u n’arrives vraiment pas à dormir. C’est insoutenable, c’est horrible, c’est atroce. Tu avais beau t’encourager mentalement lorsque tu es sortie du district, ta crainte, ta peur, ta frayeur d’aller dans l’arène et de vois vingt-trois morts, dont toi avec le peu de chance qui pèse sur ta famille, revient à la charge, maudissant tes nuits et te laissant des insomnies incroyables. Impossible de penser à ta mère, à ta sœur, à ton père, à Roméo. Tout est déjà bien trop triste pour toi. Jamais tu ne les retrouveras, jamais. Ce sera fini lorsqu’un canon raisonnera dans toute l’arène, sonnant le dernier battement de ton cœur. Ton visage apparaîtra ensuite dans le ciel comme District 5 féminin : perdante. Tu seras une perdante, comme ta sœur, tu seras mauvaise, tu seras morte. Mais ne vaut-il pas mieux de mourir que de ne pas réussir à aider de nouveaux enfants, aussi apeurés que toi, à survivre dans un champ de bataille tellement sanglant que le rouge est presque la couleur que tu vois toujours à l’écran. Les habitants du Capitole aiment ça, le sang. C’est pour cela que tout le monde doit regarder les Jeux de la Faim, pour le sang, la violence. Certes c’est choquant, mais voilà le but. Un avertissement, montrant bien que la révolte n’est même plus à envisager, tout est sous leur contrôle à eux, même ta vie. Plus rien ne t’appartient et plus jamais rien ne t’appartiendra. Tu es une habitante lambda désormais et rien ne pourra jamais te délivrer de ce maléfice.
Non, arrête de penser ainsi Llevana. Tu dois revenir à la maison, tu dois revenir car tu l’as promis à ta mère. Jamais tu ne dois abandonner. La lumière se trouve au bout du tunnel, qu’il amène à la mort où au District cinq tu t’en moques. Tu dois te battre, c’est la seule chose qu’il te reste à faire. Tu sais que dans le cas contraire, tu décevras ta mère. Elle doit voire que tu souhaites revenir plus que tout vers elle, elle doit savoir que tu ne la laisseras jamais tomber. Mais ça c’était avant que tu ne vois les autres tributs. Des carrières encore. Ils te terrifient. Tu te rappelles les carnages qu’ils ont déjà fait et ça ne fait qu’amplifier ta terreur. Sauf que tu es aussi futée qu’eux. Tu n’es pas bête, et même si la force physique ne sera pas ton fort, tu peux compter sur tes capacités intellectuelles. Bonne élève à l’école, tu n’as pas effacé un seul court de sciences de ta mémoire. Tout est resté dans ta tête et même si tu sais que ça ne te servira pas à grand-chose de savoir comment est formé un atome, tu te dis que certaines réactions chimiques pourraient t’aider. C’est comme ça que tu te rassures, essayant de te convaincre que tu as des chances, même si au fond de toi tu sais que ta mort est proche.
Tu finis par en avoir assez de te marcher de long en large dans ta chambre. Tu regardes un moment par la fenêtre, admirant les lumières de la capitale illuminer le monde nocturne comme un deuxième ciel étoilé sur Panem. Tu te dis distraitement que toute cette énergie vient de chez toi et étrangement ça te rassure de savoir qu’une part de ta maison est ici. Tu restes un moment là, le front collé à la vitre fraîche, regardant les lumières en bas, te demandant ce que fait telle ou telle personne que tu arrives à apercevoir, mais au final, tu commences à en avoir assez. Chaque fois, tu te dis que les habitants du Capitole sont heureux, bien trop heureux, d’assister, non pas à une exécution en publique de quelques innocents, mais bien d’un jeu téléréalité fait pour « divertir le publique ». Tu sens la rage te consumer. Ces derniers temps, tu ne veux pas la réfréner, tu la trouves réconfortante et positive, tu sais qu’elle te sera utile dans l’arène. Mais tu as besoin de te défouler. Alors tu attrapes ton oreiller-premier objet qui te passe sous la main- et le balance avec un cri de colère à la fenêtre, comme si tu pouvais toucher les habitants du Capitole, comme si tu pouvais toucher le président lui-même avec ses règles et ses jeux totalement puérils. Puis, succombant à la fatigue et la haine, tu t’assois contre le mur, tes genoux contre ton corps. Tu ne laisses pas les larmes couler, toujours pas. Tu ne pleureras pas, tu te le promets. Pas avant d’être à la maison. C’est tout ce qu’ils veulent, que tu pleures, que tu ne puisses plus te relever. Mais tu ne feras rien de ce qu’ils voudront. Tu restes donc là quelques instants, la tête entre les mains, la respiration rapide et le cœur battant fort. Tu es si proche de la crise de nerf que tu la crois déjà là. Tu revois quelques images d’anciens Jeux de la Faim, te rappelant les larmes des familles, les larmes des vainqueurs quelques fois, le sang des tributs, non, des enfants. Vous n’êtes que des enfants à qui on arrache une vie, une vie merveilleuse, une enfance. Une période censée être la plus merveilleuse de toute votre existence retirée par une simple révolte. Si seulement tu pouvais changer le passé, combien de choses voudrais-tu effacer ? Tellement que tu ne sais par où commencer.
Enfin, tu te calmes. Tu soupires pour reprendre toute la sérénité qui t’habite habituellement. Tu ne jettes plus un seul coup d’œil à la fenêtre. Tu regardes les murs et soudain, tu te sens étouffer. Tu voudrais avoir un peu d’air, mais les vitres ne s’ouvrent pas, ou pas assez pour toi. Tu sors donc de ta chambre, prenant gare à ne pas déranger le reste de l’étage. Tu ne sais pas vraiment l’heure qu’il est mais tu t’en moques. Tu préfères rester éveillée que de te retourner dans ton lit, suffoquant presque sous la pression du stress, de la peur et de la chaleur. Tu cherches l’interrupteur du living room avec tes mains, les passant sur le mur distraitement mais tu n’en as pas besoin. La lumière s’allume en fondue, ne brusquant pas tes yeux. Tu découvres la magnifique pièce vide de monde, comme tu t’y attendais. Tu marches nue pieds dans toute la pièce, admirant chaque recoin du décor. Somptueux, riche, merveilleux. Si seulement tu pouvais rester dans ce lieu pour toujours, sans jamais craindre pour ta vie ou ton bonheur, ce serait le paradis. Mais tu ne peux pas, tu es Llevana Bidane et dans quelques jours, tu seras dans une arène, devant affronter vingt-trois autres, les tuant ou te faisant tuer. C’est la règle, c’est comme ça que ça se passe.
Tu finis ta visite des lieux et t’affales sur le sofa. Tu joues avec les motifs sur le tissus, les caressant du bout des doigts, pensive. Tu te demandes comment réagirait ta mère si tu l’amenais dans une maison pareille. Tu sais qu’elle serait folle de joie, elle en pleurerait sûrement même. Tu souris, l’imaginant avec ce sourire si enfantin que tu lui connais. Elle te manque, ça oui. Tu portes ta main à ton poignet pour caresser le bracelet de ta sœur, mais il ne s’y trouve plus, tu l’as offert à Roméo pour qu’il ne t’oublie pas. Roméo. Lui aussi il te manque. Savoir qu’il n’est qu’à trois étages en dessous de toi te serre le cœur. Tu aimerais aller le voir, pour juste lui dire un adieu, mais tu ne peux pas. Tu n’as pas le droit de sortir. Prisonnière, ça oui tu l’es et tu le seras jusqu’au bout, jusqu’à ton dernier souffle, jusqu’à le dernier coup de canon.
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Sujet: Re: C'est parce que tu es mon mentor|| Samaël & Llevana Mar 23 Juil - 18:03
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Llevana & Samaël
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Ca y est on était dans le vif du sujet, après avoir passé la cérémonie au District, le tirage au sort, voir les mines déconfites des nouveaux tributs et le visage heureux de ceux qui avaient encore une fois échappés au tirage au sort, surtout quand on passe encore une fois entre les mailles du filets. J'avais malgré tout hâte de faire connaissance avec mes Tributs, je devais apprendre à les connaitre pour les conseiller du mieux possible. Comme j'avais eu la chance il y a quelques années pour sortir de là presque sans trop de sequelles physiques car mentalement on est fichu, on est totalement vidé, anéanti, cette expérience vous change totalement... Mais je n'ai pas réagi comme certains mentors, se plonger dans l'alcool pour essayer d'oublier, car il était certain qu'à part en devenir dépendant, je n'allais sans doute jamais oublié mon expérience, on continue de vivre avec ça quelque part dans la tête et dans le coeur.
Nous avions fait le voyage en train vers le Capitole, on partait d'en endroit où la pauvreté se faisait fortement sentir pour un endroit où la richesse prédominait l'endroit, c'était vraiment un très grand fossé. Dans un sens ça me faisait plaisir de remettre les pieds là bas, de profiter un peu de ce qu'il pouvait nous offrir, entendre et voir de la reconnaissance en tant que vainqueur, peut être qu'au fond de moi j'étais content de revenir ici, même si ce n'était pas pour une visite où un bon moment, jusque là tout se passait bien, nous n'étions pas encore dans le vif du sujet, les tributs étaient encore avec moi, et j'avais encore le temps de les préparer pour tenter un coup énorme, revenir en compagnie de l'un des deux, même si j'aurais aimé pouvoir revenir avec les deux bien évidemment.
Nous étions arriver au Capitole, la foule applaudissait, acclamait les tributs qui venaient de descendre du train, au premier regard, ils étaient terrifié de se retrouver là, de voir que tout le monde les attendre comme ça, c'est assez stressant, mais au fil du temps on s'y habituait bien sûr. Durant le voyage on avait parler un peu, mais je n'avais pas eu cette envie de les brusquer , de les obliger à me parler, il leur fallait peut être un peu de temps, je savais qu'une fois dans ce train, ils savaient où ils allaient, se jeter dans la gueule du loup sans être certain de remettre un pied dans ce train sur ses deux pieds et vivant surtout. Je n'étais pas non plus un mentor très bavard, dans un premier temps j'étais surtout très observateur.
Nous avions eu la chance de prendre rapidement nos appartements, chaque tribut possédait son étage, limite il s'agissait d'une maison plein pied, c'était très spacieux, très riche aussi, en même temps on avait bien le droit de profiter un peu vu ce qui nous attendait. Nous avions aussi pu rapidement prendre place dans nos chambres, endroit que j'appréciais assez bien, chaque année j'étais dans la même, elle restait intact, c'était agréable, de pouvoir se sentir un peu chez soi, alors que le vrai est à des kilomètres. Le repas, avait été assez calme, petit à petit les tributs commençaient à parler, et je les motivais à se laisser aller, nous étions un peu comme une famille, et je voulais qu'ils aient la sensation d'être chez eux tout simplement.
Je m'étais rapidement éclipser dans la chambre, j'avais besoin de m'allonger et de me reposer un peu, tout simplement, je pensais ne pas m'endormir aussi vite mais apparemment j'avais besoin de repos. Je dormais profondément, c'était vraiment agréable, d'être sur un matelas qui coutait la peau des fesses et de se sentir bien vraiment bien. Pourtant mon sommeil était très agité, je me revois aux jeux encore une fois, pourtant les cauchemars avaient décidé de me laisser tranquille, à croire que dans cet endroit, tout revenait en moi, et ce n'était vraiment pas très agréable, je bougeais dans tous les sens, rêvant que je me faisais tuer, mais je me réveillais juste avant le coup fatal...
J'étais tout essoufflé, je n'avais plus envie de dormir pour l'instant, j'enfilais rapidement mon pantalon et un vieux t-shirt, et je me dirigeais vers la cuisine, sans doute qu'un verre d'eau allait me faire du bien, en plus il faisait assez chaud, donc il fallait que je trouve de quoi faire descendre ma température corporel, j'en avais bien besoin. Sauf que j'avais entendu du bruit, venant du petit salon, j'allais rapidement me chercher mon verre, pour revenir et voir ma tribut, ma petite Llevana, assise, apparemment elle devait avoir difficile à trouver le sommeil aussi.
« Hey, ça va ?? »
Je m'étais approché doucement pour m'installer face à elle, en attendant une réponse. Elle me regardait un peu surprise de me voir là, bah même moi il m'arrivait d'avoir des moments où je ne dormais pas, surtout ici, je devais aussi réfléchir, penser à énormément de chose, j'avais une grosse responsabilité tout de même, des enfants sous mon aile, j'avais à chaque jeu, l'impression qu'on m'offrait des enfants, et que durant tous les jeux je me devais de les protéger du mieux possible, mais pour ça, j'avais besoin de mieux les connaitre, et c'était peut être l'occasion de se mettre à parler , nous n'étions que tous les deux, et peut être que je lui faisais un peu peur, sûrement même , mais il fallait qu'on réussisse à étable, une communication, sinon j'allais avoir beaucoup de mal à trouver comment les aider, comment les conseiller du mieux possible.
« Llevana, je ne suis pas là pour te faire du mal, bien au contraire »
Je ne savais pas comment m'y prendre, je ne savais pas non plus comment lui parler, ce n'était pas la première fois que j'étais confronté à ce genre de chose, beaucoup d'entre eux se sentaient mal d'être là, de ne pas savoir ce qui les attendaient, et surtout la mort leur faisait sans doute très peur. Je finis mon verre que je déposais sur la petite table sur laquelle je m'étais posé et je vis me mettre à coté d'elle, et doucement je passais mon bras autour de ses épaules, et je la serrais tout contre moi, silencieusement.
e plafond est lisse, beau. Tu pourrais rester là à le contempler pendant des heures encore. Il est vide de tout motif mais étrangement tu as l’impression qu’il te permet de t’évader. Tu imagines un monde se dessiner sur le papier peint, un monde remplie de bonheur. Un monde … comme avant. Révolutionnaire tu ne l’as jamais été. Ou peut-être que tu l’aurais été. Tu avais juste deux ans quand la guerre s’est achevée. Tu ne peux pas savoir dans quel camp tu aurais préféré être. Mais il est sûr d’une chose, personne n’aurait voulu de ces foutus Jeux de la Faim, si ce n’est les habitants du Capitole à qui on a appris que ce n’était qu’un banal jeu pour distraire le pays entier. Tu essayes de te demander comment vous en êtes arrivés là. Tu essayes de comprendre pourquoi le monde a tourné au cauchemar, mais rien n’y fait. L’Histoire ne t’a jamais passionnée. A chaque cours tu gribouillais des idioties sur le papier. Jamais de bonnes notes dans cette matière. Au contraire des sciences qui t’ont toujours passionnée. Heureusement, le fait que ton district soit celui de l’énergie vous oblige à approfondir plus le sujet et ce n’est qu’une réjouissance de plus pour toi.
Tu entends du bruit dans la cuisine. Tu redresses la tête et tournes ton regard dans la direction. Tu vois alors Samaël, ton mentor. Vos regards se croisent et tu comprends tout de suite qu’il a lut dans ton esprit. Il n’est pas idiot en même temps, il sait bien que si tu es ici au lieu d’être dans ton lit c’est parce que tu n’arrives pas à dormir. Mais la question se retourne. Pourquoi lui ne dort-il pas ? Est-ce qu’il est trop craintif ? Pense-t-il que vous, tributs du cinq, n’avez aucune chance de remporter les Jeux de la Faim cette année encore ? Peut-être et il faut avouer que le simple fait de penser à ça te décourage. La tristesse reprend le dessus sur le mince espoir que tu avais encore pour te donner carrément envie de fondre en larmes. Mais tu ne le feras pas, tu as promis à ta mère que tu seras forte. « Hey ça va ? » Non, effectivement ça ne va pas. Trop de peur, trop de stress, trop de tristesse. Pourquoi a-t-il fallut que ce soit ton papier qui soit tiré ? Peut-être parce que c’est le destin finalement, peut-être parce que ton nom doit résonner dans les rues de la capitale pour que celui de ta sœur ne soit plus celui de la perdante.
« Llevana, je ne suis pas là pour te faire du mal, bien au contraire » Il vient s’assoir à tes côtés et passe son bras autour de tes épaules. Tu sursautes à son contact chaud et … réconfortant. Mais tu ne le repousses pas, ça non tu ne le repousseras pas. Il est la seule personne qui te réconforte depuis que tu as quitté ton district. Pendant quelques instants alors tu profites de ton étreinte, comme une enfant dans les bras de sa mère tu cherches la sécurité face à l’orage qui gronde dehors. Mais ce qu’il y a derrière les fenêtres de l’appartement ne sont pas des éclairs mais bien les rugissements d’une foule excitée à l’idée de trouver qui sera le gagnant de cette année. Alors, pendant un moment, un court moment où tu fermes les yeux pour laisser la chaleur de ton mentor de soutenir, tu revois les images de ta famille face à l’écran. Tu revois le sang que tout le monde a vu. Tu vois la rage dans les yeux du tribut et la tristesse dans ceux de ta sœur. Et tout se termine par un coup de canon. Brutalement, tu rouvres les yeux et t’écartes de Samaël. Tu vois son air surpris, et tu te sens rougir en te disant que tu l’as peut-être blessé. Tes mains deviennent moites face à tous ces sentiments qui font battre ton cœur. Peur. Stress. Haine. Courage. Crainte. Timidité. Curiosité. Tu essayes de calmer toutes ces émotions et de refouler les larmes qui tentent de passer la barrière de tes yeux. Les sanglots serrent ta gorge et feront trembler ta voix si tu parles alors tu te racles la gorge pour te donner une contenance. Tu plonges ton regard dans celui de ton mentor, un léger sourire gêné aux lèvres. « Désolée, j’ai… j’ai eu un mauvais souvenir. » Est-ce qu’il connaît l’histoire de ta sœur ? Tu en doutes. Rare sont les personnes qui savent qui est mort lors des précédents Jeux de la Faim. Les gagnants en eux-mêmes te sont presque inconnus, mais bon, peut-être qu’il fait exception à la règle. Cependant, ce soir, tu n’as pas envie de parler de ta famille. Le passé est une blessure bien trop douloureuse pour ton état trop fragile. « J’ai confiance en toi. Je sais que tu es quelqu’un de bien et que tu ne nous laisseras pas tomber. » Ton regard est sérieux alors qu’un large sourire étant tes lèvres. Oui, tu penses ce que dis, tu as une confiance absolue en lui car il est la dernière personne qui te viendra en aide maintenant.
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Sujet: Re: C'est parce que tu es mon mentor|| Samaël & Llevana Mar 6 Aoû - 11:18
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Je l'avais surement surprise avec ma présence dans la cuisine, bien que je m'étais déplacé normalement donc du bruit elle avait du en entendre. Mais ne pas savoir de qui il s'agit ça n'aide pas toujours bien évidemment. Mais je savais ce qu'elle ressentait, cet abandon, si rapide, ce déchirement d'être loin de sa famille, de savoir qu'on va devoir apprendre a survivre dans ce bain de sang... Mais bon il était dans mon devoir de la rassurer, j'étais le dernier vainqueur, celui qui pouvait aider le district cinq à rapporter la victoire, on pouvait le faire, on pouvait y arriver, fallait être simplement très créatifs, on allait réfléchir à un plan , mais ce soir ce n'était pas ce qu'il fallait mais simplement un peu de réconfort. Il est normal aussi que Lena en aie besoin, une jeune femme, c'est souvent plus sensible qu'un jeune homme.
Je la sentis rapidement venir se blottir tout contre moi, je resserrais l'étreinte doucement, je n'avais pas l'habitude de faire des calins comme ça, mais quand je sentais que le réconfort se faisait entendre, il était nécessaire que je me débrouille pour être le plus doux possible. Pour l'instant je ne voulais plus ouvrir la bouche, je voulais la laisser profiter du moment, délicatement elle se serrait plus fort encore tout en fermant les yeux. Je n'avais rien d'une mère , mais bon je pouvais être un peu comme un père, un jeune père bien évidemment... Je caressais son bras tout doucement dans un long silence, quand d'un coup elle me lacha, c'était assez surprenant comme réaction, je la regardais un peu dans une grosse incompréhension mais elle me parla d'un mauvais souvenir, il fallait justement que je sache de quoi il en était.
« Quel est ce mauvais souvenir ?? Il pourrait être une force pour ton combat sur le terrain »
Oui la colère et la tristesse pouvait vraiment nous aider. Je continuais de la regarder, j'étais assez touché par ce qu'elle me disait. J'étais un peu la dernière personne que mes tributs allaient voir et je devais les aider du mieux que je le pouvais. Je la regardais avec un sourire assez franc et surtout rassurant, c'était ce qu'il fallait que je suis un pilier rassurant tout simplement.
« Merci pour ce que tu viens de dire , je tente d'être le meilleur pour vous, je ne veux pas vous décevoir »
Ca serait le comble ça, un mentor pouvant décevoir ses tributs... Jusque là tout s'était bien passé, depuis tant d'années.. Mais au fond de moi je gardais tout de même un peu de tristesse, un peu de malaise sachant que jusque là je les avais tous perdu. Mais ça faisait partie du jeu tout simplement , je devais arrêter de repenser à tout ça, et aller de l'avant avec mes nouveaux tributs cette année j'avais la sensation que je pouvais être à nouveau vaincre, enfin eux de vaincre les tributs opposées... Je croisais doucement les bras, tout en la fixant avec un petit sourire, mais je devais savoir, en espérant qu'elle accepterait de se confier à moi
« Lena, tu dois me parler, j'ai besoin d'en savoir un peu plus sur toi, ça me permettrait de pouvoir te conseiller le mieux possible »
Je l'obligeais à se poser à nouveau un peu mieux sur ce canapé, tout le monde dormait, et après tout on pouvait prendre une nuit à discuter, parfois ça pouvait faire du bien tout simplement. Je m'étais levé pour aller lui chercher un verre d'eau et quelques petits biscuits pour qu'on puisse profiter du moment. Je revins me poser en face d'elle.
entir que quelqu’un tient encore à toi, que quelqu’un est encore avec toi, est quelque chose de bien trop rassurant. Tu aimes sentir sa compassion, son soutient, même si tu sais qu’il le fait surtout par obligation. Ton camarade reçoit sûrement les mêmes bénéfices alors il n’y a pas de quoi se vanter. Mais penser pendant une nuit qu’il te préfère, rêver qu’il sera ton soutient est ton seul appuie, ta dernière canne. Lorsque tu seras seule, tu te diras qu’il est là, qu’il ne t’oublie pas, qu’il va t’aider si tu es dans la merde. Car tu sais que rien ne sera facile, tu sais que tout sera difficile. Rien de facile n’est amusant. Or il faut que le Capitole s’amuse. Il faut qu’ils rient, qu’ils aient le souffle coupé, qu’ils aient un spectacle de tous les dieux. Et toi, tu devras te dire que plus tu les amuses, plus ils t’adorent. Tu devras laisser le sang couler sur tes mains et ne pas l’essuyer car il ne partira jamais.
« Quel est ce mauvais souvenir ?? Il pourrait être une force pour ton combat sur le terrain » Son regard est grand ouvert, plein d’étonnement et de surprise. Il est vrai que tu t’es retirée bien rapidement de son étreinte. Mais même s’il pourrait t’aider dans l’arène, tu ne veux pas parler de ta sœur. Enfin, combien de personne ont vu leur famille périr dans les Jeux de la faim ? Bien trop. Peut-être même que les vingt-trois autres tributs qui sont dans cet immeuble avec toi sont tout aussi blessés que toi par le Capitole. La vengeance est un plat qui se mange froid dit-on. La mort est quelque chose de froid. « Merci pour ce que tu viens de dire , je tente d'être le meilleur pour vous, je ne veux pas vous décevoir » Tu souris. C’est plutôt à toi de ne pas le décevoir, de ne pas décevoir tout ton district. Tu dois rester une personne forte et pleine de courage pour le restant de tes jours, chose qui arrivera plus rapidement que prévu… »Lena, tu dois me parler, j'ai besoin d'en savoir un peu plus sur toi, ça me permettrait de pouvoir te conseiller le mieux possible » Tu ouvres de grands yeux. Lena ? Est-ce qu’il ne se rappelle plus de ton nom ou bien veut-il te donner un surnom pour te mettre en confiance ? Tu ne sais pas mais tu préfères la deuxième solution, elle te rassure plus et te met mieux en confiance.
Pourtant, tu n’es pas encore prête à tout lui raconter, trouvant aussi aucun intérêt à ton histoire. Banale, triste, sans aucune marque de particularité. Tu es normale. Et si tu veux changer ça, ce serait en gagnant les Jeux de la Faim, cette année. Car on ne retient pas le nom des perdants, juste des gagnants. Il se lève et part dans la cuisine. Tu le suis des yeux et il revient avec des biscuits et un verre d’eau. Tu observes les pâtisseries avec de grands yeux. Tu aimerais bien en manger, peut-être tous, mais non. Tu ne peux pas. Si tu enfournes encore quelque chose dans ta bouche, tu sens que tu pourrais tout rendre le plus rapidement possible. Tu prends le verre d’eau néanmoins et en bois une gorgée. Finalement, tu te dis que tu dois lui faire confiance et que, même si ton histoire est ridicule, tu dois la lui dire car il est ton seul soutient aujourd’hui. Tu soupires et te tournes vers lui, un léger sourire aux lèvres. « Je ne dois sûrement pas être la seule à avoir perdu quelqu’un dans les Jeux, mais… il y a six ans ma sœur est morte. Et après ça, ma famille s’est détruite. Je sais que les gens qui ont souffert comme ça se ramasse à la pelle, mais quand bien même… c’est un souvenir difficile. » Bien, c’est très bien que tu te confies à lui. Peut-être va-t-il pouvoir te soutenir dans cette épreuve mais tu n’en es pas sûre.
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Sujet: Re: C'est parce que tu es mon mentor|| Samaël & Llevana Mar 13 Aoû - 17:02
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J'avais finalement bien fait d'avoir soif ce soir là, sincèrement de ma chambre je n'aurais pas pu l'entendre malheureusement, une chance vraiment... Elle devait être surprise que je m'occupe d'elle comme ça, mais bon Mikhael était un garçon, on est souvent plus fort de caractère tout simplement et même si je le trouvais aussi ailleurs pensif comme ça, je ferais exactement pareil, je n'avais pas le droit de laisser mes tributs dans un état de questionnement et de mal^-être , c'était mon devoir d'être là pour eux, de les conseiller du mieux possible... Et effectivement Llevana n'allait pas vraiment bien, je la comprenais, mais elle avait de la chance, quelqu'un était là pour l'écouter qu'à mon époque les mentors y en avait pas tout simplement.
Après avoir été surpris par sa réaction, elle se mit à me parler de sa soeur,il fallait que je comprenne, un peu d'eau et des gâteaux ça ferait l'affaire. Je la vis prendre le verre et aucun gateau, il fallait qu'elle mange, une fois dans les jeux tout ça n'existait plus ; au contraire... Je revenais me poser à coté d'elle, en croisant les bras, je lui souriais doucement, tout en l'écoutant. Ce qu'elle me racontait ne m'étonnait pas, je me doutais que ça tournait autour de quelque chose comme ça, mais justement on pouvait en faire une force de cette douleur.
« Je savais que tu allais me parler de ça, enfin j'espérais, pas que je le savais, au contraire, je ne sais rien de vous ou presque quand vous êtes choisis, et j'ai vraiment besoin de tout savoir. Et ce que tu me racontes, cette tristesse que tu as au fond de toi, on va en faire un point fort en toi, mais avant... »
Je me relevais pour prendre l'assiette avec les gâteaux que je déposais sur ses jambes, j'en étais déjà gavé, je pouvais en avoir quand je le voulais donc bon , et après tout elle devait se nourrir tout simplement, c'était très important pour sa santé et tout, je la regardais tout en souriant.
« Bon tu vas commencer par manger, des comme ça tu n'en auras pas dans l’arène, ils sont payés par le Capitole donc faut en profiter, alors mange, et tous... Sinon ton histoire, tu dois en faire une force, tu sais je suis tombé dans l'arène en même temps que ma meilleure amie, je n'étais pas prédestiner à gagner bien au contraire, tu sais, mais quand elle est morte à mes cotés, j'ai compris que je devais la venger, que je devais lui prouver qu'on pouvait gagner, et cette victoire elle était pour elle, tu peux te dire ça, ça peut être une force de venger ta soeur... »
Je continuais de lui sourire, j'attendais de voir ce qu'elle allait me dire, comment elle allait réagir, je ne voulais pas la brusquer bien entendu...
u te souviens le jour où tu es allée accueillir en tant que bonne habitante du district cinq, ton vainqueur. Votre vainqueur. Samaël était un homme fort et même si la victoire se lisait dans son visage ce jour là, tu savais qu’il avait laissé le sang couler sur ses mains. Tu te demandais comment était-ce possible de supporter tant de douleur et d’horreur, mais finalement aujourd’hui tu comprends. Tu arrives à savoir pourquoi il faut se battre, pourquoi il faut mourir et pourquoi il ne faut pas fuir le destin. La peur est une chose si faible et si courageuse en même temps. La plus grande force au monde est d’affronter sa peur. Tu n’auras plus peur. Une fois la mort arrivée près de toi, une fois l’ange noir embrassé, tu seras libre de tous maux que le Capitole pourrait te faire souffrir. Mais et ta mère ? Comment pourrais-tu la laisser seule en enfer alors que toi tu seras au paradis ? Enfin, rien n’est sûr, si ce n’est que le monde est sûrement meilleur qu’à Panem.
« Je savais que tu allais me parler de ça, enfin j'espérais, pas que je le savais, au contraire, je ne sais rien de vous ou presque quand vous êtes choisis, et j'ai vraiment besoin de tout savoir. Et ce que tu me racontes, cette tristesse que tu as au fond de toi, on va en faire un point fort en toi, mais avant... » Ton regard se porte sur lui. Tes yeux le fixent sans grande émotion. Tu es triste par rapport à l’histoire de ta sœur, c’est vrai. Mais tu ne veux pas oublier qu’elle est libre maintenant. Elle est dans un monde meilleur. Tu la jalouses d’un côté, mais de l’autre tu la plains. Elle a tellement dû souffrir pour en arriver là. Ton cœur se serre légèrement et tu ne saurais dire si c’est la jalousie ou la tristesse qui te fait cet effet là, mais tu ne t’en préoccupe pas. Il pose l’assiette de gâteaux sur tes genoux. Tu les regardes un moment. Tu n’en veux pas. Tu n’as pas besoin d’élargir ton estomac. Il doit comprendre que tu n’auras bientôt plus beaucoup de nourriture à lui donner. « Bon tu vas commencer par manger, des comme ça tu n'en auras pas dans l’arène, ils sont payés par le Capitole donc faut en profiter, alors mange, et tous... » Tu souris mais tu n’en fais rien. Tu ne veux pas le vexer et tu sais bien qu’il a plus d’expérience que toi, sauf que ce n’est pas la victoire que tu cherches dans cette guerre mais la liberté. Ces pâtisseries sont pareilles à la pomme d’Adam dans les anciennes croyances. Tu ne les mangeras pas car tout ce qui vient du Capitole est pour toi un poison. « Sinon ton histoire, tu dois en faire une force, tu sais je suis tombé dans l'arène en même temps que ma meilleure amie, je n'étais pas prédestiner à gagner bien au contraire, tu sais, mais quand elle est morte à mes cotés, j'ai compris que je devais la venger, que je devais lui prouver qu'on pouvait gagner, et cette victoire elle était pour elle, tu peux te dire ça, ça peut être une force de venger ta soeur... »
Tes yeux restent posés sur lui pendant un moment. Tu essayes de te remémorer cette édition des Jeux à laquelle il a participé. Mais tu n’y parviens pas. Ce spectacle est tellement un cauchemar pour toi que tu n’oses même plus lui accorder un souvenir. Et puis, à quoi cela pourrait bien aboutir ? A rien ! Ca ne servirait à rien de se souvenir de tel ou tel gagnant des Jeux. « Je n’ai pas peur des Jeux… enfin si, comme tout le monde mais ça ne m’inquiète pas. Je n’ai pas peur de la mort, je l’attends même de pied ferme. J’ai juste peur de trouver un endroit pire que Panem. (tu laisses un petit rire échapper de tes lèvres.) Enfin, je pense pas que « pire que Panem » existe ! » Tu attrapes un gâteau et en croques un morceau. Tu sens le goût sucré de la pâtisserie caresser ton palais et exploser contre ta langue. Tu souris en te rappelant les douceurs que te préparait ta mère enfant. Tu poses l’assiette sur la table et regardes ton mentor avec un grand sourire aux lèvres. « Samaël, je sais que tu voudrais que l’un de nous reviendra en grand vainqueur des Jeux, mais ce ne sera pas moi. Je me battrai, ça tu peux en être certain. Mais quand le destin décidera que ce sera fini, je ne me battrai plus. C’est pessimiste et suicidaire ce que je dis, c’est vrai, mais pour être franche… rien ne me retient ici. Mon père et ma sœur sont morts, ma mère est folle, mon petit ami est… » Tu baisses les yeux, prenant alors conscience que la seule chose qui te retient sur cette Terre, c’est lui.
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Sujet: Re: C'est parce que tu es mon mentor|| Samaël & Llevana Mer 28 Aoû - 20:16
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Llevana & Samaël
∞ i:: C'est parce que tu es mon mentor
Je l'écoutais attentivement, elle avait son petit caractère tout de même, mais c'était ce qui faisait que je croyais fort en elle, et en mick, ils devaient avoir beaucoup de potentiel, et je devais leur faire confiance bien évidement... Si je pouvais je retournerais dans l'arène à leurs places, mais je ne pouvais plus, et en même temps je n'étais pas certain de pouvoir gérer à nouveau... Je me dégoutais souvent quand j'y repensais, j'avais tué des jeunes pour sauver ma propre vie, c'était horrible malgré tout, mais c'était comme ça, la loi du plus fort comme j'avais l'habitude de le dire... Je regardais les gateaux posés sur ses jambes à croire qu'elle n'en voulait pas, je n'avais pas à la forcer non plus, mais moi je n'allais pas me gêner evidemment pour en prendre.. Je l'écoutais attentivement, elle avait besoin de parler, il fallait qu'elle se vide ça allait lui du bien évidemment...
« Non mais tu dois te battre, et non parler d'une histoire de destin où quoi que ce soit, je veux que tu te battes jusqu'au bout, que tu tentes de ressortir de là en vainqueur, tu comprends au moins, je ne vais pas être capable de te voir te laisser mourir... »
Je la regardais finalement prendre un petit gâteau , elle finissait par craquer c'était très bien il fallait profiter de toutes les bonnes choses, je ne voulais pas non plus partir sur de moi et savoir que c'était elle qui sortirait vainqueur, y avait aussi le jeune homme beaucoup plus discret évidemment je ne pouvais pousser personne à se confier,c'était même assez rare de se retrouver comme ça avec elle ici... Mais je l'écoutais, et elle en venait à me parler de son petit ami et elle se stoppa net, j'étais assez surpris là
« Mais quoi ton petit ami, va au fond de ta pensée, il t'a laissé ??? il est mort enfin j'ai besoin de comprendre vraiment pourquoi est ce que tu ne te semble pas déterminée à gagner... »
Je la reprenais contre moi, encore un calin ça ne tuait personne, et puis j'en profitais pour manger les gâteaux. Je n'aimais vraiment pas sentir mes tributs comme ça, malheureux, peut être que la peur n'arrangeait rien et lui faisait penser à tellement de choses... Je me rappelais aussi que lorsque j'y étais j'étais plutot solitaire aussi, mais que je ne voulais pas qu'on fasse de mal à mon amie, et pourtant, et je crois que c'est ça qui m'a donné l'envie de tous les tuer... Mais je ne pouvais pas forcer Llevana de faire ça , a faire comme moi, laisser ses sentiments derrières... Mais je ne pouvais non plus la laisser aussi mal qu'elle ne l'était, maintenant j'étais peut être mal parti dans mes idées..
« Bon viens on va regarder la vue qu'on a de la baie vitrée, voir à quoi ressemble le Capitole vraiment... »