Vitali Kallaghan + District Quatre +
♣ Nombre de message : 437 ♣ Date d'inscription : 28/06/2013
| Sujet: Délires d'écriture en vrac Sam 2 Nov - 17:18 | |
| Bonjour à vous ! Alors alors, voyez-vous, de temps en temps quand je n'arrive pas à dormir, ou quand j'ai vraiment besoin de penser à autre chose, je prend mon magnifique BIC bleu et j'écris, à défaut de pouvoir faire du théâtre puisque soyons intelligent hurler son texte à une heure du matin ou à toute autre heure où on n'est pas seul ou où les gens dorment, ce n'est pas bon si on veut rester en vie. Mais voyez-vous également chers amis, je n'aime pas écrire pour moi-même parce que, franchement, quel en est l'intérêt ? C'est pourquoi je prend mon petit courage à deux mains et fermement et je vous recopie mes délires nocturnes, en exclusivité (Enfin, Trish et Alina ont eu le droit a une avant première hier soir ) Je vous préviens dès maintenant que ce sont des trucs écrits du premier coup sans réflexion, un peu étranges voire sales sur les bords et qu'il risque d'y avoir des répétitions de mots et quelques fautes d'orthographes furtives dues au laborieux recopiage.
Une goutte noire qui tombe lentement, semblant suspendre le cours du temps, suspendue près du sol, avant de s'écraser lourdement sur l'épaisse couche immaculée qui se souille et s'imprègne de la couleur de cette larme devenue vermeil au contact de la neige. On croirait l'entendre s'exploser avec lourdeur dans le pesant silence. La neige d'un blanc pur semble pénétrée par l'épais liquide, fond au contact de sa chaleur, devient peu à peu d'un rouge éclatant. D'un rouge sang. Et comme un infernal manège, une autre goutte coule lentement, comme suspendue dans son vol, et vient s'éclater avec une gracieuse lourdeur sur la neige éclatante, la faisant fondre un peu plus. Mais le sang ne vient pas que d'en haut, au contraire, majoritairement il vient du sol. Elle grandit, lentement, elle gagne en superficie, cette tâche d'un rouge si beau, si redoutable. C'est comme si la neige essayait d'effacer les traces, de boire le liquide. Mais elle se souille, elle se souille de plus en plus et plus les secondes passent plus la tâche grandit. Elle part d'un homme. La tâche vermeil nait du corps d'un homme, allongé là dans la neige, une grande plaie sanglante lui traversant la gorge. et c'est cette blessure qui est mère de cette mer de sang qui s'étale, instoppable, sur la douce neige. A côté de lui, agenouillée sur le sol glacial se trouve une femme. elle est jeune, et ses longs cheveux d'un blond si pâle qu'on le croirait blanc sont tels la neige. Aussi pâles. Aussi blancs. Aussi trempés de sang. La jeune femme entière est trempée de sang. Elle porte ses mains à son visage mais elle reste immobile, les yeux fixés sur ses longs doigts pâles maculés de rouge. Un rouge si profond, un rouge si présent, qu'on le dirait noir. Et dans une atroce régularité, comme un infernal manège, des gouttes noires et épaisses tombent de ses mains pour venir souiller la neige autrefois si pure.
♘ ♘ ♘ Il y a des chaînes autour de ses poignets et de ses chevilles. Des chaînes qui la retiennent, suspendue au mur de la cellule. Ce n'est pas une cellule, elle le sait. C'est une cage. On l'a mise en cage. La tête baissée, elle cache son visage derrière son rideau de cheveux bruns. Ce qui l'étonne le plus, c'est qu'on lui a laissé ses vêtements. Depuis combien de temps est-elle là ? Depuis combien de jours est-elle enchaînée bras et jambes étendus contre ce mur ? Au début elle avait eu mal aux épaules. Maintenant, c'était comme si elle n'avait plus d'épaules. Elle se souvient avoir hurlé, tiré sur ses chevilles et poignets, telle une furie, comme un animal. Elle avait arrêté quand elle s'était rendu compte qu'au moins ils ne la frappaient pas quand elle se taisait. Elle peut voir sur sang sur le sol. Est-ce le sien, ou celui des enfants qu'ils ont égorgés devant elle ? Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Elle a arrêté de les compter quand ils ont dépassé quinze. Elle a arrêté de les voir quand ils ont dépassé vingt. Aujourd'hui, elle n'entend même plus leurs cris. Elle ne les entend même plus qui appellent leur mère en hurlant à la mort, qui pleurent comme si pleurer les sauverait. Non, maintenant, elle sent à peine leur sang qui vient l'éclabousser quand la lame coupe leur jugulaire. Voir ces enfants mourir est devenu pour elle aussi banal qu'il lui était d'ouvrir ses volets en se levant. La douleur psychique s'est effacée. Elle est détruite, ça au moins ils l'ont réussi. Mais ce qui ne s’efface pas, c'est la douleur physique. Cette douleur insoutenable qui la prend quand ils enfoncent leurs couteaux dans sa peau, quand ils lui arrachent des petites parties de peau, ou qu'ils lui coupent le petit bout de gras du doigt en petites tranches. Oh, personne n'a à s’inquiéter, ils prennent le temps de désinfecter. Ce serait bête qu'ils la perdent. Elle s'empêche de hurler mais elle ne peut pas. Elle ne pleure plus cependant. Elle ne veut pas leur donner ce plaisir. Mais la douleur, comme la peur, ne s'efface pas. La peur, oui, quand elle entend la porte de la cage s'ouvrir. Les yeux baissés sur le sol, là, elle n'a pas peur. Mais dès qu'elle entend la porte de la cage grincer, alors la peur la prend. Pas la peur de mourir. Au contraire. La peur que, ce soir encore, ils la laissent en vie.
♘ ♘ ♘ « Il y a plusieurs façon de faire du mal aux gens. La première, la plus simple, est de leur infliger une douleur physique. Ce n'est pas bien difficile, et ça ne dépend pas de l'individu. Il y a des endroits qui font mal chez tout le monde. Le mieux est de les prendre par surprise, car il est intéressant de pouvoir lire la surprise dans leurs yeux. En un grand nombre de points, la douleur physique est intéressante. En elle-même, elle ne détruit pas les gens : c'est elle qui faut utiliser par exemple pour la torture. Ainsi, vous infligez de la douleur au patient mais sa psychologie reste intacte et ce qu'il finira par avouer n'aura été en rien modifié par ses souffrances. La douleur physique est la plus utilisée car la plus simple à infliger et la plus stupide. Ce n'est pourtant pas la plus intéressante. Lorsque vous faites souffrir l'individu physiquement vous ne récoltez que du sang. Et lorsque vous observez bien le sang, vous pouvez vous rendre compte qu'au fond chez tout le monde il a la même couleur. Pourtant, nous n'avons pas tous la même psychologie. C'est beau vous ne trouvez pas, de voir le regarde de quelqu'un s'effondrer ? Il faut chercher avant de savoir comment détruire quelqu'un. Le meilleur, c'est d'emmener devant lui ses enfants, sa famille, et de les tuer un à un. Ça, ça les détruit bien. La douleur psychique est la meilleure. Elle est longue, elle demande de s'investir, mais elle détruit les gens. C'est beau quelqu'un de détruit. C'est beau de les voir sombrer. Non ? »
♘ ♘ ♘ « Il y a des choses que l'on oublie jamais. La caresse du vent. La couleur du ciel. Le son d'une voix. Comment marcher. La douleur d'un cœur qui se déchire. La peur. La chaleur du feu. La sensation de l'eau tout autour de soi. La rage. Le bonheur. Le goût des larmes. L'angoisse. Le bruit du vent. La sensation du sang qui coule sur la peau. Certains regards. Le souffle chaud des baisers. Le rythme de la pluie qui tombe. Un cœur qui se serre. Le son du rire. La chaleur du sang. Le coup de couteau dans le dos qu'est la trahison. L'envie. L'ennui. La panique. Le stylo qui glisse sur le papier. La satisfaction qu'on a à hurler. Le regret. La culpabilité. La seule façon d'oublier, c'est de mourir. Alors, tu devrais me remercier. Tu disais que tu n'arrivais pas à oublier. »
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Voilà voilà o/ Je rajouterais ce que j'écrirais en plus au fur et à mesure. Je vous remercie d'avoir lu si vous l'avez fait, et n'hésitez pas à donner vos avis ! (:
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Errol F. E. F-Wicklow + District Quatre +
♣ Nombre de message : 548 ♣ Date d'inscription : 21/10/2012 ♣ Age réel : 98
| Sujet: Re: Délires d'écriture en vrac Sam 2 Nov - 17:28 | |
| J'aime |
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Kaya J. Jonhson + District Six +
♣ Nombre de message : 394 ♣ Date d'inscription : 07/10/2013 ♣ Age réel : 24
| Sujet: Re: Délires d'écriture en vrac Sam 2 Nov - 18:06 | |
| J'adore |
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| Sujet: Re: Délires d'écriture en vrac | |
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