The Hunger Games RPG
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Sweet dreams [ Finale TRISWIN]

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Jake Felden
Jake Felden
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MessageSujet: Sweet dreams [ Finale TRISWIN] Sweet dreams [ Finale TRISWIN]  I_icon_minitimeSam 8 Fév - 15:58

Mes yeux sont fatigués, fatigués de regarder cet écran numérique. Fatigué de cette arène, fatigué de ne pas avoir dormis correctement depuis 5 jours, fatigués de tout… Heureusement, l’espoir est la, l’arène va bientôt se terminer, plus que quelques minutes, quelques fichues de minutes. Si j’avais su que je me réjouirai de la fin d’une arène, je ne serai jamais devenu juge. D’habitude, j’ai du mal à me remettre de sa fin… La, je n’en peux plus. Dès que le gagnant est prononcé, je ne fais pas la fête avec les autres, je trouve un prétexte et cours dormir chez moi. Dormir… vite, de la caféine. Pitié, il faut que je reste éveillé… rester, rester…

Je continue de regarder les survivants diminués petit à petit. Le tribut du Six, Emrys, s’est suicidé et a entraîné Seirina dans le bal de la mort. Je lui en veux d’avoir ainsi sacrifié cette pauvre Seirina par pur égoïsme. Ça le tuerait de mourir seul ? Bon sang, ce que les tributs peuvent être stupides. En attendant, Seirina est morte et ça ne me fais pas plaisir. Ca va devenir une habitude, on va avoir à notre dose de suicide en final chaque année ou quoi ? C’est frustrant. Eviona, Jonathan, Martyn, Hell, Kai, Billie, Elie, Emrys… Qu’ont-ils tous à vouloir se donner la mort à deux doigts de la victoire ? Ont-ils peur de rentrer chez eux et d’affronter le regard ? Ca doit être ça, la peur, la lâcheté. Si j’étais dans l’arène, je me battrais pour survivre. Alors que je suis presque sur le point de m’écrouler sur moi-même, quelque chose attire mon attention. Trishteh s’approche de Zadig, lui lance plusieurs coups de Katana en même temps puis un subalterne crie que le poult s’est arrêté. Zadig est mort, je souris. Le coup de canon est envoyé. Magnifique, le meurtrier de cette pauvre Alina est mort, il était temps ! Il ne méritait pas de vivre, pas après avoir torturé une enfant innocente. J’ai du tourner de l’œil à plusieurs reprises alors qu’il la charcutait sans état d’âme, monstre. Plus que ça, la véritable finale est enfin arrivée. Les deux dernières tributs vont enfin s’affronter, j’ai nommé : Trishteh et Oswin. Les deux dernières survivantes des Seizièmes Jeux de la faim.

Mes collègues commencent alors à s’agiter, nous nous regroupons autour de l’hologramme géant. Le stimulateur s’enclenche, c’est toujours assez impressionnant. Les deux stimulateurs se mettent alors à reproduire exactement le même corps que Trishteh et Oswin et reproduisent exactement leur geste, ce qui va nous aider à avoir une idée précise des attaques lancées. Autour de moi, mes collègues se mettent à parier de manière bon enfant, enfin certains mais pas moi. Je suis bien trop claqué et à vrai dire, je me moque de qui va gagner les Jeux de la Faim. Comme tout le monde, je pense Trishteh mais Oswin a ses chances, elle s’est littéralement métamorphosée depuis la mort d’Alina et je sens une haine flamboyante dans ses yeux. Après la mort du connard du Un, c’est comme un immense calme plat dans l’arène. J’observe attentivement Oswin, se pourrait-il que le combat ne commence même pas ? Non, raté, c’était trop facile. Allez, par pitié les filles, faites vite. Oswin commence les hostilités, en jetant sa lance enflammée… elle commence fort dis donc. Tout en regardant le début du combat, je laisse mon cerveau dérailler… que la finale commence et surtout, que je rentre chez moi pour m’écrouler.


**

Sweet dreams [ Finale TRISWIN]  1391867914-banniere-finale-hg
Merci beaucoup à Vitali pour la bannière !


Il est de ces rêves qui ne s’estompent jamais. Ces mêmes rêves qui vous torturent, vous promettent un idéal qui n’existe pas. Certains sont inespérés, d’autres impossible dans le monde de Panem. Oswin Jeaper et Trishteh Yeleen ont chacune eu le même rêve : Rentrer au district, vivante. C’est ce même rêve, ce même espoir qui les guide à se battre depuis le début de l’enfer. Ce qu’elles ignorent, c’est que la suite n’est qu’une prolongation d’un long cauchemar qui les poursuivra à jamais, hantant leur esprit. Alors qu’est-ce qui est réellement enviable, la victoire ou la mort ? Dans quelques minutes, l’une d’entre elles sera libre  tandis que l’autre restera à jamais enfermée dans un cauchemar sans fin. Some of them want to abuse you...

Des millions de spectateurs restent accrochés à leur écran, mourant d’envie de découvrir qui sera sacré gagnant de cette Seizième édition. Les districts Neuf et Onze sont en émois, nourri par cet espoir vain qui ne tardera à se tarir. Pendant des journées entières, cette seizième édition a scotché les téléspectateurs, qui attendent impatiemment d’avoir le mot de la fin. Alors, qui remportera son retour vers l’enfer nommé Panem ?




Happy Hunger Games and may the odds be ever in your favour !


Sweet dreams [ Finale TRISWIN]  Be0fa1b1

Spoiler:


Dernière édition par Jake Felden le Sam 8 Fév - 17:23, édité 2 fois
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Trishteh Yeleen
Trishteh Yeleen
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MessageSujet: Re: Sweet dreams [ Finale TRISWIN] Sweet dreams [ Finale TRISWIN]  I_icon_minitimeSam 8 Fév - 16:54

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Keep your chin up, someday, there will be happiness again.

Trishwin
 
Elle a refusé ma bouteille d’eau. C’est pas grave, je vais la remettre dans mon sac. En chemin, mon regard passe sur les cadavres des deux du District 6. Le garçon, en plus d’être déshabillé, il est noyé dans le sang. Déshabillé ? Quand je reviens vers elle, je remarque quelque chose d’argenté qui dépasse du bas de son manteau. Du métal ? Et si… et si c’était une cotte de maille ? Son souvenir me rappelle la forge d’Hadrian, où un jour, il m’avait expliqué ce que c’était. Il m’avait aussi dit qu’il avait dû en fabriquer une, pendant son apprentissage. Que c’est long, que ça demande de la régularité et beaucoup d’attention. Ou est-ce qu’elle l’avait trouvée ? La réponse s’offre à moi : sur Emrys. C’est pour ça qu’il était déshabillé, c’est peut-être aussi pour ça qu’il n’avait pas remarqué que ce n’était pas sur moi qu’il s’acharnait mais sur le vide.
Elle a donc une protection supplémentaire… Je ne sais pas si j’aurais voulu avoir la même chose, c’est lourd et ça doit entraver les mouvements.

Le silence s’installe, pesant. On sait toutes les deux ce qu’il va se passer après. Une de nous deux va y passer. On est les deux dernières, sur les dernières marches de l’escalier. Et moi je me suis résignée à ne pas l’attaquer en premier.
En fait les Hunger Games, c’est une sorte de chaise musicale, en macabre. C’est pas le premier qui arrive à la chaise et qui s’y assoit qui a gagné, c’est celui qui, devant la chaise, a le moins de remords. Et celui qui tue.
Je sais que c’est complètement débile de ne pas vouloir attaquer en premier. Que ça pourrait m’empêcher de resserrer dans mes bras Hadrian une fois, de parler avec Ulyss. Même peut-être de voir mon père. D’ailleurs, cous pensez qu’il sera là à m’accueillir si je gagne ? Vous pensez que s’il vient me voir si je sors ce sera pour moi, pour la gloire ou pour mon argent ? La dernière fois que je l’ai croisé dans le District, c’était environ une semaine avant la moisson : il m’a regardé, m’a fait le sourire édenté que j’aimais tant à l’époque mais même à dix mètres, je pouvais sentir son haleine chargée d’alcool. Il avait voulu se rapprocher de moi, mais dans la foule de la place et n’étant pas trop grande, j’ai réussi à le semer. Il me faisait peur maintenant. Je me souviens encore du bruit de la ceinture qui claque en l’air, et la douleur provoquée dans ma mâchoire.
Je secoue la tête, je pensais avoir oublié tout ça.

Plongée dans mes pensées, je n’avais pas remarqué à quel point ce silence oppressait. On aurait dit que la nature autour de nous s’était tue, que la seule chose qui parlait, c’était la neige. Et Dieu qu’elle avait de la conversation.
C’est elle qui le déchire, sûrement butée par mon obstination à ne pas parler. « Tu... pour qui tu veux gagner ? »

J’ai horreur d’étaler ma vie devant ces vampires de Capitoliens. Ils sont habitués au sang comme ils le sont à la viande saignante. Ils sont avides de nos sentiments, vont jusqu’à les fouiller au plus profond de notre cœur, sans notre consentement.
Mais c’est la finale, c’est différent. Il y a une vingtaine de taches de sang ici et là, sur la neige. Elles attendent d’être absorbées dans la victoire. Juste pour le repos des familles, il faudrait mettre fin à tout ça. C’est quand même juste à Oswin que je m’adresse, d’une voix que je veux délibérément basse après avoir regardé et cherché des caméras inutilement. « Ma mère, mon frère, mon meilleur ami Seed, même Llevana du 5 et Emily du 8. Et Hadrian, mon frère de cœur. Puis Ulyss, mon mentor. » Bien sûr, je n’ai pas précisé que tous les premiers sont morts, contrairement aux deux derniers. Et je ne parle pas de moi-même. J’ai peur de mourir, comme j’ai eu peur du noir pendant mon enfance. Je ne sais pas ce que c’est, et justement, c’est ça qui me fait peur. Est-ce que ce sera mieux ? Est-ce que ce sera pire ? Que va-t-il se passer ?
J’ai peur de la mort, peur des Hunger Games. Et j’aurais pu éviter cela. Je m’en veux à moi-même, mais je veux m’en sortir quitte à la tuer. Par contre, ça jamais je ne l’attaquerais en premier.

Elle ne répond pas à sa propre question. A-t-elle vraiment des gens qui l’attende dehors ? Est-ce qu’elle vit dans un monde de fantômes, elle aussi ? Peut-être qu’elle n’a pas voulu s’étaler, elle ? Je peste intérieurement contre ma crédulité et pour m’être livrée comme ça, inutilement.
« On est plus que deux... »
Non, je n’avais pas remarqué… Ce n’était absolument pas la chose qui me tracassait depuis maintenant dix bonnes minutes. Ce n’était pas du tout à cause de ça que mon esprit était coupé en deux, sans cesse jouant sur le point de rupture. Funambule, il oscille des deux côtés entre la peur de tuer et celle d’être tuée. J’ai l’impression que mes nerfs peuvent craquer à n’importe quel moment. Et c’est douloureux.
« J'aimerais, pour elle... mais toi... cela signifierait que... »
Nous sommes dans la même confusion. Elle aussi a l’air d’être soumise à un cruel dilemme. Elle comme moi on ne sait pas qui choisir d’être. Peut-être qu’elle a, elle aussi, autant peur de tuer que d’être tuée. Au moins moi je sais une chose, c’est que je n’attaquerais pas en premier.
Tout mon corps est tendu à l’extrême. Mes moindres muscles sont contractés, je serre mon couteau et mon katana jusqu’à me blanchir les jointures, c’est la seule méthode que j’ai trouvé pour contrôler les spasmes et éviter de faire couler ne serait-ce qu’une seule larme.
« C'est comme l'étincelle de mon cœur. Je t'aime bien, tu vois comme elle est chaude ? »

À ces paroles, mon cœur s’affole. Je me lève d’un bond, aussi tétanisée qu’avant, les mâchoires serrées à tel point que mes dents pouvaient exploser à tout moment. Je la vois comme au ralenti allumer sa lance, qui prend feu très rapidement. J’entends les flammes se lancer, l’allumette craquer puis tomber par terre et s’éteindre en un grésillement. Le woosh provoque une onde sonore et soudain, tout reprend sa vitesse et sa luminosité normale. Elle fait un pas vers moi, la lance levée en l’air à la hauteur de mon visage. Je sens une chaleur excessive, presque douloureuse.
Mais elle m’a attaquée en premier, je n’ai plus de remords.

Je saisis fermement mon couteau, et alors qu’elle est toujours en mouvement vers moi, je la contourne de sorte à arriver à l’extérieur de son bras levé. J’attrape sans lâcher le pommeau de mon katana son coude, puis je vise son poignet avec mon couteau. Ensuite, je passe en dessous de son membre, tout en saisissant un autre couteau sous ma ceinture. Quand j’arrive en face d’elle, tellement proche que je sens sa respiration sur son visage, je cible cette fois-ci de mon autre couteau le muscle de la base du cou, à sa gauche. Juste entre la cotte de maille et la peau.
Ce couteau-là, je le retire juste après. Mais j’enchaîne sur une feinte en regardant en haut à ma droite alors que je recule, faisant glisser mon katana juste au-dessus de son genou, sur le côté.
Après deux pas en arrière et une sérieuse entaille à la jambe, je lui saute dessus, le genou juste à l’endroit où je vois la tache sombre. Là où il y a sa blessure. C’est le sol qui amortit la chute, et tout de suite après, je retourne mon couteau en sang dans la main et lui colle le tranchant contre sa gorge blanche de colombe. Avec l’entrain de la chute, ou juste le mien, je lui trace une longue balafre de toute la longueur de la lame. C’est peu profond, mais ça saigne. Comme un peu ce que je porte sur la joue.
Mais je ne me résous pas à appuyer une dernière fois sur le couteau.
Pour faire bonne contenance, de mes doigts libres sur la main droite, je lui attrape le col et me place à califourchon sur elle.

Puis j’attends. Une larme qui me brouillait la vue depuis le début du combat coule enfin, venant s’écraser brutalement sur son manteau. Je détourne le regard pour ne pas voir son visage.
J’ai l’impression de m’être métamorphosée. Mon attaque avait eu beau être simple, j’avais l’impression d’avoir fait parlé quelqu’un en moi. D’avoir laissé mon corps à quelqu’un d’autre pendant ces quelques dernières secondes. J’ai honte de cette personne, j’ai honte de ce que je suis en train de faire, mais je dois aller jusqu’au bout. Il est trop tard pour faire demi-tour, était déjà trop tard quand j’ai pris mon premier tessera. Quand j’ai enclenché la machine. Je suis maintenant sortie du monde des enfants, sortie de l’endroit où on pouvait rattraper une bêtise simplement par un pardon. J’ai fait des erreurs. Et ces erreurs-là se rattrapent au prix du sang.

© Belzébuth
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MessageSujet: Re: Sweet dreams [ Finale TRISWIN] Sweet dreams [ Finale TRISWIN]  I_icon_minitimeSam 8 Fév - 22:12





















 ❝ Trishwin, 'til the end ❞
~My problem is you and I can't live without it~




Tu me l'avais dit, à deux on est plus fort. Alors je fais en sorte que tu sois avec moi en ce moment. J'essaie de penser comme tu pensais, d'agir comme tu aurais agit dans cette situation. Trishteh n'hésite plus. Elle se bat elle aussi. Elle a raison. Mais je ne la laisserai pas me tuer. Que ferais-tu ? Je sais que tu me protégerais. Et alors, que ferais-tu ?

Trishteh évite ma lance avant d'attraper mon avant-bras qui du bout de sa main la tiens. Toutes les personnes qu'elle avait évoqué... je n'ai pas autant de raison de vouloir rentrer. Je pourrais vouloir rentrer pour mes parents qui ne voulaient plus de ma personnalité obtenue après ta disparition, pour mon petit frère qui m'en veut plus que tout pour ta mort, pour Naerfer qui doit me regarder maintenant dans l'espoir qu'on puisse à nouveau se serrer dans nos bras. Mais ce n'est pas le cas. Ma seule vraie raison de gagner est morte. Tu es morte. Alors pourquoi gagner si tu ne m'attends pas à la sortie ? Oh si, tu m'attends là-bas, sous terre. Je dois encore prendre soin de toi. Ta pierre doit être dans un sale état depuis qu'elle t'as recouverte. Et je suis sûre que tu as encore des choses à me dire. Tu me l'as dit toi-même non ? Quelque chose m'attends là-bas, je le sais. Et cette chose mourra si je meurs. Je ne veux pas.
Je lâche la torche, espérant que le bout ait le temps de toucher la tribut. J'avance mon bras le tournant légèrement et évite de justesse son couteau qui est stoppé par le glaive attaché-hier à la corne-sur le dos de mon avant-bras pour le protéger. Trishteh approche dangereusement un autre couteau de mon cou que je pare en réflexe avec mon autre main disponible. Je sens quelque chose prêt de ma jambe, je la bouge comme un pas de tango. Elle recule. Alors, elle me saute dessus. Je n'ai pas le temps de me décaler et tombe à terre. Elle a un couteau en main. Il s'approche de mon cou. Je sens le métal froid approcher ma peau.

« - Oswin, ton frère m'a encore donné une carte de St Valentin cette année ! » dit une brunette en se dirigeant vers une petite blonde assise sur un banc.
« - Comme tous les ans, répondit-elle aussi amusée que son amie, il a beau avoir trois ans de moins que toi, il ne lâchera jamais !
- Oh, tu sais, l'âge ne compte pas.
- C'est vrai... répondit la blondinette du haut de ses dix ans. Mais... c'est mon frère !
-Calmes-toi, je plaisante ! Même si ce que je dis est vrai, je ne suis pas amoureuse de ton frère. J'aime déjà quelqu'un. »
Et la petite brune reprit son chemin. La petite blonde essaya de l'arrêter.
« - Qui ? Qui ! Allez, dis-moi ! C'est Ryan, hein ?! »
La brunette se retourna, jeta un regard amusé à la petite blonde puis se remit en route.


Une larme coulait sur sa joue. Je le sais car elle était tombée sur la mienne. J'aimerais pleurer moi aussi. Lui raconter toute la peine qui envahit mon cœur en ce moment. C'était plus simple de souffrir en silence plutôt que de se battre pour ce qui en vaut la peine. Je ne la laisserai pas me prendre pour un pouf, je vaux bien mieux que ça. Alors, attrapant la main qui tenait la lame de ma main gauche, et utilisant ma main droite démunie de ma torche improvisée pour attraper son autre poignet, je...

« - Jeaper ? »
La jeune fille était assise à son bureau, tenant sa tête entre ses mains et regardant le plafond.
« - JEAPER !! »
Elle sursauta avant de tourner la tête vers la femme qui lui criait dessus à à peine deux mètres d'elle.
« - Vous savez que rêvasser en classe est puni ? »
Elle ne répondit pas tout de suite, cherchant ses mots avec peine. Une autre voix s'éleva à l'autre bout de la salle.
- Elle a fait cinq livraisons tôt ce matin pour que l'école puisse avoir les manuels d'histoire et de maths. Ce n'est pas sa faute si elle est fatiguée. 
- Jynn ! Je ne vous ai rien demandé à vous ! Vous savez que la prise de parole non accordée est aussi punie ?
- Alors allez-y... »
Finit la brunette.


Taylor... ne pleure pas... s'il te plaît... tu t'es toujours sacrifiée pour moi... et tu ne m'as jamais laissé faire de même. Je peux gagner. Je peux ! J'aurais pu te sauver si je suis capable d'arriver si loin ! Tu étais si faible... mais si forte ! Je t'en supplie sèche tes larmes !

Le Soleil se couche, une enfant marche la silhouette faiblement éclairée par la lumière orangée. Des bruits de pas rugissent derrière elle, quelqu'un d'autre la rejoint.
« - Pourquoi tu as fait ça ?! Tu aurais dû te taire, tu n'avais pas à me défendre ! »
L'enfant s'arrête et se retourne. Son visage était parsemé de bleus et de sang. Une marque sanglante dans son cou laissait s'échapper un petit filet de sang qui coulait sur le t-shirt.
« - La maîtresse était malade, la pacificatrice qui la remplace est méchante. Je ne pouvais pas la laisser te faire ça. »
L'autre enfant soupire.
« - Promets-moi que tu ne feras plus jamais ça. C'est à moi de subir mes punitions. 
- Non. Jamais je ne te promettrai ça. Tu peux aller te faire voir. »
L'enfant blessé se retourna, prêt à reprendre son chemin, mais l'autre enfant l'attrapa par le bras et le stoppa pour enfin le prendre dans ses bras, pleurant.


Je la repoussai violemment et profitai de ce faible temps pour sortir l'insecticide et lui asperger le visage. Je me relève, m'écarte d'un pas. Tire ma seconde lance coincée entre mon dos et mon sac. Je la mets en position droite, prête à l’empaler si elle s'approche.

« - POURQUOI TU N'AS PAS PROMIS BON SANG ?! »


Je hurle. Je crois que des larmes avaient coulés sur mes joues, elles sont humides et les gouttent commencent à geler sur mon visage. C'est de ta faute, t'avais qu'à promettre. Pourquoi tu l'as pas fait, hein ? Pourquoi t'as été de fourrer là-dedans ?! Bien sûr que t'avais peur, ne dis pas le contraire ! Et moi plus que toi ! Je ne suis pas courageuse, je n'ai jamais eu la force de te protéger une seule fois ! Et ça juste parce que tu ne voulais pas que je te protège. Tu crois vraiment me protéger comme ça ? En m'empêchant de te protéger ? Tu te trompes là-dessus, ça fait trois ans que je regrette. Regardes-moi maintenant, j'ai déjà du mal à me protéger moi-même. Je crois que si l'on me poignardait maintenant, je ne le sentirais pas. Il y a une chose dont tu n'as pas réussi à me protéger. Une chose que tu voulais que je sache. Que je n'ai jamais envisager. Je dois rentrer à tout prix, pour en être sûre.



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MessageSujet: Re: Sweet dreams [ Finale TRISWIN] Sweet dreams [ Finale TRISWIN]  I_icon_minitimeDim 9 Fév - 14:27




Maybe this have an end.

Trishwin
 
Bien sûr, l’attaque ne se passe pas comme prévue. D’abord le coup de couteau dans le poignet : en faisant simplement tourner son bras, elle a réussi à me présenter le glaive que je l’ai vue accrocher. La lame de mon couteau ripe dessus, n’atteignant pas la chair comme prévu. Je grince des dents, serrant encore plus les mâchoires. Le coup dans le cou, elle le dévie en poussant ma main. Ne m’y attendant pas, je perds toute la vitesse et la puissance qu’il y avait et de toute façon, je ne peux pas la toucher comme ça.
Mais quand je recule pour blesser sa jambe, elle l’avance. De rage, je donne un coup de poignet, et grâce à la vitesse donnée par l’arc de cercle ou au poids de l’arme, je ne sais pas, elle va entailler – je le sens – sévèrement l’autre jambe. Cette fois-ci, juste derrière le genou.
Ensuite viens le temps de lui sauter dessus. On se retrouve à terre toutes proches. Et c’est cette proximité qui est dérangeante. Je m’obstine à ne pas la fixer dans les yeux comme je me suis obstinée à combattre, même  à contrecœur. Par contre, je sens sa torche enflammée tomber juste à côté de moi, rouler sur mon dos, et tomber. Elle a dû vouloir me brûler avec sauf que son arme est trop longue, elle est passée de l’autre côté.

Alors elle s’agite de nouveau, cette fois-ci m’attrapant les poignets. Elle me pousse de toutes ses forces, mais avant que je me relève sans trop d’équilibre, je fais passer le tranchant de mon katana sur son cou en appuyant fortement. Je ne veux pas être faible, je ne veux pas qu’elle évite tout. Je fais deux petits pas en arrière puis m’affale sur les fesses dans la poudreuse pas encore bien tassée. Plus confortable qu’un nuage, même si c’est un peu plus froid. Mon pantalon commence à se mouiller, mais mon sang est trop chaud, plein d’adrénaline et d’instinct de survie pour que je commence à me refroidir.
Et c’est les fesses dans la neige que je me rends compte que je suis contente d’être tombée : Oswin – armée d’un vaporisateur – spray quelque chose en l’air, là où devrait être mon visage si je ne m’étais pas affalée sur le sol. Je ne sais pas ce que c’est mais si elle s’en sert comme ça, c’est que ça doit être utile. Et dangereux.
Je baisse la tête pour éviter de m’en recevoir dessus, mais s’il tombe quelque part, c’est plutôt vers mes pieds puisque je me suis étalée de tout mon long. J’attends quelques longues secondes avant de lever à nouveau la tête : elle a pris la lance qui restait dans son dos et la dirige vers moi, à l’horizontale.
Elle crie : « POURQUOI TU N'AS PAS PROMIS BON SANG ?! ». Je ne sais pas à qui elle parle ça ne doit pas être à moi. Oui, définitivement, elle vit avec ses démons.
Elle a l’air prête à m’empaler dessus, mais il faudrait que j’aille la chercher, sa pointe. Sauf que je n’en ai pas envie. La férocité se distille goutte-à-goutte dans mon sang. Je ne suis plus moi-même, mes nerfs ont craqué. Je ne pleure plus, j’ai juste les mâchoires extraordinairement serrées et une envie de sang, une envie de plus en plus grande. J’ai envie de son sang, j’ai envie de vivre. Oui plus que jamais je suis décidée à tuer, aveuglée et aveuglément.

Cette fois-ci je la regarde dans les yeux. Je me concentre. Je sais ce que j’ai à faire. Des larmes lui brouillent la vue, moi je suis froide et déterminée. Je vais être une saloperie d’égoïste mais non, je ne me laisserais pas tuer si facilement.
C’est alors que je rentre en mouvement, balançant un coup de pied dans sa lance, la déviant de sa trajectoire. Je fais une chute avant, roule sur moi-même le bras portant le couteau replié à l’intérieur en faisant attention de ne pas me couper et l’autre bras armé du katana à l’extérieur, tendu. Pendant ma roulade, c’est mon omoplate gauche qui touche le sol, jusqu’en diagonal avec ma hanche droite. Je me relève, déplie mon bras gauche, passe le couteau sous la cotte de maille et le remonte pendant que de l'autre bras, je lui encercle les épaules, fermement décidée à blesser, tenant son autre bras avec poigne.

© Belzébuth


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MessageSujet: Re: Sweet dreams [ Finale TRISWIN] Sweet dreams [ Finale TRISWIN]  I_icon_minitimeLun 10 Fév - 18:06





















 ❝ Trishwin, 'til the end ❞
~My problem is you and I can't live without it~




J'avais ressenti une douleur à la jambe. Cela ne me venait que maintenant à l'esprit. C'était son katana qui l'avait frappée par derrière le genou. Heureusement, j'avais plié la jambe en tombant et son arme n'avait pas complètement forcé mon genou à se plier. J'ai réussi à me remettre debout sans mal. Je ressentais bien quelque chose à la jambe, je ne pensais pas saigner, mais je ne tomberai pas pour ça. C'est trop faible. Il en est hors de question. Elle était maintenant devenue une véritable meurtrière, prête à tout pour me tuer. Elle avait essayé de me trancher la gorge alors que nous étions encore au sol. En la repoussant j'avais écarté son bras qui tenait le katana. Elle n'a pas eu le temps d'appuyer assez. Non, elle ne m'aura pas comme ça. Aides-moi toi, au lieu de regarder. J'ai l'air stupide à me battre pour mourir. Si ça se trouve ce que je fais ne sert à rien. Je dois pourtant me battre jusqu'au bout. Je t'entends encore m'encourager, hurler de toutes tes forces pour m'aider. Ce ne sera pas en vain. Je me battrai jusqu'à la fin. Je suis debout, je viens de l'asperger d'insecticide. Elle n'en avait pas eu dans le visage mais elle en avait sur elle. Suffisamment. Je tiens ma lance neutre fermement à l'horizontal, prête à l'empaler s'il le faut. C'est alors qu'elle se lève, balance un coup de pied dans ma lance. Ma main faillit la lâcher, elle allait partir vers l'extérieur. Je la tenais toujours. Trishteh roula au sol. Elle voulait s'approcher de moi, me tuer. Mes yeux humides voient la silhouette commencer à exécuter le geste et le premier réflexe que j'ai est de bloquer le bras armé de mon adversaire en attrapant la lance avec l'autre main-la tenant avec les deux-en lui faisant faire un quart de tour sur elle-même. Sa lame est proche de mon ventre, de la limite de la cotte de maille. Elle passe ses bras autour de mes épaules, attrape mon bras. Avec vivacité je lui écrase le pied avec le mien puis me tourne légèrement pour apparaître de profil et envoyer le bout de ma lance pointu dans son ventre. Un coup à bout portant. Aussitôt je recule de plusieurs pas, me poste, tirant ma hache. J'envisage d'autres possibilités d'attaques et de défense. J'ai un plan parfait sur Trishteh. Je profite de ce temps pour souffler un peu. Qu'elle vienne donc, je suis là. Elle veut que je meurs, qu'elle me tue. Elle doit être fatiguée. Nous sommes des êtres humains normaux avant d'être des meurtriers. Qu'on ne me dise pas qu'elle ne ressent rien. Je sais que l'espoir la ronge. Moi aussi j'espère. Mais ce n'est pas vraiment ce que je ressens le plus, car ce qui me ronge, c'est toi.



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MessageSujet: Re: Sweet dreams [ Finale TRISWIN] Sweet dreams [ Finale TRISWIN]  I_icon_minitimeLun 10 Fév - 23:01

Devant les écrans de tout Panem, les deux tributs se battent avec force et honneur. Un grand spectacle empreint de perversion. Tout le monde retiens son souffle. Mais alors que le combat fait rage, on perçoit un changement dans le comportement chez Oswin. Malgré tout son bon vouloir, et sa ténacité, la fatigue à raison de la demoiselle. Elle tourne de l’œil et tombe lourdement dans la neige. Imaginez la surprise dans tout Panem. La jeune Tribut du neuf est totalement à la merci de la tribut du Onze. Les jeux semblent être faits.

Vous l'aurez compris, les PE de Oswin sont tombés à zéro. Elle est donc maintenant totalement à la merci de Trish. Trish doit tout de même subir ou esquiver les attaques du dernier poste de Oswin ( C'est à dire : Un coup de lance ). Si elle tombe morte Oswin gagnera. Si Trish est encore debout, elle aura le droit de d'achever Oswin et ce sans dépenser de PE car Oswin ne pourra pas se défendre. Vous avez donc le droit à encore un post chacune : Trish puis Oswin.
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Trishteh Yeleen
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MessageSujet: Re: Sweet dreams [ Finale TRISWIN] Sweet dreams [ Finale TRISWIN]  I_icon_minitimeJeu 13 Fév - 17:17




Maybe this have an end.

Trishwin
 
Je me demande… ça ferait quoi de se faire transpercer de part en part ?
Le froid, je pense d’abord. C’est ce qui nous entoure, même si je ne le sens plus trop depuis le temps que je suis ici. Mais là, il ferait de plus en plus froid, s’infiltrerait à la manière du sable, profiterait de chaque interstice pour réaliser son triste ouvrage. Il doit se répandre comme un gaz et brûler autant qu’il glace. Catalysé puis diffusé par l’acier qui me rentrerait dans le corps, il prendrait peu à peu sa place et se troquerait tout seul contre le sang, dans mes veines. Là, il entourerait mon corps à la manière d’une aura polaire et doucement, je me laisserait envahir par la torpeur froide, sourde et blanche, comme si elle était de retour chez elle. Et là ce sera la fin.
Qui sait, je le saurais peut-être dans quelques instants ? Est-ce que ça confirmera mes hypothèses ? Est-ce que j’aurais le temps de fixer ce qui m’entoure dans ma mémoire ?

Tout proche de son ventre, ma main avait été arrêtée au poignet par un bout de bois avant que je finisse mon mouvement pour lui ouvrir le ventre. Étonnée je baisse les yeux : c'est sa lance qui me bloque. Comment était-elle arrivée là ? Je n'arrivais pas à m'imaginer qu'elle avait bougé assez vite pour m'empêcher de la tuer.
La surprise laisse place à la douleur tandis qu'elle bouge la jambe gauche pour m'écraser le pied droit, violemment. Mes orteils congelés me font mal, et bientôt je n'ai plus qu'une seule semelle collée au sol. J'essaye de bouger et de contracter le bout de mes pieds dans mes chaussures, mais ils sont trop froids pour m'écouter... Je lâche toute concentration sur le reste, laissant ma main qui tenait son épaule se décontracter et la seule chose qui me tenait encore un temps soit peu devient un mince fil de funambule. Pour le moment, la stabilité de l’acrobate est assurée, mais pour combien de temps ?
Son second mouvement me fait définitivement perdre l'équilibre : elle fait un quart de tour sur elle-même, reculant son pied gauche, se plaçant de profil et libérant mon pied. Me prenant encore une fois au dépourvu, je lâche ma main après son mouvement – donc je reste collée à elle un moment – qui était déjà précairement accrochée à son épaule et n'ayant rien d'autre pour me retenir – ou pas le réflexe, tout simplement – je tombe sur le dos une nouvelle fois, en travers de ses jambes car j’ai pivoté en même temps qu’elle, n’ayant qu’un seul appui. Ce n'est pas le choc de la chute qui me fait rater un battement de cœur mais la vue de la pointe acérée de la lance qui frôle de seulement quelques centimètres mon ventre. Si j'étais tombée avec seulement une seconde de retard et quelques degrés de différence, je serais – à l'heure qui l'est – empalée dessus. Je suis juste passée en dessous de la pointe.

Je m'autorise une pause, allongée dans la neige. Je reprends mon souffle, tandis qu'elle lâche sa lance et récupère sa hache dans son dos. Elle se met en garde, elle m'attend.
Je la fixe, façon chien de faïence. Je ne sais pas si elle veut que je vienne l'attaquer, ou juste que je me lève pour qu'elle puisse m'envoyer un coup. Je ne lui en donne pas l'occasion tout de suite, préférant reprendre un souffle et un rythme cardiaque à peu près normal. Avoir été si proche de la mort m'a légèrement épuisé, en plus de toutes les attaques que je lui ai assénées ces dernières minutes.
Je me redresse sur les coudes, essuie ma joue pleine de sang sans perdre de temps à voir la trace rouge qu'elle a laissée sur le dos de mon gant, la regarde dans les yeux. Cherche un éclat de vie, ou une ombre de mort. Un doute, une certitude. Peut-être un reflet de mon propre regard.

Ma colère ne m'a pas quittée, j'attends juste une excuse ou qu'elle montre une faiblesse pour m’exécuter. Je raffermis ma prise sur mes armes, prête à me relever, voir esquiver une attaque. Je suis de nouveau tendue à l'extrême, mes pieds en pointe malgré les chaussures rigides. Je suis prête à sauter.
Mais c'est elle qui tombe, laissant sa hache se planter dans le sol. Je la regarde vibrer un moment puis je me précipite sur son corps.


Et là sans hésiter, je laisse courir la lame de mon couteau sur sa gorge, profondément. Je m'arrête à la fin de mon geste, en suspens. Mais c'est trop tard, c'est fini. Je ne sais pas pourquoi elle est tombée, si mon coup au genoux avait finalement mordu suffisamment pour lui faire perdre l'équilibre, peut-être que finalement elle est arrivée trop tard pour empêcher mon couteau de s’enfoncer dans son ventre, peut-être que quelqu’un dernière nous lui avait envoyé un coup dans le dos, sans que l’on se rende compte de sa présence.
Une larme brouille ma vue, je jette le couteau au plus loin, sans faire attention à l'endroit où il atterrit. Je crie rapidement, essayant d'expulser hors de moi l'horreur de ce que je viens de faire. Je fixe son visage, puis sa gorge sanguinolente. Pourquoi ne l'avais-je pas poignardé dans le ventre, comme Zadig ? J'aurais pu remettre ses habits par dessus et ne pas avoir à voir la blessure. La colère est retombée de suite, juste au moment où la première goutte de sang a touché la neige. Je lâche aussi mon katana. Et prend son visage à deux mains. Je pleure dessus, mes larmes se mêlent au sang, viennent détremper son visage sans passer par le mien. « Oswin, Oswin... »
Ma voix est secouée de sanglot, hachée. Je l'ai fait, je suis en vie. Mais je pensais me sentir mieux, soulagée. Je n'arrive pas à croire que c'est fini. Pour moi, quelqu'un va apparaître derrière un de ces arbres qui nous entourent et va venir me tuer, me torturer. J'aimerais limite que ça se passe comme ça, mais c'est fini. Il n'y a plus que moi en vie dans cette arène. Plus que moi, et je suis en train de fixer les yeux d'une morte, yeux qui deviennent peu à peu vitreux.
Dégoûtée par cette vision, je tombe sur le côté, dans la neige. Sa fraîcheur ne me réveille pas d'un mauvais rêve. Je regarde le ciel sans le voir, entre les branches des arbres. Il est encore plus gris que ces quatre derniers jours. J'aimerais fuir, ne pas avoir à rester à côté de ce cadavre, ne pas avoir à regarder la culpabilité si je me retourne. Je lui ai ôté sa vie, elle est morte. Sa famille, elle va réagir comment quand elle verra ma barbarie, ce dont je suis capable ?
Cela me fait penser à Seed et à Lucas. Je le comprends en un sens. Il a juste voulu sauver sa vie en suivant les règles ignobles de ce jeu macabre, ce que j’ai fait aussi. Là, pendant que mes forces s’évadent, que tout devient flou autour de moi, que la seule chaleur que je sens, c’est celle d’Oswin et de mon sang qui goutte sur ma joue, je me demande comment j’ai fait pour tuer Llevana au début. Est-ce que toute la suite aurait changé, est-ce que je serais ici à me demander ce qu’il se passe, à me sentir partir comme ça, la mort à côté de moi ? Est-ce que, tout simplement, je serais encore en vie ? Et qu’est-ce que ça me changerait, à moi, d’être en vie ? Ou d’être morte ? Qu’est-ce que ça fait d’être morte ? Je me demande si ça change beaucoup, mais c’est trop tard pour le savoir et j’ai trop peur pour le demander.
Trop tard pour espérer une autre fin, trop tard pour tenter autre chose. Les dés sont jetés. Alea Jacta Est.
J’ai le sentiment que la neige froide dans mon dos, ou celle-là même qui commence à fondre et qui me sert en même temps de matelas, justement, ne me soutient plus. Que la terre craque en dessous de moi et me laisse tomber dans un vide infini, où tout est noir, où tout se mêle en de volutes sombres. Suis-je morte ou suis-je juste en train de perdre conscience ? Ma vue s’est troublée, le seul point de lumière que je vois est une grande fissure en haut. Et devinez qu’est-ce qui en tombe.
Des flocons. Blancs, purs, beaux. Ils vont tout laver, vont-ils aussi blanchir mon monde ? Je l’espère. Ça prendra le temps qu’il faudra.
Au loin, j’entends un coup de canon, mais celui-ci ne me mets pas dans le même état que les autres. J’attends, je me sens hors d’atteinte. De l’Echéance, qui doit être trop loin ou trop proche que je la voie, de tout. Je me laisse aller, je me noie dans cet océan d’encre noire.

© Belzébuth

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MessageSujet: Re: Sweet dreams [ Finale TRISWIN] Sweet dreams [ Finale TRISWIN]  I_icon_minitimeVen 14 Fév - 18:31





















 ❝ Taylin, our last chance. ❞
~It's not a dream Oswin, it really happened. You and I.~






Rien ne bouge. Tout semble s'être arrêté pour un moment. Je ne sais pas ce que je regarde, sûrement Trishteh. Des souvenirs dans ma tête poussent la porte pour envahir mon esprit. Il n'y a plus rien à présent que le passé.

Four years ago.
Elle gisait là, sur le sol, le bras ensanglanté. Une fille se tenait à son chevet.
« - Oswin, reste avec moi ! Ne t'endors pas Oswin ! »
La blonde releva la tête, posant son regard embrumé sur son interlocutrice. Celui-ci vacillait, ses paupières allaient se fermer.
« - Ce n'est rien, ça va guérir. S'il te plaît Oswin garde les yeux ouverts ! »
Ces paroles ne servirent à rien, la fille blessée ferma les yeux.
« - Réveilles-toi ! OSWIN ! Ouvre tes yeux bordel ! »
Silence. La jeune fille, à genoux, se pencha sur le corps inanimée et déposa un baiser sur ses lèvres. Les yeux de la blonde s'ouvrirent légèrement.
« - Ouf... tu les as rouverts... » dit la jeune fille.


Ils ont passés le pas de la porte, ils l'ont même carrément enfoncés. Je n'y arrive plus, à ne pas me souvenir. Tout remonte, ce que j'ai essayé en vain d'oublier. C'est comme dire quelque chose après un long silence. Une fois celui-ci brisé rien ne peut plus le taire. Je crois que mon cœur de glace vient de fondre. Je le sens battre si fort dans ma poitrine. Je ne sens plus rien excepté la douleur supposée émotionnelle. Bientôt je ne la sentirai même plus. Je tombe peu à peu dans le néant. Au fil des souvenirs. Au fil de la vérité.

Three years and a half ago.
Les deux jeunes filles marchent dans la rue, sous le Soleil couchant.
« - Je suis stupide. » fit la blonde.
« - Pourquoi ? » demande la brune.
« - J'ai peur, répondit-elle, j'ai peur d'avoir peur. C'est stupide. »
Un petit silence traverse la rue.
« - Non, dit la brune, ce n'est pas stupide. Moi aussi j'ai peur d'avoir peur. Parce que quand t'as peur, tu ne sais plus ce que tu fais.
  -Comment tu fais pour rester calme à l'approche de notre première Moisson ? »
Nouveau silence.
« - Donnes-moi ta main. » dit la brune en levant son bras replié, poing vers le ciel.
La blonde s'exécuta.
« - Je te promets que si tu es tirée au sort, je me porterai volontaire pour toi. 
  -Je ferai de même. » répondit la blonde.
La poignée de mains eut lieu.
« - Tais-toi donc. » lui fit la brune en lui faisant un signe de tête pour avancer.


Je devrais avoir froid. Je devrais être gelée. Il y a beaucoup de neige dans l'endroit où je suis censée être. Y suis-je encore ? Je ne sais pas. Je vois sans voir, je n'entends rien, je ressens tout sauf la réalité. Du moins, est-ce réel ? Ce le fut un jour, mais plus maintenant. Je crois que je pleure. Non, attendez, je ne pleure pas. Enfin, je ne crois pas. Je pense que je hurle à l'intérieur de moi. Je pense que c'est ton prénom que je hurle.

Three years ago.
« - C'est après-demain !
  - Calmes-toi Oswin, ça va aller. T'es pas obligée de débouler dans ma chambre tous les jours pour me hurler ça dans les oreilles, c'est vraiment désagréable.
   - Je sais bien, mais ça me donne une raison de sauter dans ton lit !
   - Un jour tu vas le péter. »
Un rire retentit en échos dans la pièce.


Je n'écoute plus que nos voix dans ma tête. Je n'entends plus rien d'autre. Me pardonnes-tu pour avoir voulu oublier ? Silence. Il n'y a que des échos. Tu vas bien finir par me répondre. Je sais que tu es là. Tu es toujours là. Ahr, ma tête ! Tout est soudain, tout reviens et ça fait mal ! Enfin, je crois. Tout se mélange, tu es ici et là, près et loin, vivante et morte à la fois. J'ai peur, tu le sais ça ? Enfin, non. En fait, j'avais peur. Au passé, parce que c'est vrai que j'avais peur, peur de ne pas pouvoir supporter la vérité en sachant que tu n'étais plus là. Mais maintenant, à quoi bon avoir peur ? Cela ne sert à rien, au point où j'en suis. Tu es là n'est-ce pas ? Silence. Eh, c'est ça, ne réponds pas surtout !

« - Demain matin...
       - Ne t'en fais pas, Oswin. Tout ira bien.
       - Je ne veux pas qu'ils t'emmènent.
       - Ils ne le feront pas. Ne t'en fais pas. Tu n'as rien à craindre. »


Mentir, c'est réconforter. Alors tu me réconfortais souvent en me disant que tout irait bien, qu'il ne m'arrivera rien. Tu avais raison sur le coup, si l'on retire ce futur funeste que tu ne connais pas. Moi  j'allais bien, il m'est rien arriver. C'est ce que tu te disais quand tu es partie. Mais sur ce coup-là tu t'es trompée. J'ai perdu tout ce que j'avais ce jour-là. Parce que je n'avais que toi, tu étais la personne la plus importante à mes yeux. J'étais pareille pour toi, je le sais. Tu as toujours agit bizarrement envers moi sur un point : tu devais à tout prix subir la douleur pour me garder saine et sauve. Je ne l'ai compris que bien après.

Non Oswin, c'est faux.

Je me sens tombée. Je n'ai plus de force. Est-ce...t...ta voix que je viens d'entendre ? Ta voix plus claire que tous les souvenirs ?! Impossible... tu n'es que souvenirs dans mon esprit !

C'est faux. Souviens-toi. Continues, ne me laisse pas.

Alors ça, c'est comique ! C'est qui qui m'a laissé hein ?! Et là encore je ne discerne pas le faux du vrai, je veux tellement que tu sois réelle mais comment y croire quand on sait que tu es six pieds sous terre à la maison ?! COMMENT ?! Juste un dernier souvenir... laisse-le aller. Laisse-le exister. Non...  pas celui-là... il n'existe pas. Arrête. Tes mots sont clairs... sont-ils sortis de mes souvenirs pour me parler ? Souviens-toi. C'est trop dur, je ne peux pas le laisser, pas celui-là, je ne veux pas m'en souvenir ! Tu ne comprends pas ! Tu es morte, tu savais que tu allais mourir c'est la raison de ce souvenir. Moi j'étais là depuis tout ce temps à le cacher dans un coin de mon esprit, mentant à moi-même et tout ceux autour de moi. Parce que je ne voulais pas imaginer... je ne voulais pas rêver... alors je suis restée dans mon cauchemar. Le voilà, maintenant, qu'il se libère... je n'arrive plus à le retenir, il a gagné... tu as gagné. Je le laisse aller...

Three years ago, jour de la première Moisson d'Oswin. Les noms ont été tirées, dont Taylor E. Jynn. Certains vous raconteront qu'Oswin ne lui a pas dit au revoir. Peut-être l'a-t-elle déjà raconté. Ce jour-là, elle s'était faufilée pour lui dire adieu. Tous les sentiments la submergeait.
La jeune blonde se riva dans les bras de la brune.
« - Pourquoi ce regard, hein ? Tu l'as fait exprès ! Tu ne voulais pas que je le fasse ! Tu sais à quel point je suis faible ! Pourquoi t'as fait ça, putain ?! »
La brune se détacha des bras de son amie, lui prit le visage entre ses mains, la regardait dans les yeux d'un regard calme.
« - Je ne pouvais pas te laisser faire ça. 
  - Mais... et le pacte alors ? Il sert à rien ?!
  - Il n'aurait servi que pour toi, c'est pour ça que je l'ai fait. Cela aurait été égoïste de le faire pour mon propre intérêt.
   - Tu aurais pourtant mieux fait de...
   - Non, Oswin. Jamais. Ferme-là, tu vas vivre.
   - La fermer ?! Tu vas sûrement mourir !! Comment veux-tu que je sois calme ? Il n'y a rien sans toi, tu veux te barrer et me laisser gentiment dans mon coin comme un chien de garde, c'est ça ?!
    - C'est bien que tu ne crois pas en mon retour. »
Léger silence.
« - Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, dit la blonde. Je veux que tu reviennes. Il faut que tu gagnes. D'accord ?
  - C'est facile à dire, répondit-elle dans un petit rire, fais quelque chose pour moi : n'y crois pas. Je ne t'aurais jamais demander ça habituellement mais... oublie-moi. C'est le seul moyen pour que tu ne souffres pas trop.
   - J'en ai marre, merde ! On passe des années ensemble et tu te barres en me demandant de t'oublier, comment je suis censée faire ?! T'es ma meilleure amie ?! On ne peut pas oublier sa meilleure amie, putain !!... »
La brune attrapa de ses lèvres celles de la blonde. Plusieurs secondes coulèrent ainsi où le temps sembla figé. Puis elles se séparèrent.
« - Non... dit la brune. Mais un amour perdu, si. »


C'est la dernière fois que je t'ai vu en dehors des Jeux. A croire que Naerfer m'avait donné le même au revoir. C'est peut-être le fait que je te voyais en lui qui m'avait fait l'aimer, je ne sais pas. Maintenant je ne suis plus sûre de rien. C'est juste horrible. Tu ne peux pas savoir à quel point ça l'est, de connaître des sentiments qui ne pourront jamais être exploités. Tout ce que je voulais était oublié, comme tu m'as dit. Mais à chaque fois que j'oubliais ton souvenir me revenais. Alors je n'ai plus rien fait, je l'ai laissé de côté sans oublier la douleur. Parce que je ne pouvais ni complètement oublier ni me souvenir. Les deux étaient impossible. Inconsciemment je me souvenais, volontairement je niais. Je suis désolée. Je le dirai toujours. J'aurais dû te le dire, quand il était encore temps, que ton geste n'était pas déplacé. Je m'étais laissée faire après tout alors tu devais bien le savoir au fond. Mais je ne te l'ai quand même pas dit. Alors, voilà, la douleur est trop intense. Je ne sais même pas si je vais réussir à aller jusqu'au bout. C'est trop dur. Je n'y arriverai pas... juste, pour que tu le saches. J'ai jamais réussi à t'oublier, mais j'ai quand même essayé. Tout ce que tu as toujours voulu que tu le saches je ne l'ai  jamais fait. Je ne peux pas garder une promesse, c'est comme ça. J'ai vraiment mal, je me sens tombée. Je n'oses pas me laisser aller. Je sais pourtant que tu seras là pour me rattraper. Tu l'es toujours. Alors, écoutes-moi, je veux juste que tu saches, avant que je ne tombe, car je n'en peux vraiment plus... s'il te plaît, écoutes-moi encore un instant. Ce ne sera pas long. Ce n'est qu'une phrase, je vais bien y arriver... ça doit être ma dernière chance pour te le dire... après tout ce temps. Taylor, je...



© Code de Phoenix O'Connell pour Never-Utopia


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Mourir n'est qu'une façon de vivre Oswin, il suffit simplement de l'accepter. Vivons ensemble, pour toujours.
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Jonathan Templebar
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MessageSujet: Re: Sweet dreams [ Finale TRISWIN] Sweet dreams [ Finale TRISWIN]  I_icon_minitimeSam 15 Fév - 22:12

Sweet dreams [ Finale TRISWIN]  Blood_on_the_snow_by_messersandman-d5513u7


Ils étaient vingt-quatre. Vingt-quatre enfants, adolescents, déposés là qui par le hasard, qui par la volonté, vingt-quatre sacrifices pour la paix de la nation. Neuf sont morts le premier jour, cinq le deuxième, deux le troisième, deux le quatrième, cinq ont passé le Styx le cinquième jour et un a survécu. Pour cette seizième édition, le gagnant est désormais connu. Tristheh Yeleen du Onze s’assiéra sur vingt-trois cadavres, et portera haut sa vie si cruellement gagnée jusqu’à son district natal.

Comme de tradition, l’hymne de Panem retentit, tonitruant, dans les oreilles de la dernière âme au milieu de la neige et du sang. « La gagnante de cette seizième édition des Jeux de la Faim est Tristheh Yeleen, du district Onze ! » Elle est encore prostrée sur sa dernière victime alors que cette voix la consacre déjà. L’hovercraft se presse à sa rencontre, les médecins ont leur équipement prêt et n’attendent plus que l’atterrissage pour se précipiter sur leur patiente. L’hôpital le plus performant de la capitale a apprêté une chambre et la morgue nationale a réservé les tiroirs réfrigérés nécessaires.

Et, derrière la console de commande, lasse, entourée de mes collègues, je repose mon casque. Les Jeux sont terminés, une année de plus.
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