Habitante du capitole, Lola a toujours eu ce qu'elle voulait, et a donc pu manger à sa faim. Elle peut donc être qualifiée de « belle fille ». Brune, élancée et bien proportionnée, elle attire souvent le regard de la gente masculine, sur elle, et ce, quel que soit son accoutrement. Elle aime afficher sa richesse, et s'habille donc souvent avec des habits très colorés, à la mode au Capitole. Cependant, derrière son visage enfantin et innocent, se cache une personnalité beaucoup plus complexe. Élevée dans la luxure et la démesure, Lola a vu tous ses moindres désirs exaucés. Elle a donc considéré comme tout étant acquis et elle souffre de la pathologie de l'immédiateté : elle ne supporte pas l'attente et la frustration. Très ouverte sur le monde, elle est très sociale et donc très aimée au Capitole. Elle use souvent de cette popularité pour arriver à ses fins. Son père lui ayant déjà assuré une vie de rentière, elle ne fait pas grand chose de ses journées qui se résume à du shopping et autres activités toutes aussi vide d'intérêt. Fascinée depuis toute petite par les Hunger Games et leur évidente injustice, elle ne rêve que d'une chose : parcourir les différents districts et réduire les injustices. A défaut de pouvoir réaliser ce désir, elle utilise l'argent donné par son père pour financer les Districts les plus avantagés.

Je m'appelle Lola. Quand j'étais petite, mon père l'habitude de m'appelait Lol, car je riai à la moindre occasion. Je dois admettre que mon enfance fut des plus belles qui puissent exister. Propriétaire d'une grande maison d'édition, mon père est multi-milliardaire. Ma mère était également fille de millionnaire, mais c'est l'amour et non l'argent qui les ont réunis. Lorsque je suis née, ils étaient les parents les plus heureux du monde. Ce bonheur n'a pas duré. Il y a 13 ans, les districts se sont révoltés contre le Capitole. Dans ce carnage, ma mère a été tué. D'une mine anti-personnelle. Ce fut la fin de l'innocence. Je n'ai qu'un souvenir de ma mère : son rire. Son rire si doux .. Plus rien n'a jamais été pareil depuis. Je me suis renfermée sur moi-même. Mon père noyait son chagrin dans le travail, et le mien par les cadeaux. Alors oui, je n'ai jamais manqué de rien. Sauf d'une mère.
Mon père et moi suivions les Hunger Games chaque année. Pour mon père, je le sais, c'est une manière de faire payer aux districts la mort de ma mère. Je le comprends. Je le comprenais. Pendant longtemps, j'ai pensé comme lui. Jusqu'au jour où j'ai compris que les 23 tributs qui mourraient chaque année ne me rendraient pas ma mère. 23 Jeunes, qui avaient eux des parents, des amis, et qui n'avaient pas eu de chance. Comme ma mère.
Alors, oui, pour la première fois, cette année, je serai sponsor, avec le soutien de mon père. Je vais enfin pouvoir donner mon avis sur ces jeux. Qui sont injustes. Mais qui sont là pour rappeler à tous le prix de la douleur et de la défaite. J'aimerais qu'un district périphérique gagne. Pour leur redonner de l'espoir. Peut être que je les soutiendrais. Je ne sais pas.
Extrait de l'Interview de Lola Matthews à un magazine du Capitole