Physique :

Milo est un garçon d’aspect fragile. Assez petit pour son âge, il n’est pas encore rentré dans sa période de puberté, ce qui, en soit, ne le dérange pas tant que ça. A vrai dire, il angoisse à l’idée de devoir se raser un jour. Allez savoir pourquoi. Très maigre, on croirait qu’il n’a que la peau sur les os. Apparemment, son organisme n’accumule aucune graisse, ce qui peut s’avérer particulièrement gênant lors de certaines situations. Un jour, son professeur a cru que ses parents ne lui donnaient pas à manger. Mon Dieu, quelle histoire cela a fait. Il a bien vite déchanté en voyant que le garçon mangeait, mais volontairement peu. Non pas qu’il soit anorexique, bien sûr, mais tout simplement car il n’a pas souvent faim. Et puis, vu les conditions qu’il subit au district Cinq, on ne peut pas lui en vouloir de ne pas manger en grande quantité. Ses cheveux châtains foncés sont taillés de sorte à lui couvrir le front (mi-longs qu’ils appellent ça). Ils s’accordent parfaitement avec ses yeux noisette. Ceux-ci lui confèrent d’ailleurs un regard angélique, où l’enfance semble avoir du mal à disparaître totalement. Milo n’est pas encore prêt à rentrer dans l’âge adulte et sa petite bouille pourrait faire fondre même le plus méchant des hommes. Enfin, c’est ce que ses parents lui affirment à chaque fois qu’ils le mettent au lit. De là à savoir si cela est vrai… Le jeune garçon est assez pâle, mais c’est compréhensible vu sa situation. Enfin, niveau muscles, on ne peut pas dire que Milo soit un solide gaillard. Pour lutter contre la maladie qui incombe, ses parents lui ont conseillé de faire régulièrement du sport, sans jamais pousser dans l’excès. Aussi, il pratique la course à pied tous les matins. Entre 30 et 45 minutes par jour. Jamais plus, jamais moins. Cela ne lui confère pas de puissants muscles, certes, mais au moins il reste en forme. Et c’est le plus important.

Caractère :

Milo sait à quel point la vie est précieuse. Son secret l’oblige à savourer chaque instant passé dans le district Cinq, quitte à parfois paraître un peu insouciant. Rempli d’une joie de vivre incommensurable, il adore s’amuser. Après tout, n’est-il pas encore qu’un enfant ? Ne peut-il pas oublier les horreurs de Panem pour vivre tant qu’il en a l’occasion ? La vie est bien trop courte pour s’occuper des problèmes du monde, autant en profiter tant qu’on le peut. Le garçon est un peu hors du temps, ce qui signifie qu’il ne semble pas faire attention aux Hunger Games ou à l’emprise du Capitole. C’est du moins comme cela que le voit son entourage. Un garçon innocent qui n’y comprend pas grand-chose.

Pourtant, c’est loin d’être le cas. Milo est quelqu’un d’intelligent et de malin. Sous ses airs enfantins, il cache une profonde maturité, qu’il expose que très rarement. La plupart du temps, il garde ces affaires là pour lui. Non pas parce qu’il a peur des représailles, mais plutôt car il ne voit pas l’intérêt de sans cesse remuer le couteau dans la plaie. Il ne peut rien y faire. Alors à quoi bon en parler ? Les gens aiment se plaindre des choses qu’ils ne peuvent pas changer. Milo n’est pas de ce pain là. Il accepte la fatalité des jeux et même s’il aimerait que tout ceci disparaisse, il évite d’y penser trop souvent. C’est ainsi.

Milo est quelqu’un de très sociable. Il aime rencontrer de nouvelles personnes. Dès qu’il en repère une, il ne peut s’empêcher d’aller lui parler pour lui raconter sa vie. C’est un enfant, voyez-vous, et tout est prétexte à l’amusement. Souvent, il cherchera à jouer avec. Bon, il est vrai qu’il peut parfois devenir agaçant. S’il s’aperçoit que son interlocuteur n’est pas réceptif, il laissera tomber. Son but n’est pas de paraître énervant, mais bel et bien de profiter de chaque instant. Tout simplement. A cela s’ajoute son petit côté curieux, qu’il met régulièrement à profil. A vrai dire, il apprécie les nouvelles découvertes, qu’il s’agisse d’un endroit ou d’un fait. Si vous suscitez sa curiosité, il y a de fortes chances qu’il fasse tout pour voir et savoir.

Pour terminer, sachez que Milo a des TOCS. Selon ses parents, il s’agirait d’un symptôme de sa maladie. Mais, pour lui, c’est quelque chose de tout à fait naturel. En effet, lorsqu’il ferme une porte, il doit constamment s’assurer que celle-ci est bien fermée et qu’elle ne risquera pas de s’ouvrir par mégarde. De plus, pour lui, tout doit être parfaitement aligné. S’il s’aperçoit que quelque chose ne va pas, il essayera d’y remédier. S’il est impuissant, il se détournera et videra son esprit.

En résumé, pour définir Milo : Curiosité maladive - Atteint de TOC – sociable – mature – intelligent – Profite de la vie – Drôle

Bonjour la compagnie ! Vous allez bien ? Oh, vous désirez connaître mon histoire ? Qu’à cela ne tienne, je peux vous la raconter. Hum, par où commencer ? Bon, tout d’abord, je vais vous parler de ma famille. Mon père travaille dans une centrale du district Cinq. Il rentre tard tous les jours, si bien que je ne le croise pas souvent. Ma mère, quant à elle, reste à la maison. Parfois, elle aide ses voisines dans leurs tâches ménagères, moyennant récompenses, bien sûr. Je ne pense pas que cela soit très légal, mais jusqu’à aujourd’hui, personne ne s’est encore plaint. Avant que je naisse, mes parents ont eu le temps de me composer une fratrie, c’est gentil non ? Ainsi, il y a ma sœur, Shaé, 14 ans, Jina, 16 ans et Nathan, 18 ans. Et moi, bah j’ai dix ans ! Eh oui, je suis jeune. J’imagine que ça ne vous rajeunit pas, hein, désolé. Ouais donc voilà ma famille. Je n’ai jamais manqué d’amour en leur compagnie. Même si je suis le petit dernier, je n’ai pas été surprotégé pour autant. En fait, j’aspirais à mon indépendance. Je sortais régulièrement avec mes amis, j’embêtais le monde plus que de raison, je savais me débrouiller etc. J’ai été tranquille jusqu’à mes huit ans. C’est à partir de là que les choses se sont gâtées. Je m’en souviens comme si c’était hier.

Nous étions dans une petite carrière. Il y avait mes sœurs et une de leur amie, Elina Parker. Très gentille d’ailleurs. Bref, pour une fois, elles ont bien accepté que je les accompagne. Il faut dire que je les ai harcelé pendant plusieurs jours rien que pour avoir ce privilège. Donc nous sommes allés dans cette clairière et il a été convenu de faire un cache-cache. Bien sûr, c’est moi qui devais compter. Mais bon, cela ne me dérangeait pas, du moment que j’étais avec mes sœurs. Donc j’ai compté jusqu’à cent (comme un grand !). Je suis ensuite parti les chercher, mais je ne parvenais pas à les trouver. Je pense que j’ai dû parcourir une bonne partie du District Cinq, sans résultats. Je commençais un peu à m’énerver. Et là, tout a commencé. J’ai été pris de violents soubresauts, de puissantes convulsions. Je n’étais plus maitre de mes mouvements, mes membres partaient dans tous les sens comme si j’étais possédé. Je me suis effondré sur le sol, avec cette angoissante impression d’étouffer. Puis, trou noir. Lorsque je suis revenu à moi, ma mère me regardait d’un air inquiet et j’étais allongé dans mon lit. Elle m’expliqua que les filles m’avaient fait une farce et étaient retournées à la maison. Ensuite, Elina, trouvant que la situation avait assez duré, est revenue me chercher et elle m’a trouvé en pleine crise. Je ne sais pas comment elle a fait, mais elle m’a sauvé, semble-t-il. On appelle ça une crise d’épilepsie, si j’ai bien compris. Bref, grâce à son intervention, j’ai survécu. Elle m’a ramené à la maison, puis elle est partie.

Cette première crise a été l’objet de questionnements. Lorsque j’en ai refait une deuxième, quelques semaines plus tard, on en a déduit que j’étais gravement malade. Bien sûr, ce n’est pas la technologie que l’on trouve au Capitole. Mais bon, tout de même. A partir de ce moment là, mes parents ne m’ont plus lâché d’une semelle. Ils m’ont obligé à pratiquer régulièrement du sport et je dois voir une sorte de médecin tout les mois. Ma vie a complètement changé lorsque j’ai appris la maladie dont j’étais atteint. Désormais, je vies avec ce lourd fardeau. Je n’ai guère le choix, de toute façon. Je profite de la vie au maximum pour tenter d’oublier. Mais il y aura toujours ce souvenir, cette hantise. Mais aussi et surtout une reconnaissance. Car jamais je n’oublierai ce qu’Elina a fait pour moi. Sans elle, je serai mort à l’heure qu’il est. Et je ne l’oublie pas.