CARACTÈRE: Il y a une fille là-bas, au coin de la grande place, qui s’échauffe tous les matins. Elle court sur deux kilomètres autour de notre district puis revient porter quelques charges lourdes. Les entailles dans le bois mort qui appartenait autrefois à un arbre qu’un ouragan a arraché, c’est son œuvre. Résultat de lancée d’armes en tout genre allant du couteau à la hache. Puis, la brune va rejoindre quelques amis sur le chemin de l’école. Vous la voyez maintenant cette fille, tout comme je vous vois. Et bien, elle n’est pas moi.

Tous les matins, je la regarde passer près de ma chambre devant ces volets que je laisse toujours ouverts par flemmardise. Après tout, rien ne m’empêcherait de les fermer afin de dormir plus tard le matin puisque de toutes manières, je ne me tire de sous mes couvertures qu’en entendant le cri de ma mère venu tout droit de la pièce d’à côté. Mais non. C’est peut-être pour cela que j’admire un peu cette fille de dix-sept ans qui est aussi courageuse que je suis feignante. Elle a aussi cette rage de vaincre que je n’aurais jamais. Non pas que j’aime me faire marcher sur les pieds, en général les gens ne s’y essaient pas. C’est simplement que je n’ai pas l’esprit de compétition. Je m’en foutiste ? Oh, si peu…

Il m’arrive aussi d’être plutôt résolue vous savez grâce à mon côté terre à terre. Chez nous, regarder les vieilles éditions des hunger games était devenu tellement naturel que lorsque l’on vous disait que c’était comme tuer un animal, alors même que vous n’aviez jamais tué une souris puisque les chats le faisaient pour vous soit dit en passant, cela finissait par entrer dans votre inconscient. Il faudra bien que je reste maligne pour survivre et surtout, que je me la ferme… car ne pas avoir sa langue dans sa poche, cela faisait mauvais effet devant les caméras.


PHYSIQUE: Blonde aux cheveux raides, Victoire ne fait pas particulièrement attention à son look. Et puis, elle a beau n'avoir que 15 ans, elle n’en restait pas moins une simple citoyenne d’un district et non du capitole alors les coupes multicolores et les ajouts excentriques n’étaient pas son quotidien. Toutefois, que pourrait-elle donc dire lorsqu’ils choisiraient comment recouvrir son corps fin de leurs froufrous colorés ? Rien. Victoire devra les laisser contempler sa peau fraîche, et surtout ses formes assez présente malgré son jeune âge. Ils pesteraient bien un peu et tenteraient probablement de noircirent son regard pour amplifier l’aura ‘mystérieuse’ mais surtout je-m’en-foutiste de la jeune fille. Mais qui a dit que la force physique visuelle faisait tout? Ses muscles étaient souples et sa volonté bien présente au fond de ses yeux.

HISTOIRE: Victoire est la fille d’un petit herboriste comme il y en a tant dans le district dix. Et pour cause, bon nombre de médicaments synthétiques s’inspiraient des plantes dans leur composition. Il fallait donc des invidus capables de connaître la plupart de la flore environnante afin de l’exploiter au mieux. Le travail allait même plus loin puisque son père était employé dans une industrie où l’on extrayait les molécules des plantes dont on avait besoin pour se soigner. Le reste de la plante n’avait alors plus grande importance. A l’école, la petite apprit la faune bien plus que la flore. Son disctrict restait malgré tout celui des animaux et du bétail ! Les gestes importants, ceux que nous appelions les ‘gestes qui sauvent’ étaient aussi enseigner car ils étaient censés sensibiliser les plus jeunes à la médecine au cas où certain se découvriraient une passion. La vie suivait son cours sans que Victoire n’ait vraiment à s’en plaindre.

La blonde eu le droit de découvrir quelques armes. Elle essaya des massues et des épées, dans la boutique de son oncle qui travaillait pour les pacificateurs. Elle n’était décidément pas douée pour cela. Elle préféra nettement prendre quelques cours auprès des plus anciens avec des armes plus légères telles que le lancer de couteaux. Mais, son père ne jugea pas cela suffisant. Elle serait ridicule si un jour elle était sélectionnée et ne savait que vaguement lancer un coutelas avant de s’effondrer sur le sol.

Au prix de quelques privations minimes (pour eux tout du moins), son père lui obtint par le marché noir une arbalète. Victoire avait alors instantanément interrompu tout ce qui selon elle n’était que ‘chiant’ et ‘sans intérêt’ pour cet objet qu’elle aima pour ce qu’il représentait. L'arbalète devint une extention naturelle de son bras.

A 13 ans, elle s'inscrivit au "Chat Botté", une "usine" qui regroupait les plus grands troupeaux de bétails du district. Plutôt douée avec les animaux, ont lui donna un troupeau de mouton et deux chevaux à dresser. Avec autant de responsabilité, Victoire adorait sa vie et grandit heureuse entourée de ses animaux. Son salaire s'améliora de plus en plus, et elle eu même le droit de garder un des deux chevaux, qu'elle nomma Milou.