The Hunger Games RPG
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If Everyone Cared || Thevetia

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MessageSujet: If Everyone Cared || Thevetia If Everyone Cared || Thevetia I_icon_minitimeLun 29 Oct - 2:53

Saya ne voulait pas. Et elle pensait au début ne pas le faire. Être mentor... Il fallait sérieusement être masochiste pour ça. Et pourtant... Pourtant, elle avait accepté. Elle ne savait pas pourquoi, d'ailleurs. C'est vrai, elle n'avait rien à apporter à ces gosses. Si elle avait gagné la dernière fois, c'était uniquement par chance. Quoique... Non, ça n'avait rien à voir avec ça. Ca avait été grâce à son frère. C'était uniquement grâce à lui qu'elle était encore en vie aujourd'hui. Elle poussa un long soupir qu'elle fut bien la seule à entendre, alors qu'il n'y avait personne d'autre dans le train qui la menait jusqu'au Capitole. Ses deux tributs étaient arrivés bien avant elle, étant donné qu'elle n'avait pas voulu, au début, se rendre sur place. Après tout, sa présence ne changerait rien. Dans le meilleur des cas au moins l'un des deux finirait mort... Et au final, cela signifierait pour elle qu'elle avait échoué, car une vie aurait tout de même été sacrifiée. Elle ne comprenait pas comment ce genre de chose pouvait être accepté, et pourtant... Pourtant... Ca continuait de se passer, tous les ans, telle la machine bien huilé que c'était, l'aberration la plus totale. Bon sang... Combien de temps ce sacrifice devrait encore avoir lieu avant que les gens ne commencent à réagir et se révolter ? Bon, il est vrai que les Hunger Games n'étaient que le résultat d'une première révolte, mais est-ce que ça justifiait qu'on envoie à l'abattoir tous ces jeunes ? Non. Mais elle ne pouvait rien faire contre ça. A part faire le boulot qu'on lui avait si gracieusement offert, alors même qu'elle n'en avait pas vraiment besoin. Qu'elle aurait préféré se tenir éloignée de tout ça, pour ne plus avoir à y repenser. Mais non.

Finalement, elle arriva sur place en milieu de journée. L'espace était gigantesque, et malgré tout, elle n'eut aucun mal à se repérer. La joie de souffrir d'hypermnésie : elle n'oubliait rien. Donc elle se souvenait parfaitement du chemin à effectuer pour rejoindre l'étage destiné à accueillir les tributs du huitième district, ce qu'elle fit après avoir confié le peu d'affaires qu'elle avait emmené avec elle à un Muet qui les amènerait jusque là-haut en même temps qu'elle. Arrivée là, elle pris ses dispositions pour s'installer. Elle observa autour d'elle. L'endroit avait changé. Les meubles, leur disposition n'était pas la même. Et pourtant le reste lui semblait bien familier. Et c'était normal. La chambre qu'on lui avait attribuée n'était pas la même qu'à l'époque, mais... Bon sang. Elle ne voulait pas y penser. Elle chassa ses souvenirs rapidement et se concentra sur le présent, alors qu'elle analysait ce qui l'entourait. Il n'y avait rien de dangereux, rien de particulier à première vu. Ses deux « élèves » n'étaient pas là. Sans doute occupés ailleurs, elle ne savait pas. Mais pour le moment ça lui était bien égal. Elle ne savait rien des deux tributs dont elle aurait à s'occuper, et à vrai dire ça ne l'enchantait pas vraiment d'avoir à en apprendre plus sur eux. Elle n'avait vraiment pas envie d'avoir à les fréquenter, de s'attacher éventuellement à eux, si c'était pour qu'ils meurent ensuite sans qu'elle puisse rien faire. Elle avait déjà donné là-dessus, et elle avait franchement l'impression que le Capitole cherchait plus à la faire souffrir qu'autre chose. Le muet avait quitté les lieux sans qu'elle s'en rendre compte, et au final ce n'était pas plus mal. Elle se sortit un livre rapidement. Elle n'avait rien à faire à part tuer le temps pour le coup. Elle attendrait en effet que les tributs rentrent pour leur parler. Elle ne voudrait pas interrompre leur entraînement.

Se posant sur le sofa, elle prit appuie sur l'accoudoir, ramenant ses jambes contre elle sans plus de cérémonie. Son regard se porta sur les lignes qu'elle commença à parcourir rapidement. C'était un vieux livre, qu'elle pouvait lire ainsi. Sans doute quelque chose de pas forcément très autorisé par le Capitole, mais pour le coup... Elle ne pouvait pas vraiment s'empêcher de lire ainsi. Enfin bon. L'histoire avançant, lors qu'elle se mettait plus à son aise sur ses appuie, s'étalant un peu plus, la fatigue de la nuit passée à veiller commença à l'entraîner au fil des pages pour la pousser à finalement fermer les yeux doucement, s'endormant sans plus de cérémonie et laissant son livre glisser jusqu'au sol en même temps que son bras tombait.

Le temps passé les yeux fermés, elle ne le vit guère s'écouler, et si rêve il y eut, elle ne s'en souvint sans doute pas. Ou plutôt elle préférait ne pas y penser. De toute façon au moment de se réveiller, c'était loin d'être ce à quoi elle pensait étant donné ce qu'il se passait. Ignorant totalement combien de temps elle avait dormi, elle se réveilla quasiment en sursaut en sentant le contact de quelque chose contre son corps. Bien qu'étant moins sur le qui vive qu'avant, ce genre de contact alors qu'elle était en train de dormir la réveillait aussi sûrement qu'un seau d'eau. Se redressant brusquement, elle saisit le bras qui commençait à se retirer, remarquant à peine qu'elle avait maintenant une couverture fine pour la couvrir. Ce geste avait été fait plus par réflexe qu'autre chose. Pour arrêter net le mouvement de l'autre personne. Son regard se posa sur le visage de la personne. Etrangement lucide pour quelqu'un qui venait de se réveiller, elle eut du mal à croire ce qu'elle voyait.

« Thevetia ?! »

Elle avait reconnu son visage immédiatement. En même temps, outre le fait qu'elle ne pouvait pas l'oublier, elle avait un souvenir particulièrement marqué de la jeune femme qu'elle avait rencontré lors de sa tournée des district après sa victoire. Autant vous dire qu'elle en gardait dans l'ensemble un souvenir plutôt amer. Mais... la jeune femme avait su toucher – en un sens – Saya, bien que cette dernière n'aurait jamais vraiment pu l'avouer.

« Qu'est-ce que tu fiches ici, tu ne devrais pas être dans ton district ? Tu es... trop vieille pour participer aux Hunger Games alors... Son regard se porta sur l'uniforme qu'elle avait sur le dos. « Bordel, c'est pas possible... » Les liens se faisaient dans son esprit rapidement. Et c'était... Non, elle devait se tromper. C'était pas possible autrement. C'était...


Dernière édition par Saya T. Grant le Lun 29 Oct - 22:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: If Everyone Cared || Thevetia If Everyone Cared || Thevetia I_icon_minitimeLun 29 Oct - 14:57

Saya T. Grant Ҩ Thevetia Talbot


Pour certaines personnes, le Capitole était l'endroit le plus merveilleux du monde. Dans les districts, il y avait peu de gens qui avait la chance d'y aller et surtout d'y revenir. Dans le District Cinq, ils étaient vraiment rares, ces gens qui avaient eut la chance de mettre un pied au Capitole. Généralement, c'était par affaire, lorsqu'il y avait un problème avec l'énergie. Thevetia avait déjà entendu un homme, dans la rue, parler du Capitole, de vanter sa beauté et sa grandeur. À l'époque, elle rêvait de visiter un jour, sans être tribut, cet endroit si fabuleux qu'on lui décrivait tant. Elle était certaine qu'elle n'irait jamais. Et maintenant, elle y était, sans être tribut, comme elle le souhaitait. Évidemment, la perte de sa langue et sa vie de servitude ne faisait pas partie de ses projets. Et dans de telles circonstances, le Capitole perdait tout son charme. Il n'était pas beau, mais affreux, sale et lugubre. Ce n'était pas une grande cité comme on lui avait décrite, mais une immense prison ou le sadisme se transmettait d'un écran de télévision à un autre. On lui avait menti tout ce temps. Même la vue de l'étage du District Douze ne l'émerveillait pas.

Thevetia regardait cette vue, d'ailleurs. Elle était debout, devant la grande fenêtre. Elle avait l'immense cité à ses pieds. Même si personne ne savait qui elle était. Bras croisés, elle observait les limites du Capitole qu'elle parvenait à voir. D'un côté ou de l'autre, la distance était énorme. Si elle désirait s'enfuir de là, elle aurait beaucoup d'embuche. Elle n'y arriverait pas. Elle était bien trop voyante, elle, si terne, dans ce monde aussi farfelue et coloré. Il fallait retourner à la réalité. Si elle fuyait un jour, ce ne serait pas par ses propres moyens. Elle en serait incapable. Sur cette triste réalité, la muette reprit son travail. Elle nettoyait la chambre du tribut masculin du District Douze. Elle en profitait toujours alors que les tributs étaient à l'entrainement pour tout nettoyer. C'était beaucoup plus simple et moins risqué de se faire déranger ou même de déranger quelqu'un et de se faire gronder. Elle termina rapidement de nettoyer la chambre et le plus parfaitement possible. Elle s'était déjà faite frapper car elle avait mal fait son travail et ne tenait pas spécialement à recevoir un nouveau coup. Puis elle passa à une autre chambre, puis une autre et encore une autre. Elle s'occupa de toutes les chambres de l'étage jusqu'à ce qu'elle n'aille terminé. Puis elle passa à l'étage suivant, l'étage du District Onze. Elle fit tous les étages comme cela avant d'arriver à celui du District Huit, là où lui attendait une surprise.

Sur le coup, la jeune femme figea. Elle fixa le corps endormi sur le sofa. Mais oui, comment avait-elle pu oublier? Saya était une vainqueur des Hunger Games. C'était même dans ce contexte qu'elles s'étaient connues. Alors pourquoi être si surprise de la voir ici, présentement? Simplement car Thevetia avait complètement oublié que son « amie de quelques jours » était une mentor maintenant et qu'elle devait se rendre au Capitole chaque année pour épauler ses protégés et leurs éviter qu'ils ne meurent. C'était une si lourde responsabilité. Comment allait-elle faire? Évidemment, la muette avait suivis ces Hunger Games auquels Saya avait participé. Elle l'avait vu tuer son propre frère. Et pourtant, elle était tout naturellement été lui parler lors de sa tournée des vainqueurs au District Cinq. Saya avait vécu trop de chose épouvantable. Elle était pourtant sympathique, de ce que la jeune femme en avait vu. Si elle avait été une habitante du district de l'énergie, sans doute auraient-elles facilement pu être amies. Lorsque la vainqueur était partie, Thevetia était certaine qu'elles ne se reverraient jamais. Et voilà que maintenant, elles se retrouvaient des des circonstances qui auraient pu être plus joyeuses, qui auraient pu être meilleures.

La muette ne réfléchit pas vraiment. Elle alla chercher une petite couverture légère dans l'une des armoires de l'étage et revint dans le salon. Le plus délicatement qu'elle le pu, elle déposa la couverture sur Saya. Elle ne fût pas assez délicate. Le mentor se réveilla et lui agrippa le poignet. Thevetia sursauta sur le coup et se raidit lorsqu'elle sentit la main de Saya lui serrer le bras, alors qu'elle se retournait. Elle retourna son regard pour le plongé dans le sien aussi vite qu'elle le pu, faisant tomber des mèches de ses cheveux devant ses yeux. Elle soutint son regard alors que Saya la reconnaissait. Elle hocha légèrement la tête pour répondre à sa question, même si ce n'était pas vraiment une question. Saya savait parfaitement que c'était elle. Sans doute posait-elle la question simplement par surprise. Et puis vint la question qui faisait mal. Que faisait-elle là? Pourquoi n'était-elle pas dans son district? La jeune femme aurait aimer pouvoir se défendre, expliquer clairement la raison de sa présence ici. Mais elle ne le pouvait pas. Lorsque le regard du mentor se posa sur son uniforme rouge, Thevetia leva les yeux au ciel et lorsqu'elle entendit son juron, elle se mordit la lèvre inférieur. Elle savait bien l'image qu'avait Saya d'elle maintenant. L'image d'une criminelle. Reposant son regard sur la mentor, la muette baissa les yeux instantanément, dès qu'elle vit son expression. Elle avait presque honte. Honte de s'être enfuit? Non, honte de s'être fait prendre.

Thevetia respirait rapidement. Elle était nerveuse, elle avait peur de la réaction de Saya, mais tentait de le cacher. Seule le rythme accélérée de ses inspirations et expirations ne la trahissait. Elle ne pouvait pas rester là. Elle se dégagea le bras d'un coup et se redressa complètement. Elle recula d'un pas, de deux, lentement en fixant Saya et replaça les mèches de cheveux qui étaient tombées devant ses yeux. Elle hésitait sur ce qu'elle devait faire. Et puis la seule solution vint. Il fallait mieux partie et laisser la mentor tranquille, comme si rien de toute cela ne s'était produit. Comme si elles ne se connaissaient pas. Ainsi, tout le monde y trouverait son compte. Ainsi, brusquement, la muette tourna les talons et se dirigea vers la porte, pour sortir de la pièce.

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Dernière édition par Thevetia Talbot le Mar 30 Oct - 0:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: If Everyone Cared || Thevetia If Everyone Cared || Thevetia I_icon_minitimeLun 29 Oct - 19:51




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Date
Thevetia Talbot & Saya T. Grant


If Everyone Cared

Quand tu as eu à risquer ta vie et à sauver ta peau, à être sur le qui-vive de façon constante, ça laissait forcément ses marques. Des marques profondes et indélébiles que seul le temps pouvait résorber, sans réellement les faire disparaître. C'est ainsi que même si deux années s'étaient écoulées depuis les Hunger Games auxquelles la jeune femme avait participé, certains réflexes restaient bien présents. Ce qui pouvait expliquer la vivacité avec laquelle elle agissait pour le coup. Elle se souvenait très bien d'une situation similaire. Lors d'une nuit où son frère et elle avaient pris un peu de repos et avaient failli se faire prendre en embuscade... Un tribut seul s'était approché du petit campement et avait glissé sa lame sous sa gorge, espérant être discret, mais la réveillant. Comme si son sixième sens l'avait alerté d'un danger, lui permettant d'écarter le bras de son opposant juste avant qu'il n'assène le geste fatale. Ca avait évidemment permis, entre autre, de lui sauver la vie, et de réveiller Yann qui avait alors massacré le pauvre gosse d'à peine treize ans avec l'épée qu'il avait pu récupérer. A cause de ça, Saya n'avait jamais pu récupérer un sommeil normal, le moindre bruit ayant tendance à la réveiller. Même lorsqu'il s'agissait d'un bruit extérieur. Alors je vous laisse imaginer ce qu'un bruit à l'intérieur pouvait faire. En fait, c'était même étonnant que la porte en s'ouvrant ne l'ait pas réveillé. Elle devait vraiment avoir accumulé trop de fatigue pour le coup. Le fait étant qu'elle dû attendre l'approche de la muette pour la sentir, son sixième sens entrant en alerte et la poussant à vouloir faire stopper toute action chez la jeune femme qui fut prise par surprise.

Saya avança un léger monologue. Mais rien des réactions de la rouquine n’échappèrent à la blonde, qui évidemment en fit immédiatement l'analyse. Elle ne pensait visiblement pas tomber sur elle, et ces retrouvailles la mettaient sans doute dans une position pour le moins inconfortable. Il faut dire, ça devait être difficile de se retrouver ainsi propulsé au rang de criminel. De muette. Un pincement au cœur se fit sentir, alors que Saya prenait conscience du nouveau statut de son amie. P'tain... Comment ?
La nervosité de sa vis-à-vis était visible, alors qu'elle maintenait sa prise sur elle en fronçant les sourcils. Elle sentait que la situation risquait d'être difficile à gérer, et une certaine colère naissait en elle. Non pas contre la pauvre Thevetia qui n'avait rien fait, bien évidemment, mais plutôt contre le Capitole. Bordel... Comment ils pouvaient faire ça ?! Non parce que, en soi, elle n'avait rien contre les châtiments corporels conte les criminels, mais même si son contact avec elle avait été bref par le passé... elle savait parfaitement que la jolie rousse n'était pas une mauvaise personne, pas du genre à commettre de mauvaises choses du moins. Alors elle ne comprenait pas... A moins que ce fut à cause du Capitole. Pour la punir de lui avoir parlé. Oulah, non, range ta paranoïa là Saya, tout de suite ! Bon, reprends tes esprit, ton calme. Et... Hé mais elle tente de s'enfuir là !

Elle se dégagea d'un mouvement brusque, prenant la jeune femme par surprise. Saya se redressa alors sur ses pieds, ou du moins elle tenta, s'empêtrant dans la couverture, la faisant tomber en avant. Mais elle se releva bien vite, pressant le pas pour rattraper la muette en uniforme rouge. He mais... attendez, elle était censé obéir à tous ses ordres non ? Bon... Elle aurait préféré ne pas faire ça mais elle avait pas des masses de choix là.

« Thevetia ! Arrête toi, now ! »

Elle vit la jeune se stopper. Elle avait donc vu juste. Elle n'avait pas le choix de s'arrêter. Lors de son passage ici, elle avait déjà eu l'occasion de croiser des muets. Et déjà à l'époque elle avait trouvé que leurs conditions étaient horribles. Elle savait alors qu'il s'agissait de gens ayant commis ds crimes et ds fautes envers le Capitole. Mais perdre sa langue, et vivre en servitude... P'tain, c'était pas une vie. C'était même pas une vie du tout. C'était juste... La façon dont ils étaient traités...
Elle en avait été témoin, et si elle avait toujours essayé de faire en sorte de ne pas s'en mêler dans ces moments là, elle avait toujours ressenti cette pointe de mépris envers ceux qui maltraitaient ces êtes réduits à l'état d'esclave. Elle s'arrêta un instant, observant la jeune femme en face d'elle, serrant les poings de colère, les sourcils froncés et les épaules remontés, comme si elle essayait de contenir quelque chose en elle. Sans doute la pitié qui l'envahissait. Parce qu'elle ne voulait pas lui infliger ça. La pitié était la pire des choses à donner à quelqu'un lorsque celui-ci était dans une telle situation. Seule l'égalité et la liberté pouvait permettre à un Homme de se relever. Pas la pitié qui n'était qu'un sentiment de supériorité condescendante. C'était une des choses les plus horribles à éprouver.

Mais Saya se retrouvait là, les bras ballants, pour le coup, sans trop savoir quoi dire ou faire. Non parce que c'est bien malin de l'avoir arrêté, mais bon. Détournant le regard vers le sol, elle se sentait bien idiote pour le coup. Et il était rare que ça soit le cas. Elle finit tout de même par relever les yeux vers Thev, essayant de balayer la gêne qui commençait à la saisir.

« Tu... P'tain... » Elle poussa un profond soupir, la main posé sur le front dans un même temps avantde baisser le bras, puis la distance qui la séparait d'elle. Pour venir la prendre dans ses bras et la serrer contre elle. C'était la première chose qui lui était venue en tête, la plus naturelle. Sans trop savoir pourquoi. Sans doute parce qu'elle savait que peu importe les questions, ou ce qu'elle dirait, ça ne changerait rien. Pas plus que ça d'ailleurs, mais... mais c'était utiliser le dernier langage immédiat accessible à la muette.

« ... Comment ? »

La question était stupide. Elle savait parfaitement qu'elle ne pourrait pas lui répondre, alors qu'elle la lâchait. Elles avaient la chance de se trouver dans un des angles mort de la salle, échappant ainsi à la surveillance du Capitole. Mais ça ne serait sans doute pas pour longtemps. La question, plus rhétorique qu'autre chose fut posé dans un soupir alors que Saya n'avait pas encore libéré Thevetia de son étreinte, ce qu'elle finit par faire tout de même.
Comment allaient-elles pouvoir communiquer...
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MessageSujet: Re: If Everyone Cared || Thevetia If Everyone Cared || Thevetia I_icon_minitimeMar 30 Oct - 0:33



Fuir n'était jamais la meilleure des solutions. Cela ne donnait qu'un répit, qu'une courte pause à quelque chose qui allait arrivé tôt ou tard. Refuser de faire faire à la réalité, cela ne servait à rien puisqu'un jour ou l'autre, la réalité revenait nous heurter brutalement en plein visage. Et pourtant, c'était si facile, la fuite. C'était si facile de prendre ses jambes à son coup, de se cacher quelque part et d'attendre que le mal passe. Thevetia avait déjà tenté de fuir. Elle avait fuit le régime cruel du Capitole et la joie de voir les gens là-bas, par l'entremise d'un poste de télévision, se réjouir de la mort du petit peuple qui n'avait pas d'importance, qui n'apportait rien à la société puisque ce n'était que des enfants. Et regardez ou cela l'avait mené. Tôt ou tard, n'importe quel malheur que l'on fuyait revenait. Et bien souvent en pire. Fuir en cet instant n'était sans doute pas le plus approprié. Qu'est-ce que cela aurait changé? Elle aurait fini par retomber sur Saya un jour ou l'autre pendant ses tâches ménagères, cela était certaine. Mais sur le coup, comme toujours, la fuite avait semblé la meilleure solution. Ne pas réfléchir. Tourner les talons et partir. Éviter son regard à l'avenir, rester dans son coin, ne faire que passer dans les pièces où elle se retrouverait. Et pour quoi faire? Simplement pour ne pas affronter la déception de son regard encore une fois.

Si Thevetia aurait réellement voulu fuir, elle ne se serait pas arrêter. Elle aurait continuer son chemin et aurait assumer les conséquences de sa désobéissance plus tard. Mais elle s'arrêta. L'ordre lui transperça les tympans comme une aiguille. Elle ne s'attendait pas à recevoir un ordre de Saya. Et puis chaque ordre qu'elle recevait désormais la faisait réagir de la sorte. Elle figeait avec un regard dur. Elle redoutait les coups qui pourraient venir, les coups qui, comme avec un chien galeux, avait servir à la dompter, à la dresser lors de son arrivée. La muette avait, bien évidemment, figée. Mais comme aucun autre ordre ne venait, comme rien ne se produisait, elle se retourna vers la mentor pour plonger son regard dans le sien. Elle l'observa ne pas savoir quoi faire. Elle devinait bien que Saya était déstabilisée à sa façon de détourner ainsi le regard, mal à l'aise et sans mot. Apprendre qu'une personne avec qui on s'était amusé, une personne que l'on appréciait était considéré comme une criminelle, ce n'était pas le truc le plus simple à accepter. Surtout lorsque l'on ne savait pas son crime.

Un autre juron. C'est tout ce qui sorti des lèvres de Saya. Un pronom et un juron. Croyait-elle vraiment que la jeune femme aurait pu commettre un crime grave? Un réel crime qui lui aurait valu un tel châtiment? Il fallait croire que non. Lorsque Saya vint la prendre dans ses bras, Thevetia sursauta réellement. Sur le coup, elle resta figée, les bras écartés dans le vide, ne sachant pas trop où les placer. C'était sans doute le seul contact physique agréable qu'elle allait avoir pour le restant de sa vie. On était pas sensé être gentil avec les muets. Les muets n'étaient que servants, que décorations même. La jeune Talbot mit un peu de temps à réagir, mais elle finit par fermer sa bouche qu'elle avait entrouverte légèrement par surprise et à refermer ses bras autour de la mentor. Le visage de Saya disparut de sa vue plus elle se rapprochait d'elle. Elle ne vit pas son expression lorsqu'elle lui posa enfin la question. Elle ne le vit que lorsque la mentor se décida à la lâcher. Thevetia plongea son regard dans le sien au même instant ou ses mains glissaient sur les bras de Saya pour s'arrêter à mi-hauteur, gardant ainsi une distance assez rapprochée entre elles.

Comment allait-elle pouvoir lui expliquer? Comment allait-elle pouvoir discuter avec elle? La muette s'était persuadée qu'elle n'allait plus jamais avoir à communiquer avec quelqu'un. Elle s'attendait à ce qu'elle n'écoute que les autres sans jamais se faire comprendre en retour. Que faire maintenant? Il fallait qu'elle lui explique. Il fallait qu'elle ne se fasse comprendre. Plus elle réfléchissait, plus ses yeux bougeaient légèrement, laissant transparaitre ses réflexions intérieurs. La seule solution qui lui venait pour l'instant était d'aller trouver une papier et un crayon quelque part. Elle savait bien où il y en avait. Elle savait l'emplacement d'une grande partie des objets présents en ces lieux. Et dans quelques semaines, elle allait connaître cette tour comme le fond de sa poche. Et du papier, il y en avait dans la pièce même, plus loin dans une petite commode. Plus loin, exposé à la surveillance du Capitole. Et elle n'avait pas le droit de prendre du papier. Elle n'avait pas l'autorisation de communiquer. Si on la voyait prendre ne serait-ce qu'une seule feuille, elle pourrait être tuer pour cela. Mais il fallait dire qu'elle pourrait sans doute être tuer simplement pour avoir tenu Saya dans ses bras. À vrai dire, plus elle restait en compagnie de la mentor, plus elle risquait pour sa vie. Mais quelle importance? Pour l'instant, elles étaient toutes deux à l'abri des regards perfides du Capitole.

Thevetia eut une idée. Son regard s'éclaira lorsqu'elle se concentra à nouveau sur celui de la mentor, quelques instants, le temps de lui faire comprendre qu'elle avait peut-être une solution. Il n'y aurait rien d'étrange à ce qu'un mentor veuille écrire quelque chose, une lettre, un plan, ou même gribouiller quelque chose. Ainsi, la muette tourna la tête vers la petite commode un peu plus loin. De ses mains, elle tourna légèrement la mentor vers cette direction, sans trop la brusquer. Et puis la jeune femme passa son regard de Saya à la commode plusieurs fois et elle lâcha l'un de ses bras pour lui faire signe de descendre le regard. Elle pointa ensuite le dernier tiroir du bas. Là! Là, il y avait du papier sur lequel elle pourrait écrire! Comprends, Saya, par pitier!

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MessageSujet: Re: If Everyone Cared || Thevetia If Everyone Cared || Thevetia I_icon_minitimeVen 2 Nov - 20:11




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Date
Thevetia Talbot & Saya T. Grant


If Everyone Cared

Saya jurait beaucoup. Ca n'avait pas toujours été le cas. Non, dans sa jeunesse elle était une petite fille polie. Et puis en grandissant, c'était devenue sa façon d'exprimer sa frustration. Certains le faisaient en tapant du poing sur la table, ou en donnant des coups de pieds dans le vide. Elle, elle le faisait en jurant. C'était devenu tellement courant dans son langage que la plupart des gens ne se rendaient même pas compte à quel point le ton était alors plein de sentiments négatif n'aboutissant sur rien d'autre qu'une sensation d'injustice profonde, d'incapacité d'agir. C'était son langage à elle, et personne ne devait pouvoir lui ôter. Personne n'avait, de toute façon, même déjà songé à le faire, malgré le fait que plus tôt dans sa jeunesse il était souvent arrivé que sa mère la reprenne. M'enfin...

La blonde avait senti le sursaut de celle qui avait été son amie le temps de son passage. Il était logique qu'elle ait ce type de réaction. Consciente du traitement généralement infligé aux muettes, Saya savait son propre comportement particulièrement surprenant, d'autant plus que la jeune femme n'était pas, habituellement, quelqu'un de vraiment tactile. Elle l'était bien sûr avec ses proches, mais elle ne pouvait pas vraiment qualifier Thevetia de « proche » dans la mesure où elles s'étaient vues une fois. Et malgré toute l'appréciation qu'elle avait alors eu pour elle, c'était resté purement épisodique. Jusqu'à maintenant. Et très sincèrement, elle aurait préféré ne pas avoir à revoir la jeune femme si c'était dans de telles circonstances. Oh, loin de là même. Bon, d'un autre côté ça faisait du bien de voir un visage amical, mais ça... Elle préférait garder son égoïsme pour plus tard, et d'ailleurs elle n'y pensait même pas encore pour le coup.

Ceci étant, elle voulait maintenant savoir ce qu'il avait bien pu se passer. Elle savait évidemment que la jeune femme n'avait jamais su trouver le régime actuelle à son goût, mais de là à le braver... Elle avait du mal à imaginer la chose. Surtout que Saya avait bien dû lui déconseiller de le faire, même si elle était la première à espérer pouvoir en sortir. Elle avait bien trop conscience du poids de la dictature sur leur vie pour se dire qu'il y avait un espoir quelconque de voir des gens s'en sortir réellement. Et si ça devait arriver un jour, ça ne serait pas pour tout de suite. Mais en tout cas pour le moment, elle préférait faire avec son statut. Elle se disait que ça aurait pu être pire. Elle aurait pu être morte. Quoique ça aurait sans doute été mieux que la situation qu'elle avait eu à affronter au cours des Hunger Games, mais ça... Bref. La muette semblait réfléchir, tout comme elle, à un moyen de communiquer. Et la réponse semblait alors évidente. Du papier. Mais où... Et puis surtout... Rester hors champs des caméras trop longtemps risquait d'éveiller des soupçons. Alors peut-être que... Les idées commençaient à fleurir dans l'esprit de la jeune femme qui passait en revu ses souvenirs des lieux. L'avantage d'être ici, c'était qu'il y avait, au final, peu d'endroit où les caméras pouvaient être cachés, et même en étant intégrées quelque part, où on ne pouvait les atteindre, il était toujours possible de cacher la vue. Et si on lui posait des questions... Elle n'aurait qu'à dire qu'elle avait voulu punir l'impertinente muette sans laisser de trace. En supposant que quelqu'un les surveille vraiment, au final. Bon. Elle suivit les indications de la rouquine et retourna dans la pièce principale, vers la commode, où elle trouva sans mal le papier, ainsi que diverses fournitures. Notamment du scotch. Ah. Parfait. Elle se mordilla la lèvre un instant. Bon... Sortant les feuilles et le ruban adhésif, elle ne retourna pas vers Thevetia comme elle aurait dû faire, mais elle se dirigea vers les diverses caméra, les rendant aveugle à l'aide du papier, les recouvrant. Elle aurait aussi pu s'amuser à essayer de les trafiquer pour les faire tourner en boucle, mais bon. Elle dû user d'une certaine ingéniosité pour les moins accessible, mais parvint finalement à ses fins. Ceci fait, elle retourna vers l'entrée, passa à côté de la muette et ferma la porte à clef. Si quelqu'un arrivait, elles l'entendraient comme ça. Finalement, elle se tourna vers Thevetia.

« Très bonne idée le papier. Maintenant, ça sera plus simple. Et si on te demande, j'ai pris un plaisir immensément sadique à te torturer, okay ? » C'était dit sur le ton de la conversation, presque en blaguant. Alors même que si jamais la question était vraiment posée, c'était exactement ce que l'une comme l'autre aurait à répéter. Et si aucune marque n'était retrouvée, c'était parce qu'elle avait utilisé du baume pour la soigner et pouvoir la réutiliser plus tard, évidemment. Après tout elle était sans doute une horrible psychopathe violente pour avoir tué son frère et ne sembler éprouver aucun remord. Bien. « Allez, viens. » Saya attrapa la main de Thevetia pour la traîner derrière elle et la mener jusqu'à la table centrale. Il restait un petit tas de feuilles, et elle sortit un stylo maintenant. Car oui, si elle l'avait fait avant, ça aurait paru bien plus étrange d'un coup. Ceci étant, la jeune femme les fit glisser jusqu'à la muette. Puis elle s'installa à côté d'elle.

« Alors... Tu... Comment tu t'es retrouvée dans cette situation ? »

Elle sentait que l'histoire serait longue, surtout pour la pauvre Thev qui aurait à l'écrire entièrement. Ca risquait de lui prendre du temps mais bon, elles en avaient devant elles, après tout. Enfin... Pas non plus énormément, mais tout de même un minimum. Anyway, Saya ferait son possible pour la couvrir. Enfin, dans la mesure de ses moyens... Observant la jeune femme, elle attendit qu'elle écrive son histoire, alors qu'elle posait une main qui se voulait rassurante dans son dos, comme pour l'encourager, la caressant doucement.
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MessageSujet: Re: If Everyone Cared || Thevetia If Everyone Cared || Thevetia I_icon_minitimeLun 5 Nov - 0:48



Il n'y avait que très peu de chose plus difficile que de se retrouver sans moyen de communication. Particulièrement lorsque l'on avait déjà communiquer de façon normale, de façon verbale avant et que l'on en était privé. C'était pratiquement pire que de perdre un membre. On pouvait toujours faire comprendre ce que l'on voulait aux autres avec un bras en moins. On pouvait toujours s'exprimer avec une jambe amputée. Mais lorsque l'on perdait la capacité de parler sans ne connaître aucune autre façon de s'exprimer clairement, cela faisait mal. Autant perdre la raison. Cela serait sans doute moins douloureux puisque l'on ne s'en rendrait même pas compte. Si au moins Thevetia connaissait le langage des signes ! Mais elle ne le connaissait pas. Elle n'était pas muette depuis assez longtemps pour le savoir. Et puis qui lui apprendrait? Personne n'allait le faire puisqu'elle avait eut la langue coupée justement pour qu'elle ne puisse plus communiquer. C'était un châtiment très cruel, mais elle devait l'assumer.

Une feuille de papier. Une simple feuille, c'était tout ce dont elle avait besoin en cet instant. Ce n'était pas une question de vie ou de mort. Écrire ce qui lui était arrivé sur une feuille de papier n'était pas si important que cela. Son histoire n'allait pas changé la vie de Saya, ni rien. Simplement assouvir sa curiosité. Risquer sa vie pour assouvir une curiosité? Non. Risquer sa vie pour défier un peu plus le Capitole. Certes, cela n'était pas un grand défi, pas une grande provocation, surtout qu'elle était en dehors des champs de vision des caméra. C'était plutôt symbolique pour elle. On lui avait enlever un droit qu'elle reprenait par elle-même. Lorsque Saya l'avait serré dans ses bras, Thevetia n'avait pas réellement tilté. C'était la deuxième personne, hors de sa famille, qui pouvait dire avoir été aussi près physiquement d'elle. D'ordinaire, la jeune femme préférait garder une distance envers les autres. Elle n'aimait pas que l'on entre dans sa bulle. Saya avait rejoins sa meilleure amie dans ce groupe très restreint. Et d'ailleurs, maintenant qu'elle y était entrée, elle pouvait y rester. Ce n'était pas désagréable. Sans doute était-ce pour cela que la muette avait gardé ses mains sur les bras de la mentor pendant qu'elle réfléchissait. Elle ne rompit le contact que lorsqu'elle pointa la commode. Une main pour pointer et puis l'autre qu'elle tint à la hauteur hauteur de son ventre, point fermé.

Lorsque la mentor s'éloigna en direction de la petite commode, Thevetia suivit tous ses gestes du regard, sans un seul mouvement. Elle était figée, immobile. Elle allait devoir écrire rapidement. Si on la surprenait avec un crayon en main... Non, il valait mieux ne pas réfléchir à cela. Elle reporta vite son attention sur Saya qui, étonnamment, ne revint pas vers elle. La muette haussa un sourcil, intriguée, lorsqu'elle la vit se diriger vers les caméras de surveillance. Elle ne put empêcher un petit sourire de s'afficher sur ses lèvres lorsqu'elle comprit l'initiative de la mentor. C'était brillant. Elle aurait du y penser. Tout ce qu'elle espérait, tout de même, c'était que Saya n'aurait pas de problème à cause de cela. Après tous, le Capitole semblait assez paranoïaque depuis la révolte passée. La mentor était impressionnante. Elle s'occupa de chacune des caméras, même celle loin d'être facile d'accès dont elle du faire quelques prouesses pour leurs cachés la vue. Grâce à cela, elles n'auraient pas besoin de rester en place toutes les deux en craignant qu'une partie d'elles ne dépasse de l'angle mort. Et puis la porte fût verrouillée, sécurité supplémentaire qui pouvait être très pratique. Maintenant, elles avaient du temps pour « discuter un peu ». Sans doute pas énormément, moins d'une heure à coup sûr, mais quelques minutes devraient suffire.

Les narines de Thevetia se dilatèrent lorsque Saya lui exposa son plan en cas de questions. C'était un tic, un mouvement qu'elle faisait inconsciemment lorsque quelque chose l'amusait. Soit. Saya l'aurait sadiquement torturé. La muette était incapable de l'imaginer faire une chose pareille. La mentor était bien trop gentille. Du moins, elle donnait l'image d'être bien trop gentille. Après tout, elle avait tué son propre frère. Sous l'obligation, certes, mais tout de même. Thevetia se doutait bien que l'on irait pas lui demander ce qui s'était passé. Mais si cela se produisait, elle saurait quoi répondre. Elle hocha la tête pour montrer qu'elle avait compris. Et puis Saya l'attira vers la table centrale en la prenant par la main. La muette eut presque le réflexe de retirer ses mains. Elle eut d'ailleurs un soubresaut qu'elle corrigea rapidement. Elle se planta devant la table et suivit les mouvements de la mentor du regard. Elle sentit une sorte de sensation de vide sur sa main lorsqu'elle la lâcha. Elle ne bougea que lorsqu'elle remarqua les feuilles et le stylo glissa près d'elle. La jeune femme attrapa le stylo par réflexe. Lorsqu'elle releva son regard, Saya était près d'elle et posait à nouveau sa question. Elle plongea son regard dans le sien jusqu'à ce qu'elle ne sente le contact rassurant et chaleureux de sa main dans son dos. Elle s'attaqua à la feuille de papier qui surplombait les autres.


«On nous a entendu, ma meilleure amie et moi, parler contre le Capitole. Nous avions décidé de nous enfuir avant le début des Hunger Games. Nous l'avons fait. Nous sommes restées trois jours, libres, avant de nous faire prendre. Puis j'ai été emmené au Capitole.»

Alors que Thevetia noircissait le haut de la feuille de papier, elle se mordait la lèvre. Elle tentait de bien choisir ses mots, de ne pas en dire trop sans pour autant omettre d'écrire quelque chose d'important. Et puis il valait mieux faire bref. Cela ne servait à rien d'écrire tous les détails. Saya n'avait pas besoin de tout savoir. Lorsqu'elle coucha le dernier point sur papier, la muette se redressa. Elle replaça la mèche de cheveux qui lui était tombée devant les yeux puis elle tendit la feuille à Saya. Elle la fixa quelques instants avant de détourner le regard. Elle ne pu s'empêcher de reculer d'un pas pour rompre le contact physique qui les reliaient. Qu'allait penser la mentor? Allait-elle la traiter de criminelle?
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MessageSujet: Re: If Everyone Cared || Thevetia If Everyone Cared || Thevetia I_icon_minitimeMar 6 Nov - 20:32




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Date
Thevetia Talbot & Saya T. Grant


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L'humain était un animal social. Alors forcément, vivre sans moyen réel de communication rendait les choses bien compliquées. A vrai dire, c'était même là une des bases de la survie humaine, cette capacité à communiquer, à parler. Ca permettait de s'organiser, d'apprendre, de s'exprimer, et bien d'autres choses encore. Privé de ça, un être humain n'était plus grand chose. Pas tant qu'il n'avait pas appris à vivre avec. Ainsi, le Capitole, en privant les traîtres de la parole, les réduisait à moins que rien, comme s'ils devenaient ainsi des sous-hommes. Et à partir de ce moment là, toute personne vivant sous l'autorité politique de l'entité obéissait à cette règle tacite qui consistait à les traiter comme tel. Et quiconque brisait cette loi n'était pas mieux qu'eux. Ils n'étaient plus humains, et ils n'étaient pas animaux non plus, ils n'étaient plus rien d'autre que la mauvaise herbe piétinée sous le pas de l'ordre et de la domination. Mais parfois il y avait quelqu'un, une âme pour s'arrêter et regarder cet herbe, et y lire la vérité, y lire les questions et les réponses que la vie y avait laissé, et pour l'aider à se redresser. Car c'est que c'est résistant, ces choses là. On a beau essayé de s'en débarrasser, ça revient tout le temps, et c'est parfois même pire, jusqu'au jour où ça vous dépasse. Et ce jour viendra où les renégats gagneront face aux « maîtres ».
Mais nous n'y étions pas encore. Non, loin de là, nous en étions encore à l'heure où une simple étreinte et quelques mots échangeaient représentaient un danger bien grand. Et à vrai dire, Saya avait bien conscience de ça, et si en temps normal elle n'aurait rien fait pour aller contre les ordres, là, rien n'était normal. Car Thevetia restait quelqu'un de proche d'elle, en un sens. Et c'était encore plus vrai aujourd'hui que l'une comme l'autre s'étaient vu amputer d'une partie d'elles-mêmes. Bien que dans le cas de Saya cela reste encore assez particulier puisque ce n'était pas une partie d'elle à proprement parlé.

Ceci étant, et les précautions prises, la jeune femme pouvait désormais échanger avec sa vis-à-vis de façon plus tranquille, sans que le temps ne les presse. Et si ça avait bien amusé la muette d'imaginer Saya la torturer, idée assez improbable certes, ça ne signifiait absolument pas que la jeune femme n'en était pas capable. Loin de là même. Car s'il était vrai qu'elle n'était pas femme à infliger la douleur sans raison, elle n'était pas non plus une pauvre innocente incapable d'infliger le mal aux autres. Le fait était même que c'était tout à fait dans ses cordes. Et si elle ne l'avait jamais fait, c'était surtout parce que son frère s'en était chargé lorsqu'il s'était s'agit de soutirer des informations lors des Hunger Games. Et elle aurait tout à fait pu le faire elle-même s'il l'avait fallu. Elle était trop rationnelle pour s'attacher à la douleur des autres lorsque sa propre vie était en jeu.

Elle écouta le stylo écrire les mots de la jeune femme, observant le mouvement de la main au dessus du papier. Elle était tout de même surprise de trouver ça ici, sachant à quel point ils étaient attachés à la technologie, au Capitole. Mais il faut croire que parfois les bons vieux moyens restaient les meilleurs. Même si à vrai dire ça ne l'étonnerait pas qu'il s'agisse d'un oublie d'un précédent mentor ou tribut, puisqu'elle ne se souvenait pas avoir déjà trouvé ça lors de son précédent passage. Sa main toujours posée dans le dos de la jeune femme, elle le lui caressait presque machinalement, comme on l'aurait fait avec un chat, ou pour rassurer un enfant perdu. Elle ne savait même pas pourquoi elle agissait ainsi, d'ailleurs. Après tout, ce n'était pas dans ses habitudes. Mais quelque part, ça lui rappelait quand elle était avec son frère, et que celui-ci se mettait en colère. Pour l'apaiser, elle faisait toujours ça. Elle le prenait dans ses bras, puis une fois installés tranquillement, elle lui caressait le dos en le prenant contre elle. Mais les souvenirs n'eurent pas le temps de remonter jusque dans son esprit, car la jeune femme achevait son récit, qui se révéla plutôt court, au final. Elle allait à l'essentiel, et c'est tout ce dont avait besoin la mentor pour comprendre la situation.

Lisant, elle ne fit pas attention à la rupture du contact. Ainsi c'était comme ça que ça s'était passé... Sa meilleure amie... Saya n'en avait qu'un vague souvenir, l'ayant à peine vu au final, et ayant plus conversé avec Thev. La blonde réfléchissait, se mordillant la lèvre inférieur avant de froncer les sourcils. C'était un acte particulièrement stupide qu'elles avaient accompli, mais c'était courageux de leur part. Bien que clairement trop téméraire. Elle observa alors sa vis-à-vis. Elle cherchait ses mots. Elle aurait aimé pouvoir la rassurer, mais... elle ne savait pas quoi dire. Des « Je suis désolée » ne serviraient à rien. Alors... Alors quoi au juste ? Elle se souvenait parfaitement de ses propres sentiments au moment où elle avait perdu son frère, et où certains avaient vaguement tenté de la consoler, quand ils ne lui en voulaient pas. Finalement son cerveau pris le dessus sur le reste, pour ne pas laisser le silence se prolonger.

« Et... Ton amie... Tu sais ce qu'elle est devenue ?  » Laissant son regard glisser vers le sol, elle passa une main dans sa nuque, nerveuse, n'osant plus croiser le regard de la rouquine. Bon sang... Elle aimerait pouvoir l'aider, mais pour le coup, elle ne pouvait pas faire grand chose... Alors... Raaaah, c'était trop nul ! Ce système était pourri ! Putain ! Elle se sentait impuissante. Et Dieu sait qu'elle détestait ça ! « Est-ce qu'elle est aussi devenue... comme toi ? » Le comme toi avait été prononcé un peu plus sèchement qu'elle aurait voulu, au point qu'on aurait pu confondre ça avec du dégoût. C'était une sorte de réflexe, elle n'y pouvait rien, et il était trop tard quand elle s'en rendit compte. « Enfin... Tu vois. »

Et elle n'osait toujours pas la regarder en face. Bien Saya, bien...
Elle se laissa tomber sur une chaise en soupirant profondément, le papier à la main. Elle ne savait vraiment pas quoi dire...
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MessageSujet: Re: If Everyone Cared || Thevetia If Everyone Cared || Thevetia I_icon_minitimeMer 14 Nov - 18:30



De simples mots couchés sur une feuille de papier. Un emmêlement d'ancre et de fibres de bois collés tous ensemble. Une chose aussi anodine qui, pourtant, peut faire toute la différence et qui, surtout, pourrait faire tuer Thevetia. Si on apprenait qu'elle avait communiqué avec quelqu'un, avec un des « toutou » médiatisé du Capitole qui plus est, cela lui couterait la vie à coup sûr. Elle n'était pas précieuse pour le Capitole. Ce n'était pas comme s'il manquait de prétexte pour « créer » d'autres muets pour les servir. Par ailleurs, la jeune femme était persuadée que la plus part des autres muets avec qui elle « vivait » n'avaient rien fait et n'avaient seulement été victime de manque de domestiques de cette si grande cité de la violence. Ils avaient simplement été malchanceux. En cet instant, la muette était honteuse. Elle sentait le rouge de gêne et de honte lui monter aux joues lorsqu'elle s'éloignait de la mentor. Elle ne regrettait pas du tout ce qu'elle avait fait. Elle avait dit ce qu'elle pensait et avait suivi la seule personne qui comptait vraiment pour elle dans ses idées folles de partir, de s'enfuir loin de l'oppression et de vivre en toute liberté. Au début, cette idée l'avait effrayé puis avait fini par lui plaire, sans doute à cause de la si grande enthousiasme de sa meilleure amie. Non, ce dont elle avait honte, c'était de s'être fait prendre et de s'être fait descendre à un état inférieur à celui d'un insecte. Car c'était ce qu'elle était devenue maintenant. Encore moins qu'une bestiole.

Thevetia attendait que Saya ait terminé de lire son faible récit. Elle aurait aimé partir, prendre la fuite à nouveau, mais elle ne le pouvait pas. Elle resta sans bouger, légèrement éloignée de la mentor. Si elle partait, Saya pourrait facilement lui ordonner de rester, encore une fois. Seulement, comme elle ne la regardait pas, elle ne su pas que la mentor avait fini de lire et avait posé son regard sur elle. Elle ne l'avait pas senti, peut-être la honte le lui cachait-elle. Elle ne le comprit que lorsque Saya parla. Une question. Une toute petite phrase qui fit plus mal que n'importe quel coup de revolver. La muette n'avait aucune idée de ce qu'était devenue sa meilleure amie. Elle ne savait pas si elle avait été conduite au Capitole comme elle puis s'était fait couper la langue. Elle s'était peut-être fait tuer aussi. La connaissant, elle avait du résister beaucoup plus que la jeune femme aux cheveux pourpres. Cette dernière ne savait pas ce qui était le pire. Savoir que son amie est morte ou apprendre qu'elle vit dorénavant une vie de servitude atroce comme elle. On souffrait moins longtemps à mourir. Mais la mort n'était jamais un échappatoire ou une bonne chose. Il fallait toujours se battre et cela, c'était sa meilleure amie qui, justement, le lui avait appris.

Thevetia était parvenue à rester impassible lors de la première question de la mentor. Seulement, lorsque cette dernière insista, elle ne pu se retenir. Elle serra les dents et les poings et plissa les yeux, en une expression de douleur refoulée. Allez, reprends-toi. Peu importe ce qui était arrivé à sa meilleure amie, cela ne changerait rien à leur situation. Elles ne pourraient pas communiqué et n'auraient même pas le droit de se toucher. Il était donc inutile de s'en faire. En réalité, la plus grande douleur était de ne pas savoir. Elle allait devoir vivre avec cela pour le restant de ses jours, sans doute. Alors il fallait oublier et vivre sa nouvelle vie de gentille petite esclave. En apparence du moins. Il n'y avait aucun doute que, au bout d'un moment, elle allait tenter de s'échapper. Comme Saya ne la regardait pas, la muette ne pouvait lui faire un simple signe de non de la tête. Cela ne servirait à rien. Et puis la mentor semblait tellement découragée que, peut-être, au fond elle ne voulait pas vraiment de réponse. Et Thevetia ne voulait pas réellement lui en donner une. Plutôt, elle s'éloigna à nouveau. Elle n'avait pas réellement écouter le ton de voix qu'avait pris Saya lorsqu'elle avait insisté. Et puis de toute façon, si cette dernière avait réellement été dégoutée par les muets, elle ne l'aurait pas serrer dans ses bras plus tôt.

Sans vraiment y réfléchir, elle retourna vers le canapé, devant le canapé, plus précisément. D'un geste machinale, elle se pencha et attrapa la couverture dont elle avait voulu couvrir Saya un peu plus tôt et qui s'était étalé sur le sol. Se redressant, elle regarda vers la mentor pour s'assurer qu'elle n'avait pas bouger. C'était bien le cas. Elle retourna donc auprès d'elle et glissa la couverture sur ses épaules. La pauvre mentor en avait beaucoup à avaler d'un seul coup. On pense toujours que des choses aussi atroce n'arrivaient qu'aux autres, que c'était loin de notre petite vie. Et pourtant. Thevetia n'attendit pas que son amie d'un jour ne réagisse. Automatiquement, comme elle l'aurait fait en d'autres circonstances, elle attrapa les feuilles de papier restantes sur la table. Elle les plaça en un paquet égal dans ses mains. Il fallait qu'elle nettoie. Et puis si quelqu'un arrivait à l'improviste, elle n'aurait possiblement pas le temps de cacher tout ce papier et une muette enfermée dans une pièce avec du papier, c'était louche. Surtout s'il y avait quelqu'un d'autre dans la pièce. Il ne valait mieux pas attirer de problème à Saya. Si elle avait autre chose à expliquer à la mentor, elle trouverait une autre solution. Ainsi, elle alla ranger les feuilles de papier et le stylo à leur place. Il ne restait que la feuille que tenait Saya comme preuve. La jeune femme aux cheveux pourpres retourna encore une fois vers Saya pour terminer ses allés et venus. Elle posa sa main sur le bras de cette dernière pour attirer son attention. Puis elle pointa vers l'une des caméras camouflées. Il valait mieux, autant l'une pour l'autre, de ne pas trop s'attarder.

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