The Hunger Games RPG
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Le tombeau de la luciole. [Prunille]

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Ethna Knight
Ethna Knight
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MessageSujet: Le tombeau de la luciole. [Prunille] Le tombeau de la luciole. [Prunille]  I_icon_minitimeLun 2 Juil - 12:10


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[dédié à Caius Propalam.]

    «Un autre.»
______Le serveur me regarde un long moment, comme s'il me demandait du regard, si c'était vraiment une bonne idée d'en rpendre "un autre". Debout devant un évier caché par une partie du bar, il essuie ses verres dans un torchon rose bonbon tout en me dévisageant avec sans gêne. Je déteste ça. Il se prend pour qui sérieusement ? Le président ? Pfff, réveille toi, t'es qu'un banal serveur du capitol qui fait ce qu'on lui dit. Sauf là apparemment où il s'entête à ne pas vouloir me servir. Je le fixe avec un regard noir.
    «J'ai dit un autre.»
______Sans haussé le ton, avec fermété. Voila comment ça marche. Il ne se fait plus prier, à croire que ses bonnes résolutions concernant ma santé par rapport à l'alcool se sont envolées. Il pose un verre de vodka à coté des quinze autres déjà présents devant moi. Je le prends et fait tourner l'alcool dans le verre. Ce mouvement en rond du liquide m'hypnotise. Comme une toupie qui tourne, tourne, tourne... et finit par tomber comme si ça n'avait jamais existé. Je me mords la lèvre inférieur et plaque le verre contre le bar. Le liquide laissent échapper quelques gouttes qui atterrissent sur mes doigts. J'appuie mes chaussure sur la rambarde de la chaise de bar et baisse la tête, les bras croisés. Je pousse un soupir d'exaspération.
    «Est-ce que ça va ?»
______Je ne prends pas la peine de lui répondre, ni même de relever la tête. Il m'énerve. Il m'exaspère c'est tout, juste dans sa manière d'être, si insouciante. Il ne se rend pas compte de la chance qu'il a de ne pas voir mourir un de ses enfants dans l'arène. Cette chance incroyable et si précieuse que tous les districts espèrent un jour obtenir, il ne se rend même pas compte qu'il l'a. Il ne s'en rend même pas compte ! Je sors un grognement de colère, un "raaah !" d'énervement. Il l'interprète comme si je devais le laisser tranquille et s'éloigne de moi, mais en réalité je ne suis pas énervée contre lui. Plutôt contre sa naïveté et sa joie de vivre si... iréelle. C'est fou à quel point je pouvais lui ressembler, trois ans auparavant. Quand je n'avais pas vécu l'arène. C'est étrange de se dire qu'en ce moment même, des jeunes, de quasiment mon âge revivent la même chose que moi, de se dire qu'il y a exactement trois ans, j'étais à leur place. Et que j'aurais pu être à la place de Céline. Oui. Céline est morte ce matin, au bain de sang. Des coups de pierre dans le visage de la part de celle du quatre.
______J'attrape le verre par automatisme et le vide d'une traite.
    «Un autre»
______Cette fois ci, il ne rechigne pas. Tant mieux, je n'ai pas le moral et je n'ai pas envie de ma battre avec lui sous prétexte qu'il ne veut pas que je finisse alcolo... à supposer que ce soit son prétexte pour ne pas me servir autant de verres que je le souhaite. Dans ce cas là, merci, mais je tiens très bien l'alcool et je n'ai pas besoin d'un étudiant en boisson pour m'aider à m'occuper de ma santé. Devenir alcoolique je m'en tape, j'aurais de bonne raison au moins. Pas comme si lui par exemple devenait dépendant. Il n'aurait strictement aucun droit de le devenir, par respect envers tous ceux qui ont souffert et qui à présent se réfugient dans la boisson. Comme moi. A 21 ans... mon dieu où je vais comme ça.
______Le ding de l'ascenseur se fait entendre dans l'ascenseur. En descend Prunille. Oh seigneur que vient-elle faire ici ce soir ? Aucun de ses tributs n'est encore mort, elle n'a pas besoin de se bourré la gueule jusqu'à tomber par terre. Je n'ai absolument pas envie qu'elle me voit plonger ma vie dans l'alcool. Un autre soir peut-être mais là, non. Vient-elle pour boire un verre ?Ou pour me consoler ? ... Il faut dire que nos relations ont pas mal évolué depuis notre étrange rencontre dans l'ascenceur...


***
______Mes talons résonnent sur les dalles noires et blanches du sol. J'avance d'un pas déterminé en direction d'un endroit spécial. J'arrive dans une sorte de grand tunnel, entouré de deux pacificateurs. Je montre mon badge au pacificateur qui se trouve devant la porte de la salle d'entrainement. Il me laisse entrer en laissant apparaittre une grimace sur son visage tané et ridé. Il vient sûrement du quatre. Souvent, on envoie les pacificateurs en fin de vie au capitol, pour se reposer tout en continuant son travail. Eh oui, après en avoir vu de toutes les couleurs dans les districts (en l'occurence le 4 pour lui), on a le droit à un peu de repos dans un zone sans troubles non ?
______J'entre dans un sas sombre et froid, des bancs en plexiglas accrochés sur les cotés. Ce couloir me semble interminable. Je tourne la tête à ma gauche et j'ai comme la sensation que quelqu'un se tient à mes cotés. J'ai une sorte de vision qui remonte à exactement trois ans auparavant. Je revois la frêle petite Ethna qui avance d'un pas hésitant en direction des juges. Se demandant si sa vie va se jouer dans les secondes qui suivront. Elle a une queue de cheval qui se balance dans son dos et les mains tremblantes sur les cotés. Cette fille qui me ressemble traits pour traits et qui pourtant à l'intérieur est quelqu'un d'autre. Je secoue la tête négativement. Mes cheveux lisses me fouttent le cou.
______Au bout de ce long tunnel, apparait le salle d'entrainement. Le vaste hall d'entrainement serait plus juste. Des parcours du combattants prennet leur appuis sur des plaches en bois ou filets accrochés le longs des murs. Des stands de tirs sont installés ça et là contre une sorte de barricade. Quelques chariots remplis de masses et épées sont disposés dans toute la pièce et des étagères remplies de lances, de couteaux et d'autres armes indescritpibles parcourent les murs de la salle. Je fais à nouveau claquer mes talons sur le sol en m'avançant vers les étagères. J'observe toutes les armes une à une. Certaines sont fines et aiguisés, d'autres épaisses et dévastatrices. Toutes sont mortelles. Un sourire me monte aux lèvre lorsque mon regard se pose sur une série de couteaux. Finements sciselés de motifs dorés et tranchant à la perfection. Un petite trace rouge passe sur ma main lorsque je porte le couteau à mon doigt. Mes dents blanches apparaissent entre mes lèvres. En un quart de seconde, je me retourne et lance le couteau avec vélocité sur une cible, à dix mètre. Juste à coté du centre. Je lâche petit soupire d'agacement. Je suis rouillée. Bien sur en partant aux jeux, je n'avais pas la moindre expérience des armes, du fait du milieu bourgeois dont j'étais issue. Mais en revenant j'avais compris l'importance de la défense et je m'étais entrainée d'arache-pied chaque jours au lancé de couteaux et aux sports de combats. Cependant l'arène m'aura appris des connaissances que je n'aurais acquises nul part ailleurs. On aura beau dire, l'arène m'aura au moi un peu servie.
______Je fais glisser tout le set de couteaux, composé de 7 pièces dans ma sacoche et envoies toutes les lames à la suite se planter dans la cible, avec force et rapidité. Le regard concentré et déterminé, j'ai l'impression que cet cible est un ennemi invincible etq eu si je veux survivre il faut que je donne tout ce que j'ai. Tous les couteaux finissent rassemblés au centre. Je remets me cheveux en place et laisse apparaitre un sourire satisfait. Je m'excerce ainsi en lançant les couteaux pendant une bonen vingtaine de minutes. Au bout d'un moment, j'enlève ma veste de tailleur et relève les manches de ma chemises. Je retire mes talons qui me gènent pour bouger et prendre de l'élan et me remet à lancer, visant toujours mieux le centre, éloignant la cible au fur et à mesure. Les gouttent de sueurs perlent sur mon front, ma respiration reprend ce bon vieux souffle fort, qui signifie que mon coeur s'emballe avec l'effort. Un sourire satisfait apparait sur mes lèvres. C'est si bon de se battre comme ça.
______Soudain, j'entend des bruits de pas et plus rpécisément des "toc toc" de talons. Ils se rapprochent et s'arrête à l'entrée de la salle d'entrainement. Je fait volte face. Prunille Evensie. Et merde.


Dernière édition par Ethna Knight le Sam 1 Sep - 7:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le tombeau de la luciole. [Prunille] Le tombeau de la luciole. [Prunille]  I_icon_minitimeMer 22 Aoû - 22:45




Une citation dit que toutes les bonnes choses ont une fin, au départ il me semblais que celle-ci résonnait fausse, mais il s’avérait que depuis ces derniers jours, elle s’est montrer vraie.



Un sourire pour une première fois, bien dessiné sur mes lèvres, celui du bonheur et qui reflète mon ancien moi. Parcourant à grandes jambes, de anciennes folies traversant mes pensées, une rue bondée de monde où je passais inaperçu dans ce décor semblable à une fête foraine. Un autre monde ? Non, l’amour qui frissonne dans mes veines, glisse sous ma peau et palpite mon cœur. J’ai goûté à ce sentiment de jouissance, l’envie de croquer ton partenaire, d’être avec lui tous les jours, à chaque heures, chaque minutes, chaque secondes, chaque lui. Il n’était pas loin, il m’attendait, et je le rejoignais. Disait-il qu’une nouvelle importante m’attendait, qu’il voulait combler mes envies comme mes attentes. J’y croyais, dur comme fer. Sentir son odeur, quelque chose d’anaudin pour certains mais si important pour moi. La porte de son appartement déjà ouverte, je voyais tout juste la surprise me tendre ces bras. Mais il n’y avait là plus qu’une figure désemparée, et un mot sur la table.
« Adieu ».



Relatant sans cesse ce dur moment, ce mauvais passé, je m’en vais pour la salle d’entrainement. En vain ces larmes coulent toujours, tombant à peine sur mes joues mais à flot sur mes pieds. Ce long couloir, argenté jusqu’à en plus finir. Comme si une main de fer te tenait enfermée, jusqu’à en plus respirer. Je l’ai passé, plusieurs fois mais seul un instant me reste gravé dans la mémoire. Ma première fois. Sans dire ces sièges où tu attends ton tour, celui qui peut être fatale comme un instant chanceux. Cela dit pour moi, j’étais à la limite qui les sépare.
Plus je me rapproche de la salle, et plus je perçois des bruits. Si je ne peux pas me défouler seule, je vais passer mes nerfs sur la personne qui s’y tient. J’ai besoin, besoin de faire souffrir, comme je me suis fait torturer jusqu’à aujourd’hui. C’est pire que ce que je vais pu voir dans l’arène, pire que quand j’ai tué pour la première fois et la dernière fois. Vaincre son courage, c’est comme monter un escalier sans fin. J’essuie mes joues avant de me prêter devant l’entrée. Mais quand j’y met le pied, voilà que je croise Ethna.
Une fois de plus, il fallait que je recroise un autre passé.
Toutes les deux, on se tient fasse à l’inattendu.

« Salut Ethna, dis-je en m’avançant vers le petit muret, alors on s’entraine ? »

J’appuie mon pied ci-contre, et ressert mes lacets. Tout en faisant comme-ci de rien n’était, je me dirige vers le stand d’épées et en brandit une. Je commence à m’élancer sur un tronc d’arbre couché à terre, et me retourne en taclant un coup à une cible et de même sur une autre, dans un tourbillon. Je m’impressionne, depuis le temps que je n’avais pas joué comme ça. Ou plutôt depuis que j’avais défié mes tributs adversaires. Perdu, je n’avais pas remarqué que je ne bougeais plus.
Je me décompose, et saute de l’arbre pour revenir sur le sol.

« Ne te dérange pas, fais comme-ci je n’étais pas là. » Dis-je d’une pointe d’arrogance.

N’empêche j’aimerais bien voir comment elle se débrouille. Quand on remporte les Jeux de la Faim, ce n’est pas de la chance mais de l’intelligence, et surtout la maitrise de soi.
On a rien sans rien, dit-on.



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MessageSujet: Re: Le tombeau de la luciole. [Prunille] Le tombeau de la luciole. [Prunille]  I_icon_minitimeVen 24 Aoû - 15:31



______Nous nous tenons face à face, comme face à notre destin. Moi, haletante, débraillée et vexée de me voir interrompu dans ma séance d'entrainement. Elle un léger sourire mauvais sur le visage, parfaitement habillé d'un slim noir et bconverse ainsi que d'un blouson. Nous nous toisons avec un air hautain, toutes les deux, arborons la même attitude. Nous ne nous aimons pas, tout du moins, je ne l'aime pas. Enfin, c'est peut-être plus compliqué que ça. Notre rencontre dans l'ascenseur ne s'était pas très bien déroulée. J'avais appris qu'elle était avec Caius, une histoire plutôt complexe si vous voulez mon avis. Un amour incroyable mais impossible d'après Caius avec qui j'avais parlé juste après. Mais... Il est parti. Je ne sais pas où mais il est parti. Porté disparu depuis peu de temps, après la soirée des interviews. Nous nous étions vu juste avant qu'il ne parte, dans la même nuit. Tout était normal, nous parlions des jeux. Une conversation courante entre nous, presque commune. Au moment où il passait le pas de ma porte, il m'avouait qu'il avait besoin de quitter le capitol pendant un certain temps. Je n'avais rien dit. D'un certain coté je pouvais le comprendre. Comprendre le besoin de changer de décors et de vie pendant un quelques temps, pour revenir au mieux de sa forme. Mais j'ai comme dans l'idée que je ne le reverrai pas de si tôt. Il me manquera, j'aimais l'avoir à mes cotés pendant les jeux. Il était d'un grand réconfort. Enfin, une autre épreuve que la vie met en travers de mon chemin. Voir si j'arriverai à supporter les jeux. Seule.
______Prunille baisse le regard, appuie sa chaussure sur le muret où sont disposées les cibles et ressert les lacets de ses converses. Je me retourne à mon tour et lance un nouveau couteau sur la cible. Il n'atterit pas dans le mile. A croire qu'elle me déconcentre. Et ça a la don de m'énerver. Elle lâche avec désinvolture :
    Salut Ethna. Alors on s'entraine»
______J'ai envie de lui lancer "non bien sur que non, je prépare un mille feuille" ... Mais je ne suis pas d'humeur être méchante gratuitement. Du moins avec un mentor. Je ne suis pas un monstre, je sais que ce qu'elle a vécu est aussi dur que moi. Et je sais également que je n'aimerai pas qu'on soit comme ça avec moi. Mais il y a des jours où j'aime rembarrer les gens, où j'aime les humilier parcequ'ils ne se rendent pas compte qu'il ont une vie tellement facile comparées à d'autres. Les gens naïfs et superficiels m'agavent au possible. En réalité ce que je déteste le plus ce sont les gens qui me ressemblait. Avant que je participe aux eux. Je déteste celle que j'étais avant car elle ne se rendait pas compte que tout ce qu'elle avait n'était pas acquis. Elle vivait sa vie sans se soucier du lendemain, en attendant que les gens fassent pour elle ce qu'elle avait à faire. Je déteste la Ethna d'il y a trois ans, mais je la déteste aussi maintenant. Ma vie n'est qu'un perpétuel cercle vicieux.
______Je lance un autre couteau qui cette fois atteind le centre de la cible. Je me dirige vers une étagère pour prendre une autre arme quand je vois que Prunille va passer à "l'attaque". Elle brandit une épée puis s'élance vers un tronc d'arbre couché. Elle entaille le tronc ainsi qu'un mannequin du même coup. La tête du mannequin roule à mes pieds. Je dois avouer que je suis impressionnée. Ce n'est pas monsieur tout le monde qui arriverait à décapiter un mannequin et du même coup entailler un tronc à cette vitesse. J'en viens à me dire que nous avons peut-être plus de points communs que je ne l'imagine. Nous sommes spéciales toutes les deux. Torturées, et douée de nos mains. Mais toutes les deux, nous ne sommes pas ce que nous paraissons être. Elle semble fragile et douce, mais c'est une redoutable guerrière. Moi drole et gentille, mais je ne suis qu'une dépressive cassante et sans le moindre amour propre. Les jeux nous ont changé. Mais nous ne voulons pas nous l'avouer.
______Je reste un instant à la regarder. Elle reste immobile, la main crispée sur la poignée de son épée qui est elle toujours plantée dans le bois. Elle ne somble pas vouloir bougée. Elle est loin. Et comme je comprends cette sensation. Peut-être est-elle avec Caius, dans un de ses souvenirs. Il m'a avoué comme il l'aimait. Et comme elle l'aimait. Une bien triste histoire. S'il y a bien une chose qui rend ma vie un temps soit peu plus simple, c'est l'abcence totale d'histoire d'amour. Je ne veux aps tomber amoureuse. Par Respect par Athyl qui m'a aimé jusqu'au bout alors même que ce n'était aps réciproque ? ... Ou bien je me cherche une excuse et je ne trouve tout simplement pas celui qui comblera le vide de ma vie. Après tout je n'ai pas besoin d'un homme dans ma vie. Je me suffit à moi même.
______J'attrape un poignard de verre sur l'étagère. C'est une arme très étrange. Une lame pas très longue mais très large, idéale pour les longues distances. En effet par un procédé étonnant de technologie, le verre, très lourd, entraine le poignard sur une très longue distance et résultat, l'apesenteur n'a quasiment pas d'attraction sur le poignard. Il peut rester en l'air une centaine de mètre sans tomber. Etonnant non ? C'est mon arme de prédilection.
______Prunille se relève et d'un coup sec sors son épée du bois. Elle me jette un regard dédaigneux et lâche, avec une pointe darrogance dans la voix :
    Ne te dérange pas, fais comme-ci je n’étais pas là.»
______Je suis ses conseils à la lettre. Je prends le poignard bien en main et je me place à la sortie de la salle d'entrainement, là d'où je viens et là d'où elle même sort à peine. Je me place pour lancer le couteau, mon but étant d'atteindre la loge des juges. Qui se trouve une centaine de mètre plus loin de l'entrée où je suis postée. Impossible ? Pas avec un poignard de verre. Et Dieu sait que je maîtrise cette arme mieux que quiconque. Je ne fais même pas attention à Prunille. Je ne sais pas si elle regarde, si elle s'est remise à tabasser des mannequins. Je me concentre profondément, ne faisant plus qu'un avec ma cible, ce beau siège rose bonbon aux courbes et aux dorures baroques. Dans un souffle, je lance mon poignard avec force et précision. Celui ci, dans une continuité étrange pour qui ne connait pas les poignards de verre. En effet, il vole à travers l'immense hall, sans vouloir s'arrêter, sans redescendre et en gardant toujours la même allure. Comme une sorte d'avion téléguidé. Sauf que c'est un poignard de verre, tout ce qu'il y a de plus classique, une arme redoutable mais difficile à maîtreser par ses propriétés si étrange. En moins de trois secondes, le poignard vient se loger dans rembourrage du fauteuil rose. Le poid fait tomber la lame vers le bas en ouvrant une grand entaille dans le fauteuil qui laisse entr'voir le rembourrage blanc. Je souris légèrement, fière d'avoir atteind mon but et remet mes cheveux en place d'un coup de tête en arrière. Je tourne la tête, Prunille regarde l'entaille dans le tissu rose. Ma satisfaction personnelle s'en trouve renforcée. Pourtant ses yeux sont dan le vague, comme si elle ne regardait pas le fauteuil mais quelque chose d'autre. Ou quelqu'un. Je lâche, sans trop savoir pourquoi, pas par compassion en tout cas. Peut-être par défi pur et simple :
    «Je sais pour Caius. Et j'imagine que ça doit être dur. -Dis-je sans la regarder et sans qu'aucne compassion ne traverse ma voix, comme si mes paroles étaient en contradiction pur et simple avec mon ton. Je marche vers un stand et prends un épée au hasard. Je la brandit et me met en garde face à elle.- Un duel ça vous dirait ? Imaginez que je suis Caius -lachais-je dans un sourire de défi.»
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MessageSujet: Re: Le tombeau de la luciole. [Prunille] Le tombeau de la luciole. [Prunille]  I_icon_minitimeVen 24 Aoû - 20:09

______Ma réflexion trouve sa place, puisqu’Ethna se remets à l’emploi. Tandis que je m’approche des poupées sans vies, mon esprit s’embrouille à chaque minute, mes pensées s’entremêlent jusqu’à ne former qu’un nœud lourd et maladroitement fait. Caius n’avait pas le droit, de me laisser seule et de partir sans prévenir. Il se battait pour une cause, il voulait supprimer tous ces aléas de cette nouvelle société, pourquoi a-t-il lâché ? S’en donner la peine pour ensuite vouloir perdre tous ce qu’il a entretenue, tous ce qu’il a aimés. Je serre mon épée, et m’élance sur un mannequin, d’un coup sec je tranche sa main gauche. Tu ne pouvais pas. Sa main droite se retrouve à terre sans que je puisse réfléchir à mon geste. Ma force renaît, ma soif de vengeance s’empare soudainement de moi, les Jeux de la Faim se rapproche et bientôt je devrais retourner dans l’arène. Oui ce piège imminent, mais ma ruse à moi vas s’avérer plus forte que jamais. Caius n’aura pas la chance de voir ça, ça lui aurait été un vrai scoop en béton à présenter aux interviews; « Sa chère et tendre petite amie, qui prépare un coup contre le Capitole en plein jeu ! », qui l’aurait cru ? La pauvre petite blonde du district trois, qui gagne face à son meilleur ami, déception créer par ces hommes qui se prennent pour des aristocrates pur et dur. Cette fois-ci, je décapite sans m’arrêter le corps de la tristesse, celui qui brise mon présent et commence à fracturer mon futur – devrais-je déjà en avoir un. Ma respiration se fait halte, et en tournant ma tête j’aperçois mon reflet sur une paroi en métal. Mes cheveux à moitié en bataille, et ce regard que je reconnais, celui qui avait apparu lors de ma moisson. Liam sélectionné, mon meilleur ami choisi au hasard pour s’entretuer et partager ce moment avec moi.
______Le hasard fait bien les choses ? Je lui mettrais des claques à cette foutu malchance.
______D’un coup de poignet, j’enlève mes mèches rebelles et me rappelle qu’Ethna est ici. Elle n’a pas l’air d’avoir remarquée mon comportement, concentrée sur sa cible. Elle me fais penser à moi : persister pour réussir. Son regard s’enfonce presque sur ce siège, comme-ci elle revoyais chaque parcelle du tissu afin de planter son tir. Je revois encore ma prestation devant les juges, l’envie de les défier mais la peur de menacer Liam. Ils sont prêts à tout pour faire souffrir.

______Le déchirement du textile m’arrache pour m’envoler loin d’ici, un bruit qui me fait penser à une nouvelle porte qu’on m’ouvre, mais où ? Pourquoi doit-on encore vivre après le massacre qu’on a subit ? Continuer de respirer dans cette souffrance qui ne cesse d’augmenter, de pensée dans ces souvenirs amers qui nous rappelle chaque jour que nous sommes détruit. Comment sortir de cette arène indemne ? Un remède, une formule, quelque chose ? Mon amour échappé ? Non, j’aime encore et je ne pourrais pas oublier. En tout cas, ce sentiment doit rester. Il m’aide à survivre, c’est ce que je crois et je veux y croire. Sinon que me reste-il d’assez beau pour marcher ? Que de l’affliction, à croire que nous sommes nés pour tomber dès nos premiers pas, se fracasser le cœur tout au long de notre vie. Connaitre toujours la douleur, le chagrin, le désespoir, vivre avec ces accoutumances fragiles. Une existence anéantie, une vie qui n’as pas lieu d’être.
Ethna.

    «Je sais pour Caius. Et j'imagine que ça doit être dur. »


______Elle m’extirpe de mon tombeau, sans trop le faire, puisque le prénom Caius revient à moi. Je lâche un soupire, marre d’entendre un passé appuyé sur le bouton replay. Et ce n’est pas difficile en soi, c’est pire que tout. Alors la dureté, elle peut se rhabiller.

    « Un duel ça vous dirait ? Imaginez que je suis Caius.» Dit-elle malicieuse.


______Me l’imaginer ? Je le vois déjà sous toutes ces formes, et j’ai encore l’impression de sentir sa chaleur. Mais de là à me dire qu’il est devant moi, et qu’il a une épée en main, c’est parfait. Qu’il continue à me torturer, je me débattrais. Qu’il me tue, je m’en irais. Mais qu’il n’oublie pas, qui je suis.

    « Je n’attends que ça, dis-je furtivement excitée, viens là et ouvre-moi encore une fois ce cœur, je te vois Caius, et ce regard je le connais. »


______Je commence à lever mon épée, il me regarde comme ci il ne me reconnaissait pas. Mais que penses-t-il ?! Je ne me ferais pas avoir deux fois ! Je fais chavirer l’arme pointu sur le côté, et balance mes yeux de la lame à Caius. Comprends-t-il ? C’est son tour. Simplement comme il a agît avec moi.

    « Tu penses que je suis trop naïve à présent ? Tu n’avais pas le droit de partir ! » Crié-je à travers la pièce.


______Je touche sans prévenir son bras droit, sans entailler la peau, je veux qu’il endure, comme moi. Son épée tenue maladroitement en main, je le sens pas très sûr de lui, il hésite. Mais à quoi bon ? Le moment est venu. Nous sommes là, prêts à s’entretuer. Son visage se décompose petit à petit, il est intrigué et il a l’air d’attendre quelque chose. Mais de toute façon, Caius doit me le payer. Je souffre ! Comment puis-je le lui faire comprendre ?! Une larme roule sur ma joue, cette saleté de goutte salé glisse, et montre à Caius ma douleur. Je l’essuie d’un revers de la main. Il m’a déjà vu pleuré, mais dans ce cas présent, c’est un émerveillement pour lui, j’en suis sûr. Mais pourtant il reste immobile à me scruter du regard.

    « Qu’attends-tu … ? »Dis-je en sanglotant.


______Ma voix ce brise, et je commence à larmoyée devant cette image perdu. Mon épée perchée dans le vide, mon dos vouté et moi qui petit à petit fond en larmes. Ma vue est un comme un brouillon que l’on chiffonne, les murs bougent comme un puzzle. Je ne demande qu’une chose qu’il m’abatte. Mais pourquoi ne bouges-t-il pas ?



    « C’est toi Caius, je le sais. » Dis-je en reniflant mon chagrin.
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MessageSujet: Re: Le tombeau de la luciole. [Prunille] Le tombeau de la luciole. [Prunille]  I_icon_minitimeDim 26 Aoû - 17:58



______Elle prend son épée bien en main. Un sourire amère se dessine sur ses lèvres. Son regard change en un instant, comme si moi, son ennemie, n'était plus devant elle. Comme si ... quelqu'un d'autre s'apprettait à se battre contre elle. Caius ? Oui. Certainement. Elle veut se venger de son abandon, elle veut lui faire payer ce qu'elle a vécu. Il l'a laissé, il a disparu. Mais ... je ne le juge pas et je ne le jugerai jamais. D'une part parceque c'est mon ami et que je lui fait confiance. Depuis le début et jusqu'à la fin. D'autre part parceque ... comme Prunille, je ne sais pas ce qu'il lui est arrivé. Je ne sais pas s'il est mort, je ne sais pas s'il est en voyage, je ne sais pas s'il est en vacances, je ne sais pas s'il prend juste l'air. Je ne sais pas s'il va revenir. Tout ce que je sais c'est qu'il a disparu. Et qu'il nous manque, à toutes les deux. Plus encore que je ne l'aurais jamais imaginé. J'ai très peu de souvenirs au capitol où il n'était pas là. Où il ne me soutenait pas, comme un grand frère. Je l'aimais tellement. Mon corps tremble en se posant une question. Pourquoi nous as-tu abandonné ?
    « Je n’attends que ça, viens là et ouvre-moi encore une fois ce cœur, je te vois Caius, et ce regard je le connais. »
______Que lui a donc fait Caius ? Elle m'attaque. Je pare son épée. Je feinte et lui envoie un coup dans le dos, mais elle se baisse au bon moment. Nos épées s'entrechoquent dans des bruits métalliques. Oniriques. La salle tourne autour de nous, nous tournons autour de la salle. Un balet où se mêlent les bruits de talons, de baskets sur le sol, de souffle, de coups en fer. Les assauts se multiplient et se font de plus en plus durs. Je suis haletante. Elle fait preuve d'une force étrange, comme si une rage folle l'animait. Elle s'en veut d'avoir été délaissé ainsi. C'est un sentiment compréhensible. J'ai l'impression que les coups qu'elle me porte ne me sont clairement pas déstinés. Ils sont destinés... à un fantôme. Au fantôme de son amour perdu. De mon ami envolé. Je l'attaque à mon tour, feintant puis tentant une botte à la jambe elle pare sans soucis. Etait-ce l'épée son arme de prédilection dans l'arène ? Elle reprend, comme si elle avait Caius devant elle. Elle semble si désespéré, si fragile. Pourquoi nous as-tu abandonné ?
    « Tu penses que je suis trop naïve à présent ? Tu n’avais pas le droit de partir ! -hurle-t-elle sans se rendre compte certainement de ce qu'elle fait.[/color]»[/b]
______Son cri de rage, de colère mais surtout de détresse résonne à travers le hall. Sur les murs, contre les cibles, les mannequins. Dans mes oreilles... jusque dans mon cerveau. Comprenant à quel point elle souffre de savoir Caius loins d'elle. Peut-être en danger. Peut-être mort. Tout mon corps tremble en imaginant le cadavre de Caius. Elle m'attaque de toutes ses forces et du fait de ma déconcentration, je pare son coup en retard. Un balafre rouge se dessine sur mon avant bras droit, ouvrant la manche de mon chemisier. Je plisse les yeux mais me ressaisis. Ce n'est qu'une égratignure. Pourtant, je reste un instant sans bouger. Nous nous observons en silence. Je suis encore sous le choc de son cri de désespéoir. Il résonne encore dans ma tête. Comme une pierre qu'on aurait jeter dans l'eau et formant de cercle à sa surface. Ces cercles s'élargissant. Encore et encore, pour finalement disparaitre. Son cri est un cercle, qui s'agrandit à mesure que nous le ressassons, comprenant son sens... Pourquoi nous as-tu abandonné ?
______Elle me regarde, le visage déformé par la rage et la haine envers Caius. Son épée toujours en garde, une jambe en avant, l'autre en arrière. Une larme coule sur sa joue. Lentement, doucement, comme si elle était irréelle. Comme si elle était là où personne ne l'attendait. Je laisse lentement retomber ma garde. La scrutant du regard. Elle essuie sa lamre d'un revers sec de la main et se remet en garde. Si quelqu'un entrait dans la salle, il verrait deux mentors en train de se battre. Mais ce n'est pas ce qui se passe. Ce n'est pas ce que nous vivons. Ce sont deux amants qui s'en veulent mutuellement mais qui s'aiment. Et s'aimeront toujours à la folie. Je joue Caius, elle joue son rôle. Elle ne pleure pas devant son ennemi, Ethna Knight, mentor du cinq... mais devant l'homme de sa vie. Caius Propalam, le speaker des jeux. Porté disparu. Pourquoi nous as-tu abandonné ?
    « Qu’attends-tu … ? C’est toi Caius, je le sais. »
______Sa voix se brise en mille morceaux, faisant certainement écho à son coeur. Elle souffre. Plus que quinconque ne souffrira jamais. Elle a vécu tout ce qu'il ya de plus dur au monde. Et elle a continué d'avancer jusqu'à maintenant. Mais à présent c'en est trop. Elle s'écroule sur elle même, le dos vouté, l'épée tombante, pointe touchant le sol. Les larmes ruisselantes sur son visage tombent au sol après leur course folle sur ses joues. Elle baisse la tête, ne voulant certainement pas que Caius la voit dans cet état. Moi je reste là. Je l'observe. La compassion envers cet être si fragile, naissant peu à peu dans mon coeur. Qui ne serait pas triste de voir une femme subir autant de désespoir et autant de souffrance. J'ai mal pour elle. Et j'ai comme le préssentiment que jamais Caius ne reviendra. Que jamais sa peine ne s'arrêtera vraiment. Pourquoi nous as-tu abandonné ?
______Je regarde mon épée. Elle tremble. Tous mes membres tremblent. Tout mon corps résonne de lui même à l'idée que je ne reverrai certainement jamais Caius. J'ai rarement des préssentiments. Mais lorsque j'en ai... ils se réalisent. Je savais, tout au fond de moi que je serais choisie pour les jeux. Mais à aucun moment je n'ai voulu me l'avouer. J'ai tout renié en masse, au fond de mon être pour m'épargner. Mais ça ne m'a pas empêcher de d'être tirée au sort. Je savais aussi que d'une manière ou d'une autre, jamais je ne sortirai de ces jeux. J'avais encore raison. L'arène me pourchasse chaque jours que je vis. Chaque matin je me réveille, du sang sur les mains, des morts sur la conscience. Et chaque matin, je me réveillerai exactement identique, plus personne pour m'aider. Et c'est insoutenable de se dire que jamais Caius ne réaparaitra devant moi, un grand sourire au lèvre. Je le sais, à l'intérieur. Mais je ne veux tout simplement pas me l'avouer. Pourquoi nous as-tu abandonné ?
______Je lève mon épée et dans un accès et un cri de rage je l'abat au sol. Je lâche le manche au dernier moment, si bien qu'elle rebondit et vole à quelques mètres. Je lève la tête vers le plafond et ferme les yeux de douleur. Je tombe à genoux. Totalement abattue par la dure réalité qui me prend aux tripes. Je prends ma tête dans mes mains, serrant les dents pour ne pas hurler. Néanmoins, après quelques minutes de lutte contre moi-même, un cri bestial et rauque traverse la barrière de ma gorge. Tout mon corps résonne dans ce cri. Comme si mon être entier manquait d'air. Je suis si terrifiée. J'ai toujours eu peur à l'idée de le perdre et je sais, que je l'ai d'hors et déjà perdu. Et ça m'est inavouable. Mais... voudrait-il vraiment que je m'emporte de la sorte ? Que je devienne plus folle que ne le suis déjà ? Non. Il voudrait que j'aide Prunille. Il voudrait que je la secoue... Il voudrait que je me secoue, tout simplement. Il a toujours détesté me voir passive et démoralisé. Il m'aimait pour mon optimisme et ma joie de vivre. Même après les jeux il a toujours cru en moi. Et maintenant, c'est comme s'il me soufflait à l'oreille que mon devoir était d'aider Prunille. à sa place.
______Je me relève. Je jette un oeil à Prunille. Toujours en train de pleurer, l'épée basse. Je sers les dents et cours chercher mon épée qui a valsé. Je me précipite ensuite vers elle et l'attaque de toutes mes forces. Elle pare l'attaque, étonnée que je continue de me battre. Nos épée sont collées, je tente de la faire s'abaisser, mais elle résiste. S'engage alors un bras de fer avec nos épées qui nous laisse le temps de nous observer. Elle a les yeux rougis par les pleurs, elle est sonnée. Moi, je suis simplement animée par la rage. Maintenant c'est moi qui ai Caius en face de moi. Il me sourit, comme à son habitude. D'un sourire doux. Inaproprié. Il s'évapore d'un coup et réaparait Prunille. Toujours étourdie. Je hurle :
    « Réveille toi bordel ! Vas-tu laisser un mort dicter ta conduite ! Tu ne crois pas que tu as déjà assez perdu ?! »
______Je ne contrôle pas ma voix. Ni mes gestes ni mes mots. Je ne sais pas ce que je fais. Est-ce ce qu'on appelle la folie ? J'ai traité Caius de mort. Mon intuition a dépassé ma pensé. Comme si mes mots l'avaient réveillé, elle me fait baissé mon épée avec toute la force d'ont elle est capable. Je lâche la tension de mon épée et enchaine par une série de coups brèves. Nos coups s'entrechoquent avec violence. Nous nous écartons après un assaut, s'étudiant l'une de l'autre après un assaut particulièrement éprouvant. Ma respiration ne se calme pas. Je lâche dans un cri :
    «Allez Prunille ! C'est tout ce que tu as ?! Montre moi que tu en veux à Caius autant que moi de nous avoir abandonné !»


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MessageSujet: Re: Le tombeau de la luciole. [Prunille] Le tombeau de la luciole. [Prunille]  I_icon_minitimeDim 26 Aoû - 23:24

______Un prénom tourne en rond dans ma tête, comme une bande originale d’une émission stupide, tel que celle du capitole. J’essaye de me résoudre à la couper, mais je l’entends de sa voix rauque et douce à la fois répéter son propre prénom « Caius ». Comme une torture qu’il ne cesse de m’affliger, avec tant de conviction. Mes larmes coulent toujours, elles aussi aiment me causer du tords. Pourtant tout au long de mon inexistence, je n’ai jamais donné autant de pleure. Si bien qu’aujourd’hui c’est la troisième fois. J’ai toujours été brave envers moi, toujours renié la lâcheté. L’arène m’as comme endurci mais, elle a choisi de le faire pour causer du mal. Bizarrement, mais ce terrain de massacre a une vie, une âme. C’est plutôt elle qui s’est endurci ! Grâce à tous ces corps, ces forces, ces faiblesses, ce sang, cette intelligence, tous ces sentiments ressenti par ces tributs, par nous en l’occurrence ! A complètement donné âme à cette arène. Maudit nous soyons pour lui avoir donné vie. Le capitole a bien trouvé leur solution, ils avaient définitivement tout prévu depuis le début. Le commencement des choses. Décidément Caius en fait partit, hein ? Il appartient au capitole il m’aurait donc menti sur lui, sa vraie personne ? Je relève les yeux vers lui, toujours voûtée mais prête à m’élancer. Je le vois à peine déambuler, tremblotant. Lis-t-il à travers mes pensées ? Saurais-t-il qu’à présent j’ai découvert sa vraie et non fausse, personnalité ? Un sourire vicieux j’affiche, en plus de ça nous sommes télépathes ? Quel réjouissement de le voir en phase douloureuse. Mais encore pourquoi, pourquoi me fait-il souffrir ? J’ai bien plus mal que lui ! Il n’as jamais eu raison, il n’est pas le capitole et je ne suis pas les districts, il n’as jamais eu besoin de moi ! Il s’est simplement tiré de cet endroit, ou bien de ce monde ? Pour me laisser me débrouiller à ma guise, et se la couler douce. Oui c'est ça, oui. Un lâche serait-il devenu ? Je ne veux pas penser ça ! Mais pourtant ma conscience m’y oblige. Saleté d’existence. Il balance soudainement son épée, accompagné d’un cri strident. Penses-t-il me faire peur ? Sait-il qu’à présent plus rien ne m’effraye ? J’abaisse les yeux, ce n’est pas mon spectacle, c’est le sien. Il a choisi de s’exorciser, qu’il le fasse seul. Moi, j’ai assez subi pour jouer avec lui. Mais que dois-je faire ? Mon esprit s’embrouille encore, et ce nœud me fait mal, c’est horrible ! Il rit de rage. Et ne se retient même pas. Oui, un rire diabolique. Il est heureux, content d’avoir atteint son but : agir avec malfaisance, faire souffrir Prunille.
______Je souris.
______À mon tour, je lève la tête. Mais je ne laisse aucun son sortir de ma bouche. Caius lève les yeux au ciel, paupières fermées, remercient certainement son dieu de l’avoir aidé. Aidé à contribuer à sa tâche. Je dois être sa dernière tâche sur sa longue liste. Ces genoux tombent au sol, il s’écrase comme moi je sombre. Je ne remarque même plus mes sanglots, ils font le travail à ma place. Comme ces larmes qui mouillent mon visage. Un bain de sang, mon dernier vécu dans l’arène face à cette fille du district un. Effroyable souvenir, et pauvres yeux qui affichaient de la peine, de la douleur. Les carrières ne sont pas si cœur de pierre, c’est ce que j’ai pu voir lors de mon excursion sanglante. Sans que je puisse m’en rendre compte, Caius reprend la relève et donne un coup d’épée, que j’arrête immédiatement. Je me redresse, et rassemble mon esprit déjà troublé. Finalement notre petit moment d’aisance prend fin. Bien qu’à sa manière ce doit être l’une de ces premières fois à l’épée, ce n’est tout de même pas une fine lame. Je contre-attaque et renvoie à chaque fois son épée valsée. J’ai passée du temps à m’entrainer pour devenir excellente, que ce soit devant les juges que pour défier mes adversaires. Alors aujourd’hui mon travail fourni va payer. Je dois l’abattre comme il l’a fait pour moi ! Nous laissons un instant nos épées entrelacées comme je l’ai été avec Caius auparavant. Je me rappelle de ces bras, sa tête enfoui sous mon cou me rassurant de me calmer et que tout ira bien. Il avait réussi à enlever ce poids. Mais il a également réussi à me briser mon cœur ! J’y ai cru, j’ai voulu y croire… Mais quelle sotte de l’avoir fait ! J’ai agi d’une manière impardonnable.
    « Réveille-toi bordel ! Vas-tu laisser un mort dicter ta conduite ! Tu ne crois pas que tu as déjà assez perdu ?! »

______Ces paroles sont comme un poignard dans le dos. Mes yeux ne sont plus à la même ligne, tellement je ne comprends pas. Un mort dicter ma conduite ? Quel mort ?! Et quelle conduite !? C’est toi Caius ! Alors ne fait pas l’innocent ! Je serre mon épée d’une force que je pourrais la broyer. Ma détermination à tenir la constance de Caius se fait grande, que je persiste en ravalant mes larmes. Il lâche avec habilité l’arme et reprend aussitôt l’attaque. Je relève tout de suite la mienne, et rabat celle-ci sur la sienne en enchainant les coups violemment. Une intensité jouissive qui me rappelle pourquoi je me bats. Pour survivre. Il recule soudainement que je me dois de faire de-même. Nos regards s’emmêlent, et je trouve quelqu’un au fond. Caius serait travesti ? Je secoue la tête, et laisse échappé cette idée sordide en un petit rire futé.
    « Allez Prunille ! C'est tout ce que tu as ?! Montre-moi que tu en veux à Caius autant que moi de nous avoir abandonné !» Dit-il en hurlant.

______Je repasse sa phrase dans ma tête, et comme un fail dans un télégramme, sa voix se transforme en femme. « Nous avoir abandonné » ? Qui est ce nous ? Je lâche l’épée d’un coup, et sans m’en soucier enfoui mon visage au creux de mes mains. Mes yeux recommencent à me piquer, et je me retins de les faire tomber.
    « Je comprends plus rien, bon sang !» Lâché-je dans un sanglot.

______Ce nœud se défait difficilement, mais je sens ma tête devenir de plus en plus légère. L’image apparait maintenant comme une retransmission, elle se brouille en une vague pour laisser paraître Ethna. Elle voulait un duel avec Caius ? Elle l’a eu ! Et pas que. J’enlève mes mains qui cachaient mon visage, meurtri par la souffrance. Je m’approche furtivement de cette personne – que je ne reconnais plus – je suis tellement proche que je sens son souffle. Je la scrute du regard, son menton remontant ces lèvres, son nez… ces yeux, ceux d’Ethna. Elle a voulu que je voie Caius, je l’ai vu. Elle a voulu un duel, elle l’a eu. Je m’écarte d’elle d’un bond, je me retourne cherchant mon épée du regard, si excitée qu’on pourrait croire que je suis une femme n’ayant pas bu depuis une semaine. La voilà, je l’empoigne fermement rejetant un « raaaa » de rage. Puis je lève mon arme à la hauteur du menton d’Ethna.
    « C’est ça, s’assouvir de la souffrance des autres ? Vivre au dépend d’un autre ? Tu aimes voir la douleur ? Ou bien tu veux « me » voir sombrer ? »

______Je prononce ces mots comme des menaces, elle goûte à la vengeance de Prunille. Oui, je veux comprendre pourquoi elle a voulu me défier, et pourquoi m’imaginer Caius ? Sait-elle combien j’ai mal de le voir à présent ? Ou bien le sait-elle déjà, et qu’elle veuille simplement se le prouver. Devenons-nous alors, tous, complètement malade ? Après de telles épreuves, devons-nous obligatoirement ressortir démoli ? La vie est injuste, je ne sais pas...je ne sais plus. C’est tellement dur de pensée quand c’est vide. Mais elle doit me le payer. Morte ou vivante, je veux quand même voir cette épée plantée dans son cœur. Elle sent le coup venir, puisqu’elle s’écarte silencieusement. Je reste à ma place, la laissant reculer avec un faux espoir. Oui ton heure est venue, ici au capitole et non dans ton district natal.
    « Tu te voyais sur un lit, ressassant tes plus vieux souvenir ? Sourire à tes plus beaux moments ? Attendant chaleureusement la mort venir à toi ? Ce n’est pas comme ça la vie, au contraire elle te surprend sans que tu puisses t’y préparer. Injuste ? Non. Le rappel de la mort suffit à éveiller les consciences Ethna. »

______Je soulève un pied, et je m’élance tout droit sur elle jurant un « aaaah » de sentance, l’arme levée. Mais au moment où elle ferme les yeux, retenant sa respiration, je m’arrête nette. Son corps est crispé, les nerfs de son cou sont tirés. Je ressens sa panique. Et d’un seul coup je me sens légère comme une plume. Caius est partit, qu’il soit disparut comme mort, un poids s’enlève bizarrement. Mon épée s’abaisse doucement, et ma maladie s’en va. Je sens la haine s’évaporer, la colère se dissiper, et je me rends compte d’une chose : ce sont ces folies qui nous rendent paranoïaque. Une âme déchirée, un cerveau en mille morceaux, nous franchîmes une guerre à travers nous-même. Oui, la détresse de notre passé qui submerge notre conscience. Toujours elle. Cette conscience.
______Je lève les yeux vers Ethna, un regard d’amertume, rempli de désolation. L’épée touche le sol, et un bruit strident retentit. Le contact de ces deux métaux suffit à nous rappeler la réalité. Dur mais que je me réjouis d’avoir rejointe à nouveau.

    « Caius est donc mort ? » Demandé-je à Ethna d’une voix fatiguée.


______Tragique mais vrai...


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Ethna Knight
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MessageSujet: Re: Le tombeau de la luciole. [Prunille] Le tombeau de la luciole. [Prunille]  I_icon_minitimeVen 31 Aoû - 11:05



______Prunille s'arrête instantanément de répondre à mes coups et d'en provoquer elle même. Ses yeux se fixent dans le vide, comme si son esprit devenait d'un seul coup, aussi vide que le néant. Elle laisse tomber l'épée qu'elle tenait auparavant fermement en main et plaque ses mains contre son visage, dans un geste vif. Je la regarde un instant, quelques peu paniquée. J'hésite entre accourir vers elle ou rester sans rien faire, là où est ma place. Je voulais simplement qu'elle se réveille, qu'elle reprenne les choses en mains, pas qu'elle souffre ainsi. Car c'est bien ce qui est en train de se passer. Les yeux plissés, les mains plaquées sur la tête, courbée en avant. On dirait qu'elle est en proie à une grave crise de migraine.
______Elle lâche d'un coup :
    « Je ne comprend plus rien ! »
______Plus je la fixe, plus je commence à comprendre. Ces yeux révulsés, ces mains crispés, ces coups si offensifs... Elle me prenait vraiment pour Caius ? Est-ce qu'elle pensait réellement qu'elle se battait contre Caius et qu'elle ... allait le faire souffrir ? Je me rends alors compte qu'elle a peut-être plus perdu la tête que je ne le croyais. Qu'elle a peut-être totalement basculé dans la folie sans que je ne m'en aperçoive.
______Elle s'approche de moi. Lentement, enlevant au fur et à mesure ses mains de son visage. Elle m'effraie. Elle serait capable de me tuer si l'envie la prenait. J'ai l'impression que son esprit n'est plus sous l'influence d'aucune règle. Morale ou bien physique. Elle n'a plus de limite. Elle est folle. Mais qui lui reprocherait ? Elle a vécu un traumatisme dont personne ne peut se remettre et maintenant, son compagnon l'abandonne... et est certainement mort à l'heure où nous parlons. Elle se place si près de moi que nos souffles se lient entre eux. Tout semble s'effacer autour de nous. J'ai peur de ce qu'elle pourrait me faire, étant donné son état mental. Mais je suis bien mal placée pour juger. Je suis moi même instable mentalement... Et je sais ce que cela fait de ne plus se retrouver maître de ses actes. Combien de fois ai-je commis des actions que je regrette à présent, sous le coup de l'alcool ? Combien de fois me suis-je humilié en public, à cause d'une soirée trop arosée ? J'ai honte de ce que je suis devenue. Alors je ne m'avancerai pas trop en disant que les gens sont fous. En particulier les mentors. Car après tout, les déments ne sont pas si taré que ça, ce sont les autres qui sont fous de leur point de vue. Ce sont les autres qui ne sont pas dans la norme pour eux. Je le sais j'en ai fait l'expérience.
______Après m'avoir bien observée, elle recule d'un bond, s'empare de l'épée qu'elle avait lâché au sol, et court vers moi à toute allure. Ses yeux n'expriment que la haine et la colère. Pas envers Caius, mais envers moi cette fois. Pourquoi ? Bonne question. Mais je ne prends pas la peine d'y réfléchir, alors qu'elle pousse un cri de rage, elle s'élance vers moi et s'arrête à ma hauteur. Je ne bouge pas, je reste à l'écouter. J'ai l'impression d'être face à un animal sauvage. Si je bouge trop brusquement, elle me tuera. Je sais de quoi est capable une personne en état de choc. Et j'ai peur de ce qu'elle fera. Elle ralentit à ma hauteur et monte l'épée jusqu'à mon menton. La pointe touche presque mon coup. Je retiens ma respiration, pendant quelques courtes seconde. Elle lâche, désemparée :
    « C’est ça, s’assouvir de la souffrance des autres ? Vivre au dépend d’un autre ? Tu aimes voir la douleur ? Ou bien tu veux « me » voir sombrer ? »
______Mais de quoi parle-t-elle ? Je ne suis pas son ennemie, je veux juste l'aider ! Je voulais qu'elle voit Caius pour mieux le chasser, je ne pensais pas qu'elle irait aussi loin ! Je ne pensais pas qu'elle le verrais en moi... pas à ce point. Alors que je veux m'expliquer, elle m'attaque, mais je m'écarte a bon moment, bien qu'un peu tôt. Le coup de Prunille étant parfaitement prévisable et bien mal géré. Ce coup trahit quelque chose, depuis le dbéut de notre affrontement, elle a tojours dosé avec une extrême précision chacunes de ses offensives... celle ci semble grossière et assez peu ... cohérente avec son attitude précédente. Alors que je m'écarte sans un bruit et sans difficulté, elle porte un autre coup du revers vers mon bras. Je pare ce coup innatendu, pourtant la force dans cet assaut semble presque paradoxale avec sa petite taille et son attitude fragile. Ce coup, bien que peu précis comme le précédent, est d'une puissance incroyable, si bien qu'il manque de me faire tomber à la renverse en le parant. Je recule un instant, mais elle me prends par surprise en m'assenant un nouveau revers qui me touche à la jambe cette fois. Une douleur aigüe irradie alors ma jambe droite. Je plisse les yeux et serre les dents mais ne laisse passer aucun son. Elle recule un instant et déclare :
    « Tu te voyais sur un lit, ressassant tes plus vieux souvenir ? Sourire à tes plus beaux moments ? Attendant chaleureusement la mort venir à toi ? Ce n’est pas comme ça la vie, au contraire elle te surprend sans que tu puisses t’y préparer. Injuste ? Non. Le rappel de la mort suffit à éveiller les consciences Ethna. »
______J'écarquille les yeux. Compte-elle vraiment me tuer ? Je lâche, dans une voix qui se voudrait posée mais qui trahit mal mon anxiété :
    « Prunille arrête ! Je ne suis pas Caius, je voulais juste te faire comprendre quelque chose, je n'ai jamais... »
______Elle me coupe en m'attaquant à nouveau. Je pare l'attaque et me rend compte qu'elle n'a pas écouté un seul mot, trop plongée dans ses pensées de haine et de ... meurtre. Encore quelques assauts puis je comprends que rien ne l'arrêtera. Que je dois faire quelque chose pour arrêter cette situation qui va virer au dame... Elle doit me blesser pour comprendre tout ce qui se passe autour d'elle. Pour la ramener parmi nous. Elle est en train de perdre totalement les pédales. Ses attaques ne sont plus aussi lucides qu'auparavant mais seulement dictées par la force et l'acharnement. Si je ne me laisse pas blesser, elle ne se rendra compte de rien et d'une certaine manière ... elle ne pourra pas laisser Caius s'en aller... Il faut que je fasse quelque chose. Je ne sais pas pourquoi je devrais me sacrifier d'une certaine manière, pour une mentor dont le sort m'était apparemment égal. Mais depuis qu'elle est entrée dans le hall d'entrainement ... c'est comme si la voix de Caius ne soufflait de l'aider. De la faire sortir de tous ces sentiments confus. Moi je suis lucide, Caius était mon ami, pas mon amant. Je fais la part des choses et bien que le sort de Caius m'attriste énormément, je ne suis pas, comme elle, en train de perdre totalement le contrôle. Depuis que nous avons commencer ... c'est comme si chacune de mes actions étaient en quelque sorte dictées par Caius, et son envie de la voir heureuse. Moi en ce qui me concerne je ne sais pas encore quelle est ma relation avec cette fille... mais je sais que nous somme unis par un amour commun, celui de Caius. Et rien que pour lui, pour son esprit, je suis prête à me laisser faire. Si elle doit me blesser pour reprendre ces esprits, alors d'accord. ç'aurait fait plaisir à Caius... Cependant, hors de question de me faire tuer, je tiens bien trop à la vie.
______Elle pousse un cri déchirant de rage, résonnant à travers tout le hall. J'expire lentement et abaisse mon épée. En signe de soumission. Puis je ferme les yeux, me concentrant sur le moindre bruit de sa course. Je tente de faire le vide dans mon esprit... mais les veines de mon cou sont tirée et mes poings serrés, signe manifeste que je panique. Tant pis. Je laisse le temps se passer, écoutant les pas de sa course vers moi avec attention. Ressentant toutes les vibrations de son cri. Etudiant son rapprochement et le point d'impact imminent.
______Puis le silence.
______Un bref instant, je me demande si je suis morte. Si elle m'a décapité. Mais j'ouvre les yeux. Elle est là devant moi, l'épée levée, prête à s'abbattre sur moi, le regard tiré et plein de haine. Je ne bouge pas, alors que d'un geste, elle peut mettre fin à mes jours. Le silence se fait assourdissant dans nos oreilles. Arrêt sur image. Le temps s'est arrêté dans le hall. Plus rien de ce qui se trouve autour de moi n'a de sens. N'a sa place. Son regard change peu à peu. Il passe de la rage au... désarroi. Au désespoir. Elle baisse les bras et lâche l'épée qui rébondit sur le sol. Lentement. Chaque tintements de chaque rebonds semble durer une éternité. Comme si cet instant figé ne devait jamais cesser d'exister. Comme si le temps avait décidé de faire rebondir cette épée à l'infini. Nous nous observons sans dire un mot, cette épée qui vole entre nous. Et dans ce regard, mille mots apparaissent. Des mots que nous sommes seuls à comprendre. Des mots que seules des personnes comme nous peuvent assimiler. Rage. Question. Abandon. Eternité. Désespoir. Fracas. Rebond. Souvenir. Amour. Mort.
______Tous ces mots, qui volent entre nous, au son de cette épée, sont tout ce que nous sommes et ce que nous seront toujours.
______Des mentors. Des gagnantes.


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______Elle lâche d'une voix fatiguée :

    « Caius est donc mort ? »
______Je baisse les yeux et soupir. Nous n'en aurons certainement la confirmation car toute cette histoire est bien trop sombre pour être exposée... Mais, le lien que j'ai avec lui... me dit qu'il a disparu pour toujours. Ce lien si spécial qui nous unissait, certainement parcequ'il a toujours été à mes cotés, semble avoir changé, il s'est comme ... renforcé. Par la mort ? Oui. Est-ce qu'il existe une vie après la mort ? Apparemment. Beaucoup de question sans affirmation clair et nette. Pourquoi c'est toujours si compliqué d'être sur de quelque chose ?
______Je lâche, en la regardant droit dans les yeux :
    « Oui. -je baisse les yeux gênée. Par quoi au juste ? Par son attitude ? Ça n'a aucun sens. Je reprends : - Enfin... en vérité je n'en suis pas sure. Mais... je le sais. C'est tout. Je comprend que ce soit bizarre ... mais je sais à l'intérieur, qu'il ne reviendra pas. Et je suis désolée. Pour tout. Pour vous avoir mis dans cet état et pour ... Caius. »
______Je suis revenue au vouvoiement. D'un coup sans y penser. Comme si la situation précédent m'autorisait à la tutoyer et comme si maintenant tout était revenu à la normal. Mais pourquoi je fais une fixette là-dessus ?... tous mes membres tremblent. Quelque chose me souffle de continuer. Ou quelqu'un. Je ferme les yeux un instant et déclare, dans un sourire, les yeux baissé :
    « Il est toujours là, à coté de moi. Vous savez, j'ai toujours été liée à lui, certainement parceque nous nous connaissons depuis longtemps. Et maintenant... c'est comme s'il me disait de vous aider. -Je la regarde dans les yeux à nouveau. Sans sourire. Le plus sérieusement du monde :- Vous aider à ne pas sombrer. Comme moi. »
______ Il m'avait vu sombrer. Et il m'a toujours aidé et soutenu. Il était comme une petite lanterne qui volait devant moi en me disant de le suivre. D'aller de l'avant. De ne pas se laisser aller dans les ténèbres. Il volait devant moi, lentement, en m'attendant. En brillant.
______Comme une luciole.
______Je peux bien lui rendre le service d'aider à mon tour Prunille... non ?
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