Tout Panem s'interroge sur le mystérieux Président de Coldjuice. Et comme les exemples parlent mieux qu'un long discours, nous avons rassemblé quelques témoignages pour vous.

Reality Fidgett, employée de Coldjuice Corp. : "Je n'ai jamais réellement connu Monsieur. Je ne l'ai aperçu que quelques fois. Cependant, je peux vous assurer que ces minutes resteront à jamais gravées dans ma mémoire. Sa haute taille, ses cheveux étincelants, son regard électrique...Tout ça fait que son souvenir est impérissable. Tout comme sa voix : sans la moindre hésitation, nette et tranchante. Lorsque Monsieur ordonne, s’exécuter n'est pas une option. Croyez-moi : même si aucun d'entre nous ne l'a vu en colère, son timbre glacé suffit largement à vous remettre à votre place."

Elphius Deed, directeur d'une chaîne de distribution : "Sydney Coldjuice est ce qu'on appelle un Homme d'affaires. Pas un bureaucrate. Non, non. Un Homme d'affaires. Quelqu'un qui sait comment se servir de son argent intelligemment, le rendre performant. Quelqu'un qui négocie dur, très dur. C'est souvent lui qui a le dernier mot. Et comme tout le monde a besoin de lui, personne ne conteste. Cependant ce n'est pas un tyran économique, seulement un homme qui veille aux intérêts de son entreprise. Comment l'en blâmer ?"

Felicity Mansian, ex-fiancée de Mr. Coldjuice : "Je l'avoue, ce n'est pas par amour que je me suis rapprochée de Sydney, mais par intérêt. Lorsque nous nous sommes rencontrés, se faire connaître auprès de Coldjuice était l'objectif de tous les ambitieux. Richissime, voilà pourquoi toutes les femmes étaient à ses pieds. Ajoutez à cela son évidente classe, et vous obtenez le parfait parti. Non pas qu'il ait été particulièrement infect, au contraire il était du dernier galant, mais sa personne me laissait indifférente. L'argent était la seule raison qui me gardait à ses côtés. Je n'aurais jamais cru, cependant, le voir un jour perdre son calme légendaire. Nous étions dans son bureau lorsqu'il apprit la mort d'un tribut sur lequel il avait parié énormément, qu'il avait couvert de cadeaux et qui, aux dernières nouvelles, avait toutes les chances de sortir vainqueur des Hunger Games. A cette annonce, il jeta avec dédain le verre qu'il tenait, le brisant ainsi sur le sol. Pendant ce temps, ses yeux fous de rages continuaient à fixer l'écran. Ces yeux...C'est à cause d'eux que je l'ai quitté. Pour la première fois de ma vie, j'ai eu peur."

Syrhus Treck, bookmaker au Capitole : "Mr Coldjuice...Un client comme on en trouve peu. Je le soupçonne de tirer une grande partie de sa fortune des Jeux de la Faim. En plus d'être un sponsor généreux, sans à priori sur la Note ou bien sur le District, c'est un parieur astucieux et méthodique. Chacun de ses "investissements" finissent tôt ou tard par lui être bénéfiques. Non, s'il y a quelqu'un à qui le sort est favorable, c'est bien Sydney Coldjuice. Beaucoup de tributs lui doivent, enfin lui devaient, une fière chandelle. Car si la plupart de ses favoris ont été couronnés, quelques uns ont fini au fond d'un ravin ou avec couteau dans les omoplates. C'est la loi des Jeux, et ce monsieur-là en est un fervent connaisseur."

Témoignage écrit de Terraz Ginger, Muet au service des tributs : "C'est à cause de lui que j'ai perdu la faculté de parler. Pourquoi ? Parce que j'en ai trop dit, tout simplement. Et lorsque l'on m'a demandé si je connaissais Sydney Coldjuice, j'ai décidé de me livrer. Parce qu'il ne peut rien m'arriver de pire. Je sais aujourd'hui qu'en plus de distribuer des produits médicaux, il fait aussi commerce de produits moins courants. De l'alcool, par exemple. Je soupçonne aussi autre chose, mais je n'en suis pas sûr. Mais personne ne dit rien, on a trop besoin de lui. Alors, finalement, ce ne peut être que de ma faute si je suis devenu Muet. Parce que j'ai trahi ma nation en lui manquant de respect."

Sydney a toujours vécut au Capitole. Alors que dans tout Panem la guerre faisait rage, la capitale, bien à l'abri derrière ses murs, ne cessait de transpirer l’orgueil et la richesse. Il n'aurait pas put mieux tomber, car c'est cette existence qui était faite pour lui. Loin de tout soucis, des années lumières séparaient son avenir de celui des enfants des Districts. Une enfance normale et une scolarité brillante, voilà à quoi se résument les premières années de Sydney Coldjuice, fils du fondateur de Coldjuice Corporation.

Son existence changea de cap lors de la disparition de ses parents, victimes d'un accident de la route. Rien de mieux qu'une tragique disparition pour hériter de la fortune familiale, n'est-ce pas ? A tout juste 18 ans, il reprend les rênes de la méga-entreprise, cerné par des experts voulant tous l'éliminer et ainsi prendre le pouvoir. Au cours des deux années suivantes, il luta corps et âme pour repousser les vautours. Lorsqu'il eut vingt ans, ils les renvoya tous, faisant condamner certains à la prison. Ne restait plus qu'à se faire un nom. Une réputation supérieure à celle de son père, afin de prouver au monde entier que la force n'attend pas les années. Homme d'affaires implacable, Sydney diversifia peu à peu ses activités. Sponsor généreux, parieur avisé, il se découvrit une passion pour les Hunger Games.

Ce reality-show sans pitié devint un des principaux intérêts du jeune homme. Par ses dons, il a sauvé la vie à de nombreux tributs, et souvent les bons. Même s'il n'était pas à l'abri d'une erreur, ses choix se révélaient la plupart du temps judicieux. Parmi ses nouveaux secteurs commerciaux, la Coldjuice, jusque là spécialisée uniquement dans le domaine pharmaceutique, se mit à produire et vendre de l'alcool aux plus offrants. Certaines rumeurs affirment que la drogue fait partie de ses catalogues. Voire pire. Mais si tout le monde se doute de quelque chose, personne ne dit rien. Qui serait assez fou pour se priver du premier fournisseur de produits médicaux et de soins?

Au fil des années, Coldjuice Corp. a acquit tant de notoriété qu'aujourd'hui elle fait partie intégrante de la vie du Capitole, et même au-delà. La plupart des emballages de médicaments sont aujourd'hui estampillés du "C.c" emblématique. On raconte même que la firme possède une milice officieuse. Tout cela, bien entendu, n'est qu'une rumeur. Au même titre que la prétendu vente de produits interdits. Ou quoi que ce soit d'autre. N'oubliez pas, "La Coldjuice Corp. œuvre pour votre bien à tous."