Franchement, je l'aime beaucoup. C'est une amie, malgré sa nette tendance à me prendre de haut, sous prétexte que c'est elle qui m'as sorti de l'arène... Et gnagnagna... Mais bon, qui peut vivre en guerre avec sa collègue, soi-disant sauveuse, et voisine ? Pas moi. Surtout pas quand c'est Jillian Bailey.  

 Elle est forte. Elle est charismatique. Elle est douée. Elle a la gagne. Je vais en faire une gagnante. Rien à ajouter.

On s'est rencontrées il y a fort longtemps... Une dizaine d'années, dirai-je. Voire plus. Je ne sais plus. J'étais en train de... Ben de vivre ma vie, lorsqu'elle m'a foncé dessus, tel un bolide. Je devais avoir une dizaine d'années, elle huit ans environ. Elle tentait d'échapper à des garnements qui la poursuivaient. Elle est rentrée chez elle. Je ne savais pas où son "chez-elle" se situait, et ne l'aurait sans doute jamais su, si, un an après ma victoire, elle ne s'était faite moissonner. Pour le Douze. Argh. Comme dirai ma mère : "je ne sais pas où tu vas les chercher, toi, tes amis..." mais le mal était fait. J'eu peur pour elle, un peu. Mais elle en sortir victorieuse. Et nous nous retrouvâmes. Deux mentors. C'est un peu mon rayon de soleil, elle qui est toujours si joyeuse, si énergique. Elle me mets le sourire aux lèvres, et il y reste toute la journée, lorsque je la vois. Une amie comme personne, en bref.

 Vous voulez une histoire bien tordue ? En voici une, et, qui plus est, elle est vraie. Il était une fois deux adultes, tous deux mariés. Ils trompèrent tous deux leur amour premier, pour aller voir ailleurs, et se trouvèrent. Ils couchèrent une fois ensemble. Une seule. De cette union, je naquit. Cette femme était ma mère. Un mois après leur union, l'homme apprit que sa femme était enceinte, depuis 2 mois déjà. Cette homme était le père de mon demi-frère. Il s'appelait Kallaghan. Six mois plus tard, naquit Vitali Kallaghan. Et, encore deux mois plus tard, ce fut mon tour. Tout ceci aurait pu rester caché jusqu'à la fin des temps, si je n'avais pas gagné les Hunger Games, comme mon demi-frère avant moi. De ce fait, nous nous rencontrâmes. Ma mère, vivant dans la peur que tout se découvre, craqua, et me l'avoua. Je le dit, bien sûr, à Vitali. Depuis... Nous sommes devenus plus proches. Comme un frère et une sœur.  

 Le fils d'ami de mes parents. Nous nous connaissons depuis toujours, mais depuis que j'ai gagné, sa famille, enfin ses parents, principalement, lèchent les bottes de ma famille, dans l'espoir d'obtenir quelques faveurs. Mes parents, ces abrutis, ne s'en rendent pas compte, mais Devon et moi ne sommes pas débiles, et nous avons bien repéré leur petit manège, aussi partons nous en courant dès que nos parents commencent à se parler.  

 C'est un gars assez sympa, bien sûr. Mais j'ai franchement l'impression qu'il m'idolâtre. En effet, nous nous sommes rencontrés au centre d'entraînement, et, après mon départ au jeu, c'est devenu... Une espèce de fan. Chose qui me fait bizarre. Mais bon. Je suis flattée !

 Je ne peux m'empêcher de penser à Matrox comme à un rival... Il se dit meilleur mentor ? Tsst, ne rêve pas, c'est moi. Le plus fort ? De même, c'est moi ! Mais je ne peux cependant m'empêcher de l'aimer... D'amitié. Sans lui, je ne rirai pas moitié de ce que je ris en ce moment. Succomberons nous un jour aux charmes mutuels de l'autre ? A suivre...