Physique - Caractère

Physiquement parlant, Aerin est une très jolie femme. Ni trop grande, ni trop petite, avec le poids idéal. Voilà peut-être ce qui l'a projeté aussi rapidement comme mannequin, défilant avec des talons hauts comme si elle était pieds nus. Donc, son corps si parfait en a fait rêver plus d'un. Et nombre d'homme se sont pris un râteau en tentant de la mettre dans leur lit. Et oui, malheureusement pour eux, Aerin préfère rester seule. C'est toujours plus pratique de n'avoir pas de jaloux possessif sur le dos lorsqu'elle doit manipuler un pauvre collègue ou connaissance pour arriver à son but ….

Mise à part ça, en la regardant, on ne regarde que deux autres choses : Ses yeux bleus acier, et ses longs cheveux noirs tombant en cascade jusqu'à ses reins. Oui c'est tellement beau et poétique ! La jeune femme laisse souvent ses cheveux détachés. Notamment parce qu'elle a toujours du mal à se lever le matin et trouve qu'un chignon stricte ou une queue de cheval gâcherait les traits fins et délicats de son visage. Ses yeux, quant à eux, reflètent toujours une certaine froideur, même lorsqu'Aerin sourit ou semble heureuse. Peut-être parce qu'ils sont le miroir de son elle plus profond, qu'ils montrent ce qu'elle ressent, ce qu'elle pense réellement, malgré cette façade toujours aimable et attentive qu'elle s'est créée …

Sinon, Aerin a gardé l'habitude de s'habiller … A la mode Capitolienne. Robes, pantalons, tailleurs, chaussures, son dressing en est rempli. Tellement qu'elle a dû dernièrement créer une seconde pièce pour accueillir ses futurs achats et cadeaux. Hé oui, car les stylistes en vogue lui envoyaient régulièrement de nouveaux modèles à essayer et tester. Elle ne doit pas être la seule à recevoir ces honneurs. Et c'est pour cette raison qu'elle ne les sort que lors de très grandes occasions. Juste pour ne pas donner le plaisir aux andouilles qui créent ses vêtements d'avoir leurs créations admirées dans la rue. Comme si leurs talents valaient cette exposition …

Niveau caractère … Aerin a un gros problème. Déjà, elle adore contredire les gens. Et chercher la petite bête pour les faire enrager. Cela s'accorde bien avec ce côté manipulateur. Et grâce à tout ceci, la jeune femme a quitté sa famille, l'a enterré quelque part au fin fond de son esprit et son cœur et a commencé une nouvelle vie. Selon SES idéaux et SES envies. Et n'hésite pas à utiliser tout ce qu'elle a sous la main pour y parvenir. Que ce soit des hommes, des femmes ou des enfants. A force de jouer, elle finira évidemment par perdre ou par tomber. Un jour. Et tant que ce jour n'est pas imminent, elle continuera. Le métier de juge flatte juste son ego. Se sentir la plus puissante, détenir l'avenir de gamins entre ses mains … Pouvoir les tuer d'un simple geste. Juste pour le plaisir de ses yeux. Et de ceux de tous les Capitoliens bien sûr.

Pourtant, au fond, Aerin est quelqu'un de particulièrement attentionnée et douce. Néanmoins, dans ce monde, il ne faut pas montrer ses faiblesses. Seul l'hypocrisie permet de survivre. Alors c'est ce qu'elle a fait. Elle se cache. Souvent, une fois chez elle, elle retire tout le surplus et le jette dans un coin. Evidemment, toute sa personnalité reste la même, peut-être un peu atténuée, mais les nouveaux éléments s'ajoutent. Elle pense à son appartement, beaucoup trop grand pour une personne seule. Mais s'imaginer avec quelqu'un relève de l'exploit. Voilà donc ce qu'est Aerin : Un mélange de supériorité, de douleur, de sarcasme, et de douceur. Evidemment.

Histoire

Aerin, comme toute personne du Capitole, est issue d'une famille plutôt riche, sans être parmi les personnalités les plus influentes. Ses parents tentaient de se faire un nom dans la société, mais leurs talents n'étaient pas extraordinaires. En tout cas, pas assez pour que les capitoliens ne les voient. C'est dans ce contexte qu'Aerin vit le jour. Son frère aîné, âgé de cinq ans, l'accueillit avec bonheur. Peut-être trouvera-t-il en elle de quoi lui changeait les idées.

Les premières années se passèrent comme dans un rêve. Ses parents lui offraient tout ce qu'elle désirait. Que ce soit habits, maquillage, armes, bijoux, meubles. Tout. Aerin avait donc tout d'une enfant gâtée. Et n'avait aucune hésitation à agir comme telle auprès des autres enfants de son âge. Leurs parents ne la portaient pas dans leur cœur mais la jeune enfant s'en moquait comme de ses premières poupées.

Puis sa petite sœur vint au monde. Certainement par accident. Il y avait même une chance que ce ne soit que sa demi-soeur, à présent qu'elle y repensait. Aerin avait dix ans. Les premières semaines, elle eut peur que cette … Chose la remplace, prenne toute sa place aux yeux de ses parents. A son grand étonnement, l'inverse se produisit. Les deux adultes délaissèrent le bébé pour se consacrer entièrement à elle. A la maquiller, l'habiller, la faire apparaître comme parfaite. Quand on n'arrive pas à percer soi-même, autant se servir de sa progéniture, c'est bien connu. Alors, tandis que son frère se présentait au teste pour suivre un entraînement intensif pour devenir pacificateur, Aerin jouait les poupées en observant le sang de gamins dans ses âges couler dans les arènes des Jeux. Plutôt sympa comme enfance. Entre la guerre et les meurtres d'enfants de sang froid. Heureusement que sa mémoire sélective a eu tôt fait d'atténuer cette réalité trop violente …

Néanmoins, jusqu'ici, tout était resté dans la limite du raisonnable. Aerin vivait encore comme une enfant. Pourrie gâtée mais tout de même, une enfant. Elle faisait des blagues d'enfants, jouait avec des personnes de son âge et ne se retrouvait pas bloquée des heures durant dans la même position pour qu'on la triturait dans tous les sens. Ceci arriva lors de ses quinze ans. Ses parents trouvaient que sa beauté méritait la renommée dans le Capitole entier. Bien sûr. Ils étaient juste un peu mégalomanes là. La jeune femme passa alors les trois années suivantes à se faire trimbaler à droite et à gauche par des parents fous. En fait, elle a dû passer trois ans à défiler dans des endroits sans intérêt, sourire, faire comme si. Et aussi à se prendre pour ce qu'elle n'était pas.

Il fallut attendre ses dix-huit ans pour qu'un grand machin truc ne le repère. C'était tellement pathétique qu'Aerin ne se souvenait ni de son nom, ni de son métier, ni de ce qu'elle avait vraiment fait. Seule sa première soirée mondaine, ainsi que les dernières recommandations qu'il lui avait faites, restait marquée, de manière indélébile, dans son esprit. Comme pour lui rappeler ce qu'elle avait fui.

« Il faut que tu sois suffisamment intelligente pour tenir une conversation, mais suffisamment bête pour ne pas que cela éclipse ta beauté. »

En gros, tu te la fermes et tu te contentes de sourire. Très bien. Sauf qu'Aerin n'aspirait pas à être bridée toute sa vie. Du moins, quelques années. Jusqu'à ce que les premières rides soient apparues. Et qu'elle soit trop vieille pour défiler parmi les jeunettes.

La jeune femme tint un an, avant de se barrer sans un regard derrière elle. Evidemment, ses parents firent tout pour la retenir. Imaginez, ils avaient enfin la gloire qu'ils désiraient tant ! Mais bon. A dix-neuf ans, Aerin brisa les dernières chaînes qui la retenaient dans cet endroit. Heureusement, l'argent qu'elle avait gagné au cours de ces quelques années lui suffiraient largement pour vivre au moins trois ans sans souffrir de quoi que ce soit. Puis elle prit la décision qui lui coûta sa famille. Du moins, ses parents. Son frère l'approuverait totalement. Lui aussi avait fini par partir. Il revenait seulement pour leur plus jeune sœur. Aerin ne jettera plus un seul regard derrière elle. Elle entreprit les études de juge. Et ses parents la renièrent. Non pas qu'ils haïssaient les Jeux, bien au contraire. Seulement, ils trouvaient qu'il s'agissait là d'un métier ingrat, qui ne ferait pas honneur à sa beauté. Comme si la jeune femme en avait quelque chose à faire. Au moins, là, elle pourrait ouvrir sa gueule et arrêter de passer pour une andouille. Tout en laissant son côté cinglant et sanglant prendre une nouvelle place en elle …

Trois ans plus tard, Aerin devint juge. Enfin. Néanmoins, ce n'est pas pour autant qu'elle ne participe pas, de temps à autre, à quelques défilés, quelques shooting, quelques soirées pour le plus grand bonheur des hommes présents ...