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Sujet: Re: In Memoriam . Mer 30 Avr - 16:48
Gabe Flannagan
Gabe Flannagan 18 ans District 4 18ème lors de la dix-septième édition des Hunger Games Repose en Paix
Logan N. Stark
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Sujet: Re: In Memoriam . Mer 14 Mai - 21:07
Nate Wartog
Nate Wartog 16 ans District 10 17ème lors de la dix-septième édition des Hunger Games Repose en Paix
Logan N. Stark
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Sujet: Re: In Memoriam . Mer 14 Mai - 21:09
Robb Dres
Robb Dress 15 ans District 8 16ème lors de la dix-septième édition des Hunger Games Repose en Paix
Logan N. Stark
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Sujet: Re: In Memoriam . Jeu 12 Juin - 20:49
Casey A. Reed
Casey A. Reed 16 ans District 6 15ème lors de la dix-septième édition des Hunger Games Repose en Paix
Logan N. Stark
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Sujet: Re: In Memoriam . Jeu 12 Juin - 20:52
Seth A. Notherfield
Seth A. Notherfield 18 ans District 6 14ème lors de la dix-septième édition des Hunger Games Repose en Paix
Logan N. Stark
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Sujet: Re: In Memoriam . Jeu 12 Juin - 20:53
[quote="Logan N. Stark"]
Rose B. Hippwood
Rose B. Hippwood 18 ans District 7 13ème lors de la dix-septième édition des Hunger Games Repose en Paix
Logan N. Stark
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Sujet: Re: In Memoriam . Mer 27 Aoû - 18:53
Rose B. Hippwood
Annabeth Junks 17 ans District 2 12ème lors de la dix-septième édition des Hunger Games Repose en Paix
son passage devant les juges:
Le passage devant les Juges.
Annabeth Junks, District Deux.
Quand on y réfléchit bien, on peut constater qu'en fin de compte, les Jeux ont été lancés à la seconde même où, à la Moisson, j'ai levé le bras et crié que j'étais volontaire. À ce moment-là, j'étais loin d'avoir conscience que la grande horloge de ma vie avait commencé à tourner en accéléré. Je pourrais presque l'entendre, entendre son "tic-tac" en synchronisation avec mon coeur, ce bruit stressant et de mauvaise augure, ce bruit qui vous réveille la nuit et qui hante vos journées. Ce bruit, il ne veut plus quitter ma tête. Ce bruit, il me fait agir vite et bien. Ce bruit, il motive mes gestes et donne un sens à ce que je fais, donne un sens à ma vie : donne un sens à ce que je suis. Ce bruit, j'ai commencé à l'entendre quand je suis montée sur l'estrade de la Grand-Place, lors de la Moisson. Depuis, il ne m'a pas quittée. Parfois, je l'entends sonner. Lors des Adieux, de la Cérémonie d'Ouverture et de chaque atelier que je commençais à entreprendre, dans le Centre d'Entraînement du Capitole. Et ce bruit, je sais que je l'entendrais ce soir, lors du passage devant les Juges, le passage qui déterminera, sur une échelle de 1 à 12, combien de points j'aurai. Ce passage qui prouvera aux autres que mon titre de Carrière est loin d'être superficiel ; qu'ils doivent tous fuir devant moi et mon regard incendiaire. Mais à quoi bon fuir ? Je les trouverai tous et je les tuerai jusqu'au dernier.
Un sourire amusé étire mes lèvres alors que j'écoute d'une oreille distraite le type qui gère l'atelier sur les insectes et les baies comestibles. Dans mon district, j'ai toujours été la pauvre orpheline coincée, gentille et donneuse de leçons, alors qu'ici, je me comporte comme si j'étais la meilleure - ce qui doit en partie être vrai, puisque théoriquement, je suis l'une des meilleures. N'empêche que même si l'image que je dois donner de moi doit s'éloigner le plus possible de celle que je suis vraiment, je trouve ça plutôt comique et ridicule de me prendre pour une diva. Je me force à me concentrer, il faut que j'écoute, que je sois plus attentive que ça. Ma survie en dépend, d'une certaine manière, et ce même si j'ai rarement vu plus ennuyant que cela. Mais c'est une tactique comme les autres : faire des ateliers qui nous sont inconnus de façon à ce qu'une fois dans l'Arène, nous ayons le maximum d'atouts possibles. Je sais déjà faire beaucoup de choses, puisque j'ai passé toute ma vie à m'entraîner pour ces Jeux. L'épée, le javelot, les lances, les épieux, les couteaux, les haches et toutes les armes dans le genre me sont familières. Pas besoin de gaspiller trois jours à m'entraîner à faire quelque chose que je sais déjà faire ; là n'est pas le but. J'ai aussi une bonne endurance et la tension physique ne me fait pas peur. En choisissant trois catégories qui me sont inconnues, je ne fais qu'élargir la brèche déjà énorme entre mes adversaires des tributs périphériques et moi-même. Je ne peux que retirer des avantages de ces trois jours. Même si au fond, puisque je fais des choses que je n'ai jamais faites, je suis au même niveau que les autres et que par conséquent, ça ne me valorise pas trop... Qu'importe. J'assume.
Nous sommes deux à faire cet atelier. Un gamin d'à peine treize ans aux cheveux blonds en provenance du Onze et moi-même. Je crois qu'il s'appelle Kol... ou Tim... ou Tom, oui voilà c'est ça ! Tom Beoulve, le plus jeune candidat de cette édition. Il a l'air tellement fragile, j'ai envie de lui souffler dessus pour voir s'il s'envole. Il suit le même atelier tous les soirs, avec moi et celui qui s'occupe de nous. En parlant de celui-là, il nous annonce que c'est la dernière série d'insectes à mémoriser et puis c'est terminé. Dans une série, il y a dix insectes. Le but du jeu est de pouvoir mettre un nom sur chaque insecte. Depuis que j'ai commencé l'exercice, avant-hier, je n'ai pas réussi à tous les avoir bon. Espérons que j'y arriverai maintenant. Il nous tend chacun une tablette transparente et donne le top départ. J'ai dix secondes. Moi qui n'ai quasiment rien écouté de ses conseils ce coup-ci, ayant l'esprit trop occupé par le passage devant les Juges et par ce tic-tac incessant qui ne cesse de me vriller les tympans, il y a comme un déclic qui se fait dans ma tête. Mes doigts s'en vont pianoter d'eux-même sur le clavier tactile. Je finis ma série en huit secondes et demi - mon record. Avec un grand sourire satisfait, je fais un geste au moniteur en lui disant que j'ai terminé. Il valide mes réponses et me laisse partir me préparer pour l'heure suivante.
***
Nous y voici, le passage devant les Juges aura lieu dans une poignée de minutes à peine. Serai-je à la hauteur ? Telle est la question. Je l'espère, en tout cas. Nous nous trouvons tous dans une grande pièce meublée seulement de chaises. Vingt-quatre chaises pour vingt-quatre tributs. Cette fois-ci, le tribut masculin passe avant le tribut féminin, je suis donc la dernière Carrière à passer. Je suis placée entre Julien et Logan Tolinson - le tribut du Trois. Un peu plus à ma gauche, il y a mes deux autres alliés, Ruby et Devon, puis à droite viennent Rozen Griswald et tous les autres. Une voix mécanique appelle Devon qui se lève et part sans un mot. Les minutes passent et le temps semble figé. Je croise et décroise plusieurs fois mes jambes, ce tic-tac incessant martelant toujours ma tête et refusant de me quitter. La voix mécanique revient, intimant cette fois-là Ruby à rejoindre les Juges. Celle-ci se lève et part rejoindre son partenaire, sa chevelure flamboyante disparaissant quand les portes se referment derrière elle. Tic-tac tic-tac. Je voudrais me frapper la tête contre un mur pour que ce bruit seulement produit par mon imagination s'arrête une bonne fois pour toutes, mais malheureusement, je n'en ai pas la possibilité. Je passerais pour une malade mentale et ce n'est pas le moment de faire honte à Julien. Les portes blindées s'ouvrent de nouveau et la voix appelle mon ami. Je prends sa main et la lui presse discrètement, si doucement que je doute même qu'il l'ait senti. Je croise une dernière fois son regard azur. Je lui souris, l'encourageant de la tête. Il finit par me tourner le dos et sans un retour, il quitte à son tour la salle. Me voilà la seule Carrière dans cette pièce, je me sens tout à coup étrangement... vulnérable. Je n'aime pas cette sensation. Je tripote nerveusement le 2 brodé sur ma poitrine, essayant d'effacer l'horloge de ma mémoire - sans grand succès. Ma tenue se compose d'un pantalon noir confortable et simple et d'un débardeur assortit comportant le chiffre de mon district en gros au dos et en plus petit devant. « Annabeth Junks. » Je relève la tête, surprise sur le coup, puis, d'un geste tout aussi mécanique que la voix artificielle, je me lève et me dirige vers les portes qui coulissent pour me laisser passer. Elles se referment en claquant derrière moi, me laissant seule dans un long couloir clair. Je le parcours rapidement, le regard rivé devant moi, et finis par passer une dernière porte, débouchant sur la salle de passage devant les Juges. Tous les visages me sont inconnus, cependant, je reconnais brièvement celui de Lanthane Vanadium, la Haute-Juge de chaque édition d'aussi longtemps que je puisse m'en souvenir. Les passages ont à peine débutés, je suis seulement la quatrième à passer, et sachant que vingt sont encore à venir, je sais que j'ai l'attention de tout le monde. Parfait.
J'avais réfléchi à ce que j'allais présenter aux Juges avant même de commencer mes trois jours d'entraînement. J'aurais pu fabriquer une sarbacane et m'en servir, ou même cuisiner quelque chose avec trois baies et deux scarabées et pourtant, mon regard glisse sans que je ne puisse rien y faire vers le coin regroupant les objets de lancers : mes armes de prédilection. Malheureusement, je n'ai le droit de ne montrer qu'une seule catégorie aux Juges. Alors, quel choix faire ? Couteaux, hachettes ou épieux ? Il faut les surprendre, faire preuve de malice et d'intelligence. Je suis une Carrière, ils doivent donc s'attendre à quelque chose de haut niveau. Les couteaux sont des armes trop fréquemment utilisées, puisqu'ils sont faciles à manier et que tout Carrière qui se respecte doit savoir s'en servir ; c'est donc un choix trop prévisible. Les hachettes... les épieux ? J'empoigne le stand d'épieux et le fait rouler jusqu'au centre de la salle, bien devant les Juges et pile en face des cibles pour le moment immobiles. Je lance un grand sourire à mes spectateurs tout en me présentant : « Je suis Annabeth Junks du District Deux. » Je hoche légèrement la tête en signe de salut et je pose la paume de ma main à plat sur un premier épieu. Instantanément, les années passées à manipuler ce genre d'objet me reviennent en mémoire. C'est comme si, entre temps, je n'avais pas eu trois jours d'autres exercices. Mais ce genre de choses, c'est comme le vélo : une fois qu'on a appris à en faire, on ne l'oublie pas. Sur le côté, il y a une petite tablette semblable à celle que j'utilisais lors de l'entraînement sur les insectes et les baies comestibles. Je m'en approche, la main droite serrant toujours l'épieu, et je pianote tranquillement dessus. Je choisis de faire se mouvoir des cibles humaines et animales en même temps. Une voix robotique me demande de me placer. J'obéis, positionnant mon pied gauche devant moi et l'autre à l'arrière de façon à me tenir sur le côté pour avoir plus de force dans mon bras droit au moment de lancer. Les cibles commencent à bouger. Je tiens mon épieu loin derrière moi sans quitter des yeux le point rouge qui désigne l'emplacement du coeur. C'est là que je dois tirer. Pas besoin de prendre de l'élan, j'ai fais ça des dizaines de fois au cours des derniers mois. Le regard toujours rivé sur ce point rouge, tout mon être concentré sur cette cible qui bouge, je fais basculer mon bras d'avant en arrière et je lâche mon épieu. Un sifflement, une ombre, un bruit de carton déchiré. La cible a cessé de bouger, l'épieu lui transperçant le coeur. Le point rouge a disparu, engloutit par le bout de bois. J'esquisse un large sourire et m'attaque aux autres cibles qui continuent à se mouvoir. Je prends en main un deuxième épieu que je lance immédiatement cette fois-ci sur un bout de carton censé représenter un cerf. L'arme traverse le petit trou faisant office d'oeil, l'agrandissant davantage, et s'en va ricocher sur le mur de fer derrière les cibles. J'enchaîne avec un troisième épieu. Deux cibles humaines se rapprochent l'une de l'autre. Parfait. J'empoigne fermement le manche et attends patiemment que les cibles soient alignées. Un nouveau sifflement puis un chtak chtak simultané se font entendre. L'épieu reste coincé entre les deux cibles, leurs transperçant à toutes les deux le front. Un quatrième épieu arrache l'aile d'un oiseau en plein vol, le cinquième reste fiché dans le coeur d'un humain qui traverse la salle à toute vitesse depuis un moment. Les deux dernières touchent chacune leurs cibles animales. Essoufflée et le regard brillant d'adrénaline, je jette un coup d'oeil aux Juges qui me regardent, impassibles, alors qu'ils notent des choses sur un bout de papier. Je souris de nouveau et attends docilement qu'ils me permettent de sortir. C'est presque en sautillant que je regagne la porte extérieure. Finalement, pas de quoi stresser, ce n'était pas si difficile que ça ! Je me surprends à penser que c'était presque trop facile... En fait, ça ne diffère pas beaucoup de ce que l'on fait au Centre d'Entraînement du Deux. Toujours est-il que je suis fière de moi, j'espère leur avoir donné du spectacle. Si Julien, Ruby et Devon en ont fait autant, alors je suis persuadée que rien ni personne ne pourra nous déranger lors de ces Jeux. Moi qui ai toujours été peu sûre de moi, j'apprécie à sa juste valeur cette sensation de grandeur qui m'envahit aujourd'hui. Je me sens forte et imbattable. J'espère seulement que je le suis vraiment...
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Sujet: Re: In Memoriam . Mer 27 Aoû - 18:58
Ruby Prescott
Ruby Prescott 18 ans District 1 11ème lors de la dix-septième édition des Hunger Games Repose en Paix
passage devant les juges:
Le passage devant les juges
« Le moment est venu de leur montrer ce que je vaux.»
La semaine des entraînements a passé tellement vite que j'ai du mal à croire que je suis déjà là, assise à attendre le passage devant les juges. D'un instant à l'autre on appellera mon nom, et je devrai leur montrer ce que je vaut. Malgré mes efforts pour le dissimuler, la barre qui pèse dans mon ventre me rappelle à quel point ce moment je l'ai attendu et redouté. Cependant, j'ai appris que le stress peut être bénéfique dans ce genre de situation et pousse à dépasser ses limites. C'est Devon qui est appelé en premier, je le regarde se lever et s'éloigner en me demandant si lui aussi va y aller en improvisant ou s'il a préparé quelque chose. Je me doute bien qu'il influera le lancer de couteaux vu que c'est une de ses armes de prédilection. Moi, je me suis dit qu'il faudra que je montre mes divers talents; que e prouve que ma petite taille et ma carrure pas très impressionnante ne font pas de moi une chiffe molle incapable de mettre un pauvre petit mannequin au sol.
Je sursaute quand j'entend la voix métallique prononcer mon nom. C'est mon tour. Certains tributs tournent leurs visages inexpressifs pour la plupart vers moi. Je m'éloigne d'une démarche que je veux détendue. La porte s'ouvre et me révèle la fameuse salle des juges. Toutes sortes d'armes sont disposées dans cet immense gymnase, super, je n'aurai que l'embarras du choix. Je ne peux m'empêcher de chercher du regard un katana, un petit sourire en coin m'échappe quand j'en repaire un, camouflé entre deux grosses épées. D'un coup, une idée me vient. Oui, mon truc c'est d'improviser à la dernière minute, prévoir à l'avance, ça n'a jamais été mon fort. J'incline la tête devant la tribune des juges et me présente. Prescott, district 1. Je me dirige à pas vifs vers le katana en m'étirant les épaules, puis j'installe quatre générateurs d'hologramme que je dispose en cercle. Maintenant, je vais pouvoir commencer ma démonstration. J'active les générateurs et quatre silhouettes bleutées apparaissent. Après quelques réglages, je me met en place au centre, mon katana bien en mains. Il est d'un design bien capitolien, au district 1, il y en a un vieux, le manche est fait de bois sculpté, ce que je trouve très agréable. Là, le manche est d'un plastique un peu caoutchouteux, mais l'arme est quand même plutôt bien équilibrée, avec une lame pas trop longue, pour ma petite taille. Je le tiens à la verticale devant moi, respire un grand coup et me lance. L'une des silhouette s'approche, l'air de vouloir me sauter dessus. Ma lame vole vers ses tempes mais la silhouette esquive et tente de me mettre une droite. Je me baisse juste à temps et riposte, tranchant son buste de ma lame bien aiguisée. L'hologramme se désintègre et deux autres s'avancent vers moi dans une posture menaçante.
Je feint d'en attaquer un, mais au dernier moment me retourne et tranche diagonalement le buste de la silhouette bleutée. Celle-ci disparaît dans un éclat bleu. J'ai à peine le temps de me retourner que je sens quelque chose de froid tout près de ma peau. L'hologramme tenait un couteau à quelques centimètres de mon cou. J'ai déjà eu l'occasion de me faire toucher par un hologramme, et la décharge électrique ne m'a pas fait du bien. Je roule sur le côté et retombe juste en face du quatrième qui élance sa hache fantôme verticalement droit sur mon crâne. Je bondis au dernier moment et lui tranche la tête, et n'attendant pas une seule seconde, j'attaque de front l'autre hologramme. Il pare le coup avec son couteau. Je retire vivement mon katana, sentant dans mes doigts la décharge électrique. Alors qu'il essaie de me trancher la tête d'un large coup horizontal, je me jette à ses pieds, roule derrière lui et plante en entier ma lame d'acier à travers sa poitrine. Il disparaît lui aussi, laissant un silence glacé dans la salle. Je pense que j'y ai passé cinq minutes en tout, même si j'ai un peu perdu la notion du temps. J'essuie mon front humide du dos de ma main puis décide de montrer mes capacités au corps à corps avec un mannequin articulé rembourré de mousse. Mon objectif, le mettre à terre tout en lui arrachant un ou deux membres au passage, pour le show. J'actionne le mécanisme qui le fait tourner sur lui-même et commence à le frapper, évitant au passage les lames qu'il tient à chacun de ses bras qui volent circulairement. Après quelques coups aux endroits stratégique; poitrine, épaule et tête, le mannequin se désactive automatiquement, ayant repéré mes coups. Je sens quelque chose de chaud couler le long de ma joue. Du sang, dans la mêlée j'ai sûrement été frôlée par une des lames. Pas grave, ma démonstration est terminée. Je retourne devant les juges, leur lance un petit salut de la tête et sort par la porte opposée. Finalement, je m'en suis plutôt bien sortie.
Spoiler:
Logan N. Stark
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Sujet: Re: In Memoriam . Mer 27 Aoû - 19:06
Hope River
Hope River 18 ans District 8 10ème lors de la dix-septième édition des Hunger Games Repose en Paix
Passage devant les juges:
Le passage devant les juges.
Encore un tour et elle avait fini d’attacher sa tresse en chignon derrière sa tête. Hope s’approcha de son lit pour prendre le t-shirt noir et rouge qui y était plié soigneusement. On l’avait livré, avec le reste de l’ensemble, dans la chambre qu’elle occupait au Capitole, avant d’être envoyé dans l’arène des dix-septièmes Hunger Games, pendant qu’elle prenait sa douche. Aujourd’hui, c’était l’examen final qu’elle devait présenter aux juges. Avec la cérémonie d’Ouverture et les interviews, c’était le moment le plus important pour les tributs. Elle passa le t-shirt sur son corps et mit son pantalon ainsi que sa paire de baskets. Tous étaient de la même couleur. Il était marqué un Huit entouré du logo de son district sur le t-shirt noir tandis que les baskets et le pantalon moulant étaient imprimés de petits logos du Capitole.
Une fois prête, une fois ses lacets faits, on vint frapper à sa porte. C’était l’hôtesse, Whilemina, qui venait de frapper à sa porte pour lui annoncer que les tributs étaient conviés dans le sas d’attente. Elle sorti de sa chambre et suivi l’hôtesse du Huit accompagnée de Robb jusqu’au lieu dit après avoir emprunté l’ascenseur et tout un dédale de couloirs.
Une fois arrivée, elle remarqua que Robb et elle étaient les derniers arrivés. Les autres tributs étaient là. Les Carrières étaient collés serrés ensemble tandis que les tributs des Districts défavorisés étaient seuls. Hope alla s’installer à côté d’une tribut dont le nom lui échappait… A bien y réfléchir, elle pensait que son nom avait quelque chose en rapport avec le luxe…Ruby ? Non, il s’agissait de la rousse du Un et elle était avec ses petits copains de Carrières. Jade ? Non, il n’y avait pas de Jade cette année ! Cristal ? Emeraude ? Non, rien de si fabuleux… Perle ! Voilà, c’était la tribut du Onze et elle s’appelait Perle Corned !
Après avoir mit fin à sa bataille mentale, Hope se mit à se triturer nerveusement les mains pour donner l’illusion de son manque de self-control. Elle était surexcitée et avait hâte de donner un avant goût de ce qu’elle savait faire !
Bientôt, une voix digitale annonça le début de l’épreuve et convoqua Ruby Prescott dans la salle d’entrainement où les juges l’attendaient. Hope observa la rouquine disparaître par une porte qui fut bientôt condamnée par une herse de métal. Du coin de l’œil, elle vit les autres Carrières masquer difficilement leur impatience collective tandis que les autres tributs étaient nerveux. Tous devenaient trop réels : bientôt, ils allaient finir dans l’arène. A croire que, au début, ils se croyaient dans un mauvais rêve…Le pire qu’ils aient passé.
Très vite, les autres tributs furent convoqués et la salle se vida rapidement…Aussi rapidement que la peau de chagrin rétréci au fur et à mesure des vœux. La tête baissée, Hope fut sortie brutalement de ses songes quand la voix féminine digitale annonça son nom. Sous les regards des tributs restants, Hope se leva, prit un bon coup d’air, et se dirigea vers la porte dont la herse s’était levée. Une fois passée, un bruit métallique se fit entendre dans son dos et elle su que l’entrée venait d’être refermée. Elle traversa un petit couloir avant de terminer dans l’immense salle servant de lieux d’examen pour les tributs. Elle vit la loge où étaient postés les juges. Soudain, elle se surprit à être légèrement stressée. Elle sentait l’adrénaline affluer dans ses veines. Elle serra ses poings pour faire passée sa nervosité avant de se diriger d’un pas décidé vers la loge. On voyait que les juges commençaient à être lassés de tout ça mais elle n’en prit pas cure souriant mentalement en songeant à les réveiller bien vite grâce à ses facultés. En arrivant devant la loge, elle se racla la gorge, attirant sur elle l’attention, et nomma son district et son nom : « Hope River, District Huit ».
Elle se dirigea vers les bâtons de bois qui résidaient sur un présentoir et fit un signe à un des entraineurs venus pour les démonstrations au combat. Celui ci réprima un fou rire, vu ce qu’elle avait fait à l’entrainement public y’avait rien d’étonnant ce qui fit jubiler Hope, prit son propre bâton et se dirigea vers elle. Hope était déjà postée sur le tapis et se mit en position de garde. L’entraineur se précipita vers elle, l’arme bien haut, et elle esquiva au dernier moment en se jetant sur le côté. Elle se mit fléchie sur ses pieds, un genoux à terre, et abattis son arme sur le ventre de son adversaire qui n’eu que quelques secondes – passée la surprise – pour reculer. L’entraineur abattit son arme sur elle et la jeune tribut du s’abaisser d’un grand écart et leva son bâton qui lui servi à arrêter l’arme. Elle fit un balayage pour envoyer son adversaire par terre ce qui se produisit et elle se releva. Dans la seconde d’après, elle était à califourchon sur lui ; un bout de son bâton sur la gorge de l’entraineur. Elle ne cachait pas sa satisfaction. Lui et elle se regardèrent comme chiens de chasse. Il frappa par terre, déclarant forfait. Elle se releva et laissa son arme tomber à terre.
Pour la cerise sur le gâteau, voyant qu’il lui restait du temps, elle montra ses capacités d’escaladeuses. Une vraie femme araignée ! Spider-Woman ! Elle voyait ce surnom d’ici ! Une fois en haut du petit mur d’escalade, elle en descendit d’un salto avant parfaitement exécuté. Une fois à terre, le haut juge l’interpella pour lui signaler la fin de l’examen. Elle remercia d’une révérence et d’un sourire enjôleur ses spectateurs avant de partir par une autre porte de celle de son arrivée.
lumos maxima
Logan N. Stark
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Sujet: Re: In Memoriam . Mer 27 Aoû - 19:15
Julien Sullivan
Julien Sullivan 18 ans District 2 9ème lors de la dix-septième édition des Hunger Games Repose en Paix
Passage devant les juges:
« Julien Sullivan, District 2. »
A mon tour. Je me lève doucement et commence à me diriger vers la salle d’entraînement. Je ne lance aucun regard derrière moi, aucune envie de croiser le regard d’un des tributs présents dans le réfectoire où nous attendons tous, les 24 pour passer et montrer de quoi l’on est capable. Je m’aventure dans un couloir, sombre, mais la lumière bleutée de quelques néons me laisse voir suffisamment pour distinguer la forme d’une porte. Alors que celle derrière moi ce ferme dans un bruit assourdissant, celle en face de moi viens à peine de s’ouvrir. Je m’avance alors dans la grande salle, claquant le sol du talon de mes bottes pour bien faire comprendre aux juges, dans leur balcon, que j’arrive, moi, Julien Sullivan. On leur a servi les mets les plus gouteux, du meilleur vin à la meilleure dinde, en passant par le foie gras et le caviar. Je fais une petite courbette en souriant.
« Julien Sullivan, District 2. »
Puis je me retourne sans un mot et me dirige vers le stand de tir. Ils ne m’ont jamais vus tirer au centre d’entraînement, c’est donc le moment de leur prouver de quoi je suis capable à l’arc. Je un carquois sur mon épaule, et un arc dans ma main droite. J’appuie sur un bouton, celui du niveau maximal, et prépare une flèche, que j’encoche à la corde de mon arme. Puis les hologrammes apparaissent, un à un, j’encoche, inspire, expire, décoche, ils tombent en morceaux, comme des tours que je ferais exploser, un à un, ils s’écroulent comme s’écrouleront la vie des tributs que je tuerais. Je les tuerais tous. Mais un des hologrammes arrive par l’arrière, et me prend presque par surprise. Par chance il s’agit du dernier. Je me retourne brusquement et donne un coup sur ce dernier avec mon arc, puis j’attrape une flèche dans mon carquois pendant qu’il est désorienté. Je mets la pointe de la flèche vers le bas et donne un violent coup dans la tempe de l’hologramme, qui disparaît comme les autres. Il faut toujours savoir se servir d’une flèche comme on se servirait d’une dague, c’est vital. Et j’ai pu leur montrer que je savais le faire, point positif, ce qui me fait sourire de satisfaction.
Je me dirige alors vers les juges, les regarde, un par un.
« Je vous ai montré ce que je pouvais faire avec une arme, mais maintenant, pour vous prouver que je ne suis pas qu’un barbare écervelé de carrière, une petite démonstration s’impose… »
Je vais poser mon arc et mon carquois et me dirige vers le stand des plantes empoisonnées. Si j’ai choisis cet atelier, ce n’est pas pour rien, parfois on ne veut pas se salir les mains pour se débarrasser des autres tributs… Je prends une tige de digitale, et prend ses feuilles, la partie la plus toxique de cette plante, qui, lorsqu’elle est ingérée, même à petite dose, est létale pour l’homme. C’est donc très pratique, discret, et mortel, comme j’aime. Je commence à écraser les feuilles dans un pot en y rajoutant un peu d’eau, et finit par obtenir un liquide, que je mets dans une fiole.
« Vous voyez ceci, et bien, je vous déconseille de le boire, ou vous… mourrez tout simplement… hé bien, ce petit jus de digitale peut très bien se marier avec n’importe quel plat, ou encore se fondre dans une gourde d’eau… la mort vient alors très rapidement, surtout à forte concentration, comme ici, quoi de mieux pour se débarrasser d’allier encombrants que le poison… »
Soyons honnêtes, je ne vais pas rester dans l’arène à aider des personnes qui pourraient me planter un couteau dans le dos… ahah… jamais… Je suis là pour gagner, et je gagnerais. J’aperçois alors une cage avec un animal dedans. Je souris, d’un air cruel, et me dirige vers la bête. C’est un singe, je ne sais pas de quelle race, et je m’en fiche royalement.
« Mais ce poison, vous voyez, à une certaine dose, ne tuera pas, mais rendra la personne paralysée, ne pouvant rien faire, mais consciente de ce qui se passe… »
Je verse un peu de poison dans la gamelle de la bête, qui se hâte et bois le contenu. Quelques instants après, il se met à crier mais se fige, en tombant dans sa cage. Je prends l’animal, et le tends vers les juges.
« Je ne compte pas m’en arrêter là.. »
Je vais prendre une dague, et pose l’animal au sol. Je le regarde droit dans les yeux, et je peux y lire de la peur. J’aime cette peur, la boire, ce que je vais prendre plaisir dans l’arène avec les pauvres tributs que je tuerais… Je commence à dépecer la bête en la laissant bien vivante, mais elle ne peut rien faire, si ce n’est souffrir en restant silencieuse. C’est presque jouissif, en réalité. Le sang coule au sol, se repend, je fais quelques incisions, par ci par la, mais laisse la bête en vie. Je finis par me relever, poser la dague prêt du singe, encore vivant, mais ensanglanté, aux portes de la mort.
« Merci pour votre attention. »
Je pars en leur tournant le dos, au singe, et aux juges, laissant un cadavre agonisant. Je veux que mon nom soit sur leurs lèvres, le nom de Julien Sullivan, du District 2.
Logan N. Stark
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Sujet: Re: In Memoriam . Mer 27 Aoû - 19:21
Sebastian Seifer
Sebastian Seifer 18 ans District 7 8ème lors de la dix-septième édition des Hunger Games Repose en Paix
Passage devant les juges:
Quelle est la meilleure chose à faire ?
C'est la dernière ligne droite avant l'arène, c'est peut-être l'étape la plus importante. Elle va probablement décider de toute mon avancée dans les jeux. Me prendra-t-on pour un faible ou non ? Serai-je celui qu'on laisse tranquille ou serai-je l'homme à abattre ? C'est moi qui décide. La stratégie à adopter est décisive. J'aurais du y penser plus tôt. Mais je ne l'ai pas fait, j'imagine que j'avais autre chose à faire... Ah oui ! M'entraîner pour survivre le plus longtemps possible dans l'arène ! Évidemment, certaines personnes n'ont pas de questions à se poser, les choses sont simples pour eux. Leur vie est déjà toute tracée ; ils s'entraîneront des années afin de se porter volontaires, ensuite, en tant que dignes carrières, ils devront avoir la meilleure note possible et leur alliance a été conclue avant même que les Jeux ne commencent.
Quand j'y réfléchis bien... Je me dis que j'ai peut-être plus de chances. Ils sont encore moins libres que moi, ce ne sont pas eux qui ont décidé de leur éducation, de la famille dans laquelle ils sont nés, ils n'ont pas choisi d'être élevés de façon à se porter volontaires. Ils ne peuvent pas choisir leur camp, leur alliance, leur place dans l'arène, sinon, honte à leur district ! Peut-être qu'au fond d'eux... Ils auraient préféré de pas se porter volontaires mais ils ne le savent pas. Toutefois... Cela reste tellement plus simple.
C'est d'avoir le choix le plus gros problème. Chaque choix entraînera des effets différents, des parcours différents, des morts différentes. Ou peut-être vivrai-je grâce à ce choix. C'est moi qui décide, je suis maître de mes actes. Si j'arrive à être celui qui fait peur aux carrières, on voudra se débarrasser de moi le plus vite possible, je finirai probablement égorgé dès le bain de sang. Mais ce n'est qu'une déduction, peut-être que justement, on me laissera tranquille. Mais si je suis le faible que personne ne me craint, personne ne fera attention à moi, n'essaiera de m'atteindre. Ou alors, on en profitera pour m'éliminer dès le départ afin de pouvoir se concentrer sur les autres...
C'est tellement compliqué ! Je projette ma tête en arrière et m'adosse contre le mur, le regard fixé au plafond. C'est bientôt mon tour. La fille du Six vient juste de rentrer. Il ne me reste plus que quelques minutes. Je ferme les yeux et respire lentement. Je sens les battements de mon cœur se calmer légèrement, mais cela ne dure pas longtemps. Ils repartent de plus belle. Agité, je me lève brusquement, les bras croisés au-dessus de ma tête et m'étire de tout mon long. Je regarde autour de moi. Nous sommes douze. Peut-être qu'il y a un vainqueur parmi nous. Ou peut-être qu'il a déjà été noté, peut-être que son destin est déjà tout tracé. Le notre est scellé. Nous allons tous mourir dès demain, dans quelques jours pour les plus chanceux. On se regarde tous avec tristesse, peur et appréhension. On pourrait presque amis. Après tout, on est tous dans la même galère.
Je me souviens de toutes ces années où je regardais les jeux, de toutes ces années où une seule question me revenait en tête quand je regardais les tributs s'entre-tuer. Pourquoi ne se sont-ils pas tous alliés pour empêcher les jeux ? Après tout, c'est nous qui les faisons. Si les tributs s'alliaient et décidaient de ne pas faire ce que le Capitole leur demandait, peut-être qu'ils arrêteraient. Si personne n'obéissait, il n'aurait aucun moyen pour nous obliger. Ils ne pourraient pas non plus nous tuer d'eux-même, cela protesterait dans la capitale... Non, la mort, les meurtres, cela doit venir des tributs. Pas du Capitole.
Oui, je me demandais vraiment pourquoi les tributs ne s'alliaient pas.... Maintenant que j'en suis un, je le sais, je le sens, je le vis. On a tous peur. On a tous un espoir de vivre. On sait qu'il n'y a qu'un moyen de vivre, c'est de tuer les autres, c'est de sortir vainqueur. On a tous peur. On sait qu'on ne peut faire confiance à personne à part nous. On ne peut pas espérer. On se contente donc de faire comme tout le monde, de faire comme tous les autres, de faire comme tous les ans. On s'entraîne, on se fait noter, on se fait interviewer, on tue, on meurt.
« District Sept. Tribut masculin. »
Je me retourne brusquement. Un Pacificateur se tient devant la porte. Il me cherche du regard et finit par trouver le mien. Je déglutis en voyant ses yeux et lève la main. District Sept. Tribut masculin. C'est bien moi. Je prends une grande respiration et me mets à marcher. Il ouvre la porte et me dis d'entrer. J'obtempère sans un mot. Je marche jusqu'au centre de la salle, mes pas résonnent dans le silence morbide. Je cherche les juges du regard et finis par les trouver dans une petite pièce en hauteur que je n'avais jamais remarquée jusque là. Je m'arrête et me dresse droit devant eux, la tête haute, le regard fixe et confiant. Sois fort Sebastian.
« Sebastian Seifer. District Sept. », dis-je d'une voix claire
C'est le moment de choisir. Je n'ai que quinze minutes, je n'ai pas le temps de réfléchir.
Je sais. Du courage. Je dois montrer du courage. Je dois montrer que je n'ai peur de rien.
Je regarde autour de moi. Les haches ne sont pas loin. Mais je ne sais pas... je ne me suis jamais entraîné à me battre avec elles. Je sais couper du bois avec beaucoup de précision, cela fait trois ans que je m'en sers, deux ans que je l'utilise presque dix heures par jour. Réussirai-je à montrer que je suis capable de combattre avec ? Couper du bois et un humain, ce n'est pas pareil. A côté de cela, même si cela fait trois jours que je m'entraîne à lancer des couteaux, que mon niveau est plutôt correct, je ne pense pas récolter ne serait-ce qu'une note moyenne si je base tout mon passage sur eux. Je dois montrer mes forces et non pas mes faiblesses. Je maîtrise beaucoup mieux la hache, c'est indéniable.
Je m'approche rapidement de celles-ci et les juge du regard. Il y en a de plusieurs types dont certains que je ne connais pas. Je pose ma main sur le manche d'une hache à double tranchant. Elle est dans un nettement meilleur état que celles de l'atelier. Je replie mes doigts dessus et la soulève d'un seul bras. Elle semble légèrement plus légère que celles que j'ai l'habitude d'utiliser, elle a l'air beaucoup plus facile à manipuler. Je la fais tourner dans les airs afin de m'habituer au poids, de trouver ma position d'équilibre. Cela prend quelques secondes. Je pense l'avoir trouvée.
Je monte sur la scène d'entraînement et sélectionne sur le petit ordinateur la simulation d'attaques aléatoires. Je me place au centre, la hache fermement tenue entre mes mains, en position de garde, prêt à attaquer et à me défendre. Le compte à rebours commence. Je vois les chiffres défiler sur le sol.
3.
2.
1.
Go.
Une silhouette se matérialise devant moi, une épée à la main. Je n'hésite pas une seconde. Je m'élance vers elle, la hache brandie au-dessus de ma tête. La silhouette court aussi. L'épée fend l'air au niveau de ma tête. Je l'évite en glissant par terre, me cogne la hanche sur le sol en métal et grimace sous le coup de la douleur. Ma vision devient floue un léger moment, mais je me ressaisis rapidement. Elle est au dessus-de moi, la pointe de l'épée juste au-dessus de ma tête. Alors qu'elle l'abat par terre, je roule sur le côté et me relève avec difficultés. Je titube légèrement, ma tête tourne pendant une seconde, juste le temps pour la silhouette de reprendre ses esprits et pour moi de me retrouver derrière elle. Je lève ma hache et lui assène un coup au niveau du cou. Je la décapite du premier coup. La silhouette s'évanouit dans la nature. Je soupire fortement, un léger sourire s'esquisse sur mes lèvres. C'est fini.
Je laisse tomber ma hache par terre et me redresse, le regard rivé vers les juges, les dents serrées. Je respire rapidement afin de reprendre mon souffle. Je jette un rapide coup d’œil sur l'écran d'ordinateur et fronce les sourcils. Il me reste encore cinq minutes, ce n'est pas fini... Le silence me fait froid dans le dos. Un mauvais pressentiment, comme un courant d'air glacial, me parcours l'échine. Je me retourne doucement.
Une nouvelle silhouette est loin devant moi, un arc à la main. Elle le bande et me vise avec précision. La flèche va arriver droit dans mon cœur. Je n'ai pas le temps de réfléchir. Elle décoche la flèche qui fond sur moi. Dans un bond, je me jette sur le côté et tombe violemment sur le sol. Une douleur vive, comme un courant électrique qui me traverse le corps, m'assaille et je grogne sous la douleur. Je crois bien m'être fait toucher à l'épaule. Je n'ai pas le temps de m'apitoyer sur mon sort, la silhouette prépare déjà une nouvelle flèche. La douleur persiste, encore plus forte. Je me lève difficilement, attrape la hache de mon bras valide et m'approche le plus rapidement possible de la silhouette. J'essaie de slalomer pour l'empêcher de viser correctement. Je fends l'air de tous les côtés sans faire attention en espérant qu'elle arrête une flèche. Je dois avoir l'air d'un parfait idiot qui ne sait pas manipuler correctement son arme. Une honte pour le district Sept. J'arrive devant la silhouette. Je brandis mon arme sur la droite et l'abaisse en essayant de viser la tête. La lame dérive et se plante dans l'épaule de la silhouette avant que celle-ci n'explose en un million de pixels.
Je regarde l'écran d'ordinateur. 5. 4. 3. Un courant électrique se fait entendre sur ma gauche. Je me baisse rapidement et regarde un couteau fendre l'air au-dessus de ma tête. 2. Je n'ai presque pas le temps de réagir, un autre couteau m'effleure l'autre épaule alors que je me décale sur le côté. Je crie et ne peux m'empêcher de laisser une larme de douleur s'échapper. 1. 0. C'est fini. Enfin fini. J'essaie de bouger mes épaules, la douleur est beaucoup moins vive qu'au début, mais elle est toujours là.
Je récupère la hache, descends de la scène et la range à sa place.
Le temps est écoulé. Je n'ai rien d'autres à montrer. J'ai fait du mieux que je pouvais. Je regarde les juges avec insistance. Ils affichent toujours cette même expression. Ils sont neutres. M'ont-ils au moins regardé ? Ont-ils ne serait-ce que porter un regard sur moi ?
J'ai montré ma force, je dois montrer mon courage, un courage dont je n'ai jamais fait preuve, courage qui pourrait être assimiler de la folie. Je dois montrer que je n'ai pas peur alors que je suis tétanisé. Je sais ce que je vais faire. Suis-je fou ?
« Vous savez... Pendant ces quelques minutes durant lesquelles j'obéissais comme un parfait petit tribut aux règles, je réfléchissais. Et j'en suis arrivé à une conclusion. Vous êtes assoiffés de sang, prêts à tout pour arriver à vos fins. C'est votre métier après tout, votre gagne-pain. Et pour que vous mettiez aussi facilement votre humanité de côté, cela doit bien payer, non ? Vous n'avez pas de conscience. Vous devriez avoir honte. Mais ce n'est pas grave... lorsqu'il s'agit de ma peau, je n'ai pas de conscience non plus. Et je n'en ai pas honte »
Je ponctue cette phrase d'un léger sourire narquois. Cela ne me ressemble pas, mais après tout, dans les jeux il ne faut pas être soi, il faut oublier tout ce qu'on a été avant, il ne faut plus penser à rien à part notre survie, il faut être le genre de personnes susceptibles de gagner. Et être moi, cela ne m'aidera pas à gagner. Je ne suis pas ce genre de personnes, je ne suis pas courageux, je suis un lâche... Mais je dois changer. Je dois oublier. Je dois vaincre ces peurs qui me paralysent. Je peux le faire, je m'en sens capable, je suis prêt à tout pour gagner. Je pensais que j'hésiterais à tuer, mais maintenant je sais que je le ferai. Oh bien sûr je me sentirai horriblement coupable ! Si je gagne, je m'en voudrais toute ma vie. Mais au moins, j'en aurai une.
*
Je me précipite dans la salle de bain. Il fait tellement chaud ! Un feu brûle dans ma gorge. Je glisse dans la baignoire et ouvre le robinet. Une pluie d'eau glacée me tombe sur le visage. Je reste comme ça, immobile, le regard absent pendant plusieurs minutes. Des larmes finissent par couler, rapidement noyées dans cette pluie qui s'écoulent dans les égouts du Capitole. Qu'est ce que j'ai fait ? Pourquoi ai-je dit ça ? Les juges vont me prendre pour cible, je le sais.
Je viens de signer mon arrêt de mort.
Logan N. Stark
Admin
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Sujet: Re: In Memoriam . Mer 27 Aoû - 19:25
Devon Alae
Devon Alae 18 ans District 1 7ème lors de la dix-septième édition des Hunger Games Repose en Paix
Passage devant les juges:
Devon Alae Հ glory and gore Me voilà dans la salle d’attente pour le passage devant les juges. Dans moins de trente secondes, c’est moi que l’on appellera pour leur en mettre plein les yeux pendant un quart d’heure. On doit sûrement attendre quelque chose d’un niveau élevé de moi et des autres carrières. Logique, on est beaucoup plus avantagé – et même aimé, je suppose – avec toutes les années d’entraînements que l’on a eut. J’ai réfléchi à ce que je pourrais leur montrer pendant des heures. Mais rien. Aucunes idées exceptionnelles qui pourraient les clouer sur place, les laisse bouches bées, ébahies et épatés. Je suis un peu déçu de moi pour le coup. Il faut dire que j’ai l’embarras du choix, j’ai déjà touché à chaque arme inimaginable. Mais si je ne me suis entraîné qu’avec peu d’entre eux. Mes armes favoris, et celles avec qui j’excelle sont les shurikens et le lancé de couteaux. Je ne rate jamais ma cible. Et de plus, elles me correspondent très bien. Bien sûr, je pourrais mettre KO quiconque je voudrais au corps-à-corps, mais vu ma silhouette beaucoup moins musclé que la plupart des carrières, ce n’est pas un terrain sur, pour moi. Mais tout ce que je peux utiliser à distance, si. Je suis très rapide et habile de mes mains. Je n’ai aucunes idées de ce que Ruby va faire. Je suis assis à coté d’elle, avec les autres carrières de l’alliance, mais nous n’en n’avons pas parlés. Pour Anna et Julien, je comprends. En fait, pour elle aussi. Après tout, je peux très bien ignorer un de ses talents cachés.
« Devon Alae. »
La voix robotique m’appelle enfin. Je me lève. Je suis le premier à entrer dans le gymnase, derrière moi j’entends encore les chuchotements des autres tributs qui stressent. J’adresse un sourire mince aux juges, signe de respect. Fin’, simple bonjour quoi. Après tout, autant me montrer aimable, certains d’entre eux craqueront peut-être et deviendront mes plus fidèles sponsors. Et même si certains d’eux sont des hommes… tout le monde sait que les capitoliens, pour la plupart, aiment les deux sexes. En tout cas, c’est ce qu’il se dit dans les districts. Enfin bref. Je me présente rapidement tout en souriant autant.
« Devon Alae, District Un. »
J’ai finalement décidé, pour ma démonstration, de montrer que je sais maîtriser une multitude d’armes. Je vais essayer d’en montrer le plus possible en fait. Je n’ai prévu aucuns mouvements en particulier, aucunes suites de coups. J’ai pourtant eu l’habitude d’apprendre des techniques de combats sous formes de chorégraphies au centre d’entraînement du District, mais ça ne m’est pas venu à l’esprit. Je vais improviser. Je n’ai plus vraiment le choix de toute façon. Je suis déjà en train de trainer des mannequins à des distances plus ou moins longues du milieu du gymnase ou je conte me positionner pour lancer mes diverses armes dont je vais m’armer de suite. Six. Il y a six mannequins. Je n’ai qu’à imaginer que ce sont des pauvres tributs apeurés, égarés que je tuerais dans quelque dizaine d’heures. J’enfile un manteau à de chaque coté, en dessous de mes deux bras, je glisse des shurikens et des couteaux à lancée dans les petits élastiques qui les maintienne, prévus à cette effet. Je jette deux boomerangs édentés au milieu du gymnase ainsi que deux épées bâtardes ; mes favorites. Puis enfin, j’attrape deux haches ; une dans chaque main que je garde. Je vais ensuite au milieu. Et j’essaye de faire le vide dans ma tête. J’essaye de me concentrer au maximum, aujourd’hui, je ne dois pas louper mes cibles. Imaginez, la honte pour le Un et les carrières en général. En fait, je ne sais même pas si les juges comprennent vraiment ce que je fais. Tant pis.
Un silence pesant règne dans la salle. C’est plutôt bon signe, ça montre que les juges sont attentifs. Ou endormis. Mais j’espère qu’ils sont attentifs en fait. Ma hache, celle qui était dans ma main droite, brise l’air et vient se planter dans le crane du premier mannequin, à un environ cinq mètres de moi, d’une vitesse plutôt importante. La deuxième est beaucoup moins rapide et régulière dans sa trajectoire mais elle s’enfonce dans le torse de ce même mannequin. Je m’accroupis rapidement de façon à attraper les deux épées au sol et je m’élance vers le mannequin déjà transpercé et je fais tourner mes épées avant de trancher les deux bras de la silhouette grise sans vie. Je pivote en suite, je plis le genou droit vers moi et pousse de toutes mes forces, je frappe de toutes mes forces dans le bassin du mannequin ce qui fait tombé le mannequin en arrière. Ce que j’avais prévu. Mon bras –toujours armé de l’épée lourde- fait un grand cercle dans l’air et tranche la tête d’un mannequin à moins d’un mètre de la, puis l’arme médiéval vient s’enfoncer dans les abdos de ce même mannequin. Ce sera tout pour celui-là. Je glisse ma main droite dans ma veste et j’en ressors trois couteaux, deux sifflent dans l’air et viennent à se planter dans les yeux d’un mannequin derrière moi à une dizaine de mètre. Juste la ou je voulais. Je ne peux cacher le sourire qui se dessine sur mes lèvres, malgré le troisième qui ne plantera que dans le cou du même mannequin. je ne suis pas satisfait de ce dernier étant donné qu’il n’a pas eut la trajectoire dont je souhaitais et qu’à trois centimètres prêts, je loupais mon tir. Ce sont pourtant mes armes favorites et celle ou j’excelle. Tant pis. Je lâche ma deuxième épée et cours une nouvelle fois la ou j’ai jeté les deux boomerangs tout à l’heure. Je ne suis pas sur de ce que je vais faire du tout. J’ai découvert ces boomerangs il y a trois jour, à l’atelier du centre d’entraînement du Capitole, mais je les lance tout de même un à un. Beaucoup moins rapidement que les autres armes mais avec un concentration extrême et une précision que j’espère atteindre. Mais seulement un des deux atteindra le tronc d’un des mannequins que je visais, le deuxième s’écrase à sa gauche. Je ressens le bruit du métal qui claque contre le sol froid comme un grand dans le dos. Je prie pour que cette erreur ne me soit pas fatale. Ni à moi ni à ma note. Je finis par lancer quatre ou cinq shurikens vers la cible jaune d’un mannequin, celui qui était le plus loin de moi. et cette fois, c’est un sans faute. Tant mieux, je suis plutôt fier pour le coup. Je laisse tomber mon manteau au sol et je regarde vers la salle ou les employés du Capitole mangent, me regardent, chuchotent ou je ne sais pas trop pour leur dire un simple :
« Merci pour votre attention. »
Et je repars, assez content de ma prestation dans l’ensemble.