Arya est difficile à cerner. Elle est quelqu'un qui s'est toujours fait remarquer par sa bonne humeur presque exubérante, mais toujours constante. Elle a reçut une éducation qui a fait d'elle une personne bienveillante, toujours prête à tendre la main vers les personnes qui ont besoin d'elle. Elle déteste se sentir impuissante face au malheur des autres. On peut alors facilement la croire comme quelqu'un de douce et naïve, quelqu'un qu'on peut facilement ignorer. Mais sous sa bonté et sa bonne humeur constante, se cache une femme qu'on ne devinerait pas comme ça. Elle est bienveillante, oui. Mais elle se souviendra toujours des gens qui ont tentés de l'atteindre. Elle peut même se montrer très calculatrice et manipulatrice pour atteindre un but qu'elle s'est fixée, et qu'elle ne lâchera pas, car sans être bornée, et elle déterminée. Elle est plus forte qu'on ne le croit, et surtout, elle est rancunière. Mais pour elle, la vengeance est glaciale. Elle est très mystérieuse et ne parle jamais de sa vie ou de son passé. On ne peux pas savoir ce qu'elle pense, et il est dur de prévoir ce qu'elle va faire, car si elle reste fidèle à elle même, elle est souvent surprenante. Elle peut se montrer plus agressive qu'il n'y parait. Comme une tempête, elle est imprévisible et indomptable, provoquant des ravages quand elle le veux.

Malgré sa jeunesse, son expérience a fait d'elle quelqu'un qu'on pourrait qualifier d'altruiste, ou en tout cas, possédant une certaine sagesse, et une façon de voir son monde parfois particulière pour ses proches. Mais les moments d'esprit ne sont pas son quotidien. Elle leur préfère les sourires et l’insouciance, profitant de sa vie, et de la vie principalement. Il n'y a rien qu'elle saura apprécier plus que le soleil de la côte sur sa peau, les embruns de la mer et la fraicheur de l'eau sur peau. Cachant finalement sa part d'ombre, pour mieux la laisser s'exprimer dans ses rares colères, elle peut être très mortelle.

Son allure douce est confortée par son physique. Arya est une très belle jeune. Plutôt grande et le teint légèrement hâlé par le soleil du district 4, elle a un visage très doux aux traits fins, souvent éclairé par son jolie sourire et encadré par une cascade de cheveux blond dorés. Ses doux yeux gris bleus brille dans son regard mutin.
Une rose blanche et pure qui cache ses épines empoisonnées.

J’entends les battements de mon cœur résonner dans mes oreilles. Ma course folle me laisse épuisée. Le sang monte dans ma gorge, et son goût écœurant m’oblige à cracher un filet ensanglanté. Je me sens nauséeuse, je voudrais m’arrêter, mais je ne peux pas. Si je n’avance pas, je ne survivrai. Ma seule chance d’avoir a mangé, maintenant que mon sac de provision m’a été arraché, c’est le soutien d’un sponsor. Or ce n’est pas la pitié que l’on ressentira à me voir agoniser qui me nourrira, mais l’admiration de me voir continuer, coûte que coûte.

Couchée dans un buisson, je m’oblige donc à me remettre sur mes jambes. Je me traine plus que je marche. La longue balafre qui court de mon épaule droite à ma hanche gauche me fait souffrir. Chaque respiration me devient difficile. Quoi qu’il arrive, c’est ma dernière nuit dans l’arène. Je ne vois presque rien, à la lueur de cette lune artificielle, crée par mes ravisseurs … En regardant cet astre, je me souviens comme ma mère aimait la regarder, au dessus de la mer qui venait s’échouer à nos pieds.

Aïe … ce genre de souvenir fait très mal dans l’arène. Je ne peux cependant m’empêcher de revoir son visage lorsque c’est mon nom qui est sortit de l’espèce de bocal de l’hôtesse. J’espérais naïvement pouvoirs y échapper, mais à 15 ans, je me retrouve propulsée en enfer … Non, ce n’est pas l’enfer, c’est pire. Tout ne peut être que plus doux que ce que l’on vit lorsque l’on est un tribut offert au capitole, comme un morceau de viande. Même l’enfer ne peux être aussi terrible que la peur qui vous sert le ventre dès l'instant où vous entendez votre nom. Rien n’est pire que de voir le sang d’un autre courir le long de nos mains, de nos bras, ayant déjà parcourue la lame qui a servit au meurtre. Mais on n’a pas le droit de dire ça dans l’arène. On ne peut pas pleurer, pas s’apitoyer. On n’a pas le droit au remord si on veut survivre.

Mes jambes m’ont portés seules pendant une heure. Mon esprit, lui, et perdu quelque part aux frontières de la folie. Si bien que j’ai failli ne pas l’apercevoir. Ce parachute qui passait pourtant juste devant mes yeux. Dans un sursaut de raison, je m’en saisis. Je me retrouvais à remercier en silence ce sauveur anonyme. Le petit paquet contenait mon salue. Une demi-miche de pain et un fromage de chèvre entier ! Une vraie fortune. Alors que je dégustais ce banquet, un bruit sinistre perça le silence. Un coup de fusil. Alors voilà, c’était le moment qu’ils attendaient tous, le combat final, le duel. Ma chance était que je sais qui des deux est morts. Je l’ai vue, la fille du 7. Elle avait une vilaine blessure. Une proie facile. Je m’étonne que le carrière ai mit tant de temps à la tuer.

Je ne dors pas, je sais ce qu’ils veulent de moi. Nous sommes dans le même état de toute façon. Mourir, ou gagner. Je n’ai plus le choix. Si je veux vivre je devrais encore tuer … une dernière fois … Je marche droit devant moi. Je sais qu’il me trouvera. Lui se fatiguera à me chercher. Qu’il vienne.

Deux heures plus tard, je l’entends avant de le voir, au petit jour. J’ai ma dague … Il a son épée.

NON, STOP !!!!

Je ne veux pas, pas plus loin. Je ne veux pas revoir ça. Je n’ai rien gagnée, rien ! On ne gagne pas à ôter la vie.
Je ne veux pas me souvenir, je veux oublier le goût de son sang qui coulait dans ma bouche sans que je puisse me dégager du poids de son cadavre.

C’est mon histoire, l’histoire d’une enfant qu’on a arrachée à son innocence pour faire d’elle une tueuse. Cinq … c’est le nombre de familles que j’ai privées à jamais de leurs fils et filles. C’est le nombre de vie que j’ai prise, et des morts qui me hanteront à jamais. Mais pourtant, je ne regrette pas comme je devrais. Je suis chez moi, j’ai retrouvée ma vie d’avant. Je peux allez nager comme je le veux, avec mes amis, et je n’ai plus à me soucier du confort de mes parents. Finalement, la vie mérite presque d’être vécue quand elle n’est plus totalement gouvernée par la peur.

J’ai du mal à croire que cela fait déjà 7 ans …