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| ♫ Tout ce temps à rêver jour et nuit, tout ce temps à chasser l'ennui ~ Thevetia | |
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Eve Goodwin + District Trois +
♣ Nombre de message : 1450 ♣ Date d'inscription : 22/02/2012 ♣ Age réel : 27
| Sujet: ♫ Tout ce temps à rêver jour et nuit, tout ce temps à chasser l'ennui ~ Thevetia Mar 30 Oct - 21:37 | |
| Enfoncée bien au chaud sous mes couvertures, j’émerge lentement du sommeil. Un sommeil peuplé de rêves tous plus incongrus les uns que les autres, avec des poneys roses et des lapins violets qui courent dans un champ de fleurs, avec une petite fille aux cheveux pourpres habillée dans une robe de princesse qui mange une sucette, avec … J’ai entendu dire que les rêves étaient fait de toutes pièces par notre cerveau et que par conséquent, ils peuvent être interprétés de telle ou de telle façon. Que ce sont des messages de notre subconscient. Des fois, je me demande vraiment ce qu’il essaye de me dire. Parce que j’ai du mal à saisir ce que des poneys roses viennent faire là … A moins que ce ne soit un rêve prémonitoire et que ce soient les nouvelles mutations génétiques tout droit sorties des laboratoires du Capitole … Mais je suppose que ce ne doit rien être d’important, sinon mon cerveau s’y prendrait d’une autre façon plus compréhensive pour le commun des mortels. Lentement, j’ouvre mes paupières encore engourdies par la nuit, et baille à m’en décrocher la mâchoire. Cette nuit de sommeil agrémentée du confort capitolien m’a fait le plus grand bien, et je suis revigorée. Prête à affronter mes tributs au petit déjeuner …
Je repousse les couvertures sur les côtés et par un effort surhumain, lève ma tête de l’oreiller et m’assied sur le bord du lit. Je reste ainsi quelques secondes, pour retrouver mon équilibre et reprendre pied dans la réalité – histoire de ne plus penser aux animaux multicolores. J’enfile des pantoufles, quoique totalement superflues étant donné qu’il fait tout sauf froid dans la chambre, et remet en place ma chemise de nuit avant de me lever. Je traverse d’un pas qui manque totalement d’entrain et d’énergie ma chambre et le couloir pour finalement choir sur une chaise en face de la table dans la salle à manger. Un coup d’œil circulaire dans la pièce m’indique que mes tributs ne sont pas encore levés. Surement encore en train de dormir. Mais d’un côté, c’est bien aussi bien pour eux que pour moi. Ils doivent avoir du sommeil à rattraper et doivent se remettre de toutes leurs émotions, et de mon côté, je n’ai aucun bon conseil à leur donner. Ou alors n’ont-ils tout simplement pas envie de voir ma tête, ce que je peux comprendre aussi.
Assise à la table, je reste pensive un moment, avant de finalement remarquer une présence à côté de moi. Je ne lui prête pas spécialement attention, me contentant de lever la main, comme au bistrot, et de demander, d’une voix encore un petit peu endormie : « Un chocolat chaud s’il vous plait ». Mon regard passe de la vaste pièce agencée avec goût, à la large fenêtre, ou plutôt baie vitrée, depuis laquelle on a une jolie vue sur la rue et le Capitole. Certes, on n’est pas au douzième étage et la vue est par conséquent assez limitée, mais voir tous ces petits bonhommes haut comme trois pommes s’agiter en contrebas est assez amusant. La journée vient de commencer, mais l’agitation est déjà là, devant la résidence des tributs. Les sponsors et journalistes se pressent déjà pour rencontrer leurs futurs protégés, pour prendre rendez-vous avec les mentors, ou même pour faire … plus ample connaissance avec certains tributs. Je vais d’ailleurs d’ici quelques jours commencer à devoir me décarcasser – ou faire tout comme – pour trouver un ou deux sponsors aux actuels tributs du six, pour qu’ils, pourquoi pas, restent dans les huit derniers.
Quelques minutes s’écoulent à peine avant qu’on vienne me poser en face de moi un chocolat chaud fumant. Je le hume à plein poumon et salive presque devant le liquide marron, savant mélange entre lait et chocolat. J’enserre la tasse de mes mains comme pour chercher à réchauffer mes doigts, et mon regard se pose sur la demoiselle qui vient de me l’apporter. Ce qui me frappe tout d’abord, c’est la couleur de ses cheveux. Dans un lieu comme le Capitole avec tous ces cheveux roses, violets, bleus et verts, je conçois qu’on pourrait trouver ma réaction bizarre. Mais elle a les mêmes cheveux pourpres, presque mauves, que la fillette de mon rêve. Et ça m’intrigue. Qui sait, peut-être n’était ce pas l’image des poneys roses, mais de la fille à la sucette que me subconscient essayait de me faire passer. Peut-être était-ce un genre de rêve prémonitoire, peut-être que … Bon, j’arrête un peu de psychoser sur mes rêves, ça vaudra mieux pour tout le monde.
Toujours est-il qu’elle a réveillé ma curiosité et qu’un peu de compagnie autre que celle des tributs ne me fera pas de mal. Je crois qu’elle est sur le point de s’éloigner quand je l’interpelle d’une voie joyeuse, autant pour égayer un peu mon petit déjeuner solitaire que son travail : « Bonjour ! » Je ne lui laisse pas le temps de répondre et enchaine : « Dis, est ce ta couleur naturelle de cheveux ou est-ce une coloration ? » Je sais que ce n’est habituellement pas comme ça qu’on débute une discussion avec une inconnue, mais après tout, qui dicte comment on est censé commencer et ce qu’on est censé dire ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ♫ Tout ce temps à rêver jour et nuit, tout ce temps à chasser l'ennui ~ Thevetia Mer 31 Oct - 19:08 | |
| Ambre Noth Ҩ Thevetia Talbot Il pourrait facilement y avoir pire comme conditions de vie, pour des criminels où pour des esclaves. Au cours de l'histoire, même des domestiques, qui étaient pourtant payés, avaient été traité pire que cela. Ils auraient pu être laisser à l'abandon dans des cellules sales, crades et complètement dégoutantes jusqu'à le devenir eux-même. Ils auraient pu simplement vivre dans de tel condition que la mort serait imminente. Mais non. Le Capitole avait besoin de ces traitres, de ces criminels, de ces rebelles pour le servir, pour faire les tâches que personne d'autre ne s'abaisserait à faire dans la grande cité du Capitole. Il était donc important de les garder en vie. Sauf, bien sûr, s'ils arrêtaient des gens et les accusaient de traitrise dans aucune raison, mais le Capitole n'était pas si sadique que cela. C'était à espéré du moins.
Aux petites heures du matin, alors que le soleil n'était même pas encore levé, Thevetia se fit réveiller par le cris strident de l'alarme. Autour d'elle, les autres muets se réveillaient tous brusquement, certains sursautant, d'autres ouvrant les yeux d'un coup. La jeune femme était parmi le deuxième groupe. Elle trouvait cette méthode de réveil particulièrement brutale et douloureuse. Rapidement, l'espèce de dortoir fût remplis de bruissement de couverture glissant par terre, de draps déplacés et d'oreillers replacés. Il ne fallait pas trainer. Il fallait aller se préparer. Se mettre présentable pour ces gens si précieux du Capitole, et ce sous le regard des surveillants. Encore endormie, la muette refit son lit proprement. Elle alla ensuite se préparer. Prendre sa douche, se coiffer – en réalité, elle ne faisait que se sécher les cheveux – et s'habiller. Elle ne prenait jamais plus de trente minutes pour faire tout cela. Elle n'avait pas le droit de trainer. C'était le seul temps auquel elle pouvait se consacrer à elle-même, et ce n'était uniquement pour ne pas offrir une mauvaise vue à ceux qu'elle servait. Lorsque Thevita enfila l'affreuse uniforme rouge, elle regretta amèrement ses anciens vêtements. Elle détestait cet uniforme. La couleur était trop vive, trop agressante. De plus, il était trop grand pour elle et elle avait toujours peur que l'espèce de fente sur son abdomen ne s'ouvre un peu trop. Mais le pire, c'était ce collier de tissus rouge qu'elle devait porter. Ce collier large, serrer, qui lui donnait l'impression d'être étouffée. Un moyen de lui rappeler une fois de plus son nouvel handicape. Dès qu'elle fût prête, à l'heure pile, on l'envoya dans la résidence des tributs. Elle avait beaucoup de travailler à y faire.
Thevetia commençait toujours pas le district Douze puis descendait les étages, plutôt que de commencer au Un et de monter. Ainsi, elle prépara, dans le silence le plus total, la table pour le petit déjeuné des tributs et des mentors. Elle se dépêchait car cela devait être fait très rapidement, avant le réveil de tous ces gens. Elle mit les assiettes et ustensiles en place, comme on le lui avait montré. Elle n'avait jamais vu la plus part des choses qu'elle tenait dans ses mains avant d'arriver au Capitole. C'était beaucoup trop chic pour elle. Elle ne venait pas du district douze, quand elle ne venait tout de même pas du district Un. Normalement, pour le petit déjeuné, la muette se chargeait des étages des districts de douze à six. Ainsi, elle arrêtait au sixième étage et restait disponible au cas où quelqu'un aurait besoin de ses services, jusqu'à ce que tous soient réveillés et qu'elle puisse aller nettoyer les chambres. Donc, elle se posta dans la salle à manger, endroit où les gens se dirigeaient normalement après s'être réveiller. Elle se devait d'attendre là, bien sage. Normalement, elle aurait du garder sa tête baisser afin qu'elle ne donne aucune impression de provocation. Seulement, elle n'aimait pas gardée la tête abaissée.
D'ailleurs, elle eut bien faire de garder la tête haute, pour voir ce qui se passait au tour, car la mentor du district six se présenta dans la pièce. Cette dernière ignora la muette sur le coup, semblant beaucoup trop distraire, endormie et perdue dans ses pensées pour remarquer une telle présence. Ce ne fût qu'après quelques instants qu'on remarqua enfin sa présence, ce qui se manifesta par une demande. Sans attendre, Thevetia quitta le coin de la pièce où elle était pour se rendre en cuisine, là où des cuisiniers s'activaient déjà. Dans un coin, tranquillement, elle fit chauffer du lait auquel elle mélangea de la poudre de cacao. Elle n'avait jamais été très douée en cuisine, mais cela était si simple que même elle pouvait le faire sans problème. Dès que la dernière goutte fût versée dans la tasse, la jeune Talbot prit le chocolat donc la tasse lui réchauffait les mains et l'emmena à la mentor. Elle déposa la tasse juste devant elle, sans un bruit et le plus discrètement possible, mais elle attira l'attention de la jeune femme.
La surprise figea la muette net alors qu'elle s'apprêtait à retourner à sa place. Est-ce que la mentor venait réellement de la saluer? Eh bien, c'était plus qu'inhabituel. D'ordinaire, les muets se faisaient quasiment toujours ignorer. C'était une première pour Thevetia, de se faire ainsi saluer par quelqu'un qu'elle devait servir. Et la question qui suivit la surpris encore plus. La mentor lui adressait la parole comme si elle était une personne ordinaire, comme si elle pouvait lui répondre en retour, ce qui n'était pas le cas. Par réflexe, la jeune Talbot entrouvre très légèrement la bouche de surprise et replaça l'une de ses mèches de cheveux qui lui tombaient sans cesse devant les yeux. Elle ne savait pas trop quoi faire, si ce n'était de hocher la tête de bas en haut. On ne lui avait jamais posé cette question, à savoir si c'était sa couleur naturelle ou pas. Mais cela n'était pas le problème. Le problème, c'était que la mentor semblait avoir complètement oublier que la muette n'était justement plus doté de la capacité de parler. Comment lui faire comprendre? Thevetia ne su que pointer sa gorge du doigt et hausse les épaules systématiquement.
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| | | Eve Goodwin + District Trois +
♣ Nombre de message : 1450 ♣ Date d'inscription : 22/02/2012 ♣ Age réel : 27
| Sujet: Re: ♫ Tout ce temps à rêver jour et nuit, tout ce temps à chasser l'ennui ~ Thevetia Mar 6 Nov - 12:49 | |
| Les mains toujours plaquées contre ma tasse, profitant de la chaleur qui en émane, je fixe la demoiselle. Je n’en suis pas sure, mais il m’a semblé la voir se figer un bref instant au moment ou je lui ai adressé la parole. Mais bon, étant donné que je viens de sortir du lit et que je n’ai pas encore totalement émergé de mes rêves, il est fort possible que j’ai déliré. Et peut-être même qu’elle va sortir une sucette et qu’elle va se mettre à courir avec les poneys dans les champs. Ou pas. Je bois rapidement une gorgée qui me brûle les lèvres, la langue, la gorge, et plus encore, mais qui a au moins le mérite de me réveiller un peu plus. Je me concentre sur elle. Toujours avec cet air surpris, la jeune fille ouvre légèrement la bouche, comme si elle s’apprêtait à me dire quelque chose. Mais elle la referme aussitôt, étouffant avant qu’il n’ai franchi le seuil de ses lèvres le moindre son. Mon regard – toujours un peu dans les vapes il faut l’avouer – se pose sur elle et je la fixe avec incrédulité. Mais encore ?
Du bout des doigts et avec un geste bien rodé, presque mécanique, elle écarte un mèche rebelle qui se glissait devant ses yeux. Qui sont magnifiques d’ailleurs. D’un gris éclatant, pâle et lumineux, loin des yeux marrons et ternes que je croise souvent parmi les habitants du Six, qui éclairent un visage assez avenant. Je n’avais jamais fait attention à elle avant maintenant. Mais bon, surement n’était elle pas là l’année dernière. Une nouvelle recrue ? En tout cas, ses cheveux également sont sublimes. Pourpres, presque mauves, et assez longs. Avec un éclat et des reflets assez impressionnants avec le soleil qui darde enfin ses premiers rayons à travers la baie vitrée.
Comme pour essayer de donner une réponse qu’elle ne réussirait pas à prononcer, elle hoche la tête. Mais est-ce pour signifier que, oui, c’est sa couleur naturelle, ou que oui, c’est une coloration ? Son geste ne m’aide pas beaucoup. Quoique … Logiquement, elle a acquiescé à la fin de ma phrase donc … c’est une coloration ? Dommage, j’aurais bien aimé que ce soit sa couleur naturelle, même si je doute qu’une telle couleur de cheveux existe sans intervention humaine. Mais bref.
Remarquant surement mon désappointement face à son manque de réponse claire, intelligible et de vive voix, elle pointe sa gorge tout en haussant les épaules, comme pour essayer de me dire autre chose, de me faire passer un message. Elle est malade et ne peut plus parler ? Extinction de voix ? Ce qui expliquerai qu’elle ai ouvert la bouche avant de la refermer, se souvenant qu’elle ne pouvait pas parler. J’incline la tête sur le côté et la regarde, tentant de comprendre. J’essaye d’interpréter son geste. « Tu ne peux pas parler ? C’est ça hein ? Tu es malade ? Mal à la gorge ? » Je m’apprête à sortir quelques autres suppositions foireuses dans le genre quand l’évidence s’impose à mon esprit. Deux plus deux, ça fait quatre. Si elle ne peut pas me répondre, c’est tout simplement qu’elle est muette ! Et que par conséquent, je peux toujours attendre pour une réponse de vive voix. Mais cette découverte génère une suite de nouvelles interrogations dans mon esprit. « Je sais, tu es muette ! Mais alors … qu’as-tu fait pour le devenir ? Tu es jeune pourtant ! De quel district viens-tu ? Pas du Six en tout cas, ta tête ne me dit rien … Du Onze ? Tu as du voler pour manger et tu t’es fait arrêter par un pacificateur ? Non, ce n’est pas un crime qui justifierais de devenir muet … » Je m’arrête un instant, guettant sa réponse. « Alors ? »
- Spoiler:
Désolée pour le RP un peu ... Je sais pas, mais je n'en suis pas vraiment satisfaite ^^' Si jamais ça ne te va pas, n'hésite pas et je le modifie sans problème
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| Sujet: Re: ♫ Tout ce temps à rêver jour et nuit, tout ce temps à chasser l'ennui ~ Thevetia | |
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| | | | ♫ Tout ce temps à rêver jour et nuit, tout ce temps à chasser l'ennui ~ Thevetia | |
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