précaution. Je ne sais pas si je veux mourir. Je ne sais plus.
Ma hache fend l’air. Un coup stupide, facile à esquiver, mais puissant.
Viser le cœur.
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeMer 25 Mar - 10:39

Sa tête blonde apparaît en haut des marches, comme je m’y attendais. Prévisible. Avant même de la voir, je devine aussi la hache dans sa main et le coup qui ne va pas manquer de partir. Mortel, fatal, dans ma direction. Esquiver, contre attaquer. C’est mon plan d’attaque. Je doute avoir beaucoup de chance de faire quoi que ce soit face à une fille bien plus vieille – et armée – mais au moins, je peux essayer de l’entrainer avec moi dans la mort. Ça ne m’apportera rien si ce n’est la satisfaction de savoir que la garce qui a achevé Jon ne sortira pas vainqueur de ces Jeux. Les autres survivants ont sûrement accompli des choses bien pires. Mais les autres ne m’intéressent pas. Tout ce qui compte pour moi, c’est mon petit monde où je règne au centre. C’est donc esquiver et contre-attaquer.

Je recule vivement en voyant la hache se lever et le coup heurte le vide. Dans le même mouvement, je jette mon sextant en métal sur elle. Le coup n’est pas précis ; après tout, je l’ai jeté sur elle tout en esquivant sa hache, sans rien viser en particulier si ce n’est son corps. Mais l’objet est lourd et fera mal si elle se le prend. Je ne lui laisse pas le temps de réfléchir et enchaîne avec ce que j’avais prévu : la contre attaque. Je récupère un des couteaux dans ma poche et l’attrape dans la main droite. Je suis doublement armée mais ce n’est rien comparé à sa hache qui la protège. Qui protège son torse. Alors je vise les jambes.

Je me jette en avant, couteau et compas tendus devant moi, la pointe vers ses jambes, avant d’essayer d’entourer ses mollets de mes bras. Je cherche à la blesser, à lui attraper les jambes, à la déséquilibrer, à l’empêcher d’avancer, à l’entrainer avec moi dans les escaliers, à nous tuer toutes les deux. J’offre mon dos en proie à sa hache mais j’espère avoir été plus rapide, plus efficace.

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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeSam 28 Mar - 13:56

Death
June vs Eve
Mon coup ne touche rien, rien d’autre que le vide. Mon bras se décroche, m’entraînant presque en avant, mais je réussis à contrebalancer, et à rester debout, solide. Cependant, je sais que cet instant d’inattention, cet instant précis où je dois me rééquilibrer pourra m’êt…

L’arme étrange qu’elle m’a lancé dessus ne fait pas mouche, ou du moins, pas comme elle l’aurait voulu, je suppose, mais je sens le métal cogner, brutalement, douloureusement, mon mollet, avant de tomber dans le vide. Je peste contre cette gamine, qui pourrait bien m’avoir. J’ai survécu aux poules, aux fantômes, à Camil. Ce n’est pas pour me faire achever par une fille qui a facilement 3 ans de moins que moi, et 10 centimètres !

Le temps que je relève la tête, et que mes idées redeviennent claires, je ne peux que la voir se jeter sur moi, armée d’un couteau, et d’un compas. Pas le temps d’esquiver, elle se jette sur mes jambes. Elle s’y acharne, dites-moi. Elle m’entoure les mollets de ses mains, me déséquilibre, et je n’ai que le temps de rentrer ma tête, et de la protéger de mes bras avant de sentir les marches rentrer dans la peau de mon dos, de mes bras. Ma plaie se rouvre, peut-être. Ou peut-être que mes bandages précaires ont suffis, et qu’une nouvelle se met à saigner. Quoiqu’il en soit, la douleur revient, vive, les larmes me montent aux yeux, et un cri m’échappe. Elle va payer. Cette salope.

Je donne une nouvelle impulsion, tente de nous faire pivoter, qu’elle se retrouve en dessous, cette fois-là. Nous descendons encore quelques marches, ou du mois j’en ai, les yeux fermés, protégeant mon crâne du mieux que je peux, l’impression. Et ses mains autour de mes mollets, elle ne pourra pas se protéger.
Partout, de la terre, qui vole, qui m’étouffe. Les marches sont en pierre, plus dure, mais toute aussi maronnasses… Alors j’ai du mal à repérer ce qui me sauve. Une liane, sans doute d’une mauvaise plante, grimpante, qui a poussée sur le tronc de l’arbre. Je m’y accroche de toutes mes forces, assez, je crois, pour arrêter notre chute, et l’empêcher de nous refaire tomber
Profitant d’une seconde d’inattention de sa part, je tente de lui donner un grand coup de pied dans la cage thoracique, pour lui faire lâcher prise. En même temps, je tâtonne, entre nos mains, nos bras, nos corps engourdis, et semi inertes, pour arracher ma hache, et pouvoir la tenir droite. Je tente quelques coups, là où elle s’accroche (s’accrochait), mais rien de très sûr de moi. Forts, certes, mais pas trop. J’ai trop peur de n’atteindre que mes jambes pour cela. Cependant, je me concentre, essaie de lui porter un coup. Si seulement je pouvais atteindre son dos…

Si elle me tue, elle mourra avec moi.
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeDim 29 Mar - 18:18


Le Grand Arbre - Page 2 52979859h



Je marche d'un pas plutôt rapide, parce que, premièrement, cette rue est beaucoup trop bizarre, et de deux je n'ai pas trop envie que quelqu'un me saute dessus donc je me bouge, je regarde autour de moi, personne. Je longe la rue en observant les différents magasins et restaurants tout en gardant un rythme rapide et en continuant de manger ma banane. Je me demande qui il reste ? Il y à plus beaucoup de monde maintenant, moi Litchi, June Eve, Jon, et James et c'est tout je crois, étant donné que il y à un coup de canon qui à retenti il y à pas très longtemps une de ses personnes est morte. Plus que cinq donc. La finale s'approche très vite, et je compte bien la faire. Enfin hors de la rue je suis déjà sur la place de la corne d'abondance, je fais donc en sorte de tracer discrètement, pour emprunter le prochain chemin. Dès qu'une plante me coupe dans mon chemin j'en profite pour la couper avec mon sabre, ça m'entraîne beaucoup pour les coup de sabre.

Je suis pas un as de l'orientation du coup je marche un peu au hasard, bien que j'arrive à me repérer avec le soleil, heureusement d'ailleurs car sinon je pense que je ne pourrais pas m'en sortir. Bref, tut ça pour dire que j'ai la fâcheuse tendance à esquiver le côté de l'Arène avec la Maison Hantée, la preuve je suis de nouveau en direction du grand arbre, oui parce que vu qu'il est très très grand j'arrive à le reconnaître de loin. En même temps le souvenir de sang d'Ella qui souille mes mains ça me fait systématiquement froid au dos, alors normal que j'ai de l’appréhension à y retourner, juste la Maison en elle même ça me donne pas envie. Je sais pas pourquoi mais j'ai quelque chose qui me trotte dans la tête... J'aimerais savoir comment les autres sont mort. Pas pour me foutre de leur gueule mais juste pour savoir, je sais vraiment pas pourquoi ça me ronge mais j'aimerais tant savoir qui à tué qui, quel tribut sera détesté par quels districts ? Je sais que moi le District Un, Deux et Quatre me détestent, enfin, j'ai tué leur champions quoi. Et je repense à ma sœur, est-ce qu'elle est fière ? Dégoûtée ? Pleine d'espoir ? J’espère pas qu'elle ait une vision négative de moi, parce que je suis son frère et que elle est toute ma vie cette fille, alors si par malheur elle venait à ne plus m'aimer, je pense que ça serait vraiment ml pour moi, déjà que j'ai perdu les seuls être qui m'entouraient. Maintenant j'ai plus qu'une personne, Athéna, ma petite pierre précieuse. Si je gagne, je vivrais pour la protéger. Mais faut-il que je gagne.

Mon rythme ne me fatigue pas, vu les kilomètres que j'ai parcouru ces derniers jours je me fatigue de moins en moins, de plus j'ai fini ma banane alors j'ai comme l'impression que elle m'a reboosté. C'est bête, c'est totalement psychologique mais bon, c'est efficace. Je m'approche de plus en plus vers le grand arbre mais je n'y vais pas totalement. Je décide de m'arrêter plus loin que l'Arbre et je me cache un peu derrière des buissons pour observer le Grand Arbre au cas où il y aurait des gens. Je plisse les yeux, et mon intuition n'a pas était fausse, j'arrive à voir au Grand arbre des silhouettes de filles qui bougent, elles sont en pleins combat je crois. Il faut que j'agisse... De toute façon il n'y à pas le choix, nous sommes dans les Hunger Games, pas dans un camping. J'avance donc le plus proche possible tout en restant discret dans ma marche pour ne pas me faire remarquer, elles sont en train de ce battre de plus belle et en fait ça me fait bizarre... Je me dis que moi aussi j'ai fait ça et franchement cette vue brutale aspire que de la méchanceté... Je ne comprends pas comment des personnes peuvent prendre du plaisirs en voyant ça, tout ce jeu, en quoi est-ce excitant ? Voir du sang gicler, des gens se battre à mort, des gens mourir parce que ils ont faim ou froid... C'est tellement pas humain. J'avance jusqu'aux marche et là une idée me vient, je vérifie les deux personnes en haut de l'arbre trop concentrées pour me remarquer, et de la façon la plus discrète possible je prends mon sabre et je monte quelques marche pour commencer à en détruire une. Je frappe fort avec mon sabre sur le bois fragile et au bout de quelques coups de sabre mais aussi de pied, la marche est réduite en morceaux tombant dans l'eau. Mon mouvement est rapide j'ai commencer par la dixième marche et je descends rapidement en détruisant petit à petit les autres marches du mieux que je peux en forçant bien pour qu'aucun espoir de descendre sans risque ne reste. Je fais le plus vite possible tout en faisant attention à ce qu'aucune des deux filles me surgissent dessus. Au bout de quelques minutes je saute sur le sol et détruit les deux dernières marches au cas ou j'ai failli tomber plusieurs fois tellement ces marches sont fragiles ! Mais au moins, maintenant, elles sont coincées en haut, ou alors, elle doivent sauter, et je pense qu'une chute d'aussi haut risque de faire bien mal. Sauf si elles savent étonnamment bien escalader, ce qui peut bien entendu arriver.

Je perds pas une minute et je pique un sprint vers la broussaille pour me planquer derrière des gros buissons tout en ayant une vue sur les escaliers, sont elles encore concentrées dans leur combat ou une des deux à-t-elle décidée de faire une descente périlleuse des escaliers fragilisés ? De toute manière, je suis déterminé à me battre. Le jeu, c'est le jeu.

Pour mes juges adorés:

Pour Juju et Veve:
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeLun 30 Mar - 11:26

Je me suis jetée sur ses jambes et nous entraîne toutes les deux dans l’escalier. On dégringole des marches, on roule, on dévale, je me cogne les genoux contre le bois et m’écorche les coudes en essayant de ne pas la lâcher. C’est à deux ou rien. On glisse encore, et quand je crois finalement que c’est fini, qu’on ira pas plus bas, la blonde renverse la position de sorte que je me retrouve dessous, coincée sous elle. Ma tête heurte une marche, puis une autre et une douleur sourde irradie sous mon crâne. Et dans mon dos, à mesure que celui-ci rappe contre l’arrête de l’escalier. J’ai mal, alors je plante mes ongles plus profondément dans ses mollets, autant pour m’y accrocher comme à une bouée que pour lui faire mal. Le haut de ma nuque me lance. Ma tête me donne l’impression qu’elle va exploser. Le monde me paraît trouble et j’ai la nausée. J’ai mal et je m’accroche.

Quand c’est terminé, pour de vrai, quand on a plus d’élan pour nous tirer encore plus bas, j’ai l’espoir d’un peu de repos. Boire une gorgée d’eau pour remettre mes idées en place, me masser le crâne, marcher un peu pour faire passer le vertige et la nausée ou même vomir, pour calmer toutes les informations confuses qui irradient dans mon cerveau mais qui m’indiquent que quelque chose ne va pas. Mais j’ai juste le temps de me souvenir qu’on est suspendues sur des escaliers, loin au dessus du sol, emmêlées ensemble avant de recevoir un puissant coup dans les côtes. Je lâche ma prise sous le coup de l’étonnement et de la douleur et dégringole encore quelques marches sur le dos. Tout l’air a quitté mes poumons. Je me demande comment mon cerveau fait pour fonctionner sans oxygène. A moins qu’il ne fonctionne tout simplement plus. Sauf pour la douleur. Il y a de la douleur, partout, vive. Les genoux, les coudes, surtout la tête et beaucoup le torse. Une côte doit être cassée. Mon corps doit être en train de se disloquer. Comme une poupée de porcelaine cassée quand une petite fille capricieuse la jette du haut des escaliers. Une blonde capricieuse qui m’a prise pour son jouet. Alors je gis, brisée, suffocante, meurtrie, quelque marches plus bas et j’attends qu’elle vienne me jeter à la poubelle.


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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeMar 31 Mar - 16:45

Rien qu'un petit sourire... Un dernier sourire.
June vs Eve
Ma hache n’effleure que du vide, casse une marche, le manche glisse, m’échappe, et elle se fiche à côté de ma jambe, où je la laisse, tant qu’elle ne tombe pas. Puis, je me rends compte, confusément, que la gamine ne me tiens plus désespérément les jambes. Mon coup a du la déloger. Je me redresse péniblement, sur les genoux. La tête me tourne, mais le pire, ce n’est pas ça, et ce n’est pas non plus mon envie de vomir, ni mon souffle rauque, loin de là. Le pire, c’est la douleur.

La douleur. Qui me vrille les tempes. La douleur, il n’y a rien d’autre que cette douleur, insupportable, que ce sang qui coule de mes bras. Tout ce sang versé pour rien, puisque, désormais, elle va mourir. Tout ce sang qu’elle a fait verser pour absolument rien. Rien du tout, puisque maintenant, malgré tous ces petits efforts pitoyable, elle va mourir. Comme elle aurait du mourir depuis si longtemps.

J’avance, à quatre pattes, vers son corps, avachi, quelques marches plus bas. Je me positionne comme je le peux, sur elle, genoux sur ses coudes, comme j’ai si souvent vu les Carrières, les bourreaux le faire, durant les Hunger Games. Je souffre. Tellement.
Je tousse soudain, une toux rauque, violente, et un filet de sang, mêlé à de la bile s’échappe malgré moi de mes lèvres, atterrissant en direction de ma victime. Le rouge, l’odeur métallique, la souffrance… Tout est sa faute. Son entière et unique faute. Pourquoi ne s’est-elle pas laissé tuer, comme une bonne petite fille ? Le résultat aurait été, pour elle le même. En moins douloureux, je pense.
Je tousse une seconde fois, puis articule, si bas que je ne pense pas que l’on puisse nous entendre :

« Hé bien, miss… On dirait une princesse, comme ça, allongée sur les marches… Et tes cheveux… Tes jolis cheveux… »

Je tire légèrement sur une de ses mèches claire. Elle se débat, je crois, mais je la maintiens tant que je peux, j’écrase ses mains, et sort mon couteau de ma ceinture, et tente de maintenir, de la main gauche, son menton, pour qu’elle me voit. Pour qu’elle voit sa souffrance en face.

« Alors princesse ? On ne sourit pas ? Regarde dans quel état tu m’as mise, tu devrais pourtant être heureuse de toi… »

Ce qui n’était qu’un murmure s’amplifie, devient presque un cri de fureur :

« Souris ! Souris, je te dis, sois fière ! »

J’ai un peu de mal, étant donné le niveau d’émoussement de la lame, mais je tente de l’enfoncer dans sa chair, dans les commissures de ses lèvres, dans sa joue. Je lui taille, à vif, un sourire de l’ange.
Je veux l’entendre hurler à la lune. Je veux l’entendre souffrir. Alors, seulement, je l’achèverais. Alors, seulement, elle pourra partir.
L’odeur froide du sang me monte au nez, et, pour la première fois, je m’en délecte. Je savoure.
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeSam 4 Avr - 12:16

J'ai mal. Mon corps n'est que douleur, partout. Je tousse, pour faire passer l'air dans mon corps, dans mes poumons écrasés, mais c'est pire. Chaque secousse me rappelle un peu plus à la douleur. Douleur.

Je me dis que je pourrais m'enfuir, que je pourrais rouler jusqu'au bas des marches, partir en courant mais j'ai mal. Et je ne suis pas sûre que mon corps me laisse me redresser. Rien qu'en étant allongée, j'ai l'impression que tout tangue. J'imagine que c'est comme le mal de mer, même si je n'ai jamais mis les pieds sur autre chose que sur une barque. Autour de moi tout est flou et j'ai mal.

J'ouvre les yeux — à quel moment les ai-je fermés ? — quand quelque chose de lourd s'abat sur mon torse. C'est pire. Ça appuie sur mes côtés douloureuses, ça broie mes poumons déjà incapables et j'étouffe de plus belle. Ça. La blonde, toujours elle. La même qui est en train de scier mes poignets de ses genoux, mais ça je ne le sens plus, je ne perçois que le manque d'air et son poids sur moi qui me cloue au sol et qui m'empêche de bouger alors même que je n'ai pas la force ni la volonté de faire le moindre geste. Elle est venue achever sa poupée.

Douleur. Son visage n'est pas loin mais je n'en vois pas les contours pas plus que je ne saisis le sens des paroles que je crois entendre. Le monde tourne autour de moi, très vite, dans tous les sens. Et j'ai mal.

Je crois qu'elle tire sur mes cheveux; en tout cas ma tête est entraînée sur le côté et elle glisse, ballotée comme mon bourreau le décide. Le mouvement rappelle à ma tête que quelque chose cloche à l'intérieur et j'ai mal.

Elle me relève ensuite la tête, son doigt sous mon menton et j'ai envie de la mordre, de planter mes dents dans sa chair jusqu'au sang, mais j'ai aussi envie de vomir à cause de tout ces mouvements imposés à mon crâne qui va exploser. Elle dit encore des choses, je crois que ça s'adresse à moi mais c'est du vent. Je ferme les yeux à la place pour me concentrer sur ma respiration sifflante et saccadée. De toute façon, ça ne sert à rien de les garder ouverts, tout est brouillé comme si mon cerveau recevait mal les ondes. Ou alors c'est à cause de la douleur. Ce doit être ça. J'ai mal.

Mais ce n'est pas fini. Rien n'est jamais fini. Elle crie maintenant, elle fait du bruit, elle fait bourdonner mes oreilles et exploser mon cerveau. Elle peut pas se la fermer ? Arrêter de geindre, de ... Quelque chose se plante dans ma chair et tout mon corps se cabre sous le sien. Ce coup ci c'est moi qui crie, à m'en déchirer les cordes vocales alors qu'un flot de sang et en train de ruisseler sur mon visage. J'ai mal et je sens mon sang chaud sur mes joues, dans ma bouche. J'ai mal et je crie, mais c'est un gargouillis inaudible mêlé de sang qui ne franchit pas la barrière de mes lèvres. J'ai mal. Je crois que je pleure, que les larmes se mêlent à la danse, mais tout mon cerveau est centré sur la douleur de mes joues, encore plus puissante que tout le reste.
J'ai mal, je crie, je pleure, je suffoque, je m'étouffe avec mon propre sang et j'ai hâte qu'elle m'achève.

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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeLun 6 Avr - 19:16

Quand on se rend compte qu'il est trop tard
June contre elle même
Elle hurle, elle pleure, elle suffoque. Elle s’arrache les cordes vocales, les larmes coulent d’elles-mêmes sur ses joues. Elle va mourir, mais, d’abord, elle va souffrir. J’entends des supplications, entremêlées aux cris, et je sais que, maintenant, je peux la tuer. Je sais qu’elle a compris la leçon.
Je tire violemment sur ses cheveux, je cherche la meilleure manière de la tuer, observant son cou, ses joues, maintenant tâchées de sang, ses poignets, que j’écrase au sol. J’ai envie qu’elle souffre, encore, que sa famille hurle devant son écran, que tout Panem hurle devant son écran, en fait. J’ai envie que l’on ne la reconnaisse même plus, et je me refuse à la tuer d’un coup sec, et simple.
Alors, je me penche sur elle, amène ma bouche à quelques centimètres de la sienne, mes cheveux trempent dans son sang, et mes yeux la vrille, plus près que jamais. Elle ferme les yeux, mais je sais qu’elle sent mon souffle sur sa peau. Je sais qu’elle ne peut pas ignorer que je suis là, et je sens son cœur, qui bat, de plus en plus vite, de plus en plus fort. La peur a vaincu. La peur vainc toujours.
J’empoigne le couteau qui s’émousse de plus en plus, et lui susurre, tout prêt de l’oreille, d’une voix sifflante, lente, et douce :

« Alors, princesse ? On ne fait plus la fière, hein ? On s’apprête à mourir, comme la pauvre gamine qui a trop tenté de survivre qu’on est ? »

Je lâche ses cheveux. Je sais comment je vais la tuer, maintenant. Je sais ce qui va provoquer sa fin. Je lui caresse doucement la joue, suis la plaie de la main, titillant presque la chair à vif.

« Tu n’avais aucune chance, et si tu as cru en avoir une, tu te trompais. Ton copain et toi, vous étiez destinés à mourir. »

Mon sourire s’élargit, et je dois avoir l’air d’une folle. C’est ce que je suis, sans doute. L’odeur du sang m’enivre, j’en veux plus, toujours plus. Plus rien ne me suffit. Ma douleur est occultée par la sienne, j’oublie mes souffrances en amplifiant celles de la gamine. Je joue du genoux, lui écrase les veines des poignets, une à une, lui tendant le bras bien droit.

« Lui, il ne m’a pas saoulée. Lui, il l’avait compris. Un peu lâche, un peu mou, mais toujours mieux, non ? »

J’enfonce mon doigt à la commissure de ses nouvelles lèvres, et je fais mine de tirer, l’ongle en avant. Je n’entends même plus ses cris, mais j’augmente le son de ma voix, pour qu’elle ne puisse faire autrement que m’entendre.

« Tu as cru que sa mort était cruelle ? Mais sa mort était douce, si douce. Elle n’était rien comparée à ce que tu vas vivre, princesse. »

Je sens son cœur battre, sa respiration s’accélérer, quand je tire, un grand coup, dans sa joue. Dans le même temps, ma main droite, celle qui tient le couteau, sectionne l’intérieur du coude, tentant de trouver la veine. Lorsque je suis presque sûre de l’avoir atteinte, je le fais sur le second bras, je continue de taillader, et je vois le sang couler. Le sang…

Je me penche sur elle, ses yeux sont toujours fermés. Alors, je la force à les ouvrir. Je tente de lui arracher les paupières, je m’acharne sur ses yeux. Je taille les peaux, à la main, pour qu’elle ouvre ses yeux, pour qu’elle me regarde.
Mais, quand je parviens à croiser son regard, je ne croise plus que le regard opaque d’yeux sans âmes. Plus d’étincelle, plus rien que la mort. Que sa mort.

Alors, je recule d’un pas. Je chancelle, je rends mes maigres repas. Je me perds, comme je me suis si souvent perdue. Qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi je tue, pourquoi je m’en délecte ?
La tête me tourne, et je sais que ce n’est pas que le soleil, pas que la douleur.
Non, parce qu’aujourd’hui, il y a ce petit cadavre, ce cadavre déchiqueté d’une gamine. On dirait le travail d’un animal.
Oui, je ne suis qu’un animal. Rien de plus qu’un animal.

Boum, boum.
Un cœur qui bat, un cœur d’enfant. Un cœur de gamine, devenue grande bien trop vite.
Boum, boum.
Un cœur qui bat, le cœur d’une tueuse, le cœur de celle qui a achevé des gens.
Boum, boum.
Un cœur qui bat, vite, bien trop vite.
L’adrénaline, le sang, qui bat dans les tempes.
Boum, boum.
Le canon qui tonne, encore et encore, en boucle, même s’il ne reste plus d’autres survivants que ces gamins là. Ces gamins qui se battent, encore, pour leur vie.
Boum, boum.
Les alliées, et les victimes.
Boum, boum.
Un cœur qui bat. Pour combien de temps, encore ?
Un couteau qui taille la chaire, un couteau à la lame trempée de sang. Une hache trop lourde, et des souvenirs. Des cadavres, des douleurs. Le dos en feu, le corps entier en feu.
Un cœur qui bat, une personne qui survit.
Les coups. Le décor. Ce décor féérique, allégorie de l’enfance brisée. Ce décor où le sang a coulé. Ce décor où les cadavres se sont enchaînés.
Ils sont morts, maintenant.
Boum, boum.
Un cœur qui bat.
Une lame, qui arrache la peau, qui taille les veines. Les brûlures, les blessures.
Un regard vers le ciel. Un regret.
Le temps d’une seconde, plus rien.
Ni battements de cœur, ni respiration. Plus rien d’autre que ces regards, qui se croisent, qui se disent au revoir, sans regrets. Il va survivre. Il sera le seul, le dernier.
Boum. Boum.
Le cœur qui s’emballe, avant de ralentir sa course. Un cœur est fait pour avoir un certain nombre de battements, le saviez vous ? Lors de la naissance, notre temps est déjà calculé.
Et pourtant, ce cœur-là, il n’avait pas fini de battre. Aucun des cœurs qui s’est arrêté ici n’avait fini de battre.
Et maintenant, c’est fini.
Et maintenant, ils sont morts.
Tu te sens tomber, en chute libre. Tu voles, presque, et pourtant tu sais que l’atterrissage va être rude. Tu sais que c’est fini. Que tu es morte, maintenant.
Qu’est-ce que c’est, une vie ?
C’est ce qui arrive, sans prévenir, qui vous embarque dans ses délires, sans que vous compreniez ce qu’il vous arrive ?
C’est ce que vous sauvez, sans le vouloir, debout, parmi la foule ?
C’est ce qui vous prend aux tripes, ce qui vous donne la sensation vertigineuse et si effrayante de tomber, en chute libre, lorsqu’elle se termine ?
Ce sont des regrets, des sentiments, des larmes, des cris, des rires ? Ce sont des espoirs, si vite éteints ?
Non, la vie, c’est ce qu’il y a avant la mort, rien d’autre.
La vie, c’est ce qui se termine maintenant.

Tu as voulu jouer.
Et tu as perdu.

BOUM.
Le canon, qui tonne. Une fois, encore une.
Et puis un cadavre, qui s’écoule. Un autre, encore un.
Code by Silver Lungs


Spoiler:
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Elias Leorios
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeMer 8 Avr - 19:23


❝ New Death ❞
For Tributs



L'explosion de la Corne d'Abondance souffle le corps du tribut masculin du District 4 et le réduit à néant.
Le Canon hurle une première fois.
Quelques minutes après, le tueur de carrières qu'est Josh, abat sans peine la tribute du District Quatre.
Le Canon hurle une seconde fois.
En haut de l'arbre, mister Templebar finit par rendre l'âme.
Le Canon hurle une troisième fois.
Près du chateau en ruine, Litchi assassine James
Le Canon hurle une quatrième fois
Sans pitié de la part de son adversaire, la pauvre Eve est massacrée.
Le Canon hurle une cinquième fois.
Et embrassant la mort, June met un terme à sa vie.
Le Canon hurle une sixième fois.

C'est à cet instant que la voix du présentateur retentit dans toute l'arène et s'adresse aux survivants.

Mesdames et messieurs, j'ai le plaisir immense de vous présenter les deux finalistes de cette dix-huitièmes. Venant du District Six, Josh le tueur de Carrières et face à lui, la Tribute du District Huit, Litchi. Qui des deux saura tirer son épingle du jeu ? Nous le saurons bientôt. Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable.


@Eques sur Never-Utopia
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Litchi O'donnell
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeVen 10 Avr - 22:17



Chat luttant pour sa survie
Le Grand Arbre - Page 2 CA-cassie-ainsworth-28753925-500-284
Finale de la 18e édition des Jeux




Le garçon poursuit sa route sans jamais se retourner. Plus Litchi le voyait s'éloigner, plus elle se permettait de souffler. Elle devait retrouver son ami, elle ne pouvait se permettre d'être démembré. Errol allait savoir lui, le pêcheur trouverait certainement un plan pour la suite des choses, une idée qui leurs permettraient de rentrer à la maison. Car après tout, il avait toujours veillé sur elle. Hélas, la blondasse ne savait par où commencer sa recherche. Quelque chose en elle la maudissait de ne pas avoir établit un plan au préalable. Ils auraient dû choisir un point de rencontre dès le départ et ils auraient pu faire l'arène côte à côte. Comme ça, la fille n'aurait pas connu James et Barbara. Leur trio ne se serait pas lancé dans une chasse loufoque. Elle n'aurait pas le sang de la bohème sur les mains, (ou dans la bouche pour être précise). Cette vie laissé libre de suivre son cour, elle n'aurait pas eu à achever son propre partenaire. Tant de sombre rouge salissait les dalles du parc. Tant de liquide qui ne retrouvera jamais le chemin d'un cœur... La huit garde un œil sur le tribut qui chemine au loin. À part trouver son ami, elle n'avait pas de but et elle avait encore moins de plan. Presque sans réfléchir, les pas de la blonde prirent la même direction que le tribut qu'elle avait vue. Subtilement, elle le suit. L'idée de le savoir bon pisteur la confortait et puis peut-être, peut-être savait-il où trouver le quatre. Doucement et sans bruit, elle empruntait la même route, longeant les murs pour être invisible. Plusieurs mètres les séparaient, la fille n'était qu'une ombre, un halo de sang, comme une sangsue suçant sa victime. Elle ne savait pas où ils allaient, mais ils allaient quelque part et c'était déjà un début. La musique du manège toujours bien présente dans le paysage, faisait dodeliner la tête de la tribute. Difficilement, elle s'empêchait de fredonner cet aire macabre qui faisait maintenant parti de son quotidien. C'était machinale pour elle de chanter en général. Hélas, il faut sacrifier ses plaisirs quand on lutte pour sa survie. Un coup de canon se fait entendre, elle ne sursaute même pas. Ce crie qui perse le silence et qui vrille les tympans ne lui est pas inconnu. Elle sait ce que c'est, mais son cœur ne se sert plus. L'altruisme dont elle a toujours fait preuve l'a quitté avec le souffle de Shaé.

Finalement, ils approchent du grand arbre qui marque drastiquement l'arène par sa présence. Celui-ci était tellement haut qu'il était impossible de le rater. La blondinette l'avait déjà remarqué dans les jours précédents, mais elle ne l'avait jamais approché. Réalisant qu'elle serait bientôt à découvert, elle se faufile et s'accroupie dans les broussailles pour se faire discrète. Elle pose son sac sur le sol et guette les alentours. Cela semblait tellement paisible au premier abord. Le grand arbre surplombant le lac, le soleil filtrant à travers les branche, déposant quelques ombres lumineuse sur le sol. Les pépiements d'oiseaux étranges masquant partiellement la musique qu'elle connait tant. Le clapotement des vagues, l'odeur de la terre mouillé. Ce serait un endroit paradisiaque, si elle était autre part qu'au Capitole, envoyée ici pour lutter pour sa survie. Ses yeux se concentrent finalement sur l'individu qui s'approche des escaliers et d'un coup, quelques faits qu'elle avait négligée jusqu'ici, la frappent . Près de l'arbre, deux filles étaient en train de s’entre-tuer. Les cries qu'elle n'avaient pas capté jusqu'à maintenant lui montèrent à la tête et la lutte des deux furies blondes ne pu que la captiver. Elle les voyait, la petite et l'autre défendant vaillamment leurs corps. Une valse bien morbide pour des enfants, couronnée par la musique éternelle du manège grinçant. Puis quelques craquements lui fait tourner le regard et elle remarque l'homme qui se venge sur les escaliers. Haussement de sourcil, coup d'œil vers l'arrière pour s'assurer de ne pas être surpris. Derrière tout était tellement calme. La déception marque aussitôt son visage. Elle s'attendait presque à voir son fidele ami de la mer surgir de l'eau, le sourire aux lèvres. Un soupire lui griffe les poumons et son regard embrasse de nouveau les activités du costaud. Une fois eut-il achevé sa destruction, il se tourne vers elle et marche dans sa direction. Ses épaules se crispent aussitôt, convaincue d'avoir été repérée. Elle se croyait pourtant invisible. «Si je ne bouge pas, il ne me voit pas.» pense-t-elle naïvement. Comme si c'était véritablement une règle qui régente le monde. L'individu n'aperçoit pas l'intruse au final et imite sa posture à environs huit mètres d'elle. Il se concentre sur le combat des filles, il ne la voit pas. Litchi est invisible, elle est un félin aux aguets. Le chat noir serait fier de sa maîtresse!

«Tu as cru que sa mort était cruelle? Mais sa mort était douce, si douce. Elle n’était rien comparée à ce que tu vas vivre, princesse.» dit l'une des guerrières, la plus vieille, à l'autre qui ne bouge plus. L'adolescente avale difficilement sa salive et ne quitte pas la scène des yeux. Elle observe celle qui a le dessus s'acharner sur le corps de la victime. Trop loin pour voir, elle ne peut qu'imaginer ce qu'elle lui fait subir et ça ne doit pas être joli. La spectatrice remue doucement les jambes pour ne pas avoir de fourmis à cause de sa position et replace sa crinière de blé. Un coup de canon perse le silence. Litchi se mord la lèvre en réalisant que s'en est finit de la petite. Elle observe aussitôt le colosse, pour s'assurer qu'il n'a pas bougé. Elle en a assez d'attendre ici, elle désire que l'autre se décide à se déplacer et qu'il lui montre la voie en attendant de trouver celui qu'elle cherche. Deuxième coup de canon, la blonde n'a le temps que de voir la tueuse tomber à son tour. Un léger malaise lui tire les tripes. L'arène ne bronche pas face à la mort, même les oiseaux continuent de chanter. Seule la respiration de l'enfant du Huit devient un peu saccadée.

Un grésillement se fait entendre, comme un micro qu'on ajuste. Une voix, une voix connue de tous retentis à travers l'arène, brouillant les pensées de la survivante. Un message, c'est un message pour les tributs: «Mesdames et messieurs, j'ai le plaisir immense de vous présenter les deux finalistes de cette dix-huitièmes. Venant du District Six, Josh le tueur de Carrières et face à lui, la Tribute du District Huit, Litchi. Qui des deux saura tirer son épingle du jeu ? Nous le saurons bientôt. Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable.» La fille hésite un instant et réfléchit un long moment. Les deux finalistes des jeux. Ces mots résonnent étrangement dans la cervelle de la progéniture du maire. Ils sont deux. Le deuxième n'est pas Errol. Errol, son ami, sa porte de sortie, celui qui a veillé sur elle pendant sa convalescence, a quitté ce monde. C'est impossible, non pas lui, le Quatre ne peut pas diviser la Huit ainsi... Si? Incertaine de la conduite à tenir, elle se redresse tranquillement sur ses jambes. Ses jambes tellement longue, elle se sent terriblement grande d'un coup, la sauterelle. Les paroles du présentateur s'infiltrent doucement et forment des phrases de plus en plus intelligible à l'oreille de la finaliste. Ses cheveux hirsutes et sales luisent aux soleil, sa bouche est pâteuse dût à l'absence d'hygiène dentaire des derniers jours, de plus, le sang séché sur son visage et ses vêtements semblent d'un coup terriblement foncé. C'est une belle journée aujourd'hui, la température est parfaite. Si elle avait été chez elle, elle aurait tiré Lucas du lit et l'aurait entrainé de force dans des idées frivoles de piquenique. Quelles étranges pensées traversent l'esprit de la gamine, alors que l'annonce de la fin vient d'être faite. Quelles idées humaines la tirailles enfin, après plusieurs jours à divaguer loin d'elle même. Elle fait face au garçon, toujours à huit mètre de sa personne. «Josh le tueur de carrières...» articule-t-elle d'une voix râpeuse. Depuis combien de temps n'avait-elle pas parlé? Ses propres paroles la firent sursauté. «Tu... tu as tué Errol?» demande-t-elle d'une petite voix. Une voix d'enfant qui ne comprend pas pourquoi les animaux meurent, un enfant qui vient de briser son bateau en jouant dans le ruisseau. Elle penche la tête sur le côté en le questionnant doucement avec ses yeux. Elle veut simplement savoir, son ton n'est empreint d'aucune animosité. Ils ne sont plus que deux.

Un nom lui revint en tête, quelques lettres éparses pour commencer, puis de plus en plus claire: Lucas. Lucas Dnierp le mentor du district Huit. Lucas Dnierp qui a dénicher des sponsors à la personne qu'elle est. Lucas... L'amoureux de Litchi. Son amant sauvagement arraché de ses bras alors qu'elle s'apprêtait à investir la plateforme de lancement. Celui qu'on a arrêté, elle ne sait pas trop pourquoi, sous ses yeux, alors qu'elle se jetait vers la mort. Son odeur, le souvenir des effluves tellement douce à l'odorat de l'amoureuse lui revint en mémoire. Le garçon, il n'était plus très loin maintenant, elle pouvait presque tendre les bras pour le serrer contre elle, ses lèvres pouvaient presque gouter les siennes. Ces chimères qui ne semblaient pas lui appartenir grouillaient en elle. La véritable blondinette luttait contre la créature vide qui avait prit sa place. Elle serrait les dents, elle ne devait pas y songer. Elle devait rester comme elle était, si non, elle ne pourrait pas continuer. Allez, un dernier coup Litchi, un dernier tour et tu pourras rentrer chez toi. Accroches toi. Tu dois sauver celui que tu aimes. «Lucas a besoin de moi.» dit-elle simplement.
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeDim 12 Avr - 20:45

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Finale des 18ème Hunger Games.



Assis derrière la broussaille, j'en profite pour reprendre ma respiration et pour boire un coup dans la gourde d'eau. Je me désaltère vraiment, je bois à ma guise, au moins 6 gorgées, de toute façon, il me reste encore beaucoup de provision, et c'est bientôt la fin, ça ne durera pas plus de deux jours j'en suis certains. En remettant ma gourde dans mon sac, j'aperçois le saucisson au fond du sac, je souris, et pourquoi pas se faire une petite folie ? Je souris et attrape le saucisson pour le sortir du sac. Avec mon poignard je le coupe à la moitié, et comme un ogre, je commence à prend une bouchée. Je savoure ce goût, j'ai tellement envie d'un bon gros repas, mais ici il n'y à aucun moyen pour en avoir un, il faut se débrouiller avec ce qu'on à. Et encore, j'ai eu de la chance ! Je n'ai jamais cru pouvoir avoir autant de provisions pour la fin. Non mais c'est vrai, si je me rappelle bien des coups de canon, il ne reste plus que June, Eve, Litchi et moi. Étant donné que June et Eve sont en train de se battre, une d'elle va mourir, l'autre va peut-être descendre, enfin forcément, et elle va être mourante, alors je l'achèverais. Et ça sera la finale. Il ne restera plus qu'une Tribut à tuer. Mais ça c'est autre chose. Je ne sais pas dans quel état elle est, je ne sais pas où elle est, je ne sais pas grand chose d'elle, je sais juste que elle est futée pour avoir réussie à survivre jusqu'à la finale.

Alors que j'ai déjà mangé plusieurs bouts de saucisson, je vois que la bataille des jeunes femmes commence à se calmer, je vois limite le sang gicler, June, je crois, est entrain de la massacrer, elle est en train de péter un câble sur son corps. Et là je me revois, sur le corps de Seamus, les yeux remplis de haine et de rage, entrain de lui tailler les bras et de lui trouer les mains, je l'ai détruit, et c'est bien comme ça... Pourtant quand je la vois comme ça je me dis quand même que c'est moche. On dirait des fous quand on fait ça. Franchement ça crains mais quand on vient de se battre pour sauver notre peau, on est tellement soulagé d'avoir tué l'autre que... On se défoule, on se relâche sur notre victime, alors forcément, elle finit en lambeaux.

BOUM

Un coup de canon retentit. Le corps de Eve est désormais sans vie, je ne peux m'empêcher de ressentir de l'espoir, surtout quand je vois le corps de June réagir très mal face à son meurtre... Elle vacille, elle ne se maîtrise plus ? Je ne sais pas, elle à un comportement étrange... Je la fixe, j'ai même arrêté de manger, et là, tout à coup, je la vois, elle lève la main, et d'un coup, elle met fin à ses jours.

BOUM

Un coup, un seul, pour arrêter les battements de notre cœur.

Un coup, un seul, pour que nos poumons cessent de fonctionner.

Un coup, un seul, pour que tous nos membres se relâchent.

Un coup, un seul, pour détacher le corps de son esprit.

...

Un coup, un seul, pour ôter la vie.


June s'est suicidée, moi qui pensait que j'allais devoir la tuer... Son corps tombe, les deux cadavres sont étendus, J'aurais eu besoin de rien faire, elles sont mortes ensemble par elles même, c'est fini pour elles.

« Mesdames et messieurs, j'ai le plaisir immense de vous présenter les deux finalistes de cette dix-huitièmes. Venant du District Six, Josh le tueur de Carrières et face à lui, la Tribute du District Huit, Litchi. Qui des deux saura tirer son épingle du jeu ? Nous le saurons bientôt. Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable. »

Mon sang se glace, je comprends donc ce qu'il se passe, c'est bientôt la fin, le Présentateur vient d’annoncer que c'est la finale, il vient de le dire clairement, je vais me battre avec Litchi O'Donnel. L'adrénaline monte d'un coup, il faut que j'agisse, je vais me battre là, je laisse le sac pleins de nourriture parterre et je me contente de mes armes, on s'en fout de la nourriture maintenant, il ne faut plus penser à ça.

Un force étrange me relève, je ne sais pas ce que c'est, un mélange de stress, d'adrénaline, d'espoir, de rage, tout ça mélanger me donne une énergie incroyable, je ne tiens plus en place, il faut que je trouve Litchi, il faut que ça finisse, vraiment. Je me tourne et sursaute d'un coup. Une figure svelte se présente devant moi, du sang sec sur le visage, et les cheveux sales, elle se tient à 8 mètres de moi debout, dans la même position que moi. Alors comme ça j'aurais pas à la chercher, on me l'a emmenée ici. Je la regarde droit dans les yeux étonné de la voir ici, mais au fond je suis assez content, de ne pas avoir à m'aventurer pendant des heures dans l'arène pour la trouver. Sa petite bouche s'ouvre et me laisse entendre sa voix rauque.

«Josh le tueur de carrières...» 

Je fronce les sourcils, oui, ce titre m'a été attribué, je suis le tueur des carrières, j'ai mis à mort le garçon du un, les deux tributs du deux, et la fille du 4, je ne m'en étais jamais vraiment rendu compte jusqu'à ce qu'elle dise ça. Maintenant cette étiquette est collée à moi, je suis le tueur des carrières... La fille à un regard vide, elle est perdue dans ses pensées, comme si elle réfléchissait à ce qu'elle allait me dire, je sais pas pourquoi mais moi je reste planté là à la fixer pour savoir la suite de ses paroles...

« «Tu... tu as tué Errol?»

Errol, ce nom trotte dans ma tête, mais qu'est-ce qu'elle me dit là, je nai pas du tout tuer Errol, je ne l'ai même pas vu une seule fois dans l'Arène, je me demande bien quoi ou qui est-ce qui à pu le tuer ? Ce n'est pas moi, mais de toute façon peu importe, il est mort, il ne fait plus partie de cette Arène, il est mort comme 22 autres gosses ici. Il ne reste plus qu'une personne et c'est la fin. Je repense à Ella, son visage doux, et ses petits yeux étincelants. Ils auraient du être là, à la place de Litchi, c'était Ella qui devait gagner... Mais le sort en à décidé autrement, il à choisit un autre gagnant, reste à savoir s'il s'agit de moi ou d'elle ?

Ce sera moi, il le faut, pour tout ces gens que j'ai perdu, et pour ces maigres personnes qui m'attendent. Athénaïs, j'entends sa voix m’appeler, je suis à deux doigts de pouvoir la reprendre dans mes bras, de pouvoir lui dire à quel point je t'aime. 22 personnes sont mortes, allez Josh, tu à déjà tué plusieurs personnes, encore une et c'est finit, et je reverrai ma sœur.

 «Lucas a besoin de moi.»

Ses mots sont sortis comme un souffle de sa bouche, et ils m'indiquent que le combat va être dur, parce que appartement elle aussi elle à quelqu'un. Mais ça m'est égal, j'ai fait une promesse à ma petite sœur que je ferais tout pour revenir, et c'est ce que je vais faire, je vais me battre comme jamais, Athénaïs aussi elle à besoin de moi, sans moi elle ne pourra plus continuer, celle pour qui j'ai chanté le soir, celle pour qui j'ai tout sacrifié, celle que j'aime plus que personne d'autre, celle pour qui j'ai tué tant de personnes.

« Si tu tiens tant à le savoir, non je n'ai pas tué Errol, à vrai dire je crois que c'est l'explosion qui à tué Errol, enfin c'est juste une supposition. De toute manière ils sont tous morts. »

J'avance d'un pas, je me sens légèrement crispé mais dans mon visage je ne montre pas d'émotions, mon visage est totalement vide, vidé de vivacité, vidé d'émotions. Y'a un moment faut arrêter de réfléchir, et faut agir, j'ai pas le temps pour faire passer des émotions, j'ai un but, gagner, et pour gagner, il faut tuer alors c'est ce que je vais faire. Mon sabre en main droite, je poste ma main gauche sur ma hanche juste à côté des couteaux de lancé. J'avance encore d'un petit pas, je fais tout pour paraître imposant, et franchement je me sens imposant. Nos regards ne se lâchent plus, j'arrive pas à croire qu'il ne reste plus qu'elle, je la fixe et je me dis que c'est pas possible, c'est passé plus vite que je ne le pensait, je me rappelle encore du premier jour, où j'étais prêt à tout pour sauver Ella, mais non, ce n'est pas elle que j'allais sauver, c'était moi.

Alors sans vraiment réfléchir, sans laisser rien paraître, je saisi le premier couteau de lancé qui me vient et en même pas une seconde je l'ai lancé en direction de sa poitrine, c'était comme une pulsion, une pulsion puissante de survie.

C'est le début de la fin.
Que le sort me soit favorable.

Pour mes juges adorés:
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeDim 19 Avr - 2:04

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Finale de la 18e édition des Jeux


« Si tu tiens tant à le savoir, non je n'ai pas tué Errol, à vrai dire je crois que c'est l'explosion qui à tué Errol, enfin c'est juste une supposition. De toute manière ils sont tous morts. » lui répond-t-il simplement. La tête toujours penchée sur le côté, Litchi prend son temps pour assimiler les paroles du colosse. Une explosion? Mais quelle explosion? Quoiqu'il en soit, le fait est qu'il n'a pas tué son ami, elle n'a pas de raison de le haïr. Et puis, personne n'est blanc comme neige dans l'arène, pourquoi le détesterait-elle? Il a tué, Errol a tué et elle aussi. L'image du harpon de son compagnon qui s'enfonce dans le corps d'une victime à la corne d'abondance, le métal suintant de sang de l'arme lui revint en tête. Elle se souvient du choc qu'elle avait éprouvé en le voyant faire de «pareilles atrocités». Cela la fait rire: qui était-elle pour juger après tout? Ils étaient tous morts sauf eux. Bird l'enfant de son district s'était fait amoché par un carrière, son crane fracassé sur un poney de l'enfer. Et puis, il y avait eu Barbara, la fille qui ressemblait à Hope (sa meilleure amie), elle avait trépassée à cause du plan de James, l'une des tributs qu'ils avaient attaqué l'avait achevé. Puis l'assassin avait été puni par son sauveur, le grand gaillard du douze. La huit avait prit la vie de la bohème et avait finalement expulsé le dernier souffle de son allier elle même. Ils étaient tous morts. C'est un jeu bien étrange, ce jeu qu'on leur avait imposé. «Oh wow...» murmure-t-elle pour elle même. Comme si d'un coup, les règles lui étaient apparues et de la façon la plus limpide que possible.

Une fois ces idées bouclées, l'adolescente reprend contacte avec la réalité. À peine assez lucide pour remarquer l'aire de son adversaire et son regard de tueur qualifié. Aussitôt, un immense choc est ressentie dans sa poitrine. Elle titube de quelques pas vers l'avant et tombe sur le sol. Un couteau, c'est un couteau qui essaie de faire l'amour à son cœur. Couchée dans l'herbe, la demoiselle a de la difficulté à respirer, elle lève les yeux vers le ciel artificielle et peine à oublier la douleur qui la martèle. Ce geste avait été tellement rapide, jamais elle n'aurait pu se figurer faire face à un adversaire aussi vicieux. Son thorax l'élance et la peur lui sert la gorge. Elle respire fort et ne comprend pas qu'il est pu l'attaquer ainsi, alors qu'elle était sur une autre planète. Il avait visé son cœur, son organe neuf, celui que Lucas lui avait offert. L'engin pompeux de sang, celui qu'elle doit à son amoureux. Qui était ce tribut pour essayer de se l'approprier, qui était-il pour l'arracher à l'être aimé? Allait-elle mourir ainsi, à cause de cette masse qui avait, à mainte reprise, tenté de la tuer? Étrangement, au lieu de la douleur poignante qu'elle s'était toujours imaginé ressentir si on tentait de la poignarder, c'était une douleur plus diffuse qui lui broyait la poitrine, comme si elle avait reçu un simple coup de poing. Toujours allongée sur le sol, la blonde réfléchit. Elle repense à James et à son armure. La cuirasse du costaud... Litchi porte cette protection! Aussitôt, elle comprend que le couteau avait été arrêté par la peau tannée, celle-ci devait être bien amochée, mais elle l'avait préservé. La douce meurtrière respirait toujours très fort... mais elle était en vie!
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MessageSujet: Re: Le Grand Arbre Le Grand Arbre - Page 2 I_icon_minitimeVen 24 Avr - 16:43

Le Grand Arbre - Page 2 9026274_orig
Finale des 18ème Hunger Games.



Le couteau se plante dans la poitrine de la jeune meurtrière, j'imagine la lame tranchante arracher les fibres musculaire de la blonde, le couteau à fendu l'air si vite que je n'ai pas eu le temps de visualiser la trajectoire. La fille vacille et tombe à terre, elle est crispée, les yeux dans le vide tel un gibier. Sa respiration est forte et saccadée, une angoisse se fait sentir, je garde mon sang froid comme je l'ai fait avec tant de personnes, ce n'est pas maintenant que je dois changer d'attitude. J'ai l'impression que ce fut facile, beaucoup trop facile, ce n'est pas possible que ce soit déjà la fin, toute ses personnes que j'ai tué, et elle, à terre, va-t-elle mourrir ? Peut-être qu'elle ne fait que simuler, qui sait, peut-être que je viens de gagner une valse avec lucifer.

C'est étrange parce que elle ne souffre pas tant que ça, normalement le couteau ne doit pas être loin du coeur, mais je n'ai pas l'impression que c'est le cas, son visage devrait être déformé de douleur, elle devrait avoir une autre grimace, pas la même que celle ci, je le sais, j'en ai vu des visages déchiré par la douleur, celui de Seamus en particulier, ses traits étaient tellement horrifiant, jamais je n'avais vu autant de douleur dans un visage que le dans le sien, il à même réussi à me donner peur de la douleur pendant un moment, jusqu'à ce que je me ressaisisse. Etrangement, danns le visage de Ella je n'ai pas vu la douleur la déformer, non, j'ai vu la paix, elle était sereine, tellement belle que la douleur n'a pas réussi à la déchirer, cette paix qu'elle avait trouvée grâce à son bien aimé.

Je réalise donc que la pointe de mon couteau n'est certainement pas entrain de titiller son coeur. Je ne sais pas comment, mais ayant vu beaucoup de visages frôler la mort, j'en suis persuadé, le combat doit continuer. Je ne comprends pas vraiment mais je ne m'attarde point sur ça, je m'engage à nouveau, sabre en main j'avance tel un lion chassant sa proie et arrivé à la hauteur de sa tête je porte un gros coup de pied à son visage en même temps que je plante mon sabre vers sa clavicule.

C'est donc là mon dernier combat, dernière fois que j'vais la jouer gros bras. Mais quel qu'en soit l'issue, les capitoliens si incongru, n'en resterons pas sur leur faim.

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