The Hunger Games RPG
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La Moisson des 16e Hunger Games.

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Logan N. Stark
Logan N. Stark
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♣ Date d'inscription : 18/02/2012


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MessageSujet: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeDim 7 Juil - 20:42

C’est l’effervescence sur la grande place devant l’hôtel de ville. Depuis l’aurore, l’équipe technique se presse d’installer tout le matériel. Le maire et un responsable de la télévision sont en pleine discussion pour régler les derniers détails et aboient régulièrement des ordres à leurs subalternes. Il est bientôt 14 heures et tout n’est pas encore parfait. L’estrade est montée et le mentor du district ne devrait pas tarder à arriver. D’ailleurs les enfants ont déjà commencé à se faire recenser et la place se remplit rapidement. Le chef des pacificateurs vient se plaindre du manque d’effectif ; le maire grogne que c’est chaque année la même chose mais affecte tout de même trois des membres de son équipe à l’aide des forces de l’ordre. L’accompagnatrice sort de l’hôtel de ville dans son costume coloré et manque de se casser la cheville en se prenant le talon dans un des nombreux câbles qui courent sur le sol. Elle apostrophe la première personne qu’elle voit pour se plaindre de tout ce qui ne va pas dans ce fichu district ; elle un peu stressée la pauvre, c’est un rôle important que le sien. Le responsable de l’équipe technique lance le dernier test. Les divers écrans grésillent un instant avant de s’allumer. D’un signe du pouce, les différents membres de son équipe indiquent que tout fonctionne parfaitement. Seule l’ingénieure son a un problème mais elle le résout rapidement avant d’assurer que tout est OK. Le mot se passe rapidement et le maire et l’accompagnatrice gagnent la place qui leur est attribuée en attendant l’heure fatidique. Les rangs des enfants éligibles sont presque pleins, les filles d’un côté et les garçons de l’autre, les plus jeunes devant et les plus âgés derrière, comme chaque année. Il ne manque plus qu’un ou deux retardataires. L’accompagnatrice trépigne d’impatience pendant que le maire relis une énième fois le discours qu’il va présenter. C’est à peu de chose près le même que l’année dernière et personne ne va vraiment l’écouter, mais ça lui donne une contenance. L’aiguille des minutes retourne à son point de départ sur le cercle de l’horloge pour indiquer à toute la population réunie qu’il est 14 heures, l’heure de commencer la moisson des 16èmes Jeux de la Faim. L’accompagnatrice se lève et fait claquer ses talons sur l’estrade pour arriver devant le micro. Elle le tapote pour vérifier qu’il fonctionne puis lance d’une voix claire avec un grand sourire le signal du départ de la moisson :

« Joyeux Hunger Games à tous et puisse le sort vous être favorable. »




[HJ] Je vous rappelle que la Moisson est obligatoire pour les tributs; notée tout du moins. C'est un rp libre, libre a vous donc de poster comme bon vous semble. Vous pouvez bien sur vous arrangez entre vous pour vous retrouver. Vous avez une semaine pour poster votre avant-moisson, soit jusqu'au Week-end prochain. Nous passerons ensuite a la deuxième partie de la Moisson qui sera le tirage au sort des tributs. Si l'un de vous souhaite se porter volontaire pour cette Edition, merci de vous manifester en l'ajoutant en spoiler dans l'avant moisson ou en m'envoyant un MP si vous souhaitez le garder secret. Bon jeu et Happy Hunger Games !
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MessageSujet: Re: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeLun 8 Juil - 11:29


La moisson | Vivre ou mourir, c'est là que tout se décide ...


Aujourd'hui c'est la moisson. Chose que je redoute tout les ans ... Je n'arrive pas à me le sortir de la tête, chaque veille de moisson je n'arrive pas à trouver le sommeil, j'ai peur pour Heath et Amy. J'ai peur qu'ils soient tiré au sort, peur de les perdre et j'ai aussi peur de les laisser seuls ici ... Il n'y a pas de mots, sur ce que je ressens en ce moment même. Vous savez, je me fie souvent à mon instinct. Je lui fais confiance, et j'ai pour la plupart du temps, raison. Je sens les bonnes et les mauvaises choses. Et vous savez ce qu'il me dit mon instinct là ? Il me dit que ça craint, la moisson ne va pas être en ma faveur. Je le sens. Oui, ça peut paraître idiot de s'inquiéter comme ça. Car après tout, nous sommes des milliers à être dans le même cas. Et encore. Certains, sont bien plus inscrits que moi. Car ce système des jeux défavorise les pauvres. Tout le monde le sait, mais personne ne dit rien. Ça m'agace que personne ne bouge pour changer les choses ... Si je suis tiré au sort et que je gagne je ferai tout pour changer ça ! Tout ! Le district trois ne sera pas aussi pauvre qu'avant, je distribuerais mon argent à tout ceux qui en auront besoin. Robin des bois des temps moderne. Je ne suis pas comme tout ces carrières qui rêvent de gloire, je m'en fout de ça, je veux seulement être tranquille ... plus de pacificateur qui regardent mes moindres fait et geste. Plus de galère d'argent. Plus de nuit à la belle étoile car la pluie à inondé notre petite cabane. Plus rien. seulement la tranquillité. Mais non, y a cette putain de moisson qui vient tout foutre en l'air. Moisson qui pourrait m'amener à une futur victoire, mais c'est pratiquement impossible malheureusement ... Je n'ai pas confiance en moi je le sais bien, mais l’arène me fait peur, j'ai tant à perdre ... je ne veux pas que mon frère et ma sœur se retrouvent seuls comme je l'ai été quand maman s'est fait embarquer par le capitole. Je ne veux pas qu'ils ait à faire tout ce que j'ai dus faire. Il faut quand mêmes rester un minimum optimiste, si je suis tiré au sors j'ai quand mêmes mes chances, je sais bien me défendre en général , j'ai l'habitude de me battre et je m'en sors plutôt bien la plupart du temps. Mais de là, à tuer ... je ne sais pas si j'en serai capable. je pense que je le ferai par nécessité, soit je tue soit je meurs ? Le choix est vite fait. J'ai 17 ans. J'ai pris au moins une vingtaine de tesseraes pour évité de mourir de faim. Je suis donc inscrit 25 fois environ. j'ai vraiment beaucoup de chance d’être tiré et ça me fait peur un peu. Oui ça me fait peur, j'ai peur de mourir là bas, peur de laisser mon frère et ma sœur seul ici ... Et si l'un deux étaient tiré au sors ? Mon frère ce n'est pas un problème je me porterai volontaire illico presto, mais ma sœur ... je ne pourrai rien faire pour elle ... je me porterai bien sur volontaire et je la protégerai du mieux que je le pourrai, mais tout ça voudrai dire que je suis voué à mourir ... une mort atroce !

Nous venons de nous réveiller tout les trois. J'ai réussis à nous trouver des tenues convenables pour cette année. Ça ne sera pas comme l'année dernière où je me suis ramené avec mon pantalon à moiter brûlé. Je me souviens encore du regard de dégoût de l’accompagnatrice. Je hais cette femme ! Elle nous regarde toujours de haut, se pensant mieux que nous. C'est pas de notre faute si on est né ici ! Pas de notre faute si nos parents ne sont plus là pour nous aider à vivre ! Si je vais au capitole je vais en profité pour retrouver ma mère, je veux la revoir. Je veux revoir ce visage que j'ai presque oublié ... Je veux la serrer dans mes bras comme autre fois. Je veux qu'elle sache qu'on vit plutôt bien et qu'elle ne s’inquiète pas. Si je gagne je veux la ramener à la maison. Je veux que Amy et Heath revoient leur mère, je veux leur offrir ce repère qui manque tant dans notre vie ... J'ai encore l'image de mon père ce faisant tuer sur la place. Une image qui n'est pas prête de me quitter...

L'heure de la moisson est arrivé. Nous voilà en route vers la grand-place. C'est là où chaque année se déroule le tirage au sort. Généralement, je m'y rends avec nonchalance. Mais, c'est année, c'est différent. Je sens l'épée de Damoclès au dessus de ma tête. Je sens que cette année ne se déroulera pas comme les autres. Ce petit papier qu'on va piocher parmi tant d'autres, ce papier aura un nom écrit dessus. Le nom d'un des membres de ma famille. Horrible pressentiment. J'ai une boule au ventre, je me sens mal. Mais je dois y aller. On devrait tous se rebeller ! Montrer au capitole qu'on est pas à leur botte et que c'est nous et nous seul qui décidons de notre destin et non ce tirage au sors ridicule ... Ils n'ont pas su se faire aimer du peuple et ont eu droit à une des plus belle rébellion de l'histoire. Pour nous punir ils n'ont pas trouvé mieux que d'envoyer des enfants s'entre tuer dans une arène. Je n'ai pas de mots pour décrire toute la haine que j'ai pour eux. Tous ces gens du capitole qui s'extasient devant tout ces massacres. J'aimerai les y voir dans l’arène tiens, ils rigoleraient surement moins. Je méprise ces gens et pour couronner le tous ils doivent bien en faire baver à ma mère ... La pauvre, elle n'a rien fait pour mériter ça. Personne ne mérite d’être traité comme ça. Personne !

On vient d'arriver, il y a du monde partout. Tout le district trois est là. Attendant le tirage fatidique. Je dis mon nom à la femme, elle me pique le doigt pour prendre de mon sang. Elle l'étale sur une feuille, histoire de prouver que je suis toujours en vie. Nous voilà rangés en file. Par sexe, par âge. Les plus "vieux" devant. Je regarde mon frère derrière moi et lui fais un signe de tête rassurant. Il en a besoin, je sais qu'il stresse beaucoup à l'approche des jeux. Je mentirai si je disais que je ne stresse pas non plus. Mais je stresse surtout pour eux. J'ai toujours été là pour prendre soin d'eux. Je l'ai promis à ma mère quand elle est partit. Promesse que j'ai respecté jusque là. Je regarde maintenant ma sœur, elle me fait un petit sourire histoire de me faire croire qu'elle va bien, mais je sais pertinemment que ce n'est qu'une image. Elle est morte de trouille. J'ai toujours admiré la capacité qu'elle a à pouvoir cacher aussi bien ses sentiments. Elle est forte et ça me rend fière d'elle. Le maire me fait regarder l’estrade, commençant son discourt. Toujours le mêmes, on le connait tous par cœur. En le voyant parler je ne peux m’empêcher de penser à tout ce qu'il a fait pour nous. Je ne sais pas où on vivrait sans son aide. Son fils Loïc -mon meilleur ami- l'a convaincu de nous laisser vivre au fond de son jardin dans une cabane. Je ne leur serai jamais assez reconnaissant. C'est un de mes seuls véritable ami et il a été là quand ma mère est partit. Il m'a aider à remonter la pente, a être fort pour mon frère et ma sœur. Il est là à mes côtés, toujours ce sourire rassurant sur les lèvres. Il me met une petite tape sur l'épaule pour me faire sourire. Il sait que je stresse toujours les jours de moisson. Je lui souris et dirige mon visage vers les filles, cherchant Selena des yeux. On peut dire qu'entre nous ça n'a pas vraiment bien commencer, mais bizarrement je l’apprécie beaucoup maintenant. Je peux mêmes dire que c'est devenu une véritable amie. Je lui fais un petit sourire qui se veut rassurant et replace mon regard sur l'estrade où l’accompagnatrice va entrer en jeux. L'heure est venu ...

| Joyeux Hunger Games, et puisse le sort vous être favorable!

© MISE EN PAGE PAR IMWITHSTOOPID D'ARTSOUL



Dernière édition par Hugo Lynd le Lun 8 Juil - 19:36, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeLun 8 Juil - 14:28

La Moisson des 16e Hunger Games. 936ful10

Veille de la moisson, Capitole

Je sors de chez moi, titubant à moitié sous le poids de mon paquetage destiné à ma visite dans le district 3. Demain, c'est la moisson et je vais devoir assurer. C'est ma première fois et, malgré le fait que je ne manque pas d'assurance, je stresse un peu. Devoir annoncer à des jeunes gens que leur nom a été tiré au sort pour rentrer dans une arène où ils perdront très certainement la vie, ça craint un peu!  Toute à mes pensées, je vais vers la gare où toute l'équipe de préparation, mentor et équipe TV compris m'attendent et je comprends à leur mine blasée que je suis en retard. En même temps, si quelqu'un m'avait aidé à porter mes affaires on n'en serait pas là!

Nous montons enfin dans le train qui nous emmène jusqu'au district 3. Nous en aurons pour la nuit donc je pars m'installer dans ma cabine et en profite pour sortir ma dose de cocaïne. Je l'étale sur une petite table et la sniffe à même le marbre froid... Ah! ça y est je me sens mieux! La pièce me paraît beaucoup plus colorée d'un coup et je me détends progressivement. Je peux enfin aller retrouver les autres...

Jour de la moisson, District 3

...

Toc! Toc! Toc!

Je me réveille en sursaut! Je n'arrive pas à distinguer l'endroit dans lequel je me trouve, l'esprit trop embrumé par les abus qui ont fait ma soirée.

- Oui... QUOI ENCORE?!

- Levez-vous! On arrive!

Hein? Quoi? Où est-on sensé arriver?... Et tout à coup, ça me revient, la moisson!

Je me lève en vitesse, enfile les même vêtements que la veille, ne me recoiffe pas, remballe mes affaires et vérifie qu'il n'y a plus de traces de ma drogue dans la chambre. Ceci fait, j'ouvre la porte et vois la styliste et mon amie Willow, mentor qui m'attendent derrière. Je bouge lentement et lourdement afin de m'extirper du train et atterris dans le district. Nous prenons des voitures afin de rejoindre l'hôtel de ville pour la préparation de cette fichue moisson.

En entrant dans l'hôtel de justice je suis frappée par la foule de gens qui courent partout. On me conduit dans une pièce où se trouve tout le nécessaire pour me rendre présentable après ma grosse cuite de la vieille. Discrètement, je reprends un peu de drogue histoire de me donner du courage. On me prépare, me coiffe, je me maquille, enfile ma robe de cérémonie et mes escarpins et 3 heures je suis méconnaissable! A 13 heures, je regarde tranquillement l'équipe tout mettre en place et la place commence à se remplir, c'est la folie, ces gamins ont tous l'air terrorisés!

Jour J, Heure H

Les derniers problèmes techniques sont en train de se régler, il y a des fils partout et je manque de me casser la figure, perchée sur mes escarpins... Le maire fait son discours que je n'écoute que d'une oreille, je suis plutôt occupée à regarder les jeunes sur la place, certains sont à peine plus jeunes que moi... Ils me regardent tantôt avec dégoût, haine ou encore envie. Le discours est terminé, je me recompose un masque de circonstance, m'avance vers le pupitre, lance un regard à la foule et lance d'une voix cristalline:

- Joyeux Hunger Games, et puisse le sort vous être favorable!
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Selena Neiva
Selena Neiva
+ District Trois +


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MessageSujet: Re: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeMar 9 Juil - 0:43

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La Moisson des 16e Hunger Games

How did I become so obnoxious? What is it with you that makes me act like this?
I've never been this nasty can't you tell that this is all just a contest?
The one that wins will be the one that hits the hardest
# P!nk



Un nouveau jour se lève sur la planète Panem et je sors doucement de ma nuit sans rêves prête à entamer une nouvelle journée, ou pas. Mais je n'ai pas vraiment le choix. Cette horrible vie suis son cours, que je le veuille ou non. Alors je suis obligée de me lever pour aller travailler à l'usine où j'ai réussi à trouver un job, et ce soir je devrais donner ce cours de guitare à la petiote. Je n'aurais pas vraiment de temps pour moi. Mais après tour à quoi bon? Et pour qui? Ah ouais, y a peut être Mathys. Lui on sait jamais quand est ce qu'on va le voir et quand est ce qu'il va débarquer. On le trouve sur notre chemin quand on s'y attend le moins, comme l'année dernière au cimetière. Et sinon bah c'est tout. Alors perdre une journée de sa vie au travail, c'est pas si mal. Ça fait avancer les choses et passer le temps.

Après avoir fait une petite mise au point sur mon emploi du temps du jour, je me décide d'éteindre mon réveil. Enfin le fracasser serait un terme plus exact. J'avais des velléités d'abattre mon poing dessus pour le faire taire, mais j'ai mal calculé les distances alors mon poing glisse et envoie valser le réveil au sol. En entendant le bruit de l'objet qui tombe au sol en plusieurs pièces j'ouvre un œil et regarde les dégâts. « Et merde » Bah je le réparerais plus tard. Ce soir. Ou demain. Bref plus tard. Je m'étire et étouffe un long bâillement avant de sauter du lit. Il est 8h. J'ai donc 30 min avant de devoir partir pour l'usine. Je descends pour prendre un petit déjeuner et je croise Jenna dans la cuisine.
« Bonjour ma puce » me salue t-elle gentiment.
« B'jour » je me contente de lui répondre, encore dans ma phase de réveil.
Je me demande si elle a pu racheter du café avec l'argent que j'avais ramené la semaine dernière. Ce breuvage est franchement efficace et je crois que je suis devenue accro à ce gout amer. A mon grand bonheur c'est le cas. J'en sens l'odeur avant même de voir la cafetière qui n'attend plus que je me serve. Comme attirée, je ne vois plus que ça et je me jette presque littéralement dessus. Ce n'est qu'après avoir bu une première gorgée que je fais réellement attention à mon environnement. Les petits ne sont pas encore levés, ce qui est étonnant. N'ont ils pas école? Je m'apprête à faire la remarque à Jenna quand elle me prend de cours.
« Tu t'es levée tôt aujourd'hui. Tu as mal dormi? » me demande t'elle. Et je remarque que ces traits emplis de gentillesse sont tirés par la tristesse et l'angoisse. Et je n'aime pas trop ça. Jenna n'est pas comme ça. Jenna, même si je ne le laisse pas transparaitre, me remonte toujours le moral par son optimisme et sa gentillesse. Je lui réponds donc méfiante. J'ai peur qu'elle m'annonce une mauvaise nouvelle.
« Non, non, tout va bien »
Elle hoche la tète visiblement rassurée. Elle remue sa préparation (des œufs brouillés) avant de reprendre la parole.
« Je t'ai trouvé une nouvelle robe pour aujourd'hui. Je me suis dit que ça valait le coup pour marquer l'évènement. Je l'ai mise dans la salle de bain. » Je la regarde avec étonnement. Elle ne s'est pas rendue compte encore que je ne mettais jamais de robes ou quoi? « Euh Jenna... C'est gentil mais... Je ne compte pas mettre de robe aujourd'hui... » je lâche gauchement, sans vraiment savoir comment le tourner sans paraitre trop agressive.

Jenna se retourne et me regarde attentivement. Après quelques secondes où elle semble étudier chaque expression de mon visage, elle me répond avec un sourire triste. «  Selena... Sais-tu quel jour nous sommes? « Je fronce les sourcils. Qu'est ce que ça peut faire? Nous sommes en semaine au mois de Mai. Ce n'est pas l'anniversaire de Jenna, ni d'aucun petit de l'orphelinat. Ce n'est pas celui de Kara, ni celui de papa ou maman. Ce n'est pas le mien. Ce n'est pas...

Attend... Toute cette nourriture sur la table... La tête de Jenna... Les enfants qui ne sont pas levés... La robe... Fin Mai... Mais bien sur qu'il y a un truc à cette période! Comment ai-je pu seulement oublier?

« Oh mon dieu... » je murmure réalisant que ce jour était mon pire cauchemar. Je dépose rapidement la tasse que je n'ai pas fini de boire sans vraiment faire attention si j’en renverse ou non et me précipite jusqu'à la porte d'entrée que je franchis sans un regard en arrière. Jenna n'essaie même pas de me retenir et elle fait bien.

Elle n'a pas idée je crois de l'effet qu'à ce jour sur moi. Tellement de choses s'entrechoquent dans ma tête, tellement de sentiments se mêlent, se mélangent et m'embrouillent. Je ne suis plus que l'enveloppe corporelle d'une bombe je crois. Je déteste ce jour encore plus que le reste. Juste parce que c'est en ce jour que la moitié des êtres qui m'étaient chers m'ont été sauvagement arrachés. Kara et Eron. C'est en ce maudit jour que je les ai vus pour la dernière fois. Pour cette foutue Moisson qui sélectionne 2 pauvres gosses pour une mort plus que certaine. C'est pour ça que ce jour est à mes yeux le pire de l'année. Je n'aurais pas l'audace de dire plus qu'à n'importe qui car je sais que ce jour est dur pour énormément de gens.

Je m'aperçois que je cours uniquement quand mon souffle se fait cours et que je n'arrive plus à respirer. Et du fait je m'arrête. Les deux mains sur les hanches essayant de retrouver mon souffle mais n'y parvenant pas. Une crise d'hyperventilation je crois que ça s'appelle. Mais je n'arrive pas à la calmer. Désespérément je lève la tête. Et je vois que mes pas m'ont mené droit au cimetière. Et je ne trouve pas meilleure idée que de me remettre à courir comme une dératée.

Je m'effondre littéralement quand j'arrive devant sa tombe. Enfin il serait plus juste de dire que je fonds en larme et que je me casse la gueule, m'étalant lamentablement au sol. Un flot interminable de larmes, toute celle que j'avais retenues pendant presque un an. Je dois avoir l'air misérable là, en train de m'étouffer dans mes sanglots à la recherche de mon souffle non retrouvé. Je me roule en boule et attend que ça passe. J'essaie de retenir tous ces souvenirs que j'avais enfoui et qui menacent désormais de m'engloutir, de me faire retomber dans un trou noir sans fin. Je n'en ai pas la force pourtant je sais que je le dois, c'est une nécessité. Je ne veux pas redevenir celle que j'étais avant, celle qu'Eron est parvenu à faire disparaitre, j’ignore toujours comment mais ce que je sais c’est que je ne veux plus être celle la.

Les minutes s'écoulent, je ne saurais dire combien. Mais mes larmes se tarissent. Et je me retrouve là, vide. Je me sens vide. Vide de toute émotion, vide de tous sentiments. Je me redresse et me mets en position assise avant de planter mes yeux sur la pierre tombale…

« 1 an... Tu te rends compte comme le temps passe? Pas vite... ça non. Je les sens défiler les secondes. Je les vois passer les jours... Sans toi. » je pousse un long soupire, las. « Je ne sais pas si tu peux vraiment être fier de ce que tu as fait de moi. Ouais je suis différente, certes je ne chiale plus a tout bout de champ mais regarde moi... Je suis bizarre non? » tout en parlant je commence à faire des dessins avec mon index dans la terre. « Tu sais... Parfois je me demande si... Si j'ai encore une humanité. J'ai l'impression que tout, absolument tout m'a été enlevé. Que je ne suis en fait qu'un pantin et ce depuis que ma sœur est morte. Le Capitole fait absolument tout ce qu'il veut de moi. Il a fait de moi ce qu'il voulait que je sois. Je ne suis plus moi depuis longtemps et je ne m'en rends compte que maintenant. » Je pars dans un grand rire hystérique. Je suis la dernière des connes. Et dire que pendant tout ce temps je pensais me reconstruire! Mais non quelle idée! C'est le capitole qui me reconstruisait comme il l'entendait. Il a fait de moi une folle au bord de la crise de nerf. En réalisant tout ça, je ne peux m'empêcher de rire. A un tel point que j'en ai les larmes aux yeux. Quelle ironie du sort. « Je suis... Exactement... Ce que le Capitole voulait... » Agitée par ma crise de fou rire, j'ai du mal a parler. « Et dire... Que pendant tout ce temps je me battais pour être tout l'inverse de ce qu'il a fait aux autres. Il m'a bien eu! Je me suis fait avoir comme une débutante ! » Mon poing s'écrase violemment sur le sol. Je ne ris plus du tout. Au contraire je fulmine. Je déteste me faire avoir en fait. « Il est partout. On ne peut rien contre lui. Enfin ça c'est ce qu'il croit. Tu vas voir Eron, je vais lui faire gouter au poison qu'il administre. Il va comprendre l'erreur qu'il a faite en me transformant en ce que je suis aujourd'hui. Il va regretter le jour où il vous a pris à moi! »
Avec une nouvelle énergie retrouvée, je me retrouve sur pied en un battement de cil. «Je ne sais pas encore comment... Mais le moment venu je saurais. Vous verrez ! Le Capitole paiera pour tout ce qu'il m'a fait subir ! » Cela sonne comme un cri de guerre. Un cri de guerre qui me donne le courage et l'envie d'avancer juste pour me venger. Mais c'est bien la vengeance !

Je tourne le dos à la tombe d'Eron pour aller à celle de mes parents et de ma sœur. « Vous avez entendu ? Je ne cesserais jamais de me battre pour vous. Pas tant que je n’aurais pas ma vengeance. » Je lève mon poing au ciel comme pour marquer ma promesse en prenant à témoin le ciel et le soleil. Un large sourire vient étirer mes lèvres et c'est déterminée que je quitte le cimetière pour rentrer à l'orphelinat et me préparer. La moisson. Ma dernière moisson. Ce n'est qu'un mauvais moment a passer et après je pourrais me donner toute entière à ma vengeance. Peut etre pourrais-je demander l'avis de Mathys? Peut être qu'il sera partant. Je décide de rentrer en passant par derrière. Je n'ai pas particulièrement envie de croiser Jenna de suite et de devoir subir son regard compatissant et triste. Discrètement je me faufile jusqu'à l'escalier en mode 'agent secret' et je monte les marches en faisant des petits bonds pour amortir mes pas. Je dois plus ressembler à un lapin qu'autre chose. Arrivée dans ma chambre je souffle et me félicite. Mission accomplie. Enfin pas tout à fait... J'ai oubliée la robe qui est dans la salle de bain de Jenna. Je dois aller la chercher, je n'ai pas vraiment le choix, j'ai pas grand chose d'autre a mettre et il faut bien que je lui fasse plaisir. Alors ... Mission commando numéro deux ! Tout doucement j'ouvre la porte et jette un rapide coup d'œil aux deux cotés du couloir. Ok personne. Je longe les murs (comme si cela servait vraiment à quelque chose... Mais c'est plus classe) jusqu'à la salle de bain. Arrivée, je pose mon oreille contre la porte pour voir (enfin entendre) s'il y a du monde. De l'eau qui coule. Oui! Il y a quelqu'un ! Quelqu'un qui doit être en train de prendre sa douche. Mais la porte est ouverte (normal Jenna interdit aux enfants de s'enfermer à clefs. Et même quand moi j'ai le malheur de le faire, je me fais engueuler comme une gosse qui a fait la pire des bêtises. Euh pourtant j'ai 18 ans... Logique...) bref, tout n'est donc pas perdu. Discrétion est le maitre mot. J'ouvre la porte doucement et glisse la tête dans la fente pour voir ce qu'il en est et quelle stratégie adopter. Ok. Une petite est sous la douche. Les rideaux sont tirés. Elle chantonne. La robe -s'il s'agit bien de celle là- est accrochée au porte manteau.
1

2

3


TAYOOOO! Vive comme l'éclair (ou du moins aussi rapide que je peux l'être au vu de ma douétise) je rentre dans la salle, avance a petit pas jusqu'au porte manteau, m'empare de la robe et refait le chemin inverse. Au moment où j'atteins la porte, l'eau arrête de couler. Vite ! Elle va sortir ! Il ne faut pas qu'elle me voit ! (Ne me demandez pas pourquoi, je suis simplement partie dans un gros délire) Je sors rapidement et me met à courir comme une dératée jusqu'à ma chambre. Enfin en sécurité, je m'appuie contre ma porte. Mission réussie. Et je pars dans un grand éclat de rire. C'est cool comme entrainement non ? Ca s'appelle se préparer à se battre contre le Capitole tout en s’amusant.

Je vais vous passer le moment de préparation qui n'a pas grand intérêt. J'ai juste regardé la robe pendant 10 minutes, et après j'ai squatté ce qui nous sert de salle de bain (oui tout ça pour ça, mais au final c'était drôle). J'avais bien besoin de me débarbouiller après toutes ces courses folles depuis ce matin et j'avais de la terre un peu partout. Ensuite j'ai mis un peu de temps à mettre la robe. Disons que... Je ne suis pas franchement des plus habituées. Mais au final celle là était plutôt jolie sur moi. Je dois l’avouer. Ca donnerait presque envie de mettre des robes plus souvent. Je me demande même où Jenna se l’ai procuré. Elle doit valoir une petite fortune ! C’est une jolie robe bleue roi avec un léger décolleté devant et un dos partiellement dentelé. J'ai laissé mes cheveux détachés après les avoirs démêlés avec mes doigts, puis ai pioché dans la petite trousse à maquillage de Jenna. Mettre du crayon est tout un art, mais je crois avoir évité les gros dégâts. Une fois prête je retourne dans ma chambre et je me regarde dans ce qui me sert de miroir. Quand je repense à moi l'année dernière, je m'aperçois que j'en ai traversé du chemin. Je ne suis pas la même fille, tant physiquement que psychologiquement. Mes traits se sont allongés, j'ai perdu mes bonnes joues d'adolescente pour de bon. Désormais je suis plus une femme qu'autre chose, ayant qui plus est atteint mes 18 années. Je pousse un long soupir et me retourne fuyant mon propre reflet. Songeuse, je regroupe mes affaires pour ordonner ma chambre. Par automatisme je prends ma vieille veste en cuir qui appartenait à mon père et y glisse le journal de mon père ainsi que mon revolver qui ne me quittent jamais. Puis je descends les marches et vais retrouver Jenna et les petits. C'est tous ensemble, telle une famille unie que nous nous rendons à cette satanée moisson. Bien que je ne m'identifie pas vraiment à cette notion de famille. Pour moi je suis seule. Seule face au Capitole. Alors advienne que pourra.

Nous avançons dans la rue, moi un peu en retrait par rapport aux autres, moi perdue dans mes pensées sans vraiment faire attention où je mets les pieds. Je caresse doucement ma veste à l’endroit précis où le journal de mon père et le revolver forment une petite bosse. Je trouve ce contact rassurant et ça me permet de garder un certain contrôle sur mon poul. Quand nous arrivons vers l’enregistrement, je suis bien évidemment la dernière de la file, en même temps je n’ai rien fait pour me presser. Je vois du coin de l’œil Jenna enlacer rapidement tous les petits tandis que je regarde au loin, faisant comme si je n’existais pas, me fondant dans le décor. Sauf qu’arrivé à un moment, je me retrouver malgré tout dans ses bras. Dans un premier temps je me crispe, n’aimant pas du tout le contact physique avec les gens, mais voyant qu’elle ne me relâche pas et qu’elle parait stressée, je me laisse aller et referme mes bras dans son dos. J’ai soudain l’impression de faire un saut dans le passé, de me retrouver comme une jeune fille qui cherche le courage, le soutient et la protection dans cette étreinte. Mais je suis malheureusement consciente qu’elle ne peut me le fournir. Elle finit par s’écarter un peu et par me regarder anxieusement. J’ignore ce qu’il se passe dans sa tête, mais je ne préfère pas savoir, c’est déjà trop le chantier dans la mienne. Sans un mot, elle lisse mes cheveux d’une main avant de me mettre une mèche rebelle derrière l’oreille, maternelle. Je ne la quitte pas du regard alors que j’ai l’impression qu’il se passe quelque chose en moi. Comme si toutes mes défenses s’abaissaient, comme si j’avais juste envie de me laisser aller contre elle. Bizarre hein ? « Suivant ! » Ce simple mot prononcé fortement et froidement me fait faire un bond tant je suis surprise et je me rends compte que c’est justement moi la suivante. Jenna me fait un rapide baisé sur le front et me pousse doucement. Distraitement je tends la main quand on me la demande. Ce n’est que quand je sens la fine aiguille s’enfoncer dans mon doigt que je reviens douloureusement sur terre. PUTAIN ! Je déteste les piqures ! Je lance un regard noir au pacificateur qui presse mon doigt sur un papier, le maudissant intérieurement, avant de partir me parquer avec les autres comme un gentil mouton bien élevé. Tssss, ça fait juste pitié. Ennuyée, je croise les bras en retenant un bâillement et me place à contre cœur à la place qui m’est attribué, dans l’un des rangs du fond. Vite que cette moisson soit terminée, j’en ai déjà marre.

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MessageSujet: Re: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeDim 14 Juil - 11:13

Joyeux Hunger Games, et puisse le sort vous être favorable!

Ma fameuse phrase lancée, je sens les derniers regards perdus dans le vague se braquer sur moi. Cette sensation n'est pas désagréable même si je préférerai être chez moi au Capitole plutôt que devant ces gens faméliques. La tension est palpable, tout le monde se demande qui seront les deux gamins envoyés à la mort pour faire payer aux districts la rébellion d'il y a seize ans.

"Cette année, je vais commencer par les garçons, et oui, j'ai envie de changer un peu juste pour m'amuser!" je lance sarcastiquement. Je sens le regard haineux de certains habitants se vriller sur moi. "Ne faîtes pas cette tête voyons, ce n'est qu'un changement d'ordre!"

Bon, il va falloir que je me lance si je ne veux pas succomber sur le champ. Je m'avance vers la boule recueillant les noms des tributs hommes mais tout à coup, je me prends les pieds dans les fils et manque de trébucher mais me rattrape de justesse au cameraman. Le maire se précipite vers moi.

"Vous allez bien?" me dit-il avec un demi-sourire
"Bien évidemment!" je lui rétorque dans un soupir.

Une fois que le cameraman m'a lâchée, je peux me ré-avancer vers la boule. Je pioche tout au fond en espérant que ce ne soit pas un gamin idiot qui se fera tuer. Ah! ça y est! Je déplie le papier, lis le nom et l'annonce:

"Le jeune garçon qui aura l'honneur de représenter le district 3 est... Hugo Lynd! Y'a-t-il des volontaires?"

Pas un mot, c'est comme si même les oiseaux avaient arrêté de chanter.

"Puisqu'il n'y a pas de volontaires, Hugo Lynd, veux-tu bien t'avancer et venir me rejoindre?"

Pendant qu'un jeune homme au fond s'avance vers l'estrade, je parcours le chemin pour aller chercher l'autre boule où se trouvent les noms des filles. Pour l'instant ça va, le garçon a l'air intelligent, allons voir ce que donnera la tribut fille.
Je me racle la gorge afin de ramener l'attention sur moi, puis pioche au hasard un nom, histoire de vite finir la cérémonie, j'en ai marre et je sens que si je reste encore un peu sur l'estrade je vais me mettre à hurler.
Je lis le papier, c'est une fillette, j'ai un peu mal pour elle, surtout sachant que...

"La jeune fille tirée au sort est... Amy Lynd!"

C'est la petite soeur du tribut garçon, le pire scénario qui puisse exister, deux tributs d'une même famille, je me sens mal tout à coup, je sens la sueur perler et les larmes me monter aux yeux. Je n'ai plus de famille, ma mère m'a abandonné, je n'imagine même pas l'état dans lequel doit être le frère de cette gamine, lui qui est déjà tribut et ne pourra se porter volontaire pour elle puisqu'elle est une fille... Bon! Du calme, il faut encore que je demande s'il y a des volontaires...

"Y'a-t-il une jeune fille qui souhaite se porter volontaire?"

Je croise les doigts et prie mentalement pour que quelqu'un se porte volontaire. Je me fous de ces districts mais je sais à quel point la famille, quand elle a disparu, peut manquer...
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Selena Neiva
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MessageSujet: Re: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeVen 19 Juil - 1:06

Petite note aux juges et potentiels lecteurs:

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La Moisson des 16e Hunger Games

How did I become so obnoxious? What is it with you that makes me act like this?
I've never been this nasty can't you tell that this is all just a contest?
The one that wins will be the one that hits the hardest
# P!nk



Quand je pense que c’est ma dernière année en tant que potentielle tribute j’ai du mal à y croire. C’est comme si cela faisait parti de moi maintenant, c’est devenu un rituel vous savez, se rendre compte de la date, pleurer en pensant à nos êtres chers perdu à jamais, stresser, et revoir cette foutu moisson des 11e Hunger Games tourner en boucle dans sa tête, comme si on la revivait éternellement chaque année. Encore aujourd’hui je me sens coupable de n’avoir rien tenté pour la sauver, de ne pas avoir esquissé le moindre geste, d’être juste restée plantée droite comme un piquet le cœur battant à cent à l’heure pendant que je regardais ma petite sœur partir toute tremblante à l’abattoir. Je n’ai jamais été capable de prendre les bonnes décisions pour moi et mon entourage, et aujourd’hui encore je m’en bouffe les doigts. Littéralement. Ca me consume encore mes nuits même si j’essaye de faire bonne figure le jour. Je m’en rappelle encore, je me tenais dix rangs plus en avant, et elle quatre devant moi. Ce n’était pourtant pas la mer à boire mais j’ai agis comme une lâche parce que c’est ce que j’étais à l’époque. Rien de plus qu’une lâche. Un pauvre petit mouton, semblable à tous ceux de mon district qui n’osent pas faire le moindre geste, qui ont peur de l’autorité et qui se laissent dicter leur vie par des cons assoiffés par la violence et qui ne jurent que par le sang versé de pauvres gosses qui n’avaient rien demandé à personne. Mais aujourd’hui j’ai tenté de rectifier le tir sur ce point là. Même si au fond je reste ce que le capitole a voulu que je sois. Je m’en suis bien rendue compte au cimetière ce matin. Mais je ne me laisserais pas faire ! Ils vont entendre parler de moi et ils vont en baver. Je vais leur faire payer, qu’importe que je sois la seule. Au moins sauront-ils que quelqu’un a eu le culot de se lever et de leur cracher au visage (oh oui j’aime ça cracher sur les gens, c’est mon passe temps favori). Je leur montrerais ce que c’est que de s’en prendre aux Neiva. Et je leur montrerais ce que c’est que de se mordre les doigts pour les erreurs qu’on a commises.  Je ne vois pas pourquoi je serais la seule à devoir culpabiliser et à passer des mauvaises nuits. Eux surtout devraient avoir honte d’eux, honte de leurs actes et honte de ces Jeux de la Faim.

Je suis perdue dans ces volontés utopiques de vengeance à un tel point que je ne m’aperçois tout d’abord pas que mon regard à dévié sur le parc des garçons et que je suis en train de fixer quelqu’un. Eron. Je sursaute tellement violemment que j’écrase le pied de ma voisine qui pousse une plainte mais je n’ai pas le temps de me retourner pour m’excuser. Mais c’est trop tard, Eron a disparu et est remplacé par Hugo. Je n’en crois pas mes yeux. Qu’est ce que Eron foutait là bon sang ? Enfin, ça n’a aucun sens ! Il est mort ! Je l’ai vu mourir à la TV comme je vois Hugo face à moi. Une manipulation du Capitole ? Ca ne m’étonnerais pas d’eux en fait, ils en sont parfaitement capable ! Ils auraient pu intégrer  un quelconque produit chimique dans un de mes aliments afin de me faire halluciner, ou alors un jeu de lumière, une projection. Moi tourner à la paranoïa ? Mais pas du tout voyons ! En parlant d’Hugo, le voilà justement qui détourne les yeux vers moi. A-t-il senti mon regard sur lui ? A-t-il sentit que quelque chose clochait ? Je ne sais, toujours est-il que quand ces yeux se posent dans les miens, il esquisse un petit sourire qui se veut rassurant. Tout va bien se passer. On ira se boire une bière après comme si de rien n’était, comme si deux pauvres enfants de notre districts n’étaient pas voués à la mort, comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Oui c’est ce que nous feront et c’est ce qu’il veut me transmettre dans ce regard et dans ce sourire. J’espère tant qu’il a raison…  Il détache son regard du mien pour le reporter sur l’estrade et je fais comme lui alors que rentre l’accompagnatrice de notre district. Une grande brune au comportement douteux qui manque de se rétamer en se prenant ces escarpins dans des fils qui trainent sur scène. Je pousse un petit soupir. On est au district 3 ou pas ? C’est pourtant pas étonnant qu’il y ait des fils étant donné qu’on est quand même le district de l’électronique… Elle lance avec entrain la fameuse phrase de lancement des Hunger Games qui font se dresser tous les poils qui couvrent mes bras. Cette phrase est tout simplement symbole de malchance pour moi …

J’essaye de resté concentrée à ce qu’elle raconte mais j’ai du mal à retenir mes pensées qui divaguent et se perdent dans le temps et l’espace, me faisant revivre d’autres moissons que celle-ci. Une moisson ou lorsque des noms sont sortis des bocaux, cela signait la fin d’une époque pour moi. Rien que de songer à cela, mon rythme cardiaque fait une embardée et s’affole. Je n’ai qu’une irrépressible envie, celle de fuir toute cette foule, cette mascarade et ce foutu tirage au sort. Je sens la crise de panique arriver, la même que celle que j’ai eu ce matin avant d’arriver au cimetière. Mais je ne peux pas partir en courant. En effet, quand je tourne la tête affolée vers l’arrière, mon regard croise celui d’une ordure de pacificateur qui aime me rendre la vie dure. Il me lance un sourire particulièrement sadique et tapotant son arme. Je suis parfaitement consciente qu’il n’en raterait pas une pour me loger une balle dans le crâne si je tentais quoi que ce soit. Il me hait, et je lui rends bien d’ailleurs. Ce n’est qu’une ordure, une enflure. Toutes ces années, c’était le premier à me donner le premier coup quand j’étais lynché sur place publique, c’était le premier à me faire des réflexions quand on se croisait dans la rue sur tous les sujets qui pouvaient me blesser –mes parents, Kara, Eron, ma dépression… Donc partir ne servirait à rien, je ne pourrais même pas lui faire payer. Oui car je veux que ce soit le premier à souffrir de ma rébellion contre le capitole. Après tout, les Pacificateurs ne représentent-ils pas l’image même de cette dictature ici-bas dans nos districts ? Et lui il a tout fait pour mériter ma vengeance. Je dois donc prendre sur moi et je me mets à inspirer profondément et à expirer doucement. Peu à peu je retrouve mes esprits, juste assez pour entendre un drôle de bruit. Je lève les yeux et vois que notre accompagnatrice a failli finir les quatre fer en l’air. Quand on ne sait pas marcher avec des talons aussi ! Je remarque ensuite avec étonnement qu’elle se dirige vers le globe des garçons… J’ai raté un truc ? Qui est la jeune fille qui a été tirée au sort ? Pourtant je ne vois personne sortir des rangs pour se diriger sur scène, ce qui me plonge dans une profonde hébétude. Je ne comprends plus rien… Ce que je comprends c’est que je suis revenue sur terre pour connaitre la sentence niveau garçon. Elle plonge la main dans le bocal et en ressors un petit papier soigneusement plié. Son destin est déjà scellé et j’en suis navrée d’avance pour lui. « Le jeune garçon qui aura l'honneur de représenter le district 3 est... Hugo Lynd! » Là, mon cœur s’arrête carrément de battre. J’ouvre de grands yeux ébahis, éberluée, horrifiée bref tout ce que vous voulez qui fasse en sorte que mes globes oculaires sortent presque de mes orbites. Nan mais je ne suis pas d’accord ! C’est quoi ce putain de bordel à la con ? Pourquoi lui merde ! Y a la masse de mec dans le district et il faut que ca tombe sur le seul avec qui je m’entends bien. Encore. Toujours. Inlassablement. Le Capitole me ravit tout. Absolument tout. Vous allez voir que bientôt Jenna va être atteint d’une maladie grave, qu’elle va mourir dans d’atroce souffrances, contaminant et condamnant tous les gosses de l’orphelinat. Plus rien, je n’aurais plus rien. Rien qu’avec ce prénom cette année encore je n’ai plus rien. Je n’ai même pas de larmes pour pleurer ce nom sorti de ce bocal, je n’ai pas de voix pour crier ma détresse et mon mécontentement. Je n’ai rien. Plus de souffle. Plus de cœur. Plus d’âme. Plus de pensée. Plus de cerveau. Je n’ai que mes yeux pour voir et mes oreilles pour entendre cette tragédie qui est en train de se dérouler. En fait j’avais bien raison, je suis atteinte par la malchance. Tous ceux qui me côtoient sont condamnés… « Y'a-t-il des volontaires?» Evidemment il n’y en a pas. C’eut été trop beau qu’il soit sauvé pour sa dernière moisson lui aussi. Mais non… Il est condamné… Je l’ai condamné… « Puisqu'il n'y a pas de volontaires, Hugo Lynd, veux-tu bien t'avancer et venir me rejoindre? » Plus rien ne peux le sauver désormais. Il sera jeté en pâtures à ces foutus carrières et je vais être mise au supplice. Celui de le regarder mourir sur l’écran. Comme j’ai vu mourir Kara. Comme j’ai vu mourir Eron… Pourquoi ? C’est la seule question qui me vient à l’esprit. Pourquoi ? Pourquoi est ce qu’on me fait ça ? Pourquoi faire ça a des gens bien ? Parce que oui, quand on le connait bien, on découvre réellement qu’Hugo est quelqu’un de bien, de gentil, de doux, d’attentionné, de protecteur. Et on envoi un mec bien comme lui crever comme une bête dans une arène remplie de gosses qui feraient mieux de consulter un psy. Ce monde est une grosse blague. Haha ! C’est ça ! Rien n’a de sens, tout est sans dessus dessous ! Je rêve ! Ma vie est un gros rêve et quand je me réveillerais je me rendrais compte que rien de tout ceci n’est vrai, que ce n’était qu’un atroce cauchemar. Je retrouverais mes parents et Kara dans un monde sans Panem, sans Hunger Games, sans Stark. Un monde normal où des gosses ne sont pas traités comme des animaux. « La jeune fille tirée au sort est... Amy Lynd! » Mais le réveil n’est pas pour maintenant… Certainement pas… Au contraire, le cauchemar continue, me retournant le couteau déjà bien enfoncé dans le cœur… Amy et Hugo… C’est quoi cette putain de grosse blague à la con ! C’est pas possible ! Pourquoi s’acharner sur cette famille ? C’est quoi l’arnaque là ?  Putain de merde… Pourquoi a-t-il fallu que je rencontre Hugo ce soir là au bar il y a un an ? Si je ne l’avais pas rencontré, si nous n’avions pas sympathisé, tout ceci ne serait jamais arrivé, ils seraient tous deux passés à côté de la moisson, ils auraient survécu et auraient continué à mener leur vie normalement. Personne ne moufte, personne ne respire. Je ne peux plus bouger personnellement, c’était comme quand Kara a été tirée au sort. Exactement pareil. Je ne contrôle plus mes membres, ils ne réagissent plus, ils ne m’appartiennent plus. Une partie de mon cerveau laisse exprimer sa joie car ce n’est pas mon nom qui a été tiré et il m’ordonne de rester sur place car ce n’est pas à moi de gravir ces marches et de prendre sa place. Après tout c’est un coup du hasard et j’ai encore eu de la chance. Je peux donc me réjouir car plus jamais je n’aurais à subir cela. La moisson pour moi c’est fini. 7 ans de tortures qui finalement abouti sur la liberté. C’est ce que me serine une partie de mon cerveau et qui prend de plus en plus de place, s’imposant, s’insinuant vicieusement en moi. Je n’ai pas à la sauver. Ce n’est pas moi. Je ne suis pas égoïste, je fais juste comme tout le monde. Pourquoi devrais-je me sacrifier alors que personne n’en ferait autant pour moi ? Je vis dans l’air de mon temps après tout.

Un mouvement a quelques rangs de moi, quelqu’un qui essaie de sortir. Une petite sœur qui va rejoindre son frère sur l’estrade. Mais ce n’est pas Amy que je vois sortir des premiers rangs. Ce ne sont pas ses cheveux bruns. Mais ce sont bel et bien des cheveux blonds bien peignés et tressé par mes soins. Je me souviens encore de cette coiffure que j’avais faite pour donner du volume à ses fins cheveux blonds. A peine extirpée du rang des filles, elle se retourne, cherchant quelqu’un du regard. Et quand elle se retourne, mon cœur cesse de nouveau de battre. Kara. C’est Kara qui se tient à dix mètres de moi et qui me lance un regard suppliant et totalement apeuré. Un regard alarmant et plein de détresse. Un regard qui me demande de l’aide. Un regard que je n’ai jamais oublié et qui hante toutes mes nuits. Le dernier vrai regard qu’elle m’a lancé. Le regard qui m’a anéanti. Une unique larme coule le long de ma joue, doucement, avant d’aller s’écraser par terre, reflétant mes regrets, mes chagrins et ma peine.

Aujourd’hui j’ai une chance de tout modifier, de me rattraper et de me faire pardonner. J’ignore ce qu’elle fait là mais je n’ai qu’une envie c’est de la prendre dans mes bras. Qu’importe qu’elle soit réelle ou non, pour moi la voir signifie que oui. Je ne veux pas réitérer mes erreurs, je ne veux pas la revoir mourir égorgée par un salopard de carrière, je ne veux pas la laisser partir. Je veux juste la garder avec moi, la ramener a l’orphelinat. Seulement elle se retourne pour faire les quelques pas qui la feront monter sur l’estrade, pressée par des pacificateurs de mauvaises humeurs. « NOOOOOON ! » Un cri s’élève dans ma rangée et aux regards qui se posent sur moi, je devine que c’est moi qui l’ai poussé. Oops… Mais l’avis des autres m’importe peu. Si je devais m’y fier, je ne serais pas sortie de l’auberge et je ne vivrais plus. Sans faire attention aux gens qui se trouvent sur mon passage, je cours jusqu’à Kara pour la prendre dans mes bras et la serrer fort contre moi en essayant d’éviter de fondre en sanglot. « Kara je suis tellement désolée. Je ne voulais pas tout ce qui est arrivé, je te jure, je ne voulais pas te perdre. Et je ne veux pas te perdre une nouvelle fois. Tu n’imagines même pas combien ça a été dur pour moi, sans toi. J’étais totalement perdue, vide. Et je ne veux pas revivre ça. J’aurais du faire quelque chose pour te sauver. J’ai été idiote d’être restée sans bouger mais je n’ai pas compris ce qui arrivait. Tout c’est produit trop vite. Tu t’attendais à ce que ta grande sœur te sauve, c’était totalement légitime, c’est ce que j’aurais du faire, mais j’ai été trop lâche et je ne me le pardonnerais jamais. Tout est de ma faute. Tu avais raison, ils voulaient se venger, ils n’ont pas oublié qui nous étions et ils voulaient nous faire payer. Je suis tellement désolée Kara… J’espère qu’un jour tu pourras me pardonner malgré tout le mal que je t’ai fais… » Je lui avais murmuré tout cela à l’oreille en même temps que je la pressais contre moi, heureuse de pouvoir sentir de nouveau son corps contre le mien. Je voudrais ne plus jamais la lâcher. Cependant elle s’écarte un peu de moi pour me regarder droit dans les yeux et ces prunelles bleues me transpercent le cœur. Elle pose sa petite menotte sur ma joue et me lance un grand sourire. Et c’est ce sourire qui fini de faire imploser mon cœur. En un sourire elle m’indique que tout est pardonné et qu’elle ne m’en veut pas. Simplement le message que j’espérais d’elle après toutes ces années de torture et mes yeux se remplissent de larmes.

Soudain je suis tirée en arrière et arrachée de ma petite sœur par des bras puissants et musclés. « Nous avons une volontaire ! » annonce avec contentement une voix grave d’homme qui ne m’est pas totalement inconnue. Encore dans les vapes je n’ai pas le réflexe de me débattre et je ne comprends rien à ce qui m’arrive alors qu’on me force à monter des marches. Quand on me relâche, j’essuie vivement mes yeux pour retrouver la vue et la scène à changée. J’ai désormais une multitude de regards qui sont braqués sur moi un peu plus bas. Je suis sur une scène. Je suis devant un micro. Je suis dans la merde. Je cherche du regard Kara mais je ne la trouve nulle part. A la place où elle devrait se tenir, celle où je l’ai laissé, se tient seulement une petite fille d’une douzaine d’année aux cheveux bruns que j’identifie comme étant Amy. Putain … Qu’est ce que j’ai fais…

Je me retourne vivement. Derrière moi ce tient ce salopard de pacificateur, toujours le même, toujours celui que je déteste. C’est pour ça que sa voix ne m’était pas inconnue. C’est lui qui m’a trainée jusqu’ici, me proclamant volontaire. Je lui lance un regard noir alors qu’un petit sourire sadique vient étendre ses lèvres. Quel fumier… Mais je ne peux plus rien faire… C’est trop tard. Maintenant moi aussi je suis condamnée. Mon nom n’a jamais été tiré au sort, j’aurais pu éviter ces terribles jeux de la faim mais je me retrouve contre mon gré sur cette scène qui envoie les membres de notre district à l’abattoir. Telle est la vengeance du Capitole. Telle est la vengeance de Kara. C’est le prix que je dois payer pour sa vie… Voilà pourquoi elle m’a pardonné. Parce qu’involontairement je me suis portée volontaire en sortant des rangs pour aller vers ce qui me semblait être elle. Je pensais pourtant revivre la 11e moisson, j’étais pourtant persuadée d’être encore dans un autre temps, que tout se déroulait mentalement… Mais je me rends compte trop tard que ce n’était pas le cas, et le nier ne servira à rien à part passer pour une lâche au vu et au su de tout Panem … Alors pour l’honneur de la famille Neiva je me dois de garder mon sang froid, de ne pas céder à la panique et d’assumer ce merdier dans lequel je me suis fourrée.

Mon regard croise celui d’Hugo, encore. Pour la bière, c’est complètement foiré. Je ne sais pas que message je lui transmets. Je lui dis désolée de m’être embarquée là dedans, mais au fond lui il doit préférer que ce soit moi plutôt que sa sœur… L’hôte de notre district reprend les devant, faisant ses petits commentaires. Je l’entends aussi me demander mon prénom. Un ange passe avant que je détourne les yeux et fixe les moutons de mon district. « Selena Neiva » je dis distinctement d’une voix neutre. Je me demande combien de gens feront le rapprochement entre moi et mes parents, ces rebelles qui ont foutu une sacrée pagaille pendant la grande guerre mais qui ont été assassinés après  l’instauration du nouveau régime et la destruction du district 13. Stark est-il en train de savourer sa victoire ? Me reconnaît-il ? Je pense que je saurais tout cela très vite. Après tout je viens de m’embarquer pour un aller simple sans retour vers le train de l’enfer.



Je suis conduite dans une salle exiguë pour les adieux, mais je suis étrangement ailleurs. Je me retrouve encore dans cette salle. C’est fou comme le destin s’acharne inlassablement sur moi. C’est la même salle que celle où j’ai fais mes adieux à Kara et mes adieux à Eron. Et maintenant c’est la salle qui m’est assignée pour qu’on me fasse mes adieux ! J’ai du mal à croire à la simple coïncidence à dire vrai. Je repense à mes précédents adieux. Je revois Kara assise là où je suis assise, je revois Eron. Je me revois même l’embrasser. Cela devrais me faire monter les larmes aux yeux et fondre en sanglot pourtant il n’en est rien. Ce n’est plus le moment de pleurer. Je ne dois plus me montrer faible. C’est fini tout ça. Je dois mettre au point une stratégie. Après tout j’ai 18 ans, je ferais partie des plus âgés de l’édition. Et puis au fond j’ai eu ce que je souhaitais. Je vais pouvoir aller au Capitole. Je pourrais en profiter pour faire un max de grabuge et de bruit là bas non ? J’en suis donc là à me demander ce que je pourrais bien faire pour faire chier ces capitoliens quand la porte s’ouvre en grand sur une Jenna en pleur. Elle se jette littéralement sur moi et rapidement, je me retrouve le cou et le col de ma robe trempé. « Qu’est ce que tu as fais Selena ! Pourquoi ? Tu te rends compte de ce que tu me fais là ? C’est très courageux de ta part de t’être portée volontaire pour Amy, mais tu me laisses seule ! Sans toi ça ne va pas être la même chose ! Tu étais comme une fille pour moi… Je ne veux pas te perdre … Je... Je… » Elle veut continuer mais sa voix est étouffée par des sanglots.  J’ai la soudaine envie de la consoler et de la serrer contre moi. Je suis parfaitement consciente que c’est la dernière fois que cela me sera permis alors autant en profiter, d’autant plus qu’il n’y a personne pour nous observer. « J’ai déjà perdu Kara, je ne veux pas perdre une seconde fille, c’est trop dur… » En entendant ça, j’ai l’impression d’entendre une autre adolescente. Jenna n’a plus rien de l’adulte réservée que je connais tant et la voir ainsi craquer me désarçonne totalement. Dans ces situations, on est tous semblable. On ne veut pas perdre les gens qu’on aime. Et malgré tout ce que je lui ai fait, tout ce que j’ai fait pour m’éloigner d’elle, pour faire en sorte que je ne compte pas pour elle, pour qu’elle soit fâchée après moi, il semblerait que j’ai totalement échoué. J’ai toujours compté pour elle, elle a toujours veillé sur moi et je ne m’en rends compte que maintenant. Une boule se forme dans ma gorge mais je ne veux pas que mes larmes prennent le dessus. « Je… Je suis désolée Jenna mais… il le fallait. Pour Kara. Pour Amy. Pour Hugo. Je ne pouvais pas de nouveau laisser une petite de 12 ans partir aux jeux comme Kara. Je m’en étais tellement voulu de n’avoir rien fais. Et tu imagines Hugo ! Devoir emmener sa sœur aux Hunger Games. Je ne pouvais pas… Il fallait que quelqu’un fasse quelque chose… Et j’étais visiblement la seule à pouvoir le faire sinon elle serait partie. » Au fond je mens à moitié mais qu’importe, elle n’a pas besoin de le savoir. Je préfère qu’elle me voie partir en étant fière de moi, ça rendra les choses plus faciles. Elle s’écarte un peu, me prends par les épaules et plante son regard dans le mien. Ses larmes continuent de couler, emmenant avec elles son maquillage et laissant de grandes trainées noires. « J’ai toujours su que tu étais différente Selena. En bien. Malgré tout ce que tu as traversé, tes parents seraient fiers de toi, tout comme je suis fière de toi ! Promets-moi de tout faire pour revenir en vie ! » Je hoche la tête, bien qu’au fond je sache déjà que je ne reverrais plus jamais mon district, l’orphelinat et Jenna. « Et toi, promets moi de prendre soin de toi et des gamins. Et surtout de ne pas tomber malade ! » Je rajoute précipitamment, me remémorant la mal que je traine avec moi. Cette dernière réplique semble la surprendre mais elle part dans un petit rire, songeant peut être que je disais ça pour rire. « Bien sur béta ! » Elle me sert encore contre elle et nous finissons notre temps ainsi. Quand elle s’apprête à partir, je me rappelle aussi un truc. « Et surtout, prend soin de ma guitare s’il te plait ! » elle me fait un clin d’œil et disparait, à tout jamais j’en suis convaincue. Arrivent ensuite les petits de l’orphelinat tous ensembles qui viennent à ma grande surprise me faire un câlin, comme si j’avais toujours fait partie de la famille, comme si eux non plus je ne les avais jamais repoussés. Ils m’offrent chacun une jolie fleur qu’ils ont cueillis pendant que j’étais avec Jenna et je trouve leur cadeau vraiment trop mignon. En fin de compte ils vont me manquer ces petits garnements. Mon patron vient aussi me voir, se plaignant de mon voyage au Capitole, ce qui a le don de m’exaspérer. Et enfin les parents Lynd qui viennent me remercier d’avoir sauvé leur fille. Mais ils sont rapidement virés par ce connard de pacificateur. Pourquoi encore lui ? J’ignore ce qu’il a à me harceler. Il en a pas eu assez ? « Alors ma belle, prête pour souffrir ? » lâche t’il sardonique tandis qu’il m’entraine dans les couloirs. Nous ne sommes que tous les deux et je n’aime pas ça. Je ne relève pas et l’ignore. « Nous finirons pas éliminer toute la vermine dans ton genre Neiva. Regarde, on a bien tué tes parents et ta sœur. » Il lâche un petit rire ce qui m’agace. Je sens la colère grimper en moi. Je déteste qu’on s’en prenne à ma famille. « Vous serez tous mort dans d’atroces souffrances ! D’abord tes parents, puis ta sœur, et maintenant toi ! C’est tellement jouïssif ! Tu m’as rendu la tâche facile Neiva. » A ma surprise il se retourne et m’attrape violemment le poignet avant de me jeter contre un mur. « J’aurais bien aimé m’occuper de ton cas moi-même. Tu sais je n’ai pas oublié ce que tu m’as fais et je n’aime pas trop les cicatrices. » Il soulève une manche de son uniforme, montrant son avant bras où des traces de mes ongles persistent encore. « Tu m’en auras fait baver pendant toutes ces années mais je serais venu à bout de toi. Tu vas souffrir Neiva, mais tu ne mérites que ça. Le reste de ta famille aussi l’a mérité. Vous vous prenez tous pour des grands parce que monsieur et madame étaient des rebelles, mais regarde toi ! Tu n’es plus rien ! On t’as tout enlevé ! On t’as tout détruit ! Tu es seule ! Et tu vas mourir seule ! » Je secoue la tête, refusant d’en entendre plus de la part de ce salopard. La colère à atteint un paroxysme et je sens alors le poids de l’arme à feu que j’ai dans une poche de la veste de mon père. Je l’avais oublié avec tous ces évènements, mais maintenant c’est comme si elle m’appelait. Et je n’hésite pas. J’en peux tellement plus de ce mec que j’attrape vivement le flingue de mon père que je le pointe sur sa tête. J’ai tout juste le temps de voir ses yeux s’écarquiller de surprise et de peur avant de tirer. En fin de compte, la balle c’est moi qui l’aurais logée dans sa tête. Ca valait le coup. Qu’importe le sang giclé qui vient éclabousser mon visage et tacher ma robe. Qu’importe cette vision d’horreur de ce trou béant par lequel ressort un bout de son cerveau. J’ai eu ma vengeance contre lui. Je peux avoir celle contre le Capitole pour tout ce qu’il m’a fait endurer. Les Neiva ne s’avouent jamais vaincus et ne se laissent pas faire. Les Hunger Games ont bel et bien commencé et je suis déjà de la partie. Je ne compte pas mourir sans avoir montré de quoi je suis capable. « Juste… Ta gueule » je lâche durement mais satisfaite.
cadeau pour le fun:

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MessageSujet: Re: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeLun 9 Sep - 2:26


La moisson | Vivre ou mourir, c'est là que tout se décide ...


| Joyeux Hunger Games, et puisse le sort vous être favorable!

Ces mots résonnent dans ma tête comme-ci je les entendais tout les jours, des mots que je voudrai balancer en pleins visage à tout ces gens du capitole qui ne sont pas fichu d’arrêter ces jeux, eux qui sont si heureux de suivre les jeux, je leur mettrai bien une tannée pour la peine. Je ne vois pas vraiment ce qu'il y a de divertissant à regarder des jeunes s'entre tuer, ils ne savent donc pas que tout ça est réel ? Bien sur que si et ils s'amusent à parier sur lequel des tributs va survivre le plus longtemps, qui va gagner ces précieux hunger games. On enverrait leurs enfants ça ne se passerai pas comme ça, ils ne se mettent vraiment pas à notre place, nous pauvre population de district. On dirait qu'on ne fait pas partie de la mêmes race, il se pense tellement supérieure à nous, ça me dégoûte. Au vue de leurs tenues je pencherai plus pour l'inverse, comment peut-on mettre autant de couleur ? S'en devient vraiment ridicule et cette façon de parler c'est quoi ça ? Ils m’exaspère ... Je garde un œil sur ma sœur et mon frère, je sais qu'ils sont en pleins stresse. J'essaye de les rassurer avec un sourire qui se veut rassurant, mais mêmes moi je n'y crois pas. Je me tourne nerveusement face à la scène quand l'accompagnatrice commence à parler.

| Cette année, je vais commencer par les garçons, et oui, j'ai envie de changer un peu juste pour m'amuser!

Elle veux que je la tue ou bien ? Non mais sérieusement voilà exactement un exemple de ce que je déteste chez eux, tout ces gens du capitole, ils n'ont vraiment aucun savoir vivre. Deux d'entre nous vont être emmenés pour un combat à mort et elle se permet de s'en amuser. Je n'ai qu'une envie à cet instant c'est de monter sur cette estrade et de lui mettre mon point dans la figure. Femme ou pas femme elle mérite une bonne raclé. J'ai comme des éclaire qui sortent des yeux et je ne dois pas être le seul puisqu'elle réplique d'un air amusé qu'on ne doit pas faire la tête. Non mais elle est sérieuse là ? Pas faire la tête ? Je vais la tuer c'est décidé et j'en ai que faire de tout les pacificateurs qui traînent à côté d'elle, elle va mourir et de suite. Alors que j'allais me lancer je sentis la main de Loïc se poser sur mon épaule et me faire un signe de tête, il me souffle à l'oreille qu'elle n'en vaut pas la peine, que ça leur ferai tellement plaisir de me voir essayer de lui sauter dessus. Il à entièrement raison et de plus je n'aurai pas le temps de l'atteindre que des pacificateurs m'auraient attrapés. Un jour je leur ferai payé tout ça, un jour ils effaceront leurs beaux sourire niés de leur visage, un jour ils se traîneront dans la boue, tous jusqu'au dernier. La voilà qui s'avance vers le bocal remplis de tout les noms des garçons, le miens est à l’intérieure, prêt à être tiré par cette mégère imbu de sa personne. Toujours ces mêmes mots encore et encore seul le nom change chaque année.

| Le jeune garçon qui aura l'honneur de représenter le district 3 est... Hugo Lynd !

Je cru tout d'abord mal entendre, mais en voyant les têtes se retourner sur moi j'eu la confirmation. C'était moi, moi qui venais de me faire tirer au sort, moi qui allais devoir combattre dans l’arène. Je regarde Loïc à ma droite et vois dans ses yeux se qu'il comptait faire, non il n'a pas le droit, il ne peut pas se porter volontaire à ma place, je lui lance un regard qui se veut convainquant et le prend dans mes bras lui disant qu'il en avait déjà asses fait pour moi. Un dernier sourire rassurant et je m'avance vers l'estrade convainquant mon frère que tout allait bien se passer d'un simple regard. Je vis une larmes couler sur sa joue, le voir comme ça me fit beaucoup de mal, l'envie de pleurer me vient, mais je ravale tout ça et m'avance encore croisant le regarde de ma sœur en pleure. Je m’empêche de la regarder plus longtemps au risque de partir en courant la serrer dans mes bras. Je ne veux pas les laisser tout seul, ils ne connaissent rien de la vie, je dois les aider, je ne peux pas les abandonner.

| Puisqu'il n'y a pas de volontaires, Hugo Lynd, veux-tu bien t'avancer et venir me rejoindre?

Ça va j'arrive grognasse, qu'est-ce qu'elle peut m'insupporter celle-là. Je me concentre sur la montée des marches, si je la regarde je vais lui sauter dessus. Je me place au centre et observe tout ces regards désolé qui se posent sur moi, j'allais vraiment devoir me battre. C'est là où on se dit qu'on vit vraiment à une époque de merde. Ma dernière moisson devait donc être fatal, mon destin était donc écrit ainsi ... ou bien est-ce ce pacificateur qui en avait après moi qui avait forcé le destin ? J'en n'en saurai jamais rien. Ma tête pivota vers l’accompagnatrice quand elle se pencha sur le bocal des filles, je lui jette un regard noire quand elle ose me sourire. Je suis sur qu'au fond d'elle elle aime nous voir comme ça, toutes ces personnes ne sont que des sadiques aimant voir les autre souffrir. S'extasiant devant des morts, aimant voir sur sang couler, voir des enfants égorgé pour leur plus grand plaisir. J'essaye de me calmer encore une fois et tourne mes yeux vers la foule, ma sœur et toujours en pleure et mon frère essaye de se contenir comme il le peut. Loïc me regarde un peu affolé par la situation, mais essaye de rester calme, tout se passe tellement vite dans ma tête que ça en devient infernale.

| La jeune fille qui aura l'honneur de représenter le district 3 est... Amy Lynd !

Les deux derniers mots prononcé par cette femme me firent tomber au sol, non ce n'est pas possible, pas elle, pas maintenant, non ! Je lève les yeux et la vois dans un état atroce, elle me fixe de ses grands yeux et pleure de plus belle. Pourquoi me font-il ça ? Pourquoi ? La vie n'est-elle pas asses injuste ? La sort ne nous ai vraiment pas favorable, pas du tout, le sort s'acharne sur notre famille depuis maintenant 12 ans, d'abord mon père, puis ma mère et maintenant voilà qu'on est tout les deux sélectionnés pour les jeux. C'est vraiment le pompon, je ne pus m’empêcher de rire, un rire nerveux bien sur. C'est comme-ci mon univers tout entier s’écrouler. Je vois ma sœur s'avancer dans l'allée, j'ai envie de lui crier de s'enfuir le plus loin possible, j'ai envie que tout cela ne soit qu'un cauchemars parmi tant d'autre. Je ne peux pas y croire, non, pas ça.

| NOOOOOON !

Je dirige ma tête vers ce crie inespéré, ce crie de délivrance, quelqu'un venait de mettre fin à mon calvaire et ce quelqu'un n'est autre que Selena. Elle court en direction de ma sœur et se jette dans ses bras, je ne peux pas y croire, est-ce vraiment réel ? Ou est-ce mes sens qui me jouent des tours ? Le spectacle qui se joue devant moi me parait tellement réel que je fini par y croire. Je me relève et observe cette accolade, je suis tellement soulagé que j'en viens mêmes à sourire, jusqu'au moment où je me rend compte de ce qu'elle venait de faire. Elle venait de sauver ma sœur, elle venait de se donner au capitole, tout ça pour sauver ma sœur. Je ne pourrai jamais la remercier comme je le devrai, je ne pourrai jamais lui rendre tout ça, cet acte si héroïque ... Une image me revient en mémoire, Kara sa sœur qui est morte aux jeux. Cette douleur qu'elle garde au fond d'elle depuis tant d'année, ses regrets de ne pas s’être portée volontaire à sa place ce jour là la ronge tout les jours. Est-ce un acte héroïque ou seulement de la culpabilité envers sa sœur ? Cette question ne reste pas longtemps dans ma tête elle l'a sauvé c'est le principale.

| Nous avons une volontaire !

Sans blague ?! Je ne l'avais pas remarqué tiens, je me retiens encore une fois de ne pas lui sauter dessus. A chacun de ses mots j'ai envie de l'étriper ! Je regarde Selena monter sur l'estrade, elle passe à côté de moi et se stop à ma droite. Elle a les yeux mouillé, mon cœur se sert, mon égoïsme me reviens en pleine face. Je me déteste déjà d’être soulagé de la voir à mes côtés, je me déteste d'avoir souri quand je l'ai vue courir vers ma sœur. J'ai vraiment honte d'avoir pensé tout ça et en mêmes temps je ne peux pas m’empêcher d’être soulagé. Soulagé de voir que ma sœur ne sera pas tué froidement par un autre tribut, soulagé de savoir qu'elle ne vivra pas ça cette année. Elle tourne ses yeux vers moi, un regard étrange, triste et désolé à la fois. Je ne peux m’empêcher de prendre sa main et de lui souffler d'une voix triste un merci sincère ...

_____________________________________________________________

| Hugo !!

Les cries de ma sœur me firent sortir de mes pensées, elle me saute dans les bras en pleure et me supplie de lui dire que ce n'est pas vrai, que rien de tout ça n'est réel, qu'on va tous rentrer à la maison ensemble. Je n'ai pas besoin de dire un mot, seul un regard la fit partir en sanglot interminable. Mon frère s'empressa de nous prendre dans ses bras resserrant notre étreinte un peu plus. Je voulais garder ce moment dans ma mémoire, ce moment qui ne me fera jamais lâcher une seule seconde quand je serai dans l’arène. Ces quelques secondes qui nous restaient ensembles, ces précieuses secondes où j'allais devoir les rassurer s’écoulaient tellement rapidement ... Je m’écarte légèrement d'eux pour pouvoir les regarder, je place mes mains sur l'épaule de chacun d'entre eux et regarde leurs yeux pleins de larmes. Il faut que je soit fort pour eux, que je leur montre que je serai toujours là pour eux.

| Je ne vous abandonnerai jamais, vous m'entendez, jamais ! Je vais revenir, je ne vous abandonne pas.

Je les reprend dans mes bras et verse une larme, puis ma vision devient flou. Je les sers fort m'abandonnant dans leur bras. Il faut que je gagne, ce n'est pas possible autrement. Je ne peux pas les laisser seuls, je me battrai jusqu'au bout pour eux, mêmes si je dois continuer à me battre en rampant j'y arriverai, il faut que j'y crois, pour eux, pour nous, pour la famille qu'il me reste. Le moment de le leur départ fut plus douloureux que je n'aurai pu l'imaginer, une partie de moi changea à cet instant, devenant plus déterminé que jamais. A peine parti Loïc prit leurs place, on échangea des regards triste pour finir par se prendre dans les bras. Il a toujours été là pour moi et je me dois de lui en demander encore plus.

| Je t'en supplie protèges-les, ne les laisse pas livré à eux mêmes. Ne les laisse pas mourir de faim.

Sur ces mots je vois les pacificateurs l'emmener en dehors de la pièce et j'entend sa voix s'éloigner me disant : Je te le promet !

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