Physique - Caractère

Si je devais me décrire... Bah. Je suis belle, enfin, plus que la moyenne. J'ai des traits fins, finement ciselés, une cascade de cheveux bonds qui ondulent sur mes épaules. Mais attention, quand je dis blond, c'est blond. Pas cette espèce de mélange blond-roux-brun, qui caractérise la plupart des filles soi-disant "blondes". Enfin bref... J'ai des yeux bleus très expressifs, qui sont mis en valeur par ma peau pâle. Je suis petite, même très petite, mais je m'en formalise peu. Bien au contraire, dans l'arène, c'est ma petite taille qui m'as sauvée, à plusieurs reprises. Je suis toute mince, mais bien proportionnée là où il faut... Vous avez compris. Tout cela, lorsqu'on se l'imagine, on peut me qualifier de faible. Mais ne vous fiez pas aux apparences. Je suis plus dangereuse que j'en ai l'air. Sans pitié, je peux tuer sans état d'âme, comme je l'ai fait dans l'arène. Je suis assez froide, et si vous voulez percer la glace, il faut prendre son courage à deux mains... Cependant, je suis plus que déterminée. Et lorsque je veux quelque chose, je l'obtiens. Je ne suis pas comme ces autres "gagnants", qui, une fois sortis de l'arène, se sont laissés déprimé par la mort de leurs tributs. J'aime bien ma vie, aujourd'hui, en tous cas, mieux que si je n'avais pas participé aux jeux...  

Histoire

Je suis née un beau jour d'été, un jour... Vous savez, ce genre de jour, où le ciel est bleu, où les oiseaux gazouillent, et tout ce genre de trucs. Un beau jour quoi. Un jour où tout le monde sautille dans tous les sens, où les amoureux se roulent des pelles... Enfin, voilà le tableau. En gros, les premières années de ma vie furent dédiées à apprendre à vivre, marcher, parler... Comme les autres quoi. Puis vinrent les Jours Sombres. La vie fut bouleversée, mais je n'eu aucune perte à déplorer parmi les miens. Au bout de peu de temps, un an, deux grand maximum, nous revinrent à la normale. Je me dédiais alors à corps perdu aux Entraînements. Je vivais pour les Jeux, regardant avec jalousie les tributs moissonnés. Aucun ne gagna jusqu'à ce que... A la dixième Edition. Jillian E. Bailey. Lorsqu'elle en revint, je voulu encore plus gagner. Pour mon plus grand bonheur, lors de la Douzième Edition, je fus à mon tour sélectionnée. J'avais 17 ans, j'étais une des plus âgée de l'arène. Ce fut du gâteau. Les carrières, ces abrutis, s'éliminèrent entre eux. Je me retrouvait seule en finale, face au mec du Quatre. J'avoue que j'aurai pu mourir. Sauf qu'il n'avait pas la moitié du nombre de sponsors que j'avais.

Il brandit son trident. Une bonne arme, une très bonne, qu'il maniait à la perfection. Moi ? Je possédais trois dagues, et deux épées. Les deux épées plantées au sol, mais disponibles d'un seul mouvement de la main. Je bondis dans un arbre. En deux temps, trois mouvements, je suis à deux mètres. Il ne me voit plus. Il s'avance vers l'arbre. Un pas. Encore un. Plus qu'un. Il fait, comme au ralentit ce pas crucial. Je m'agrippe à la branche au dessus de moi. Attendre. Un peu. Un tout petit peu. Et lâcher. Lâcher, et lui atterrir dessus. Sur le dos. Et planter ma dague dans son cou. Dans l'artère du cou, là où les loups mordent leur proie. Lui crever les veines. Lui arracher les yeux. Le voir mourir, et regarder le poignard.  

J'en sorti donc. Grande vainqueuse, et sans doute la moins amochée de toutes celles sortie.