The Hunger Games RPG
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Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé !

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Buck B. Black
Buck B. Black
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MessageSujet: Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! I_icon_minitimeDim 18 Mai - 21:05





















Ô rancœur qui déchire mon coeur !





J'essaie d'oublier. D'oublier la conversation sur la plage. D'oublier le regard complètement perdu de la fille du quatre. D'oublier l'agacement de Hel. D'oublier l'indignation de Seb. D'oublier ses paroles. Dures. Trop dures à entendre. Si Hel ne m'avait pas attrapé le bras pour me forcer à les suivre, je... je... je ne sais pas ce que j'aurais fait. Je me serais entaillé les veines, probablement. Je me serais jeté dans le sable brûlant. J'aurais crié. J'aurais replié mes genoux, là, tout près de mon corps. J'aurais attendu la mort. Je l'attends toujours d'ailleurs. Enfin, je l'attends... Je suis déjà mort. Comment pourrais-attendre ce moment alors que mon cœur ne bat déjà plus ? Je ne sais pas. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je ne veux pas savoir. Laisse-moi tranquille l'esprit ! Laisse-moi tranquille ! Je ne veux plus penser.
Je marche à l'arrière un moment. Seul. Seul avec mon désespoir, seul avec cette peine qui me ronge de l'intérieur. Les jeux viennent seulement de commencer Buck. Tu n'as encore tué personne et pourtant, tu sembles déjà ravagé. Tu dois te reprendre. Tu dois te reprendre. Bien-sûr, c'est facile à dire... Mais tu peux le faire. Tu peux le faire. Non. Non, je ne peux pas. Je ne peux pas. Tu penses trop Buck ! Tu penses trop. Comment veux-tu t'en sortir si tu te prends la tête chaque minute avec le bien et le mal ? On t'as plongé de force dans le mal. Tu ne peux plus y échapper. Cesse de te torturer l'esprit. Quitte à vivre l'enfer, tu peux jouer le jeu, non ? Je ne suis pas un pion ! Je ne suis pas un pion. Je ne veux pas donner l'image du garçon qui traque les autres. Je ne veux pas donner l'image du garçon qui prônes ces jeux effroyables. Je suis humain bon sang ! Humain ! Oui, tu es humain, mais ces jeux sont inhumains. Tu ne fais plus partie du monde des vivants. A présent Buck, tu vas évoluer dans un univers parallèle entre la vie et la mort. Tu n'as plus le choix. On t'as envoyé sur un échiquier. Tu n'es pas un pion, tu dis ? Soit. Tu seras un cavalier. Cette pièce qui saute de case en case, qui permet d'effectuer de nombreux pièges... Maintenant, tu sais ce qu'il te reste à faire.
Aux échecs, ce n'est pas la personne qui commet le moins d'erreurs, qui gagne. C'est la personne qui commet l'avant-dernière.

Respirant une grande bouffée d'air, je rattrape le groupe avant de le déplacer. J'ai besoin d'avancer. D'avancer. D'avancer.
Un cavalier doit se positionner au centre de l'échiquier pour pouvoir assurer l'attaque et la défense.
Je ne peux plus reculer.


*


Crack. Je sursaute. Après cette longue marche sous un soleil de plomb, ça fait bizarre de pénétrer dans une forêt, de marcher sur une brindille. Ici, tout est vert. La végétation est incroyable. Ce feuillage, ces variétés de plantes. Pour un gars comme moi, qui a vécu dans une pharmacie pendant de nombreuses années, c'est le paradis. Enfin, ça, c'est la théorie. Malheureusement, dans une arène des Hunger Games rien n'est jamais beau ET inoffensif à la fois. Prudence, je sens le coup fourré à plein nez.
Je m'avance, attentif, dans ce nouveau territoire. M'enfonce petit à petit, bien heureux de me retrouver à l'ombre. Ma gorge commence à me piquer, ma salive semble inexistante. La déshydratation me guette. Nous guette. Le début des jeux a été éprouvant, c'est seulement maintenant que je m'en rends compte. Nous avons dépensé toute notre énergie en l'espace de quelques heures. Je ne sais pas si l'abri des arbres y est pour quelque chose mais je me sens... je me sens plus serein. La pression est comme retombée d'un coup. La fatigue par contre, me tombe littéralement dessus. Je suis lessivé.

Je progresse d'une démarche sûre et rapide dans ce labyrinthe d'arbre, avant de m'arrêter et de m'asseoir dans un coin qui me semble à l'abri des regards.
Les autres s’assoient à mes côtés. Je suppose qu'on se sent tous épuisés.
Je pose mon épieu sur mes genoux et retire mon sac. Une certaine curiosité s'empare de moi. Je me demande ce qu'il y a à l'intérieur. Il m'a l'air bien fourni...
" Alors j'ai... une tête de lance, du moins ça y ressemble. Une brique de jus de litchis, un filin en nylon et une couverture de survie."
Ma voix se brise, je suis déçu. Pas de couteaux... Pas de nourriture et même pas d'eau ! Enfin, j'aurais pu tomber sur pire.
J'attrape la brique de jus de fruit et en bois trois gorgées. Je suis assoiffé. Si je n'ai pas d'eau, ce jus de fruit à au moins le mérite d'être non sucré.

Spoiler:






© Code de Phoenix O'Connell pour Never-Utopia
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Sebastian Seifer
Sebastian Seifer
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MessageSujet: Re: Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! I_icon_minitimeLun 19 Mai - 18:56

Rp précédent

La hache pèse lourd dans ma main. Elle se déplace de haut en bas, balance de gauche à droite comme une pendule oscille au fil du temps. Elle compte les secondes qui passent, elle tient à me rappeler que le temps s’écoule, qu’il ne me reste plus beaucoup de temps avant de mourir. Elle tient à me rappeler que je viens de signer mon arrêt de mort, que mon exécution aura bientôt lieu. Elle ne me laisse pas de répit, elle est prête à s’abattre sur un corps à n’importe quel instant, sur mon corps, sur mon cou. Elle est probablement pressée de sentir le sang sur le métal de sa lame tranchante, elle a hâte de tuer son premier innocent. Je soupire en la prenant entre mes deux mains, mes doigts s’enroulant fortement autour de son manche en bois brillant aux rayons du soleil. Je la hais, je la sens vibrer dans ma main, j’ai l’impression qu’elle peut sauter, s’envoler, partir à tout moment. Elle est imprévisible. Elle est dirigée par moi, par ma main, par mon esprit et par mon corps. Je ne suis pas prévisible, je suis sujet à des sauts d’humeur, je ne suis pas calme. Je pourrais très bien décider de me tuer, elle pourrait très bien m’obéir, elle pourrait très bien me tuer.

Mais je l’aime, je l’adore, je la vénère. Elle est mon arme, elle est la mienne. Elle est une femme que je peux chérir, elle est un amour que j’ai toujours attendu, elle est un enfant qu’on protège, elle est un parent qui veille sur moi. Je lâche la hache d’une main, elle se remet à se balancer à côté de moi. Elle oscille plus rapidement, elle tient à marquer le temps. Celui-ci s’est-il accéléré ? Les secondes passent tellement vite. Tic tac. C’est le son et le mouvement de l’horloge. Celle-ci oscillera jusqu’au bout du monde, elle ne s’arrêtera pas avant la fin des temps. Alors que cette hache finira bien par s’arrêter. Elle s’arrêtera lorsque je n’aurais plus la force de la porter, de supporter son battement, jusqu’au jour où mon cœur cessera de battre. A ce moment-là, le temps continuera de s’écouler comme si de rien n’était, comme si rien ne s’était passé, comme si je n’avais jamais existé. Je ne veux pas être oublié, je ne veux pas qu’on se rappelle de moi comme un simple tribut, comme quelqu’un qui de malchanceux, comme quelqu’un contre qui le sort s’est acharné. Je veux qu’on se souvienne de moi pour qui je suis, pour moi, pour Sebastian Seifer. Je m’appelle  Sebastian Seifer, je suis quelqu’un, j’ai une identité, je ne suis pas personne. Personne n’est personne. Dans cette arène, nous sommes tous des humains, nous méritons tous de gagner et de rentrer chez nous. Malheureusement, un seul en aura la chance. Et je doute fortement que cela sera moi.

On a confiance en moi. Lucia et Alexanne, elles croient en moi. Elles tiennent à ce que je revienne. Elles ont dépensé beaucoup d’argent pour moi, je dois faire honneur à leur cadeau. Je me battrai, j’essaierai de revenir pour leur faire honneur, pour leur montrer que tout ça n’a pas été vain. Je peux aller loin, je peux leur faire honneur de cette façon.

Mes jambes sont lourdes, le soleil tape trop fort, ma peau brûle. Elle est sèche, si je continue à marcher longtemps sous ce soleil de plomb, je finirai par attraper un coup de soleil. La jungle est proche, elle me protégera. A seulement quelques mètres. Je suis Buck qui a pris les devants en soupirant. Il m’en veut. Je ne lui en veux pas, je ne m’excuserai pas pour ce que j’ai dit. Je ne veux pas mourir, pas maintenant, pas aussi bêtement, pas aussi facilement, pas sans avoir l’occasion de montrer ce dont je suis capable.
La hache continue d’osciller de haut en bas, elle balance de gauche à droite. Elle compte les secondes qui passent, elle tient à me rappeler que le temps s’écoule, qu’il ne me reste plus beaucoup de temps avant de mourir.  Je pose le manche sur mon épaule, la lame dans mon dos et la tiens d’une seule main alors que nous pénétrons enfin dans la jungle. Le soleil est instantanément coupé, remplacé par les quelques rayons filtrés par le feuillage des arbres. La végétation est magnifique, luxuriante. Ce n’est pas la forêt du district Sept mais elle est tout aussi belle dans sa façon d’être. Les fruits accrochés aux arbres n’appellent qu’à être mangés. Je doute qu’ils soient vraiment comestibles.

Nous continuons à nous avancer dans cette forêt, nous enfoncer peu à peu dans les méandres de ce nouveau monde. Alors que j’observe la jungle, sûrement des étoiles plein les yeux, Buck finit par s’arrêter et s’assoit par terre. Nous l’imitons tous et je pose ma hache à côté de moi avant de me saisir de mon sac et de le poser devant moi. Je l’ouvre et commence à découvrir son contenu. Il n’est pas bien rempli. A ce moment-là, Buck se met à parler. Enfin depuis bien longtemps. Cela fait du bien d’entendre sa voix.

" Alors j'ai... une tête de lance, du moins ça y ressemble. Une brique de jus de litchis, un filin en nylon et une couverture de survie."

Il semble déçu. Sûrement tout autant que moi. Je n’ai pas grand-chose. M’enfin, j’ai au moins de l’eau. Je débouche la gourde et en bois cinq gorgées. Sentir l’eau froide qui coule dans ma gorge est une véritable délivrance, un véritable bonheur. Je souris et redirige enfin mon attention vers mes compagnons de route.

« J’ai de l’eau, un ananas, un boomerang. (Qui ne me sert strictement à rien, je n’ai aucune d’idée de comment s’en servir) et un chapeau en feutre. Sûrement pour se protéger du soleil. Et une rapière que j’ai récupérée à la corne. » dis-je tranquillement « Ah et, une hache. » finis-je en souriant comme s’ils ne l’avaient pas remarqué

J’en profite pour l’enfoncer sur ma tête. Je me libère enfin de ma chemise autour du visage et peux enfin pleinement respirer. Je prends plusieurs inspirations en fermant les yeux. Je range alors la chemise dans mon sac à dos ainsi que toutes mes affaires. Le manche de la rapière dépasse encore du sac. Mes membres commencent déjà à être endoloris, je suis fatigué. Je tords mon cou de gauche à droite et étire mes bras. Je grimace en sentant ma peau sèche se craqueler. Il ne s’agit que du sel qui a séché mais la sensation est tout sauf agréable.

Pour l’instant je veux seulement me reposer.

Spoiler:
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Jonathan Templebar
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MessageSujet: Re: Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! I_icon_minitimeMar 20 Mai - 18:56

Le ciel est incroyablement bleu. Et le soleil si brillant qu’il en est presque blanc. Jamais les tributs ne pourraient croire que de nombreux hovercrafts passent au-dessus de leur tête sans qu’ils ne les voient ni les entendent. Pourtant, ils en retirent les bénéfices. Des parachutes largués avec une minutie extrême, instants minutés par le poids des cadeaux qui s’y accrochent et par les courants d’airs. Quelques fonctionnaires, un ordinateur et le puissant moteur d’un aéronef, soit une bagatelle pour le tout-puissant Capitole. Mais pour les tributs perdus au milieu de l’océan, l’ombre d’une toile argentée s’apparente à un miracle.

Ce sont deux parachutes qui approchent le groupe hétéroclite sans autre bruit que le « bip » appelant leur destinataire.

La première toile à toucher le sol est barrée d'un Quatre en majuscules, et elle transporte avec elle un bocal de soupe de poisson ainsi qu'une note. « Je te souhaite un bon appétit, QMJ »

Le second parachute porte la mention Dix et dépose au pied de la tribut concernée une bouteille contenant un litre et demi d'eau autour de laquelle est enroulé un message. « Étrangle-les dans leur sommeil. »
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Hel D'Orado
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MessageSujet: Re: Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! I_icon_minitimeJeu 22 Mai - 20:16

J’ai marché les yeux fermés pour me protéger du soleil, me guidant au bruit des pas des autres – et puis après tout, c’est toujours tout droit, n’est-ce pas ? Je sens que ma gorge commence à sécher, mais grâce à la bouteille d’eau d’un litre et demi que je viens de m’enfiler avant de partir dans l'arène, je sais que je peux plutôt bien résister – néanmoins j’ai horriblement envie de pisser. Arrivés devant la forêt, nous remettons nos chaussures avant de nous mettre à l’abri des regards, d’un commun accord. Quand même, mes alliés rajoutés ne sont pas totalement idiots, c’est déjà une bonne chose – ou peut-être pas, à voir. La forêt – la jungle plutôt – est abondante. Ce n’est pas vraiment les champs plats aux multiples feuilles mortes sur lesquels j’ai l’habitude de me déplacer mais j’y trouve vite mes marques. Après tout, il y a des arbres. Je caresse quelques troncs au passage, et le contact rugueux sous mes doigts me rassure. Et puis, nous nous asseyons pour une pause bien méritée après cette heure passée au soleil. Je retire le foutu gilet qui me tient horriblement chaud, restant en brassière avec un soupir d’extase. Que cet acte reste comme petite rébellion : ce n’est pas la finesse de la chemise qui me laissera sans vêtement.
 
Curieuse du contenu, je fais comme les autres et ouvre mon sac. Il me semble curieusement vide. Outre le couteau que j’ai utilisé et le sifflet récupéré, je trouve un briquet, ce que je reconnais comme de l’explosif et… six citrons. Ahah. Ils ont voulu faire une petite blague, qu’on s’amuse à répéter des phrases du type « Si six scies scient six citrons, six cent six scies scieront six cent six citrons » ? (voussavezpascommentc’estduràécrire) Dommage, il manque les scies pour essayer. Qui nous auraient été plus utiles d’ailleurs.
 
L’avantage d’être dans une alliance c’est que, même si je n’ai pas d’eau, les autres en ont forcément et pourront m’en passer. Le désavantage d’être moi, c’est que jamais je n’irais leur demander.
 
Je relève la tête lorsque les deux jeunes hommes décrivent leur trouvailles. Comme ce que j’avais prédit, ils ont tous les deux sinon de l’eau, au moins du liquide. Et un semblant d’arme. Semblant, parce que ni un fer de lance ni un boomerang ne nous sera vraiment d’utilité, je crois. Même pour aller récupérer des fruits dans les arbres – je suis là. Le reste est inutile et je commence à penser que, outre l’eau, j’ai le meilleur.
 
« Couteau, briquet, explosif, citrons. Et un sifflet récupéré à la corne. »
 
Je ne sais pas comment ils vont réagir à cette annonce. Peut-être mais pourquoi tu n’as pas pris de nourriture comme toute personne normale ? Qu’ils aillent se faire foutre, je voulais le sifflet.
 
Iélenna fait sa liste aussi – elle aussi a de l’eau. D’ailleurs c’est la seule chose d’utile de son sac. Et puis, deux bips se font entendre. Je ne lève même pas les yeux, sachant qu’ils ne me sont pas destinés. Depuis quand Maya envoie-t-elle des cadeaux, hum ? Mais à ma grande surprise, l’un d’entre eux se pose devant moi. Je ris légèrement en voyant la mention « Dix » sur le parachute. Je m’étais pourtant faite à l’idée de ne pas recevoir de cadeau…  Qui est une belle bouteille d’eau d’un litre et demi ! La lecture du mot me fait sourire. Elle n’a beau pas avoir signé, n’avoir pas mis de mot d’encouragement ni de félicitation, je reconnais Maya et sa façon de dire bien joué. Et qu’elle n’est pas pour mon alliance.
 
Je froisse le papier, et le fourre dans ma poche. Je ne vois pas l’intérêt de montrer aux autres que ma mentor me conseille de les étrangler. Et puis je bois finalement une gorgée, pour dessécher ma gorge.
 
« Je vous propose de dormir une heure et demi chacun, avec une garde de une demi-heure par personne. Je prends le premier quart. »
 
Sans penser à ce que ma proposition peut être discutée, je vais récupérer une pierre pour frotter mon couteau contre et enlever la rouille. Je l’ai souvent fait, avec le matériel de la ferme, et je sais que ça peut s’avérer pénible. Mais indispensable, et puis un couteau, ce n’est presque rien après tout. Quand au bruit, je doute fort qu’il empêche les autres de dormir vu la fatigue qui nous tombe dessus.


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Iélenna Evans
Iélenna Evans
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MessageSujet: Re: Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! I_icon_minitimeSam 24 Mai - 18:00

RP précedent

Je n'ai trouvé la force de continuer à avancer que parce que je percevais devant moi la force de Sebastian qui nous à guidé dans la foret, marchant devant, inébranlable. Mon corps me portait tout seul, je n'avais même plus la force de m'effondrer. Arrivée devant la forêt nous remettons nos chaussures et nous avançons dans l'immense étendue verte. Je suis fasciné par ces arbres hauts qui nous cachent le ciel, plus une seule trace de sable, nous passons réellement d'un lieu à un autre. Je suis sûre que si je prenais une poignée de sable pour la renverser sur la terre meuble, le vent finirait par le ramener sur la plage. Cette arène est bien trop parfaite pour tolérer le moindre déséquilibre. D'un commun accord nous cherchons un coin loin des regards, pour enfin pouvoir fouiller nos sacs, et découvrir nos armes éventuelles.

Je pousse un grognement de plaisir lorsque je peux enfin m'asseoir, la sensation du sol sous mes fesses et de mes jambes allongées, au repos, est un petit aperçu du paradis. Autour de moi j'entends les bruissement des sacs des autres. A mon tour j'entraine vers moi la sacoche que j'ai saisi à la corne d'abondance, avide de découvrir son contenu. Je souris en voyant qu'il y a une lourde gourde remplie d'un litre d'eau... accompagnée d'une boite de 100 élastiques et d'une casquette. A croire qu'ils veulent éviter que nous mourions de causes naturelles, suite à une insolation par exemple. J'annonce mon « butin » aux autres et nous riions avec Sebastian en découvrant que nous avons tout les deux hérités d'un chapeau, peut être que l'on pourra organiser un défilé de mode ? Voir lequel de nous deux à le plus une tête à chapeau. Heureusement que j'ai récupéré le harpon à la corne d'abondance, j'aurais été bien en peine sinon... Hel à récupéré un sifflet, peut être que cela servira si on à besoin de se repérer …. ou de calmer une meute de chien en furie. Peut être même qu'elle se servira de la cordelette pour nous étrangler...

Deux bips retentissant me font sortir de mes macabres pensées, et c'est avec plaisir que je vois se poser devant moi un parachute argenté … Je l'attrappe avec avidité, quasiment sûre qu'il vient de mon mentor. Et c'est avec surprise que je constate que ce cadeau viens de Qolyn, notre hôte que j'ai découvert d'une gentillesse sans égal, il m'a envoyé un bocal de soupe de poisson. Un large sourire étire mes lèvres, pour un peu on se croirait à la maison. Je hume discrètement le bocal, et retrouve avec plaisir les effluves de poissons mélangés à l'ail … Rien que d'y penser j'en ai l'eau à la bouche. Merci Qolyn, j'ai chuchoté, mais je suis sûre que les caméras l'auront saisies et peut être qu'avec un peu de chance elle diffuseront cet instant et verront à quel point je lui suis reconnaissante.
Mais il vaut mieux garder ce met pour plus tard, lorsque j'en aurais vraiment besoin. A la place j'attrape la gourde et bois quelques gorgées d'eau. Hel à également reçue une grosse bouteille et avale goulûment quelques gorgées.

« Je vous propose de dormir une heure et demi chacun, avec une garde de une demi-heure par personne. Je prends le premier quart. »

Automatiquement elle semble avoir pris le commandement des opérations, je ne m'en plains pas. Aujourd'hui je ne me sens pas la force d'une battante. Demain tout ira mieux. Je ne verrais plus le corps de Gabe s'enfoncer dan l'eau, n'imaginerait plus l'atroce brûlure dans ses poumons alors que la vie le quittait définitivement...

Je parviens à somnoler une demi heure, allongée dans la terre meuble, roulée en boule sur moi même, repassant sans cesse la mort de Gabe dans mon esprit, mon harpon fermement accrochée à ma main, si seulement Julien pouvait se trouver en face de moi. J'effacerai ce rictus de son visage et l'obligerais à me supplier d'épargner sa vie... On entendrait ses hurlements de l'autre côté de l'arène !

Enfin, la demi-heure passe, et Hel rentre au campement pour essayer de dormir à son tour, peut être qu'elle y arrivera, elle ne semble pas du genre à avoir beaucoup d'état d'âme. Je me lève pour prendre la relève avant qu'un des garçons ne puisse m'en empêcher, j'ai besoin d'être seule. De faire mon deuil.
Et qui sait, avec un peu de chance les carrières tenteront quelque chose, alors je pourrais le tuer, et j'aurais ma vengeance, les jours de Julien Sullivan sont désormais comptés.

Je m'assois sur le sol, adossé à un tronc, d'un endroit où je peux voir venir toute menace, à quelques mètres de moi les autres se reposent, ce serait si facile de les tuer maintenant, de les achever... ça ferait trois adversaires dangereux en moins. Mais ce serait d'une lâcheté sans nom, et puis si je veux avoir une chance face aux carrières, je n'ai d'autre choix que de rester avec eux. C'est ainsi que mon harpon fermement tenu en main, les yeux grands ouverts je commence mon tour de garde.

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Jonathan Templebar
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MessageSujet: Re: Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! I_icon_minitimeJeu 12 Juin - 20:14

La nuit est encore reine lorsque le parachute est lâché. La lumière de la lune se reflète presque poétiquement sur la toile argenté qui descend lentement, doucement ballottée par les souffles de vent. Comme un fantôme, le parachute se rapproche silencieusement du sol, jusqu’à ce qu’il soit suffisamment près de son destinataire pour s’annoncer d’un « bip ». Il se dépose ensuite à ses pieds, laissant son chargement s’échouer sur le sol. Un grand sept est peint sur la toile, et il apporte avec lui un pack de 5 lamelles de bœuf séché, une paire de lunettes de soleil et une note calligraphiée "Les coups de soleil c'est mauvais pour le teint. Je t'envoie ce paquet pour faire plaisir à ta mère et lui rappeler qu'elle ne m'adore pas pour rien. -Noah Laurenson"
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Buck B. Black
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L'imperceptible folie



Il fait noir. Tout noir. Je ne vois rien. Je cours, j’essaie de sortir d’ici, de retrouver la lumière. Le bruit de mes chaussures contre le sol résonne avec force. Je n’entends que ce son-là. Je n’entends que ce son-là ainsi que mes longs hurlements. Je crie. Je crie. Sans m’arrêter. Je crie. Bien-sûr que je me défonce la gorge, quelle question ! Mais que voulez-vous que je fasse ? Je crie, je hurle. J’hurle parce que j’ai peur. Je suis là dans cette pièce vide. Je suis là, tout seul. Tout seul dans le noir. Je cours mais cette pièce semble infinie. J’appelle avec toute la force du désespoir mais personne ne me répond.
Il fait noir. Tout noir. Je ne vois rien. Paniqué, je ne réfléchis plus, je ne pense plus. C’est comme si, soudain, le temps s’était arrêté, le monde avait cessé de tourner. C’est comme si, soudain, plus rien n’existait. Qui suis-je ? Bonne question. Je ne suis plus personne. Un garçon, une fille ? Aucune idée. Je cours juste pour sauver ma peau, pour éviter de sombrer dans des abysses encore plus sombre.
Il fait noir. Tout noir. Soudain, le sol se brise en mille morceaux. Tout s’écroule. Tout. Et moi je tombe, et moi je sombre.
J’ai un cœur mutilé et un esprit renversé.

L’eau est rouge. Toute rouge. Plus que rouge. Le ciel est pourpre, le sable est incarnat. Je vois rouge, mon dieu. Je vois rouge ! J’ai de l’eau jusqu’au cou. Les vagues se déchaînent sur mon visage, me frappe avec une force presque inimaginable. L’eau écarlate s’infiltre dans ma bouche, passe par mes narines, m’irrite les yeux. J’étouffe, j’étouffe ! Les courants m’emportent, me tirent vers le fond. Je veux remonter à la surface, remplir d’air mes poumons. Mais je n’y arrive pas, je n’y parviens pas.
L’eau est rouge. Toute rouge. Plus que rouge. J’ai déjà oublié la couleur du ciel, la couleur du sable. Ma tête tourne. Je perds conscience… je crois. Il fait froid autour de moi. C’est un monde incarnat qui m’engloutit. Je vais mourir. Tout au fond de cet océan rouge sang, je vais mourir. Mourir. Mourir.
J’ai un cœur ciselé et une âme en lambeau.

Les fougères sont vertes. Si vertes. Trop verte ! Elles avancent vers moi, chantent de drôles de chansons. Oui, vous m’avez bien compris, je ne divague pas ! Ces fougères chantent ! Elles chantent ! Paroles macabres, air lugubre. Mon corps frissonne, mes poings se crispent. Je ne dois pas rester là. Bien-sûr que je ne dois pas rester là ! Ces fougères sont magnifiques mais quelques choses me dit que ce ne sont pas des plantes normal… Je tente de fuir, de m’échapper, mais c’est déjà trop tard. Elles s’accrochent à mes jambes, s’entortillent littéralement autour de mon corps. Elles serrent fort. Très fort. Trop fort.
Les fougères sont vertes. Si vertes. Trop vertes ! Elles s’enroulent autour de mon ventre, autour de ma nuque. Elles enserrent mes mains et mes doigts, mes jambes et mes pieds. Elles couvrent ma bouchent et ma tête, viennent se nicher devant mes yeux. Je ne vois plus. Je ne respire plus. Je ne sens même plus le petit battement de mon cœur épeuré. Je suis une momie végétale, je suis un corps presque mort, complétement étouffé par de longues mains vertes et feuillues.
J’ai un cœur déchiré et un esprit perdu.

Une lame dans la chair, dans le sang. Une lame contre la peau, près des os. Une lame qui déchire, qui découpe. Une lame brillante et propre qui se teinte de rouge – macabre bronzage. Une lame qui rit, qui jouit même. C’est l’extase, c’est l’orgasme. Le sang coule et elle sourit. Le sang suinte et elle se croit au paradis. La lame dessine des cercles sur un torse musclé, trace des lignes justes à côté. Elle peint de beaux dessins sur un visage d’ange, caresse de grands bras et de belles jambes. Les plaies s’ouvrent, l’hémoglobine se réveille sans bruit et commence à perler. C’est un beau tableau humain qui prend forme peu à peu.
Une lame dans la chair, dans le sang. Une lame contre la peau, près des os. Une lame qui déchire, qui découpe. Une lame brillante et propre qui se teinte de rouge – macabre bronzage. Une lame qui rit, qui jouit même. Il y a une lame dans ma main, un couteau. Un beau petit couteau – pas très grand, certes, mais aiguisé. Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas comment. Mais c’est avec une joie mystérieuse que je passe ce couteau sur tout mon corps. Je fais des trous dans ma peau, j’enfonce la lame très profondément dans la chair. Le bonheur éclos en moi. Je me sens vivre pour la première fois. Le monde est douleur le monde est rouge et cette fois, j’aime ça.
J’ai un cœur en sang et une âme mutilée.

Il y a, au centre de la pièce, un grand garçon qui m’observe. Il y a, dans cette salle vide, un unique miroir qui semble dormir. Je m’approche, étonné. Ce grand garçon n’est autre que mon reflet, je le vois bien. Pourtant, je n’arrive pas à détacher les yeux de cette silhouette. J’avance sans pouvoir m’arrêter. Je transpire, j’ai des frissons. C’est comme si je ne m’étais jamais vu vraiment… je ressens ce besoin indescriptible de me contempler de plus près, de toucher se miroir, de m’assurer que je ne suis pas un mirage.
Il y a, au centre de la pièce, un grand garçon qui m’observe. Il y a, dans cette salle vide, un unique miroir qui semble dormir. Je cours, je cours. J’essaie de m’approcher encore et toujours. Mais je n’y parviens pas. Le miroir recule, s’éloigne de plus en plus.
« Reviens ! Reviens ! » J’hurle.
Mais le miroir ne revient pas. Sans un mot il s’en va. Sans un mot il me laisse seul, tout seul. Seul avec l’ombre de moi-même.
J’ai un cœur enfermé et un esprit prisonnier.
J’ai un cœur rouillé et une âme brûlée.

Je ne suis personne. Je n’existe pas vraiment. Roi parmi les ombres, je me perds un peu plus chaque seconde, dans ce long labyrinthe qu’est la conscience.

Dieu de l’imperceptible folie, Dieu de l’errance éternelle, j’erre sans but dans les démons de mon subconscient.

Je n’ai pas réussi à me retrouver.

Bruit de miroir brisé.
Les clairons sonnent.

Je tombe une nouvelle fois.

***

J’ouvre les yeux, le visage perlant de sueur. Il me faut quelques secondes pour comprendre que je rêvais. Alors ce n’était pas la réalité… Tout n’était que songe finalement. Tout. Je me redresse. Mon regard tombe sur la couverture de survie dans laquelle je me suis enroulé. Etonné, je constate que je me suis endormi avec un épieu dans la main. Je le serre trop fort. Les jointures de mon poing droit sont prêtes à craquer… Je tourne la tête. Parfois surpris, parfois, complétement désorienté. Mais… mais… mais où suis-je ? Visiblement, je me trouve dans une forêt. La question, c’est de savoir pourquoi… Je dors encore ? Peut-être bien, oui. C’est la seule explication plausible selon moi. Et pourtant… Je sens alors une respiration régulière près de moi. Je me tourne brusquement. Une fille dort à quelques mètres. Hel. Plus loin il y a un garçon. Seb… Et une autre fille. La blonde ne dort pas, elle. Putain, tout n’étais pas irréel en fait… je participe bel et bien aux Hunger Games. J’ai fait péter la corne d’abondance il y a quelques heures à peine. J’ai une grande alliance. Je me suis battu dès le début avec l’un des carrières.
Je soupire avant de me lever et me dirige vers la fille du district 4. Je ne connais toujours pas son nom. Ou alors, si je l’ai su, je l’ai oublié.
« C’est à mon tour ! »
Je lui souris. Elle n’a pas l’air bien. Bizarrement, j’ai l’impression que quelque chose d’autre que le début des jeux la perturbe. Je préfère ne pas lui demander quoi. Il y a des choses qu’il faut garder pour soi. Elle a besoin d’être seule.
« Dors, tu en as besoin. Et… et si ça ne vas pas, on est là tu sais… »
Tu parles, on est là pour s’entre-tuer, oui !
« Il y aura toujours une oreille attentive pour t’écouter ».
Une oreille d’un mort quoi… Bwarf qu’est-ce que t’es con Buck.

Je jette mon sac sur le dos et dépose ma couverture sur le dos de Hel. Je n’en ai plus besoin pour le moment, autant qu’elle soit profitable à quelqu’un. Après tout, il doit y avoir un tas de sales bêtes dans le coin… J’avale trois nouvelles gorgées de jus de litchi. Je commence à avoir faim, j’ai soif… depuis que je me suis réveillé, je me sens un peu patraque.
Attentif, je tourne autour de mes compagnons endormis. Je m’éloigne un peu. J’examine, je regarde. L’être humain n’est pas notre seul ennemi dans ces putains de jeux. Nous avons trois ennemis. Les autres tributs. Nous même, bien-sûr… et puis… la faune et la flore. Je ne suis pas tranquille. Pas ici, dans cette prison de verdure. Pas là-bas, sur cette plage trop paradisiaque. Je ne serais jamais tranquille. Tout peut arriver. Parfois, je ne sais même plus contre qui je me bats et pourquoi. Je me bats contre la folie ? Je me bats pour la raison ? Je me bats contre des ennemis ou contre celui que je suis ?
Bordel Buck, arrête de penser à tout ça. Arrête de penser tout court. Tu fais que de la merde depuis que tu es arrivé. Calme-toi. Ne réfléchis plus. Ne pense plus au bien et au mal. Ne pense plus au pourquoi du comment. Ne pense plus. Laisse-toi porter par tes camarades. Tu ne sais pas si tu peux leur faire réellement confiance ? C’est normal. Mais laisse-les te guider quand même. C’est de cette manière que tu trouveras une véritable réponse à toutes tes questions. Tu ne sais pas pourquoi tu t’obstine à vivre ? Garde l’image du visage de Sun en tête et ne pense à rien d’autre. Ne pense à rien d’autres. Tout n’est pas logique, Buck. Cesse de te torturer l’esprit.
Cesse de te torturer l’esprit car ici, dans cette arène, l’instinct et les tripes sont tes seuls amis.
Laisse-toi guider par ton instinct Buck. Et par rien d’autre.

Au bout d’une demi-heure, je vois Seb qui commence à se réveiller. Je m’approche de lui, plonge mes yeux dans les siens. Bon sang ce regard… ce regard… je secoue la tête, exaspéré.
« Laisse Seb. » je chuchote. « Je pense qu’on a tous besoin de se reposer. Vu la chaleur, mieux vaut dormir le jour et… « opérer » - le mot m’arrache une grimace – la nuit… il est environ 13h30, je pense. Je vais monter la garde trois heures de plus. Ensuite vous prendrez la relève trois heures chacun. Ça te va ? »
Le garçon du toit acquiesce. Je n’en parle pas aux filles de peur de les réveiller. Je pense quand même qu’elles ne seront pas contre cette idée. Nous avons beaucoup donné aujourd’hui. Combats, longues marches, trucs qui explosent, chaleur à vous faire péter un plomb. Les spectateurs ont eu leur spectacle, c’est bon. Maintenant, on a le droit à notre petite pause. Mieux vaut en profiter parce que demain, si personne n’agit, on va sûrement ce prendre de beaux pièges dans la gueule… j’en ai pas spécialement envie. Je revois encore la petite Eycko Ice, lors de la 14ème édition, se faire électrocuter dans un lac, alors qu’elle avait foutu le feu pour piéger les autres tributs… La pauvre. Je ne veux pas qu’il se passe la même chose pour nous !

Pendant mes deux heures trente de garde qu’il me reste, je décide de me confectionner une lance. Bah oui parce qu’après tout j’ai un pied de lance et du fil. Je me mets à chercher une grande branche. Au bout d’un certain temps j’en trouve une d’environ un mètre, un mètre trente. Avec mon épieu, j’enlève l’écorce et fait une entaille à l’une des extrémités. J’y enfonce mon pied de lance et le serre avec un peu de fil. Je serre bien et voilà, j’ai obtenu ma jolie petite lance. (Oui, moi aussi je trouve que ça ressemble à une recette de cuisine !)
Je n’ai jamais tenu une lance entre mes mains… La lancer ? oui, j’oublie. Par contre, il ne faut pas être Einstein pour réussir à s’en servir comme un bourrin. Si j’vois quelqu’un, je l’empalerais en mode Chuck Norris et puis voilà.
Le temps écoulé, je passe le relais à Seb. Je récupère ma couverture de survie sur le dos de Hel et m’allonge à ses côtés, m’enroulant à nouveau pour me protéger des insectes – sait-on jamais ! Je m’endors, la tête sur mon sac, l’épieu dans une main, la lance dans l’autre. Cette fois, les cauchemars ne viennent pas me trouver. Je vois juste un monde beau et calme ou les guerres et la haine n’existent pas.

***
Il est environ 23h à présent. Nous nous levons tous. J’ai faim mais je me sens reposé. Je remballe mes affaires, range l’épieu dans le sac. Une lance suffira pour l’instant. Je me lève et regarde les autres. Avant de partir, nous allons devoir nous nourrir.
« On fait quoi maintenant ? »
Petite phrase avant de replonger dans un profond mutisme. Je pense que tout le monde est perturbé. Vers 21 h, le célèbre hymne de Panem a retenti, laissant sur son passage les visages des défunts du jour. Ça nous a probablement tous marqué… Melissa est morte. J’ai vu son visage, là-haut, dans le ciel, encore tout embrouillé à cause de ce réveil brutal. J’ai cru que j’étais encore endormi, mais non, c’était réel. Melissa est morte. Elle avait un petit garçon de quelques mois. Et elle est morte. Pouf, parti pour toujours sans espoir de retour. Que va devenir son gosse maintenant ? Que va devenir le père ?
Je ne sais pas. Mais pour le moment, je ne peux pas m’en soucier. Je ne peux pas.


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Sebastian Seifer
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MessageSujet: Re: Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! I_icon_minitimeSam 14 Juin - 21:46

Mes yeux se ferment doucement et je ne prends pas longtemps à rejoindre les bras de Morphée. Ils m’accueillent grand ouverts comme si je n’avais pas dormi depuis des années alors que ça ne fait que quelques heures. Etrangement, aucun rêve ou cauchemars ne viennent perturber mon sommeil. Je dors paisiblement, je ne pense à rien, je n’ai pas l’impression d’être endormi dans une forêt de l’arène des Hunger Games. J’ai tellement du mal à y croire et pourtant c’est le cas. Continuer à penser que ce n’est un qu’un cauchemar, que je suis tranquillement allongé dans mon lit au district Sept, ne serait qu’une belle illusion, je me voilerais la face comme jamais. Je me réveille au bout d’une heure et demie et remarque Buck. Je me redresse en plissant les yeux, le soleil étant trop fort. Je ne suis pas complètement réveillé et j’ai du mal à voir ce qu’il se passe. Il s’approche de moi et plonge ses yeux dans les miens.

Sa voix me semble lointaine quand il parle mais je parviens tout de même à saisir le sens de ses paroles. Il me propose de monter la garde pendant trois heures. Je hoche doucement la tête et me rallonge sans un mot de plus. Je m’endors aussi rapidement que la première fois. Cette fois-ci, mon sommeil n’est pas aussi tranquille. J’ai l’impression de voler au-dessus de l’arène. Je vois l’île de la corne d’abondance au beau milieu d’une immense étendue d’eau. Je vois notre jungle d’un côté et le noir complet de l’autre. Je ne sais pas ce qu’il y a là-bas mais j’ai envie de le découvrir. Je plonge dans ce trou noir et me perds dans les méandres de ce qui semble être l’enfer. J’atterris sur un sol rongé par les flammes. Il fait chaud et où que je regarde, je me trouve face à une impasse. Une personne semble agir derrière les flammes. Mon cœur bat à cent à l’heure. Son ombre ondule au même rythme que le feu qui me nargue en s’approchant de plus en plus de moi. Soudain, la personne plonge au milieu des flammes et me montre enfin son visage rongé par les blessures, la peau brûlée. Mais j’arrive encore à le reconnaitre. Il s’agit de Jake, mon petit frère. Un sourire forcé apparaît sur son visage mais sa grimace se transforme rapidement en un rictus de colère. Il saute à mon visage et je sens ses mains entourer mon cou. Il crie, m’accuse de l’avoir abandonné, de l’avoir tué. Il prie les dieux que je meurs dans cette arène. Je me débats mais je sens rapidement l’air se faire rare. J’arrive à attraper son cou et d’un coup de jambes dans ses genoux, j’arrive à le pousser. Il atterrit dans les flammes et brûle instantanément.

Je me réveille en sursaut, le visage couvert de sueur, la respiration haletante. Cela doit bien faire trois heures que je me dors maintenant. Je soupire en me relevant difficilement. J’enfile mon sac sur le dos et attrape ma hache. Je m’approche de Buck et lui dit d’aller dormir. Il hoche la tête et ne se fait pas prier. Je ne le regarde pas et m’adosse directement à un arbre. Je plie mes genoux et laisse mes bras reposer dessus.  Le temps semble bien long alors que j’essaie de faire le vide dans mes pensées, d’oublier ce cauchemar, d’oublier la haine et la colère dans le regard de Jake.

Une heure semble être passée quand je commence à sentir l’ennui surgir. Je regarde derrière moi les trois autres qui semblent paisiblement endormi avant de rediriger mon regard vers le cœur de la forêt. Elle est si belle et semble si dangereuse à la fois. Je sens les rayons du soleil brûler ma peau. Je balance ma tête en arrière et l’appuie contre le tronc de l’arbre alors que je regarde les feuillages. Ma tête glisse sur le côté et mon regard croise le chemin d’un petit arbre bien touffu. Je me redresse subitement en écarquillant les yeux. Je me relève et m’approche rapidement de l’arbre avant d’essayer d’attraper les coques piquantes qui poussent par centaines sur les toutes les branches de l’immense arbuste, ou du petit arbre, comme vous voulez. J’en attrape délicatement une et la pose par terre avant de m’accroupir. Il s’agit bien de ce que je pense. J’utilise la lame de ma hache pour ouvrir le fruit et des dizaines de graines plus ou moins rouges s’en échappent. J’en saisis une et la renifle. Je souris légèrement en sentant l’odeur caractéristique du fruit du roucou. Je n’en ai senti et vu qu’une fois dans ma vie : ma mère l’avait reçu d’un ami à elle qui avait le privilège de faire quelques tours au Capitole pour son travail. Il avait ramené ce fruit et lui avait présenté toutes ses vertus et lui en avait même donné quelques graines pour parfumer la maison. Je reconnaitrais son odeur entre mille. Celle du roucou. Celle de la maison il y a quelques années. J’attrape plusieurs dizaines de coque et attrape les plus grandes feuilles que je peux avant d’aller me rassoir.

Je passe les deux dernières heures de ma garde à ouvrir les coques, récupérer les fruits et les écraser pour en faire une purée avant de m’étaler sur les bras et les jambes. Ma mère m’a un jour dit que la pulpe de ce fruit avait la particularité d’être une crème solaire naturelle et en parlait souvent aux clients de la pépinière. Je l’avais même aidé à remplir le livre qu’elle tenait et exposait fièrement dans tout le magasin. Je fais ainsi plusieurs millilitres de purée et l’enferme précieusement dans une des feuilles que j’ai récupéré en faisant un nœud avec quelques brins d’herbe que je trouve par terre.

Mon tour de garde se termine rapidement et quand Hel se réveille pour prendre son tour, je lui souris légèrement et la remercie avant d’aller rapidement m’allonger le plus à l’ombre possible. Cette fois-ci, mon sommeil est à nouveau sans rêve et quand je me réveille six heures plus tard, je suis en pleine forme. Je me suis réveillé pendant quelques secondes le temps de voir le visage des morts s’afficher dans le ciel. Je n’en reconnais vraiment aucun à part Gabe et cela me rassure légèrement en sachant que Rose n’est pas encore morte mais me fait également peur : nous sommes encore si nombreux.

Vers 23h, nous nous retrouvons tous en cercle. Buck demande ce qu’on fait maintenant.

« Je pense que nous devrions manger. Et ensuite, on se met en route. Je ne sais pas où nous irons, ni ce que nous trouverons, ni même ce que nous cherchons. Mais nous ne pouvons pas rester ici. Je propose qu’on fasse route vers le nord, voir ce qu’il y a de l’autre côté de la corne. Il ne semble y avoir qu’une forêt ici. Quoi qu’il en soit, il faut manger. »

A peine ai-je fini de parler que j’entends le bruit caractéristique d’un parachute de sponsor au-dessus de moi. Je lève la tête et aperçois un parachute argenté faire tranquillement son chemin avant de se déposer à mes pieds. Un grand Sept est peint sur la toile, il est bien pour moi. Je fronce les sourcils. Encore un cadeau pour moi ? Qui est-ce ? Encore Lucia ? Elle dépense beaucoup pour moi… J’attrape le parachute et l’ouvre. Je souris en découvrant les cinq lamelles de bœuf et la paire de lunettes de soleil. Je les range dans mon sac et déplie la petite note. J’écarquille les yeux de surprise en découvrant un mot de Noah Laurenson, le présentateur des Hunger Games. Je souris légèrement en lisant son petit message. Comme quoi, mon petit numéro, ce qui a valu de me faire passer pour un idiot, a tout de même bien marché. Je range également le mot, la boite et la toile du parachute dans mon sac. On ne sait jamais, cela pourrait peut-être servir à quelque chose.

Chacun se met à manger ce qu’il peut. Pour l’instant, je préfère ne pas manger ce qui se trouve dans la forêt avant d’être sur que ce n’est pas empoisonné. Je préfère donc ne pas être le premier à tenter l’expérience. Je sors l’ananas de mon sac et le coupe en quatre. J’enveloppe trois bouts dans le voile du parachute et m’affaire à grignoter doucement le dernier bout, sans parler. Une fois fini, je jette la pelure derrière et moi et me relève. Je propose alors de partir. Nous nous mettons donc en marche, direction le nord.

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Dernière édition par Sebastian Seifer le Mer 2 Juil - 21:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! I_icon_minitimeLun 16 Juin - 19:17

Lorsque je me redresse, totalement éveillée, je sais que ça fait une heure et demi que je dors, presque exactement. J’ai toujours eu une horloge interne, et je n’ai jamais réussi à dormir plus d’une heure et demi d’affilée. Je me réveille à chaque cycle de sommeil, de fait. Ce qui peut être extrêmement horripilant en temps normal se révèle super utile dans l’arène.
Je repousse la couverture de survie – tiens, c’est nouveau – avant de rejoindre Buck, adossé contre un arbre, qui ne semble pas décidé à réveiller les autres. Il m’explique rapidement qu’il a décidé qu’on devrait dormir 9 heures de plus, pour attendre la nuit. Je reste consternée.
 
« T’as vraiment cru que j’étais capable de faire une nuit et demi en milieu de journée ? » je chuchote. Les nuits chez moi durent plus 6 heures que 9. « Putain, moi j’ai commencé ma journée il y a six heures, je suis en pleine forme là ! »
 
Sans parler du fait que bouger dans une forêt inconnue la nuit n’est pas le mieux à faire, bien que ayant une certaine expérience des arbres je pourrais légèrement les guider, mais à l’aveuglette cela risque d’être dur. Sans parler des bestioles, des insectes, des gros machins qui doivent traîner dans les parages… Idiot idiot idiot, j’ai envie de crier. J’ai envie de lui dire : Buck, réveille-toi ! et de lui taper sur la tête. Pourquoi je reste avec lui ? Avec eux ?
 
Peut-être que leur présence me rassure un peu, malgré tout.
 
« Bon, et puis t’as pensé au fait que la seule bouffe que j’ai dans mon sac, c’est 6 connards de citrons ? Je sais pas pour toi mais moi, je me nourris pas au jus de citron ! »

Je souffle. De toute façon je n’accepterai rien venant d’eux, même s’ils me le proposaient. Et puis, j’ai envie d’être seule un moment.
 
« Bon, je reviens. Vous cassez pas avec mes affaires. »
 
Je récupère seulement mon sac et mon couteau qui n’est dorénavant plus rouillé, avant de m’enfoncer seule dans la forêt. Quand je marchais avec mes compagnons, ils faisaient tellement de bruit qu’on entendait absolument rien. Là, j’entends tout, le bruit de l’animal qui passe dans l’herbe, les feuilles qui bruissent, les insectes qui bourdonnent. Après avoir vu un pelage, je décide de me réfugier dans les arbres. Là, je suis tout de suis plus à mon aise. Prudente, sachant que la forêt risque d’être pleine de pièges, je progresse pas à pas. Les animaux n’ont pas peur de moi, parce que je marche au rythme du vent, me coulant entre les branches, dans mon élément. Ils ne savent pas si je suis dangereuse, n’ayant jamais vu d’homme, et rien chez moi ne leur prouve le contraire, alors ils m’acceptent. J’observe longuement un singe qui se balade entre les arbres, mangeant des fruits qu’il cueille dessus. Si lui peut les manger, alors sûrement que moi aussi. Je cueille alors une dizaine de fruits sur l’arbre, m’aventurant dans les branches les plus hautes, mon poids plutôt faible me le permettant. Il sont ovales, et verts, et sentent bon le sucre. Techniquement, ils devraient être comestibles. Je les range dans mon sac avant de repartir en direction du campement.
 
Alors que mes pieds sont concentrés sur la branche sous eux, mes yeux se permettent de regarder la jungle dessous. Soudain, parmi la végétation fleurissante, je vois une volaille. J’ouvre grand les yeux : autant de viande, et si facile à attraper, est-ce permis dans les Hunger Games ? Je décide de ne pas trop réfléchir. Peut être les créateurs ont-il voulu récompenser ceux qui survivent aux fauves dont j’ai pu voir le pelage et aux serpents qui sifflent dans l’herbe grasse ? Je claque un moustique qui vient de se poser sur mon bras, avant de me pendre lentement par les bras, juste au dessus de cette fameuse volaille. Je me dis que sans corde, ce sera la manière la plus rapide de la tuer. Et puis d’un coup, je me laisse tomber, et mes pieds arrivent 3 mètres plus bas sur le cou de l’oiseau, qui a seulement le temps de pousser un « COUUAAAC » avant de se faire couper le sifflet. Littéralement. Le sang a giclé sous mon pied. Je remue les jambes et la légère douleur provoquée par l’atterrissage s’atténue bien vite. Je sors mon couteau, afin de trancher les lambeaux de peau qui relient encore la tête au corps. J’essaie de vider un maximum la bête de son sang : je ne veux pas avoir tous les prédateurs aux trousses, non plus. Je laisse donc la tête sur place, comme offrande à la forêt, avant de prendre la bestiole par la queue et de remonter dans les arbres.
 
Je rentre au campement, dépose mes fardeaux à terre avant de me replonger brutalement dans le sommeil. Je me réveille à nouveau une heure et demi après, remarquant que c’est maintenant Sebastien au guet. Je le rejoins, avant de commencer à dépouiller ma volaille. Je range les bouts de viande dans des longues feuilles en attendant. Lui s’occupe d’une sorte de pâte. Pendant un long moment, je ne parle pas, avant de lui demander à quoi sert son truc. Je vais me recoucher une fois fini, avant de repartir dormir. Punaise, que j’aime varier ainsi ! Je me relève pour prendre ma garde. Trois heures à attendre… Je décide de me construire une sarbacane. Je farfouille les alentours à la recherche du bois parfait, avant de commencer à la tailler grâce à mon couteau. C’est long et fastidieux, mais au moins ça m’occupe. Finalement, je vais dormir, me réveillant au milieu, une fois.
 
Les visages défilent dans le ciel, et lorsque je reconnais Nate, j’ai un petit sourire. Un connard de moins dans le monde. Les autres, je ne les connaissais pas, et j’ai une brève pensée pour leurs familles. J’espère au moins qu’ils n’ont pas trop souffert. Je n’ai jamais compris le principe de torturer quelqu’un avant de le tuer. C’est de la folie pure.
 
Et puis se pose la question de savoir ce que l’on fait. Le pire, c’est que c’est Buck qui la pose. Tu fais chier Buck, tu nous mets dans une position de merde et tu sais même pas quoi faire ensuite ? Mais Seb propose de manger et je suis d’accord avec lui : mon ventre gargouille, même si je ne l’avais pas remarqué. Je me risque donc à avaler deux des fruits que j’ai ramassé : une petite folie dans les Hunger Games, mais après tout j’en ai assez pour me le permettre, et la jungle regorge de ressources nutritives.
 
Et enfin, dans la nuit darkandfullofterrors, nous partons, en direction de là où nous venons. J’ai comme une impression d’inutilité.


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Iélenna Evans
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Je me réveille alors que le soleil est déjà haut dans le ciel, j'ai dormi longtemps ... trop sans doute à en voir l'agitation qui règne dans notre petit camp, Sebastian est en train de dormir après son tour de garde et Hel est simplement... pas là. Buck à pris son tourd de garde. Apparemment je suis la belle au bois dormant de cette équipe. Je grimace. Je déteste me sentir inutile, mais au moins ces heures de sommeil supplémentaires m'auront permis de refaire le plein d'énergie, de passer à autre chose. De noyer la mort de Gabe dans d'autres cauchemars ... Il reviendrait me hanter bien assez tôt. Je m'étirais longuement afin de détendre mes muscles et de me réveiller totalement. C'est alors que je suis surprise par les gargouillements sonores de mon ventre. Je rougis et vérifie que personne autour n'a entendue ce bruit odieux et révélateur de ma faiblesse. Pas la peine que je passe pour le poids mort de cette équipe, je songe d'ailleurs que mon comportement actuel ne risque pas d'attirer les sponsorts ... Il faut que je me reprenne.
Je me lève, enfin, et part explorer les environs, je n'ai pas envie d'entamer mes provisions des le commencement, je repère quelques arbres avec dessus des fruits lourds qui ont tout l'air d'être plein de sucres et de jus, j'en salive d'avance mais n'ose cependant pas en manger... Qui me dit qu'ils ne sont pas empoisonnés ? On à déjà vue des tributs mourir pour avoir croqué dans le mauvais aliments, je refuse de mourir aussi bêtement, si je dois mourir je veux que ça soit en me battant, avec dignité pas comme ça... Je vaux mieux que ça. Tous ici nous valons mieux que cette mort indigne. Dépitée je passe donc à côté des fruits à l'odeur alléchante sait on jamais... je préfère demander au campement si ils sont comestibles, quitte à passer pour une sinistre crétine... Un bien piètre châtiment à côté d'une mort beaucoup plus définitive. Néanmoins leur odeur est tellement... alléchante que je reviens sur mes pas et en cueille une dizaine, au cas ou.
Je me rends vite compte qu'il n'y a rien autour de nous que des arbres, je n'aperçois aucun cours d'eau aux environs proches, je vais être obligé d'entamer mes propres provisions si je veux rester en forme pour le moment. Je me remet en chemin vers le camp et en profite pour chercher la présence d'animaux, je n'aperçois que quelques singes et autres insectes inoffensif même si pour avoir vu les autres jeux je sais qu'ils pourraient se transformer à chaque instant en insectes tueurs ou en singe massacreurs... Cette idée me donne des frissons et je me hâte de rejoindre les autres me maudissant de ne pas avoir pris mon harpon avec moi. Sa présence me rassure, ne me donne pas l'impression d'être impuissante, sans compter que je suis plutôt habile avec ce type d'armes avoir grandi au district 4 me donne un avantage non négligeable.

Je saisis mon sac et sort rapidement la soupe de poisson offerte par Qolyn, je l'ouvre et m'astreint à n'en boire que deux gorgées, même pas la moitié. Juste ce qu'il faut pour calmer ma faim momentanément. Si les fruits que j'ai aperçus s'avèrent comestibles j'irais en cueillir quelques uns pour compléter mon frugal repas. J'aperçois Hel, elle a à ses pieds quelques noyaux et mords à pleines dents dans un fruit que je reconnais comme étant les mêmes que les miens, ravie je mords dedans sans cacher mon envie et étouffe un soupir de plaisir quand un jus sucré glisse dans ma bouche manquant de m'emporter au paradis. Je dévore ainsi trois fruits en rangeant sept dans mon sac, bien qu'il est fort probable que je retourne en chercher d'autres bientôt...
Je profite du temps qu'il me reste, pour inspecter mon sac, me demandant ce que je vais bien pouvoir faire d'une boite d'élastiques mis à part des bracelets... Un lance pierre peut être... ça ne tuera pas un carrière mais ça peut être une bonne arme défensive, il faudrait que je trouve et taille un bout de bois de matière adéquate mais c'est possible... Je me mettrais en quête de bois plus tard.
Rassérenée à cette idée je repose ma tête sur mon sac et retourne dans un monde peuplée de rêves et de cauchemars, je revois Vitali, Willes, Silver, Eden, mon père... tout ces gens que je ne reverrais sans doute jamais et que j'aurais aimé revoir une dernière fois.

Lorsque je me réveille la nuit est retombée. Je rejoins les autres pour décider de la suite des événements. Buck pose la question centrale mais est incapable d'y répondre... heureusement, Sebastian est là pour prendre la tête des événements. Il nous dit de manger avant de nous préparer à partir. J'avale un fruit préférant économiser le reste. Ensuite nous partons, nos sacs sur l'épaule.. de retour vers la plage. Je songe amèrement à Vitali qui me parlant de son expérience des jeux m'avait confié que tout n'était qu'un éternel recommencement. Je n'avais jamais mesuré à quel point il avait raison avant aujourd'hui.
Dans la nuit noire et glacée nous nous mettons en route, direction le nord... et c'est à ce moment que je remarquais l'absence totale d'étoile, simplement la présence de pépites illuminés, comme une preuve supplémentaires de la fausseté de cet environnement, de notre mise en cage...Nous n'étions pour eux que des divertissements me rappelais je avec la haine au cœur, ma marche était plus affirmée à chaque instant. Notre alliance était solide, si c'est du spectacle que le Capitole voulait il allait être servi !

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Buck B. Black
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MessageSujet: Re: Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé ! I_icon_minitimeMer 2 Juil - 0:16





















Mirage nocturne




Sans attendre de réponse, je m’enfonce dans la jungle. Je sais ce qu’ils vont me répondre. Je préfère simplement demander, pour éviter d’imposer mes idées. Je n’ai jamais eu l’âme d’un chef. Je n’ai jamais été fait pour vivre en collectivité. Pourquoi ai-je des alliés ? Pourquoi ? Je n’ai rien demandé, moi… ça ne me ressemble pas. J’aime le silence et j’aime la solitude. J’aime la nature et j’aime rêver les yeux grands ouverts. Qu’est-ce que je fais là ? Mais qu’est-ce que je fais là ? Les jeux ne font que commencer, je ne me suis encore pas transformé en meurtrier et pourtant j’ai l’impression de m’être perdu à jamais. Qui suis-je ? J’ai l’impression de ne pas le savoir moi-même. Suis-je ce que je suis, ou suis-je ce que je ne suis pas ?
Je marche. Le feuillage est épais, les arbres sont si grands, que j’ai du mal à apercevoir le ciel. Tout est noir. La lumière de la lune ne passe pas à travers les frondaisons. Les étoiles n’ont pas le même éclat qu’à l’ordinaire. J’ai l’impression d’être seul dans un monde austère. Mais je suis seul. Je suis seul dans un nouvel univers. Les ombres m’entourent. Le silence est oppressant. Une légère brise fait vibrer les branches et balancer les feuilles. Les arbres étendent leurs griffes, dévore la nuit de leur bouche d’écorce et de sève. Où sont passés les insectes, où sont allés les oiseaux ? Se cachent-ils dans les buissons ? M’épient-ils du haut des nuages ? Les plantes dansent dans l’obscurité, tournent sur elles-mêmes. La jungle se resserre, les feuilles se lient les unes avec les autres. La jungle est vivante. Vivante – prison endormie aux desseins bien précis.
Je marche. Je m’arrête. Je regarde. Un tronc d’arbre, large et vieux, semble me contempler. Avec l’obscurité, je ne vois pas ses yeux, je ne vois pas sa bouche. Mais je sais qu’il me fixe, un sourire moqueur aux lèvres. Dame Nature me nargue. Les épaisses racines du tronc fendent la terre, poussent à la verticale depuis un petit moment déjà. Ce sont de multiples mains, aux ongles terreux, à la peau sale et écorchée. Comme ça, immenses dans la nuit, fièrement dressées, on pourrait presque s’étonner de ne pas les voir bouger, siffler, s’agiter à la manière de gros serpents sournois.
Je fais quelques pas. Je baisse la tête. Je lève les yeux. Je respire. Pour un peu, je me sentirais libre, là, errant sans but dans la nuit. Je pourrais croire à l’infinité de ce territoire, je pourrais penser que j’ai enfin réussi à m’échapper, à me retrouver. Mais il n’en ait rien. Je suis oppressé. J’ai du mal à avancer, à respirer. A exister. Aujourd’hui plus que jamais, j’ai la sinistre impression de n’être personne. Je ne vis pas. Je ne suis pas. Je ne suis qu’un corps muet qui croit vivre depuis de nombreuses années. Je ne suis qu’une illusion, qu’un mirage déchiré. Je ne suis que le reflet de moi-même, que la pâle copie de mon âme rongée par l’adversité. Je ne suis rien. Mon cœur est vide, mon cœur est sans couleur. Je rêve de voler, je rêve de liberté, mais même mon cœur est prisonnier.
Je marche. Il fait nuit. Encore et toujours nuit. Mon ventre grogne. J’ai faim. Les autres doivent manger. Moi, je n’ai rien. C’est pour ça que je suis ici, d’ailleurs. Pour manger. Mais manger quoi ? Je connais les plantes, je sais les reconnaître. Mais qu’est-ce qui me dit que leurs propriétés n’ont pas été génétiquement modifiées ? Qu’est-ce qui me dit qu’un fruit normalement comestible, ne l’est pas ici ? Si ça se trouve, les juges ont piégé les fruits et les plantes de cette arène. Si ça se trouve, ils leur ont donné la vie – piège bien plus subtile que le recourt au poison –. Il suffirait qu’un tribut touche ne serait-ce qu’une prune, pour que celle-ci grandisse, grandisse et dévore ce pauvre goinfre imprudent. Mais ai-je le choix ? Je ne peux pas demander de la nourriture à mes « alliés » ce serait passer pour faible, déjà qu’ils doivent me prendre pour un boulet. Je ne peux pas continuer à fournir des efforts physiques, si je ne remplis pas mon estomac. Si je ne mange pas, je mourrai de faim. Mourir de faim, être tuer ou être dévoré par un fruit mutant, c’est du pareil au même… De ce point de vu là, le choix est vite fait.

Le sourire aux lèvres, je caresse du bout des doigts quelques feuilles. Elles semblent si pâles, si fantomatiques, dans ce monde nocturne. Pourtant, je crois les reconnaître. Leurs formes, l’épaisseur, la taille, le touché, correspondent. Fermant les yeux, je me remémore le gros livre d’herbes, d’arbres et de fruits, que j’ai consulté plus d’une fois à la pharmacie du district. Dans la famille de mon père adoptif, ils le remplissent de génération en génération ; c’est peut-être la seule chose d’utile que ses ancêtres ont fait dans leur vie…
Perdu dans cette jungle hostile, j’imagine l’odeur des pages jaunies par le temps, la couleur des plantes séchées et des beaux dessins présents à l’intérieur. Je vois le romarin, la lavande. Je me rappelle des framboises, des mûres, des racines de katniss et des boutons d’or. Je me souviens des propriétés de la sève de sapin, de la pulpe d’orchidée, des feuilles de camomille et des pétales de tulipe. Je me rappelle de l’encre noire qui orne chaque page, de toutes ces écritures différentes qui se sont succédées au cours du temps. Et, à la moitié de ce livre inachevé, je vois encore cette feuille mystérieuse, séchée, abîmée par le fil des années, ainsi que le dessin d’un fruit qui m’était inconnu. Quelques mots seulement faisaient forme de légende : Goyave, fruit du goyavier. Comestible, riche en vitamine C. A savoir: Les feuilles et les baies du goyavier sont utilisées dans diverses infusions herbales. Ces infusions ont la propriété de réduire la glycémie, mais sont contre-indiquées pour les diabétiques.
Délicatement, j’arrache une feuille avant de la porter jusqu’à mes narines. J’hume. Je regarde. J’examine. Quelques minutes plus tard, je hoche la tête, ravi. C’est la bonne feuille, et c’est le bon arbre. J’en suis sûr. Bientôt, j’aperçois les fruits désirés, cachés dans un entremêlement de branches et de feuillage. Prenant ma respiration, je cueille une goyave, crispé. J’attends, inquiet. Rien ne se passe. Pas le moindre bruit suspect, pas le moindre événement anormal. Je ne finirai pas dans l’estomac d’un fruit carnivore, c’est déjà ça de gagner.
Je soupire, soulagé, avant d’en ramasser d’autres, que je range dans mon sac. Je préfère prendre mes précautions, ce sont peut-être les seuls fruits de toute l’arène, qui sait ? Néanmoins, je ne sais toujours pas si ces goyaves n’ont pas été empoisonnées par les juges… Nous verrons bien. Un. Deux. Trois. J’ouvre le fruit avec le bout de ma lance, avant de dévorer ce qui se trouve à l’intérieur. Je n’avais jamais mangé de goyave… c’est bon, sucré et juteux. Le jus laisse un goût léger sur la langue, coule chaudement dans la gorge. Si je meurs maintenant, je serais heureux d’avoir mangé quelque chose comme ça. J’en mange deux autres –Bah oui, une de plus ou une de moins, ça ne changera rien… si cette chose est empoisonnée, je vais crever, alors bon…– avant de rebrousser chemin. Il est l’heure de retrouver les autres.

Étrangement, je me sens plus serein que tout à l’heure. Marcher seul dans la nuit en plein milieu sauvage ne me fait plus peur. Les arbres ne me contemplent plus avec des yeux féroces, les fougères ne dansent plus autour de moi avec une rage folle dans le regard. La nature dort paisiblement. Les traits de son visage se sont adoucis, les barreaux de cette cage végétale se sont brisés d’un seul coup. La prison n’est plus, c’est la liberté qui point à l’horizon. Une fausse liberté, belle, presque envoûtante, mais trompeuse. C’est cette liberté rebelle et divine, qui vous enveloppe tendrement, qui vous accueille dans ses bras chaleureux, avant de vous donner le baiser mortel. C’est ce mirage auquel tout le monde croit, mais qui n’a de cesse de reculer, de s’évaporer dans le paysage.
J’ai l’impression d’être en excursion. Pourquoi la réalité est-elle si vile, si cruelle ? Ô doux rêve mutilé.

Au bout d’un moment, j’aperçois notre campement. Mes alliés ont fini de manger. Ils rassemblent leurs affaires et, sans un regard en arrière, nous nous mettons en route.
Mes oreilles perçoivent à nouveau le murmure de la mer. C’est agréable. Le ciel est d’encre ce soir. D’ici, je vois à nouveau la lune. Une lune mouillée et brillante qui se reflète dans les vagues somnolentes. Une lune fausse et vraie à la fois qui me rappelle douloureusement que je ne suis qu’un être humain.
Notre cœur est impure, bourré de mensonges et de tromperies, trop souvent délesté de la vérité.

Dans le calme de la nuit, au rythme de nos pas qui martèlent le sable en cadence, je me demande une nouvelle fois qui je suis.

Je suis un mirage perdu qui se ballotte maladroitement dans cet océan infini qu'est la vie.

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© Code de Phoenix O'Connell pour Never-Utopia
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Douce errance. ♫ Douce souffrance. ♫ Ô vies arrachées, reflets d'un cœur mutilé !

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