Physique - Caractère

Pas laide la petite blonde, nest-ce pas ? Du haut de son mètre 63, elle vous observe avec attention. Deux jolis yeux fardés de noir, des lèvres élégamment tracées prêtes à vous dire vos quatre vérités. Ses épaules d'allure frêles, mais soulignées par de nombreux tatouages, surplombent son buste et sa taille de guêpe. Ses jambes ne semblent pas finir, et laissent également courir quelques tatouages sur elles.

Une tête bien remplie, réfléchie, qui analyse avant d'agir. Une personne qui pourrait être redoutable, si elle ne craignait pas la fureur du Capitole. Ce qui ne l'empêche pas d'être d'une franchise désarmante, et très sûre d'elle. Elle n'est pas agréable lorsqu'on s'en fait une ennemie. Elle sait ce qu'elle veut, et elle sait comment l'obtenir. Sous sa tignasse blonde, elle réfléchit à la meilleur méthode pour survivre au milieu des excès de cette ville qui abuse de tout. Elle n'a pas peur, elle sait qu'elle ne craint pas grand-chose temps qu'elle se méfie.

Elle n'aime les Hunger Games que rarement. C'est un drôle de petit animal dans le Zoo du Capitole, qui préfèrerait voir autre chose que ce genre de massacre. Mais elle les regarde sans sourciller, cherchant celui qui mériterait d'être sponsorisé. Le petit animal au poil blond vous regarde, inlassablement, jusqu'à trouver ce qui lui faut. D'une simplicité presque révoltante au Capitole, elle sait donner la mesure dans les grandes soirées aux quelles elle est conviée, dans ses tenues étrange, mais que la gent féminine adore, ses cheveux blonds imbriqués dans des coiffures qui lui paraissent si étranges, mais qui sont si appréciées dans cette cour aux étrangetés.

Un véritable Caméléon, qui peut tout aussi bien passer une journée sans voir personne, habillée de la même manière, ou presque, que dans les districts, ou être la coqueluche d'une soirée dans de savantes robes et tenues extravagantes. Un Caméléon blond qui a bien apprit à ne rien raconter pour être en paix, pour qu'on la laisse faire à sa guise. Un Caméléon qui a plus que bien réussis son coup depuis des années.

Histoire

Huhu.

La jeune femme prends ses clés au fin fond d'un sac minuscule mais trop plein, ouvre son appartement immaculé, s'y réfugie et se barricade. Pas craquer. Pas maintenant. Elle se relève, titube jusqu'à sa chambre, s'y écroule. Arrache un coussin de son lit et le réduit en pièces sous ses doigts nerveux.
Elle ne les aimes pas, oh que non. Elle voudrait qu'on l'oublie. Mais elle sait parfaitement qu'elle ne peut pas quitter le Captiole et ses excès.

Elle n'a pas raison de se plaindre, elle le sait. A dix-neuf ans bientôt sonnés, elle a son appartement, une beauté aux yeux des autres, une jolie cage dorée aux siens, et est à la tête d'une fortune, et son métier lui ouvre toutes les portes qu'elle souhaite. En temps que très jeune richissime personne du Capitole, elle est conviée à de nombreuses soirées, où elle glane quelques informations juteuse aux yeux des autres, des petits détails croustillants arrachés grâce à ses charmes, son corps enroulé dans une robe ridiculement courte, mais tellement appréciée dans ce bas-monde.

Elle n'a pas le choix. Ce luxe, il est pour elle. Cette façon de vivre, décadente, pleine de luxure, d'excès, de boissons, d'argent et de richesses et pour elle. Demain, elle n'ira nul part, elle restera confinée dans son appartement, cet immense bijou d'architecture immaculé qu'elle voit comme une cage dorée. Elle se relève, se débarasse d'un coup de pied de ses talons, se tortille pour ce défaire de sa robe et va se noyer sous la mousse et les jets d'eau brûlants de sa luxueuse sale d'eau. Elle se hait de vivre dans cet appartement. Elle n'a pas le choix. Son père le lui a offert. Il coûte ben trop cher pour être rapidement revendu, et elle admet apprécier le silence qui l'accompagne. Alors, elle va encre rester.

Cette nuit, songe-t-elle, je vais encore rêver. Ma mère sera toujours morte, elle mourra sous mes yeux, encore et encore. Et je verrais ensuite mon père me forcer à signer ce foutu papier qui dit que je souhaite m'émanciper. Et je partirais. Et quand il verra que je suis cruciale à sa société, il m'offrira ce luxe ridicule. Comme toujours.

Elle ferait le même rêve, comme depuis un an, ce rêve sur sa vie qu'Il a foutu en l'air. Sa mère qui s'offre une overdose, pour être encore plus immergée dans le luxe inutile et risible du Capitole, et son père qui l'accuse, du haut de ses seize ans. Qui l'oblige à réclamer son émancipation pour avoir la paix, et qui revient en rampant. Dommage pour lui qu'elle ai apprit à vivre dans la rue en un an. C'était tellement bon pour elle, de sentir la liberté, de ne pas vivre dans une cage dorée moderne, hébergée par un de ces vieux stylistes des anciennes éditions.

Alix n'aime pas vivre en cage. Mais elle connait les règles du jeu, elle connaît les meilleures méthodes pour vivre dans ce monde écoeurant d'argent et de couleurs, elle a apprit à ce faire son masque de Caméléon, drôle d'animal au sein du Capitole...