Me décrire ? Ca va être compliqué, mais je vais essayer.
Je suis moyenne de taille, et même, disons-le, plutôt petite pour les femmes de mon âge. En même temps elles s'opèrent pour faire deux mètres cinquante...J'ai les cheveux blonds, ondulés. Mes yeux sont verts, partent sur le bleu.

Bien sûr, il y a plus de choses à dire niveau caractère. Disons que je suis...Calme, énormément calme, mais je peux rapidement perdre mon sang-froid. C'est...Etrange.
D'une nature timide, je n'aime pas aborder les gens que je ne connais pas, même si avec le métier que je pratique il le faut.

J'aime les Jeux. Dès mon plus jeune âge j'ai commencé à miser sur les tributs les plus faibles, mais j'étais tout le temps déçu car ils perdaient. Ce n'est pas forcément les voir s'entretuer que j'apprécie, mais plutôt l'esprit compétitif. Qui gagnera ? Sur qui miser ? J'aime cette part de suspens et je dévore des yeux chaque scène qu'il se passe dans l'Arène.

Bref, je suis plutôt imprévisible, tout comme mon style qui peut partir du sobre au coloré à l'extrême. Je tiens plus que tout à ma mère et à ma soeur.

"Je regarde la télévision. Que c'est ennuyant, sans les Jeux ! J'ai hâte que la Moisson aie lieu. Je pourrais choisir dans les districts pauvres l'heureux élu !
J'ai treize ans. Les Jeux me passionnent plus que tout. Je zappe les programmes quand je tombe sur les informations.

Le journaliste Edge Devil's, parti dans les différents districts pour recueillir des informations sur ce que les gens pensent des Jeux, s'est fait agresser par un jeune homme du Cinq qui ne supporte plus...
Je n'ai plus le courage d'écouter. Edge. Grand frère. Je serre les poings. Maman débarque. Elle me prend dans ses bras.
Ca y est, c'est fini. Il est mort."

"Je suis assise en face d'un lip aux draps sales. J'ai quinze ans.
Mon père ne cesse de tousser. J'ai peur pour lui. A force de fumer, il a attrapé un cancer des poumons. Il refuse de se faire opérer. Il est comme ça, papa.
Il a toujours détesté les Jeux. S'il misait sur les tributs, ça n'était certainement pas sur les carrières et il dépensait tout sa fortune pour un seul tribut.

Il m'a toujours appris que, quoiqu'il arrive, jamais le Capitole ne toucherait à lui. Quand il a attrapé ce cancer, monsieur Lockhart, médecin, m'a expliqué qu'il ne pouvait rien faire s'il n'avait pas l'accord de papa.
Alors, je suis assise en face de mon père, qui attend sa mort à petit feu. Je n'en veux pas à Monsieur Lockhart, il a essayé de convaincre papa maintes fois.
Il me regarde une dernière fois. Il m'adresse un sourire. Puis son regard se voile, ses yeux ne reflètent plus rien. Mais son rictus est toujours présent.

Je m'effondre sur son corps, abattue. Il est mort...Vraiment mort..."