The Hunger Games RPG
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La Moisson des 16e Hunger Games.

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Logan N. Stark
Logan N. Stark
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MessageSujet: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeDim 7 Juil - 20:31

C’est l’effervescence sur la grande place devant l’hôtel de ville. Depuis l’aurore, l’équipe technique se presse d’installer tout le matériel. Le maire et un responsable de la télévision sont en pleine discussion pour régler les derniers détails et aboient régulièrement des ordres à leurs subalternes. Il est bientôt 14 heures et tout n’est pas encore parfait. L’estrade est montée et le mentor du district ne devrait pas tarder à arriver. D’ailleurs les enfants ont déjà commencé à se faire recenser et la place se remplit rapidement. Le chef des pacificateurs vient se plaindre du manque d’effectif ; le maire grogne que c’est chaque année la même chose mais affecte tout de même trois des membres de son équipe à l’aide des forces de l’ordre. L’accompagnatrice sort de l’hôtel de ville dans son costume coloré et manque de se casser la cheville en se prenant le talon dans un des nombreux câbles qui courent sur le sol. Elle apostrophe la première personne qu’elle voit pour se plaindre de tout ce qui ne va pas dans ce fichu district ; elle un peu stressée la pauvre, c’est un rôle important que le sien. Le responsable de l’équipe technique lance le dernier test. Les divers écrans grésillent un instant avant de s’allumer. D’un signe du pouce, les différents membres de son équipe indiquent que tout fonctionne parfaitement. Seule l’ingénieure son a un problème mais elle le résout rapidement avant d’assurer que tout est OK. Le mot se passe rapidement et le maire et l’accompagnatrice gagnent la place qui leur est attribuée en attendant l’heure fatidique. Les rangs des enfants éligibles sont presque pleins, les filles d’un côté et les garçons de l’autre, les plus jeunes devant et les plus âgés derrière, comme chaque année. Il ne manque plus qu’un ou deux retardataires. L’accompagnatrice trépigne d’impatience pendant que le maire relis une énième fois le discours qu’il va présenter. C’est à peu de chose près le même que l’année dernière et personne ne va vraiment l’écouter, mais ça lui donne une contenance. L’aiguille des minutes retourne à son point de départ sur le cercle de l’horloge pour indiquer à toute la population réunie qu’il est 14 heures, l’heure de commencer la moisson des 16èmes Jeux de la Faim. L’accompagnatrice se lève et fait claquer ses talons sur l’estrade pour arriver devant le micro. Elle le tapote pour vérifier qu’il fonctionne puis lance d’une voix claire avec un grand sourire le signal du départ de la moisson :

« Joyeux Hunger Games à tous et puisse le sort vous être favorable. »



[HJ] Je vous rappelle que la Moisson est obligatoire pour les tributs; notée tout du moins. C'est un rp libre, libre a vous donc de poster comme bon vous semble. Vous pouvez bien sur vous arrangez entre vous pour vous retrouver. Vous avez une semaine pour poster votre avant-moisson, soit jusqu'au Week-end prochain. Nous passerons ensuite a la deuxième partie de la Moisson qui sera le tirage au sort des tributs. Si l'un de vous souhaite se porter volontaire pour cette Edition, merci de vous manifester en l'ajoutant en spoiler dans l'avant moisson ou en m'envoyant un MP si vous souhaitez le garder secret. Bon jeu et Happy Hunger Games !
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Alaska H. Johnson
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MessageSujet: Re: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeDim 7 Juil - 21:40

Je sors la tête de sous ma couette. Le réveil digital qui se trouve à côté de moi émet ce bruit insupportable qui annonce le début d'une nouvelle journée. Je le stop mais, aujourd'hui ce n'est pas en tapant dessus comme une folle hystérique mais d'une manière plus ... Civilisé : en appuyant sur le bouton. Je me lève le sourire aux lèvres et dévale les escaliers à toute vitesse. Arrivée dans la cuisine je constate que les regards de mes parents sont braqués sur moi. J'ignore totalement ma mère et sourire de toutes mes dents à mon père. Il me le rend. Je m'assois face à lui et saisi le verre de jus de banane qu'il me tend. Je sens le liquide : sucré, frai, doux : comme je l'aime !
Je bois mon verre et mange un délicieux petit pain de la meilleure boulangerie du district un. Je me lève ensuite de table dépose mon verre dans levier et embrasse mon père sur la joue. Ma génitrice le cri quelque chose que je fais mine de ne pas entendre et me dirige vers ma chambre à coucher. J'ouvre mon lit, la fenêtre puis monte sur le toit. Je m'assoie sur les tuiles et observe l'éveil de mon district. Les portes et les fenêtres s'ouvrent peu à peu, la foule se forme peu à peu dans les rues, les enfants sortent peu à peu pour retrouver leurs amis avant la moisson. J'observe l'heure sur l'immense horloge de l'hôtel de ville. Il est déjà tard ... Je me précipite vers ma salle de bain où je prend une douche rapidement. J'enfile les premiers vêtements de sport qui me tombe sous la main à savoir un short noir et un t shirt mauve. Je mets les première tennis qui me tombent sous ma main, remonte sur le toit et glisse le long des tuiles. Je me hisse en bas et prend au pas de course la direction du centre d'entraînement.

Une fois sur place je repéra tout de suite la personne que j'étais venue voir et lui sauta sur le dos. Elle me reconnue de suite et son rire résonna. Ce rire presque aussi contagieux que celui de Devon, ce rire qui me redonne espoir, ce rire qui pourrait guérie tous les mauvaises choses qu'il ne m'arriverait jamais, ce rire qui pourrait chasser le mal si il s'approchait trop de moi. Le rire de Ethan, mon demi frère. Je descend de sur lui et il me prend dans ses bras. Il me sert fort et pendant plusieurs minutes. Au bout d'un moment il rompt notre étreinte avec regret.
Nous nous entrainons pendant plus d'une heure et demi puis, consciente que j'ai encore beaucoup de choses faire l'informe que je vais devoir le laisser. Il dépose un baiser sur mon front et me murmure à l'oreille : "Aurevoir mademoiselle Johnson et, puisse le sort vous être favorable ! "
Nous riions tous les deux ensembles quelques instants puis, je m'éloigne avec regret.
Après avoir quitté le bâtiment je me rend compte que c'est peut être la dernière fois que moi ou Ethan nous nous rendons dans ce centre ...
Je me remet en route pour chez moi consciente que je n'est pas toute la journée ...

Une fois ma chambre regagné, je découvre sur mon lit une robe mis-mollet en dentelle bleu, une paire de derby noir à talon épais et un mot marqué : "Un gourmette t'attend chez les Alae"
Je repris donc ma course en me rendant chez les Alae ! Une fois arrivée, à la bijouterie, je me confectionne le plus beau des sourires et me rend au comptoir. Devon se trouve là comme je m'y attendais et, après un rapide coup d'œil dans l'arrière boutique qui lui appris que nous étions seul il passa de l'autre côté et me pris dans ses bras. Ensuite, il me tendis deux écrins que je saisi. Je mis le premier bracelet à mon bras et rangea le deuxième étuis dans ma poche. Je resta Ià à discuter quelques minutes avec lui puis quitta la bijouterie. Après avoir quitter le bâtiment je me rendis compte que c'était peu être la dernière fois que je voyais Devon ...

Je poussa pour énième fois la porte de ma chambre avant de l'affaler sur mon lit en évitant la robe. Je n'avais pas envie que l'heure de la moisson arrive, que deux jeunes que je connaissais sûrement partent, qu'au moins un d'entre eux meurt. Je dressa dans ma tête la liste des personnes que je pourrais perdre :
Les premiers et sûrement les pire sont Zadig, Sara et Ethan. Ensuite, il y a Valentine et Ruby mes meilleures amies. Puis tout mes amis comme Annabeth ou Devon. Je me rendis compte que j'étais sur le point de me mettre à pleurer. Je décida alors de m'occuper en commençant à me préparer.
À la salle de bain, je fais couler un bain d'eau chaude.
Une fois propre et sèche j'enfile la robe que ma mère m'a préparée. Elle me va très bien ... Une fois habillé, je me coiffe. Je boucle les cheveux que je rassemble sur une seule de mes épaule. Ensuite, je me maquille, il est vrai que pour une fille de quinze ans je me maquille beaucoup mais, je trouve que ça reste respectable. Je ne pense pas être vulgaire. Je mets mes pupilles bleues valeurs avec du mascara noir et un peu d'eye-liner de la même couleur. Fière du résultat, j'enfile mes chaussures, prend ma besace en velours noir, y glisse l'étuis à bijoux la saisi et sort de chez moi en direction de l'hôtel de ville.

Une fois arrivé là bas je constate qu'il y a déjà pas mal de monde. Je vois Ethan au loin. Il arrive vers moi. Il m'embrasse sur la joue . Je repère ensuite Zadig. Il attend dans la file. Je vais derrière lui et glisse délicatement ma main dans la sienne et, il se retourne. Je lui lance un "Salut" puis je capture ses lèvres.
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MessageSujet: Re: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeLun 8 Juil - 11:45

La Moisson des 16e Hunger Games. Dede1_11

Moisson de la seizième édition.

Allongé dans mon lit, moitié éveillé, moitié endormi je glisse ma main hors de mon lit sur ma table de nuit et regarde ma montre. 11h30. Ah ben c’est pour ça que ma mère tambourine à la porte depuis bien un bon quart d’heure. Je me redresse dans mon lit, lui lance un ou deux jurons jusqu’à ce qu’elle arrête puis je me laisse tombé en arrière dans mon lit pour m’y rendormir encore un peu. Puis je recommence, je me réveille et regarde ma montre 12h00. Cette fois, personne ne tape à ma porte de chambre, ma mère a du abandonner l’idée de me réveiller. Après m’être enfin levé, j’ai viré un de mes deux abrutis de frère de la salle de bain pour me laver et me préparer. Une fois en bas, à la cuisine pour manger quelque chose j’ai eu le droit à un long discours de ma mère sur mon comportement, ma façon de lui parler légèrement chiant. Et mon père qui en rajoute, j’avais juste envie de les étriper. Déjà, lui, il avait qu’a être la quand j’avais besoin d’un père, d’une éducation. M ais il était trop occupé à ses voyages d’affaires pour sa bijouterie. Je me contente de ne pas les insulter ou de jeter la table à la renverse en les ignorants totalement et en petit déjeunant pendant qu’eux et mes frères déjeunaient. Et elle a toujours pas finie, ma mère, elle continue à me faire la morale. J’entends juste quelques bouts de phrases de genre ‘insolence’, ‘tu devrais’. Dommage que je ne puisse pas aller au Centre d’Entraînement, la, maintenant, j’aurais bien eu besoin de me défouler sur un mannequin avec n’importes quelles sortes d’armes. Des couteaux, des haches, des shurikens, des épées, n’importe quoi, juste pour trancher deux ou trois gorges de mannequins. Comme je le fais tout les jours ou je m’entraîne à chaque début d’entraînement. Mon petit-déjeuner finie, je retourne dans ma chambre à rien faire jusqu’à ce qu’il soit l’heure d’aller sur la grande place se faire recenser puis assister à la Moisson. Je me demande qui va se porter volontaire. Ça serait pas étonnant, au contraire, c’est courant ici chez les carrières. J’espère au moins qu’il arrivera à faire honneur à notre District. Et puis à sa famille, soit dit en passant. Cette année, je n’ai personne à rejoindre. Blue doit sûrement y aller avec Zadig et sa jumelle, Avalon. Et puis Ruby… Depuis la soirée de la Zone 1, j’essaye de plus y penser. Elle doit y aller avec son frère. Mais je crois qu’il a finie ses moissons, lui… Il doit avoir plus de dix-huit ans. Oh et puis je m’en fou. Il y aussi Ashe, mais elle y va dans son District, le Deux. C’est bon. J’irais seul, je me ferais recenser, j’écouterais l’hôtesse, le maire et je reviendrais chez moi passé le reste de la journée affalé dans ma chambre. J’attends en silence dans ma chambre, à me poser un tas de question sur cette édition. Avant qu’il soit l’heure pour moi d’aller sur la grande place, ma mère m’envoie à la bijouterie en me disant que Blue avait deux petits quelques choses à venir chercher. Comme prévu, elle arriva, nous étions seuls dans la boutique. Comme la première fois que nous nous sommes vus, lors de notre rencontre. Je lui donnais les deux étuis qui lui étaient prévus puis nous parlons quelques instants, nous nous prenons dans nos bras. Elle semble inquiète. J’ai l’impression, à son comportement, que c’est la dernière fois que nous nous voyons. Mais même si c’était le cas, il restait les adieux. Et puis à la gare, on peut toujours croiser les tributs. Mais je ne conte pas me porter volontaire cette année. Je ne suis pas prêt. Et puis une idée me frappe en plein dans mes pensées. Et si s’était elle qui allait se porter volontaire ? Je n’espère pas. C’est vrai, elle s’entraîne bien, comme tout les carrières mais elle est jeune… si jeune. Une fois qu’elle fut partie, je retournais chez moi, dans ma chambre.

13h40, ma mère vient encore une fois toquer à la porte, deux secondes plus tard je suis dehors et je commence à aller vers l’hôtel de ville. La foule commence à remplir les rues, parsemées de pacificateurs à chaque coin de rues, s’assurant que tout le monde se rende à la Moisson. La place se remplie, même de loin je le vois, les garçons d’un coté, les filles de l’autres ; comme d‘habitude. Je marche un peu devant le reste de la famille, les mains dans les poches, la tête baissée à essayer d’écouter leurs conversations pour m’assurer une nouvelle fois que je suis leur sujet de conversation favorite.  Mais il se contente de se souhaiter de joyeux Hunger Games en rigolant. Puis ma mère se met à me crier dessus parce que je traîne mes pieds au sol. Je rigole un peu et continue jusqu’à arriver derrière une queue pour se faire recenser. Ma mère me glisse dans l’oreille. « Bonne chance ! » puis repart dans le rang des adultes. Je n’ai pas très bien compris. « Suivant. » Elle sait très bien que je ne vais pas me porter volontaire, je lui en aurais sûrement parlé si j’en avais l’intention. Et puis, elle sait très bien que si je suis tiré au sort, il y aura quelqu’un pour se porter volontaire (non pas pour me protéger mais pour l’honneur de son District et de sa famille). J’arque un sourcil quand je relève la tête vers elle mais elle est déjà loin. Un « Suivant ! » un peu plus sec et violent me ramène à la réalité. Je m’avance vers la pacificatrice et lui tend mon bras, l’aiguille transperce ma peau, elle l’enlève puis je vais vers le fond du rang des garçons. Et oui, c’est mon avant-dernière moisson. Je fais donc parti des ‘plus vieux’. Je regarde autour de moi, je reconnais quelques garçons qui s’entraînent avec moi, Zadig un peu plus loin. Puis je regarde dans le rang des filles, je crois voir Blue, Ruby aussi, c’est tout. L’hôtesse est avec le maire au fond de l’estrade. Ils doivent sûrement attendre un signal ou un truc du genre de l’équipe technique du Capitole. Puis le maire fera son discours qui nous sert juste de fond sonore pendant que nous attendons la fin de cette Moisson.

« Joyeux Hunger Games à tous et puisse le sort vous être favorable. » Voilà, la moisson de la seizième édition du District Un est lancé. Je suis un peu impatient, je me demande encore qui sera moissonné cette année. Qui se portera volontaire. Qui mourra. Qui reviendra. A quoi ressemblera l’Arène. Jusqu’à la prochaine tournée des vainqueur qui, j’espère sera mieux que celle de Lucas Dnierp. Je veux dire, il méritait sa victoire mais pas autant que des carrières de notre District ou du Deux comme Chleo Sullivan.
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MessageSujet: Re: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeDim 14 Juil - 11:15


La Moisson des 16 èmes  Jeux de la Faim - Marina Clame



Aujourd'hui, et pour la première fois, je me réveille avec une peur panique au ventre. C'est ma première Moisson où aucune fille n'est prête à se porter volontaire. Alors cette année, nous serons comme les autres districts qui vivent dans la crainte de participer à ces Jeux. J'espère plus que tout que ça ne tombera pas sur moi. C'est vrai, je veux remporter les Hunger Games, mais cette année, j'ai peu de chances d'y survivre. Après tout, je n'ai que quatorze ans. Je me tourne et me retourne dans mon lit en espérant me rendormir, mais je n'y arrive pas. Alors je me lève à contre-coeur, enfile un haut bleu marine, ma couleur préférée, et un pantalon blanc. J'attache mes cheveux blonds en une queue de cheval, et descend dans la cuisine, mais je sais déjà que je ne pourrais rien avaler. Il faut que je sorte prendre l'air. Je prends un papier et un stylo et j'écris un mot à destination de mes parents :

Je suis partie au Centre d'entraînement, je pense que je reviens vers onze heures me préparer pour la Moisson, ce n'est pas la peine de venir me chercher.

Je vous aime,
Marina.

Une fois ceci fait, j'attrape une veste et sort doucement. Quand je suis dehors, je me mets à courir comme une folle au Centre d'entraînement, j'ai besoin de me défouler. Vu l'heure, les rues sont encore désertes, mais je sais qu'elles ne vont pas tarder à se remplir.
Au bout de quelques minutes, j'arrive essoufflée devant l'immense bâtiment, pousse le portail, et m'engouffre à l'intérieur. J'aperçois certaines filles venues s'entraîner comme moi, et quelques garçons, mais nous sommes bien moins nombreux que d'habitude. Je me dirige vers les couteaux, et  remarque à ma grande surprise que mon frère est aussi là, en train d'en lançer très rapidement. Il a seize ans, et compte se porter volontaire lors de ses dix-huit ans. Nous ne sommes pas vraiment sur la même longueur d'onde. Je voudrais participer aux Jeux pour pouvoir voyager au Capitole et essayer d'arrêter les Hunger Games, tandis qu'il compte les remporter pour amener l'honneur à son district et rendre notre famille riche. Le district n'a plus besoin d'honneur, et notre famille est déjà riche, je lui ai déjà répété cent fois...
Je n'ai pas envie de  lui parler, alors comme s'il n'était pas là, je prends un premier couteau et je lance dans un mannequin à quelques mètres. Dans le mille. Je remercie intérieurement la fille aux couteaux, Ashe Esthiwell, qui m'a initié aux couteaux le jour de notre première rencontre. Depuis, je me suis nettement améliorée, et je me suis intéressée aux armes. Un vrai miracle, selon mon entourage. Sauf qu'aucun d'entre eux ne sait pourquoi j'ai  changé d'attitude façe au combat. En tout cas, si je devais aller dans l'arène, je ne serais pas sans défense.

« Tu t'améliore dis-moi ! Peut-être qu'un jour, tu seras capable de rattraper le niveau des enfants de cinq ans. En attendant, si tu es tirée au sort aujourd'hui, tu n'auras aucune chance. »

Je comprends seulement maintenant que mon frère s'est arrêté lorsqu'il m'a vu. On ne se croise pas souvent ici, étant donné que nos horaires de cours sont assez différentes. Son commentaire est une façon de me dire qu'il a un conseil à me donner. Ses paroles sont un peu comme un code secret très complexe. Je me souviens qu'un an auparavant, je le détestais. Mais bon, on a grandi et on essaie de s'entendre plus ou moins bien.
Après un instant de réflexion, je réponds :

« Explique-moi pourquoi tu es tellement meilleur que moi dans ce cas !

-C'est facile, tu devrais tenir ton couteau plus près de la lame et être plus souple dans ton poignet »


Je hoche la tête, je suis ses conseils et lance le couteau plus vite et atteint la cible plus fort. Il avait raison.

« Merci beaucoup du conseil. Pourquoi es-tu ici, nous savons tous que tu n'as aucun risque de participer aux Jeux cette année ?

-Disons que... je profite de chaque moment de temps libre pour m'entraîner ! »


Je sais qu'il est en train de me mentir, mais je ne dis rien et nous continuons de nous entraîner pendant un bon moment aux couteaux, sabres et autres armes. Je ne peux pas m'empêcher de passer escalader un arbre, c'est ce que je sais faire le mieux !

Je finis par me rendre compte que le soleil est haut dans le ciel, il va sans doute bientôt être midi :

« Vite, on va être en retard à la Moisson si on ne rentre pas se préparer maintenant ! » je lance à Taï , paniquée.

Celui repose son épée et nous partons en courant. Les rues commencent à être bondées, ce qui fait que nous avançons avec difficultés. Nous arrivons tout juste à l'heure à la maison, on se met à table, mais je ne peux rien avaler. J'ai le ventre noué. Je pense que mes parents l'ont remarqué, mais heureusement, ils ne font aucun commentaires et n'essaient pas de me rassurer.  De toute façon, ça ferait l'effet inverse, alors à quoi bon ?
Je monte ensuite dans ma chambre, et met la tenue que ma mère m'a préparée. Je me regarde dans la glace et je trouve ma tenue un peu trop... déplacée vu les circonstances. Il s'agit d'une robe bleu marine s'arrêtant aux genoux.
Pourquoi faut-il que je me fasse belle un jour comme celui-là ?

J'hausse les épaules, et rejoins le reste de ma famille qui est déjà prête à partir. Nous nous rendons toujours tôt sur la Place, nous n'habitons pas à côté !
Après être arrivée et avoir attendu mon tour, je me dirige vers le groupe des filles de quatorze ans. Nous sommes très peu nombreuses pour l'instant, et reporte mon attention sur l'estrade. Le chef des pacificateurs vient parler au maire, je ne sais pas ce qu'il dit, mais il n'a pas l'air content. J'esquisse un sourire lorsque notre hôtesse se prend les pieds dans des câbles, mais me rend compte que ce n'est pas de bonne augure pour un tribut d'avoir une accompagnatrice aussi gourde. De nombreux tests se succèdent, et finalement, la Moisson commence. J'essaie de faire un grand vide dans ma tête et respire lentement. Je n'ai jamais été aussi anxieuse de ma vie.
Notre hôtesse s'avance, tapote le micro, et proclame avec son ridicule accent du Capitole :

« Joyeux Hunger Games à tous et puisse le sort vous être favorable. »

Je me suis toujours demandée pour qui elle pensait que le sort était favorable. Les malheureux tributs tirés au sort ou bien tout ceux qui restaient tranquillement chez eux ?

En tout cas tout ce que j'espère, c'est que mon nom ne sera pas tiré au sort cette année.


Dernière édition par Marina Clame le Jeu 18 Juil - 11:21, édité 2 fois
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Logan N. Stark
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MessageSujet: Re: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeDim 14 Juil - 15:26



Le jour de la moisson, ou le jour où Vistia Kalemberg devait faire ces preuves en tant que hôte. Elle avait été recrutée il y a peu pour ce rôle et avait été plus que ravie d’avoir été affectée au District 1 elle qui adorait tout ce qui brille et qui était une adepte de mode. Un rêve de jeune fille en somme. Elle aurait préféré être princesse c’est vrai, mais hôte est un poste élitiste et prestigieux. Elle a été ravie quand son père a réussi à le lui dégotter à sa demande. Oui car mademoiselle Kalemberg est bien ce que l’on appelle une fille à papa, une enfant pourri gâtée. Elle a été élevée dans le luxe du Capitole, son père faisant parti de ces richissimes ambassadeurs et tout ce qu’elle désirait, elle l’obtenait. Et même bien que la jeune fille ai 20 ans passé, c’est toujours le cas. L’idée de passer devant les caméras ne la stressait pas outre mesure. En effet, elle se savait belle et photogénique ayant déjà fait de nombreux photoshoot, et pour rien au monde elle ne remettrait en doute son style vestimentaire tirant énormément en ce jour sur le rose bonbon et le doré pailleté. Pour elle, elle était la perfection incarnée et tout le monde se devait de respecter son avis ainsi que de suivre ces conseils. Un point c’est tout. Elle était clairement le centre du monde et il ne fallait pas la contrarier sinon papa interviendrait.

Elle était arrivée ce matin au District 1 par le train super rapide et confortable envoyé par le Capitole après avoir passé une nuit confortable dans un lit à baldaquin et au draps de soie. Elle avait ensuite revêtue sa robe rose bouffante à pétales rose bonbons avec ces chaussures de 15, ces gants et une petite couronne dorée. Enfin elle avait mit la plus belle rivière de diamant que son père avait acheté dans ce même district. Elle avait légèrement  bouclé ses longs cheveux blonds platine et c’était maquillé … à outrance. Un long trait noir effet œil de biche surmonté de fard a paupière rose pailleté accordé à son rouge à lèvre. Mais en se regardant dans le grand miroir, elle s’estima parfaite et semblable à la princesse qu’elle avait toujours voulu être. Bref elle était aux anges.

A l’heure prévue on la mena devant la mairie ou elle salue poliment le maire et attendit patiemment l’heure exacte pour monter sur scène. Elle voulait faire de l’effet. Elle voulait impressionner tout le monde et savait qu’elle y arriverait. Suivant les consignes qu’on lui avait donné, elle  rentra toute joyeuse sur scène au signal, sautillant sur ces talons avec aisance. Elle se posta devant le micro et commença son petit numéro qu’elle avait soigneusement préparé et appris par cœur.

« Bonjour à vous tous ! Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable ! Je suis ravie de pouvoir être votre hôtesse cette année et d’accompagner pendant toute cette édition deux d’entre vous ainsi que votre sublime mentor. Nous allons tellement nous amuser ! Il me tarde de découvrir qui seront ces deux chanceux. » Elle fit une pause théâtrale, savourant les échos de sa voix sur la place publique ainsi que les regards rivés sur elle. Qu’est ce qu’elle aimait ça ! « Je vois que le suspens est à son comble et que comme moi vous avez hâte de savoir qui défendra l’honneur de votre magnifique district en cette seizième édition. Et bien nous allons le voir tout de suite ! Assez d’attente ! » D’un mouvement gracieux, elle virevolta vers les deux urnes et retira le gant de sa main droite. « Si cela ne vous dérange pas… Les filles d’abord ! » Elle fit un petit clin d ‘œil à l’assemblée avant de plonger sa main dans le bloc en verre. Elle en retira du bout des doigts un petit papier unique qu’elle déplia avec soin. « La jeune demoiselle qui aura l’honneur de représenter le district un cette année n’est autre que … Marina Clame ! Applaudissez la bien fort. Et ne soyez pas mauvaise perdante les filles ! Je suis sure qu’elle va assurer ! » Elle accueillit chaleureusement la jeune fille blonde sur scène avant de passer aux garçons. «  Et maintenant, le garçon. Celui qui viendra me rejoindre sur scène est… Zadig Nichoelson ! Bravo mon beau ! » Elle sourit de plus belle en voyant le beau jeune homme s’extirper de la foule. C’était un garçon comme elle les aimait. « Et bien voilà, la sentence est tombée. Voici vos deux tributs de la 16e Edition ! Je compte sur vous pour les encourager comme il se doit, ils auront besoin de votre soutient ! Je vous promets que de mon côté, je prendrais bien soin d’eux ! » Et c’est comme ça qu’elle termina son petit monologue, en adressant un clin d’œil complice à la foule. Les 16e Hunger Games étaient lancés.

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Ruby Prescott
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MessageSujet: Re: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeDim 14 Juil - 17:33

    La moisson
    code episkey.



Aujourd'hui, c'est un jour spécial. Comme chaque année, le Capitole envoie une équipe TV et un hôte afin de sélectionner les deux chanceux qui partiront pour l'arène. D'après ce que j'ai entendu, cette année les juges et les créateurs ont été...imaginatifs-traduisez sadiques et cruels-mais que seraient les Jeux sans ces arènes spectaculaires?

Je m'étire et regarde l'heure. Six heures du matin. Ne vous étonnez pas, je ne suis pas de ceux qui aiment traîner au lit, comme le dit le dicton, le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. En plus j'aime bien me lever en même temps que le soleil. Allez savoir pourquoi. Je file me doucher et me prépare sans grande attention. Je constate que ma mère m'a préparé une tenue qu'elle qualifierait de "jolie". Une robe bleue ciel à froufrous. Bien sur, hors de question que j'enfile ça. Même si je sais que tout le monde se mettra sur son trente et un, je n'ai pas envie de me faire jolie. De toute façon j'ai perdu la face devant toute la zone 1 à cause d'une stupide fête.

J'enfile un vieux short en jean taille haute de ma mère, un chemisier blanc sans manche et des ballerines de la même couleur. Le but étant d'être banale, avec un peu de chances je n'intéresserai pas les journalistes. Bien sur en temps normal j'aurai fait en sorte de me faire remarquer avec une tenue bien voyante, mais en ce moment je ne suis pas d'humeur. Et c'est une chose futile. Je me démêle les cheveux et les tire en arrière en une queue de cheval, juste pour ne pas transpirer sous ma tignasse.

Je regarde ma montre (bien sur en argent, la montre) il n'est que huit heures. J'ai largement le temps. Tout le monde dort encore chez moi; ma mère profite de ce jour de congé, et mon frère...Ben il en a rien à foutre de la moisson, alors il arrivera en retard, comme d'hab. Etant né en début d'année, il a 17 ans.  Mais depuis son accident il boîte et ne peux plus participer aux Jeux. Je dois avouer que je m'inquiète pour lui; il tourne mal. Alcool, drogue, sexe et touts les vices pouvant être cités.

Seulement je suis et je resterai la petite sœur, la petite Ruby presque inoffensive pour Zack. Inutile d'essayer de changer ça. Je me contente de le couvrir auprès de ma mère afin qu'elle ignore ce que trafique mon frère le soir. Je fais tourner pensivement ma bague autour de mon majeur. Signe d'ennui profond, en fait. Je n'aime pas ne rien faire; il faut que je bouge. L'envie me démange de prendre le téléphone et de donner rendez-vous à Devon ou Blublue. Or, la fille du maire dort sûrement encore, et Devon...Ben voilà quoi. Je ne lui ai pas parlé depuis la fête en l'honneur de la finale. Je dois avouer qu'il me manque. Mais je l'ai bien cherché.

J'ai du mal à croire que je l'ai frappé; je ne me serai jamais crû capable de ça. Et pourtant, c'est ce que j'ai fait, après qu'il m'aie embrassée. Je n'ai pas envie de le revoir, mais en même temps, je n'attends que ça; notre réconciliation, même si elle ne viendra pas de sitôt. Ah l'amour. Que des problèmes. Encore faudrait-il que je sois vraiment amoureuse de lui. Malheureusement, c'est le cas. Et j'ai trop souvent tendance à blesser les gens que j'aime, ces temps-ci. Serais-je sado-masochiste? Cette question reste en réflexion. Aujourd'hui, c'est jour de moisson. Je ne dois pas l'oublier. Je dois faire bonne figure aux yeux du Capitole. Enfin, juste passer inaperçue, ça me va aussi.

Je sors mon baladeur et cale les écouteurs dan mes oreilles. Je crois que je m'endors. C'est vrai j'ai du mal à dormir ces temps-ci, d'affreux cauchemars emplis de sang et de Devon cruels hantent mes nuits. Ça peut paraître idiot comme ça mais je vous assure, c'est très effrayant. Plus je me déteste plus je l'aime. C'est hyper frustrant.

Pour penser à autre chose, sors dehors. Il fait encore frais. Mais je suis décidée à trouver un coin tranquille pour m'entraîner à l’épée. Eh oui, j'ai ma propre épée. J'aime bien cette arme. Mais je préfère les épées légères et plutôt courtes. Je les trouve plus maniable et agréable à utiliser.

Je marche vivement en direction du centre d'entraînement. J'avise un mannequin d'entraînement et travaille mes bottes. Le temps passe tout seul et quand, essoufflée je m'arrête, il est déjà 11 heures et demi. Je coure vers chez moi pour déposer mon arme, puis me dirige vers la place.

Tout le monde est déjà arrivé. La file d'attente de recensement est presque terminée. La femme prélève une goutte de sang et m'indique la file des filles de mon âge. Je constate en souriant que Blublue est placée juste devant moi. J'essuie mes mains moites sur mon short et dégage une mèche rebelle de mon visage.

Devon et Zadig sont à ma droite quelques rangs derrière moi. Je rougis en croisant le regard de Devon, même si je ne sais pas si  il m'a vue. Soudain l'hôtesse fait son apparition et fait son blabla habituel. Soudain la foule bouge un peu. Deux pacificateurs arrivent, escortant mon frère, Zack, visiblement bien défoncé. Ils parlent à ma mère puis ordonnent à Zack de se placer dans les rangs. Tout ça si discrètement que personne ne le remarque.

Je me doute bien que Zack sera puni après la moisson de quelques coups de fouet; ce n'est pas la première fois qu'on le surprend drogué. Ce n'est pas la première fois qu'il se fait fouette; son dos en garde les traces, d'ailleurs.

« Bonjour à vous tous ! Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable ! Je suis ravie de pouvoir être votre hôtesse cette année et d’accompagner pendant toute cette édition deux d’entre vous ainsi que votre sublime mentor. Nous allons tellement nous amuser ! Il me tarde de découvrir qui seront ces deux chanceux. »

Elle est plutôt ridicule, avec son air pincé et supérieur. C'est très comique. Serrée dans son corset, on a l'impression qu'elle a du mal à respirer. Mais elle a une sorte d'air digne qui sauve les apparences.

« Je vois que le suspens est à son comble et que comme moi vous avez hâte de savoir qui défendra l’honneur de votre magnifique district en cette seizième édition. Et bien nous allons le voir tout de suite ! Assez d’attente ! »

Dit-elle théâtralement avec un grand geste. Elle piocha une enveloppe.

« La jeune demoiselle qui aura l’honneur de représenter le district un cette année n’est autre que … Marina Clame ! Applaudissez la bien fort. Et ne soyez pas mauvaise perdante les filles ! Je suis sure qu’elle va assurer ! »

Je vois une jeune fille blonde, pas plus vieille que moi s'avancer. Je ne la connais pas. Je constate ça avec un certain soulagement. Je dois avouer que j'ai peur que quelqu'un que j'aime soit envoyé dans l'arène, même si ils sont pour la plupart tributs de carrière.

«  Et maintenant, le garçon. Celui qui viendra me rejoindre sur scène est… Zadig Nichoelson ! Bravo mon beau ! »

Je reste un instant en état de choc. Je devrai m'y habituer, au fur et à mesure que mes amis sont en âge de participer, mais je ne m'y fait pas. Et là, je pense à Blunlue, quelque part devant moi, qui réalise qu'elle va le perdre enfin peut être, parce que je ne lui dirai jamais, mais Zadig a de fortes chances de gagner.

Je n'ose même pas imaginer ce qui se produirait si Devon se portait volontaire ou était tiré au sort. Je ne sais pas ce que je ferai. Ben, on verra bien. De toute façon, à quoi bon jouer au héro? Je sais que j'ai presque terminé mes entraînements. L'année prochaine je serai sûrement prête.

« Et bien voilà, la sentence est tombée. Voici vos deux tributs de la 16e Edition ! Je compte sur vous pour les encourager comme il se doit, ils auront besoin de votre soutient ! Je vous promets que de mon côté, je prendrais bien soin d’eux ! »

Voilà, la moisson est bel et bien terminée. Je peux partir ou assister zu supplice de Zack, impuissante. Je décide d'aller nager. J'en ai bien besoin. Pas envie de dire au revoir à Zadig. Je ne veux pas lui avouer que je l'aime bien, au fond, derrières nos apparences de rivaux.

Je rentre chez moi et prends un maillot de bain et cours vers le centre d'entraînement, avec le besoin de me défouler. Une fois arrivée, je plonge dans la piscine et enchaîne les longueurs de crawl et de papillon. Je savoure la sensation de paix, pendant que je le peux encore.
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MessageSujet: Re: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeLun 15 Juil - 14:29




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"Quand Moisson rime avec abandon"


J'ouvre les yeux, fixant le plafond aux teintes orangées de ma chambre. Je soupir et me retourne dans mon lit, je n'ai pas envie de me lever. Hier soir j'ai dit à Zadig de partir avant moi, il avait l'air contrarié que je lui dise ça. Cette année, nous n'irons pas à la moisson comme avant. J'avais sentis que cette fois ci mon frère ne resterait pas avec moi. Ma moitié allait m'abandonner, rien que dit penser mon ventre se tord. Je me glisse hors du lit avec toute la lenteur possible et imaginable. La maison est sûrement vide, mes parents sont déjà au premier rang et Pearl avec ses amies se moquant bien de la moisson comme à chaque fois. Et Zadig quelque part dans le district avant de rejoindre les autres.


La Moisson des 16e Hunger Games. Tumblr_mic2c5AZai1rf8ctgo3_250La Moisson des 16e Hunger Games. Tumblr_mic2c5AZai1rf8ctgo1_250
Je me traîne jusqu'à la salle de bain, espérant pouvoir y effacer cette inquiétude marquée sur mon visage. Je me jette un regard dans la glace, j'ai vraiment une sale tête, pourtant je me force à sourire sans conviction. Je claque des doigts et une eau rose et moussante se met à couler dans la baignoire, je me laisse happer par l'eau chaude. Cela me détend un peu, pas vraiment assez pour retirer cette mauvaise intuition de ma tête. Plusieurs fois j'ai pensé et voulu lui dire de laisser tomber , de rester avec moi ici, qu'un nombre incalculable d'autres carrières prendraient sa place s'en mal. Je savais tout aussi bien que lui dire une telle chose, le blesserait le plus haut point. Je m'enfonce un peu plus dans le bain, jusqu'à me retrouver immergée sous l'eau. Si je le pouvais je resterais comme ça jusqu'au lendemain, je ne voulais pas savoir si j'avais raison de me faire autant de soucis. L'image de Zadig partant dans le train me traverse l'esprit, rapidement je suffoque et me redresse violemment hors de l'eau. Je décide d'en sortir complètement, je saisis une serviette au passage et m’enveloppe dedans. Mes pieds encore mouillés laissent des empreintes de pas sur ma moquette.

J'ouvre de porte, on aurait pu penser à un simple placard, mais à l'intérieur se cache un des plus important dressing de tout les districts, forcément je ne rivalise avec ceux des filles du Capitole, mais j'en ferais bientôt partie. Vous pouvez compter sur moi. Un sourire de satisfaction apparaît sur mon visage morose jusqu'à maintenant. Je jette un coup d’œil sur les robes suspendues. Je prend la blanche, je sais qu'elle me va bien et je ne veux pas mettre de couleur sombre, non pas aujourd'hui. Je prend la paire de talon haut qui va avec et ressort du dressing. Je dépose le tout sur mon lit et laisser tomber ma serviette par terre. Je regarde l'heure, je vais être en retard. Il faut que je pense sérieusement à m'activer. J'enfile la robe en deux trois mouvements, me jette sur ma coiffeuse, ma tignasse ayant besoin d'un sacré coup de brosse... Je tente une seconde fois de prendre cet air fière et inébranlable que je sers à toute le monde. Je termine de me maquiller, je descend les escaliers, les escarpins à la main. J'avais décider de marcher pied nu jusqu'à la grande place, je traverse la cuisine où se trouve des vestiges du petit-déjeuner de Pearl et Zadig. Moi je ne peux rien avaler.

Me voilà dehors, la porte claque derrière moi, m'empêchant tout retour en arrière, pourtant dieu sait combien je voulais retourner me planquer là haut. Je respire à bon coup, tout allait bien se passer je me faisais toujours trop de mourront pour Zadig, on rentrera ensemble à la maison,du moins je l'espère.

Après quelques minutes j'aperçois enfin la mairie, tout le monde est déjà placé, il ne reste presque plus personne dans la queue, j’accélère le pas tout en enfilant mes chaussures. Me voilà donc trottinant vers les pacificateurs, je tends négligemment mon index, pour leur laisser mon sang, je ne grimace même plus lorsque je sens l'aiguille transpercer ma peau. On me pointe du doigt ma place, ironie du sort je me retrouve coincée avec Ruby d'un côté et Blueberry devant moi. 

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« Bonjour à vous tous ! Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable ! Je suis ravie de pouvoir être votre hôtesse cette année et d’accompagner pendant toute cette édition deux d’entre vous ainsi que votre sublime mentor. Nous allons tellement nous amuser ! Il me tarde de découvrir qui seront ces deux chanceux. »

Je lève les yeux vers notre maîtresse de cérémonie qui aime un peu trop le rose à mon goût, allait elle prononcer le nom que je ne voulais pas entendre ? Je jette une coup d’œil rapide vers mon jumeau, que j'aperçois de l'autre côté puis me reconcentre sur notre Miss Guimauve made in Capitole.

« Je vois que le suspens est à son comble et que comme moi vous avez hâte de savoir qui défendra l’honneur de votre magnifique district en cette seizième édition. Et bien nous allons le voir tout de suite ! Assez d’attente ! »

Je soupir, tu parles tous autour de moi étaient plus tendu qu'une corde d'un arc. Moi y compris.
« Si cela ne vous dérange pas… Les filles d’abord ! »

Je regarde sa main gantée se glisser tel un serpent dans l'énorme bocal en verre et en retirer un minuscule papier.

« La jeune demoiselle qui aura l’honneur de représenter le district un cette année n’est autre que … Marina Clame ! Applaudissez la bien fort. Et ne soyez pas mauvaise perdante les filles ! Je suis sure qu’elle va assurer ! »

Je suis les regards de la foule, la fille se trouve à quatre rangs de moi, elle est jeune aussi jeune que Pearl. Je la regarde s'avancer sous les applaudissements.

La sorcière juchée sur ses talons enchaîne, je sens mon cœur qui tambourine dans ma poitrine.
Elle dépliât le papier avec trop de lenteur, mes yeux s'écarquillaient un peu plus comme si j’espérais voir à travers.

« Et maintenant, le garçon. Celui qui viendra me rejoindre sur scène est… Zadig Nichoelson ! Bravo mon beau ! »

Mes jambes se dérobèrent,le souffle coupé, je vis mon frère se détacher des rangs sûr de lui et rejoindre la tribute aux cheveux blonds. Cela ne pouvait être vrai, j'allais surement me réveiller de ce cauchemar !

« Et bien voilà, la sentence est tombée. Voici vos deux tributs de la 16e Edition ! Je compte sur vous pour les encourager comme il se doit, ils auront besoin de votre soutient ! Je vous promets que de mon côté, je prendrais bien soin d’eux ! »

Je me relève avec peine, je sais bien que je pleurs, comment ne pas sentir les larmes qui coulent sur mes joues ? Je pousse les gens, je veux voir Zadig.

« Laissez moi passer ! » crachais-je.


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MessageSujet: Re: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeJeu 18 Juil - 11:19

Le tirage au sort de la seizième édition des Jeux de la Faim
Marina Clame


Je crois que cette nouvelle hôtesse arriverait presque à me détendre en ce moment. On dirait presque un numéro de clown... Elle parle, elle s'arrête, elle continue... C'est vraiment très étrange à entendre !
Mon inquiétude revient lorsque j'entends la phrase que je redoute chaque année :

« Les filles d'abord ! »

Je sens que tout le monde retient son souffle quand elle plonge sa main dans l'urne. Elle prend son temps pour faire durer le suspens, qu'est-ce que ça m'énerve !
Elle ressort finalement un unique papier au bout d'une dizaine de secondes, le déplie, et annonce :

« La jeune demoiselle qui aura l’honneur de représenter le district un cette année n’est autre que … Marina Clame ! Applaudissez la bien fort. Et ne soyez pas mauvaise perdante les filles ! Je suis sure qu’elle va assurer ! » 

Quelle blague. Dit comme ça, on pourrait croire que j'ai gagné à la loterie...

Je ne sais même pas ce que je ressens. Je n'avais absolument pas envie de participer cette année, mais d'un autre côté, je m'y serais rendue à un moment ou à un autre alors...

Les gens commencent à s'écarter de moi, comme si j'étais contagieuse. Ils doivent se demander comment j'ai pu être tirée au sort en n'ayant que si peu de papiers. Je lance un regard vers Taï, qui me fait signe d'y aller.

A partir de ce moment, je reprends confiance. Mon frère le cache, mais il croit en moi, en fin de compte. Je commence à avancer, mais ne sais pas du tout comment m'y prendre. Alors, je décide de faire à mon tour un numéro de clown. J'imagine avoir réellement gagné à la loterie et souris de toutes mes dents  en faisant un clin d’œil à mon frère, non loin d'une caméra. Je crois que ce numéro lui a bien plu car quand je monte sur l'estrade elle est très souriante et me pose quelques questions auxquelles je réponds de mon mieux.

Ensuite, elle annonce qu'elle va passer au garçon. J'ai soudain très peur que Taï soit tiré ce qui doit se voir sur mon visage. Je n'ose même pas m'imaginer aux Hunger Games accompagnée de mon frère. Quelle catastrophe ce serait !

Ce qui est certain, c'est que comme pour me narguer, l'hôtesse pioche le premier papier qui lui tombe sous la main, alors que pour les filles, elle avait bien fait durer le suspens... c'est frustrant...

«  Et maintenant, le garçon. Celui qui viendra me rejoindre sur scène est… Zadig Nichoelson ! Bravo mon beau ! »

Je soupire de soulagement. Je ne le connais pas. Il n'a pas l'air très impressionnant et particulièrement cruel, peut-être que l'on pourrait s'allier. Sauf s'il s'allie avec les carrières, je m'imagine très mal avec ce genre de personnes. D'ailleurs, aucun carrière ne se porte volontaire. Etrange. La voix de notre hôtesse me tire de mes réflexions :

« Et bien voilà, la sentence est tombée. Voici vos deux tributs de la 16e Edition ! Je compte sur vous pour les encourager comme il se doit, ils auront besoin de votre soutient ! Je vous promets que de mon côté, je prendrais bien soin d’eux ! »

Soin de nous ? En nous envoyant dans une arène nous combattre jusqu'à la mort ? Cette promesse ne sert pas à grand chose à mon avis, ça me paraît même complètement déplaçé...

Je comprend que la Moisson est terminée quand on nous fait descendre de l'estrade pour nous emmener dans des salles différentes. Je me retrouve là, toute seule, assise sur un canapé à réaliser que je vais réellement partir pour les Jeux de la Faim. Je n'imaginais absolument pas ce moment aussi brutal et innatendu. Je m'imaginais faire un tour dans mon district et pouvoir dire au revoir à tous les gens de mon district, et même mes connaissances du district Deux. Ashe, Annabeth, je les avais rencontrées par hasard, et je ne pourrais plus les revoir si je ne gagne pas les Jeux. Je sais que ce sera difficile, presque impossible même. Mais je suis maline, et j'ai été entraînée. J'ai la chance de pouvoir arriver au Capitole en connaissant certaines bases de la survie et en sachant me servir d'une arme.

Ma famille vient me rendre visite. Nous échangeons quelques mots et je fais promettre à Taï de ne pas se porter volontaire si je ne reviens pas. Je mémorise leurs visages une dernière fois, et ma petite sœur me donne une perle.

Elle dit que ça va me porter chance.

J'en aurais bien besoin de cette chance. Les Hunger Games se résument à ça. Il faut être au bon endroit au bon moment. Certains gagnants ou finalistes s'en sortent en ne faisant qu'un ou deux combats pendant la durée des Jeux.

Je regarde cette perle dans le creux de ma main et la serre fort. Je ferme ensuite les yeux. Je ne veux plus penser à rien, plus m'inquiéter.

Une dernière fois.
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F. Zadig Nichoelson
F. Zadig Nichoelson
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MessageSujet: Re: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeMer 31 Juil - 18:42




The time of my life.



« Tu partiras avant moi. Pas besoin de m’attendre. Tu pourras te passer de moi, non ? »

Ces trois petites phrases ne m’ont pas quitté de la nuit. Ces mots me hantent encore, alors que je m’occupe de faire tourner une petite brindille entre mes doigts. Je dois avoir une parfaite tête de cadavre fraîchement sorti du cimetière, les yeux ainsi rivés sur cette malheureuse brindille fichtrement inintéressante. Je n’ai pas pu trouver le sommeil. Je ne m’attendais pas à dormir beaucoup, de toute façon. Mais je ne m’attendais pas non plus à ce qu’elle me dise ça. Pas comme ça, pas la veille de la Moisson. Pas avec cette lueur de panique évidente dans les yeux.

Je ne sais même pas pourquoi elle a dit ça. Je ne sais pas ce que j’ai fait de mal. J’ai sans doute loupé un épisode. Je pensais que, comme toujours depuis plus de cinq ans, on se rendrait ensemble sur la place de l’hôtel de ville. C’était devenu un rituel inébranlable, et le fait de me pointer sur la grande place en compagnie de ma sœur jumelle me paraissait être d’une telle évidence que le contraire ne m’a jamais effleuré l’esprit. Pas l’ombre d’un doute jusqu’à hier. Je n’ai pas vu le coup venir. Pourtant, je suis du genre à prévoir toutes les éventualités. Mais celle-là relevait de l’absurde. Aussi, quand les mots ont franchi ses lèvres, je n’en suis pas revenu. Elle m’a balancé ça comme ça, sans préambule, d’une voix sèche et distante que je ne lui connaissais pas. Ses mots me semblaient sans queue ni tête. Je n’ai pas su quoi répondre. Elle m’a coupé l’herbe sous le pied. A tel point que je n’ai même pas tenté de riposter, de la convaincre qu’elle divaguait. Non. Bien sûr que non, je ne peux pas me passer d’elle. Comment est-ce qu’elle a pu s’imaginer une chose pareille ?

J’ai repassé la question sous tous les angles alors que le reste du monde dormait à poings fermés. Rien à faire, je ne vois pas ce qui cloche. Mais, plus encore que ses paroles crues, c’était l’inquiétude dans sa voix, la peur dans ses yeux, qui m’ont troublé. Incapable d’aligner deux pensées cohérentes, j’ai fini par mettre ça sur le compte de la Moisson. Chaque année, l’évènement est la cause de toutes les paniques imaginables. Certains suent à grosses gouttes pendant que l’hôte tire un nom au hasard dans l’urne, d’autres stressent toute la nuit et ne parviennent pas à fermer l’œil. Moi, par exemple. Mais pour d’autres, l’angoisse est telle que leur comportement change du tout au tout. Ils ne mangent plus, ne dorment plus, ne bougent plus, et passent la plus clair de leur temps à fixer l’écran de leur télé comme des zombies attendant l’heure fatidique où le repas leur serait servi. D’autres encore décident de sécher les heures d’entraînement au centre, prétendant maîtriser leur destinée. Ces réactions en chaîne m’inquiètent plus qu’autre chose. Moi, depuis cinq ans déjà, j’essaye d’imaginer ce qui se produirait si j’étais tiré au sort. Ce qui se passerait si des amis proches étaient envoyés dans l’Arène. Et je reste éveillé jusqu’à ce que le soleil se pointe.

Cette année, au moins, j’aurais eu le mérite de me lever avant l’astre lumineux. J’en ai eu marre de rester immobile dans mon lit. Il fallait que je bouge, que je fasse quelque chose, n’importe quoi. Du moment que je pouvais éviter de penser aux dernières heures et à celles qui vont suivre. J’ai été tenté par l’envie d’aller au centre d’entraînement, mais j’ai fini par rebrousser chemin. Le centre, empli d’armes tranchantes, de terrains de course, de piscines et de mannequins à égorger, n’est pas l’endroit le plus approprié pour penser à autre chose qu’aux Jeux. Certes, y faire un tour m’aurait permis d’évacuer tout le stress et l’incertitude qui tentent d’avoir raison de ma force mentale. Mais plus tard, les autres Carrières seraient venus pour trancher la tête de deux ou trois derniers mannequins avant de se rendre à l’hôtel de ville, et on aurait fini par discuter des Jeux, à faire des paris sur la Moisson, à mettre en place des stratégies aussi solides que du vent. Non, vraiment, le cœur n’y était pas.

Au lieu de côtoyer la foule, j’ai préféré venir me perdre dans le parc, qui attire peu de monde le jour de la Moisson. J’ai peut-être fait le tour deux ou trois fois, je ne me souviens plus. J’étais trop absorbé dans mes pensées. Et me voilà, au pied d’un arbre, avec cette brindille entre les doigts. Je la fixe depuis un moment, pour éviter de fermer les yeux. A chaque fois que mes paupières font mine de se clore sous le poids du sommeil, je revois le visage empreint d’incertitude d’Avalon. C’est à cause des Jeux ? Pourtant, cette année, ni elle ni moi n’avons plus de chances de participer que les autres fois. Si certains prennent des Tesserae dans le seul but d’inscrire leur nom plusieurs fois dans l’urne, ce n’est pas notre cas. Même si je rêve de faire couler le sang des pouilleux dans l’Arène, je n’ai jamais ramené de bidons d’huile inutiles à la maison. Trop encombrant. Et de toute façon ça ne sert à rien.

Mon ventre grogne bruyamment, m’extirpant enfin de ce tourbillon de pensées. Je jette un coup d’œil à ma montre. Je la garde toujours sur moi. C’est devenu un vrai symbole de rébellion. Quand je la porte à mon poignet, je vois bien que ça agace mes géniteurs. C’est tout à fait le but recherché. Ils savent parfaitement d’où provient ce bijou. Je me le suis procuré chez les Alae. La famille de bijoutiers qui leur fait de la concurrence. Et, cerise sur le gâteau, je n’ai même pas eu à verser le moindre centime aux parents de Devon. C’est mon meilleur ami, et cette montre est plus un cadeau qu’autre chose. N’empêche que je m’en sers comme je veux. Je trouve que sa fonction « Je fais chier mon entourage » est particulièrement efficace.

Treize heures dix. Ça ne m’étonne pas d’être affamé. Je n’ai pratiquement rien avalé au petit-déjeuner, trop bouleversé par la réaction d’Avalon. Mais j’ai quand même pris soin de disposer autant de miettes que possible sur la table, histoire de rappeler à mes géniteurs que j’existe. Et depuis quatre heures du matin, je n’ai rien avalé. Je pourrais bien avaler cette brindille si je ne l’avais pas piétinée avec soin avant de m’installer dans l’herbe. Au lieu de ça, je l’abandonne et me dirige vers un endroit plus peuplé. A cette heure-ci, la grande place soit se remplit à vue d’œil. Tout le District a rendez-vous à quatorze heures, mais on se réunit généralement avant. Histoire d’être à l’heure, et de pouvoir discuter entre amis, entre Carrières. Aujourd’hui, je n’ai pas particulièrement envie de parler. Mais c’est la Moisson, hors de question d’en louper une miette. Qui sait ? Avec un peu de chance, c’est peut-être moi qui serai sous le feu des projecteurs…

Comme je m’en doutais, la queue est déjà longue pour le recensement. Je grimace à l’idée de ce qui m’attend. Je déteste l’idée de devoir laisser une goutte de sang sur un carnet. Je ne suis pas douillet, mais la brève sensation de piqûre qui s’ensuit est vraiment désagréable. Je dois passer par cette étape depuis mes douze ans, mais rien à faire, je n’arrive pas à m’y habituer. Pas de quoi en faire des cauchemars le reste de l’année, mais quand même.

Je me surprends à me demander comment le reste de Panem vit les quelques heures qui précèdent le choix des Tributs de chaque District. Je suis pratiquement certains que les Carrières du Deux se comportent comme nous, au Un, mais les autres ? Les Districts plus pauvres détestent le Capitole, pour la simple raison qu’ils n’ont pas assez d’argent pour l’adorer. D’après ce que j’ai pu voir des éditions précédentes, ils n’arrivent même pas à s’habiller correctement le jour de la Moisson. Ils se croient sans doute parés de leurs plus beaux atours, mais en réalité, les filles portent de simples robes dans les tons clairs pour passer inaperçues, et les hommes choisissent des pantalons de toile qu’ils ne prennent même pas la peine de repasser. En fait, j’ignore si c’est parce qu’ils sont trop pauvres pour s’offrir mieux, ou si c’est un bête pied de nez au Capitole.

Voilà ce que c’est de s’ennuyer tout seul au beau milieu d’une file d’attente en attendant de verser une goutte de sang sur une page blanche. Je pense à n’importe quoi. Allons, Zadig ! On s’en fout, de ce qui se passe chez les pouilleux ! Je note que je ne me serais pas laissé aller à ce point si Avalon était à mes côtés. Heureusement, une petite main se glisse dans la mienne juste à temps pour que je n’aie pas à replonger dans mes pensées obscures. Le contact de ses doigts frais et délicats me ramène à la réalité. Et me surprend, aussi. Je me retourne un peu brusquement, et aussitôt mes lèvres s’étirent en un sourire sincère.

- Salut ! me lance une Blueberry sur-vitaminée.

Ma tornade brune ne se laisse pas le temps de savourer l’effet de surprise. Sans me laisser le temps de réagir, elle se met sur la pointe des pieds et m’embrasse sauvagement. J’aime bien cette façon de commencer la journée. Enfin, elle a commencé il y a quelques heures quand même, mais ça ne compte pas. Berry, c’est le soleil de ma vie. Elle éclaire mes journées sans même s’en rendre compte. Je ne sais pas si elle sait à quel point sa seule présence me met de bonne humeur. Indéniablement, les jours où on ne se voit pas sont presque gâchés par son absence. Mais on a besoin de ne pas se voir quotidiennement non plus. Sinon, ça dérape. On en vient vite aux mains. On a fini par comprendre qu’on avait besoin de respirer. Non pas de changer d’air, mais de s’éloigner un peu, pour mieux se retrouver. On a tenté l’expérience, et c’est vrai que c’est efficace. Ça fait un bon moment maintenant qu’on ne s’est pas offert une crise de jalousie démente. Je dirais que ça fait bien trois mois, voire un peu plus. Et encore, la dernière en date n’a pas eu raison de notre couple. Un véritable miracle. Bien sûr, nous sommes les premiers surpris. D’habitude, on jongle : on se sépare, on se remet ensemble, et deux semaines plus tard, ça repart. Mais là, non. Notre entourage non plus n’a pas eu l’air d’y croire. Je ne compte plus les fois où Devon m’a charrié à ce sujet. Mais voilà, ça fait plusieurs mois que tout roule avec Berry, et c’est la première fois que je nous vois d’une façon sérieuse. Je l’ai toujours aimée, depuis le premier jour. Mais nos disputes régulières ne me laissaient pas entrevoir un avenir durable. Depuis quelques temps, je vois les choses différemment.

Je lui rends son étreinte passionnée. Pendant un instant, j’oublie tout. Les gens agglutinés autour de nous, ma nuit blanche, la Moisson, les Jeux. Plus rien n’a d’importance. Il n’y a que Berry, ses lèvres, son corps entre mes mains, son souffle que je sens sur mon visage. Nous sommes seuls. Nous sommes invincibles. Et puis, doucement, ses lèvres se détachent des miennes. Elle me regarde droit dans les yeux, avec cet air sincère qui me met un peu mal à l’aise, mais qui m’assure qu’elle ne plaisante pas, que ce qui va se passer ensuite n’est pas dépourvu d’importance à ses yeux. Soudain, ma poche semble peser des tonnes. Comme si j’y avais glissé du plomb. Ma main se pose sur le tissu, presque par réflexe. L’objet est bien là. Bien en place et pas près de bouger. Ça me rassure un peu. Mais Berry me fait vite déchanter. C’est indéniable : au fond de ses yeux, il y a une pointe d’inquiétude, qu’elle cherche à dissimuler. La réalité me saute à la gorge avec une violence inouïe. La sensation est grisante, suffocante. Mais nous sommes là, à attendre patiemment notre tour. D’ici quelques minutes, nous pourrions bien être définitivement séparés. Et si c’était Berry, le Tribut féminin de cette année ? Je refoule un accès de panique démesuré. Ma parole, l’angoisse des filles est trop communicative. Mais il faut bien ouvrir les yeux : Berry risque d’être moissonnée, au même titre que moi-même. Autrefois, ce risque ne me paraissait pas aussi dément. Il faut croire que mes sentiments envers Berry ont évolué. Avant, on se débrouillait très bien tout seuls pour se séparer. Cette année, ce sont peut-être les Jeux qui auront raison de nous.

Pour me donner contenance, je tente un maigre sourire peu assuré, et mon regard se porte sur la tenue de Berry. Elle a revêtu une robe magnifique, toute de dentelle bleue, certainement importée directement du Capitole. Et elle a assorti son maquillage aux couleurs de sa robe. Elle est resplendissante.

Quant à moi, je dois faire vraiment pitié. Comme j’étais un peu à l’Ouest en sortant, je me suis dit qu’une chemise dans les tons rouge et bleu marine, assortie à un jean brut, ce serait amplement suffisant. Je ne savais pas trop si j’allais au centre d’entraînement, alors je me suis dit que ces fringues feraient l’affaire en toute circonstance. Tu parles. Comment ai-je réussi à oublier que ce jour est celui de la Moisson ? Je fais vraiment tout de travers, aujourd’hui. Heureusement, j’ai au moins pensé à prendre une douche. C’est mieux que rien, je suppose.

- Alors, à ton avis ? je demande, histoire de rompre le silence qui s’éternise. Qui va avoir la chance de représenter le District, cette année ?

Les pieds dans le plat, encore une fois. Comme si on avait envie de parler de ça. Elle veut que son nom soit tiré hors de l’urne. Je veux être sélectionné comme Tribut. Nous sommes des Carrières, nous avons été élevés dans le but de faire les Jeux. C’est notre raison de vivre. Ne pas y participer, ce serait rater notre vie, rater notre mort. Cependant, voir Berry partir pour l’Arène serait un déchirement sans nom. Je n’ose pas imaginer la situation. Elle saurait se défendre, aucun doute. Mais elle devrait faire face à vingt-trois autres Tributs. Et assister à ses combats sans pouvoir rien faire serait un supplice. Et si nous étions tous les deux sélectionnés ? Ce serait le cauchemar. Le scénario catastrophe le plus parfait. Je secoue la tête. C’est pas le moment d’y penser.

Un Pacificateur me rappelle à l’ordre. Presque machinalement, je lui tends mon doigt. Je grimace quand le type y prélève une goutte de sang qui perle sur son carnet déjà rouge. Il me fait signe de rejoindre le groupe des garçons de dix-sept ans. Puis c’est au tour de Berry. Je l’attends patiemment. Quand elle me rejoint, je lui glisse :

- On se revoit tout à l’heure.

Je dépose un baiser sur ses lèvres, et rejoins mon groupe, tandis qu’elle va prendre sa place. Pour la première fois, je me sens nerveux. Je me pose trop de questions. Je devrais simplement être excité comme une puce à l’idée de pouvoir être choisi parmi des centaines d’autres types comme moi. Je le suis, bien évidemment. Mais avec  Avalon et Berry, la panique va finir par me gagner. Ce qui serait quand même une première.

Je cherche du regard des visages connus, mais c’est la foire. Pas moyen de s’y retrouver. De plus, la foule afflue de toute part, si bien que j’ai l’impression de me noyer dans une marée humaine. Les minutes défilent, et le flot cesse un peu. Il n’y a bientôt plus que les retardataires qui s’ajoutent au groupe. Devon en fait partie. Il se poste non loin de moi, mais la foule est tellement dense que je ne peux pas le rejoindre. L’équipe technique, en retard, achève de préparer la scène, puis laisse la place à une femme fraîchement débarquée du Capitole. Ses talons la grandissent d’une bonne quinzaine de centimètres, si ce n’est plus. Elle tapote le micro d’une façon maniérée qui m’exaspère, et enfin le silence s’installe sur la place. On pourrait entendre une mouche voler. Au lieu de ça, c’est une voix de crécelle qui s’élève, magiquement amplifiée par un micro.

- Bonjour à vous tous ! Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable ! Je suis ravie de pouvoir être votre hôtesse cette année et d’accompagner pendant toute cette édition deux d’entre vous ainsi que votre sublime mentor. Nous allons tellement nous amuser ! Il me tarde de découvrir qui seront ces deux chanceux.

Mon dieu. Où sont-ils allés pêcher notre Hôte cette année ? Elle n’a pas seulement l’air d’une gosse capricieuse et froufroutante, c’est une gamine écervelée. Je ne sais pas si le fait de sautiller sur place fait partie de son numéro, ou si ce geste d’improvisation révéle sa personnalité. Toujours est-il que ça colle parfaitement à l’idée qu’on peut s’en faire en la regardant, même de loin. Cheveux absolument platine qu’aucune racine noire ne trahit, robe bouffante et rose jusqu’à l’écœurement, petit diadème doré assorti à ces gants. Mais je ne peux m’empêcher de sourire à la vue des bijoux qu’elle arbore. S’ils ne proviennent pas d’une bijouterie du District, je veux bien qu’on me coupe la main.

- Je vois que le suspense est à son comble et que comme moi vous avez hâte de savoir qui défendra l’honneur de votre magnifique district en cette seizième édition, poursuit-elle. Et bien nous allons le voir tout de suite ! Assez d’attente !

Je suis d’accord. Moins elle parle pour ne rien dire, mieux c’est. Et puis ça ne sert à rien de s’appesantir sur le sujet. Vite, les noms. Je croise les doigts d’une main et me mords le pouce de l’autre tandis qu’elle prend son temps pour sélectionner celle qui représentera notre District. Pas Avalon. Pas Berry. N’importe qui, sauf elles.

Je crois qu’il y a une bonne étoile qui exauce mes vœux. Elle semble m’entendre aujourd’hui. Les deux femmes de ma vie seront épargnées cette année. Le nom qui sort de l’urne est celui de Marina Clame. Ça ne me dit rien du tout. Une petite blondinette s’avance vers l’estrade. Je ne lui donne pas quinze ans. Mais elle joue le jeu, adresse un clin d’œil à la foule, sourit aux caméras qui ne perdent pas une miette de sa réaction, et rejoint presque sereinement la furie en rose. Les quelques secondes de soulagement sont terminées. Avalon et Berry sont en sécurité. Aucune d’elle ne se porte volontaire, ni aucune autre fille d’ailleurs. Je pense à Ruby, qui s’entraîne corps et âme chaque jour. Cette Moisson ne sera pas la sienne. Mais elle a encore le temps…

Pas comme moi. C’est ce que je me dis alors que la poupée trop maquillée plonge sa main dans un autre bocal. Moi, je suis presque arrivé au bout de mes chances. L’an prochain, j’aurai dix-huit ans. L’année de la dernière chance. Après, ce sera fini. Qu’est-ce que je vais devenir, une fois que je serai sûr et certain de ne jamais être envoyé dans l’Arène ? Qu’est-ce que je vais faire de mes journées si je ne peux plus mettre les pieds au centre d’entraînement ? Qu’est-ce qui va donner un nouveau sens à ma vie ? Je me rends compte que je respire beaucoup trop vite, que mon cœur bat beaucoup trop rapidement, et que mes mains tremblent légèrement. Je les fourre rageusement dans mes poches. Mon poing heurte l’objet rond qui repose dans mon jean, ce qui m’apaise un peu. L’anneau. Berry. Le futur. Oui, il y a toujours un futur. De l’espoir.

Je deviens fou. Quelques secondes à peine s’écoulent pendant que l’hôtesse sélectionne un papier à la va-vite, et pourtant, elles me paraissent une éternité. Et si c’était Devon ? Il serait prêt à tenter le coup, sans trop y croire, mais il le ferait. Je ne veux pas le voir partir. Mais je ne prendrais pas sa place non plus. Ce serait beaucoup trop égoïste, et il ne me le pardonnerait jamais. Il sait à quel point je veux faire ces foutus Jeux de la Faim, mais je n’ai pas à lui prendre sa place, c’est tout. Je m’efforce de garder un peu de mon sang-froid pour éviter la désillusion. Je me prends peut-être la tête pour rien. Il y a des chances pour que, comme chaque année, je sois écarté de l’affaire, relégué au rang de simple spectateur des Jeux. L’hôtesse entrouvre ses lèvres. J’ai envie de vomir.

- Celui qui viendra me rejoindre sur scène est… Zadig Nichoelson ! Bravo mon beau !

Vide total. J’ignore si la foule s’est soudain tue, ou si ce sont mes oreilles bourdonnantes qui refusent d’entendre quoi que ce soit. Mon cœur surexcité rate un battement. C’est mon nom. C’est moi. Je mets quelques instants à réaliser que le Tribut du Un, c’est moi. Zadig Nichoelson. Zadig. Pas même Faust. Zadig. C’est magique. Comme dans un rêve.

Sauf que, cette fois, tout est bien réel. Je me suis imaginé ce moment sous tous les angles, de toutes les façons possibles. Cette fois-ci, je le vis pleinement. Mon cœur reprend du service et bat à deux cent à l’heure alors que je me fraye un chemin vers l’estrade. Deux ou trois collègues du centre me gratifient d’une tape dans le dos. Je leur souris, je souris à tout le monde. A la foule du Un, au Capitole qui nous regarde en ce moment même, aux populations des autres Districts qui regarderont mon moment de gloire avec un temps de retard. J’adresse des signes de la main aux gens agglutinés au pied de l’estrade, un sourire béat accroché aux lèvres. Leurs applaudissements me portent jusqu’à la femme en rose, qui ne me paraît plus si ridicule, d’un seul coup. C’est à elle que je dois ma participation aux Jeux. Parce que je participe ! Je brandis le poing de façon triomphante, et les acclamations redoublent. Pendant un instant, je crains que quelqu’un ne décide de se porter volontaire pour me voler ma place. Mais heureusement, personne ne s’en donne la peine. Je peux pleinement savourer ma victoire, et je ne m’en prive pas. Je me délecte des cris de la foule, de leurs yeux envieux fixés sur moi. Dans le délire le plus total, j’aperçois la crinière flamboyante de Ruby. Elle a l’air égarée, comme en état de choc. Elle refuse de soutenir mon regard. Sa réaction me peine un peu, et me ramène à la raison. Je devine qu’elle est déçue de me voir partir alors qu’elle-même reste. J’espère que j’aurai l’occasion de lui faire mes adieux. Des adieux temporaires, puisque je compte bien revenir.

- Et bien voilà, la sentence est tombée. Voici vos deux tributs de la 16e Edition ! récite l’hôtesse avec le même enthousiasme une fois que la foule s’est calmée. Je compte sur vous pour les encourager comme il se doit, ils auront besoin de votre soutient ! Je vous promets que de mon côté, je prendrais bien soin d’eux !

Comme pour joindre le geste à la parole, elle passe un bras autour de mes épaules, cale l’autre dans le cou de Marina, et nous entraîne à l’écart, loin de la foule. Tout à mon euphorie, je ne prête pas attention au mouvement de foule qui défait les rangs féminins. L’hôtesse rose, qui refuse de se débarrasser de son sourire trop maquillé, conduit les Tributs que nous sommes dans deux salles différentes. La porte se referme derrière moi dans un claquement sec, et je me retrouve seul. C’est assez troublant, après un tel bain de foule. Mais je sais que ça ne va pas durer longtemps. Dans quelques minutes à peine, mes proches vont venir me rendre une dernière visite avant mon départ. Je profite de ces quelques instants de répit pour tenter de faire le tri. De réaliser que je vais partir pour le Capitole dans peu de temps. Que je suis le Tribut de la seizième édition des Hunger Games.

Je l’entends arriver avant qu’elle n’ouvre la porte comme une furie. Je suis prêt à l’accueillir. Avalon se rue dans la pièce, se jette sur moi et verrouille ses bras autour de mon cou. Je sens ses larmes couler sur le tissu de ma chemise. Son corps est tout secoué de tremblements. Je passe mes bras dans son dos, avec toute la délicatesse du monde. Sa détresse me fait mal au cœur. Les mêmes larmes salées commencent à embuer mes yeux, et je dois prendre sur moi pour ne pas les laisser couler. Je comprends enfin que je risque de ne plus jamais revoir le beau visage de ma sœur jumelle, de ma moitié. Non. Je n’ai pas le droit de penser ça. Ça ne peut pas être la dernière fois que je la prends dans mes bras, que ses longs cheveux soyeux caressent mon épaule, qu’on se raccroche l’un à l’autre comme si nos vies en dépendaient. Je la serre longtemps contre moi, mais le temps nous est compté. Je finis par prendre son visage entre mes mains, délicatement, et la regarde dans les yeux. Je me force à sourire.

- Ce serait vraiment malheureux si tes larmes sont le dernier souvenir que j’emporte de toi, je glisse.

Elle sourit timidement, et entreprends de sécher ses joues trempées. Je tente de paraître assuré et confiant, de masquer mon trouble. Je n’en mène pourtant pas large. Elle s’en doute certainement, mais je ne dois pas le lui montrer. Ça l’anéantirait. Et je ne veux pas que mon bonheur fasse le malheur de ma sœur. Je sais qu’elle sait à quel point j’ai attendu ce moment, ce jour, cette opportunité unique. Ma vie prend enfin tout son sens. Mais je comprends qu’elle ne l’accepte pas. Les Jeux ne sont pas sa tasse de thé, elle ne l’a jamais caché. Elle n’a jamais compris pourquoi je m’épuisais au centre d’entraînement, pourquoi j’accorde tant d’importance à ces vingt-quatre personnes envoyées à l’abattoir, ni pourquoi je tiens tant à faire partie de ces élus. Je suis follement heureux d’avoir été choisi. Mais l’idée d’être aussi brutalement séparé du seul membre de ma famille que je respecte m’affecte plus que je ne l’aurais pensé. Etant un expert en la matière, je peux me permettre de garder un visage impassible. Le problème, c’est qu’Avalon me connaît trop bien pour se laisser berner.

- Allez, ne fais pas cette tête ! je m’exclame dans un faux éclat de rire. C’est juste une question de quelques jours. Je vais vite revenir. Et à mon retour, je nous achète une maison au Capitole. Rien que pour nous.

Le Capitole. J’y serai dans quelques heures, mais Avalon a toujours rêvé d’y mettre les pieds. Vivre ailleurs que dans le Un nous rendrait la vie meilleure. Je ne verrais plus la sale tête de mes géniteurs, et surtout, Avalon serait débarrassée de la pression que lui cause son mariage arrangé. Elle pourrait travailler dans n’importe quel domaine, douée comme elle est.

Une voix se fait entendre derrière la porte, et nous rappelle à l’ordre. Le temps est écoulé. Avalon doit repartir. Elle a toujours un visage triste. Je n’ai pas réussi à la convaincre. Mais je saurai le faire une fois dans l’Arène. Je me penche vers elle, l’embrasse sur le front, et lui glisse à l’oreille :

- N’oublie jamais à quel point je t’aime.

Elle franchit le seuil de la porte et disparaît de mon champ de vision. Mon cœur se serre à tel point que j’ai la sensation d’étouffer. A peine quelques secondes plus tard, une autre tornade fait irruption dans la pièce et se jette sur moi avec une telle violence que j’ai du mal à rester debout. J’encaisse le choc sans rien dire et serre Berry contre moi aussi fort que je le peux. Mon cœur bat à tout rompre alors que le sel de ses larmes se glisse sur ma chemise. La voir dans un tel état me coupe les genoux. Je l’ai déjà vue pleurer. Berry qui pleure de rage, Berry qui hurle, Berry qui me frappe, ça a fait partie de mon quotidien pendant un bout de temps. Berry qui pleure dans mes bras parce qu’elle a peur, c’est quelque chose de très différent. La voir dans un tel état me coupe la parole. Je ne sais pas quoi dire pour la réconforter. Alors j’attends patiemment que le flot de larmes se tarisse, et je l’embrasse. Longtemps. Parce que le baiser reste le meilleur moyen de dire des tas de choses sans prononcer un seul mot. Malheureusement, je n’oublie pas que l’horloge tourne, et que nos minutes ensemble sont comptées. Aussi, je m’écarte légèrement, et dis dans un murmure :

- Tu ne penses quand même pas que tu vas te débarrasser de moi si facilement ? Je vais revenir en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. D’ici là, ne t’inquiète pas pour moi. Je suis déjà soulagé de savoir que tu n’es pas moissonnée cette année.

Je prends soin d’adopter un ton décontracté pour ne pas l’inquiéter davantage. Je me perds dans ses yeux, et n’arrive plus à penser. Tout ce que je peux ajouter, c’est :

- Je t’aime, Berry. Sincèrement.

J’ignore pourtant si elle me prend au sérieux. Et je me retrouve dans une impasse. J’ai tourné la question dans tous les sens, au préalable, parce que ce n’est pas le genre de décision qu’on prend à la légère. Dans l’hypothèse où Berry ou moi seraient sélectionnés pour les Jeux, j’ai volé une bague dans la bijouterie de mes géniteurs. Un jeu d’enfant. Mais jusqu’à maintenant, je n’avais pas réellement décidé de ce que j’allais en faire. J’ai le cœur chargé de doutes encore à présent. Je ne sais pas si je peux lui faire ça. Si j’ai le droit de lui donner de faux espoirs. Si j’ai le droit de lui promettre que je reviendrai alors que j’ai quand même des chances de mourir dans l’Arène. En même temps, si l’idée m’a effleuré l’esprit, ce n’est pas par hasard. Si j’ai pris cette bague avec moi, ce n’est pas pour me dégonfler maintenant. Je veux que Berry, ma Berry, comprenne à quel point je l’aime, malgré tout ce que j’ai pu dire ou faire qui l’aurait blessée. Ce temps est révolu, on peut aller de l’avant. On peut prouver à tout le monde qu’on a su vaincre leurs spéculations douteuses à notre sujet. Que notre amour est tangible et pas prêt de s’éteindre.

Et puis, je m’en veux de penser ainsi, mais ce serait une façon incroyable de commencer les Jeux. Avec un coup pareil, je suis sûr de m’attirer de nombreux sponsors. On se bousculera pour m’aider dans l’Arène. Et comme Berry est la fille du Maire, elle pourra également en parler autour d’elle. Bien entendu, ce n’est pas l’appât du gain qui me motive. Ce sont bien mes sentiments envers la fille que j’aime. Mais si ça peut me sauver la vie le moment venu, je ne vais pas non plus cracher dessus. Le problème reste le danger de mort qui a commencé à planer autour de moi à l’annonce de mon nom. Je ne suis pas certain de revenir. Bien sûr, je suis confiant dans l’idée que j’ai mes chances. Mais on ne sait jamais. Et je ne veux pas charger Berry d’un tel poids. Ce serait trop dur pour elle, de vivre avec ça pendant que je repose tranquillement dans ma tombe. Même mort, l’idée de la savoir au bord du gouffre m’empêcherait de trouver la paix éternelle.

Quoi que je décide de faire, je risque de le regretter.

Je me lance. Sans quitter Berry des yeux, je farfouille dans ma poche et m’agenouille. Je serre sa main dans la mienne et soutiens son regard. Je devine que son cœur bat soudain plus vite, alors qu’elle comprend que quelque chose d’anormal va se passer. Je m’éclaircis la gorge, prends mon courage à deux mains, et vide mon sac.

- Blueberry Johnson, veux-tu devenir ma femme ?

Je lui tends la bague dérobée. Un anneau d’argent, où de petits diamants s’entremêlent autour d’une émeraude d’un vert profond. J’ai pensé qu’elle lui plairait. J’espère que je ne me suis pas planté. Manquerait plus que ça. On ne peut pas dire que ce soit la demande en mariage la plus romantique du siècle. Si au moins la bague lui plaît, c’est toujours ça de gagné.

Un silence. Assourdissant. Dix secondes s’écoulent. Puis dix autres. L’attente la plus longue de ma vie. Elle hésite. Je comprends pourquoi. Elle a quinze ans, moi dix-sept. Je vais me rendre à l'abattoir. Par le passé, j’ai même levé la main sur elle. Et qu’en diront nos familles respectives ? Si je me soucie peu de l’accord de mes géniteurs, je crains que le Maire ne me porte pas spécialement dans son cœur. Il n’hésiterait pas à s’interposer entre nous. Et elle ? Est-ce qu’elle a vraiment pensé à un avenir avec moi ? Est-ce qu’elle me fait une confiance aveugle ? Est-elle prête à prendre un tel engagement ?

Son absence de réaction me donne des sueurs froides. Je pourrais tout à fait comprendre qu’elle refuse, mais une réponse négative me briserait en mille morceaux. Je n’ose plus y croire quand ses lèvres s’étirent en un sourire malgré les larmes qui ont recommencé à rouler sur ses joues, et qu’elle me murmure un « Oui » assuré avant de se jeter dans mes bras. Dans ma position actuelle, je n’ai vraiment aucun équilibre, et nous finissons donc par terre, morts de rire comme si on venait de descendre trois bouteilles de whisky.

La suite est un peu confuse. Berry refuse de sortir, alors des Pacificateurs finissent par empoigner la fille du Maire pour la traîner dehors, ce qui est quand même un comble. La porte se referme sur moi définitivement. Plus personne ne vient me voir. J’apprécie que mes géniteurs et leur cadette ne se soient pas donné cette peine. J’aurais voulu voir Ruby et Devon, mais ils ne viennent pas. Je suis trop loin sur mon petit nuage pour penser à me demander pourquoi. Je tâcherai de leur en mettre plein la vue pendant les Jeux de la Faim. A tous.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: La Moisson des 16e Hunger Games. La Moisson des 16e Hunger Games. I_icon_minitimeJeu 22 Aoû - 18:22

Le contact que je viens d'établir en saisissant la main de Zadig agrandit encore un peu mon sourire déjà assez large. Le beau brun se retourne brusquement et m'offre un large sourire. Je saute sur ses lèvres et l'embrasse sauvagement. Il me rend mon baiser. Sentir mon corps entre ses mains me redonne un peu de confiance. Je me dis qu'il ne va rien nous arriver, qu'après la moisson nous rentrerons tout les deux passer le reste de la journée ensemble. Qu'on sera sûrement un peu déçu de ne pas partir aux jeux cette année mais que, cela nous passera vite. Qu'après tout la chose qui importe le plus c'est que nous soyons ensemble.
Mais, l'auto-persuasion ne fonctionne pas. Même le fait d'avoir Zad' tout contre moi ne parvient pas à dissiper mes doutes ... Alors, je me rends compte que, si notre avenir est incertain, l'instant présent et encore plus précieux. Je lui rends ses lèvres et, je m'écarte un peu de lui pour pouvoir voir son délicieux visage. Je fixe mon regard dans le sien, tentant de le décrypter mais, ce dernier et vide ...
Ensuite il se confectionne un sourire, un sourire censé être assuré mais qui donne plutôt un sourire forcé. Puis, il prend la parole :
-Alors, à ton avis ? Qui va avoir la chance de représenter le District, cette année ?
Je me mords doucement la lèvre. Qu'est ce qu'il peut être con ... Je tente par tout les moyens d'oublier la moisson et lui, me la rappelle ! Ce sont peut être nos derniers moments ensemble et, il me parle des Jeux ... J'aurai encore préféré qu'il me parle de Devon, de sa sœur, de sa semaine même ! Oui car, nous ne sommes pas vus depuis à peu près une semaine ! C'est une façon de ne pas toujours se battre et de rester ensemble plus longtemps : on ne se voit pas pendant quelques jours comme ça, lorsqu'on se revoit, il n'y à aucune dispute ! Et vous savez quoi, ça marche ! On ne c'est pas disputé depuis plus de trois mois ! Enfin si, une fois mais, c'était un test. Une façon de voir jusqu'où il fallait le pousser pour lui arracher un cri, une larme ... D'ailleurs, à l'instant même où ça c'était produit, je m'été excusé. Nous avions réussi à nous calmer sans venir aux mains ! Une première pour nous.
Un Pacificateur me sortit de ma rêverie en rappelant Zadig à l'ordre. Il tend la main et, lorsque l'homme lui prélève une goutte de sang, il fait sa grimace. La même qu'a chaque fois. D'ailleurs, on a à peu près tous une grimace adapté à cette situation ! Puis, viens mon tour, ma grimace, ma goutte de sang et je peux avancer ! Zadig me lance un
-On se revoit tout à l'heure.
Qu'il accompagne d'un doux baiser, je lui rends puis, rejoint le groupe que m'a indiqué le Pacificateur un peu plus tôt. Je me retrouve donc devant Ruby à qui j'adresse un petit sourire et Avalon que j'ignore après m'être assurer que Faust à tourné la tête. Je pousse un long soupir tout en fixant l'estrade sur laquelle  mon père et déjà présent. Il m'adresse un petit sourire que je lui rends ironiquement. Son expression change du tout au tout : son sourire radieux c'est transformé en froncement de sourcils inquiet et, ses yeux expriment une tristesse face à son impuissance dans la situation. Il ne peut pas descendre, venir me voir et me prendre dans ses bras. Il travaille et, il serait inconvenable qu'il vienne me voir alors que les autres parents ne le peuvent pas. Cependant, il m'offre un regard doux et rassurant. Ca n'apaise pas mes doutes mais, ça me fait du bien.
Après quelles minutes, un énorme bonbon rose qui est censé être l'hôte de notre district arrive sur scène et début la moisson. Sa bouche prononce des mots que je ne prends même pas la peine d'écouter. Je tourne la tête dans tous les sens à la recherche d'un visage familier et, mon regard s'arrête sur Ethan. Il me regarde visiblement inquiet pour moi. Je lui souris sans grande conviction et, il pousse un gros soupir. Je tourne la tête et regarde l'énorme chose rose qui termine son discours.
Je sens mon cœur se serrer et mon pou accélérer. Je me mords fortement les lèvres. Je prierais bien pour que mon vœu s'exose mais, que veux-je réellement ? Je suis partager entre vouloir partir aux Jeux, vouloir que Zadig et mes autres amis carrières y ailles et ne pas vouloir partir que je ou ils partent ... L'hôte s'avance vers la boule où se trouve mon nom et celui de toutes les autres filles du district un qui ont entre douze et dix huit ans. Elle tire un papier et, mon souffle se coupe. Elle articule :
-Marina...
Je n’entends pas la suite trop rassuré de ne pas partir. Un énorme sourire gagne l'estrade. Ensuite, l'hôte gagne la deuxième boule. Je perds mon sourire et, je me mords à nouveau la lèvre.
Et si Ethan partait ? S’il mourait ? Si plus jamais je ne pourrai le serrer dans bras ? Si c'était Zadig ? Si l'homme de ma vie, mon âme sœur, mon amour me quittait ? Si plus jamais je ne pourrais l'embrasser, le toucher, lui parler ? Je sens que dernier moi, Avalon aussi est tendu. Et, si je n'avais pas une profonde haine à son égard je lui prendrais la main, je la rassurerais mais, je la hais alors, je reste immobile. J’attends. Et là, le silence se fait dans la foule. Tout le monde écoute les paroles de l'hôte. Tout le monde sauf moi, moi qui suis morte de trouille à l'idée de voir un de mes proches partir....
Ensuite, je vois les garçons du rang des dix sept ans s'écarter pour laisser passer l'heureux élu que, je ne parviens pas à distinguer. Puis, il gagne l'estrade et, je vois son visage. C'est lui. Zadig. Zadig Nichelson. C'est lui qui va partir à l'abattoir. J’entends la foule l'acclamer mais je ne fait rien. Je le regarde savourer son moment.

Je rentre dans la pièce et saute littéralement sur Zadig. Je me mets instantanément à pleurer alors que ses bras se referment très fort sur moi. Je pleurs pendant de long instants. Surement est-ce dû à la peur de perdre une des personnes qui m'es le plus cher ... Ensuite, il se met à m'embrasser comme pour me calmer. Je lui rends son baiser tout en laissant couler mes larmes. Puis après un long instant il éloigne ses lèvres de mienne et me dit d'un décontracté censé me rassuré :
-Tu ne pense quand même pas que tu vas te débarrasser de moi si facilement ? Je vais revenir en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. D'ici là ne t'inquiète pas pour moi. Je suis  déjà soulagé de savoir que tu n'es pas moissonnée cette année.
Comment ça il est rassuré que je ne sois pas moissonnée cette année ? Il à peur que je ne sache pas me défendre ? Non mais pour qui il me prend ! Je lui en veux pour ses mots mais, ce n'est pas le moment de me prendre la tête avec lui alors, je me tais. J'analyse chaque trait de son visage. Puis il reprend :
-Je t'aime Berry, sincèrement.
Je murmure "Je t'aime aussi." qui n'est probablement pas audible mais que je pense réellement. Oui, je l'aime. J'aime Faust Nichelson. Je l'aime et je sais qu'il est mon âme sœur. Je sais qu'il est plus qu'un amour de jeunesse. Je sais à présent qu'il est mon futur, la personne avec qui je veux rester jusqu'au bout. Ma moitié ... Seulement, je m'en rends compte seulement lorsque ce dernier part peu être pour toujours. En plus de ça, les mots sont bloquaient dans ma bouche. J'aimerais lui dire à quel point je l'aime, qu'il et tout pour moi mais, je n'y parviens pas ... J'ai beau tourné et retourné la phrase dans ma tête rien ne se forme... Je garde donc le silence et je continue de l'examiner. C'est probablement la dernière fois que je le vois en face de moi vivent, la dernière fois qu'il me regarde de cette face qui me fait me sentir forte, me sentir moi ... Tout à coup, Zadig se met à farfouiller dans la poche puis, il s'a genou, il serre toujours ma main et me regarde toujours dans les yeux. Totalement confuse, je sens mon cœur s'accélérer. Il va de plus en plus vite et j'ai même du mal a respirer. Heureusement, Faust lâche le morceau -enfin plutôt la bombe- :
-Blueberry Johnson, veux tu devenir ma femme ?
Il accompagne ses paroles d'un geste. Il me tend un objet qu'il dépose au creux de ma main. Je reste ainsi à regarder la bague. J'hésite. Si mon cœur me dit de dire oui, ma raison me dit de refuser. Je tente de peser le pour et le contre. Si jamais je dis oui, je risquerai de me faire de faux espoir sur son retour, si j'acceptais et qu'il disparaissait, je devrais porter se poids tout le reste de ma vie mais, si il revenait, j'aurai la certitude d'un avenir avec l'être que je chéri le plus au monde, j'aurai un avenir autre que celui de l'arène. Mais, si je refusais, j'aurais un déchirement moins grand lorsque la boite contenant le corps de Zadig reviendra au district un. Et puis, j'aurai, si je refuse et qu'il revient surement l'opportunité d'accepter plus tard. Ou peut être pas ... Qui sait ! Il va peu être changer d'avis ! En plus de ça, j'ai quinze ans, je suis toujours mineur, et donc sous la responsabilité de mes parents, de mon père qui m'aime et qui veut le meilleure pour moi, son enfant qu'il pense le plus fort et le plus prêt à assumer le monde et, ma mère, la femme qui me refuse toute vie en dehors des entrainements et des cours celle qui me prend pour une machine à tuer, celle qui m'oblige à être une carrière sans pitié... Si ils refusent que va-il se passer ? Et puis, si après être définitivement avec Zadig nos disputes reprenaient si nous continuions à nous broyer mutuellement le moral et le physique ?
Tout à coup, tout devient clair, je comprend ce qu'il faut que je fasse ! Je sais que ma décision sera la bonne. J'offre un sourire radieux à Zadig et l'émotion m'envahir si bien que mes joues sont vitent trempé par les larmes. Je murmure un "oui" énergique et me jette dans les bras de mon cher et tendre. Il perd l'équilibre et, nous tombons tous les deux à terre plier de rire. Je me sens bien. Le rire de Faust est tellement harmonieux que je m'arrête pour l'écouter. Je ne pense plus à la moisson, à la mort probable de Zadig, au scandale que vont me faire mes parents lorsque je vais rentrer la bague de Faust au doigt, je ne pense à rien, je profite. Le beau brun se redresse et, il enfile délicatement la bague à mon doigt. Je le regarde faire avant de le serrer à nouveau dans mes bras. Son corps va me manquer... Je lui dit une nouvelle fois que je l'aime et, il m'embrasse à nouveau. Un Pacificateur arrive et, je sais qu'il faut que je sorte mais, je refuse. Je reste là je me débas mais, finalement ils arrivent à me faire sortir.
Je rentre chez moi et, m'enferme dans ma chambre. Et m'assois sur le bord de ma fenêtre. Tout d'abord, je pleure. Je pleure le départ de Zadig, la possibilité de ne plus le revoir. Ensuite, je passe par une crise de folle dans laquelle mes larmes et mes rires lutent les uns contres les autres. Je me dis que, Zadig n'est plus mon petit copain, il est mon fiancé ! Que c'est une sorte de comte de fée mais en un peu plus marrant. Je me dis que j'ai énormement de chance d'avoir Zadig à mes côtés. Et enfin, vient ma troisième et derrnière crise de follie au cours de laquelle je pennse essenciellement. Je me demande pourquoi, pourquoi Zadig et moi sommes sortit ensemble, pourquoi avant nous passions tout notre temps à nous disputer, pourquoi ces disputes ont cesé, si c'est une trève definitive et surtout, je me demande pourquoi est ce que j'ai accepté... Mais après tout, le coeur à ses raisons que la raison ignore ...
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