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Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon

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Buck B. Black
Buck B. Black
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MessageSujet: Re: Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon - Page 2 I_icon_minitimeVen 25 Juil - 0:20





















Be or not to be that is a question




Qui suis-je ?

Question fondamentale. Question existentielle. On ne peut pas exister sans savoir qui l’on est. On ne peut pas vivre sans n’être personne. On ne peut pas penser sans avoir de conscience. On ne peut pas être conscient sans être quelqu’un. On ne peut pas être quelqu’un sans être vivant. Mais peut-on être vivant sans être quelqu’un ? Peut-on exister en n’étant personne ? Peut-on vivre sans vivre ?Peut-on ressentir le malaise de vivre ? Peut-on se sentir mort en étant vivant ? Peut-on être sans être ? Vivre, tout compte fait, signifie-t-il que l’on est ? Ou peut-on ne pas être en étant vivant ? Vivre ou ne pas vivre, telle est la question. Être ou ne pas être, telle est la question.

Qui suis-je ?

Question fondamentale. Question existentielle. On ne peut pas exister sans se poser de questions. Pour pouvoir se poser des questions, il faut être vivant. Pour pouvoir être vivant, il faut être conscient. Se poser des questions, c’est être conscient. Si l’on ne peut pas exister sans se poser de questions, l’on ne peut pas vivre sans être conscient. Mais peut-on être conscient sans se poser de questions ? Peut-on exister sans penser ? Si l’on ne pense pas, l’on ne peut pas se poser de questions. Peut-on vivre sans s’interroger en permanence ? Peut-on être si l’on renonce à la pensée ? Peut-on affirmer que penser c’est exister ? Qu’est-ce que l’existence et qu’est-ce que la pensée ? Un état ? De simples palabres inventées par l’homme ? N’est-ce pas l’homme qui cherche des réponses là où il n’y en a pas ? Chercher, c’est vouer sa vie au tout ou au rien, au noir ou au blanc, au vrai ou au faux. Chercher, c’est tomber sans savoir si l’on va remonter.

Qui suis-je ?

Question fondamentale. Question existentielle. On ne peut pas questionner sans attendre une réponse plus ou moins déterminée ou indéterminée. On ne peut pas chercher une réponse sans s’être interrogé avant. On ne peut pas être sûr que la réponse que l’on cherche existe. On ne peut pas être sûr que la réponse que l’on cherche n’existe pas. La réponse existe et n’existe pas à la fois, tant que l’on n’a pas prouvé qu’elle existe ou qu’elle n’existe pas. On ne peut pas être certain de trouver une réponse qui existe et qui n’existe pas. Mais qu’est-ce qu’une réponse, en soi ? Qu’est-ce qu’une réponse et qu’est-ce qu’une certitude. La certitude, c’est être sûr de soi. Pour être sûr de soi, il faut être persuadé d’avoir raison. Mais qu’est-ce que la raison ? La raison, c’est ce qui guide un homme. C’est ce qui lui permet de trouver des réponses à ses questions. Mais les réponses existent et n’existent pas. Ce qui veut dire que la raison peut être et ne pas être. Ce qui nous montre que la certitude existe sans exister.

Qui suis-je ?

Question fondamentale. Question existentielle. On ne peut pas exister sans savoir qui l’on est. On ne peut pas exister sans se poser de questions. On ne peut pas questionner sans attendre une réponse plus ou moins déterminée ou indéterminée. Les réponses existent et n’existent pas. L’on ne peut donc pas réellement questionner, étant donné que l’inconscient attend systématiquement une réponse. Si l’on ne peut pas se poser de questions, l’on ne peut pas réellement exister, étant donné que l’homme s’interroge automatiquement. Si l’on ne peut pas réellement exister, alors être ou ne pas être, n’a plus aucune importance.
On vit et on ne vit pas. Puisque l’être existe et n’existe pas, il est possible d’exister et de ne pas exister sans savoir qui l’on est.

Qui suis-je ?

Peu importe. Je peux être Buck ou je peux ne pas l’être. Je peux rester dans l’ignorance, ou chercher en vain une réponse. J’ai le choix. Si j’ai le choix, puis-je donc dire que je suis libre ? Je ne sais pas, mais bizarrement, je ne crois pas.

Qui suis-je ?

Je n’en sais trop rien. Mais il y a une chose que je sais : tout ce que je viens de démontrer précédemment est faux. Je suis certain d’une chose. Or, si je suis sûr de quelque chose, cela veut dire que la certitude n’existe pas sans exister. Elle existe et c’est tout.
Je suis un assassin.
Un assassin.
Je suis un assassin qui pense vivre sans exister, qui pense se questionner sans se questionner, qui pense avoir raison sans avoir raison, mais qui au final, a du sang sur les mains. Sur les mains. Les mains.
Je suis un assassin. Et rien d’autre, attention. Triste réalité au cœur empoisonné.

*

Sur une île paradisiaque, des oiseaux chantent. Sur une île paradisiaque, le soleil et les vagues dansent. Sur une île paradisiaque, des enfants s’entre-tuent. Sur cette île paradisiaque, il y a un garçon – presque adulte, certes – mais un garçon quand même. Un garçon de belle taille, un garçon au beau visage. Ce garçon a eu la mal chance de naître à une époque qui causerait sa perte, mais ça, il ne le savait pas. Il est né un jour, comme tout être humain qui se respecte. Il est né dans un bon district et dans une bonne famille. Il est né avec – ce que nous mortels appelons - de la fierté. Un peu trop de fierté.
Ce garçon est là, par terre. Il saigne. Beaucoup. Ce garçon a un nom. Ce garçon a une histoire. Mais je ne connais ni l’un ni l’autre. Ce garçon, je ne le connais pas. Ce garçon, il ne me connaît pas. Nous ne nous connaissons pas.
Sur une île paradisiaque, des oiseaux chantent. Sur une île paradisiaque, le soleil et les vagues dansent. Sur une île paradisiaque, des enfants s’entre-tuent. Sur cette île paradisiaque, il y a un garçon – presque adulte, certes – mais un garçon quand même. Il vit. Difficilement. Mais il vit. Il vit. Il s’accroche, il essaie de ne pas sombrer.
Je plonge mes yeux dans les siens. Je ne pourrais pas vous décrire avec précisions ce que je lis dans son regard. Il y a tant de sentiments, tant de choses, tant d’histoires. Mais ce que je peux vous dire, en revanche, c’est que ce garçon n’est pas ce que je semblais croire. Quand je regarde ses yeux, quand je nage littéralement dans ses iris, dans ses pupilles, je sais avec certitude qu’il n’est pas mauvais. Nous sommes tous les victimes d’une société trop matérialiste, trop hypnotisé par les guerres, la vengeance et la haine.
Sur une île paradisiaque, des oiseaux chantent. Sur une île paradisiaque, le soleil et les vagues dansent. Sur une île paradisiaque, des enfants s’entre-tuent. Sur cette île paradisiaque, il y a un garçon – presque adulte, certes – mais un garçon quand même. Blessé, il reste à terre. Mais il possède une telle hargne dans ses yeux, une telle rage, une telle force, qu’il semble étrange – même pour moi – de le voir dans cette situation. Ses yeux débordent de vie.
Sur une île paradisiaque, des oiseaux chantent. Sur une île paradisiaque, le soleil et les vagues dansent. Sur une île paradisiaque, des enfants s’entre-tuent. Sur cette île paradisiaque, il y a un garçon – presque adulte, certes – mais un garçon quand même. Il me regarde. Je le regarde. Mon pied se lève de lui même. Il prend de l’élan, avant de s’écraser férocement sur le cou du carrière. Le coup de canon résonne, nous hypnotise tous. C’est terminé.
Sur une île paradisiaque, des oiseaux chantent. Sur une île paradisiaque, le soleil et les vagues dansent. Sur une île paradisiaque, des enfants s’entre-tuent. Sur cette île paradisiaque, il y a un garçon – presque adulte, certes – mais un garçon quand même. Son cœur ne bat plus. Il s’envole comme un oiseau. Il s’en va, il part, seul, mais libre. Libre.
A côté de son corps il y a un autre garçon. Sous son mètre quatre-vingt-quinze, il pourrait sembler menaçant. Mais il n’en est rien. Le géant tremble. Son âme est mutilée, il vient de rejoindre le club des meurtriers.

Lentement, je me retourne vers Ielenna. Je me sens vide, mais je sais ce que j’ai à dire. Ce que je dois dire.
« Il n’aurait jamais voulu que tu deviennes une assassin. Il aurait préféré que quelqu’un le venge à ta place. »
Je ne précise pas qui se cache derrière le « il ». Déjà, je ne connais pas le nom du tribut de son district. Quand bien même je l’aurais connu, jamais je ne l’aurais prononcé. Pas devant elle. Pas maintenant.
Lentement, je me baisse. Un arc traîne par terre. Je m’en saisis et, délicatement, je le mets dans les mains du carrière. L’arc lui va bien. Si bien. Il ne méritait pas de mourir. Personne ne mérite un tel sort. Je sens mes yeux s’embuer. Je sens des larmes couler. Je pleure. Je pleure en silence, s’en pouvoir m’arrêter.
Je m’essuie avec mon bras. Je dois tenir bon. Plus rien n’a de sens de toute façon. Plus rien. La planète tourne à l’envers. Au sol, il y a aussi un katana. Je le prends en jurant contre moi-même. C’est horrible de « voler » sa « propre » victime. Je me hais. Je me hais. Mais ai-je le choix ? Non, là, maintenant, je n’ai pas le choix.

Qui suis-je ?

Je ne sais pas. Buck n’existe plus. Plus personne n’existe. Je ne suis rien. Le monde n’est rien. Je ne suis q’une marionnette, qu’un pantin. Rien de tout cela n’est réel. Nous rêvons, voilà. C’est vrai, n’est-ce pas ? Que nous rêvons ?
En tout cas, je voudrais rêver. Alors, comme dans un rêve, je m’avance rapidement vers l’adversaire de Sebastian et Hel. Elle est de dos. Il me semble qu’elle est en mauvaise posture. Sans réfléchire – c’est bien connu, les pantins ne réfléchissent pas – je tente de planter ma lance dans son dos. Je ne crois pas qu’elle m’ait vu arriver. J’espère ne pas la louper. Je tiens le katana dans ma main gauche. Si jamais cette fille esquive mon coup de lance, je suis prêt à lui donner un sacré coup au flanc gauche.

Je me sens léger. Le monde est brouillard et mon existence est de brume.

Spoiler:



© Code de Phoenix O'Connell pour Never-Utopia


Dernière édition par Buck B. Black le Dim 21 Sep - 21:14, édité 1 fois
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Sebastian Seifer
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MessageSujet: Re: Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon - Page 2 I_icon_minitimeDim 27 Juil - 21:30

C’est étrange. L’adrénaline peut nous faire obliger tant de choses. Elle nous fait oublier la douleur c’est bien connu. Mais elle nous fait également oublier ce que nous sommes et ce que nous voulons être. Je suis un jeune homme de dix-huit ans, encore beaucoup trop jeune pour mourir, je ne suis pas méchant, je ne suis pas sadique, je n’ai jamais rien fait pour mériter ça. Et je ne veux pas devenir un meurtrier. Je le sais pourtant, l’adrénaline me fait oublier tout ça et j’en ai conscience mais je n’arrive pas à le changer. Je ne peux pas. Si je repense trop à tout ça, je vais mourir je le sais. Je suis arrivé si loin, il y a des chances que j’arrive encore plus loin. Et je veux au moins aidé tous ceux qui m’ont aidé à aller aussi loin à aller encore plus loin. A faire gagner quelqu’un… J’avoue que je voudrais que ce soit Buck plus que personne.

Alors que Hope est encore étourdie je le regarde. Je le vois se battre avec Julien puis je le vois le tuer. Je sens dans son regard tout son désespoir. Buck… Je suis désolé mais il le fallait. Il le fallait. Et je sais que tu le sais. C’est pourquoi tu te saisis de son katana et que tu viens à l’attaque de Hope. Tu viens me sauver encore une fois. Je reste en arrière, me recule même un peu trop. Mais je n’en peux plus, je suis trop fatigué. Je suis déjà à plusieurs mètres, reprend doucement ma respiration en observant la scène. Je finis par m’écrouler par terre. Buck lui donne un coup de lance dans le dos. Ca, je suis sûr qu’elle ne s’y attendait pas. Je n’arrive même pas à voir si elle esquive le coup ou pas. Ce n’est pas possible. C’est tout bonnement impossible. Dans l’état dans lequel elle est, elle ne peut pas. Ou en tout cas, un mouvement aussi brusque qu’une esquive lui ferait perdre connaissance et ça sera le moment de l’achever. Nous aurons gagné contre les carrière encore une fois. Nous aurons rempli notre part du marché, nous aurons réussi à la disséminer. Il reste encore Devon mais il est seul, il est plus vulnérable. J’aurais sauvé l’honneur du district. Du district Sept.

Spoiler:


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Iélenna Evans
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MessageSujet: Re: Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon - Page 2 I_icon_minitimeMar 29 Juil - 17:12

Julien est transpercé de part en part par ma flèche, sans attendre Buck repart à l'assaut ... Julien s'effondre son sang nous éclabousse... Le monde devient rouge, tout m'apparait sanglant. Hope en train de lutter avec Sebastian rejoint par Buck, les corps s'amoncelant, le sable est rouge ... Le corps de Julien git à mes pieds et je n'en éprouve aucun remords, aucune culpabilité. J'ai tué un homme. Un enfant. Ou du moins j'y ai participé... Cela fait il de moi un monstre ? Je pense à mon père, à Willes, à Vitali, à Eden, Silver, Cade tout ces gens que je ne reverrais sans doute jamais mais que j'ai aimé connaître, qui ont été des frères, des amis. Et je pense aux proches de Julien qui ne le reverront jamais. Père, mère, amis, une petite amie peut être ? Peu importe maintenant. Julien n'existe plus, nous avons mis fin à sa vie. Pour Gabe. Pour que nous puissions rentrer. Parce que l'instinct de survie à pris le dessus.
L'homme est un loup pour l'homme. Julien n'était pas assez haut dans la chaine alimentaire, il s'est fait mangé parce qu'il n'était pas assez fort.

Sans plus de considération je ramasse mon harpon et me met en quête d'une nouvelle victime, notre survie en dépend. Eux ou nous. Je nous choisis. Dans mon viseur apparaît Ruby qui me fixe avec une haine non dissimulée. L'idée qu'elle me haïsse me laisse indifférente. Peut être que je le mérite. Peut être pas. Je m'en fiche à vrai dire. Mon harpon à la main je me rapproche d'elle. Elle attaque, lance des couteaux sur moi. J'esquive la plupart mais l'un d'entre eux m'érafle la joue me faisant grimacer. Je lève mon arme. Ruby va mourir. Je tire. Le harpon traverse sa poitrine, le sang jaillit. Ruby s'effondre. Ruby est morte. Je contemple une dernière fois son visage sublime que plus personne n'admirera jamais, je récupère mon arme et je passe mon chemin. A la recherche d'une nouvelle victime.

Je vois Seb se diriger plus, il est capable de se débrouiller seul mais j'ai envie de le suivre quand même, pour assurer ses arrières, pour tuer à nouveau peut être. Je ne ressens plus rien. Juste le besoin d'en finir, je n'en peux plus de ce monde de rouge, de ce froid qui me parcourt me gèle les os et me fait me sentir froide à mon tour. Comme une coquille sans émotions qui ne ferait que tuer... Ce n'est pas ce que je suis, ce n'est pas ce que je veux être mais je n'ai pas le choix. Si je veux survivre je dois rester froide. Je peux l'être. Je me penche sur le corps sans vie de Ruby, fouille ses affaires palpe son corps et récupère tout ce que je trouve sur elle, provisions, médicaments... Une fois ma victime totalement dépouillée je songe à faire de même avec Julien mais n'ose pas m'approcher de son cadavre. De plus Buck à déjà du le faire, il pense toujours à tout. Sans que rien ne vienne entacher le silence qui règne désormais sur le village abandonné je me lève et rejoins les autres alors que mes jeux, meurtriers, cruels, violents, commencent vraiment. Je me sens gelée, je suis froide.


Dernière édition par Iélenna Evans le Sam 2 Aoû - 18:08, édité 1 fois
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Sebastian Seifer
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MessageSujet: Re: Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon - Page 2 I_icon_minitimeVen 1 Aoû - 21:30

Hope n'esquive pas, elle n'a pas le temps, elle ne pouvait pas. Elle se prend la lance dans le dos et s'écroule par terre. Je m'approche pour mieux la voir. Pendant quelques secondes elle ne bouge pas, regarde le ciel avec de grands yeux vides. Puis d'un seul coup, elle se met à convulser. Ses yeux sont grands ouverts et continuent de regarder le ciel avec insistance. Elle ne crie pas, se contente de bouger dans tous les sens. Je la regarde avec une fascination presque malsaine. Elle n'a plus aucun contrôle sur son corps et elle doit souffrir le martyr. La peau de son visage tourne verte et ses yeux commencent à être recouverts d'une pellicule blanchâtre. Elle se met à baver. C'est l'effet du poison. Je ne peux m'empêcher de l'observer même si ce spectacle me dégoûte. Je lève les yeux vers Buck et lui pose la question sans même devoir parler. Il me comprend et me répond. Je baisse à nouveau la tête et plisse les yeux, ouvre la bouche. Je suis sur le point de dire quelque chose mais aucun son ne sort de ma bouche. Je dois le faire... Elle souffre.

Elle va mourir quoi qu'il en soit, mais je ne suis pas là pour la faire souffrir. Il lui faut une morte rapide, sans douleur. Elle doit mourir le plus rapidement possible, ne même pas s'en rendre compte. Je sais ce que je dois faire mais j'ai tellement du mal à m'y résoudre... Cela sera mon premier meurtre, ma première victime de l'arène. J'ai longtemps réfléchi à ce que cela ferait, à ce que je ressentirais lorsque je sentirais la vie d'un être vivant, d'un être humain, s'échapper entre mes mains. J'avais du mal à l'imaginer, et même maintenant, alors que je suis sur le point de le faire, je n'arrive pas à le savoir. Je ne veux pas le faire mais c'est le mieux. Je vais bientôt le savoir.

Je tiens à deux mains le manche de ma hache et la lève au-dessus de ma tête. Tu ne dois pas rater ton coup Sebastian, sinon, elle souffrira encore plus. J'inspire un grand coup avant de laisser la lame s'abattre sur le coup de Hope. La tranche est direct et sa tête se détache de son corps à l'instant même. Du sang coule en abondance, coloriant d'une couleur sinistre le sable fin. Sa tête ne bouge pas, ne roule pas. J'entends le son du coup de canon. Je n'arrive pas à la quitter du regard. Ses yeux sont toujours ouverts de terreur. Mais ils semblent paisible. Elle n'avait pas peur, elle est partie dans la dignité. Je jette un coup d'oeil autour de moi. Trois corps nous entourent Buck, Lenna, Hel et moi. Nous en sommes les assassins, les bourreaux. Je ferme les yeux quelques secondes et soupire fortement. Je me décide alors à faire ce qu'il y a de mieux, pour les jeux évidemment, même si c'est le comportement d'une personne sans cœur, sans dignité. Ce que je suis. J'ouvre le sac de Hope qui traîne à côté d'elle et récupère tout ce qui me semble utile. Je le vide sur le sable et rempli mon sac des fruits qu'elle a récolté, d'une paire de lunettes de soleil, d'un flacon de crème, d'une paire de chaussette, d'un spray rafraîchissant, de sel et de ce qui semble être quatre tranches de viande. Je me demande de quel animal il s'agit mais si elle était encore vivante, c'est que toute sa nourriture était consommable. Je sens quand même la viande avant de la mettre dans mon sac. Ils sentent encore normalement, le sel a permis de conserver la fraîcheur. Néanmoins, je ne pense pas qu'ils tiennent jusqu'à demain. Avant de refermer mon sac, j'attrape ma gourde d'eau et bois dix gorgées sans même m'en rendre compte. Ce n'est qu'en arrivant à la dernière que je me rends compte que j'en ai déjà bu beaucoup. Je soupire et referme la gourde avant de ma replonger dans mon sac.

J'appelle alors mes compagnons de route et leur conseille de s'éloigner des cadavres pour ne pas être blessés par les hovercrafts qui ne vont pas tarder à arriver. Nous nous éloignons tous, nous approchant de l'eau et en progressant quelques secondes vers l'ouest. C'est alors que d'un seul coup, toute l'adrénaline retombe. Je lâche toutes mes affaires qui s'écrasent par terre et crie de toutes mes forces. Je dois avoir l'air d'un fou mais je m'en fiche. Je viens de tuer une personne, un être vivant, un être humain. Je suis un monstre, je suis ignoble. Comment ai-je pu faire ça ? Comment en ai-je eu la force et le courage ? Je dois me calmer... Je fais alors la seule chose qui me vient à l'esprit, la seule chose qui pourrait me rassurer, me calmer. Je m'approche de Buck et le prends dans mes bras, le serre aussi fort que je peux. S'il te plait Buck, ne me rejette pas. J'ai besoin de ce contact entre nous deux, j'ai besoin de retrouver ce que j'ai ressenti sur ce toit il y a à peine une semaine.

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MessageSujet: Re: Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon - Page 2 I_icon_minitimeSam 2 Aoû - 12:25

Hope doit avoir une ouïe hyper développée car elle m'entend tomber discrètement de mon arbre, au milieu du vacarme environnant. Elle se déplace sur le côté mais j'arrive tout de même à l'atteindre. Je sors mon couteau, mais c'est déjà fini : une lance c'est enfoncée profondément dans son dos et Seb l'a achevée d'un coup net de hache.
Je contemple un instant le sang qui coule à gros bouillons, au rythme du coeur. Je ne ressens rien. C'est la nature, tout le monde finit par mourir et cette mort là est propre. C'est tout ce qui importe.
Je relève les yeux pour m'apercevoir que le combat est terminé. Seb dit une phrase et nous avançons vers la plage, quand soudain il s'arrête et hurle. Avoir tué la fille doit lui retourner le coeur et pourtant c'est sûrement le premier acte bon qu'il a fait depuis qu'il est dans l'arène.
Je le laisse câliner Buck, retenant une pointe de jalousie, avant de déclarer :

« Ce n'est pas fini. Il nous reste encore Devon. Ne te laisse pas partir. »

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MessageSujet: Re: Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon - Page 2 I_icon_minitimeSam 2 Aoû - 14:28





















Noyé dans la brume




La lance - ma lance - traverse le dos de mon adversaire. Tout se passe en un éclair. J'ai du mal à croire que j'ai attaqué un être humain par derrière. J'ai du mal à croire qu'à cause de moi, elle tombe au sol, éprise de nombreuses convulsions. J'ai du mal à ne pas m'évanouir, à ne pas tomber, à ne pas hurler. Et j'aperçois, aussi, quelque chose que j'aurais préféré ignorer. Son numéro de district. Elle ne vient pas du un. Elle ne vient pas du deux. Elle ne vient même pas du quatre. Mes yeux se figent sur le gros huit joliment gravé sur son dos. Longtemps. Très longtemps. Et puis, je sombre. Mon cerveau se colore de noir.
Tout est noir.
Tout est vide.
Vide.
Plus de pensées.
Plus de rêves.
Plus d'espoir.
Le vide.
Le vide.
Je sais que je suis debout. Je sais que je suis quelque part, dans un monde où l'on vit et où l'on espère. Mais c'est tout. Mon cerveau n'arrive plus à s'engrener. Ses rouages sont brisés, rouillés, fendus. Il n'est plus rien. Je ne suis plus rien.

J'erre dans la brume. J'erre sans voir, sans vivre, sans coeur. Les nuages sont partout. Ils m'enferment, ils m’enlacent. M’attrapent et m'emprisonnent. Me serrent et se moquent de moi. Mon corps est immobile, je le sais. Mais j'ai l'impression de courir sans m'arrêter. De fuir l'ombre de moi-même. Je suis mon pire ennemi.
Soudain, une lueur dorée, infime mais éclatante, traverse le brouillard, mon brouillard. Ce sont deux yeux. Deux yeux tristes, deux beaux yeux. Ils me parlent. Je sais ce qu'ils veulent me dire. J'aimerai fuir encore plus loin, là où la réalité ne pourrait plus m'atteindre. Je voudrais tout oublier.
Je voudrais oublier les visages et les noms. Ne plus entrevoir des silhouettes brumeuses dans ce monde qui n'appartient qu'à moi.
Je voudrais oublier la vie et la mort. Ne plus savoir que tout commence et que tout se termine. Qu'il y a toujours une lueur de bonheur qui se laisse voiler par une lune de malheur.
Je voudrais m'oublier moi-même. Ne plus me souvenir que j'existe, que je suis, que je vis. Ne plus me souvenir que je pense, que je respire, que j'éprouve des sentiments.
Je voudrais ne plus errer dans mon monde de brume. Je voudrais me transformer en nuage et me laisser ballotter par des vagues de vent.
Je voudrais que tout ne soit que simplicité.
Pourtant, je fixe ces yeux trop réels, trop parlant. Je les fixe et j'hoche la tête. Je soupire. Mon monde s'écroule à nouveau. La brume m'écorche la peau, me crève les yeux, me vole mon âme. Un coup de canon résonne. Il semble iréel. Il me paraît si loin et si proche à la fois. C'est aussi le signal que ma brume attendait. Mon royaume de nuages explosent. J'ignore s'il réapparaîtra un jour.

Je suis là, debout. Je ne suis personne. J'ai toujours une lance souillée dans une main, un katana trop propre dans l'autre. J'ai toujours un visage dévasté, un sourire crispé. J'ai toujours cette impression de sombrer, d'errer quelque part sans parvenir à m'échapper. Le corps sans tête de la fille à mes pieds en est la preuve. La triste preuve. A quelque mètre de là, sa tête sans vie semble s'être endormie. Quand je la regarde, bizarrement, je pense à un yo-yo. Je ne sais pas pourquoi. Je ne veux pas le savoir. Mais imaginez, tout de même ! Imaginez un monde où tous les petits enfants joueraient avec des yo-yo humains. Où chaque après-midi, ils se retrouveraient dans un parc bordé d'arbres. Ils sortiraient tous de leur sac à dos une tête d'homme ou de femme fraîchement coupée, pendant à une ficelle, avant de se mettre à jouer avec.
Ne vous contentez pas d'imaginer ce monde. Essayer de le vivre vraiment. Devenez l'un de ces enfants. Pensez comme eux. Ils ont grandi dans un univers sanglant, sans échapper totalement à l'innocence de l'enfance. Alors ils jouent - vous jouez - avec de beaux yo-yo tout neuf. Des yo-yo qui sont le reflet de votre environnement quotidien. Ne vous contentez pas d'imaginer ce monde, de vous faire guider par mes mots maladroits. Dites vous que vous FAITES partie de ce monde. Vous éprouvez du dégoût, n'est-ce pas ?Vous trouvez que ces gamins font pitié, pas vrai ? Que c'est "dégueulasse" et absolument "abjecte" de s'amuser avec de la chair humaine, des os et puis des têtes. Que ces stupides bambins ont été "mal-éduqué". Je vous vois déjà pester à grand cri sur cette "jeunesse turbulente", sur ces "voyous de demain".
Vous ne vous êtes sûrement pas rendu compte, alors, que si l'on modifie les images, l'on n'est pas si éloigné de notre propre réalité. L'horreur n'a pas forcément besoin d'être visible pour exister.

Sans me poser de question, je me mets à marcher. Le garçon du district deux est encore là, inerte sur le sol. L'arc est le carquois sur son corps. Je lui fais un dernier adieu. Un adieu silencieux. Un adieu perdu. Et lentement, je me penche vers lui et lui retire son sac à dos. Je n'ai pas la force de le fouiller maintenant. Je me contente de le prendre avec moi pour l'instant.
"Te fais pas de bile, je crèverai bientôt. Et si je ne crève pas, dis-toi que je serais quand même mort. Mort de l'intérieur. Ça, c'est encore pire."
Je me remets en marche, rejoignant les autres. Soudain, je me mets à hurler. Je crie comme je n'ai jamais crier, jetant mes affaires au sol. C'est alors que je m'aperçois que je ne suis pas le seul à avoir réagi comme ça.
Sebastian s'approche de moi. Je recule, effrayé. Je recule puis je me souviens. Je me souvient de la nuit. Je me souviens du toit. Je me souviens de son visage et je me souviens de ses yeux. Je me souviens de lui, tout simplement. Je me souviens et, en cet instant, il n'y a que ça qui compte.
Je me laisse tomber dans ses bras fermes de bûcherons. Je voudrais que cet instant dure cent ans. Je crois que Hel a dit quelque chose, mais je n'ai pas écouté. Je suis avec Sebastian. Il n'y a que nous. Nous sommes deux. Il n'y a pas de morts, il n'y a pas de meurtre. Il n'y a pas de soleil, il n'y a pas de plage. Il y a nous et c'est tout.

Pour la première fois depuis que le carnage à commencé, je me sens de nouveau exister.

Mais la brume reviendra.


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Sebastian Seifer
Sebastian Seifer
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MessageSujet: Re: Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon - Page 2 I_icon_minitimeLun 4 Aoû - 14:34

Je crois entendre la voix de Hel au loin mais je m'en fiche. Je me fiche d'elle, je me fiche de ce qu'elle a à dire. Je me fiche qu'elle puisse mourir ou non, je me fiche qu'elle soit blessée, je m'en fiche complètement. En ce moment, je me fiche aussi de Lenna. Julien est mort, elle doit être satisfaite. C'est le plus important. Je me fiche aussi qu'elle soit blessée ou soit en train de mourir. Tout ce qui compte en cet instant c'est moi, et à quel point je me sens bien dans les bras de Buck. Je ne me fiche pas de lui. Je sais ce qu'il ressent, je connais tous les sentiments qui l'envahissent, ou plutôt, ceux qui ne l'envahissent pas. Il se sent vide, il se sent une marionnette. Ce qu'il est, ce que je suis, ce que nous sommes. Néanmoins, j'oublie que je suis un pantin dans ses bras. Je me sens à nouveau vivant, je me sens à nouveau humain. J'essaie d'oublier ce qui se passe autour et je n'ai aucun mal à le faire. Je me sens à nouveau sur le toit du monde, sur le toit du Capitole, à observer cette ville extraordinaire, cette ville que je n'aurais jamais pensé voir un jour, cette ville que je n'aurais jamais voulu voir un jour. Mais je me sens à nouveau dessus, et je me sens bien.

C'est avec beaucoup de mal que je me détache de lui. J'ai envie de l'embrasser mais je ne le fais, je ne peux pas. Je ne peux pas le déstabiliser, cela ne doit pas me déstabiliser. D'autant plus s'il me rejette. Nous nous sommes embrassés car nous avions bu. Aurait-il fait la même chose s'il avait pleinement conscience de ses actes ? Je ne sais pas, je ne peux pas savoir. Je voudrais le savoir, je devrais tenter la chose mais j'ai peur... Je me recule et regarde une dernière fois les trois cadavres, je regarde une dernière fois nos trois victimes. Les trois victimes du sort, les trois victimes des jeux, les trois victimes du Capitole.

« Je propose de s'éloigner un peu et de manger. »

Nous marchons pendant quelques minutes près de la forêt et une fois que nous arrivons vers un endroit plat de la forêt, nous nous installons.

Spoiler:
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Svanhilde R. Clarke
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MessageSujet: Re: Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon - Page 2 I_icon_minitimeLun 11 Aoû - 9:02

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C'est une belle journée pour mourir.

Je n'avais rien senti venir. J'avais réussi, par je ne sais quel miracle, à esquiver le coup de hache de Sebastian sur mon bras et à me relever après qu'il m'aie donnée un coup de genou dans le ventre qu'il m'envoya - une fois de plus - dans le sable. Je me relève en employant toute ma force disponible dans mes bras et dans mes jambes.

Un coup d'oeil sur l'égratignure sur mon épaule me confirme ce que je savais déjà… J'ai été empoisonné. L'égratignure est une fine ligne noire entourée de chairs vertes et bleues. Signe évident que ce n'est pas une coupure normale.

J'ai à peine le temps de me remettre en position de combat en serrant mon couteau que je sens un choc puis une douleur vivace au niveau de mon flanc gauche. En baissant le regard, je vois une lame me sortir des cotes. Qui? Je n'ai pas la force de regarder par dessus mon épaule. La seule chose qui me tient encore debout et la lame profondément enfoncée en moi. Tout à coup, celle ci se retira dans un tremblement et je m'écroule à genoux en crachant une gerbe de sang qui colore le sable et je m'écroule sur le sol brulant. Enfin, je regarde qui m'a attaquée par derrière. Buck. Le tribut du Douze. La lame qu'il tient dans ses mains me dit quelque chose. C'est le katana de Julien. Je regarde où il est puis je remarque son corps, son cadavre plus loin. Prise dans mon combat contre le Sept, je ne l'avais pas remarqué. Il est mort. Je n'ai plus la force ni de crier, ni de me relever et, encore moins, de me défendre. Seulement d'attendre que la mort vienne me faucher.

Puis je réalise enfin, au seuil de ma fin, pourquoi j'avais fait tout ça. J'avais peur. Peur d'être encaquée dans mon rôle de fille du Huit. Finir ma vie en couturière de l'usine de textile à accepter les brimades du Capitole et des habitants des Districts favorisés me faisait peur. Et surtout, me prouver que j'étais capable de plus qu'on ne voulait bien le croire. Ce que je voulais c'était mettre du piment dans ma vie…J'aurais très bien pu tentée de devenir Pacificatrice que ça aurait été pareil. Je me sentais en vie parce que je m'étais mon existence en jeu. Chaque jour en allant m'entrainer, je prenais le risque de me faire repérée et de finir au pilori pour me faire fusillée ou fouettée. C'était ça qui me plaisait. Au final, la gloire et la richesse, cela m'était complètement égal.

Mes muscles se contractent et je sens que je convulse. Cela fait horriblement mal. Mes yeux se dilatent. Mes membres se contractent et se décontractent. Je croise le regard de Sebastian. Il est impassible limite fasciné et dégouté à la fois de me voir convulser dans une marre faite de mon propre sang. Je lui fais une demande silencieuse. Achève moi. Il a compris. Alors il lève sa hache empoisonnée au dessus de sa tête. Il prend son temps pour bien viser et se préparer psychologiquement. Je serais son premier meurtre. Il ne veut pas que je souffre. Il est gentil. Ce n'est pas mon cas, j'ai fait souffrir Nate avant de l'achever.

Tout à coup, l'objet s'abat et la dernière chose que je vois dans le monde des vivants est l'éclat doré du soleil sur la lame argentée qui met fin à mes souffrances. Je pars amoureuse du ciel factice de l'arène incroyablement bleu.

C'était un bel endroit pour mourir.



Dans la mort, mes dernières pensées vont à ma soeur et à Litchi. Je suis désolée, tellement désolée, de les avoir laissé seules. Mais elles seront là une pour l'autre. Avant de laisser ma conscience s'envoler vers un autre monde, meilleur que celui ci, à jamais, c'est ce que j'espère. Puis une de mes vieilles lectures de quand j'étais enfant m'éclate au visage. C'était un livre sur "la Mythologie grecque". Un ancien ouvrage datant d'un monde déchu à jamais. Il parlait du Styx. Un fleuve séparant le monde des vivants et celui des morts. Je me demande si je le traverserais. Oui, peut être et au moment où mon esprit part à jamais de cet univers qui était le mien, je fais la promesse que je serais sur l'autre rive pour attendre Litchi et Liberty.

La mort est douce et paisible. Il suffit de se laisser aller.
Adieu.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon Careers will answer blood with blood + Anna/Julien/Ruby/Devon - Page 2 I_icon_minitime

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