Alice est une fille assez difficile à suivre. C’est une survivante, indépendante, mortelle. Oh, elle est d'un tempérament très doux et tout ce qu'il y a de plus gentil, ça oui, mais elle possède aussi son petit caractère, absolument épouvantable. Alice est très forte, têtue et déterminée. Souvent, elle va réagir d'abord et poser des questions plus tard. Elle fera tout pour survivre. Lunatique, elle peut changer d'humeur en l'espace de dix minutes et passer du rire à la colère noire. Silencieuse, un peu secrète aussi, il est très difficile de lui arracher plus d'une vingtaine de minutes de conversation dans toute une journée. C'est une combattante ; calculatrice et manipulatrice, elle possède également un certain côté garce. Mais même si elle peut parfois être un peu égocentrique et autonome, Alice est d'un naturel doux. Elle n'est pas très grande, ne mesurant pas plus d'1m65. Elle est blonde et possède de grand yeux gris.

Je me rappelle de ce jour là, comme si c’était hier. « Dis maman, pourquoi papa il revient pas ? Il nous aime plus ? » Je relevai les yeux de l’écharpe que j’étais en train de tricoter. Il était tard, la nuit était noir et sans lumière, et le feu de le cheminé était presque éteint. Je n’avais pas allumée la lumière, j’aimais bien cette ambiance. Mon regard se posait, plein de tendresse, sur l’adorable tête blonde pelotonnée contre moi. Elle avait refusée d’aller se coucher seule, le grand lit qu’on partageait depuis la mort de son père lui faisait peur quand je n’y étais pas avec elle. Elle était si innocente. Du haut de ses cinq ans, elle pensait encore que les monstres se cachaient dans les armoires, pas qu’ils se baladaient dans les rues. Je lui ai répondue que son père avait dû partir, faire un long voyage, et quand elle m’avait demandée s’il reviendrait, je lui avais répondu que c’était le genre de voyage dont on ne peut pas revenir. Elle n’était pas idiote, loin de là même, elle avait bien compris. Lorsqu’elle a vue cette larme rouler sur ma joue, elle m’a fait une promesse dont je me souviendrais toujours. Elle m’a promis que jamais elle ne laisserait toute seule et qu’elle ne me ferait jamais pleurer.

Je me souviens de ce jour comme si c’était hier. Pourtant il me parait déjà tellement lointain. J’ai grandi en essayant d’honorer ma promesse. J’ai commencée très tôt à faire mon entrainement, non officiel bien sur, pour les jeux. Mais bien que je soit issue d'un district carrière, je n'ai jamais rêvée d'y participer. Un peu plus tard, j’ai appris que mon père avait été emporté par sa maladie. Souvent je lui demandais pourquoi il toussé autant, et lui me répondait que tout allait bien, je n’avais pas à m’en faire, papa avait juste un chat dans la gorge. Maudit chat …
Cette promesse que j’ai faite à ma mère, elle a était la ligne directrice de ma vie. Ça, est la peur, bien que j’ai toujours essayée de la cacher. J’avais quatre ans lors des premiers Hunger Games. Je ne comprenais pas trop, je me disais, chouette, les grands organisent un jeu géant pour les enfants, c’est comme jouer au loup dans les champs de blé, mais en super grand !! C’était trop cool !!! Jusqu’à ce que le premier d’entre eux meure sur notre écran. Les deux années qui suivirent, je voyais des gens partir pour ne plus revenir … Et je voulais arrêter le temps pour ne jamais avoir l’âge de participer à cette barbarie. Mais le temps n’en a fait qu’à sa tête. Chaque année, j’ai la même peur, celle que mon nom soit tiré au sort, de devoir partir, laisser ma mère pour distraire une bande de loufoque. J’ai vue beaucoup de mes connaissances mourir, des amis, des gens avec qui je jouais quand tous ça n’était pas encore enclenché … J’ai vue ma sœur, enfin celle que je considérai comme ma sœur, ma meilleure amie, perdre la vie sur cet écran. Cela fait six ans que je pris le ciel pour que cette comédie s’arrête, et que chaque année j’ai la même angoisse, entendre mon nom.

Dix-huit ans. J’ai dix-huit ans. La moisson approche. Pour moi ce sera la dernière. Pour mes deux sœurs, Gema et Lucia, se seront les troisième. Une fois, plus qu’une seule fois. Ensuite je pourrais respirer, avant de craindre le jour où mes enfants auront douze ans et également pour mes sœurs. . Rien qu’une dernière fois, j’espère pouvoir compter sur la chance qu’il me reste pour ne pas être tirée au sort, pour pouvoir honorer ma promesse et ne pas laisser ma mère seule avec sa maladie. Encore ce maudit chat …
J'avais peur, j'ai eu raison. Soudain, j'ai entendue mon nom ... Personne ne c'est porté volontaire.
Alice Dawson, moi, serait la tribut du district 1 lors des 14eme Hunger Games. Maman, je ferais tout pour revenir, je te le promet.