Ce n'est qu'un au revoir... j'espère | Llevana & Roméo
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Sujet: Ce n'est qu'un au revoir... j'espère | Llevana & Roméo Lun 5 Aoû - 18:48
Ce n'est qu'un au revoir...j'espère
feat. Llevana Bidane
[i] La journée fût longue et ennuyeuse. Les tributs se sont entrainés toute la journée. En plus il fait chaud. Et moi qui ne supporte ni le chaud, ni le froid, j'étais content. J'ai vu aussi Llevana s'entrainer. Quand je l'ai vue s'entraîner dur à différents ateliers, je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer. J'espère que personne ne m'a vu, parce que c'est ridicule. Mais j'ai mes raisons. Comment réagiriez-vous si vous voyiez votre petite copine périr au Capitole, à cause du Capitole ? En plus, cela ne fait pas si longtemps que nous sommes ensemble. Une semaine et demi sans plus. Notre ''mise en couple'' avait été spéciale, mais elle m'a plus. Depuis la cérémonie d'Ouverture, je n'arrête pas de penser à ces moments passés avec elle au Cinq. Et maintenant je me retrouve à l'admirer en train de se battre, à quelques jours de la mort.
Les entraînements terminés, tout le monde retourne à son étage respectif. Chleo, Alex Ashe, l'hôte du Deux et moi mangeons tranquillement. Je n'ai pas faim, et par conséquent je ne mange pas grand chose. Personne ne parle, pendant le dîner. Les tributs sont fatigués, les mentors aussi très certainement et notre hôte n'est pas très bavard non plus. Le temps passe sacrément vite. Quand on a fini de débarrasser et que la vaisselle est faite, je vais dans ma chambre pour prendre une bonne douche et pour me coucher. Ce soir je ne traîne pas, je n'ai pas le cœur à ça. La douche prise, je me mets un vieux t-shirt sur le dos et me glisse directement dans mon lit. Le sommeil vient rapidement.
Il est une heure et demi du matin, je viens de me réveiller en sursaut après avoir fait un cauchemar terrible. Je voyais Llevana être tuée par un de mes tributs, je ne sais plus lequel. Des gouttes de sueur coulent le long de mes joues. Je suis trop agité pour me rendormir maintenant. Je me lève et me dirige vers la grande baie vitrée qui me donne une vue imprenable sur la ville, endormie. Je pense toujours à elle, à cette même fille, celle qui m'a fait frissonner une semaine et demie plus tôt. Celle qui est désormais trois étages plus haut dans son lit à rêver, ou à cauchemarder. C'est décidé. Je mets un pantalon , chausse mes tongs et pénètre dans le couloir, en faisant le moins de bruit possible. Je ne suis pas censé être ici à cette heure-là. Mieux vaut être prudent...et silencieux.
J'arrive devant l'ascenseur. Je l'appelle, et quelques secondes plus tard, il s'ouvre devant moi. Je pénètre dans la cabine, appuie sur le bouton où un cinq y est gravé, les portes se ferment, et je monte. Dix secondes plus tard les portes en métal se rouvrent. Je m'engouffre dans les appartements du district Cinq. Tout est calme, et tout est construit exactement comme les appartements du district Deux. Je me repère facilement. Je me dirige dans les couloirs où sont les chambres et cherche une porte où le nom de ma bien aimée y figure. Cette porte, elle se trouve tout au fond du couloir. Je ne prends même pas la peine de toquer. J'ouvre la porte, très doucement, pour ne pas qu'elle grince trop, et pour ne pas réveiller ma princesse, qui dort paisiblement. Les quelques lumières de la ville éclairent légèrement la chambre. Je me dirige vers ce qui semble être le lit. C'est un lit double, suffisamment grand pour deux personnes. Je me glisse dans ses bras et me rapproche d'elle le plus possible, sans pour autant la toucher. J'attends un peu, puis doucement, ses yeux s'ouvrent. Elle me regarde. Je m'attends à une réaction brutale, une réaction de peur. Mais non. Elle a du deviner à qui elle avait à faire. Elle me sourit. Sous les draps, je lui prends la main. Je ne lui parle pas. Pas pour le moment. J'approche nos visage, et viens joindre nos lèvres. Des milliers de souvenirs reviennent. Nos promenades d'abord amicales, puis le baiser chez elle, et enfin le match de football chez moi, dans la maison que je loue au district Cinq. Cette journée avait été la plus fabuleuse de toute ma vie. Puis à partir de ce jour, de ce match de football, elle est venue chaque jour chez moi. Nous passions nos journée ensemble, profitant de nos derniers moments tranquilles, avant qu'elle débarque au Capitole en tant que tribut.
Notre baiser est long, passionné, plein d'amour et de sincérité. Et ces moments-là, personne ne me les gâchera. Je ne les oublierai jamais, tant j'aime Llevana. Et même si le Capitole essaye de se mettre en nous deux, il peut toujours essayer, il n'y arrivera pas. Cet amour entre mademoiselle Bidane et monsieur Churly est éternel. Vous en direz ce que vous voulez, mais moi, voilà comment je vois les choses. Voilà ma vision de l'amour véritable.
u laisses l’eau couler sur ta peau sans prendre conscience du temps. Tu ne pleures pas. Tu n’as pas versé une seule larme depuis la moisson. Tu l’as promis. Pourtant, tu imagines cette pluie déferlante qui s’abat sur toi comme le torrent de tristesse qui t’habite. Tu en as assez de voir les autres se battre, te rendre compte qu’ils sont plus forts que toi, que tu échoueras. Tes yeux restent fixés sur l’évacuation au milieu du carrelage blanc. Tu te surprends à l’envier. Elle s’enfuie si facilement que tu la jalouse. Pourquoi toi tu ne pas t’envoler ? Pourquoi toi tu ne pas partir aussi rapidement et sans difficulté qu’elle ? Parce que tu es humaine et les humains sont des êtres abominables. Oui, une espèce supérieur de part son intelligence mais il est évident que le monde se serait sûrement mieux porté sans lui. Pas de nucléaire, pas de guerre. La nature serait en harmonie et la planète libre. L’humain détruit chaque chose qu’il touche, il broie la vie comme il broie la liberté. Tout n’est que poussière et redeviendra poussière. L’amour pourrait bien t’aider à rêver quelques instants touts comme les stupéfiants qui voyagent dans le monde, mais tout est bien trop éphémère. Le bonheur est éphémère alors que le malheur est éternel.
La peine. La tristesse. Le désespoir. Trois mots qui t’habitent chaque seconde de plus que tu passes dans cet endroit. Trois mois qui ne te quittent plus depuis ton départ, non, depuis qu’elle est morte. Mais tu t’interdis de penser à elle, tu t’interdis de penser à tous les jours de bonheur que vous aviez pu avoir dans cet enfer. Elle était un rayon de soleil à Panem et le Capitole t’a vite rappeler que la joie n’existe pas en ce monde. Tu dois rester triste et l’accepter car c’est ainsi que vive les humains désormais. Pas de jovialité sincère, juste des sourires réconfortants. Le mensonge est partout autour de toi-même avec les gens qu’on aime. La vérité, même si tout le monde l’a acceptée, reste aussi dure à entendre que les hurlements de douleur d’un enfant. Quoique… désormais, rares sont les personnes qui souffrent en entendant les supplications d’un petit garçon ou une petite fille. Le spectacle doit continuer et il continuera jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Mais toi Llevana ? Tu te sentirais capable de ne pas prendre en compte les hurlements de ce tribut bien plus jeune que toi ? Tu pourrais le laisser mourir sans rien faire ? Tu pourrais le faire ? Tu en seras obligée à ton plus grand regret.
Le courage. La conviction. La force. Trois mots qui combattent ta faiblesse depuis la Moisson. Trois mots qui doivent te soutenir comme des piliers pour rentrer chez toi, mais qui ne cessent de vaciller. Tu sais que tu ne gagneras pas. Tu sais que tu perdras sûrement. Mais tu l’as promis à ta mère et comme je le disais avant, le mensonge habite ce monde. Tu lui as menti pour la rendre forte mais lorsque ton mensonge apparaitra au grand jour, elle sera faible. Et les faibles meurent. C’est pour cette simple raison que tu dois devenir une forte, pour elle et pour toi. Tu vois rentrer à la maison pour qu’elle reprenne confiance en elle et en la vie. Il faut qu’elle croie que la vie n’est pas tout à fait noire. Car si elle peut le croire tu peux le croire aussi. C’est une chose bien trop ardue pourtant non ? Oui. Alors tu dois attendre, laisser le sort décider de ton destin et prier pour qu’il te soit favorable.
Tu tournes le robinet et sors de la douche. Tu attrapes une serviette blanche et l’entoure autour de ta poitrine. Le miroir est recouvert de buée et tu trouves ça très bien ainsi. Tu ne veux pas voir à quoi tu ressembles. Tu sais que tu es différente d’avant. Tu n’es plus la même. Trop froide, trop dure, trop… morte. Car oui, Llevana, tu es morte dès l’instant où ton nom a été tiré au sort. Tu es morte comme ta sœur. Tu sais que même si la victoire t’es donnée, ta vie restera dans l’arène. Peut-être finiras-tu par te suicider un jour ? Peut-être tomberas-tu dans la dépression et l’alcool, mais pour le moment rien de tout cela n’est pour toi. Pour le moment ton cœur doit battre jusqu’à ce que tu sois seule. Et tu resteras seule pour toujours. Tu pourrais très bien te marier, avoir des enfants, mais tu seras tout de même seule. Et la solitude te poussera au fond du précipice. Tu iras rejoindre les morts mais tu t’en moques. Que tu meures une fois les jeux gagner t’importe peu, tout ce que tu veux, c’est laisser le nom de Bidane sur les lèvres de tous les habitants de Panem comme la gagnante des seizièmes Jeux de la faim.
Tu enfiles une rapide chemise de nuit et te glisses tout de suite dans les couvertures. Tu t’en fous de tremper les oreillers avec tes cheveux humides, ça n’a aucune importance. Tu te tournes vers la fenêtre et observes les lumières de la ville. Tu les aimes bien. Elles te rappellent ton district. Tu as l’impression que le Cinq est avec toi, te soutenant à chaque petite ampoule qui brille dans la nuit. Tu souris légèrement et finis par fermer les yeux. Mais bien rapidement tu les rouvres, trop terrifiée à l’idée de laisser ton esprit s’envoler dans les cauchemars. Car tu sais que les rêves sont interdits ici. Tu n’y arrives pas. Tu te retournes dans ton lit et tentes tout de même de fermer les yeux, laissant les douces images de bonheur que tu as connu éveiller ton esprit. Tu revois ta mère, ton père, ta sœur et même Roméo. Tu sens ton cœur se serrer dans ta poitrine lorsque tu te rappelles qu’il n’est que trois étages en dessous de toi. Tu te demandes ce qu’il fait. Est-ce qu’il dort ? Est-ce qu’il rêve ? Est-ce qu’il pense à toi ? Que fera-t-il lorsqu’un coup de canon raisonnera pour toi ? Tu préfères ne pas y penser.
Mais lui, en décide autrement. Tu entends de légers bruits de pas dans ta chambre et tu sens quelqu’un se glisser dans ton lit. Tu n’as pas besoin d’ouvrir les yeux pour savoir qui c’est. Sauf que son visage te manque. Tu soulèves doucement tes paupières et son beau visage t’apparaît. Tu souris malgré toi, sentant une chaleur de bonheur recouvrir ton cœur. La tristesse qui t’habitait il y a quelques instants disparaît comme poussière au vent. Mais tu sais qu’elle reviendra une fois qu’il partira. Sous les draps, sa main vient chercher la tienne. Tu enlaces tes doigts dans les siens, trop heureuse de sentir son contact sur ta peau. Il approche son visage du tiens et vos lèvres se caressent. Tu sens la tristesse qu’il éprouve dans ce baiser, même s’il est empli d’amour. Tu lâche sa main et viens poser la tienne sur sa joue. Avec la plus grande difficulté du monde, tu détaches ta bouche de la sienne. Tu plonges ton regard dans le sien. Malgré l’obscurité dans la pièce, tu arrives parfaitement à trouver ses yeux. Tu souris, un sourire que tu veux sincère et réconfortant. « Tout ira bien. » Tu ne penses aucun mot que tu dis mais tu sais que le mensonge peut le rassurer. Tu approches une nouvelle fois ton visage s’approcher du sien et tes lèvres viennent doucement se poser sur les siennes. Le baiser n’est pas long mais tout aussi rassurant et plaisant que tous les autres. Et lorsque tu quittes à nouveau sa bouche, tu gardes ton sourire. « Je t’aime » Tu voudrais que ses mots soient les derniers qu’il entende de ta bouche, qu’il garde de toi l’amante aimante.
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Sujet: Re: Ce n'est qu'un au revoir... j'espère | Llevana & Roméo Sam 10 Aoû - 22:50
Ce n'est qu'un au revoir...j'espère
feat. Llevana Bidane
Ma main a trouvé la sienne. Ces petites retrouvailles me font frissonner à la fois de plaisir, mais à la fois de tristesse. Je suis heureux parce que je retrouve ma princesse mais je suis triste car ces moments sont les derniers. Vous allez me dire, peut-être pas. Peut-être que Llevana gagnera les Jeux et rentrera au Cinq. Par la suite, nous serons heureux, nous serons ensemble et nous fonderons peut-être une famille. Mais moi je suis persuadé qu'elle ne rentrera pas chez elle vivante.
Je me penche vers son visage pour retrouver ses lèvres sucrées et chaudes, malgré l'obscurité qui règne sur sa chambre. Je sens son souffle se mélanger au mien. Je sens ses doigts quitter les miens, pour venir se poser sur ma joue pour caresser ma barbe naissante que je n'ai pas rasée ce matin. Elle quitte mes lèvres malgré moi et malgré elle, mais pour venir me faire écouter le doux son mélodieux de sa voix qui m'avait tant manqué :
''- Tout ira bien.''
Elle a reconnu mon anxiété. Elle sait que je m'inquiète pour ses jours, et elle essaye de me rassurer. Je ne suis pas convaincu, mais puisqu'elle semble l'être,j'essaye de l'être également.
Nos lèvres se rejoignent une nouvelle fois. Pas longtemps, mais suffisamment pour que le silence qui pèse sur la chambre de Llevana me fasse entendre des cris de plaisirs de l'autre côté du mur. Je ne sais pas qui sont les personnes qui font ce genre de choses de l'autre côté, mais ces personnes sont heureuses de se trouver sur un lit confortable, au moins !
J'oublie ces cris -même si ce n'est pas facile, car les murs ne sont pas très épais et que l'homme voisin doit vraiment avoir chaud- et je reporte mon attention sur ce que Llevana a à me dire. Quelque chose de sincère. Qu'elle ma déjà dit. Que je sais que c'est vrai :
''- Je t'aime.''
Je rejoins nos lèvres pour lui montrer que moi aussi. Que moi aussi je suis fou d'elle, que moi aussi je pleurerais quand un coup de canon sonnera sa fin, que moi aussi j'irais pleurer sur sa tombe et déposer des fleurs blanches, que moi aussi je ne l'oublierai jamais, et que moi aussi j'ai envie qu'elle rentre avec moi, vivante.
Je quitte ses lèvres pour la faire rouler sur les draps pour qu'elle se retrouve sur moi. Je croise mes bras derrière son dos et la serre fort. Sa tête est posée contre ma poitrine, et j'imagine qu'elle sent les pulsations de mon cœur, qui ne bat que pour elle. Je me redresse pour qu'on soit assis l'un en face de l'autre. Je dépose un petit baiser sur ses lèvres et reprends sa main. J'aurais aimé être son petit ami plus longtemps. Mais le Capitole en a décidé autrement.
Je baisse la tête. Je m'apprête à lui dire quelque chose. J'hésite à faire sortir ces quelques sons de ma bouche. Je réfléchis. Puis, je me dis que je me dois de l'encourager. Or, ces quelques mots que je pensais étaient loin d'être encourageants. Mais elle a bien vu que je m'apprêtais à lui dire quelque chose. Je décide donc de prendre une autre voie :
''- Je te fais confiance, hein !''
Puis la boule qui se trouve dans ma gorge se serre de plus en plus, faisant monter les larmes très haut, sans pour autant les faire couler. Je me retiens. Pour elle, pour moi. Je ne peux pas me mettre à pleurer devant elle. C'est déjà une question de fierté, mais c'est aussi une question de confiance. Si je me mets à pleurer, c'est comme si je lui disais adieu. C'est comme si je lui disais qu'elle est sûre de trouver la plus que la victoire dans l'arène. C'est comme si je lui disais qu'elle n'avait aucune chance de survie. C'est comme si je lui disais que c'était peine perdue. Or ça je ne peux pas. Je me dois de l'encourager, de la pousser à faire de son mieux, même si je sais qu'elle n'a pas besoin de moi pour se surpasser. Je sais qu'elle tient à la vie. Mais la question que je me pose c'est si elle sort vivante des Jeux, comment va-t-elle devenir après ? Va-t-elle avoir peur du moindre bruit ? Va-t-elle passer sa vie à faire des cauchemars ? Je n'en sais rien, mais tout ce que je sais, c'est que si elle rentre chez elle vivante, elle aura changé. Et pas forcément en bien... et ça, ce changement, j'ai peur que ça nuise à notre relation. Mais pour que ça nuise à notre relation, il faudrait déjà qu'elle rentre au district Cinq, le cœur battant et le sourire aux lèvres. Et ça, je suis persuadé que ça n'arrivera pas. Je sais, je suis pessimiste mais qu'est-ce que j'y peux ? Je sais que Llevana est capable de beaucoup, mais de survivre aux Jeux de la Faim, au Capitole et à l'arène, je suis quasiment certain qu'elle n'y arrivera pas. Mais je ne lui dis rien, pour lui laisser de l'espoir.
J'essaie de desserrer cette désagréable boule en me remémorant de bons moments passés avec Llevana, mais ça ne fait qu'empirer mon état. Je me rends compte que ma tête est toujours baissée. Je la relève et contemple la silhouette de ma princesse dans l'obscurité. Fine, grande... Elle est accroupie devant moi. J'appuie mon front contre le sien. Je peux sentir son souffle se mélanger agréablement au mien. Sa respiration régulière me réchauffe le cœur, légèrement refroidi à cause du Capitole et de ses Jeux. J'hésite à lier nos lèvres. Je lève la main vers sa joue pour la caresser doucement. Je rapproche nos visages, puis enfin, j'entraîne nos lèvres dans une danse que seuls deux amoureux peuvent apprécier. Et cette danse, je sais qu'après les Jeux, je pourrais la reproduire, et avec la même personne.
ristesse est mère de désespoir et la tienne est bien trop forte pour pouvoir être combattue. Déjà lorsque tu es partie te coucher, tu ne voulais qu’une seule chose : pleurer. Mais tu ne l’as pas fait, parce que tu l’as promis. Tu ne verseras pas une seule larme, car dans le cas contraire, ton courage partira avec elle et tu t’effondreras dans l’arène alors que tu n’auras même pas combattu. Faible, tu l’es. Tu n’as jamais été forte. Tu as toujours fait parti des minorités, des lâches et de ceux que la sélection naturelle efface. Tu es morte avant d’être née et bientôt tu vas mourir pour de bon. Tu n’as pas à propager ta faiblesse et ta lâcheté, tu dois mourir pour le bien de l’humanité. Mais où est l’humanité dans un monde où on oblige les enfants à mourir dans une arène, à tuer dans une arène, à devenir fou dans une arène ? Panem détruit leur enfance et leur vie. Panem vous détruit tous depuis le début et aucune rébellion ou guerre de ce genre ne pourra changer la donne. Des pions sur un échiquier, voilà ce que vous êtes. L’adversaire en face ? La liberté. Et il est évident qu’elle est en échec depuis bien trop longtemps.
Vous vous embrassez mais dans ce baiser plein de fougue et d’amour tu sens le malheur régner autour de vous. Tu sens l’ombre de la mort planer au dessus de ta tête. Tu vas mourir, c’est certain, mais tu veux rester encore quelques instants de plus en vie pour montrer un gros doigt d’honneur à tout le Capitole. Ils ne t’auront pas ta liberté car ils n’auront pas ta mort. Non, tu ne te suicideras pas lors des jeux. Tu essayeras même de les gagner coute que coute, mais quand bien même tu sais que tu ne resteras plus à ses côtés. Un avenir ensemble est bien trop irréel et imaginaire. Un rêve, un fantasme. Tant que vous ne serez pas libre, il n’y aura aucun moyen d’avoir le bonheur entre vos mains. La mort est votre porte vers le monde meilleur mais avant de l’atteindre, tu voudrais soulager les autres tributs de leur prison. Tu vas les délivrer en leur ôtant la vie et ensuite alors la tienne te sera prise. Par ta main ou celle d’un autre, tu t’en moques. Tu te bâteras pour laver l’honneur des Bidane et pour aider les jeunes âmes souffrantes de cet enfer qu’on appelle : Panem.
Il t’attrape par la taille et t’amène au dessus de lui. Tu souris en plongeant ton regard dans le sien. Au diable la tristesse qui vous entoure et vous habite, soyez amoureux, soyez fous. Mais tu es folle. Les Jeux te prennent toute raison qu’il pourrait encore te rester pour te faire paraître comme une meurtrière sans cœur. Tu voudrais tuer ces innocents avec pour seule raison de leur rendre leur liberté, mais tu sais qu’au fond de toi c’est complètement fou. Tu es folle. Est-ce la fatigue, la colère, ou bien encore le désespoir ? Tu entends les battements de son cœur, si forts et si affolés. Tu sais qu’il a peur et qu’il est triste de te voir partir et tu voudrais lui dire que tu pars dans un monde bien meilleur, mais tu sais qu’il te prendra pour une optimiste or tu ne l’es pas. Tu es folle c’est tout. Cette folie pourrait-elle devenir ta force prochainement ? Peut-être.
Vous vous redressez pour vous assoir l’un en face de l’autre. Il t’embrasse doucement et baisse la tête. Tu sens sa détresse et sa crainte. Tu la ressens aussi mais tu t’en sers comme une force pour t’envoler le plus rapidement possible loin de Panem et pour emmener le plus de monde possible avec toi. Il ouvre et veut te dire quelque chose mais il semble indécis. Tu le regardes avec insistance pour qu’il continue, pour qu’il te dise ce qu’il a sur le cœur et finalement il le fait. « Je te fais confiance hein ! » Un large sourire élargit tes lèvres. Tu sais qu’il ne pense pas un traître mot de ce qu’il dit mais ça t’est égal. Tu aimes sa façon de vouloir te faire croire que tout est possible mais la victoire ne te guérira jamais. Désormais déjà tu es différente. Folle. Froide. Morte. Plus rien de ton ancienne vie ne t’appartient. Tu ne vis plus que pour t’enfuir de Panem et du Captiole. Tu as bien envie de l’emmener avec toi mais tu sais qu’il te prendrait pour une débile, que ton état mental est inquiétant et il te quittera. Or son amour arrive à te tenir en vie encore quelques temps. C’est ton oxygène et tu en as besoin.
Il approche sa tête de la tienne et vient caresser ta joue du bout des doigts. Tu frissonnes sous son contact mais gardes un large sourire. Ses lèvres viennent caresser les tiennes pour ensuite partir dans un long baiser amoureux et passionné. Tu passes tes mains derrière sa nuque en profitant de la chaleur de son corps, de son odeur sucrée et de sa présence réconfortante. Tu l’aimes, c’est sûr. Mais tu décolles ta bouche de la sienne. Tu plonges ton regard dans le sien et tu souris. Un léger rire sort de tes lèvres et tu déposes un baiser sur sa joue. « Arrête de faire cette tête tu vas me donner envie de pleurer ! » Tu as déjà bien envie, mais tu ne le feras pas car tu l’as promis. Une promesse est une promesse et tu tiens à la tenir jusqu’au bout. Tu te rallonges sur le lit et l’invites à te rejoindre. Il s’allonge à tes côtés et tu poses ta main sur sa joue. Ton regard ne quitte pas le sien et ton sourire reste sur tes lèvres. « Tout ira bien je te dis. » Tu l’embrasses une dernière fois et calles ta tête dans son cou. Tu as sommeil maintenant. Tu veux dormir maintenant. Alors, lentement, tes yeux se ferment. Lentement, tu sens le monde de Morphée t’emporter pour te faire rêver d’un monde meilleur.
[désolée c'est naze mais j'avais trop la pèche pour écrire ce soir alors j'en ai profité ]
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Sujet: Re: Ce n'est qu'un au revoir... j'espère | Llevana & Roméo Jeu 22 Aoû - 12:49
Ce n'est qu'un au revoir...j'espère
feat. Llevana Bidane
La confiance. La confiance est chose fragile que l'on ne peut pas donner à tout le monde. Mais à Llevana, je lui donne. Ma entière confiance est à elle. Je lui fais confiance car je la connais, je sais que cette fille est persévérante, qu'elle fera tout son possible pour sortir de l'arène des Seizième Jeux de la Faim vivante. Je sais que tel est son objectif, alors elle se battra jusqu'au bout. Et puis si, malgré elle, elle n'atteint pas son objectif, je ne serais pas déçu. Certes elle aura raté, mais elle aura essayé. Et moi mon seul objectif, c'est de la pousser à essayer. Je sais qu'elle n'a pas besoin de moi pour ça, mais je suis mentor, non ? Et tel est mon travail de conseiller. Mais malgré cette entière confiance que j'ai en elle, je sens qu'elle ne quittera pas le Capitole vivante. En fait, mon esprit est partagé entre l'espoir et le désespoir. Je ne saurais pas me décider tout de suite. J'attends de voir Llevana dans l'arène, comment elle va se comporter, comment elle va essayer de survivre .Après je pourrais peut-être me décider.
Je lui annonce que j'ai confiance en elle, même si cela n'est pas totalement vrai. J'ai quand même une petite lueur d'espoir. Je ne vois pas sa réaction. Généralement quand je dis que je donne ma confiance à quelqu'un, ils sont heureux, car mon entourage sait que je ne fais pas facilement entièrement confiance. Peut-être que Llevana est différente, qu'elle réagira autrement. Je m'attends à un ''merci'' ou à un ''t'en fais pas'' mais non. J'ai attendu et aucune parole de ce genre ne sont sorties de sa bouche. Alors pour briser l'attente, je relève la tête et je viens caresser sa joue tendrement, du bout des doigts. Je joins nos lèvres pour un baiser doux et passionné. La tristesse qui se trouve en moi depuis que je sais Llevana tribut, j'essaye de l'évacuer dans ce baiser, histoire de retrouver le sourire. Mais rien ne se passe. Je sens les mains de ma belle venir caresser ma nuque, et le bout de mes bouclettes. Ce contact familier me fait frémir de joie. J'essaye de ne pas raviver ces bons souvenirs, où Llevana passait ses mains derrière mon cou. La jeune fille quitte mes lèvres facilement alors que je sens un léger pincement au cœur dû à cette séparation de nos lèvres. Ma copine laisse échapper un petit rire, avant de rajouter ceci :
''- Arrête de faire cette tête, tu vas me donner envie de pleurer !''
Quelle tête ? Comme je ne vois pas cette tête, je jette un regard au miroir, et effectivement je peux distinguer une mine triste et désespérée. Évidemment, je ne fais pas cette tête volontairement. Je veux que Llevana ait confiance en elle, et je veux qu'elle ait de l'espoir. Je n'aurais donc pas affiché cet air volontairement.
Elle oublie cette expression loin d'être encourageante et retourne à sa place initiale, allongée sur le lit, comme je l'ai trouvée en arrivant dans sa chambre. Elle tape la place qui se trouve à côté d'elle pour que je vienne m'allonger à ses côtés. J'obéis à sa demande, puis elle vient poser à son tour sa main sur ma joue et essaye de me rassurer, toujours son sublime sourire accroché à son visage :
''- Tout ira bien je te dis.''
Tout le monde dit ça à ses proches pour les rassurer avant d'aller dans l'arène. Et la plupart du temps, quand on dit ça, on finit égorgé ou planté. Alors je ne fais pas confiance à cette stupide phrase. Je ne réponds rien à ça. Je reste pensif, imaginant les pires situations de mort pour Llevana. Le contact de ses lèvres sur les miennes me ramène à la réalité. Ce petit goût de sucre très doux me transporte dans le monde des bonbons et des sucreries. Elle quitte mes lèvres pour venir réfugier sa tête contre mon cou. Ses yeux se ferment lentement, et je la regarde s'échapper pour aller gambader dans le monde des rêves. Pour l'aider à s'évader, je viens caresser ses cheveux, pour ensuite lui murmurer :
''- Puisse le sort t'être favorable, ma belle.''
Je viens déposer un petit bisou sur son front, avant de poser ma tête sur les oreillers. Je tourne la tête vers la baie vitrée. Je vois les lumières de la capitale endormie. Dans quelques jours, ces sadiques de capitoliens seront satisfaits. Ils auront pu voir du sang, du combat, et la mort. Très certainement celle de Llevana mais aussi celle de quelques-uns de mes tributs. Ils ont beau être entraînés, ce ne sont pas des super-héros, ils n'ont pas de pouvoirs surnaturels. Mais en eux, j'ai moins confiance. Ils auront intérêt à donner beaucoup s'ils veulent m'impressionner. Je ne pense pas qu'ils auront beaucoup de difficulté dans l'arène. Mais ils auront plus de mal à gagner des cadeaux de ma part, et je ne sais pas si Chleo les aidera beaucoup...vu qu'elle n'est là que pour la fête, la fête et la fête.